Mariealice
[Tente Alterac, campement devant le Mans]
La vie de camp... Immuable tant que rien ne venait en déranger l'ordonnancement si bien huilé. Alternance entre visites des murailles, des tavernes, rencontre avec les habitants, retour au camp. Un espèce de ronron qui lui laissait le temps de rédiger de nombreux pigeons en réponse aux dossiers que quelques coursiers lui faisaient parvenir régulièrement. Peu de nouvelles des enfants mais elle avait néanmoins croisé Alycianne et Cassian de passage au Mans. Surprise par contre de les voir se diriger sur l'Alençon pour voir Aleanore et Griotte plutôt que de fondre immédiatement sur la Bourgogne pour rejoindre Eusaias, leur père, qui avait été empoisonné comme elle leur avait écrit. Mais depuis longtemps elle avait cessé de vouloir comprendre comment la jeune génération fonctionnait. Entre une fille partie vivre en Anjou, futile et, elle le craignait, droguée, un soit-disant écuyer, Cassian, qui se souvenait qu'il l'était surtout pour le dire vu qu'il était toujours parti à droite et à gauche, sa soeur et lui se précipitant du côté opposé à celui où ils auraient dû se rendre.... Non vraiment la brune ne voulait plus se poser de questions. A part peut-être certaines concernant celui qu'elle portait en son sein.
Et pour changer elle avait rencontré un mioche. Un qui quelque part lui avait rappelé Karyl dans sa façon de parler et d'être. Avec ce regard sur les adultes un peu particulier, parfois dérangeant dans le sens où il posait des questions auxquelles il était souvent difficile de répondre sans en amener d'autres. Celui-ci donc était aussi brun que Karyl était blond, avait rencontré Alycianne, voulait voir les cheval d'hier vu qu'il n'y avait plus de bataille et Marie avait fini par comprendre qu'il voulait dire chevalier et enfin la fillette lui avait parlé d'elle. Bref, encore une fois, un enfant sur les bras. Elle aurait pu faire la sourde oreille certes mais ce n'était pas dans sa nature. La licorneuse lui avait donc répondu, avait lu ses lettres pour lui et avait répondu à l'une d'elle en le faisant signer d'un pouce dans l'encre comme Maeve faisant dans la cire quand elle était petite puis lui avait proposé de dormir sous sa tente pour le lendemain l'aider à bouchonner sa jument contre un bain. D'ailleurs le bouchonner avait d'abord été compris comme un bataille de bouchons et la vicomtesse avait dû lui expliquer ce qu'il en était.
Et c'était après une nouvelle nuit sous la tente, alors que l'enfant dormait encore, qu'elle fut tirer de ses songes par un hurlement. Sans réfléchir elle se leva d'un bond, attrapa son épée et, pieds nus, ayant juste enfilé des braies pour ne pas sortir en chemise, qu'elle apparut hors de la toile pour trouver son amie Ewaele à genoux sur le sol en train d'hurler. Coups d'oeil à droite et à gauche pour vérifier que nulle attaque avant de baisser son arme et de s'approcher d'elle.
Et bien que se passe-t-il?
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La vie de camp... Immuable tant que rien ne venait en déranger l'ordonnancement si bien huilé. Alternance entre visites des murailles, des tavernes, rencontre avec les habitants, retour au camp. Un espèce de ronron qui lui laissait le temps de rédiger de nombreux pigeons en réponse aux dossiers que quelques coursiers lui faisaient parvenir régulièrement. Peu de nouvelles des enfants mais elle avait néanmoins croisé Alycianne et Cassian de passage au Mans. Surprise par contre de les voir se diriger sur l'Alençon pour voir Aleanore et Griotte plutôt que de fondre immédiatement sur la Bourgogne pour rejoindre Eusaias, leur père, qui avait été empoisonné comme elle leur avait écrit. Mais depuis longtemps elle avait cessé de vouloir comprendre comment la jeune génération fonctionnait. Entre une fille partie vivre en Anjou, futile et, elle le craignait, droguée, un soit-disant écuyer, Cassian, qui se souvenait qu'il l'était surtout pour le dire vu qu'il était toujours parti à droite et à gauche, sa soeur et lui se précipitant du côté opposé à celui où ils auraient dû se rendre.... Non vraiment la brune ne voulait plus se poser de questions. A part peut-être certaines concernant celui qu'elle portait en son sein.
Et pour changer elle avait rencontré un mioche. Un qui quelque part lui avait rappelé Karyl dans sa façon de parler et d'être. Avec ce regard sur les adultes un peu particulier, parfois dérangeant dans le sens où il posait des questions auxquelles il était souvent difficile de répondre sans en amener d'autres. Celui-ci donc était aussi brun que Karyl était blond, avait rencontré Alycianne, voulait voir les cheval d'hier vu qu'il n'y avait plus de bataille et Marie avait fini par comprendre qu'il voulait dire chevalier et enfin la fillette lui avait parlé d'elle. Bref, encore une fois, un enfant sur les bras. Elle aurait pu faire la sourde oreille certes mais ce n'était pas dans sa nature. La licorneuse lui avait donc répondu, avait lu ses lettres pour lui et avait répondu à l'une d'elle en le faisant signer d'un pouce dans l'encre comme Maeve faisant dans la cire quand elle était petite puis lui avait proposé de dormir sous sa tente pour le lendemain l'aider à bouchonner sa jument contre un bain. D'ailleurs le bouchonner avait d'abord été compris comme un bataille de bouchons et la vicomtesse avait dû lui expliquer ce qu'il en était.
Et c'était après une nouvelle nuit sous la tente, alors que l'enfant dormait encore, qu'elle fut tirer de ses songes par un hurlement. Sans réfléchir elle se leva d'un bond, attrapa son épée et, pieds nus, ayant juste enfilé des braies pour ne pas sortir en chemise, qu'elle apparut hors de la toile pour trouver son amie Ewaele à genoux sur le sol en train d'hurler. Coups d'oeil à droite et à gauche pour vérifier que nulle attaque avant de baisser son arme et de s'approcher d'elle.
Et bien que se passe-t-il?
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