[RP] Cathédrale, cérémonie d' investiture du Duc

Les clercs du diocèse arrivèrent en procession. Le père Courtin avait fait ouvrir les portes de la Cathédrale en grand.

Tous les deux mois son Eminence Monseigneur l’archevêque de la province procédait à la même cérémonie, immuable, réglée comme du papier à musique mais c’était la première fois qu’elle aurait lieu en Touraine depuis qu’il y était nommé.

Cette fois-ci la cérémonie serait un peu moins ordinaire dans l’esprit des officiants, c’était la dix-septième Cérémonie d’Investiture Ducale à laquelle officierait Son Eminence Monseigneur de Montfort. La première hors du grand duché de Bretagne Le vieux secrétaire sourit en imaginant la scène…

Il regarda la Cathédrale, tout était en place. Le conseil sur la travée de gauche au premier rang, la haute noblesse dans le chœur du coté gauche en regardant la nef. Les prélats dans les stalles sur la droite du chœur face à la haute noblesse.
Le reste de la noblesse aux premiers rangs de la travée de droite et derrière les élus ducaux dans la travée de gauche.
Ensuite les notables, les maires les hauts fonctionnaires, et enfin le peuple de Touraine.

Les cérémonies d’investiture étaient d’une extrême importance car elles étaient la preuve tangible que les élus, au moins, étaient conscients de leur temps, de l’époque dans laquelle ils vivaient.
Le Père Courtin était ravi, certes il en avait connu, des cérémonies, mais presque toujours en Bretagne, la Bretagne qui avait été classée par Rome le diocèse à la plus haute religiosité des Royaumes, voir la Touraine s’élever spirituellement le réjouissais.
Tout était prêt il ne restait plus qu’à attendre que les gens prennent place.

Deuxieme cérémonie... et pas la moins importante... la cérémonie d'investiture Aristolicienne... il faut dire que le Duc ne rechignait pas aux engagements il s'y était engagé lors des elections et il n'était pas question de retourner son mantel maintenant... il tentait de s'investir et d'assumer son role de duché Aristolicien... quoi de plus normal pour un croyant? C'est dans le meme esprit qu'il avait par ailleurs demandé aux conseillers de preter serment envers ce duché qu'ils servaient et non envers sa personne...

Petit passage dans son bureau au chateau afin de répondre aux quelques missives arrivées dans la matinée... avant de se diriger vers la bibliotheque... il y passait beaucoup moins de temps qu'avant... ce lieu lui manquait mais il aimait y retourner... s'assoir quelques instants dans ce lieu calme et surtout silencieux... fermer les yeux... mais pas trop non plus... pas moyen de s'endormir et de se faire attendre... juste le temps d'ecrire un petit mot à un chignon et de le donner a un page qui passait par la...

Le voila debout sur ses gambettes... tenue classe comme à son habitude lorsqu'il sort officiellement... quitte sa bibliotheque tant aimé... direction la cathedrale de Tours... belle et magnifique cathedrale... arrivée sur le parvis... leve la caboche... avant de rentrer humblement à l'interieur... un coup d'oeil à droite... un à gauche... direction les deux personnes presentes... murmure en guise de salutations envers le Pere Courtin qu'il ne connaissait pas...

B'jour Monseigneur

Puis se tourne vers Rhiana... personne qu'il connait bien entendu... et qu'il tenait en haute estime... mais en ces lieux comment la nommer... en fait il le savait... mais ça le chiffonnait de la nommer ainsi... tant pis...

Enchanté de vous revoir... Monseigneur...

Marmonnement qui retentit dans la cathedrale... haussement de sourcil... ça résonne mine de rien... se note dans la caboche... retenir ses marmonnements...
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le Maréchal entra ; il remarqua de suite que son épouse était présente, il se dirigea vers elle; lui sourit pour indiquer sa présence.
Salua discrètement les personne déjà arrivées, en remarquant que peu de monde étaient présents;
l'OCF sera présent et c'est ce qui comptait.
Il prit place, aux endroits réservés à la noblesse de Touraine.
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Un billet l'invitant à la cérémonie religieuse l'avait laissé sans voix. Avec ou sans ce mot, Nessty aurait été présente. Elle savait combien cet évènement était important pour le Vénérable Vieux Con et combien il était nécessaire de rappeler au peuple tourangeau que leur nouveau duc resterait à jamais humble devant le Très Haut. Elle se rendit donc à la cathédrale, enroulée dans sa cape autant pour se protéger de cet hiver interminable que de la vue de certaines commères. A l'entrée de l'édifice dans lequel elle n'avait jamais encore posé semelle, elle rabattit sa capuche mais garda sa cape serrée autour d'elle. Malheur à elle, elle avait en effet oublié que l'on ne portait pas l'épée en lieu saint, surtout quand on ne faisait pas partie de cette noblesse qui se prévalait de tant de droits dont celui d'entrer en église comme ils l'entendaient.

L'enchignonnée se dirigea droit vers le carré des pouilleux, tout derrière. Sa place parait il, à la différence qu'elle n'en avait point honte. Elle aida au passage un vieillard en quenilles à se relever. L'idiot avait oublié ses vieux os et s'était retrouvé coincé dans sa génuflexion sans qui quiconque n'ose le ramasser. L'entraide appelée par la foi aristotélicienne ne semblait visiblement pas être le fort de ces endimanchés, même dans l'antre dédié au Stote. Une bousculade cette fois, pour dégager de son chemin une bourgeoise à la croupe hottentote venue simplement ici pour se montrer, comme tant d'autres. Encore une mégère au chapeau plus grand que sa cervelle, sans intérêt donc pour la Vilaine. Les noisettes de la gueuse croisèrent le Prince-totalement-à-l'ouest babillant comme un jour de foire et quelques noblios inconnus d'elle car ils sortaient rarement de chez eux. Elle ne se trompait pas, on ne semblait venir qu'ici que pour se pavaner. Il allait être content le Clode d'avoir un tel auditoire, tous à sourire hypocritement alors que dès la sortie de l'office ils se remettraient à médire. Un dernier regard et elle constata que l'ensemble des conseillers et de nobles tourangeaux n'était point là malgré le devoir qui leur était imparti tant devant le Très Haut que devant le duc. Comme si cela était trop leur demander alors qu'ils occupaient des fonctions et des titres dont ils se vantaient à tour de bras. La gueuse reconnut également quelques personnes droites et honnêtes dans leur démarche. Comme quoi, il en existait encore quelques uns et c'était tant mieux. Ce ne serait pourtant pas pour autant qu'elle irait faire causette à l'austère Hermine et encore moins à Bibi la vendômoise après l'office. La Vilaine n'avait pas le coeur à la fête, loin de là.

Puis ses mirettes se posèrent enfin sur le Vénérable Vieux Con, avec une tendresse à peine masquée par la tristesse qu'elle éprouvait. Il s'était fait beau pour l'occasion, bien qu'il était déjà beau comme tout à ses yeux, sans ces vêtements qu'elle ne lui connaissait pas, sans vêtement tout court d'ailleurs ! et malgré les ridules qui trahissaient son vénérable âge quand il lui souriait. Elle eut envie de sourire mais le coeur n'y était pas. Il était loin d'elle, trop loin comme à chaque fois, encore plus loin maintenant. Il était duc et elle, elle n'était qu'une catin parait il.

Le chignon se baissa et son genou fléchit. Et oui, la Vilaine s'agenouilla à même le sol car même dans une cathédrale, il n'y avait pas de prie-dieu pour les gueux. Nessty tenta de chercher l'oubli en se recueillant. Ses souvenirs la rattrapèrent. Elle avait assisté en toute discrétion au couronnement de Nilas en Bretagne et quelques mois plus tard elle avait soutenu sa fille en pleurs lors de l'investiture religieuse et ennuyeuse du Ptit Hihan poitevin. Le destin lui parut vraiment cocasse à cet instant. A chaque fois qu'elle appréciait celui qui s'inclinait devant un serviteur du Très haut pour recevoir la bénédiction ducale, elle se réfugiait dans le carré des pouilleux pour passer inaperçue, s'effaçant en silence pour laisser honneur au régnant se faire en toute quiétude. Pourtant elle était présente quoi qu'il en soit pour assister au ralliement des deux pouvoirs les plus puissants en ce monde, celui de la politique et de la religion. La Vilaine plia encore plus tête et genou avec l'humilité qui lui était impartie, rien que pour signifier qu'elle n'avait point besoin de mots pour témoigner respect à ceux qui le méritaient. Aujourd'hui, c'était pour le seul homme ayant réussi à la faire dévier de son destin. Elle était heureuse pour lui, même du fond du carré des pouilleux, même si tout les séparait, même si elle faisait bien plus que l'apprécier ou le respecter...
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Adoratrice des MP d'insultes de LdJ Theudrik.

Le père Clodeweck promena le regard sur la foule rassemblée. Puis se décida à se lever. Pour voir de plus près.

Des membres du conseil, les nobles, le peuple, les clercs, ici se mêlaient les représentants des pouvoirs temporels et spirituels dans un même amour de leur terre et dans l’espoir de voir ce nouveau Duc les mener sur le chemin de la paix et de la prospérité.

Il s’adressa à la foule avec sérieux,

Je vais vous parler de la noblesse. Cette classe qui devrait être la plus élevée et la plus spirituelle.

Il est des gueux qui ne possèdent rien, des paysans, des artisans, des soldats et des médecins, chacun a son devoir, chacun son utilité à notre communauté, des paysans, des artisans, qui doivent produire.
Des soldats qui doivent défendre.
Des clercs et des nobles, qui doivent gérer montrer l’exemple et amener à la spiritualité et la vertu.
Le gueux reste gueux, on ne demande pas au commun des hommes de réaliser des exploits.
À la vérité, celui qui est noble a des devoirs sacrés à remplir envers la société ; ce caractère lui impose la tâche immense de s'élever par ses vertus au-dessus du commun des hommes ; dans les camps, par ses lumières et son courage ; dans la vie civile et privée, par sa tolérance et son humanité.
Il faut que les roturiers en le voyant se disent :
"consolons-nous de ce que la naissance a mis une distance entre lui et nous, la nature l'a doué des dons qu'elle accorde rarement au vulgaire! Et avouons que, s'il fallait désigner le plus digne, ce serait lui que nous nommerions!"
Voilà comme le peuple peut être rappelé aux sentiments de respect et de vénération qu'il doit à la Noblesse.


Chaque noble, chaque dirigeant, chaque responsable, chaque membre de la classe d’or de cette citée rêvée doit s’élever.
Par sa conduite ;
Par son langage ;
Par sa tolérance ;
Par sa vertu ;
Par le respect envers Dieu, le clergé, la Noblesse, les hommes et les traditions ;
Par sa façon de vivre dans notre siècle, comme un homme de notre siècle
Au dessus du commun des hommes.
Regardez vivre les nobles, mes enfants, mais ne regardez pas leurs bannières, car c’est par leur façon de vivre qu’ils se doivent d’être nobles, pas par leurs titres. Car une chose est vraie, toute personne prétendument noble qui se conduit comme un gueux n’est digne que du rang de gueux!

Messire Duc merci d’être présent et de montrer à chacun ce qu’est la valeur d’un serment, comme le serment de baptême par exemple.
Où sont-ils ceux qui ont prêté ce serment et qui n’assistent pas au partage du pain ?
Encore une fois merci au Duc régnant de nous montrer ce que devrait être toute la noblesse.

Puis :

Mes frères, mes sœurs,
Le peuple de Touraine a élu un conseil, ce conseil a choisi un duc ! Ce duc va être ce soir investi par l’église des pouvoirs que lui a confié le peuple.
Le peuple a choisi.
L’église va dire que c’est bien !
Pourquoi l’Eglise, diront ceux qui n’ont pas vu le calendrier ?
Parce qu’il est un pouvoir qui sera toujours supérieur au temporel, c’est le pouvoir spirituel.
Celui qui nous a créés, tous, qui créa un jour l’univers et la mère nature de laquelle nous vivons. Car entendez le bien nul ne s’est créé seul, et si nous fûmes tous issue de notre mère elle-même le fût de la sienne et ainsi de suite jusqu’à ce que la nature elle-même fût créée.
Alors ?
Alors aujourd’hui un duc va prendre en main la gestion, le gouvernement de la Touraine, demain un autre, le peuple lui a confié sa destinée matérielle, nous allons lui confier une mission spirituelle.
Car entendons nous bien être élu n’est jamais qu’un honneur, c’est une charge, une responsabilité, un devoir, une mission qui est confiée. C’est aussi dans le respect des enseignements de nos prophètes et dans la vertu que sa mission doit être réalisée.
Les élus passent, le spirituel demeure.


Hijikata, mon fils, approche !
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Une foule inhabituelle était rassemblée dans la cathédrale et pour cause, l’occasion était grande !

Il avait déjà à deux ou trois reprises eu l’occasion de participer aux offices ici lieu, mais jamais n’avait vu autant de monde rassemblé. Pour dire, il devait rester debout à l’entrée de la cathédrale. Plus aucune place était vide. Qu’importe, il était là pour vivre ce moment plein de symbole. Une belle cérémonie comme il n’en avait jamais vu. Cérémonie à laquelle, le principal intéressé était enfant de la ville qu’il gérait aujourd’hui. Aussi, même s’il devait rester debout et piétiner tout le temps de celle-ci, il le supporterait, en l’honneur de l’investiture d’un enfant du pays.

Placé ou il était, il ne pouvait pas apprécier ce qui se passait au plus prêt de l’autel, mais il pouvait distinguer au loin les officiants et le Duc qui venait d’être appelé.
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Bourgmestre de Chinon.
Avec vous, pour vous et pour l'amour de Chinon.

Les mains liées... le Vénérable Vieux Con hocha la caboche en guise de réponse aux premieres paroles du cardinal... il fut quelque peu surpris lorsqu'il s'adressa directement à lui... il ne pensait pas que ça se passerait ainsi... il releva la tête et ecouta avec sérieux le début du sermont de Son Eminence Clodeweck... hochant la tête sur les points sur lesquels le cardinal insistait...

A ce moment... en écoutant il n'était plus dans la cathedrale en tant que Duc de Touraine mais il était la en tant que croyant... il faut dire que la presence du cardinal était forte en ces lieux...

A la fin du discours il s'agenouilla... posant la main sur le livre des vertus comme il lui l'avait demandé... reprenant son statut de Duc du duché... et repondit à sa question sans aucune hesitation...

Je suis pret à le faire cardinal.
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La caboche baissée en signe de respect... il ne put qu'attendre la suite de la part du cardinal qui laissait un silence de communion dans la cathedrale...

Le moment du questionnement était venu... mais au final tres simple a répondre... tout du moins beaucoup plus facile que les questions pour les études de theologie du séminaire Saint Louis...

Il attendit quelques secondes avant de répondre... non pas qu'il ne savait pas quoi y répondre mais surtout qu'un simple oui ne saurait suffire... bon il est vrai que le silence lui plaisait mais a cet instant precis il ne pensait pas le moins du monde à ça...

Je jure de servir le Tres Haut, de répousser la créature sans nom ainsi que l'hérésie, et de refuser le peché.

Je jure sur les sainctes écritures de faire le bonheur de tout le peuple et non pas seulement d'une partie de celui-ci.

Je jure de ne pas me servir de mon pouvoir pour des interets personnels, de proteger la Touraine et d'oeuvrer pour la paix.

La main toujours posée sur le livre des vertus... l'instant était sincere... le stress du moment était passé... il restait serein... convaincu de l'acte qu'il était en train de faire...
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La cérémonie était bien réglée, le rituel immuable. Le cardinal fit signe à un clerc, celui-ci s’avança doucement encadré de deux acolytes,. Il apporta la couronne ducale, posée sur un coussin brodé, en passant devant l’autel, le clerc se tourna vers celui-ci, fit une génuflexion et lui présenta la couronne ducale, puis il repris son avancée à pas lent et tendit le coussin à un prélat qui s’en saisi.
Celui-ci s’avança alors sur le devant du chœur et présenta la couronne au père Clodeweck.
Ce dernier s’en saisit et avançant vers de Duc la tint au dessus de sa tête.
Les clercs présents, à l’unisson du primat, récitèrent alors d’une même voix et solennellement :


Au nom du Très-Haut, père de l'humanité, de ses archanges et de ses saints; au nom de ses prophètes: Aristote et Christos... je te béni toi, Hijikata, que tes actes restent dans le droit chemin du Très Haut et qu'ils profitent au plus grand nombre, aux plus forts, comme au plus faibles.

Laissant le silence s’imposer le prête posa alors la couronne sur la tête du duc et se recula.

Relève-toi, Hijikata, duc de Touraine !

Puis ayant invité de dernier à venir à sa hauteur, le cardinal repris la parole.

J’appelle maintenant les membres du conseil ducal à recevoir la bénédiction.
N’oublions pas que le peuple souverain de Touraine a élu douze personnes pour présider à sa destinée.

Avancez !.....
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Alberius avait suivi sa belle et se glissant derrière elle discrètement, il la vit se retourner vers lui, il lui sourit au moment ou ils prenaient place, l’appel des conseillers par son Eminence, il regarda donc sa promise se diriger au devant pour recevoir la bénédiction.

En retard en retard, parcourir champs et prairies, le cheval fendant la bise. Une affaire importante qui avait demandé toute son attention, un évènement qui changerait certainement sa vie enfin tout ce qu’il fallait pour en oublier ses affaires. Sans compter sur son mémo vivant, Oscar qui ne cessait de lui rappeler les faits importants, notamment courir à la cérémonie d’investiture d’Hiji. Elle devait faire un rapide passage chez elle pour s’habiller convenablement et ne pas arriver en habits de voyage, voir ôter la poussière qui teintait son visage. Au final, la Montbazon serait en retard enfin elle savait se faire discrète.

Un voyage rapide, les joues rosies par la cavalcade armoire, coiffeuse, sa servante qui commençait à perdre la tête, n’arrivant plus à ficeler la brunette. Enfin le principal c’est qu’après avoir traversée le parvis de l’église aussi rapidement qu’une biche chassée. Elle entra dans la cathédrale, l’étonnement se lit sur son visage. Il faut dire qu’il y avait du monde. Elle n'aurait pas aimé être devant tout ce petit monde. Difficile de repérer des têtes connues, c’est donc avec discrétion qu’Al se glissa vers une place. La brunette avait manqué le début de la cérémonie, mais bon la fin était toujours le meilleur…

J’appelle maintenant les membres du conseil ducal à recevoir la bénédiction.
N’oublions pas que le peuple souverain de Touraine a élu douze personnes pour présider à sa destinée.

Avancez !.....

Une grande inspiration et elle refit le chemin en arrière, mêlant des « excusez-moi » et des « pardon ». Peu à peu les conseillers se retrouvaient devant le cardinal et Hiji. Un petit bonjour discret et la Montbazon retrouva le silence, toujours aussi pesant pour la tourangelle.
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Il ne pipait pas un mot... caboche baissée... mais la curiosité commençait à se faire sentir... que se passait-il autour de lui... que faisait le cardinal... il releva légerement les yeux... une personne... surement un clerc... arrivait avec un coussin... mais il avait du mal à distinguer ce qui était posé dessus... un peu d'exercice pour le clerc... l'objet qui semblait en or... ha ben la voila... la couronne ducale... la fameuse couronne... relique des temps anciens...

Le cardinal prit la couronne... immediatement le Vénérable Vieux Con baissa les yeux... les paroles briserent le silence... et l'objet en métal precieux fut posé sur sa tête ducale... un peu lourde mine de rien... heureusement qu'il ne devait pas la porter tous le temps... se mord la levre pour ne pas marmonner... pas maintenant...

L'ordre était sans appel... le Duc deplia les jambes et se redressa... ne pas trop bouger la caboche... ne pas faire tomber la couronne... ne pas faire tomber... les paroles s'adressaient aux conseillers ducaux presents... un regard autour de lui... il n'avait pu voir tous les presents... un leger sourire de satisfaction en voyant quelques personnes... meme sa patiente professeur du séminaire était presente...

La conclusion de la cérémonie s'entamait avec un discours du cardinal... toujours aussi direct... mais toujours aussi vrai... que dire de plus apres ça? La vérité était exprimée en ces lieux... malheureusement il n'y avait que les presents qui l'entendraient... malheureusement... il n'hocha la caboche à aucune reprise... pas moyen de faire tomber la couronne... et oui quand il a une idée en tête... et sur ce coup la... sur la tête...

Il venait de conclure cette cérémonie... cérémonie ou les choses étaient dites... il se tourna vers le cardinal...

Je vous remercie humblement de cette investiture.

Le cardinal ne s'attardait pas... forcement il devait avoir maintes choses à faire... le Vénérable Vieux Con regretta l'absence de certaines personnes... peut etre qu'une voix Aristotelicienne serait mieux rentrée dans les esprits qu'une simple voix humaine... peu importe... il se retrouvait debout sur le devant de la scene de la cathedrale... avec la couronne sur la caboche... il fit quelques pas en direction de la sortie... mais s'arreta d'un coup... il posa ses mains sur sa coiffe et l'enleva... la regardant... magnifique objet qui a été porté par de grands Ducs et Duchesses... il fit signe à un suivant et lui remit l'objet... il n'allait pas risquer de sortir avec... en plus faisant quelques fois de legers mouvements de caboche en marmonnant elle risquait de se fracturer en touchant le sol...

Il se sentait plus leger... petit regard envers les conseillers et les personnes presentes... un signe de tête en guise de remerciement... quelques pas... bientot la sortie... retour à la réalité... le titre de Duc étant bien plus lourd que l'objet materiel representant sa fonction...
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Arrivée avec un léger retard, elle n'avait voulu déranger le monde et s'était tenue quelque peu en retrait de la place qu'elle aurait dû occuper.

Aussi loin que remontaient ses souvenirs, c'était la première fois qu'une cérémonie d'investiture d'un duc par un représentant de l'église avait lieu en Touraine. Ce qui en soi n'était pas tellement inattendu.

Son retard, elle s'en voulait car c'était un ami de longue date que le nouveau duc mais ses étudiants théologiens lui posaient quelques soucis et elle tentait de régler au mieux leurs problèmes, car leurs études étaient déjà bien longues.

Elle avait écouté les paroles de l'archevêque avec beaucoup d'attention. Il semblait vouer une vénération envers Saint Admin qu'elle s'avouait bien volontiers ne pas comprendre, ne connaissant même pas le jour où l'on fêtait ce saint inconnu pour elle.

Hiji semblait aussi vénérable que sa gamine en cet instant, et cela la fit sourire en la voyant précisément bailler aux corneilles, dans un endroit qu'elle avait pensé discret. Elle même ne l'avait sans doute été autant qu'elle aurait voulu.
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Pleure le Géant Vert. Recteur de Touraine Héraldique Européenne