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[RP] Reconstruire et se reconstruire

--Dorilys
Dorilys baissa soudain sa fourchette avec le morceau de pain qu'elle s'apprêtait à porter à sa bouche.

- Je sais pas. Elle nous fait plus de câlin. Depuis qu'on est parti de la maison à cause de papa, elle est pas comme avant. Et aussi, c'est pire depuis qu'on a plus le petit frère.

Quelque chose d'autre se passait. Un chose que la fillette avait du mal à comprendre.

- Dis! Ma ... Notre maman, elle grossit. Tu crois qu'elle va encore nous raconter qu'une cigogne va venir?

Elle ne savait pas trop comment expliquer que cette histoire de cigogne qui apportait les bébé lui semblait absurde. Elle espérait que la fille de Moaan en savait plus que ça. Elle en avait marre des histoires farfelues des adultes.

--.jade.
Jade l'écoutait attentivement... Elle tourna en même temps Cyrielle vers elle qui commençait à piquer du nez.
Toujours sur ces genoux, Jade la blottît contre elle et l'enlaça pour qu'elle puisse s'endormir sans crainte.
Quand Dorilys eu finit elle lui caressa doucement la joue, peinée pour elle, peinée car si petite déjà elle avait ce genre de soucis.


- Les papas... je crois que c'est ça le problème... les papas...

Jade baissa sa tête en repensant à Castelvicus qui les avait quitté pour d'autres femmes pour finalement se laisser mourir.

- Des histoires de grands... je ne comprend pas, ils sont vraiment compliqués...

Puis elle esquissa un sourire au mot cigogne

- Oui Dory, je pense qu'elle va encore vous raconter cette histoire d'après le ventre qu'elle a...

Elle ne pu s'empêcher de rire doucement

- Ah leur cigogne... ils nous prennent vraiment je ne sais pas quoi, comme si on allait croire ça...

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--Dorilys
Alors c'était vrai: il y allait avoir un autre bébé bientôt dans la maison. La rouquine soupira. Elle préféra changer de sujet. Tout ça, c'était trop compliqué pour elle.

- Maman aime pas qu'on se couche trop tard. Tu nous racontes une histoire?

Ça aussi, ça leur manquait. Après la vaisselle, elles allaient directement au lit. Dorilys repensa à la période où Lénora était à la maison. Tout allait si bien.

--.jade.
Jade sourit à la petite rouquine et acquiesça d'une signe de tête. Elle se leva, Cyrielle endormie dans ses bras et elle suivit Dorylis jusqu'à la chambre.
Les deux fillettes partageaient la même chambre, une vraie chambre de petite fille.
Un sourire se dessina sur les lèvres de Jade


- Et si on rapprochait vos deux lits ? Comme ça je me met avec vous dans le lit pour vous raconter l'histoire !

Aussitôt dis, aussitôt fait, les 2 acolytes faisaient un peu de remue-ménage dans la chambre,
et en quelques minutes elles avaient obtenu un grand lit digne des plus grands.

Dorilys se déshabilla et Jade aida la petite brunette à moitié endormie.
Elles se glissèrent toutes les 3 dans ce grand lit improvisé : Jade au milieu avec un bras autour de Cyrielle qui s'était collée contre elle et Dory de l'autre côté.
Fin prêtes, bien installées, bien au chaud, Jade commença son histoire préférée, celle que maman lui racontait quand elle était petite : La Belle au Bois dormant.


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Gyldas
C'est ainsi que Gyldas retrouva les trois filles. Jade semblait s'en être sortie à merveille avec les deux fillette. Elle lui sourit et lui fit une bise sur le front.

- Tu peux revenir quand tu veux. Je crois qu'elles t'ont adoptée. Tu as bien de la chance, ce n'est pas le cas de tout le monde.

Gyldas glissa deux piécettes dans la main de l'adolescente:

- Et ne dis pas "non". Tu m'as réellement rendu service. Vas vite voir ta maman avant qu'elle ne quitte la ville. Elle va avoir besoin de toi.

Cette soirée n'avait pas été des plus gaies. Et si les problèmes n'avaient pas trouvé de solutions, il s'en était tout de même dégagé une certaine sérénité qui aiderait surement à percer les abcès. Gyldas devait à tout prix se forcer à renouer le contact avec ses filles, surtout l'aînée.

Elle regarda Jade repartir dans la nuit. elle espérait qu'elle n'hésiterait pas à revenir si elle avait besoin de quoi que ce soit pendant l'absence de sa mère.

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--Dorilys
Plusieurs jours étaient passés depuis que Jade était venue. Dorilys avait beaucoup aimé sa nouvelle baby-sitter. Elle n'était pas restée assez longtemps. Depuis, maman semblait plus présente et se rapprochait un peu d'elle.

Elle avait même parlé de papa aujourd'hui. Une amie lui avait écrit qu'elle l'avait vu. D'accord, maman n'avait pas sauté de joie, mais la rouquine avait senti que sa mère avait compris qu'elle avait besoin d'en parler. Et, comble du bonheur de la fillette, elle avait même eu le droit de lui écrire.


Citation:
Mon cher papa,

Une amie à maman a écri que t'était chez elle. Alors maman veut bien que je t'écrit.

T'es loin, et je me langui de toi. Ton magazin est plein de poussière. Y'as même des arégnée. Maman est à la mairie. Elle va même recomencer. Moi, je m'occupe de Cyrielle et des fois, Jade vient le soir quand maman est en retar.

T'as vu, je fais moins de faute qu'avant.

Reviens vite, je te fait des gros bisoux.

Dorilys


Gyldas
Le fait que la petite ait écrit à son père regonfla l'espoir de Gyldas de recevoir un pigeon d'Arteis. Mais les jours passaient et rien ne venait. Aussi eut-elle le cœur qui se mit à battre quand un volatile se posa sur la fenêtre. Mais cet enthousiasme fut bien vite déçu: le message contenait le médaillon de son frère, et un mot griffonné à la hâte, sans ménagement aucun:

Citation:
Dame,

Nous avons le regret de vous informer du décès de votre frère Keyn. Il n'avait rien, à part ce médaillon dont nous avons pensé qu'il devait vous revenir,


La signature était illisible.

Gyldas resta un moment interdite. Ce frère, c'était celui que ses parents avaient abandonné à la naissance, et qu'elle avait retrouvé quelques années auparavant, grâce au culot de Dorilys. La rouquine n'avait alors que 2 ans.

Le choc passé, Gyldas se rendit dans la chambre des filles où il lui semblait avoir entendu l'une d'entre elles pleurer.

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--Dorilys
Tous les jours, Dorilys guettait le pigeon de papa. Mais il ne venait pas. Le sourire retrouvé de la rouquine s'effaçait de nouveau au fur et à mesure des jours qui passaient. Maman avait peut être raison, après tout: papa les avait oubliées, maman, Cyrielle et elle.

Rien qu'à cette pensée, la fillette sentit des larmes lui monter aux yeux. Jusqu'ici, elle s'était toujours interdit de pleurer devant sa sœur. Mais cette fois, elle se moqua bien de sa fierté et se laissa aller, en serrant sa poupée contre elle. Bientôt, elle fut secouée de sanglots qu'elle ne pouvait pas arrêter.

Et ce fut son premier gros chagrin.


Gyldas
Gyldas ne s'était pas trompée, elle avait bien entendu pleurer. Mais cette fois, c'était différent: ni colère, ni caprice, mais un véritable torrent de larme! Jamais elle n'avait vu d'aussi grosses perles couler des yeux de sa fille.

Pour la première fois depuis longtemps, l'instinct maternel reprit le dessus. Sans brusquerie, Gyldas se précipita vers sa fille et la prit dans ses bras. Elle la berça doucement en lui caressant les cheveux.


- Eh bien alors mon poussin? Qu'est-ce qui va pas?

Peu importe ce qui n'allait pas. La seule chose qui comptait pour le moment était de consoler sa fille. Et de câlins en bisous, elle espérait que Dorilys se calmerait peu à peu. Ensuite, elle parlerait.

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--Dorilys
- Eh bien alors mon poussin?

Le mot mit du temps à faire le tour de sa tête d'enfant. "Poussin"! Comme ça résonnait agréablement dans ses petites oreilles. Doucement, tout doucement, ses larmes se tarirent. Elle réalisa alors ce que sa maman avait dit:

- Ca fait longtemps que tu m'a pas appelée comme ça! Pourquoi?

Sans vraiment comprendre pourquoi, son chagrin avait laissé la place à une curiosité qu'elle aurait presque prit pour de la joie. Sa maman était-elle en train de redevenir comme avant?

Gyldas
La question surprit Gyldas, mais sans qu'elle comprenne comment, la réponse s'imposa d'elle même. Et c'est d'un voix douce et câline qu'elle s'entendit répondre, presque sans réfléchir:

- Eh bien... je pensais peut-être que tu n'en avait plus besoin. Que tu étais trop grande... Mais je me suis trompée.

D'autres paroles douces suivirent. Gyldas réalisa alors combien ses enfants avaient encore besoin d'elle. Et elle ne s'en était pas rendue compte. A force de les obliger à se débrouiller seule, elle avait oublié que parfois, elle aussi avait besoin de leurs présences.

Elle tendit le médaillon à Dorilys:


- Tiens: c'est celui de ton oncle Keyn. J'ai le même, et je pense que tu as le droit d'avoir celui là. Tu sais, c'est grâce à toi que je l'avais retrouvé.

Elle omit volontairement le décès. La fillette l'apprendrait bien assez tôt, si toutefois elle ne le comprenait pas d'elle même.

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--Dorilys
Maman continuait de parler, tout doucement. Des explications, des câlins, et pleins d'autres bisous plus tard, elle lui tendit un médaillon. Cela ne suffit pas à Dorilys pour lui faire oublier la raison de son chagrin, mais l'objet lui redonna le sourire.

Maman semblait enfin avoir compris qu'elle n'était encore qu'une petite fille. Dégourdie, certes, mais qui avait encore besoin de ses parents. De longues minutent passèrent pendant lesquelles elles continuèrent à discuter.

Cyrielle dormait depuis longtemps. Et Dorilys n'allait pas tarder à avoir très sommeil, elle aussi. Alors que sa mère la bordait, elle la prit par le cou et lui murmura doucement à l'oreille:


- Je t'aime maman!

Elle se retrouva étouffée par sa mère qui lui plaqua un énorme bisou sur le front, suivi d'un "moi aussi, je t'aime mon poussin".

Ce soir là, la mère et la fille venaient de se retrouver.


Fatrasever
Fatra avait dormi d’un sommeil lourd et réparateur jusqu'à une heure avancé de la matinée. Ce n’était pas dans ses habitudes, mais le lit et les draps étaient bien plus confortables que ces dernières nuits qu’il avait passer à dormir contre un arbre ou un gros rocher, à l’affût du moindre bruit.

Quand il ouvrit les yeux, la pièce que lui avait préparé Gyldas pour la nuit était déjà inondée par le soleil. Il resta un moment à regarder les différents coins de la chambre allongé dans le lit, en repensant à ses retrouvailles avec Gyldas: 8 ans avaient passé depuis leur rupture et lors de leur dernière conversation, il avait était surpris de la voir fatiguée, lasse de sa vie alors qu’elle correspondait plus au moins à ce que Gyldas aspirait plus jeune.

Puis Fatra se leva, enfila rapidement ses braies mais resta torse nu, et se posa devant la fenêtre lui offrant ainsi une vue sur le domaine que possédait Gyldas. Cela, plus la chambre d’enfant dans laquelle il se trouvait lui fit repenser qu’il y a quelques années, il aurait tout fait pour vivre avec Gyldas la vie qu’elle menait dans le même genre de maison à Mortagne ou ailleurs… il avait mit du temps à se rendre compte que cela n’arriverais jamais et maintenant il savait qu’il était définitivement pas fait pour ce genre de vie que se soit avec Gyldas ou une autre, se persuadant que son style de vie lui offrait plus d’avantage qu’une vie de famille tranquille.

Malgré ses certitudes, repenser à Gyldas enceinte et qui se préparait à élever son 3 eme enfant lui fit froid dans le dos. Il savait qu’un jour ou l’autre il devra se poser la question fatidique « Et Toi Fatrasever qu’as tu fait de ta vie ? » A part répondre: « J’ai prit un coup de couteau dans le flanc gauche qui me fait une belle cicatrice » et « On me recherche dans quelques coins du royaume pour me pendre », il n’aurait pas grand-chose à dire…

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--Dorilys
Il faisait grand jour quand Dorilys ouvrit les yeux. Pas un bruit ne filtrait dans la maison. Maman devait déjà être partie. Et comme d'habitude, la rouquine allait devoir s'occuper de sa sœur. Mais contrairement à d'habitude, elle se leva ce matin sans rechigner. Maman lui avait tout expliqué. Il fallait qu'elle soit grande et courageuse.

Et puis... papa avait écrit. Rien que pour ça, la rouquine se sentait de bonne humeur. Maman lui avait promis qu'elles lui répondraient ensemble. Toutes les deux!

Elle se leva donc le cœur léger et entra dans la cuisine pour faire chauffer un peu de lait. En mettant les bols sur la table, elle avisa un mot avec l'écriture de sa mère.


Citation:
Ma chérie,
Nous avons un invité à la maison, ne t'inquiète pas. Je ne rentrerai pas tard.

Bisous
Maman

Elle remarqua alors un vêtement qu'elle ne connaissait pas sur le dos d'une des chaises.

** T'inquiète pas! elle en a de bonnes maman. Je le connais pas, moi, le monsieur! **

Sous sa chevelure rousse, elle se mit à réfléchir.

** De toute façon, maman nous laisserait pas toutes seules avec un inconnu. Donc, je le connais!
Mais... si je le connaissais, elle m'aurait écrit son nom. Donc, ... je le connais pas!
A moins que... c'est papa et qu'elle veut me faire une surprise! **


Le cœur battant, la curiosité l'emportant finalement sur la prudence, elle se retint de sautiller et se dirigea vers la chambre du futur bébé dont elle ouvrit la porte lentement. Mais là, point de papa. A sa place, un inconnu lui tournait le dos en regardant par la fenêtre. Au bruit qu'elle fit en entrant, il se retourna. Dorilys n'en avait jamais vu d'aussi impressionnant. Grand et baraqué, à ses yeux d'enfant on aurait dit un géant!

La surprise fut à la hauteur de sa déception. N'ayant ni l'idée, ni la force de s'enfuir, la fillette resta bouche bée un moment avant de pouvoir articuler un mot. Oubliant sa politesse, elle lui demanda la première chose évidente qui s'imposa à elle:


- Vous... vous êtes qui?

--.jade.
Le soleil ornait déjà le beau ciel bleu de Tulle depuis quelques heures. Erwan était partit avec maman au marché.
Jade quand à elle, flânait dans les ruelle, quand tout d'un coup elle eu une idée.
Pourquoi ne pas rendre visite à Dorilys et Cyrielle... elle avait beaucoup apprécié leur compagnie l'autre soir, et se ferait un plaisir de les revoir.

Se dirigeant vers leur chaumière, elle espérait qu'elle ne dérangerait pas...
Arrivée devant la porte, elle frappa quelques petits coups et attendit.



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