Faust
Ainsi le Vicomte eut l'occasion de connaître davantage cette femme qui était "proposée, et c'est avec étonnement qu'il perçut différents sentiments alors que la belle semblait plongée dans ses pensées. Il aurait aimé la questionner, en savoir plus sur elle, mais ça n'était ni le lieu ni le moment, aussi l'écouta-t-il attentivement.
Ewaele a écrit:
Jespère ne jamais faire partis dune telle mise en scène, surtout sans le savoir et sans être présente non plus. En même temps une fois au courant il faudra réussir à me faire venir ce qui nest pas gagné. Sincèrement je ne pense pas que si mon père était encore de ce monde, il maurait fait un coup pareil Alors non Vicomte je naccepterais pas, je crois même que je serais capable de me mettre fortement en colère si on abusait de moi de la sorte. Je reconnais que je nai pas un caractère toujours très facile, mais il y a une chose qui me tient a cur plus que tout cest lhonnêteté, alors abuser de ma confiance, surtout pour ça
Jespère ne jamais faire partis dune telle mise en scène, surtout sans le savoir et sans être présente non plus. En même temps une fois au courant il faudra réussir à me faire venir ce qui nest pas gagné. Sincèrement je ne pense pas que si mon père était encore de ce monde, il maurait fait un coup pareil Alors non Vicomte je naccepterais pas, je crois même que je serais capable de me mettre fortement en colère si on abusait de moi de la sorte. Je reconnais que je nai pas un caractère toujours très facile, mais il y a une chose qui me tient a cur plus que tout cest lhonnêteté, alors abuser de ma confiance, surtout pour ça
Faust eut donc la réponse qu'il attendait. Et c'est le coeur serré qu'il vit la main de la rousse se détachait lentement de lui. Ewaele avait clairement exprimé son dégout pour une telle démarche, et si tant est qu'il eut été choisi, cela n'aurait guère fait avancer la relation. Son oeil fixa alors tour à tour les présents, écoutant distraitement Nicolas qui prenait à son tour la parole. Cette mascarade n'avait aucun sens, et si la Vicomtesse connaissait sa vassale, elle savait quel serait le résultat... Pourquoi cet affront ? Pourquoi ce culot envers celle qui semblait être son amie?
Le vicomte aurait voulu lui dire, et mettre un terme à ce petit jeu, mais il ne savait comment faire, sans créer de scandale. Marie Alice était plongée dans ses pensées, il en profita et prit la main de la comtesse fermement, au diable les convenances puis lui dit :
Comtesse, ce fut un réel plaisir de vous rencontrer, mais vous avez su me rendre raison. Je serai sans doute châtier pour cette impudence, par ma famille, et par votre suzeraine, mais nous nous rejoignons sur un point. Offenser de telle sorte une femme qui pourrait devenir MA femme, je ne voudrai pas... Aussi agréable soit-elle. Je... Il faut que...
Il lui lacha la main, grognant discrètement, puis se tourna vers la Vicomtesse.
Vicomtesse, je vous remercie pour votre accueil, mais je me dois de mettre un terme à cette entrevue... Je n'ai jamais aimé ce genre de procédé, et mon erreur fut d'obéir à ma famille. Néanmoins, je ne pense pas que votre "fille" finisse par l'accepter, je l'espère d'ailleurs, imposer quelque chose n'est jamais fructueux. Je dois toutefois vous remercier pour une chose, au moins, c'est de... m'avoir permis une délicieuse rencontre.
Adieu !
Il s'inclina devant le groupe de personne, vida son godet et sortit de la pièce.
Dans le couloir, il demanda au valet un parchemin, une plume et de l'encre et il écrivit ces quelques mots.
Citation:
Comtesse,
J'ai honte. J'ai honte de ne pas vous avoir avoué de quoi il en retournait et sans doute m'en voudrez vous éternellement. Je ne sais comment finira cette réunion, et peut-être finirait vous mariée... Permettez moi d'espérer l'inverse. Ces quelques mots échangés et votre visage resteront malgré tout gravé dans ma mémoire. Vous avez su en quelques instants faire défaut à mon dernier oeil... Et me voici aveugle.
J'espére vous revoir, dans d'autres circonstances !
Adieu,
Léandre
J'ai honte. J'ai honte de ne pas vous avoir avoué de quoi il en retournait et sans doute m'en voudrez vous éternellement. Je ne sais comment finira cette réunion, et peut-être finirait vous mariée... Permettez moi d'espérer l'inverse. Ces quelques mots échangés et votre visage resteront malgré tout gravé dans ma mémoire. Vous avez su en quelques instants faire défaut à mon dernier oeil... Et me voici aveugle.
J'espére vous revoir, dans d'autres circonstances !
Adieu,
Léandre
Il posa sa main sur le valet et lui serra très fort.
Toi, mon bonhomme, écoute bien ce que je vais te dire !
Tu porteras cette lettre à la comtesse, une fois seulement que l'"affaire" aura été révélée ! Quelle affaire ? Je ne peux te dire, mais tu devrais voir une agitation soudaine chez la dame,ça sera le moment. Attends peut-être qu'elle se calme un peu, si tu tiens à la vie.
Il le fixa, son oeil semblant sonder le loufiat, puis il relacha son étreinte. Il détacha sa bourse, et lui en fit cadeau.
Enfin il rejoignit les écuries, pour donner ordre qu'on prépare sa monture, non pas sans une légère amertume.