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[RP] Reconstruire et se reconstruire

Gyldas
Gyldas crispa les mâchoires. Elle prit la lettre qui venait d'arriver et la lui montra.

- Non: il n'est ni ici, ni à sa boutique. Il voyage. Je pensais lui annoncer ma grossesse à son retour. Mais ses trois jours se sont transformés en plusieurs mois.

Elle attendit quelques minutes que Rochelle lise le courrier et lui demanda:

- J'aimerais bien que vous restiez. Tout le monde pense que ça me fatigue d'avoir du monde à la maison, mais au contraire: le peu d'aide que j'en retire me soulage.

Elle récupéra la lettre et la rangea près de son lit. Elle répondrait ce soir, quand tout le monde serait endormi.

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Rochelle*
Rochelle lut le courrier que Gyldas lui tendait, son visage devint obscur au fur et à mesure de la lecture, elle comprenait tellement son amie qu'elle même ne pourrait vivre loin de l'homme qu'elle aimait. Elle lui rendit la lettre et regarda Jeroen qui, d'un regard entendu, lui fit un léger signe de tête....

C'est en souriant jusqu'aux oreilles que Rochelle répondit à son amie...


Bien entendu que nous allons rester chez toi.... d'ailleurs je n'ai aucune envie d'aller dormir dans une auberge quelconque mais plutôt profiter de ces quelques jours, entièrement avec toi. Nous avons tellement de choses à nous raconter....

Lucas qui commençait à s'impatienter, ses jambes le démangeaient, il avait envie de se défouler et courait dans tous les sens autour des adultes.....

C'est avec un léger agacement que Rochelle avait demandé à son fils à plusieurs reprises de se calmer mais rien n'y faisait....

Où est Dorilys ? Je crois que notre petit garçon a très envie de jouer, il est intenable... je le comprends il a dormi toute la nuit du voyage paisiblement....

Menant le geste à la parole, Rochelle cherchait la fillette des yeux dans le couloir avoisinant...



allez approches toi de l'écran^^ nez collé je te vois^^tu as vu je ne me suis pas trompée dans le prénom de Dorilys^^
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Gyldas
C'est avec soulagement que Gyldas accueillit la réponse de Rochelle. Son amie sembla soudain avoir un peu de mal à contenir son jeune fils.

- Dory est à l'école, mais Cyrielle est dans sa chambre.

Trop encombrée par son ventre pour s'accroupir à la hauteur du petit garçon, c'est sans bouger de sa chaise que Gyldas lui proposa en souriant:

- Tu peux aller la rejoindre si tu veux. Elle n'a pas beaucoup de jouet de garçon, par contre.

Avec trois pièces agencées autour de la minuscule cuisine, il serait facile de les surveiller. C'est donc sans appréhension que Gyldas laissa Lucas se rendre seul dans la chambre qu'elle lui avait désigné du doigt.

La journée passa, et finalement, la bourgmestre de Tulle décida qu'aujourd'hui, elle ferait relâche. Elle avait tant à partager avec ses amis qu'elle n'avait pas vu depuis longue date!

Le soir arriva sans que personne n'ait vu le temps passer. Bien que la présence de ses amis la soulageât, Gyldas ne fut pas mécontente de voir approcher le moment du coucher. Ses fins de grossesses la rendaient moins résistante à la fatigue. Elle installa le couple et Lucie dans la chambre du futur bébé. Lucas partagerait la chambre de Cyrielle et Dorilys. Rochelle l'aida à changer les draps du lit où Fatra avait dormi, et tout le monde s'installa pour la nuit.

Pourtant, Gyldas ne parvenait pas à trouver le sommeil. Elle se tournait et se retournait, sans parvenir à trouver de position confortable. De plus, la lettre d'Arteis lui trottait dans la tête. Sans bruit, elle se leva et s'installa sur la petite table sous la fenêtre de sa chambre. La lune donnait suffisamment de clarté pour qu'elle n'ait pas besoin d'allumer de chandelle. Lentement, à l'aide de cette faible lumière naturelle, elle relit le message avant d'y répondre soigneusement.


Citation:
Cher Arteis,

Ton pigeon nous est bien parvenu il y a quelques jours. Lorsque je l'ai vu se poser, mon cœur s'est mit à battre et j'ai compris que je l'attendais. Sans m'en rendre compte, je le guettais. Je ne te cache pas que j'ai été un peu déçue, car tu n'y es pas très expressif. Mais je ne peux pas t'en vouloir. Et comme tu as mis la balle dans mon camp, c'est moi qui vais commencer.

Ton évocation de la mer m'a refait penser à notre première rencontre. Des souvenirs ressurgissent en moi.

Je ne m'attendais pas à ce que tu sois si loin. Je ne te cacherai pas que j'espérais que tu reviennes plus vite. Si j'avais su que tes 3 jours se transformeraient en plusieurs mois, peut-être t'aurais-je empêché de partir. Tu comprendras pourquoi à ton retour.

Je vais former un remplaçant pour la mairie. Je ne pourrai pas assumer un troisième mandat. Là encore, tu comprendras à ton retour.

Les enfants vont bien. Dorilys prend de l'assurance, et Cyrielle voudrait déjà la suivre à l'école. Ca en fait au moins une que les études ne rebutent pas. Je poursuis les miennes comme je peux. J'avance plutôt bien. J'ai vendu un champ. Ca va m'éviter d'avoir à chercher du travail pendant un certain temps pour les financer.

Au début, on ne parlait pas beaucoup de toi à la maison. Depuis ta lettre, nos langues se délient. Et je dois reconnaître que ça me fait du bien autant qu'aux filles. Je m'étais interdit de l'admettre, parce j'ai trop peur de souffrir à nouveau, mais tu me manques. De petits gestes auxquels je n'attachais pas d'importances, mais qui n'ont pas échappé à mon entourage, me font prendre conscience que, sans m'en rendre compte, je t'attends.

Je te joins un petit mot de Dorilys. Son visage s'est illumine quand elle a su que tu avais écrit. Je ne l'ai jamais vu aussi impatiente de prendre sa plume.

A bientôt.
Je t'embrasse





Citation:
Cher papa,

Ton pigeon a été long. J'ai cru que tu m'aimait plus. J'ai u du chagrin.
C'est comment la mer? Tu a vu des poisson?
Je t'aime papa. Reviens vite ché nous. Je veux coudre encore des habit à ma poupée avec toi.

Ciriel et moi, on te fait des bisou

Dorilys


Gyldas se demandait quand la rouquine ferait enfin plus d'effort pour écrire mieux. Mais au fond, si elle s'en occupait un peu plus, ça serait sûrement déjà le cas. Quand son mandat serait terminé, elle s'y attellerait plus sérieusement.
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Rochelle*
Ce soir la, la petite famille s'endormit de bonne heure, apaisée et fatiguée....
Les trois jours passés en compagnie de Gyldas requinquèrent Rochelle... épuisée par les longs mois passés en Guyenne à vaquer de ville en ville. Elle retrouvait la stabilité auprès de sa famille et de son amie Gyldas.

Les deux femmes aimaient le matin se retrouver dans la cuisine pour discuter à l'aube tandis que tout le monde dormait encore.... Rochelle prenait soin de faire son possible pour aider Gygy dont le terme de sa grossesse approchait inexorablement....

Rochelle avait prétexté la préparation du petit déjeuner pour tout ce petit monde mais en réalité elle adorait se retrouver en tête à tête avec son amie...

Les trois jours passèrent à une vitesse qu'elle avait l'impression de ne pas avoir tout dit à son amie... Elle était consciente que durant ces trois jours, ils avaient envahi la maison mais que cela ferait un vide à son amie quand ils seront partis....

Après le rituel de préparation du petit déjeuner, Rochelle commença à rassembler toutes les affaires du couple et de leurs enfants pour reprendre la route....

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Gyldas
Oui, les jours étaient passés trop vite. Mais le plaisir d'avoir revu Rochelle et Jeroen était plus fort que la séparation imminente. Gyldas commençait à s'habituer à l'absence de ses amies. Elle savait que les séparations n'étaient que provisoires. Les visites, même espacées, lui montraient combien ses amis et elles restaient proches.

Elle aurait tellement aimé qu'il en fût de même avec Arteis. Elle n'en avait rien dit, mais quelques jours plus tôt, un courrier de Broceliande leur annonçait qu'ils étaient bloqués à Bayonne à cause d'une guerre civile. Son sang n'avait fait qu'un tour. Surprise par cette réaction, Gyldas se rendit compte d'une chose: elle l'aimait encore. Envers et contre tout, elle ne supportait pas l'idée qu'il affronte les faucheuses. Aussi prit-elle sa plume pour lui annoncer ce qu'elle lui cachait depuis le début.


Citation:
Cher Arteis,

Nous avons reçu deux lettres de Brocéliande. Dans la première, elle nous annonçait que vous alliez affronter des faucheuses. Et là, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir peur. Et j'ai réalisé que je ne pouvais pas te cacher plus longtemps ce que je n'ai pas voulu te dire avant ton départ.

Je voulais t'en parler à ton retour. Seulement, tu ne reviens pas. Et je crois comprendre que tu ne reviendras pas avant que la guerre au milieu de laquelle tu es ne se soit un peu calmée. Si je ne t'en ai pas parlé, c'est parce que je ne voulais pas, et ne veux toujours pas que ça influence ta décision de revenir ou pas.

J'aimerais que tu me le promettes. Mais je ne peux t'y obliger avant que tu n'aies lu la fin de cette lettre. Alors je ne te dirai qu'une seule chose: ne t'en veux pas, je suis aussi responsable que toi de ma situation.

Je ne te fais pas languir plus longtemps: je suis enceinte. Et le bébé arrivera à terme avant la fin de mon mandat. Peut-être même que tu ne seras pas rentré. Au cas où tu en douterais, comme quelques-uns ici, il est de toi. Je m'en suis aperçue un peu avant ton départ.

Ne t'inquiète pas pour lui. La maison est terminée. Il aura un toit à sa naissance. Dorilys a l'air de l'accepter. Elle ne dit rien, mais je crois qu'elle a compris ce qui m'arrive. Et Jade y est sûrement pour quelque chose. La fille de Mo est un peu une grande sœur pour elle.

Prends soin de toi. Et prends ton temps. Je préfère te savoir loin que mort.

Bises


La réponse ne tarda pas. Et c'est le cœur battant que Gyldas déplia le parchemin pour prendre connaissance du contenu.

Citation:
Bonjour!
J'ai bien reçu ton courrier.

Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre que tu étais encore enceinte: es-tu sûr qu'il est de moi car cela fait quand même plusieurs mois que je suis parti sur les routes.
Si tel est le cas, je le reconnaîtrais, bien sûr, avec joie.

J'espère au moins que ça se passe bien cumulé avec ta fonction de maire: cela ne doit pas être simple. Es-tu bien entourée au moins, car sinon il va le falloir. Apparemment, tu t'es rapprochée de Mo, enfin par enfants interposés, et qu'ils s'entendent bien.

Ici, nous sommes bloqués par une guerre que je ne comprends et ne veux comprendre.
Avec Brocéliande, nous avons proposé notre aide à la maire de cette ville: on va essayer de faire de notre mieux. Heureusement, Bayonne et ses habitants sont bien sympathiques, ce qui aide à faire passer le temps plus rapidement.

De plus, j'apprends à fonction un peu plus Bro et c'est quelqu'un de génial, mais très marquée par la vie: nous sommes devenus de bons amis. Je la connaissais avant mais juste pour des relations de travail lorsqu'elle était maire, donc pas pareil.

J'espère que nous allons vite reprendre la route et continuer notre voyage.
Je ne t'embête pas plus à me lire...

Fais de gros bisous à Dori et Cyrielle et dis leur que je pense à elles.
Prends soin de toi et de la moitié qui est en toi.
A très bientôt.
Bises

Art

PS: passe le bonjour à tout ceux que je connais.


Sa main se crispa sur le papier alors qu'elle relisait les premières phrases.

Citation:
Es-tu sûr qu'il est de moi car cela fait quand même plusieurs mois que je suis parti sur les routes.


Alors comme ça, il doutait! Il osait s'imaginer qu'elle avait pu faire ça! Elle n'en croyait pas ce qu'elle lisait, et relisait. Ce n'était pas possible! D'un seul coup, sa frustration se mua en rage. Sans réfléchir, Gyldas attrapa la première chose qui lui tomba sous la main et l'envoya valser contre la porte de sa chambre. La cuvette d'eau qui servait à sa toilette du matin se brisa en répandant son contenu sur le sol. Puis elle laissa éclater sa colère:

- Tu n'es qu'un goujat, Arteis!

La future maman ne put en dire plus. La seule pensée qu'Arteis s'imaginait qu'elle ait pu le tromper la laissa dans un état second. Soudain lasse, elle se laissa tomber sur le lit, et, allongée sur le côté, la lettre toujours froissée dans sa main, elle donna enfin libre cours à son chagrin trop longtemps contenu.

LJD Arteis est d'accord pour la publication de sa lettre.

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Rochelle*
Rochelle qui était en train de charger la charrette était revenue dans la maison pour prendre les quelques valises qu'il restait en plus elle fait tout, elle entendit un grand bruit sourd... s'arrêta net et regarda le au bout du couloir, le bruit de la chambre de gygy.... Elle prit peur pour Gygy...courut dans le couloir et entra dans la chambre... elle vit la cuvette fracassée au sol. Gyldas était allongée sur le lit, les yeux dans le vide...

Rochelle s'approcha d'elle, prit place sur le lit et la prit dans ses bras pour la consoler...


Que se passe t'il Gygy ?
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Gyldas
Trop anéantie pour réagir, lasse de se battre pour ses chimères, Gyldas se laissa faire. Incapable de répondre, elle laissa Rochelle prendre connaissance du nouveau courrier d'Arteis. Au milieu de ses sanglots, elle réussi cependant à articuler:

- Il ne me croit pas… il ne me croit pas…

Elle ne réalisait toujours pas. Elle s'accrocha à Rochelle comme à une bouée de secours. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait désemparée.

- Pourquoi… il ne me croit pas… ?

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Rochelle*
Rochelle prit connaissance du courrier et regarda Gyldas avec de grands yeux, s'allongea à ses côtés et lui caressa les cheveux avec tendresse et compassion... Les mots étaient inutiles en pareil moment, elle se contenta de la consoler et d'essuyer ses larmes avec ses doigts.....

Au bout d'un moment, Rochelle prit une voix calme et dit à son amie....


Mais non Gygy il ne doute pas de toi... il est parti depuis quelques mois déjà... et puis tu sais les hommes ne sont pas comme nous les femmes... Une grossesse est moins réelle pour un homme... Vous êtes loin l'un de l'autre... c'est encore plus difficile pour lui de réaliser..... Tu verras quand il sera de retour ici, ce sera différent... allez laisses toi aller... ça te fait du bien... je comprends qu'il te manque tant....

Par tendresse, Rochelle déposa un bisou sur son front et fit un grand sourire à son amie.
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Gyldas
Rochelle savait être aussi apaisante et rassurante que drôle et spontanée. Et Gyldas aurait donné n'importe quoi pour vivre aussi sereinement que son amie. Mais ce n'était pas le cas et elle devait bien faire avec ce qu'était devenue sa vie.

Elle se calma peu à peu, et comme d'habitude, se trouva un peu honteuse de n'avoir pas su se contrôler. Là, c'était même pire, elle retardait le départ de ses amis. Les hoquets s'espacèrent et elle parvint à sourire tristement.


- Oui, tu as… tu as sûrement raison. Je vais lui confirmer… j'espère que ça suffira.

Elle se passa la main sur le front pour en chasser les mèches rebelles autant que sa fatigue. L'inondation lui arracha un soupir, mais elle s'en occuperait plus tard. Ca irait mieux après une bonne nuit de sommeil.

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Rochelle*
Rochelle prit Gyldas à nouveau dans ses bras, le temps qu'elle reprenne ses esprits et l'a berça doucement....

Tu sais Gygy je te comprends et je sais qu'il te manque terriblement mais tu verras tout cet épisode ne sera bientôt qu'un mauvais souvenir quand il sera de retour à Tulle.

Rochelle se leva, prit une brosse à cheveux et l'a tendit à Gyldas... Voila fais toi jolie... et puis ce ptit bout qui va bientôt pointer le bout de son nez a besoin d'une maman en pleine forme hein... tu me promets d'aller mieux en attendant son retour ? il a besoin de toute sa maman "entière"...

Un grand sourire aux lèvres en guise de réconfort... Rochelle proposa à Gyldas de rejoindre Jeroen et les enfants pour le départ...

Cela me fait de la peine de te laisser ainsi maintenant, promets moi de m'écrire hein? Les deux femmes se dirigèrent dans la cuisine où les attendaient tout le monde... les enfants étaient exités par le départ...

Tout le monde s'embrassait....

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Gyldas
Gyldas répondit par de petits "oui" aux conseils de Rochelle et finit par se calmer tout à fait.

- C'est promis, je t'écrirai. Dès que tu m'auras dit où tu habites. Arteis aime voyager. On viendra vous voir.

Elle regarda Jeroen boucler le chariot, embrassa les enfants et serra Rochelle dans ses bras.

- Ca va aller, t'en fais pas. Ca va toujours. Il faut bien.

Puis elle les regarda partir en leur faisant de grands signes. La routine quotidienne allait reprendre son cours. Et il fallait bien l'assumer.

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Fatrasever
Fatra était de retour à Tulle après un séjour au monastère, mais il avait décidé de ne pas rester en ville plus longtemps. Il était temps pour lui de reprendre la route.
Revoir Gyldas et Dorilys avait fait ressurgir de vieux souvenirs qui le mettais mal à l’aise. Heureusement le temps avait fait son œuvre, et les cicatrices de leur rupture passée étaient cicatrisées. Cependant rester encore la avait pour lui un coté « malsain », il sentait Gyldas en plein doute sur son couple et lui Gyldas le troublait toujours. Mieux valait mieux ne pas s’éterniser chez elle.

Il passa quand même chez elle lui dire un dernier au revoir, mais trouva porte close. Gyldas devait être à la mairie. Fatra avait prévu le coup, il sorti une feuille et écrivit en prenant appuie sur la porte.


Citation:
Gyldas,
Je fais un bref passage chez toi pour te remercier de l’accueil. Je reprends la route vers le nord, je m’arrêterais à Mortagne sûrement.
Souviens toi de ce que je t’ai dis, pense un peu à toi et fait les bons choix dans ta vie future. Ceux qui te rendrons heureuse…
Embrasse Dorilys de la part du méchant messire qui dormait chez vous.
N’oublie pas que malgré la distance et les nouvelles qui arrive au compte goutte, j’ai toujours des pensées affectives pour vous deux.
A bientôt
Fatra.



Fatra glissa la lettre sous la porte, remit son sac sur son épaule et repris la route. Il faisait beau, un temps parfait pour voyager, si tout se passe bien dans 4 jours il quittera le limousin.

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Gyldas
C'est effectivement en revenant de la mairie que Gyldas découvrit le mot de Fatra. Encore une fois, il avait préféré le courrier à la vive voix. Tout compte fait, il n'avait pas changé. Son message était clair et direct. Comme lui. Il avait cependant réussi à faire naître en elle une nostalgie qu'elle avait crue enfouie. "Mortagne". Le souvenir soudain de sa patrie la fit replonger plusieurs années en arrière. Elle éprouvait de plus en plus l'envie d'y retourner, ne serait-ce que par curiosité.

Quand Fatra était là, Gyldas en oubliait presque Arteis. Et vice versa. Il fallait que l'un des deux quitte sa vie. Et Fatra avait pris la décision pour elle: c'est lui qui s'en allait. Et il avait décidé de le faire sans l'avoir revue. Pourquoi? Se résignait-il à la laisser vivre la vie qu'elle s'était choisie, où bien avait-il peur qu'elle se sente l'âme de le suivre sur un coup de tête au risque de tout gâcher?

Gyldas n'eut pas le temps de réfléchir à la question. Sa main se crispa sur la poignée de la porte d'entrée. Elle venait de perdre les eaux.

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Gyldas
Loin de paniquer, Gyldas prit le temps d'envoyer Dorilys chercher la sage femme, ou n'importe qui qu'elle pourrait trouver pour l'aider à accoucher. Elle lui avait tout expliqué quelques jours auparavant et la rouquine savait ce qu'il fallait qu'elle fasse. Gyldas, elle, savait maintenant comment se passait un accouchement, et que ça risquait de durer plusieurs heures.

Avant de s'allonger, elle s'assura qu'une bassine d'eau serait disponible, ainsi que du linge propre. Tout était prêt. Comme les contractions ne la faisaient pas encore souffrir, elle se paya même le luxe de lire le mot d'Arteis qui venait d'arriver.

Une certaine émotion s'empara d'elle quand il lui apprit qu'il serait bientôt là. Elle posa une main sur son ventre et dit au bébé:


- Dépêche toi de sortir! Comme ça, je pourrai lui dire comment tu t'appelles. Peut être que ça le fera revenir plus vite.

Au fond d'elle, elle ne put s'empêcher de se dire "On peut rêver", mais se sentit aussitôt coupable d'avoir eu une telle pensée. Puis elle partit s'allonger. Une longue nuit pénible l'attendait.

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--Dorilys
Ne pas paniquer, qu'elle avait dit, maman. C'est ça! Oui! Bien sûr!

Depuis qu'elle savait ce qui allait arriver à sa mère, Dorilys ne pouvait s'empêcher d'être inquiète. Elle allait avoir un bébé, d'accord. Mais par où il allait sortir, d'abord? Et pourquoi elle avait mal? Et pourquoi il fallait un adulte?

La rouquine courrait donc pour chercher de l'aide, mais elle ne trouva personne. Tout le monde semblait bien occupé. En désespoir de cause, elle alla tambouriner au couvent. Quand la mère supérieure vint ouvrir, elle recula d'un pas.


- Tient! Mais c'est la petite fille qui avait peur des portes!

Ben voyons! Elle se souvenait de ça, la nonne! Elle en avait de la mémoire! Chez Dory, c'était un lointain souvenir que son jeune âge lui avait permis d'oublier. Dans la confusion, elle réussit à bafouiller:

- Heu! C'est ma maman, elle va avoir son bébé, et il faut un adulte, il parait.

La mère supérieure porta les mains à son visage et écarquilla les yeux!

- Par Aristote, mais fallait le dire plus tôt!

Et voilà la nonne en train de courir dans les couloirs du couvent pour ordonner qu'on prépare la charrette. La fillette ne put retenir un rictus de sourire. Une nonne paniquée qui relève sa robe pour se dépêcher, c'est assez marrant à voir!

Paniquée, mais efficace! En moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, la charrette s'ébranlait déjà vers la chaumière au rythme du galop maladroit de la mule.

Ensuite tout se passa très vite. Reléguée dans la cuisine, Dorilys entendait des bribes de discussion. Puis elle vit sa mère sortir de la chambre soutenue par les religieuses. Après une brève explication nonnale* sur le fait que leur mère était encore transportable, la rouquine et sa sœur assistèrent à son départ vers le couvent. Elle reviendrait avec son bébé.


- Emmène ta sœur et allez chez quelqu'un que tu connais. Soyez deux petites filles courageuses et bien sages. Tout se passera bien.

Les deux fillettes regardèrent donc la charrette s'éloigner avec leur mère couchée à l'arrière. Puis la rouquine pris sa sœur par les épaules et la fit rentrer à l'intérieur. Aller chez quelqu'un! Pis quoi encore! Elle était assez grande pour s'occuper de sa sœur! Et puis, il y avait Jade qui passait les voir de temps en temps. Alors ça irait!

- Viens Cyrielle, ne t'inquiète pas. Je vais te donner du lait!

Et tandis que la brunette buvait tranquillement son bol, Dorilys en profita pour chiper un parchemin et de l'encre. Maman avait dit que papa serait bientôt là, alors elle il fallait le prévenir. Tant pis pour les fautes. Elle n'en faisait pratiquement plus, de toute façon.

Citation:
Cher papa,

Les nonnes ont emmené maman au couvent pour que le bébé arrive. Je m'ocupe de Cirielle.
T'inquiète pas pour nous. On va bien.

Je suis pressé que tu soit là.

Gros bisous

Dory


D'après les dernière indications de sa mère, et si son père était régulier, il devait se trouver vers Lectoure. Avant ou après, le pigeon trouverait bien sa route. L'essentiel était de l'envoyer dans la bonne direction.

* néologisme voulu
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