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[RP] La cavalerie gasconne en plein excès de zèle.

Xael
Quand il reprit conscience quelques heures plus tard, Xael fut stupéfait de constater qu'il était toujours en vie. Ouvrant les yeux, la première chose qu'il vit fut un plafond. La deuxième fut un feu brûlant dans l'âtre. La troisième fut un vieux paysan barbu, assis à son chevet en fumant sa pipe.

Comment suis-je arrivé ici? interrogea le Tsigane.

Je vous ai retrouvé inconscient sur la route, répondit l'inconnu. Vous avez pris un sale coup à la tête, mais je vous ai soigné aussi bien que j'ai pu. Vous étiez presque mort gelé quand je vous ai retrouvé. Heureusement, ceux qui vous ont attaqué ont eu la générosité de vous laisser deux miches de pain...

Je ne vais point les remercier pour cela, murmura l'Oiseau de Proie en tâtant sa bourse vide. Y a-t-il un village à proximité?

Il y a Bazas, dit le paysan. À peine trente minutes de marche.

Xael hocha la tête. L'incident le retarderait de quelques jours, ce qui était fort agaçant. Il aurait aimé dénoncer ses trois assaillantes, mais n'étant lui-même pas innocent de brigandage, faire cela aurait été hypocrite. Il devrait donc laisser cet affront impuni, du moins pour le moment. Tant pis.

Une heure plus tard, il était déjà sur la route, marchant vers Bazas. La tempête s'était calmée.



(HRP: Et me voici hors de ce topic.)
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Eilith
Aller au Tribunal

Bref passage à Marmande, pour aller s'échouer à Agen, en attendant de pouvoir bouger. Une ville fantôme, plus que celles qu'elle a déjà croisées.

Mais cela lui laisse le temps de se rendre au Tribunal, pour son affaire. Ce qui lui donne l'occasion d'assister à un spectacle des plus comiques.
En effet, la Justice dans ce pays étant assez impatiente, ils n'ont pas attendu qu'elle arrive en ville pour amorcer un procès. Un pigeon supersonique et sorcier s'est juste chargé de la prévenir.
En guise de réponse, la jouvencelle avait envoyé une lettre, emportée par un de ses propres volatiles.

Quelle n'est pas sa surprise en rentrant dans la Salle de voir le témoin et le procureur s'adresser à son piaf comme si c'était elle. Dans le Périgord, on la prenait pour un messire, et là, on la confond avec un pigeon. C'est positif, elle peut être sûre de se promener n'importe où, personne ne la reconnaîtrait.
En plus, arriver à la fin du discours, et entendre que la victime dit s'être défendue, a le mérite de la faire se marrer intérieurement. C'est on ne peut plus faux, il s'est gentiment laissé faire, d'abord.

Marrant comme les pleutres deviennent hargneux sitôt qu'ils se sentent en sécurité.
Elle peut pas s'empêcher de sourire.
Enfin, la jeune fille a un peu pitié de son pigeon, et le laisse s'envoler, tout en entamant sa deuxième plaidoirie. Contredit le messire, fournit un alibi, a une petite pensée pour la gentille personne qui a accepté de témoigner pour eux, et repart aussitôt, sans attendre la réponse du juge. De toute façon, le temps que cette dernière cogite à l'affaire, la nuit sera passée.


Retour du Tribunal.

C'est en retournant vers les tavernes vides d'Agen qu'un oiseau totalement ivre la percute. Eilith fronce les sourcils, et s'apprête à le faire rôtir, quand elle le reconnaît. Moui, bon, on va le laisser en vie, son propriétaire risque de pas apprécier sinon. Elle ouvre le petit parchemin et son visage s'éclaire à la lecture du bout de chiffon.

Aussitôt, elle balance ses affaires, harponne la Simone, balance un pigeon avec une lettre d'excuse pour le faux-bond en direction de Dame Enorig, et en envoie un autre à la recherche du cousin.
Elle s'élance sur son cheval, et va pour écrire un autre parchemin pour prévenir Ardath, quand elle entend une voix familière crier depuis une ferme :

Saaaaaaiinnnte Boulasse protégez moi !

La jeune fille a un petit sourire en coin, et s'élance en direction du cri. C'est hilare qu'elle annonce leur départ à la Moufette.
Désolée, la Boulasse, on pourra pas la prier dans les jours qui viennent, y a du chemin à faire.
Elle prend toutefois la peine d'expliquer en deux morts le pourquoi du comment.
Enfin, elle talonne à nouveau sa monture, qui se met illico à galoper.
Je pars devant, rejoignez-moi assez vite, hein! Et traînez pas trop en taverne aujourd'hui.

Deux secondes après, plus d'Eilith devant cette ferme.
--__lyr
L'oiseau passa par là
l'oiseau fut amusé.


En voila une menteuse...

c'est pas vrai du tout ce que tu dis! Je ne t'ai pas percuté, je n'étais pas ivre...


Je ne suis pas un oiseau supersonique!!!
D'ailleur c'est quoi un oiseau super so ni, jamais entendu parlé de ca


L'oiseau se demanda si ce n'était pas celle qui disait qui l'était? Ivre....

J'ai bien envie de te faire un procès pour injures et mensonges au tribunal des oiseaux de mauvaises augures....

Puis le bel oiseau s'envola tout en lachant une fiante sur la tête de cette dernière...

edit couleur par inferno
Simone_de_beauvoir
Marmande… Des rencontres, des mauvaises rencontres, des hasards fâcheux, des imprévus, de la sorcellerie, des dénonciations, de l’omniscience, du dédoublement… Seule, peut-être, une trouée dans les nuages.

Allons manger des pruneaux à Agen. Une ville morte, dit la rumeur ? Baste ! En rrrroute ! On en a vu d’autre.

Que nenni… Jamais Simone n’avait connu ville si lugubre. Vagabonde pourtant, elle avait connu Labrit et le Périgord. Mais jamais encore l’épidémie d’achairpisme n’avait atteint pareils sommets. Et de pruneaux, pas la queue d’un. Si, lui avait affirmé Ardath, mais seulement dans les tavernes. Nulle trace au verger, aussi en avaient-elles conclu qu’ils poussaient directement en bouteille, comme les petits bateaux et certaines sortes de poires.

La cruelle jouvencelle erre donc comme âme en peine, de taverne en taverne, à la recherche de la moindre personne au dialecte compréhensible et au comportement logique. C’est au cours de cette errance qu’elle croise Eilith.


Rassure-moi ! On part ce soir ? On ne reste pas ici deux longues journées supplémentaires ?!

À sa réponse affirmative, elle rit de soulagement, écoutant à peine la direction prévue. Montauban lui convient très bien, Cahors de même, elle irait à Bergerac si on le lui proposait, du moment qu’il s’agit de foutre le camp.

Elles se rendent ensemble au tribunal où elles sont attendues. Les accusées se défendent. La chaste Simone s’offusque.


Ainsi, sur la bonne foi d’un individu, que je ne connais pas, mais qui ne s’est même pas déplacé et n’a pas fait l’effort de porter une plainte intelligible, nous sommes accusées de troubles à l’ordre public ? Faut-il que cet homme soit de vos intimes, pour qu’un tel crédit lui soit accordé ?

Je suis une jeune fille honnête, comme tout le monde vous le dira. Et je ne connais pas de Ruffius. Si les jeunes filles honnêtes ne peuvent plus se promener tranquillement, où va le monde, ma brave dame.


Au tour du plaignant qui, en bon plaignant, se plaint. Simone rit sous cape. Cet homme délire, elles ne l’ont pourtant pas violenté puisqu’il s’est rendu sans résistance. Il parle de journal, de mémoires… Pourquoi donc lui auraient-elles dérobé son journal ? Dans l’idée de le publier sous leur nom pour devenir célèbres et s’enrichir sur son dos ? Au passage il les flatte, faisant allusion à leur beauté. Qu’espère-t-il au juste, que la flagornerie les fera plier ? Or elles se savent hors de cause. Tandis que l’accusateur n’a que sa parole pour lui, elles ont le témoignage d’un ancien sergent de police. Si avec une telle recommandation on leur cherche encore des poux, c’est qu’il y a définitivement quelque chose de pourri au duché de Guyenne.

À la sortie du tribunal, Eilith surexcitée lui bondit dessus. Changement de programme. Elles se concertent rapidement, tombent d’accord, avides d’action et de rebondissements. Alors qu’elles se mettent en quête du reste de la troupe, un long cri de détresse les aiguille vers Ardath.


T’égosille pas… La boulasse ne soigne que la soif et la couardise, pas l’omniscience et l’achairpisme. Sans quoi l’épidémie n’aurait pas pris racine dans cette ville de pruneaux. La Boulasse, prie-la d’avance ce soir, mais pas trop quand même ! On aura besoin de la pleine possession de tes moyens.

Elle rit gaiement, consciente de leur inexpérience flagrante aux côtés de la Mouffette, espérant tout de même ne pas lui être un boulet. Eilith s’élance sur son canasson, en reconnaissance. Ses paroles se mêlent au martèlement des sabots.

Je pars devant, rejoignez-moi assez vite, hein! Et traînez pas trop en taverne aujourd'hui.

Traîner en taverne ? Quelle idée : elles sont vides et poussiéreuses.
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Eilith
Sur un autre chemin

Enfin, elle arrive à l'endroit prévu. Légèrement en avance, elle commence à creuser les trous et préparer les pièges. Le terrain commence déjà à être un peu mieux quadrillé, et, pour la première fois, elle n'est victime d'aucun de ses propres pièges. Ce serait vraiment merveilleux s'il n'y avait ce petit détail.

Juste une épine dans le pied.
L'oiseau poivrot la suit depuis tout ce chemin. Et c'est qu'il la regarde bizarrement en plus.
On pourrait presque croire qu'il pense, l'ivresse initiale ayant disparu.
Elle chope un caillou discrètement, tout en le surveillant du coin de l'oeil.
C'est alors qu'il lui lâche une fiente sur la tête.
De juste assez près pour qu'elle sente les relents de soufre qui émane du sale piaf. Il lui fournit ainsi la preuve de ce qu'il est.
La réaction est immédiate, le caillou part de suite assommer l'oiseau.

Il s'est approché trop près d'un sorcier pour s'en sortir indemne, et vaut mieux le purifier tant qu'il est temps.
Elle profite du fait de l'avoir bien assommé pour allumer un feu, et l'y plonge dedans.
Il était peut-être déjà mort, mais on n'est jamais trop prudent.

Enfin, le cadavre étant rôti, elle le sort du feu.
Hésite à en faire son repas, mais le laisse finalement de côté. On sait jamais, ça pouvait être toxique, un truc aussi mauvais.
Elle laissera le soin aux charognards de se charger de ce déchet, histoire de débarrasser la route d'un aussi mauvais représentant de leur espèce.

Et puis, c'est pas tout ça, mais elle a des trous à finir de creuser, là.

--Heidrun


Toujours prêt à rendre service, Heidrun. Ramassage de macchabées H24 double 7 sans sur-facturation de déplacement. C'est qu'il était demandé, le bougre.

C'est donc la panse pleine de vers grouillants et de chairs putréfiées (parmi lesquelles on trouve un oeil de petite vieille), qu'il se pose non loin de la maigrichonne qui creusait des trous, étant désormais sans doute trop éloignée de la plage pour faire des petits pâtés de sable tout en écrasant sauvagement ceux des autres, un sourire mesquin placardé sur la trogne. Une fois installé, Heidrun fixe rapidement son collègue rôti, qui semblait plus engageant mort qui ne l'était de son vivant.

Déception pour le chasseur charognard, la viande, c'est crue qu'il l'aimait. La chair dure comme des semelles de godasse, ça, il la laissait aux hommes et leurs goûts vulgaires. Digérant sur son tronçon de bois, Heidrun assiste tranquillement au creusement des tombes de personnages qu'il ne connaît pas encore, mais qu'il espère illustres, afin qu'il ai, au moins, quelque chose à raconter en rentrant.
Cornelio
Le jeune homme a entendu parler de la cavalerie Gasconne.
A ce qu'il parait elle écumerait les chemins Guyennois.

Il n'a que seize ou dix-sept printemps, mais il rêve de liberté, d'aventure.
Il a quitté ses parents depuis quelques jours, il sert pour la journée chez le premier paysan voulant bien l'accueillir, tirant au flanc autant que possible, couchant dans des ruines ou squattant la douce paille des grenier lorsqu'il le peut.
Trop de la misère, de soumission.
Trop souvent il a vu ces maréchaux racketter ses parents, trop souvent ces militaires réquisitionner leur maigre troupeau.
Sa mère doit-être morte d'inquiétude, mais l'insouciance et l'égoïsme de la jeunesse le protège de ces considérations sentimentales. A l'occasion il leur écrire un mot, quoiqu'il ne sait pas écrire, eux ne savent pas lire. Bon, il passera peut-être les voir. Si le temps lui est accordé.

L'esprit farci de l'histoire des Cadets de Gascogne et de leurs folles aventures, le jeune et fougueux Cornelio se promet qu'un jour, il chevauchera ou bon lui semble, alimentant palabres et suppositions chez ces bourgeois, ces nobles, et leurs laquais de l'Ost.

Un jour il rejoindra la Cavalerie Gasconne.
Un jour il ne se brisera plus le dos à ces taches ingrates et humiliantes.
Un jour il sera son propre maître.

Parait que leur capitaine, un certain Falco est un peu timbrée.
Juste ce qu'il faut pour prendre un gamin rêveur et fainéant pour écuyer ?
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La Butte rouge c'est son nom l'baptème s'fit un matin,
Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le ravin,
À présent y'a des vignes il y pousse du raisin,
Mais moi j'y vois des croix portant l'nom des copains.
Simone_de_beauvoir
Enthousiaste, elle rejoint Eilith alors que celle-ci parfait ses trous. Ils étaient déjà nombreux, mais cette fois-ci c’est du lourd qu’ils attendent, aussi doivent-ils se montrer accueillants. Les pièges lui paraissant suffisamment grands, mais bien trop visible, elle brise quelques fins branchages aux arbres dénudés du chemin, et les dispose en croisillons au dessus des ouvertures béantes, qu’elle recouvre ensuite d’herbe gelé, de feuilles mortes et de neige boueuse. Elle se redresse essoufflée, écarte les cheveux de ses yeux et se recule pour admirer son œuvre.

Satisfaite, elle secoue la neige de ses vêtements et s’installe sur une grosse pierre pour attendre la tombée de la nuit, précoce en cette saison, cette heure bleuâtre qui les dissimulera encore mieux que l’habile camouflage des embûches.

Ils attendent donc, et au fil des heures l’excitation retombe. Vient la nuit, la lumière faiblit lentement, le froid se fait plus mordant, et toujours personne. Puis c’est la nuit noire, et les yeux de Simone se plissent vainement dans l’obscurité, et sa frénésie se mue peu à peu en déception, puis en rage narquoise. Et dans le noir elle ricane, de leur espoir déçu, de leur naïveté punie. Cinq cent chacun, plus même, c’était bien trop beau. Ce n’était pas pour elle. Elle rit en silence, et son rire a le mérite de la réchauffer, depuis des heures qu’elle stagne dans la froidure.

Malgré les ténèbres qui persistent, les oiseaux recommencent déjà à gazouiller, seul repère de l’heure matinale. Leur chant se fait toujours plus insistant, comme s’ils étaient tenus de s’égosiller pour faire poindre enfin la lumière.

Et la roseur matutinale qui apparaît alors lui fait prendre conscience de l’espoir qu’elle conservait encore, puisqu’elle vient de le perdre. Personne n’est passé, pas un pouilleux qu’elles auraient épargné par pure bonté d’âme, pas un groupe de costauds qu’elles se seraient prudemment gardées d’approcher. Et plus personne ne passera. Et elles doivent se rendre au tribunal entendre l’énoncé de leur verdict. Demain sans doute, ou cette nuit-même, les attendus passeront, chargés de leur quincaillerie. Et pendant ce temps, elles se traîneront un boulet au pied.

Mais le jour se fait plus clair, et elle doit veiller à recomposer son expression. Ne pas montrer sa déception, reprendre son attitude nonchalante et blasée, à peine agacée d’avoir attendu pour rien mais qui au fond s’en moque. Elle n’est pas vénale, jamais elle n’a eu en sa possession assez d’argent pour le devenir. Mais jamais non plus elle n’en a eu assez pour pouvoir s’y montrer indifférente.


Elle se lève, agite les jambes pour les désengourdir, s’étire longuement en bâillant exagérément.

Crevée, moi… J’vais faire pâle figure à mon procès. On croira que c’est le signe de mon innocence bafouée. Dommage d’avoir raté ce butin, j’aurais aimé avoir de quoi me distraire pendant mon premier séjour en cabane. Voire de quoi soudoyer mes gardes. Enfin… Il nous faut déjà repartir.

Sur ces mots, elle tourne la tête de droite et de gauche, soudain indécise. Repartir, oui. Mais par où ?
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--Gali_le_poney


Arrivée à Blaye



Crevé, le Gali.
Il vient de se coltiner toutes les routes entre le Périgord et la Guyenne, et rien, pas une seule trace de son humaine !
Il a fait en long en large et en travers les routes boueuses de la région, même allé jusqu'à Saintes, pour elle. Si jamais il la retrouve, il lui fera regretter de l'avoir abandonné pour un vulgaire étalon de course !

Et en plus, y a rien à manger.
Les quelques herbes qu'il déniche au bord de la route ont un goût salé des plus désagréables.
Tout son corps se met à trembler, secoué par une jalousie dévorante.
A qui elle donne les fruits, vu qu'elle les déteste ? Qui en profite, qui ose s'emparer de ce qui lui revient de droit ?! A coup sûr, ce fichu palefroi doit se régaler, profitant de tout ce dont la bipède ne veut pas !
Et à part la viande, elle ne veut pas grand chose, celle-là.
Mais c'est SA bipède !!
Que l'autre aille se faire chevaucher par des soldats rustiques et bourrins !!
Qu'il aille parader avec une donzelle qui irait minauder et faire sa précieuse sur sa croupe, mais celle-là, pas touche !

Il enrage, seul.
Inutilement, il le sait.
Il est devenu efflanqué, à force d'errer sur les routes, à la recherche de son humaine.
Le poney sait bien qu'il pourrait bien dégotter un autre serviteur, mais c'est elle qu'il veut, la seule qui le laisse tranquille et prend soin de lui en même temps.
La seule qui se plie à ses caprices plus qu'elle ne lui donne des ordres.

Une odeur emplit ses narines. Un verger.
Son estomac lui fait rapidement oublier tout le reste, le traînant jusqu'à la limite de Blaye, là où les arbres laissent pendre de quoi le requinquer un peu.
Il se goinfre des fruits tombés à terre, et réfléchit rapidement.
D'abord, se remplumer.
Ensuite, arrêter d'errer n'importe où.
Dès qu'il ira mieux, il retournera l'attendre en Gascogne.
Le poney martyrise le sol à petits coups de sabots, nerveux.
Et si elle revient pas, il fera en sorte de la faire se bouger un peu.
Faire vivre un enfer à tous ceux qu'il croise, histoire de la forcer à venir le chercher.

Ça lui apprendra à le laisser tomber, lui, Gali, le poney de course et de combat hors pair, lui qui est inégalable en n'importe quel domaine ! Elle va bien être forcée d'admettre qu'il est le meilleur.
Mais d'abord, se reposer.
On va pas vendre la carotte avant de l'avoir regardée pousser tranquilou.
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