Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>

[RP] Hostel Alexandr

Faust
Le Borgne était plongé dans ses pensées, préparant son cheval, lorsque l'agitation le rattrapa à son tour.

Que se passait-il donc ? De là où il était, il n'avait vu la comtesse passait à dos de bouffon... Non. Le bruit qui en suivit le fit sursauter, et il se tourna lentement vers la rue, où déjà un carrosse s'éloignait à toute allure, suivit de peu par le seigneur de Tramecourt.

Fronçant les sourcils, pensant tout d'abord à un rendez-vous manqué, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'à son tour, la Vicomtesse fit éruption, se jetant sur une monture de la garde, et filant au grand galop dans la même direction.

Mon Léandre, il se passe quelque chose... Petit échauffement du bulbe, puis le Vicomte en conclut qu'il pourrait peut-être apporter son aide.

D'un geste rapide, il se mit en selle, et éperonnant son cheval, fila à la suite du curieux cortège. Il comprendrait bien assez tôt de quoi il en retournait.

_________________
Guillaume_de_jeneffe
Par une belle journée d'avril

« Tuedieu que cela faisait longtemps ». Longtemps qu'il n'avait plus revu Paris. Plus d'une dizaine d'années qu'il n'avait plus remis les pieds ou les sabots d'une cavale dans la capitale du royaume. L'odeur si particulière, la ville qui grouillait, tout cela était resté marqué en lui. S'il ne pouvait oublier Tournai et son Escaut, Bruges et ses canaux, Marchiennes et son abbaye, Lutèce restait la plus grande ville et la cité la plus prestigieuse qu'il ait jamais vu. Et surtout, celle à laquelle il était, d'une façon ou d'une autre, le plus fortement attaché. Dualité du Flamand et du Royaliste qui chérit sa province mais ne veut voir son royaume abattu par la prise de LA ville.

C'est tout cela qu'il s'était remémoré, tout au long de leur route. Les raisons qui, les premières, l'avaient envoyé dans les services royaux, succédant à son ami le comte de Seclin à la charge de gentilhomme de la Chambre, où il avait servi le père de l'actuelle souveraine, le flamboyant Carles de Castelmaure. Le hasard n'est jamais ce qu'il semble... Les voyages qu'il y fit ensuite, pour relever et fortifier la tour saint-Michel, propriété de la Licorne qui affirmait ainsi au centre du royaume son rôle de protecteur du Lévanide et de ses sujets. Il se réexplique les chemins les plus rapides, reconnaît les auberges à fréquenter, et celles à éviter. Il distingue, au passage, la route de Saint-Ouen, là où il œuvra à défendre l'ordre fondé par le furieux Rassaln. Rien n'échappe à son auto-description des lieux et des environs, de son passé parisien, aussi.


- Eh non Guillaume, rien ne peut égaler Paris dans la richesse et le prestige. Cette ville sue la misère, transpire la haine et la jalousie, couve une pression incroyable, mais toujours demeure l'un des phares de notre société. Il n'est nul secret si s'y côtoient Sorbonne et Académie royale – tiens, en parlant de ça, ne devait-il pas y faire un saut pour comprendre l'attribution du titre d'académicien pendant son absence ? Baste, on verrait cela plus tard –, Grands offices royaux et Palais du Louvre. Et si y résident certains des plus habiles tailleurs, qu'il s'agisse de leur commander pourpoints ou culottes de peau. Même si, je dois bien l'avouer, je préférerais toujours les talents de nos bons Flamands.

Oui, le chevalier soliloquait, car ce n'est pas à son escorte qu'il s'adressait. Celle-ci connaissait trop peu de français pour pouvoir saisir tout ce qu'il disait, ainsi que ce que l'on ne pouvait deviner que par ses silences ou sa façon d'éluder certains sujets. La route s'était ainsi poursuivie, passant les portes de la ville, avançant dans le dédale des rues, demandant son chemin à quelque hère contre une ou deux pièces de cuivre, vers le but de sa visite. L'hôtel Aleksander, où il savait trouver celle qui était devenue Grand Maître de France.

C'est donc revêtu d'un admirable ensemble de sable – sérieusement, rien ne vaut les établissements de son Ordre pour faire un brin de toilette avant les rencontres importantes, et pour se rincer le gosier, mais si la mousse de Paris arracherait toujours un ulcère à tout véritable amateur de houblon flamand – sur lequel se cabrait une Licorne d'argent qu'il se fit annoncer par l'un des huissiers de la demeure, lui le chevalier Guillaume de Jeneffe.

_________________
Mariealice
Pour une fois elle était là, posée devant une fenêtre donnant sur l'arrière de la bâtisse, le carré de verdure où le printemps montrait à sa façon qu'il était là et qu'il ne s'en laisserait pas compter face à la fin d'un hiver et son arrière garde. Le vert avait regagné les branches, reléguant le marron, le noir et le gris en arrière plan. Ici et là, les fleurs ajoutaient leurs teintes vives. Le monde renaissait, tout comme une partie d'elle. Sauf que contrairement à la terre où chacun se succédait en son temps, l'hiver restait présent en elle même lorsque le printemps et l'été prenaient place.

Dame?

La brune se retourna pour regarder un valet qui se tenait derrière elle.

Oui?

Un homme est dans la cour et demande à vous voir.

Haussement de sourcils. S'il disait un homme c'était qu'il ne le connaissait point. Or elle n'attendait personne. Petite moue de contrariété, ainsi même ici elle ne serait pas tranquille.

Et qui est-il donc?

Il s'est présenté comme Guillaume de Jeneffe Dame.

Les sourcils s'arquèrent cette fois et les yeux furent remplis de doute, d'interrogations mais aussi d'une pointe de colère.

Je ne sais pas qui il est mais il est tombé sur la mauvaise personne pour se faire passer pour cet homme là. Dis-lui de venir mais fais prévenir la garde de se tenir prête. Guillaume a disparu voici longtemps et n'a jamais été retrouvé. File.

Et d'attendre que l'imposteur paraisse devant elle. Si elle avait su...
_________________
La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Guillaume_de_jeneffe
Elle aurait pas v'nu. Ou peut-être que si, justement. Mais voyons de plus près ce qui se trame...

D'un côté, un chevalier marqué par les années, mais dont le visage n'avait pas été totalement déformé par la guerre et surtout dont les deux yeux bleus n'avaient rien perdu de leur éclat. Il s'avança donc, guidé par un valet qui lui jetait de temps à autre un regard suspicieux. Après avoir passé quelques escaliers et deux ou trois pièces, le Flamand fut amené devant la Limousine bourguignonne (Pardon aux familles, tout ça...).

De l'autre une pair de France qui, à en croire ma presquomniscience de narrateur, semblait assez favorable à l'idée de procéder à l'addition rapide et spatialement contenue de la tête et des genoux dudit Flamand. Usée, peut-être, par les années de pouvoir et de responsabilités mais fidèle à elle-même, la courtoisie même dans la haine. A-t-on l'idée d'accueillir quelqu'un que l'on sait imposteur dans sa demeure ?

Tout ça pour dire que les deux chevaliers en étaient maintenant à l'étape « Chiens de faïence ». Guillaume leva doucement sa main du pommeau de son épée pour venir la croiser devant son autre bras, et ouvrir les hostilités :
« Belle amie, c'est une joie de vous revoir et de pouvoir de vive voix m'excuser pour cette absence qui n'avait que bien trop duré ainsi que vous remercier pour la part que vous avez prise dans les recherches menées en les bois de Marchiennes, il y a de cela bien des années aujourd’hui ».

Et il s'avança pour lui déposer le traditionnel baise-main.
_________________
Mariealice
Dire qu'elle fulminait.... Serait peu dire. Elle était tellement en rage qu'on puisse se permettre de se présenter comme étant Guillaume qu'elle en était jouasse à l'idée de faire manger ses dents, mâchoire et gencives comprises, à l'imbécile congénitale doublé d'un crétin qui devait avoir des ascendances francs comtoises - oui depuis le massacre de Bralic, elle ne les portait pas dans son coeur ceux-là -. Il ferait beau voir qu'il ressorte sur ses deux pieds celui-là. Même sur les genoux il ne pourrait pas d'abord. Ni les hanches... Ni les mains... Alouette, gentille alouette, alouette je t'exploserai!

Sauf que lorsque le dit imbécile sus-dit se pointa enfin, le sourire carnassier commença par se figer avant que de s'éteindre pour finir par se muer en une figure digne du loup de Tex Avery, la bave en moins. Yeux ronds, bouche ouverte, muette de stupéfaction. Pas parce qu'il avait changé, elle l'avait fait aussi sans nul doute. Mais parce qu'il était là, bien vivant et la saluait presque comme si de rien n'était.

Guillaume?


A peine audible mais il fallait bien dire que le choc était tel qu'elle dût prendre appui sur un dossier de siège pour ne pas se retrouver le derrière par terre.

Guillaume?

Oui, parfois, quand elle était sur le c... elle répétait. L'incrédulité ça s'appelle.

Quelques pas puis contact, le revenant façon fantôme mais qui n'était pas mort la preuve il lui touchait la main venait justement de la prendre sa main. Contact, surchauffe, circuits en mode ça va péter!


Guillaume de Jeneffe, vous mériteriez un bon coup de chausse sur le crâne pour arriver ainsi sans même me prévenir! Vous voulez ma mort? Vous étiez où? Vous avez fait quoi?

Avant de reprendre sa main et de le serrer contre elle.

Imbécile de flamand! Qu'est-ce que je suis heureuse de vous revoir.
_________________
La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Guillaume_de_jeneffe
S'il s'était attendu à ça ! Voila que la redoutée Pompadour se mettait à jouer aux midinettes ! Il avait esquissé un sourire quand elle avait évoqué les traditionnelles distributions de coups de chausse, après qu'un soupçon d'inquiétude l'ait envahi au moment de la rencontre, où à grand'peine elle l'avait identifié. Mais tout cela avait rapidement disparu une fois qu'elle l'eût attiré à lui. L'avantage du pourpoint sur l'armure lourde était, au moins en ce qui concerne les grandes embrassades, qu'on pouvait se coller à l'autre sans lui écraser la cage thoracique. Bon, avouons qu'il existe aussi toute une autre catégorie de sensations permises de ce fait, mais la morale en réprouverait l'énumération. Allez, ce n'était pas la faute de Guillaume si les nombreuses maternités de son amie avaient affirmé ses formes...

Ne l'écartant de lui qu'avec la plus extrême délicatesse – il venait de réapparaître, autant ne pas donner l'impression qu'il ne se souciait guère d'elle – , il répondit alors :
« Je ne vous ai guère vue en Ryes, au vrai. Ce qui m'a conduit à venir vous rencontrer ici. Mais s'annoncer, ça fait tellement pompeux. Et la pompe entre deux personnes qui se connaissent autant que nous, ce me semble quelque peu inutile, voire déplacé. Puis le plaisir de voir la surprise sur votre visage vaudrait presque la joie de décapiter de mes mains le duc de Bretagne ou de planter l'étendard français sur le port de Saint-Malo ».

Et le Flamand de partir d'un éclat de rire qui, pour spontané qu'il fut, n'en traduisait pas moins le plaisir qu'il avait à retrouver de vieilles connaissances.

« Mais je vois que pendant que l'on m'emmenait loin d'ici, que je combattais l'Infidèle en Orient pour me rendre quitte de ma libération par quelque chef de guerre de ces lointaines contrées, vous n'avez guère lambiné. Grand Maître de France. Rien que ça... »
_________________
Mariealice
Cela faisait longtemps, vraiment longtemps. Et oui elle l'avait cru mort. Oh elle n'en parlait pas, certains gardaient l'espoir, et avaient visiblement raison, mais elle n'y croyait plus elle. Les souvenirs des recherches lui revenaient en mémoire, ces heures, ces jours... Mais rien...

Et il était là. Elle le serrait dans ses bras. Il était en forme visiblement. Bien en forme. Oui oui. Breeeeeeef. Contents de se voir quoi.


Je m'y rends mais je ne puis le faire aussi souvent que je le voudrais. Et j'avoue que je trouve la forteresse très calme, trop calme.

Interruption du retour du valet suivi de deux gardes.


Dame?

Hum? Euh ah oui non mais vous pouvez partir. Je n'ai pas besoin de vous.

Regard du valet qui ressemblait à Tex Avery à son tour. Sans baver toujours hein mais là il devait plutôt penser qu'elle devait avoir quelques soucis niveau tête.

Et bien quoi? Tu n'as pas compris?

Si si Dame.

Demi-tour du trio, marmonnage du valet leur disant que si elle avait bien dit qu'elle avait besoin d'eux et que ce n'était pas sa faute à lui si elle avait changé d'avis et qu'il n'y était pour rien si ils étaient en train de gagner aux cartes quand il était venu les chercher..... Vu la tronche des gardes, il avait intérêt à raser les murs pendant un moment.

Oh mais avec tout ça j'en oublie de t'offrir quelque chose. Assis-toi.

Henri, reviens ici tout de suite.


Demi-tour du trio, le Henri en question commençant à se demander si l'amusement du jour ce n'était pas de se foutre de sa tronche. Du calme, surtout du calme, sourire avenant tout ça tout ça.

Oui Dame?

Apporte nous de quoi boire et manger.

Vous êtes certaine Dame?

Comment ça si je suis certaine? Tu veux que je demande aux gardes de t'accompagner à la cave après la cuisine?

Même pas besoin de regarder les gardes, il les sentait jouasses dans son dos à cette idée. Très mauvaise l'idée d'ailleurs si on lui demandait son avis.

Euh... Non du tout. J'y vais de ce pas. Je cours, je vole, je suis déjà parti.

Disparition d'Henri. Si vite qu'il devait voler en effet.

Non mais je ne vous parle pas de pompe Guillaume, mais me prévenir que vous étiez en vie.

Et de se laisser tomber dans un siège.

En Orient? Il va falloir me raconter cela. Je veux tout savoir. Tout.

Grand Maitre oui. Cependant souvent je me dis que j'aurais mieux fait de ne avoir pas cette idée là. Et je ne vais pas le rester longtemps je le sens.

_________________
La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Guillaume_de_jeneffe
Tiens... Elle le tutoyait. Il en aurait pourtant mis sa main à couper qu'entre eux on en était resté au vouvoiement. Étonnant. Bref, cela devait vouloir dire qu'il y avait des choses qui s'étaient oubliées au fil du temps. Il allait falloir changer son arbalète d'épaule. Le temps de l'enregistrer et tout était reparti comme en '40...

Puis ça avait été le défilé des gens de maison. À croire que la vicomtesse voulait exhiber au chevalier la richesse de ses ressources. Seule la présence des hommes d'armes inquiéta, un instant seulement, Guillaume. Car si voir des métayers ou des écuyers tranchants dans les environs ne le surprenait guère, les voir accompagnés de malabars visiblement destinés à ne s'occuper que de lui seul n'était guère des plus rassurants. Il n'était pas question, à cette heure, de maculer les murs de cet hôtel de sang de cuistres.


- Tout savoir... Allons... Alors que j'en ignore au moins la moitié. Ce que je peux te dire » Tutoiement, check ! « c'est que j'ai lutté pour défendre les terres de l'Est des invasions de ces mécréants. Je ne crois pas devoir t'en parler, tu sais comme moi les horreurs de la guerre. Être ligotée sur une bouche à feu en Touraine passerait presque pour un jour de repos, au vu de ce à quoi j'ai assisté. Te le décrire plus avant serait inutile. Mais il me fallait le faire. Ils m'avaient libéré, je ne pouvais les abandonner sans plus d'aide. Je ne sais. Peut-être mes actions furent-elles efficaces. Nous verrons cela si un jour Paris se trouve menacée ».


Les huissiers venaient de leur apporter verres, cruchons et plat de pains. De qui interrompre l'envolée prosélyte du chevalier. Et de lui permettre de s'avitailler en liquides goûtus et variés.

« Mais dans ce cas-là, je préférerais te voir Grand Maître de France. J'ignore qui oserait t'exclure de la sorte. Cela reviendrait à se couper la jambe gauche à la veille d'une course de sac... ou de s'amputer un bras un jour de soule... Au pire... nomme-moi à ta succession, ils comprendront vite leur erreur... »

Nouvel éclat de rire, ponctué de la déglutition de la gorgée de vin qui le narguait, un instant plus tôt encore...
_________________
Mariealice
Il faisait une drôle de tête. Qu'est-ce qu'elle avait fait? Qu'est-ce qu'elle avait dit? Oh purée. Réponse, compréhension. Elle l'avait tutoyé. Raaaaah bon dieu de bois oui mais non mais si oui bon peut-être mais enfin quoi c'était sa faute aussi à la surprendre comme ça elle en perdait ses repères alors forcément tout tournait pas rond en haut et vu que ça tournait carré ça s'entrechoquait et blam ça faisait des chocapics. - La narratrice est parfaitement consciente de la longueur de sa phrase précédente et du manque de ponctuation. On vous dit que ça fonctionne pas dans la tête de la brune, suivez un peu. -

Bon ben c'était fait hein de toute façon. Et il reprenait à son compte ce tutoiement donc zou. Faisons comme si de rien n'était, prenons l'air dégagé et naturel, tout vaaaaaaaaaa bien.

Hochement de tête à ce qu'il disait en se disant qu'effectivement écouter son récit n'était pas forcément une bonne idée en fait.

L'important est la liberté retrouvée.

Platitude quand tu nous tiens...

M'exclure? Ah non mais je suis assez grande pour le faire seule hein. Je n'ai pas dit que quelqu'un souhaitait ma démission même si je pense qu'il y en a. Et je n'ai pas la prétention d'être irremplaçable. Pas du tout du tout.

Un petit verre pour faire passer l'émotion.

Hum... Pas moi qui nomme mais commence par devenir Pair et chiche.

Et toc môsieur le chevalier.
_________________
La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Guillaume_de_jeneffe
Après une circonvolution locutive digne des pires politicards du royaume – la liberté... et pourquoi pas la démocratie tant qu'on y était ? – revoilà enfin le chevalier qui se mettait à reprendre sa contenance habituelle, entre humour, ironie et sérieux. Il n'était, au final, pas si ardu de deviner ce qui la tracassait. D'autant qu'elle ne le cachait que peu. L'avantage de l'amitié sans doute.

- Oui, oui, devenir pair. Sans avoir rien fait en France depuis je ne sais combien d'années. Alors qu'on ne me l'a même pas proposé après la prise d'Angers. Tu veux écrire des romans, avec une telle imagination ?

Et hop, on avalait une bouchée de pain aux noix. Parce que parler, ça donne soif. Mais à trop boire, on finit par rouler par terre. Ce qui n'était pas vraiment au programme du Flamand. Surtout que son interlocutrice ne se priverait certainement pas, le cas échéant, de le lui rappeler pendant de nombreuses années. C'était moins une question de « vivre noblement » que d'éviter les moqueries. On a des principes chez les chevaliers... Ou pas.

« Mais que se passe-t-il donc pour que tu sois ainsi découragée ? Ne peux-tu compter sur Bess de Saincte-Merveille pour te soutenir ? J'ai entendu dire qu'elle était connétable de France. Après Enguerrand... L'école limousine sans doute... A croire que le salut viendra des fabricants de porcelaine. On n'est pas sauvé... »

Sourire en coin. En quoi le sérieux du propos devrait-il empêcher les piques et les sourires ?
_________________
Mariealice
Petit sourire en coin. Imagination elle? Certains seraient d'accord avec lui, un brun vicomte notamment. Il le lui disait parfois d'ailleurs quand elle disait certaines choses mais rien à voir avec le sujet présent.

Je n'y peux rien Guillaume. Un GMF est forcément Pair. Ceci dit pour ce que la Pairie est considérée.... Mon imagination se porte bien sinon je te remercie. A force de voir tant de choses aberrantes cependant je me dis qu'en ce monde la vie est bien plus fertile en rebondissements.

Un autre sourire, désabusé cette fois. Mais là encore point le sujet. Elle attrapa une pomme pour sa part et croqua dedans. Si d'aspect il avait vieilli, son esprit était resté vert et piquant.

Il ne se passe rien de plus que d'ordinaire. Certains pensent que le pouvoir corrompt moi je dis qu'il fatigue et use. Et je ne compte pas en arriver à ne plus pouvoir.

Bess est Connétable. J'en ai d'ailleurs assez entendu par certains lorsque je l'ai nommée. Une licorne nomme une autre licorne. Mais j'ai fait un bon choix. Ce qu'ils n'ont pas compris c'est que je l'ai nommée parce que je sais ce qu'elle vaut. Que ce soit militairement ou sur le plan du travail. Par contre, niveau limousin, si elle l'est encore ni Enguerrand ni moi ne le sommes encore. Bourguignons maintenant. En fait il y a eu plusieurs nominations de Grands Officiers. Le Surintendant, le Premier Secrétaire d'Etat, le Chambellan et maintenant le Grand Ecuyer. Je n'ai plus aucune nouvelle de Zya. Plus grave, personne n'en a. J'en arrive à me demander s'il ne lui ait rien arrivé de grave.


Nouveau croquage de pomme.
_________________
La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Guillaume_de_jeneffe
En quoi pouvait-il l'empêcher ? En cela que des noms et des titres connus étaient maintenant évoqués. La pomme avait beau faire figure d'intermède, elle n'en cachait que difficilement l'inquiétude qui venait de se déclarer en eux. Son notaire avait copié et fait copier différentes annonces royales et comtales proclamées au temps de sa disparition. Et il avait pu suivre, à des années d'écart, la progression, les lois, les mariages et les décès qui avaient touché certains de ses proches et les affaires du royaume de France.

- Zya ? Pas de nouvelle ? Depuis quand ? Que disent les Dames blanches ? Moi qui comptais aller les voir bientôt, on dirait que le Destin m'a donné une nouvelle raison de rejoindre leur commanderie.

Et si sa voisine aimait à ponctuer ses phrases d'un croquage de pomme bien senti, le chevalier optait pour la solution la plus parfaitement flamande, la bibine. Il lui fallait penser et vite. Mais la curiosité le piquait. On ne se défait pas de ses mauvaises habitudes si facilement.

« Mais, si Zya ne l'occupe plus, qui est aujourd'hui en charge de l'Ecurie royale ? Car cela nous concerne comme qui dirait quelque peu... Crois-tu qu'il pourrait nous aider à la retrouver ? A moins qu'il ne soit trop égoïste pour prendre le risque de rendre les épées fleurdelysées à sa légitime détentrice... Et dans ce cas, je crains qu'il ne me trouve sur sa route... »

Dans sa tête, un plan venait à se dessiner. Trouver le nouvel écuyer de France, le conduire avec lui chez les Blanches et tirer tout cela au clair. Les armes à la main s'il le fallait. Elle avait aidé à le chercher, en Flandres, elle était la fille de certains de ses plus proches amis, elle lui avait toujours exprimer sa plus grande considération. Il ne pouvait donc se refuser à tout mettre en œuvre pour la secourir. En espérant qu'il ne soit pas trop tard...
_________________
Mariealice
Depuis quelques temps déjà. Oh cela faisait longtemps qu'on la sentait l'âme en peine mais ce silence assourdissant est...

Horrible, insupportable, destructeur... Tant de mots et bien plus encore arrivaient sous les boucles brunes. Si souvent vécue cette situation de ne plus rien savoir, ni si la personne allait bien ou mal, ni si elle était encore ne serait-ce que vivante. Et quand l'inquiétude rongeait tellement qu'elle vous réveillait au milieu de la nuit, tout était mieux que l'ignorance. Tout.

Je ne sais pas ce qu'elles disent. J'ai demandé à Baile si elle avait des nouvelles mais non rien. Elle non plus n'a pas de réponse. Ce qui me fait dire que c'est grave vu leurs liens.

Si tu vas les voir, salue les de ma part, j'ai de bons souvenirs là-bas et tiens-moi au courant.

Pomme, oh ma pomme, en la croquant les mâchoires pouvaient se serrer sans qu'on trouve cela étrange.

Personne n'est en charge des écuries Guillaume. C'est bien pour cela que je dis qu'il me faut trouver un remplaçant. Et le Premier Ecuyer n'est pas resté si j'ai tout suivi. Les membres savent pouvoir me joindre si besoin mais je dois faire vite...
_________________
La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Guillaume_de_jeneffe
La main vient se perdre dans ce qu'il reste de ses cheveux. Même si les conséquences de son absence se font sentir avec encore plus d'acuité – qui était donc cette Belle que l'on disait proche de la Saint-Ange ? – à mesure que les événements se dévoilaient devant lui, il sent qu'il reprend peu à peu contact avec la réalité du terrain. Et que d'autres que lui, bien d'autres que lui, souffrent de l'absence d'un être cher.

- Je crois comprendre, tu sais. Ce que tu ressens. C'est ta filleule qui s'éloigne de toi, sans que tu ne puisses rien faire. Sans qu'elle ne juge utile de te prévenir. Comme si tu ne lui étais plus rien. Mais ce n'est pas cela, tu sais. Certaines décisions nous dépassent. Et on doit l'accepter. On n'est guère tout-puissant. Hélas, parfois...

Si sa voisine serre les mâchoires dans le fruit, Guillaume déglutit sous couvert d'une nouvelle gorgée de vin. Il parlait de Zya, tout de même.

« Quoi qu'il en soit, je partirai demain pour saluer tes anciennes sœurs. Et bien sûr je leur transmettrais tes amitiés. Elles me sont proches, elles aussi. Et puis, tu pourrais me fouetter à coup de chausses si je ne tenais pas mes promesses. Mais soyons sérieux un instant. Si personne ne se décide, tu sais, je peux toujours te remettre ma candidature. Ce n'est pas comme si la charge m'était absolument étrangère... »

Il aurait presque sourit de sa méprise antérieure. Cerridween lui avait bien dit que le poste était vacant. Mais plus tôt, Marie avait évoqué la nouvelle désignation de plusieurs Grands Officiers. Il avait alors cru qu'un nouveau Grand Ecuyer avait été désigné et se voyait déjà le conduire en Limousin à la Commanderie. S'il y allait, ce serait en une autre compagnie, certainement plus plaisante...
_________________
Mariealice
S'il ne s'agissait que de moi Guillaume je serais blessée mais pas inquiète. Elle ne répond à personne, personne n'a de ses nouvelles. Je pense que n'importe qui s'interrogerait.

Fin du fruit, mort mâchonné par des mâchoires serrées et vengeresses. Elle se vengeait sur ce qu'elle avait même si mettre à mort une pomme n'avait rien de véritablement jouissif et délassant. Long soupir.

Merci. Et non je ne fouette pas avec une chausse, je frappe avec. Ou je les lance. Aurais-tu oublié ces détails?

Un petit sourire? Juste un petit mais bon au moins il est là.

Tu peux me la transmettre qu'il y ait candidat ou pas Guillaume. Mais tu devras te mettre à jour d'un peu tout. Après je ne sais qui sera nommé. Que nous soyons amis ne changera rien là-dessus mais je pense que tu le sais déjà.

_________________
La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)