Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7   >   >>

[RP] Hostel Alexandr

Faust

Ainsi le Vicomte eut l'occasion de connaître davantage cette femme qui était "proposée, et c'est avec étonnement qu'il perçut différents sentiments alors que la belle semblait plongée dans ses pensées. Il aurait aimé la questionner, en savoir plus sur elle, mais ça n'était ni le lieu ni le moment, aussi l'écouta-t-il attentivement.


Ewaele a écrit:


J’espère ne jamais faire partis d’une telle mise en scène, surtout sans le savoir et sans être présente non plus. En même temps une fois au courant il faudra réussir à me faire venir ce qui n’est pas gagné. Sincèrement je ne pense pas que si mon père était encore de ce monde, il m’aurait fait un coup pareil… Alors non Vicomte je n’accepterais pas, je crois même que je serais capable de me mettre fortement en colère si on abusait de moi de la sorte. Je reconnais que je n’ai pas un caractère toujours très facile, mais il y a une chose qui me tient a cœur plus que tout c’est l’honnêteté, alors abuser de ma confiance, surtout pour… ça…


Faust eut donc la réponse qu'il attendait. Et c'est le coeur serré qu'il vit la main de la rousse se détachait lentement de lui. Ewaele avait clairement exprimé son dégout pour une telle démarche, et si tant est qu'il eut été choisi, cela n'aurait guère fait avancer la relation. Son oeil fixa alors tour à tour les présents, écoutant distraitement Nicolas qui prenait à son tour la parole. Cette mascarade n'avait aucun sens, et si la Vicomtesse connaissait sa vassale, elle savait quel serait le résultat... Pourquoi cet affront ? Pourquoi ce culot envers celle qui semblait être son amie?

Le vicomte aurait voulu lui dire, et mettre un terme à ce petit jeu, mais il ne savait comment faire, sans créer de scandale. Marie Alice était plongée dans ses pensées, il en profita et prit la main de la comtesse fermement, au diable les convenances puis lui dit
:

Comtesse, ce fut un réel plaisir de vous rencontrer, mais vous avez su me rendre raison. Je serai sans doute châtier pour cette impudence, par ma famille, et par votre suzeraine, mais nous nous rejoignons sur un point. Offenser de telle sorte une femme qui pourrait devenir MA femme, je ne voudrai pas... Aussi agréable soit-elle. Je... Il faut que...

Il lui lacha la main, grognant discrètement, puis se tourna vers la Vicomtesse.

Vicomtesse, je vous remercie pour votre accueil, mais je me dois de mettre un terme à cette entrevue... Je n'ai jamais aimé ce genre de procédé, et mon erreur fut d'obéir à ma famille. Néanmoins, je ne pense pas que votre "fille" finisse par l'accepter, je l'espère d'ailleurs, imposer quelque chose n'est jamais fructueux. Je dois toutefois vous remercier pour une chose, au moins, c'est de... m'avoir permis une délicieuse rencontre.

Adieu !


Il s'inclina devant le groupe de personne, vida son godet et sortit de la pièce.

Dans le couloir, il demanda au valet un parchemin, une plume et de l'encre et il écrivit ces quelques mots.

Citation:
Comtesse,

J'ai honte. J'ai honte de ne pas vous avoir avoué de quoi il en retournait et sans doute m'en voudrez vous éternellement. Je ne sais comment finira cette réunion, et peut-être finirait vous mariée... Permettez moi d'espérer l'inverse. Ces quelques mots échangés et votre visage resteront malgré tout gravé dans ma mémoire. Vous avez su en quelques instants faire défaut à mon dernier oeil... Et me voici aveugle.

J'espére vous revoir, dans d'autres circonstances !
Adieu,

Léandre


Il posa sa main sur le valet et lui serra très fort.

Toi, mon bonhomme, écoute bien ce que je vais te dire !
Tu porteras cette lettre à la comtesse, une fois seulement que l'"affaire" aura été révélée ! Quelle affaire ? Je ne peux te dire, mais tu devrais voir une agitation soudaine chez la dame,ça sera le moment. Attends peut-être qu'elle se calme un peu, si tu tiens à la vie.


Il le fixa, son oeil semblant sonder le loufiat, puis il relacha son étreinte. Il détacha sa bourse, et lui en fit cadeau.

Enfin il rejoignit les écuries, pour donner ordre qu'on prépare sa monture, non pas sans une légère amertume.
Ewaele
Toute à ses pensées, elle ne réagit que quand elle entendit la voix de Nicolas s’élever dans la salle… Mais que leur prenait-il à tous de poser de telles questions, que se passait-il réellement dans cette salle qu’elle ne maitrisait plus, et le silence de tous les autres qui devenait pesant… Mensonge, tromperie, omission… Pourquoi ces mots venaient-ils à nouveau tirailler la rousse comme si on se jouait d’elle. Mais elle n’eut pas le temps de plus réfléchir à ce que venait de dire l’homme que Faust en remettait une couche. Pas le temps de lui répondre qu’il s’adressait à Marie avec des mots cinglants, comme si une colère sommeillait en lui. Qu’avait-elle bien pu dire dans sa réponse qui le concernait tant ? Maeve ne serait donc pas au courant de tout ce qu’il se passait ici ? Sa suzeraine ne lui en aurait pas touché mot, que tout ce petit monde commençait à perdre patience ? Et pourquoi le Vicomte lui avait-il dit tout cela à elle ? Pourquoi cette gêne à la fin de sa tirade ? Elle se sentait impuissante et se demanda si elle n’avait pas commis un impair en lui répondant de la sorte mettant son amie en porte à faux.

Elle regarda Marie pendant que Léandre quittait définitivement la salle. Haussant les épaules et ses mains, l’air de dire, je suis désolée mais je crois que j’en ai fait une. Elle finit par grimacer et, ne sachant que faire, vint se placer à côté de la vicomtesse au cas où… Mais au cas où quoi exactement ? Elle n’aurait su le dire, mais elle avait senti que sa place se trouvait là maintenant. Et c’est tout aussi naturellement qu’elle glissa sa dextre dans sa cuissarde comme pour s’assurer qu’elle n’avait pas oublié sa dague, ne voulant porter son épée en un tel jour, elle n’était toutefois pas sortie sans rien. Prudence ou habitude elle n’aurait su le dire, même si les gardes étaient présents et qu’aucun convive n’était rentré avec une arme visible, elle préférait rester sur ses gardes, peut-être pour cela qu’elle était venue se placer aux côtés de la brune.

Reprenant un air dégagé, elle regarda tour à tour ceux qui composaient cette petite sauterie. Marie avait l’air ailleurs ou peut être bouillait-elle intérieurement et cherchait les mots pour répondre à ce qu’il venait de se passer. La rousse soupira se rendant compte qu’elle avait joué un rôle dans ce mélodrame, et ses yeux naturellement se dirigèrent vers la porte où le héraut était posté droit comme un i, attendant un éventuel retardataire.

_________________
Mariealice
Certains semblaient avoir perdu leur langue tandis que d'autres en usaient plutôt pas mal. Elle avait toujours su qu'à un moment donné il faudrait lever le voile sur la supercherie. Elle trouvait amusant quelque part que certains soient offusqués d'une habitude pourtant plus que répandue dans la noblesse. Les mariages d'amour n'étaient pas ce qu'il y avait de plus courant et, le plupart du temps, c'était un arrangement entre deux familles, une union entre puissance et terres pour acquérir plus de l'un et des autres. La différence était qu'effectivement le but de la suzeraine n'était pas celui-ci. Mais ne les connaissant ni l'une ni l'autre, ils ne pouvaient le deviner. Un petit soupir, après tout, autant mettre les pieds dans le plat une bonne fois pour toute. Et après tous aux abris. D'ailleurs rapide coup d'oeil pour voir où elle pourrait filer au plus vite.

Sauf que ce fut trop tard pour Faust qui après un salut un peu particulier avait déjà disparu. Bon... Dommage. Il avait l'air pas si mal ce garçon mais paraissait avoir jugé sans attendre une quelconque explication.


Vicomte, mais de rien. Ne regrettez pas d'avoir obéi à votre famille, c'est après tout plutôt une bonne chose même si cela vous pèse.

Et puis qui sait, peut-être que cette rencontre en amènera d'autres. Une fois la personne en question calmée s'entend.


Salut avant de se tourner vers l'artésien.

Pas de Grandeur n'étant point Comtesse. Oui je sais c'est un peu ridicule sans doute de le préciser au vu de la situation.

Non je ne lui ai rien dit. Mais sans doute pas pour les raisons auxquelles vous pourriez penser. Elle ne sait pas non, le pourquoi de cette histoire, du moins qu'elle est concernée en premier chef. Et encore moins pourquoi, en fait. Un mariage possible est ce qu'il est annoncé sur les affiches semées ici et là. Moi j'y ai vu surtout une occasion d'enfin lui faire sortir le nez de son isolement, lui faire rencontrer du monde. Elle se morfond depuis bien trop longtemps sans plus rien voir de ce qui est. Oh elle poussera une colère, je ne le sais que trop bien, se sentira peut-être trahie sur le coup puis elle réfléchira sur ce que je suis en train de dire. La voir furieuse est au moins la voir en vie. J'ai perdu bien trop de gens pour accepter de la laisser se morfondre et mourir à petit feu ainsi.


Et de se tourner vers Ewaele.

Tu peux maintenant montrer l'étendue de ton caractère irlandais Ewaele, parce qu'il n'a jamais été question ici de Maeve.
_________________
La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Ewaele
Elle était à côté de sa suzeraine, à jeter des regards en coin aux convives qui s’étaient bizarrement tous renfermés dans leur coquille, attendant une réaction, un mot… Mais rien ne venait. Etrangement, elle entendit la voix de Marie, mais en sourdine, et s’était tendue comme si elle appréhendait ce qui allait suivre, comme si son instinct, enfin, lui faisait ouvrir les yeux. Lentement elle recula d’un pas puis de deux, son corps se vidait de son sang, sa gorge se serrait, l’air lui manquait et tout dans cette pièce tournait autour d’elle. Comme dans un mauvais scénario, elle était là, le centre des préoccupations, elle voyait tout flou, plus aucun visage n’était net, et ça tournait, tourbillonnait inlassablement autour d’elle, la pièce rétrécissait, les murs avançaient et elle suffoquait.

Elle n’avait pas écouté la moitié de la tirade de son amie, mais l’essentiel avait suffit et arrivait en pièces détachées à son cerveau, ses mains étaient devenues, moites, puis engourdies comme son esprit, le hanap qu’elle tenait glissa de sa senestre, bascula, laissant le liquide finir sa course sur le plancher et se répandre en giclures sur le sol, le contenant venant le rejoindre dans un bruit sourd, roulant elle ne savait où, trop préoccupée à déchiffrer aussi correctement que possible les informations qu’elle venait de recevoir et qu’elle ne voulait pas entendre.

Elle s’était faite emprisonner dans un jeu où elle ne voulait pas prendre part, on attendait d’elle qu’elle réagisse, qu’elle fulmine, mais c’était trop facile, trop prévisible pour ceux la connaissant et bien trop elle pour qu’elle leur offre sur un plateau sa colère, son dégoût et son incompréhension face à cette mise en scène. Non, elle ne ferait pas ce qu’on attendait d’elle ! Trop prévisible c’est cela qu’ils pensaient en attendant la suite des évènements, mais l’Ewa d’hier n’était plus celle d’aujourd’hui et ne serait pas celle de demain, quand est-ce qu’ils comprendraient que rien n’était immuable, ni écrit dans la pierre la concernant. Bien sûr qu’elle aurait adoré laisser sortir tout ce qui l’habitait pour l’heure, bien sûr que son sang bouillonnait le contrecoup de la nouvelle assimilée, mais elle ne leur donnerait pas le plaisir d’exploser telle une tempête qui se calmerait trop vite à son goût, non elle ne ferait pas dans la simplicité.

Le temps était devenu éternité pour elle, tout se passait au ralenti et pour les autres… Les autres, elle s’en moquait pour l’instant, essayant de retrouver un semblant de dignité et d’aplomb, réfléchissant à la conduite à tenir maintenant. Mais son esprit était perdu dans les méandres de ce que tout cela impliquait…

Un temps.
Comme un silence incohérent, un entrechoc dans la pensée. Un temps existait peut-être en soi, mais on lui attribuait un mot erroné qui ne s’encastrait pas bien dans la définition de ce vide, lui aussi mal nommé. Un temps n’était qu’un chaos indicible. La surface n’avait d’importance que par ce qu’elle cachait. Ou par ce qu’elle recouvrait, comme on voulait. C’était en dedans que tout vivait, bougeait, bouillonnait, exultait et prenait ses formes véritables.

Musique.
Elle n’existait presque pas. C’était tout juste si elle respirait. Elle croyait bien que ses poumons n’utilisaient qu’un pourcentage très faible de leur capacité totale. Elle ne savait même pas comment on faisait pour vivre quand on n’attrapait qu’une goulée d’oxygène de temps en temps. Impure, rouillée, souillée, cadenassée dans les trois secondes qui suivaient son absorption, par ce que vous aviez laissé en elle, trahison, meurtrissures...

Interdit.
A transgresser. Au nom de l’équilibre, de l’harmonie. Tenir debout à tout prix, entière, fière. Sans complexe. Oser.

Que pouvait-elle dire ? Que pouvait-elle faire ? Futiles. Vains.
Comment...

Là, en ce point de l'instant où elle avait tout à leur dire. Le silence par dessus l'étouffement des mots vains. Le silence en forme de supplique parce que tout était à dire mais rien ne pouvait se dire ni même se laisser dire. Et le regard affolé, pendant que les yeux qu’ils voyaient ne les regardaient plus parce qu'ils étaient orphelins.

Quel geste esquisser ? Et comment ? Et puis pourquoi ? Pour quoi dire? Fuir…

Fuir avant de ne pouvoir faire autrement que de faire ce qu’ils attendaient d’elle. Fuir pour ne plus faire face à cette mascarade. Fuir, car elle ne voulait plus voir ni entendre ce qu’il pouvait se passer dans cette pièce, devenue trop exigüe à son gout, trop dérangeante, trop hypothétique.

Elle se dirigea vers la porte ne laissant derrière elle que le martèlement des talons de ses cuissardes sur le sol.

_________________
Virginia_
Tolérée, elle avait bien compris la situation, elle était tolérée en ces lieux et ça lui convenait tout à fait, elle pouvait faire ce pourquoi elle était venue. Observer, se faire discrète, pencher la tête, ses azures regardant avec toujours plus d’attention sa fille. Elle regarda son hôtesse et la remercie d’un signe de la tête pour ce moment qu’elle lui offrait.

Elle ne donnerait pas son avis sur ce qu’il se passait autour d’elle, finalement, cela ne la concernait pas. Elle était la vassale de la vassale de … pour ainsi dire pas grand-chose. Et encore moins en ce moment si ce n’était une femme comme beaucoup d’autres.

Maëlya … La jeune femme s’imprégnait de son visage, de ses mimiques, de ses expressions qu’elle ne connaît pas. Plus elle l’observait, plus elle en tombait « amoureuse », cette enfant était la sienne, elle était sortie de ses entrailles, elle était dans son cœur depuis tant de mois. Tout comme elle était dans le cœur de certaines autres personnes. Le sien se déchira à cette pensée. Pouvait-elle soustraire l’enfant à celles et ceux qui l’avaient protégée jusqu’à maintenant, qui l’avait aimée, qui avait su la réconforter lorsqu’elle avait de la peine, qui l’avait bordée les nuits froides sans lune ? Avait-elle le droit de faire cela ? Ne devait-elle pas penser avant tout au bien-être de sa fille avant de penser à elle-même ?

Se mordant la lèvre, elle s’approcha lentement du buffet et de cet homme qui semblait regarder sa fille avec presque autant d’attention qu’elle. Portant la main à son pendentif, elle joua un instant avec celui-ci. Se remémorant la joie qu’elle avait éprouvée en voyant pour la première fois le joli minois de la petite sur la miniature qu’elle avait reçue de la Rouquinne. Une chanson que son père lui chantait dans son enfance lui vint à l’esprit, elle eut envie de la fredonner pour « son ange », elle souffla simplement à l’homme.


Vous semblez bien la connaître et l’aimer …

Elle espérait que sa voix ne trahirait pas l’émotion qui lui comprimait le cœur. Le reste n’avait plus d’importance si ce n’était ce petit bout de femme qui se trouvait devant elle. Vinou se trouvait dans un monde à part, un monde où réception, mariage, noblesse n’avait plus leur place, un monde fait de l’amour d’une mère pour son enfant. La noiraude était une femme de passion qui vivait sa vie comme elle l’entendait. En amour, en politique ou sur un champ de bataille, elle donnait tout ce qu’elle pouvait, parfois au détriment de sa propre personne.

Elle savait que pour que l’être aimé soit heureux et épanoui, il fallait parfois savoir se retirer et laisser la place à quelqu’un d’autre, elle en avait déjà fait l’amère expérience. Pour son enfant, elle savait que celle-ci ne serait pas faite d’amertume, elle savait qu’elle en éprouverait une violente douleur qui la poursuivrait probablement toute sa vie mais elle était prête à le faire pour le bonheur de Maëlya.

Tout à son observation et à ses pensées, c’est à peine si elle remarqua l’arrivée de nouvelles personnes, c’est à peine si elle entendait ce qu’il se passait dans la pièce. Elle sentit plus qu’elle ne l’entendit l’atmosphère qui se fit plus pesante autour d’elle. Percevant enfin les derniers mots du Grand Maitre de France, elle tourna la tête vers Ewaële, redoutant un peu sa réaction, elle fronça instinctivement les sourcils tout en l’observant.

Elle la vit se décomposer au fur et à mesure que la Rouquinne prenait conscience de ce qu’il se passait et de l’ampleur de la supercherie, elle la vit reculer, vaciller peut-être un peu pour finalement prendre le chemin vers la porte sans rien dire. Ce manque de réaction ou plutôt ce manque de mots la toucha plus que les paroles qu’elle aurait pu dire, elle la sentait blessée, perdue, presque affolée. Devait-elle intervenir ? Devait-elle la retenir ? Devait-elle la suivre pour le cas où ? Ne sachant pas trop quoi faire, elle la suivit vers la porte, pas de trop près pour ne pas encourir ses foudres, si foudres il devait y avoir, ni de trop loin pour pouvoir intervenir s’il le fallait. Son instinct de militaire en éveil, elle se tenait à présent sur ses gardes, ne sachant trop comment la suite allait se dérouler. Vinou jeta un regard vers Kame, certaine que quoiqu'il arrive, il protègerait l'enfant.
Kame_lotte


Forgemont avait rejoint le petit chipie, &vd tendresse, il la regardait jouer... il avait apprit à aimer cette gamine, pleine de malice... il aurait tant aimer avec une enfant avec son épouse, mais la vie l'avait éloigné du domaine, souvent par le royaume.

Il faisait son devoir de noble, laissant son épouse malade... des regrets, il en avait, son retour de la Provence, enfin revoir son épouse et enfin prendre un peu de repos,,, son épouse , il eu juste le temps de lui déposer un baiser, un baiser d'adieu, elle quitta le monde le jour de sa venue en Normandie après plusieurs mois à combattre ...

Toujours accroupit, un sourire sur ses lèvres, il pensait, et puis il entendit une voix douce.


Vous semblez bien la connaître et l’aimer …

Il se releva voyant une dame , fort jolie, il savait qui , elle était , la mère de Maelya... il l'a salua ...

-Mon salut dame Virginia, je connais assez bien votre fille, pour l'avoir croisé en Provence et en Normandie... vrai que je me suis pris d'affection pour cette petite chipie !!

Son regard était ailleurs, elle semblai inquiète, regard vers sa suzeraine, kame fit de même regardant se qui se passait, il ne suivait plus les débats depuis un certains temps... une tension semblai venir dans la salle, la rousse n'avait pas l'air au mieux... regard vers son suzerain, celui-ci comme à son habitude ne laissait rien paraître.

Virginia parti en direction de la rousse sans aucune réponse de sa part , il fut étonné, mais ne prêta pas plus d'attention à tout cela,,, il reprit place à coté de la gamine, jetant un oeil sur se qui se passait...

_________________
Le_bouffon_menestrel
[Hostel Alexandr, derrière un épais rideau]

Mouarf de mouarf, décidément ces nobles avaient de drôles de jeux. Le fourbe ménestrel assistait depuis le début à ces joutes oratoires d'un inconditionnel ennui. Comment pouvait-on répondre à pareille annonce sans avoir l'impression de chercher à acquérir un bien plus qu'une épouse, tel un bon stock de vin que l'on céderait au plus offrant. Comment ne pas passer pour plus intéressé par les titres et richesses de la donzelle quand on se présentait pour l'épouser alors même que l'on ne la connaissait que peu ? Mouarf de mouarf, pratiques de noble ne sont qu'ignobles se dit le peinturluré.

Si toutefois il méprisait cette façon d'acquérir, car il ne pouvait concevoir d'autre terme plus approprié, une épouse en jouant à qui avait la plus grosse....Chance de subvenir à ses besoins, il se doutait qu'autre chose était à l'origine de cette déplorable loterie, dont le vainqueur du gros lot laisserait à son avis plus à désirer que le jeu lui même. Après tout, foi de ménestrel, quand on cherchait la meilleure des épouses, il n'était point question pour lui de se vendre telle une prostituée à la vue de bourses pleines, mais bien de conquérir le coeur de la demoiselle avant même de savoir en quoi consisterait son butin. Mais enfin, lui n'était pas l'un de ces "désespérants de l'amour" comme il se plaisait à les nommer. Enfin, au moins, la réunion semblait commencer à prendre fin, il serait bientôt libérer de ses entraves.

Car son installation était fort inconfortable, normal si l'on considérait qu'il lui fallait garder une position statique dans l'espace exigu que comptait l'écart entre un lourd rideau et le mur qu'il couvrait, durant de trèèèèès longues minutes, ayant avec lui sa cistre et son déguisement, qui se composait pour partie d'un chapeau à grelots. L'immobilité parfaite était de rigueur, et si évidemment il n'y était pas parvenu durant tout ce temps, le tintement des grelots avait fort heureusement été couvert par les discussions et le brouhaha ambiant.

Il fallait bien ça pour que la fête soit réussie, et que la farce qu'il allait jouer à son tour prenne bien. Dans ce domaine une petite touche de zèle et des efforts conséquents sont souvent garants d'un franc succès, même si ce n'est pas toujours le cas. Pour le coup, les efforts en devenaient douloureux pour ses muscles, et si la situation ne changeait pas rapidement, il allait devoir intervenir un poil trop tôt.

Le ménestrel se permit un coup d'oeil discret, se sortant le moins possible la tête du rideau, et avec d'énormes précautions pour que son couvre chef ne fasse pas des siennes une fois de plus. Un sourire s'élargit sur toute sa face. A la tête que faisait la victime de la loterie, il était maintenant évident qu'elle savait désormais ce qui ce jouait à son insu depuis le début. Visiblement aussi, elle ne goûtait que peu la plaisanterie, n'en connaissant sûrement pas encore tous les tenants et aboutissants elle non plus. D'ailleurs, qui d'autre que lui et son partenaire de jeu les connaissait tous ? Personne. Mais tous allaient bientôt en découvrir une nouvelle partie, qui devait se jouer sans plus attendre.

Secouant la tête vivement, les grelots tintèrent alors sans retenue, dévoilant aux plus fines oreilles la présence du bouffon, le reste de l'assistance le découvrant à leur tour aux premiers pincements des cordes de sa cistre. Bondissant alors, l'instrument dans une main, l'autre levée dans une position théâtrale, il ponctua son arrivée d'un "tin tiiiiinnn" tonitruant. Costume aux couleurs vives et chatoyantes, bonnet assorti, dont de larges tentacules partaient, finissant toutes par un tintant grelot. Un masque enjoué au large sourire couvrait l'intégralité de son visage, inspirant selon le caractère une irrémédiable envie de sourire ou un mépris profond. On a pas tous le sens de l'humour, que voulez-vous. Pinçant les cordes à nouveaux, une mélodie entrainante fit place au silence de surprise; le ménestrel quittant de sa pose théâtrale pour donner le spectacle.


Oyez Oyez

Gentes dames et tristes sires contenant vos ires
Sachez que viendra bien un jour le temps d'en rire
Alors sur le champs prenez vos plus beaux sourires
Votre serviteur est la pour vous ébaudir.


Quelques pas dansants et guillerets, et voila notre ménestrel tournant en pas agiles pour finir sa course devant la petite demoiselle, jouant toujours sa mélodie et s'appliquant à garder dans ses mouvements le rythme imprimé par celle-ci. Hochement de tête pour faire jouer tous les grelots et amuser la fillette restée sagement dans son coin jusqu'alors. Demi tour vif, et reprise des hostilités.
-
Comprenez nobles gens que j'assiste effaré,
A cette mise en scène dont le seul but avoué
Passe pour un jeu de scène dont la médiocrité
N'a d'égal que dans le désir de l'emporter


Nouvelle pirouette virevoltante, nouvelle cible. Il se retrouve nez à nez avec la mère de l'enfant précédemment rencontrée. Clin d'oeil amusé à travers le masque, ses yeux seuls apparaissant au travers de sa mascarade faciale.

Car il fait bien savoir que tout bon ménestrel
Ne ferait pas chanter en d'odieuses ritournelles
Le récit trop banal d'une ravissante donzelle
Dont les prompts épousailles rempliraient l'escarcelle


Et le jeu de jambe reprit à nouveau pour l'emmener, musique battante, vers la victime même de cette mésaventure, dont la fuite avait du être stoppée par une curiosité plus grande que sa volonté d'échapper à ses bourreaux. Plantant ses yeux dans les siens avec une insistance qui cachait une raison sous-jacente qu'elle saurait surement trouver, il déclama:

Il est clair que mon nom ne sera point salit
Car l'amour est richesse et doit être conquit
A bas les arrangements et affaires de nantis
Car le vent de l'orient m'a soufflé aujourd'hui

Que ce qui devait l'être sur l'heure serait prit
Et que soufflant son air il ramènerait à lui
Ce don qui dans sa vie, fut toujours un déni
Et m'envoie en ce jour briser ce sort maudit


La musique cessa soudainement et un silence comme figé lui fit place. Le bouffon secoua la tête à nouveau faisant une fois encore tinter les grelots de son couvre chef puis, dans un puissant cri de victoire, lança la cistre haut dans les airs, celle-ci se dirigeant sans aucun doute vers la maitresse de maison qui allait devoir la rattraper. Coup d'oeil à l'assistance qui, médusée par la course de l'instrument ne prenait plus garde aux agissements du ménestrel. Son effet ne durerait pas, il le savait, prenant alors les devants, il murmura quelques paroles rapides à l'oreille de la comtesse, parlant aussi bas qu'il lui était possible, s'assurant ainsi que personne d'autre ne pourrait entendre. Il se baissa et se saisit d'elle, la couchant sur son épaule avant de prendre le chemin de la sortie aussi rapidement que possible.

Sortie rapide de l'hotel, son hôte toujours suspendue, prenant la direction quelques mètres plus loin, du coche qui l'attendait comme prévu. Une volée de marche à descendre, ouvrir la porte du véhicule pour y déposer aussi délicatement que possible l'infortunée comtesse, et prendre place à l'avant. Les rênes claquèrent dans la seconde qui suivit, pour s'éloigner aussi vite que possible de l'hostel. Second cri de victoire, faisant se retourner les quelques passant croisés, ébahit par l'accoutrement peu commun de l'improbable cocher.
Naji
[Dans une ruelle avoisinante de l’hôtel Aleksandr]

Tout était prêt. Du moins, autant qu’ils avaient pu y parvenir. Non pas que les deux camarades aient été pris de court, mais l’organisation de pareille affaire, parfois, demande temps, réflexion et longs conciliabules. Choses dont ils se trouvaient étrangement tous deux forts dépourvus.
Ils avaient cependant fini par tomber d’accord. Le premier irait amuser la galerie au sein même de l’hôtel de la vicomtesse, pendant que le second, lui en l’occurrence, serait chargé de la surveillance de leur futur moyen d’évasion, et de son placement adéquat au lieu dit, et au moment voulu.
Pour l’heure donc, revêtu qu’il était d’un ample domino noir, la capuche rabattue sur le chef, il se tenait immobile, juché sur le siège du conducteur d’un coche des plus discret. Il avait arrêté son équipage à quelques dizaines de toises seulement de l’hôtel en question, et guettait d’une oreille attentive, tout autant que quelque peu craintive, le signal qui ferait se mettre en mouvement les deux chevaux de l’attelage. La manœuvre se révélait toutefois, une fois mise en application, quelque peu ardue et délicate: prenant le départ trop tôt, il risquerait d’inutilement attirer l’attention sur lui ; trop tard, et c’est un amuseur portant, il l’espérait, sa charge, qui se retrouverait fort déconvenu sur le perron de l’hôtel, la moitié de la maisonnée probablement déjà à ses trousses, menaçant pis que pendre à celui qui avait enlevéla rousse.

Les minutes s’égrenaient quand à elles, monotones et, il devait se résoudre à l’accepter, angoissantes. Car de cette action toute proche son avenir dépendait, celui-ci risquant de rencontrer un passé qu’il avait cru lointain et oublié.
Les minutes, donc, passaient l’une après l’autre, et tandis qu’il retenait ses deux chevaux, piaffant pour leur part d’impatience, nul autre son ne venait pour l’heure perturber le silence. Grâce à Aristote, il ne s’agissait point ici d’une de ces artères encombrées et bruyantes de la capitale, sans quoi il n’aurait pu entendre once de ce qui allait sous peu provenir du bâtiment de la vicomtesse. Il imaginait, rompant l’attente qui peu à peu risquait de lui faire baisser son attention, il imaginait, donc, les événements qui, se peut, se déroulaient de l’autre côté de ces fenêtres closes. Quelques ronds de jambe, billevesées de mondaines conversations. Combien avaient ils été à répondre à l’invitation ? Il n’en savait rien, n’ayant pas voulu risquer observation discrète, ne souhaitant prendre le risque d’être repéré, et peut être reconnu, par ces dames, ou même par quelque valet de la maisonnée.
Et elle, comment avait elle prit cette réunion organisée en son honneur ? Peut être avait elle déjà trouvé prétendant, et toute leur action s’en trouverait alors vaine et inutile. Peut être avait elle quitté les lieux, désespérée, voire courroucée, par pareille manœuvre ? Et si d’aventure leur petite expédition, à son compagnon et à lui-même, était couronnée de succès, comment allait elle prendre l’enlèvement et, surtout, les raisons de celui-ci ?

Mais alors que déjà sa volonté s’étiolait peu à peu, le doute s’insinuant en son esprit, le signal retentit. Nul son de cor ni roulement de tambour. Pas même salve de respectueuse bombarde, mais grincements assourdissant d’une cistre manipulée avec dextérité et, il le savait, bonheur non feint. L’adrénaline, alors, envahit ses veines, se répandant en lui comme trainée de poudre. Sa respiration s’accéléra, son cœur se mit à battre chamade, et déjà, le fouet qu’il tenait à la main avait claqué, tandis que d’un mouvement du poignet, il donna un sec coup de rênes, les chevaux démarrant dans l’instant. Le coche parcourut en un instant la courte distance qui les séparait de l’entrée de la demeure de la vicomtesse, pour finir sa course dans la cour de celle-ci, juste devant le perron menant à l’intérieur. Sans plus attendre, l’homme descendit de son siège, pour prendre place à l’intérieur du coche, laissant la portière entrouverte.
S’installant alors sur l’une des deux banquettes, il vérifia que son capuchon le dissimulait encore, puis, le souffle court, impatient et anxieux, il attendit quelques courts instants.
Bientôt il vit accourir l’amuseur, portant comme prévu la jeune femme par-dessus son épaule. Quelques pas encore, et la voilà déposée sur la banquette lui faisant face. Un mouvement. Nouveau claquement de rênes. Un cri, de victoire, bien sur, et déjà l’équipage prenait son envol, l’homme, toujours dissimulé, portant son regard sur le visage de la jeune femme, laissant encore quelques secondes filer avant de prendre parole.
Kame_lotte


Bruit de grelots dans la salle !!! kame tourna la tête et fut des plus surpris d'apercevoir un bouffon, portant bonnet de rigueur, habits de lumière aux couleurs chatoyantes et un masque cachant son visage .

Qu'est'ce encore cette mascarade
? pensa Forgemont et bien d'autres questions lui trotta la la tête..
Comment avait il pu se dissimuler aussi longtemps? Qui l'avait invité ?

Jouant de jambes tel un funambule, il s"approcha de la petite, méfiant, Kame fit barrage a celui-ci, essayant par la même occasion de fixer son regard...

Il avait l'habitude de voir souvent ses personnes, des fourbes et malins sachant jouer des mots, il n'aimait guère avoir à faire avec eux, et leur humour n'étant pas du gout de Kame...mais vu l"ambiance dans la salle, il pensa que la comtesse avait invité l homme à venir amuser les nobles présents...

Celui-ci commença sa chansonnette, virevoltant autour des convives, il avait l'air de prendre plaisir à se moquer comme tout les ménestrels.

Soudain silence, son cistre parti haut dans la salle, regards vers la chute finale de l'instrument !!! Bref regard vers l'assemblée, forgemont ne vit que le ménestrel de dos partir à toutes jambes, il tenait quelques chose sur ses épaules... regard sur l'assemblée, personne ne semblai se soucier de se départ précipité... kame pensa que tout ceci était une farce organisée par la vi comtesse et ne fit pas plus attention !

Une absente sur le groupe Ewaele avait disparue... ou était elle passée ? kame comprit avec du retard se que portait le bouffon, il avait pas fait attention, mais se qu'il avait aperçu était les braies de la comtesse...un sourire, se lit sur son visage, la chute de l histoire était bien faite et surprenante, comment échapper a une cérémonie des plus pompeuse !!


Que faire? pensa t il .Applaudir ? Attendre le retour de la rousse ? Le normand ne savait quoi faire à la situation le groupe avait encore les yeux portés sur le cistre qui avait fini sa chute au sol !!!


kame qui était prêt de la petite, la regarda , celle-ci semblai troublée, des larmes sur ses joues...Forgemont restait impuissant devant cette mascarade, personne ne semblait réagir ... il ne bougerai pas, lui qui avait été prit pour un souillon et le bouffon de cette assemblée ...il prit Maelya dans ses bras pour la rassurer .

_________________
Ewaele
[Hostel Alexandr avant la porte]

Elle avançait vers la sortie, elle tirait sa révérence. Ce petit jeu avait assez duré, elle ne serait pas le dindon de la farce, du moins c’était ce qu’elle pensait. Toute à ses pensées contradictoires entre le fait qu’elle se refusait à participer à un tel scénario et les paroles qu’avait prononcées son amie et qui faisaient écho dans son cœur, elle sentait un vent de panique et de révolte enfler dans sa poitrine. Pour ceux la connaissant, on savait qu’elle n’avait de noble que ses titres, et que tout ce qu’elle avait acquis et faisait était plus pour faire plaisir à Marie que pour ce qu’on attendait d’une réelle Comtesse. Elle avait appris aux côtés du Comte de Turenne, le vivre noblement, elle savait ce qui devait être mais, à vrai dire, ce n’était pas son éducation. Fille d’un maistre d’armes, élevée au milieu des hommes entrainés aux combats, à la guerre, aux joutes et tout ce qui pouvait toucher de prés ou de loin à cela, l’irlandais l’avait ensuite emmenée avec lui dans sa fuite de ce monde qu’il ne voulait plus assumer, la retirant d’une éventuelle vie de château, d’une éducation plus adéquate pour une fille. Elle n’avait pas eu de modèle féminin pour lui faire voir l’autre face de la vie, si ce n’était Marie-Alice, mais elles étaient enfants quand leurs chemins s’étaient croisés, l’une plus âgée que l’autre devenant sa sœur, son modèle, mais aussi partageant sa vie à travers les entrainements que son père leur donnait, les jeux, et tout ce que deux enfants pouvaient faire à cet âge…

Pourtant un tintement l’arrêta, que se passait-il encore ? Qu’est ce que c’était que ce bruit qui venait de retentir ? Elle se retourna lentement en se demandant si ce n’était pas une façon de la retenir en ce lieu. Elle devait en avoir le cœur net, elle n’aurait souffert de sortir et de laisser son amie dans une situation qui aurait pu lui causer du tort ou du mal… Ses sentiments d’injustices et de trahisons se transformèrent vite à la vue du pantin qui sortait de derrière son rideau flanqué d’une tenue ridicule. Elle en aurait pleuré de rire dans une autre situation avec un contexte différent… Là, c’était juste pitoyable à son goût et elle se demandait jusqu’où pouvait aller cette plaisanterie plus que douteuse, jusqu’au moment où l’espèce de bouffon qui se donnait en spectacle ouvrit la bouche pour déclamer des vers qui la firent sourire ironiquement… Un pas en avant quand il s’approcha de Maëlya prête à sauter toutes griffes dehors, même si elle ne pensait pas qu’un tel individu puisse être une menace pour la gamine, deux pas en arrière quand il changea de cible… Jusqu'à se retrouver devant elle !

Ah oui mais non, là ça n’allait plus le faire, il était bien mignon le ménestrel, mais elle n’avait rien demandé elle, sauf peut-être une chose, pouvoir sortir d’ici le plus rapidement possible avant qu’un nouvel élément la retienne encore. Mais c’était sans compter sur ce regard qui vint se planter dans le sien… Bah… Moment de stupeur et d’interrogation. Elle se fit attentive à ce qu’il lui dit… Le vent de l’Orient lui a soufflé aujourd’hui… Son cœur dut manquer un ou deux battements. Elle savait d’où provenait le message. Les quatre derniers vers la firent pâlir puis sans doute rougir, se remémorant ses pensées quand elle était face à Léandre par rapport aux mariages arrangés et des deux propositions qu’elle avait eues dans le passé. Mais même si elle avait compris de qui cela venait, qui était face à elle, et ce que les derniers mots prononcés évoquaient, elle ne comprenait pas où tout cela pouvait la mener.

Et voilà qu’il reprenait ses singeries, faisant tinter grelots, criant à tue-tête et lançant sa cistre dans les airs en lui chuchotant un nouveau message qui lui demandait de jouer le jeu… Oui mais lequel ? Pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit que ses pieds quittaient la terre ferme et qu’elle se retrouvait comme un sac basculé sur l’épaule du bigarré, son chignon lâche se défaisant, lâchant sa tignasse rousse qui vint en cascade caresser le dos du porteur. Jouer le jeu, hum… Bon d’accord, cela voulait sans doute dire qu’elle allait sortir de cette salle comme elle le voulait mais pas comme elle l’avait prévu. Donc en avant la cavalerie puisque c’était ce qu’on attendait d’elle ! Poings fermés elle se mit à tambouriner de toute part le corps de son faux agresseur, essayant de balancer ses jambes pour faire mine de se débattre et finalement élevant la voix pour accentuer sa complicité ? Si l’on pouvait dire cela ainsi…

Vil manant repose moi au sol ou je te promets, foi de Boesnière que je te trouerai la peau dès que cela m’en sera possible !!!

A ce moment elle aurait aimé le mordre, pour de faux bien sûr, bien que… Il l’aurait largement mérité, mais elle se retient continuant à se débattre comme un beau diable pour donner le change comme l’avait demandé son ravisseur.

Je ferai de toi de la pitance pour ma buse, pose-moi je te dis ou tu le regretteras amèrement… Lâche ! Retire tes mains de sur moi, espèce de saligaud tu ne l’emporteras pas au paradis !!! Je te promets que je te ferai sécher la langue pendant des lustres pour cette infamie !

[Après…]

Et de continuer à beugler, alors que déjà ils avaient traversé l’hostel et en prenaient la sortie… Moment de flottement, la voix de la rouquine ne retentissait plus. Ils étaient dehors et le bougre continuait à se précipiter vers un endroit qui lui était encore inconnu. Jusqu’au moment où elle se sentit propulsée en arrière sur ce qui devait être l’assise d’un coche, mais ce n’était pas vraiment dans cette position qu’elle se retrouva, et on ne parlera pas de sa mise vu la tenue qu’elle avait à la base… Elle maudissait tout ce cirque et rageait intérieurement de tous ces épisodes successifs qu’elle venait de vivre. Mais bon sang pour quoi la prenait-on ? Certes elle se moquait qu’on l’appelle ‘Sa Grandeur’, mais un peu de douceur dans ce monde de brut n’aurait pas été de trop !!! Et c’est tout en reprenant contenance, car il ne fallait pas oublier la tenue vestimentaire de la jeune femme, qui pour un mois de novembre dans les rues de Paris pouvait se trouver être un peu légère. Ben quoi ? Elle n’avait pas spécialement prévu de mettre son museau dehors ce jour. Replaçant son bustier qui avait légèrement tourné, cordon prêt à se défaire, disciplinant sa tignasse, elle se rendit soudain compte qu’elle était loin d’être seule dans le véhicule… Ses gestes s’arrêtèrent nets, et ses émeraudes se posèrent sur l’encapuchonné, scrutant en détail ce qu’elle pouvait entre apercevoir. Si elle avait été de ses femmes à s’émouvoir facilement, nul doute qu’elle serait tombée dans les pommes, mais là pour le coup, c’était plus un sentiment… Un sentiment de quoi d’ailleurs ? Elle ne savait trop, mais elle était semble t-il en prise avec ses vieux démons ne sachant trop ce qu’on attendait d’elle. Elle avala difficilement sa salive et le timbre de sa voix légèrement tremblant elle salua son vis-à-vis…

Bonjour vent d’Orient…

L’esquisse de ce qui se voulait un sourire s’effaça vite… Silence.
_________________
Maelya
Je suis dans mon coin, tous ces jeux de grands ne m’intéressent plus, puis de toutes façons ils sont tous occupés à discuter de choses auxquelles je n’entends rien, même la rousse n’a pas le temps pour moi. Puis je dois reconnaitre que la poupée que l’on m’a offerte occupe bien mon esprit alors le reste je le laisse volontiers. Pourtant je relève le museau quand un des hommes a l’air de s’emporter et quitte la salle, je hausse les épaules et mon regard s’arrête sur une femme que je n’avais pas vu rentrer… On dirait qu’elle connait maman. De toute façon je m’en moque et je recommence à jouer tranquillement dans mon coin.

Kame vient me rejoindre, je ne sais pas pourquoi mais c’est ainsi, il doit s’ennuyer ou c’est l’esclandre qu’il a provoqué un peu plus tôt qui le fait se mettre à l’écart, moi il me fait rire, toujours avec faire des bêtises pire qu’un enfant. Puis la fameuse dame approche de nous, je la fixe, la détaille, quelque chose en elle m’interpelle mais quoi ? Quelque chose que j’ai déjà vu… Ses yeux, on dirait les miens… Je penche la tête sur le côté, c’est bizarre c’est la première fois que je vois une personne qui a les mêmes que moi. Pourquoi elle demande à Kame s’il me connait bien, elle a l’air bizarre ! Son regard sur moi est enveloppant, un peu comme celui d’Ewa me concernant.

Mais tout s’enchaine très vite d’un coup, un monsieur de toutes les couleurs sort de derrière le rideau, j’en ai un hoquet de surprise. Il a des trucs qui font du bruit sur sa tête, il est rigolo habillé comme ça, puis il fait de la musique ça donnerait presque envie de danser, je me lève pour mieux voir. Par contre je ne comprends rien à ce qu’il raconte, ça a l’air beau tout le monde l’écoute avec des mines étranges… Oh il vient vers moi, mais il repart aussi vite pour aller vers la dame qui a les mêmes yeux que moi puis vers ma maman… Tout ça est très étrange, pourtant il a l’air drôle, j’aurai bien aimé jouer avec lui !

Haaaaaaaaaaaaaaaaaan, il envoit son instrument en l’air je suis des yeux pour voir ce qu’il va se passer, si quelqu’un va essayer de l’attraper mais raté, c’est le sol qui le reçoit et pas de la meilleure façon et quand mon esprit me dit de revenir sur l’homme de toutes les couleurs j’entends ma Comtesse se mettre à hurler. Ooooh il l’a prise sur son épaule et elle se défend tant qu’elle peut. Je m’inquiète, mon visage se crispe dans une grimace et les larmes commencent à perler sur mes joues, je ne comprends pas du tout ce qu’il se passe. Le Normand me prend dans ses bras pour sans doute me consoler, mais je bouillonne intérieurement et je me dégage de l’étreinte pour partir en courant en criant…


Les zeux des grands c’est vraiment pas drôle !

Je file vers la porte où je suis arrivée avec la rouquine afin de rejoindre ma chambre et ma nourrice, et lui raconter ce qu’il vient de se passer et surtout passer ma colère sur elle comme une enfant gâtée que je peux être certaine fois… Mais je garde le pire pour Ewa, elle aurait pu me dire qu’elle allait partir jouer avec l’homme costumé, j’aurai bien voulu y aller moi aussi, y’a pas de raison après tout !
Kame_lotte
Maelya lui échappe des bras, et court vers l'entrée , prenant la direction des escaliers se trouvant à coté d'elle ... elle disparue de ses yeux... la petite devait surement rejoindre sa chambre...

Le normand reprend son air sérieux pensant que tout ceci serait pas une farce , mais bien un enlèvement..


il s'avança vers le groupe et s'adressant à son baron...


-Foulque que se passe t-il ? Tout cela me semble pas très normal!!!


Regardant la Vi-comtesse celle-ci ne disait rien, son regard était sombre... l'affaire semblait sérieuse...Il reprit la parole, s'adressant toujours a son suzerain.

-Bon , je sais pas ce que tu en pense , pour ma part se file rattraper se bouffon.Et puis arrête de faire la tronche !!

Sans attendre la réponse qui semblait tarder, le baron devait encore être dans la lune comme à son habitude, Kame fila à la hâte.

Prenant sa cape au passage il prit la direction des écuries, la bas il retrouverai son arc.
Kame avait apprit l'archerie par son pére... sa famille faisait partit des archers de Sabaudia, il y a déjà fort longtemps, troupe fondé en1269. Lors de l'appel en 1355, le Comte de Savoie, Amédée VI, dit le Comte vert ses aïeuls avaient défendus, les frontières de la Savoie et du Dauphiné...

Depuis de nombreuses années, la famille transmettait son savoir...

Il pris étrier à sa botte et sorti des écuries, arc en if sur ses épaules ainsi que ses flèches... il mis un temps, à réfléchir savoir par ou se rendre pour barrer le chemin du coche...

_________________
Virginia_
Elle était à quelques pas de sa Suzeraine, elle l'observait, n'osant avancer plus tant les émotions que celle-ci renvoyait étaient diffuses et embrouillées. La colère et l'agacement se mélangeaient avec d'autres sentiments que la noiraude connaissait aussi, la solitude et la peur. Elle eut envie de s'approcher de la Rouquine, de la prendre dans les bras pour la réconforter, d'apaiser ses tourments intérieurs, oui elle en eut envie mais ne sachant quelle réponse elle aurait en retour, elle ne le fit pas. Elle ouvrit la bouche pour la refermer tout aussi vite. Qu'aurait-elle bien pu dire ?

Une cacophonie lui provenant aux oreilles lui fit tourner la tête et froncer les sourcils. Curieuse de nature, elle retourna sur ses pas pour voir ce qu'il se passait, plus elle approchait, plus la cacophonie se faisait musique. Surprise, elle vit un ménestrel au milieu de la pièce, celui-ci chantait. Pourquoi s'approchait-il de sa fille, il allait lui faire peur. Oh ! Le voilà qui se retourne vers elle et qu'il lui fait un clin d'œil. Quel toupet il a celui-là ! Ce regard, elle l'avait déjà vu mais où ? Quand ? Dans quelles circonstances ? Pourquoi ce sentiment de l'avoir déjà croisé ? Soit, elle allait lui dire sa façon de penser à ce troubadour. Et puis aussi, aussi ...

Pourquoi lance-il son cistre ? Il ne doit pas être complet dans sa tête, . Cette pensée lui traversa l'esprit tandis que son regard ne pouvait se détacher de l'instrument qui continuait sa montée pour mieux redescendre et se fracasser au sol. Pour sur, il ne servirait plus. Tout s'enchaina avec une rapidité qui l'a laissa pantelante. L'amuseur, Ewaële sur son dos, sa fille qui s'enfuit, le silence, la stupeur, Kame qui bouge enfin.

Elle devait faire quelque chose, mais quoi ? S'évanouir comme une pucelle en détresse ? Très peu pour elle. Se mettre à hurler comme une péronnelle jacassante ? Pas du tout dans sa nature. Lui courir après ? Voilà qui lui ressemblait plus. Elle prit aussi rapidement qu'elle le pu la direction de son coche, resté dans la cour.
Nicolas__eymerich
Au début, Nicolas ne comprit pas ce qui se passait, il tenait encore une coupe à la main et attendait une réaction de la promise suite aux aveux de sa suzeraine. L'arrivée impromptue du bouffon le surprit, car il servirait plus de catalyseur à la colère qu'à détendre la tension dans la pièce, mais n'y prêta guère attention.

Mais quand il s'aperçut que celui ci s'emparait de la jeune femme et l'emportait avec lui, il comprit que quelque chose n'allait pas. Soit le coup était prévu d'avance et il avait été floué, soit c'était un véritable enlèvement. Quoiqu'il en soit, il lâcha sa coupe et pivota d'un quart de tour en direction approximative de la porte, tandis que sa main gauche se portait à sa fibule et décrochait sa cape, laissant apparaitre l'arme qui se cachait dessous. Une pelle, mais d'un genre un peu particulier, puisque la saisissant de la main droite, il la projeta vers le bouffon comme un soldat le ferait d'une hachette vers un ennemi.

Mais le bouffon était agile et rapide, et le soldat manqua son coup de plusieurs pieds, brisant au passage un guéridon, qui ne supporta pas de se prendre une pelle lancée très fort contre lui. Sans se démonter, le seigneur de tramecourt bondit derrière le malandrin avec un retard de quelques secondes, qu'il augmenta encore en prenant le temps de hurler à l'attention de son valet.


Paullllllllllllllll, arrête les.

Mais le bouffon devait avoir été cambrioleur dans sa jeunesse, car il avait même réussi à esquiver les gardes de l'entrée et courait déjà comme un dératé dans la rue. Heureusement, l'écuyer eut la présence d'esprit d'appeler à son tour le page qui, comprenant que quelque chose n'allait pas, détacha Opponèse, le fier palefroi des Tramecourt, qui bondit quasiment hors de l'écurie pour se ruer dans la cour de l'hôtel particulier. Son maître, dans une performance physique digne des plus grands acrobates, passa son pied gauche dans l'étrier droit et, sa main gauche accroché au pommeau de la selle, resta en équilibre tandis que le cheval sortait dans la rue et s'élançait à la poursuite du couple qui venait de monter dans une calèche déjà en train de s'éloigner..

Maître, Attrapez.

Ayant réussi tant bien que mal à se mettre en selle, le seigneur de Tramecourt en profita pour attraper l'épée que lui tendait son écuyer qui, privé de cheval, ne pouvait être d'aucun secours à son maître, qui éperonnait les flancs de sa monture pour rattraper le fuyard et sa victime.
Mariealice
Bon un départ de ce genre n'avait pas été prévu, elle devait bien se l'avouer. La brune s'attendait plutôt à une grosse colère qu'à un peu plus de ce silence dont elle tentait de sortir son amie. Soupir. Allait-elle devoir lui botter le derrière pour qu'enfin elle réagisse autrement qu'en s'enfermant dans un mutisme et en prenant la poudre d'escampette? Si c'était cela le remède, elle allait sans plus tarder s'y employer mais, alors qu'elle se préparait à lui emboiter le pas, un bruit de grelots suivit d'un pincement de cordes lui firent tourner la tête et ouvrir des yeux ronds.

Un homme costumé et grimé sortit de derrière un rideau, prenant une pose exagérée avant que de commencer à chanter et tourner dans la salle. Froncements de sourcils et nouveau soupir tandis qu'elle suivait du regard l'intrus et tentait de le reconnaitre, du moins savoir si elle le connaissait. Mais entre le maquillage et ses mouvements, impossible. Et cela commençait sérieusement à l'exaspérer sans compter ce qu'elle saisissait de son discours qui lui donnait envie de l'étrangler. Qui se permettait ce petit jeu chez elle et pourquoi les gardes à la porte de la salle ne réagissaient point? Mais là encore, avant qu'elle puisse tenter quoi que ce soit, l'instrument de musique fut jeter en l'air, sans doute pour quelqu'un le réceptionne mais si les yeux le suivirent, personne ne fit un pas pour le récupérer et il atterrit avec fracas sur le plancher. Par contre, le plaisantin en profita pour saisir Ewaele, la coller sur son épaule et se carapater.

Le normand vinassé attrapa Maelya avant que celle-ci décide de quitter les lieux elle aussi. Décidément quels caractères! Puis il quitta la place également pour rattraper le bouffon suivi de Virginia et enfin de Nicolas. Et là elle finit par réagir à son tour. Direction les gardes à qui elle promit moult amusements pour son retour s'ils n'avaient point d'explications à lui fournir sur leur inertie, et elle ne voyait du tout de toute façon ce qu'ils pourraient lui dire pour expliquer comment cet homme avait pu pénétrer ici mais qui plus est, en ressortir avec la Comtesse sur le dos! Ordres donnés pour que la chasse soit donnée.

Une fois dans la cour, elle exigea qu'on lui fournisse un cheval sellé sur le champs, peu importe lequel. Ce fut un de ceux qu'on tenait prêts pour les gardes en cas de souci qui lui fut amener. De manière fort peu protocolaire mais aussi pratique que possible, elle coinça les jupons dans sa ceinture avant de monter et de s'élancer à la poursuite de l'infernal équipage à son tour. Pas besoin de vérifier si elle avait toujours sa dague dans sa botte, elle savait que si elle se penchait elle l'y trouverait. Et malheur alors au maquillé si elle lui tombait dessus car elle risquait fortement de lui faire un deuxième sourire pour ajouter à la farce.

_________________
La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)