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Info:
Début du RP page 4 : Adela découvre par hasard à l'Hostel Dieu de Tours, le naufragé disparu d'Orléans : Alexandre de Cheroy.

[RP] Hostel Dieu Saint Lescure

H1h1




    Registre des Généreux donateurs :


Sa Grasce le Duc Zebracolor a offert à l'Hostel Dieu Saint Lescure 20 miches de pain et 100 écus en février 1458.




Rp ouvert à tous dans la cohérence avec les statuts rp apposés dans le sujet "Annonces officielles de l'Archevêché".
Ce premier post est vide pour l'instant et permettra d'y ajouter (et de tenir à jour) d'éventuels registres : les bienfaiteurs et autres mécènes par exemple... Bon jeu à tous

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H1h1
La cathédrale s'élevait, majestueuse et scintillante dans la clarté froide et bleutée du début de journée. Hermine aimait ce coin de la ville où le recueillement emplissait le silence, interrompu presque uniquement par l'écho grave et régulier des cloches de bronze. Elle dépassa l'édifice religieux et s'arrêta devant une lourde porte de chêne ouvragée sur le bâtiment attenant. La porte, petite et replète, tendait sa serrure saillante vers l'archidiaconesse comme une invitation offerte ou une promesse secrètement partagée.
Elle leva la tête et apprécia d'un regard le long bâtiment. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres : cela faisait des mois qu'elle rêvait qu'un tel lieu ouvre ses portes en Touraine ; des mois qu'elle se renseignait pour parvenir à concrétiser ce projet ; des mois à douter, à tâtonner puis à espérer...
La plaque de bois, accrochée près de la voûte de pierres supportant la porte, marquait le passage du fantasme à la réalité. La jeune femme lut l'inscription lentement :

Hostel Dieu Saint Lescure
1458


Elle sortit une longue clé de sa besace et la fit jouer dans la serrure. Sa précipitation trahissait son impatience à découvrir la préparation qu'il restait à effectuer avant l'ouverture du lieu.

Elle se retrouva sous un porche baigné par la lumière venue de la cour intérieure. Celle-ci était claire, carrée et était dotée en son centre, d'un jardin en friche. Les courtes herbes détrempées qui y poussaient actuellement seraient peut-être un jour remplacées par des herbes médicinales nécessaires aux soins des patients.

Le passage vouté offrait l'accès aux ailes du bâtiment. Hermine monta quelques marches sur sa gauche, tourna la poignée et entra dans le premier corps de l'Hostel Dieu.

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H1h1
La première salle n'était pas très grande. C'est ici que se ferait l'accueil des vagabonds et des blessés venus demander refuge. Elle serait vite meublée : de quoi faire asseoir les malades, un bureau pour tenir les registres... Il s'agissait de la partie la plus simple !
Juste derrière, en enfilade, un lieu de soins serait aménagé : les médicastres pourraient consulter, ausculter, administrer leurs remèdes, soigner voire...guérir les patients ! Hermine attendrait les remarques des médecins quant à leurs besoins pour que cette pièce soit conformes à leurs souhaits et totalement opérationnelle dés l'ouverture du lieu.
De longues étagères de bois tapissaient les murs de la troisième salle. Des pots de toutes tailles et de toutes sortes avaient déjà été lavés et alignés avec soin. Ceux ci contiendraient les herbes et autres décoctions nécessaires aux remèdes prescrits. Au centre de la pièce trônait un comptoir affublé de deux balances de cuivre. L'archidiaconesse le contourna, regarda les pots, souleva quelques couvercles, sembla sentir l'odeur des plantes écrasées et délicatement mélangées. Le nombre de réceptacles divers qui s'accumulaient jusqu'au plafond lui donnait quelque peu le tournis : ses connaissances en matière d'herboristerie étaient plus que limitées et cette salle d'apothicaire lui procurait quelques frissons d'angoisse devant l'étendue de son ignorance.

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Minlawa
Le Père Minlawa se promenait comme à son habitude. Il allait si et là ! en passant devant l’annonce de l’ouverture de L’Hostel-Dieu, il se rappela qu’il avait proposé son aide.
Il pressa le bas pour aller prêter main forte aux personnes déjà présentes.
Il arriva devant la cathédrale et contempla l’édifice. Quelle merveille architecturale ! se dit-il tout en se reculant pour mieux voir le bâtiment.

Il se décida enfin à entrer. Il poussa la lourde porte, qui se plaignait de devoir s’ouvrir. Minlawa pénétra, regarda à droite, puis à gauche et dit d’une voix faible :


Il y a quelqu’un ?
H1h1
Perdue dans ses pensées parmi des effluves inconnues et à l'heure actuelle seulement fantasmées ; parmi des images qui tout à tour l'enthousiasmaient ou l'angoissaient, la diaconesse crut entendre une voix faible derrière les portes qui la séparaient du porche d'entrée.
Son regard se porta vers ce qu'elle croyait reconnaître comme l'origine du faible son qui lui était parvenu. D'un pas décidé, elle revint sur ses pas afin de vérifier si son ouïe lui jouait ou non quelque tour inquiétant.
Alors qu'elle posait le pied sur la première marche qui débouchait de la salle d'accueil, elle reconnut le Père Minlawa. Un sourire s'afficha sur le visage de la jeune femme : non seulement, le prêtre nouvellement nommé venait lui prêter main forte pour cette installation mais en plus elle était plutôt rassurée de constater le fonctionnement tout à fait normal de son audition.

Bonjour Père Minlawa.

L'archidiaconesse fit un tour sur elle-même, bras ouverts ; ne cherchant même pas à dissimuler la joie presque puérile qu'elle éprouvait à voir ce projet se concrétiser :
Et voilà... Voilà le bâtiment qui ouvrira ses portes dans quelques jours pour accueillir tous ceux qui chercheraient refuge.
Qu'en pensez-vous ? Voulez vous que nous nous dirigions ensemble vers la chapelle afin de voir à quoi elle ressemble ?


Cette dernière leur faisait face et Hermine avait hâte d'y entrer. Elle se retenait de trépigner d'impatience ; voire de courir comme une enfant mais espérait tout de même que son offre serait acceptée !
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Minlawa
Le Père attendit quelques instants après son appel…mais il n’y avait visiblement pas âme qui vive. Il se retourna pour sortir, au moment où il entendit de pas derrière.

A sa grande surprise, il n’était pas seul, il y avait également l’archi-diaconesse, qui visiblement était aux anges.


Bonjour ma sœur !

Minlawa sourit en regardant l’enthousiasme d’Hermine. Une chose était certaine, elle voulait vraiment mener à bien se projet.

Je n’ai qu’une chose à dire, les lieux sont magnifiques ! J’en reste sans voix.


Qu'en pensez-vous ? Voulez vous que nous nous dirigions ensemble vers la chapelle afin de voir à quoi elle ressemble ?

Volontiers, je n’attends que cela ! Mais il me semble qu’il a beaucoup plus impatient que moi ici.

Le Père se pus s’empêcher de rire légèrement. Il ne connaissait guère l’archi-diaconesse, mais il ne doutait pas qu’elle devait être une personne très motivée et prête à tout pour e bien de tous.
Il s’avançât légèrement et tendit le bras en direction de la porte.


A toi l’honneur !
H1h1
Le père Minlawa n'avait pas mis longtemps pour détecter l'impatience qui animait la jeune femme. Elle lui adressa un sourire franc et répondit à son invitation en se dirigeant vers la chapelle. Celle-ci se dressait au fond du jardin. La pierre claire de ses murs contrastait avec le bois vieilli de sa porte basse. L'archidiaconesse jeta un coup d'oeil au prêtre qui l'accompagnait ; se demandant s'il partageait sa curiosité. Après avoir fait lentement grincer la porte, elle entra.

La chapelle était de petite dimension avec un autel simple supportant deux candélabres en bronze recouverts de poussière.
Les bancs destinés aux fidèles étaient restés en place. La jeune femme les regarda d'un air suspicieux, se demandant s'ils pourraient encore supporter le poids des péchés des fidèles de l'établissement.
Une seule fenêtre laissait passer une lumière colorée qui se déployait sur le sol gris. Un vitrail d'une beauté surprenante avait été apposé là : l'ouvrage était détaillé et avait sûrement demandé des heures de travail. Il représentait le Jugement Suprême. Hermine s'approcha lentement, subjuguée par le résultat effectué par les experts anonymes maîtres verriers.


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Minlawa
Le Père suivit l’archi-diaconesse. Il essayait, avec plus ou moins de réussite, de cachait son impatience. Le bruit fait par l’ouverture de la porte le fit sourire. Il pénétra doucement dans la petite chapelle et c’est là qu’il resta bloqué sur place. Il ne pouvait plus avançait tant il était stupéfait de la beauté des lieux.

Il regarda sans cesse à droite, puis à gauche, découvrant à chaque fois de nouveaux petits détails.
Ses yeux s’arrêtèrent soudain sur le vitrail. Il reste la bouche légèrement ouverte pendant quelque seconde sans qu’aucun mot ne puisse sortir.



Wow… !!
Dit-il soudainement. Se beuglement l’avait également surprit. Il se retourna brusquement vers Hermine.

Excuse moi, ce n’était pas fait exprès ! Une chose à dire, c’est magnifique, il faut juste passer un bon coup de brosse un peu partout et ce sera parfait.
Thimothee
La vie ne devrait plus être la même, plus celle que chacun vivait dans un coin caché, à se cloitrer seul avec son malaise ou son désespoir, cherchant à lui seul sa porte de sortie. Des coeurs charitables et ouverts à tous avaient fait oeuvre de bienveillance.
Ce matin ensoleillé, mais froid quand même, Thim faisait une sortie simple pour une promenade afin de prendre l'air et de rattraper un peu de joie de vivre dans ce paysage flamboyant de Touraine. Traversant les rues vivantes et animés de la ville, le jeune diacre de Chinon prenait la direction d'un pas certain et rassuré de la Cathédrale, qui se devait d'accueillir une nouvelle fonction en son sein. Elle gardait toujours sa splendeur et attirait toujours autant les regards des curieux et des passant.
En s'approchant de celle ci, Thim pu lire sur une plaquette de bois, déposée sur l'immense et lourde porte de la Cathédrale:
Hostel Dieu Saint Lescure
1458

La porte était entrouverte légèrement, il y avait donc certainement déjà d'autres personnes déjà présentes, mais qui cela pouvait bien être?
Sans trop d'excitation, Thim se mit a pousser d'un bras la porte qui contrait le mouvement de force de son bras avec un grincement continu, comme pour refuser de s'ouvrir. Mais l'espace lui permettant de passer se fit sans trop de temps et Thim entra donc dans l'immense salle tout aussi belle de l'intérieur que de l'extérieur.
En refermant la porte a l'aide de son dos, il entendit des voix qui susurraient faisant réagir une sorte d'écho. Il se permit alors de pénétrer encore plus pour voir de quoi il s'agissait. En se présentant au niveau de la chapelle, il s'aperçut que ses oreilles ne l'avaient pas trompé; il y avait bien des personnes présentes et celles ci étaient l'archi-diaconesse Hermine et le prêtre Minlawa qu'il avait eu l'occasion de rencontrer une fois en taverne et quelques fois dans les couloirs de l'archevêché.
Avec le sourire et sans les effrayer de sa présence soudaine, il leur dit:


Bonjour soeur Hermine, content de vous voir déjà présente en ces lieux
Bonjour Père Minlawa, comment allez vous tous les deux?

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Zebracolor


Zebra arrivait de la cathédrale ou il venais de prier.

Il entra dans l'Hostel Dieu Saint Lescure.
L'archidiaconesse Hermine avait fait faire un beau batiment, long, fonctionnel. En tant que Duc, il n'avais fait peu de chose si ce n'est autoriser son établissement, mais c'est en tant que Tourangeau et Chinonais qu'il y entrait maintenant.


Bonjour Hermine,

Vous avez fait un batiment bien fonctionnel à ce que je vois en entrant

Je voudrais faire un don à Hostel Dieu Saint Lescure, pouvez-vous m'expliquer la marche à suivre ?


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Zebracolor, Duc des Roches l'Evêques, Baron de Bourgueil, Chambellan de Touraine, CAM.
Hijikata
Quelques instants de decontration dans sa bibliotheque... une idée à l'esprit... la plat de la main qui frappe son front... la plume glisse sur le velin...

Citation:
Hermine,
Mon amie,

Je vous fais parvenir cette missive car j'ai eu vent que vous avez ouvert l'Hostel Dieu Saint Lescure. Je suis impardonnable je le sais, j'aurai du etre present lorsque vous avez ouvert de lieu qui je l'espere se developpera. Je n'ai que peu d'excuse malheureusement, mon travail au sein du tribunal ainsi qu'a la bibliotheque me prend enormement de temps. Vous me savez sérieux dans ce que j'entreprend et je ne faillerai pas à ma parole. Je viendrai rapidement vous rejoindre afin de vous aider dans cette lourde tache qu'est l'organisation de votre établissement.

Vous avez du avoir vent également que j'ai bien entrepris les cours afin d'avoir ma licence en théologie. Actuellement c'est Dame Ellesya qui s'occupe de mon cas, sévére, mais c'est un mal nécessaire à mon apprentissage. Il faut etre patient, je le serai et j'espere bien qu'un jour j'aurai l'honneur de voir la doyenne du séminaire Saint Louis me remettre ce diplome. Vous m'avez mis au defi, je ne l'ai pas oublié.

Pardonnez cette lettre quelque peu courte mais mon petit marteau m'attend ainsi qu'un cours à l'université.

A trés bientot au séminaire ou dans votre Hostel Dieu,

Amicalement



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Princedusud


Le Père Princedusud avait reçu un messager à Chinon avec un pli qui l'invitait à Tours pour l'inauguration de l'Hostel-Dieu.
Sans attendre,il demanda à son palefrenier Simon de lui préparer son cheval ,il mit un dernier coup de dents dans une tartelette de sa gouvernante et prit la route à petits pas, la bouche pleine...

Il semblait que l'endroit où il se dirigeait n'était pas très distant de la Cathédrale donc il pensait qu'il trouverait facilement et au pire avec sa langue,il demanderait au premier quidam venu...
Grande chance,il tomba à l'adresse du premier coup! Il y avait une grande porte en bois cloutée et au dessus était inscrit"Hopital" Celà ne pouvait être qu'ici...Il attacha Orifer à l'anneau de fer forgé au mur et se faufila dans la porte entr'ouverte...

Dès l'entrée,ce qui imprégnait le lieu,c'était une grande sérénité.On sentait presque la même chose que lorsqu'on rentrait dans une église.
Un grand silence alors qu'au dehors,la vie était trépidente et bruyante.
Prince entendit des voix non pas encore celles du Très-Haut mais des voix d'hommes alors il se dirigea vers d'où émanait les éclats de voix...




Il y a toute la curie de Tours! Mes Hommages mes amis!


Il y avait Hermine,l'Archidiaconesse,Père Minlawa,et Frère Thimothée


Cet endroit est majestueux Mes enfants!Je sens le Très-Haut nous insuffler la force d'oeuvrer icelieu!
Nous devons absolument en faire un lieu de vie et aider notre prochain!
Excusez-moi de sentir la pierre comme ceci mais mon odorat me guide toujours,un genre de laissez-passez...
Je suis sous le charme!
Y'a t-il un jardin des plantes? Emmenez-moi,emmenez-moi,je vous prie!

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Théologien de l'Eglise Aristotélicienne & Juge de l'Officialité
Feuilllle
Feuilllle connaissait l'existence de cet Hostel-Dieu situé dans la capitale Tourangelle. L'Archevêché l'avait prévenue, et elle était enfin là, devant les lourds vantaux de bois dur, entrebâillés légèrement pour provoquer la visite sans permettre l'envahissement.
Elle n'y était pas encore venue, occupée par ses cours de théologie...

C'est avec grande impatience qu'elle attacha Éclipse, son cheval noir à la crinière bise, près de Orifer, elle savait que lorsque les propriétaires des animaux se respectaient et s'affectionnaient, eux-même le ressentaient et ne se battaient point.


La bâtisse, immense, d'apparence austère et presque trop grande et trop haute pour la liberté des regards, n'empêchait pas de voir si les yeux s'élevaient vers la voûte céleste, basse encore en cette fin de mois d'hiver.

Il était très tôt, mais elle se dépêcha de rentrer dans l'enceinte du l'hostel-Dieu, car elle devrait être revenue à Vendôme pour l'office du matin.

Un bruit de voix diverses, masculines et féminine, la fit sursauter, elle en reconnut certaines, et pénétra plus avant.


Un vaste jardin se dessinait au centre du bâtiment, cerné par les murs des salles...

Elle fut malgré elle attirée par cet espace, qu'elle perçut vaguement délaissé pour l'instant.

...C'était un fouillis d'herbes enchevêtrées, d'arbustes non taillés, de surgeons sauvages et rampants, de fleurs enfouies et chétives, d'aromates enracinés à fleur de terre, de petits fruitiers aux écorces pendantes et aux branches cassées.
...C'était également d'anciennes planches de légumes et de simples, presque recouvertes par le temps et les saisons de lianes viornes serpentant sur les anciennes allées et étouffant quelque plant peu reconnaissable...
…C’était de surcroît un mélange d’abandon et de passé florissant, une enclave merveilleusement dissimulée dans un écrin de pierres sacrées, un décor resté naturel malgré l'influence certaine d'une main humaine, ferme et poète, mais passée...



Elle souleva quelque branchages épars, reconnut les buis à grosses feuilles, dont se servaient les Religieux pour délimiter les « carrées », observa un moment un buisson d'absinthe, et repéra enfin presque au centre du vaste jardin un puits près d’une grosse touffe d’arnica.

Il était en pierres grises, sa margelle supportait une armature de fer un peu rouillée et bringuebalante, solide au fond : une chaine y était encore soigneusement enroulée.
Elle tourna la poulie et un vétuste seau de bois apparut. L’eau puisée ondulait en jetant des éclairs froids.

Un magnifique laurier sauce dérobait presque à la vue un fouillis de menthes diverses, de sauge, de romarin, de lavande, d'hysope, d’armoises et de ciboules entourés cette fois d'une frange de thym.
Le tout brisé par le temps ou froissé par les vents...

...C'était enfin une ouverture vers le Soleil, surgissant de l'Hostel-Dieu par un repli fécond de terre, liséré de fougères et bordé parfois de murets bas...
Des cyclamens rustiques et des mousses spongieuses tremblaient dans les éclaboussures des gouttes d'une minuscule source, à peine glougloutante tant elle était fine.

Lorsqu’elle tendit sa main en creux pour prélever un peu du fluide cristallin, une grenouille sauta dans le taillis avoisinant.
L’eau était claire et fraîche, feuilllle la goûta, et s'en désaltéra avec plaisir.


Cette eau était savamment récupérée et détournée vers un des bâtiments de la demeure Du Très-Haut.
Une corneille brisa le calme ambiant par son cri d’alerte nasillard.


L'envie la tarauda de gratter le moindre sillon de ce jardin et de le remettre en état.Elle se pencha et huma le sol : les senteurs d'humus étaient fortes, et les menthes velues ou poivrées transperçaient l'atmosphère.



"- Vent fouettant et fragrances vives, rien de tel pour se sentir au mieux de bon matin."



La terre enfantait naturellement des jardins, des êtres humains les investissaient tout aussi naturellement.
La nature mettait au monde des terre cultivables, des jardiniers en préparaient certains pans.
Le Très-Haut avait créé un emplacement possible, des religieux l’avaient cloîtré et protégé.



Se relevant doucement, une prière au bord des lèvres, elle alla rejoindre ses camarades.

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"La blancheur des ébènes, au soleil n'est pas sombre, Les ivoires deviennent, dans la nuit couleur d'ombre."
H1h1
L'archidiaconesse sourit au Père qui l'accompagnait en entendant son exclamation de surprise. Ils partagèrent un instant de silence contemplatif devant l'oeuvre d'art inattendue.
Minlawa venait de constater la quantité de poussière qui couvrait d'une couche grise et épaisse l'ensemble du lieu. Hermine se retourna alors vers lui avec un grand sourire et, d'un ton taquin ajouta :

Merci de vous proposer aussi spontanément. Je vais vous chercher brosse et seau rempli d'eau. Ne bougez pas.

Ne laissant pas au prêtre le temps de répondre, la jeune femme partit en direction de l'accueil où elle avait laissé de quoi redonner quelques couleurs aux lieux qui en auraient besoin. Elle s'arrêta au puits qui se trouvait non loin de la chapelle, remplit le seau et le déposa sur le seuil du charmant (mais non moins sale) bâtiment qu'elle venait de quitter :
Voici mon Père. J'ai ici tout ce qu'il vous faut.

Au moment où le seau toucha le sol, l'archidiaconesse reconnut la voix de Thimothée derrière elle :
Bonjour Thimothée. Tout va bien merci et vous même ? J'espère que vous êtes en forme pour nous prêter main forte ! Le Père Minlawa s'est proposé pour redonner l'éclat qu'il manque à cette chapelle. Je vous laisse admirer avant de vous employer ailleurs.... Profitez en !

Hermine sourit aux deux clercs, heureuse de leur présence. Elle entendit alors la porte de l'Hostel Dieu s'ouvrir et laissa les hommes converser ; découvrant avec plaisir une silhouette familière se découper dans le contre-jour. La diaconesse s'avança, surprise par une telle visite :
Bonjour cher duc. Votre présence nous honore. Je ne pensais pas que vous auriez le temps de vous arrêter ici ce jour.
Le bâtiment est en effet fonctionnel mais l'installation n'est pas vraiment achevée.
Je vous remercie en tous cas de l'intérêt que vous portez à ce projet. Désirez-vous que nous nous entretenions de votre don dans ce qui pourra un jour s'appeler mon bureau ?


La jeune femme attendait la réponse de Zebracolor lorsque Prince, tout à son habitude, fit une entrée remarquée ! Il était suivi par un garçonnet empressé qui tenait une missive scellée entre ses mains.
Le curé de Chinon salua l'assemblée présente. En quelques instants, il avait empli les lieux de son charisme et de l'Amitié qu'il savait insuffler à chacun. Hermine sourit devant l'enthousiasme de son ami. Elle fut tirée de sa rêverie par le jeune messager qui n'osait s'approcher davantage mais paraissait impatient de remettre le pli qu'il conservait en ses mains.
La diaconesse lui adressa un regard engageant qui lui permit de lui remettre la missive qu'on lui avait chargé d'apporter à soeur Hermine. S'excusant par égard pour le Duc présent mais craignant une urgence, ladite Soeur cassa le scel de cire et lut le message qui lui était adressé. Son visage se décrispa en constatant qu'il s'agissait d'une aimable missive venant du médicastre officiel du Duché.

Hermine regarda le jeune garçon qui, mal à l'aise, tortillait ses hardes entre ses doigts et attendait l'occasion de pouvoir fuir ces lieux inconnus et donc inquiétants. La diaconesse lui remit quelques piécettes en lui demandant de remercier l'auteur du message et d'ajouter qu'elle ne manquerait pas de lui répondre dés qu'elle en aurait le loisir. Le garçonnet approuva d'un hochement de tête muet et tourna les talons pour s'enfuir furtivement.

Mes amis, je vous laisse faire le tour du bâtiment. Je vous en prie, n'hésitez pas à mettre de l'ordre où cela s'avèrera nécessaire !

Puis, tournant de nouveau son visage vers Zebracolor elle reformula sa proposition :
Cher Duc, acceptez-vous de me suivre ?
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Feuilllle
Elle allait saluer tout le groupe, lorsque celui-ci se scinda un peu : certains se mettaient déjà à l'ouvrage!

"- Pace e bene, Frères et Sœurs, que Le Très-Haut et Aristote nous accompagnent dans notre tâche commune.

Ajouta t-elle en souriant et en refusant de serrer quelques mains tendues chaleureusement.
Confuse et rougissante, elle avait tout de même une irrépressible envie de rire, mais elle se retenait, car si les Clercs pouvaient comprendre, le Duc peut-être pas : on n'allait pas vers les gens pour les saluer avec des mains souillées ou mouillées, noircies par la boue du jardin !

Elle les cachait soigneusement derrière son dos.
Vite, vite, elle recula jusqu'au seau empli d'eau du puits et se les frotta avec une feuille de saponaire.
Lorsqu'elle revint, un sourire fleurissait sans contrainte sur ses lèvres.

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"La blancheur des ébènes, au soleil n'est pas sombre, Les ivoires deviennent, dans la nuit couleur d'ombre."
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