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Empire Aztèque Royaume de texcoco - Province d’Acolhuahcan Clan Matixco

[RP] Ultime Adieu...

Brume_sauvage
Bruit du bois qui racle le sol.
Léger bruissement des pas d’un félin qui courre.
Inaudibles sanglots d’un cœur qui pleure.

La foret se dégage peu à peu pour laisser apparaitre les premières huttes du clan. Un soupir, et la brume arrête d’une main le lama. Immobile, les yeux dans le vague, complètement hagard elle observe on ne sait trop quoi.

Ces trois derniers jours n’ont été que la succession d’état de rage et fatalité. Comme se sachant pas comment réagir, la brume jonglait entre ces états d’âme. Le désespoir la rongeait, et l’instant d’après, une colère folle l’envahissait avant de la faire retomber dans un état de mutisme profond.

Pour dire, entre Tenoch la maudite et Tizatepec, la nahualli était tombé sur des brigands. Quand elle les a vu débarqué, elle s’est contenter de les observe longuement. Puis, sans réfléchir, elle avait déposé au sol la sacoche qui pendait à son épaule, contenant nourriture et quatchli. Sans aucune autre forme de procès, aussi muette qu’une tombe, elle avait de nouveau fait avancer le lama sans accorder un regard au brigand stupéfait.

Puis lentement elle avait continué sa route.


Léger jappement de l’ocelot impatient l’incitant à avancer. Il faut un certain temps à la brume pour trouver Tcheku du regard. Elle s’immobilise, avant d’avancer encore une fois.

A nouveau, le bois grince en raclant le sol.

En peu de temps, Brume Sauvage rejoint sa hutte. La distance peut longue lui semble être un véritable marathon a parcourir. Chaque pas lui pèse. Plus elle se rapproche de sa hutte, plus les souvenirs se font douloureux.
Elle contemple longuement l’entrée. Une main hésitante pousse les tentures de l’entrée.

Le reste d’une odeur de plante l’assaille. Mais au milieu des effluve, une autre se fait sentir. Un regard vers sa natte, la Brume referme la cabane aussitôt et se retourne.

Elle soupire douloureusement alors que sa gorge se serre de nouveau. Elle ferme les yeux, comme si cela pourrait calmer et faire fuir ces images noire dans sa tête. Pourtant…

La chamane ouvre les yeux et un regard qui en dit long se pose sur la civière que traîne le lama. Sous les peaux qui la recouvre, la brume distingue cette silhouette qu’elle pu tellement admirer et aduler…

Son cœur se contracte violemment, comme s’il tentait de se replier sur lui-même.

Une nouvelle fois, c’est le vide dans son esprit.

Au bout d’un long moment, Tcheku vient frôler sa jambe. La brume sursaute…
Puis, à contrecœur, avec les forces qui lui reste, elle détache la civière et la traine dans sa hutte.

Elle doit se reposer et se purifier… pour demain.
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Brume_sauvage
[ Ultime adieu…]


La nuit a été bien agité.
La Grenouille avait accepté de dormir à l’extérieur de la hutte avec Brume et Tcheku. Malgré cette présence rassurante, cette dernière n’a pu trouver le sommeil.


Dès les premières lueurs de l’aube, elles s’étaient levées car il fallait tout préparer. La jeune guerrière partit alors dans la forêt chercher ce dont elle aura besoin… Des fleurs, mais surtout du bois.

Il fallut toute la journée pour mettre en place les préparatifs. Quand vint l’échéance, la brume se fit plus lente, tentant de retarder l’heure fatidique, cherchant à grappiller encore quelque seconde, quelque minute… quelque heure… Pourtant, il fallait le faire.

- Dans la soirée -

Près du Yaoquizqueh, à côté du temple, un autel de bois avait été élevé. Un torche attend sagement dans son coin.
Un corps s’y trouve allongé, le visage calme et détendu, témoin d’une accalmie qui sera éternelle. Libéré de son âme, il s’était figé dans son immobile posture attendant patientent que vienne sa délivrance.

Ses vêtements sont propres, ses cheveux peigner. De belles fleurs parfumées sont disposées autour de son corps... A côté de lui, de la nourriture est posée dans des calebasses. Une scène qui aurait été presque belle, si elle n’avait pas été si tragique.

D’un main habile, avec une infime précaution, la chamane dispose sur Atlan les offrandes laissées quelque jours plus tôt par Ocelot.
Une pointe d’obsidienne sur son cœur, des plumes dans ses cheveux et les morceaux de flèche brisée à ces pieds.


La jeune nahualli se redresse près de l’autel de bois et elle lève un regard infiniment triste sur l’horizon rougeoyante. Le ciel crépusculaire déverse sur Texcoco les derniers rayons vermeils d’un soleil couchant.
Des zébrures noires lui parcourent le corps et le visage éclairci par deux longues bandes jaune. Des plumes bleuâtres sont piqués dans ses cheveux. La brume s’apprête à accomplir ce qu’elle s’est toujours refuser à faire: ses devoirs de chamane.

On n’apprend pas à être chamane. Les dieux vous désigne ou non.
Un honneur… que la brume s’est toujours plu à délaisser.
Il y quelque mois, elle avait accepter de reprendre son rôle… pourtant, elle n’avait jamais imaginer à avoir à l’incinérer lui…

Son attention se reporte alors sur le visage d’Atlantonnan qu’elle regarde avec une infinie tendresse. Fermant les yeux un instant, elle lève alors les bras, face au soleil couchant.

Ô Grand Huitzilopochtli , fils d’Ometolt, fière divinité du soleil!
Toi qui est le Colibri, le Guerrier Ressuscité,
Je t’implore aujourd’hui, pour que tu puisse guider les pas de cet homme dans l’autre monde
Va chercher son âme au Mictlan, Royaume du terrible Mictlantecuhtli!
Errer à jamais dans les plaines du Nord n’est pas sa destiné
Car il doit t’accompagné dans ta course durant quatre année avant de revenir parmi nous, sous la noble forme du colibri
Va chercher son âme, Ô Grand Huitzilopochtli
Il mérite cet honneur
Il est guerrier de Texcoco…


La nahualli baisse les bras et rouvre lentement les paupières.

_Maintenant tu éclaireras toi aussi ce royaume que tu semblais tant chérir.
Laisse toi guider par Huitzilopochtli et reviens me voir dans quatre années…
Fier guerrier d‘Acholuahcan, ancien Tlatonani, cette province ne t’oublieras pas.


Elle ne peut se l’empêcher, et la brume dépose alors un dernier baiser sur le front d’Atlantonan.

_ Il n’y aura de place que pour toi dans mon cœur. Je ne t’oublierais jamais…


Avec regret, la brume détache ses lèvres du front du guerrier.
Lentement, la jeune chamane va se saisir de la torche qui se consume peut peu. Le feu crépite près de son oreille.

Elle lève de nouveau un regard empli de supplication vers le ciel, comme si elle espérait qu’un miracle se produise pour qu’elle n’ai pas à faire ce geste. Rien ne vient…
Prenant une grande inspiration, d’une main tremblant, elle approche la torche flambante de l’autel de bois.
Au bout d’un moment, le feu se répand.

Brume sauvage lâche la torche et se recule.
Le brasier prend forme. Une boule se forme dans sa gorge, comme prête à l’étouffer. Pour ce donner du courage, peut être pour tenter de couvrir le crépitement des flammes, la brume se met à chanter.

Mais alors que les flammes se font plus denses et qu’elle voit le feu s’emparer petit à petit du corps d’Atlantonan, les mots se meurent aux bords de ses lèvres.

Misérable, impuissante, la chamane ne peut que rester spectatrice de cet amour qui se consume.

Les rites funéraires sont souvent le lieu de regroupement massif, de fêtes plus que de douleur et deuil.
Aujourd’hui pourtant, la chamane se retrouve seule en tête à tête avec ce corps qui disparait peut à peut sous ces yeux.

Une dernière fois, elle admire les traits de ce guerrier qui l’a fait chavirer.
Une dernière fois, son cœur s’emballe en l’observant.

Sa main sur serre sur un bracelet gravé de son nom… Atlantonnan

Un ultime adieu…
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Pamuy
[Avant l'arrivée de la Brume]

La grenouille ne c'était que très peu gardé au courant de la situation de Tenoch, la capitale.

Elle savait que sa place aurait peut être dû être en ses lieux, mais son coeur et sa tête l'avait trop bousculé pour lui permettre une décision clair. Le retrait lui avait paru plus sage, le gargouillement de son estomac aussi.

Les nouvelles venaient lentement, certains guerriers refaisaient apparition dans la merveilleuse Matixco.

Elle avait vu son amie, Brume quitté la ville en hâte, sachant que son instinct la jouait que très rarement, elle ne l'empêcha pas de prendre la route dangereuse qui menait sur la capitale.

Ce n'est qu'au retour du tavernier Zazzera, que les doutes de Pamuy se formèrent.

Le retour de la brume sous le choc donna le coup final.


[le jour de l'ultime adieu de la Brume]

La nuit que Pamuy passa à l'exterieur de la hutte mortuaire, parue tellement longue. Coller sur son amie, la berçant et lui chantant des chansons pour la calmer, la femme-enfant ne trouva pas plus le sommeil cette nuit là.

Le soleil fini par sortir de sa cachette nocturne pour éveiller les endormis. C'était le jour... la grande finale.

Ne connaissant que très peu sur les rituels requis pour ce qui allait venir en soirée, Pamuy resta à l'écart tout en proposant son aide possible.

Quand le soir arriva... la grenouille décida de rester à l'écart, observant la cérémonie de très loin, les larmes aux yeux. Elle n'avait pas eu la chance de connaitre ce guerrier, ce supportaire de la justice et le compagnon de Brume, mais à travers celle-ci, elle sentait la perte d'une personne très importante.

Le soleil se couche, le ciel rougit comme le sang verser de cette guerre...
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Chirapaq
Brume_sauvage
[ Le lendemain des funérailles]

La Brume s’était agenouillée devant le bucher. Tcheku blottit contre elle, elle avait passé la nuit à observer le brasier se consumer.

Pamuy, restée dans l’ombre s’était fait bien discrète , et la Brume avait mis bien longtemps pour se rendre compte de sa présence.

Ehecalt n’avait pas soufflé cette nuit-là, et mis à par le crépitement des flammes, rien ne vint perturber se pesant silence. La fumée envahissait le ciel, tandis que la couleur des flammes embrasaient le regard de la nahualli.

La nuit avait été aussi blanche et morbide que la première… quand le matin s’était levé, il ne restait quasiment plus rien de l’autel de bois.
Brume Sauvage avait attendu que les braises se refroidissent et quand les cendres avaient enfin fini de rougir, elle se leva pour aller chercher une grosse urne. Ses muscles endoloris se rebiffèrent, mais la jeune guerrière n’écouta pas cette gène.

Avec solennité, avec tendresse même, elle remplit l’urne des cendres qui était celle qui semblait appartenir à son guerrier. Ehecalt se chargera de balayé les cendres du bois.

Agenouillé, son regard se plongea dans le fond de l’urne pleine. Les mains noirâtre, le sol sembla se dérober sous elle.

Cette fois c’était fini, réellement terminé…. Enfin… Déjà….

Le bracelet qui lui encerclait le poignet était désormais la seul chose à laquelle elle peut se raccrocher.
Atlantonnan était partit, définitivement. Elle serra son poing enduit de cendre et vint collé son visage contre ses doigts noirâtre.

Totalement amorphe, sans volonté aucune, elle se leva lentement et se détourna du cadavre du brasier..

Son regard brumeux croisa celui embué de Pamuy… sa Grenouille à qui elle tenait temps. Elle aurait voulut lui sourire pour la remercier d’être là, pour lui dire qu’elle était heureuse de l’avoir à ses côtés. Rien ne vint sur ses lèvre pourtant.

Elle resta un moment les yeux plongés dans les siens.
Puis, le regard vague, la urne plaquée contre sa poitrine, la Brume reprit le chemin de sa hutte…
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Belleayla
Pas un mot chez la belle, qui observe simplement.
Pas un mot car trop de mots dans ce royaume ne correspondent qu'à des mensonges.
Elle est là, le regard absent juste pour rendre un ultime hommage à un guerrier qu'elle a apprit a apprécier.
Simplement, elle regarde la Brume puis son amie Pamuy.
Lien de choix plutot que de sang, elle a apprit a vivre ici, a faire de ces guerriers ses frères et soeurs.

Mais son coeur n'ai plus aussi vivant.
Les cendres du brasier, l'amene a penser que ce royaume lui ressemble.
Fier, mais fragile.

Elle observe une dernière fois la brume et la regarde partir.

Elle lève les yeux sur Papam, sa petite grenouille.
Doit-elle leur dire au revoir?

Elle envie presque Atlan, elle aurait peut-être préférer partir aussi en versant l'eau précieuse.

Son corps robuste est meurtri, mais pas autant que son coeur. Ce royaume elle l'a aimé, elle y a cru, mais arrivera t-elle a passer a autres choses...

Sans un mot, elle est là, comme absente et désolée.

Elle dépose une plume blanche au sol, seul symbole qu'elle peut laisser à un guerrier qu'elle a apprécié, sans jamais vraiment le connaitre.

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Stoppez le flood...Grrrr
Khardor
Khardor était présent, non loin, mais suffisamment en retrait pour ne pas être visible de tous, et par tous.

Il n'était pas là pour la forme, il n'était pas là par obligation, mais il n'était pas là non plus pour la jeune femme éplorée.
Peu lui importait son rôle pour Matixco, il n'était qu'un membre du clan parmi les autres, et c'en était un qui s'en allait aujourd'hui. Mais pas n'importe lequel, ce que représentait Atlan était suffisamment important pour que Khardor sache qu'il lui était impossible de ne pas venir. Ce n'est pas qu'il devait venir, mais il ne pouvait pas ne pas être présent.
En même temps, il ne voulait pas déranger celle qui le pleurait aujourd'hui, ne connaissant pas son chagrin, mais le reconnaissant comme tel. Il n'avait pas vraiment été un de leurs proches, mais il savait qu'il devait être là, marquer le coup.

Le guerrier n'était pas n'importe qui, il le savait.

Cet homme avait appris à se faire respecter, et Khardor avait appris à le respecter.


Alors que les flammes montaient vers les cieux, menant l'âme du vaillant guerriers vers les Dieux, Khardor ne put s'empêcher de remarquer que ces flammes devaient être de fiers destriers, à la hauteur de leur cavalier du jour.
Il se dit aussi que ces flammes représentaient bien Atlan.
Vaillantes, fières, expressives, amantes sans doute, mais elles ont une fin.

Le vent souleva quelques braises et poussa la fumée vers Khardor. Il en profita pour prendre une poudre dans son sac, qu'il fit alors voler avec les cendres et la fumée, en ouvrant lentement son poing.



Puisse-t-elle t'aider dans cette nouvelle vie.


Khardor s'assit alors, les jambes en tailleur, et resta là, jusqu'à ce que le soleil vienne à se coucher de l'autre côté du brasier.
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Empire Azteque
Province d'Acolhuachcan
Membre du clan de Matixco, comme tisserand et calpullec (février/mars/avril/mai)
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