Karyl
La route du retour avait été longue depuis la Bourgogne pour le jeune Karyl pressé de retrouver celle quil avait abandonné à sa tristesse suite au drame de Sémur. Joyeux d'arriver enfin, il sétait dès laube échappé seul dans le village saumurois arpentant les ruelles à la recherche de celle quil voulait revoir pour demander à tous où la trouver. Fougue enfantine exaltée qui disparut cependant lorsque lenfant se trouva enfin devant la porte de Félina. Une boule d'appréhension venue se loger dans son ventre le fit rester de très longues minutes immobile avant quil ne se décide à frapper à la porte et affronter la femme qui se trouvait derrière...
Un coup à la porte, seulement un...
La Féline étendue sur le dos, bouteille de vin vide sur le chevet venait quant-à-elle de passer une nouvelle nuit blanche semblable à toutes les autres. Le teint livide, le regard creusé de cernes, elle fixait le plafond quand le coup se fit entendre à la porte. Réponse ne se fit pas attendre : Va au diable l'aubergiste ... J'te payerai quand j'voudrai ! Réponse qui fit naître une grimace sur la trogne du môme et le voilà qui songea à tourner les talons. Mais il avait fait une promesse, une de celle dont un homme ne peut se détourner. Il resta donc, chausses clouées au sol, immobile, avant doser rappeler sa présence une seconde fois. Pas de coup porté à la porte mais une petite voix à peine audible qui se fit entendre dans le couloir pour dire simplement un mot, un sésame : "C'est Karyl"
La mercenaire ne put retenir un hoquet de surprise lorsqu'en lieu et place de la voix de saoulard de l'aubergiste, c'est une voix enfantine qui répondit. Karyl ... Elle avait du rêvé ... cétait impossible, pas déjà, pas maintenant. Malgré elle, elle grogna avant de décider à se lever. Son regard balaya la chambre ou régnait un désordre à faire peur, puis se posa sur son reflet renvoyé par le miroir posé sur la commode. Pitoyable ... effrayant presque. Passant une main dans ses cheveux mêlés, elle s'avança vers la porte. Long soupir avant qu'elle ne se décide à l'ouvrir, onyx fuyant. Entre ...
Le petit, lui, ne put cacher sa surprise en découvrant Félina. Sans vraiment le vouloir, il la détailla, dessina ses traits, nota ses cernes, son teint pâle, sa coiffure toute emmêlée et le ton employé. "Entre..." Un seul mot qui glaça le sang du minot mais celui-ci ne se démonta pas. On lui avait expliqué combien tout cela devait être dure pour elle, il connaissait cette douleur et était là pour l'aider. Prenant une petite inspiration pour se donner du courage, il entra donc alors que la Félina seffaçait de lentrée pour le laisser passer indiquant la seule chaise de la chambre de sa main valide. Il parcourru un instant des yeux la pièce ravagée avant de prendre place et de se retourner vers la jeune femme restée un peu en retrait, dos au mur. Il lui offrit un sourire sans parole qui disait à lui seul quil était là si elle avait besoin, rien de plus. Mais dans les yeux de la brune il ny avait que vide dénué de toute émotion pour réponse.
De longues minutes passèrent dans le silence le plus complet. La mercenaire ne réagissait pas à son sourire, comme si elle voulait se laisser le temps de réaliser qu'il se trouva de nouveau devant elle. Puis les premiers mots sortirent, sans qu'elle ne semble les contrôler, comme s'il fallait qu'elle les prononce. C'était bien ton ptit voyage ... T't'es bien amusé avec l'Alterac ?
Nouveau choc, nouvelle surprise pour le bonhomme qui tenta de ne pas sen formaliser. A la froideur des yeux félinien, il opposa des onyx pétillant en guise de réponse. Son sourire ne se ternit pas, il est heureux de la retrouver malgré la circonstance et se devait de le lui montrer. Mais ses bonnes résolutions étaient confrontées à rude épreuve et c'est une voix plus timide qu'il ne l'aurait voulu qui répondit laissant sa voix s'envoler dans la pièce : Je ai tenu la promesse ... Tu as dis que faut que je fais... Et maintenant je suis là...
Félina hochement de tête sans cesser de le regarder, bras croisé sur sa poitrine. Le sourire enfantin l'agaçait autant qu'il la désarçonnait, mais elle tentait de n'en rien montrer. Dans son esprit, une voix lui murmurait de cracher sa haine au visage de lenfant, mais elle parvient à la retenir et à rester le plus calme possible, traits de son visage impassibles. Seule la vibration d'une veine sur sa tempe pouvait montrer la tempête intérieure qui l'assaillait. C'est bien ... faut toujours t'nir ses promesses. Et maint'nant que tu es là hein ... T'vas faire quoi ? M'dire bonjour, m'dire que tu es désolé de ce qui m'arrive et r'partir faire ton aventurier sur les routes ?
Ben non hein moi je suis la pour que tu sois pas toute seule, répondit l'enfant du tac au tac dans un haussement d'épaule. Des fois les adultes disent vraiment des bêtises. Je suis là parce que je te ai promis que je serai là pour toi alors je fais et pi en plus tu me aimes beaucoup alors je crois que c'est moi qui faut que je suis là. Je sais que tu es triste et je sais c'est un peu ma faute mais je crois que faut que je suis là quand même. Tu veux bien? La question fut posée avec un sourire renaissant, ni rassurant ni menteur, juste présent comme toujours sur les lèvres enfantines au seul lespoir dune réponse par laffirmative pouvait être trahit par léclat de lonyx.
Un soupir vînt répondre aux réponses naïves de l'enfant tandis que le poing valide de féline se crispait et quelle se décollait du mur pour avancer d'un pas vers lui. Elle roula des épaules, nuque surement douloureuse de tant de tensions. Ah oui ... Tu es là pour moi ... Pour qu'j'sois pas seule ... Tu t"fous moi l'môme ou bien? Et où étais tu y a un mois lorsque j'avais besoin de toi ? Où étais tu quand on m'a annoncé sa mort ... Où te terrais tu quand j'ai du, toute seule, m'occuper du corps de Jules ... Elle passa à ses cotés, regard furieux posé sur lui, mais l'évita pour aller se poster face à la fenêtre lui faisant dos. Tu as choisit de partir avec eux Karyl ... Tu as choisis ton camp et ta famille ...
Et le silence se fit. Un silence alors que la dureté des mots venaient heurter l'esprit du gamin. Parce que voulais que il soit mon papa et que il voulait pas de moi, commença-t-il simplement. Que il me a dit de dégager et que il voudrait jamais que je sois là. Je sais que tu le aimes et il est mort à cause de moi, il est mort sous mes yeux ... Je crois tu me aurai fait très mal si je étais resté... Les mots claquèrent et le sourire du mioche s'effaça tandis quil revoyait l'horreur de cette journée. Et la peur, sournoise compagne qu'il avait ressentie, qui revint lui murmurer à loreille sa douce mélodie Fuis gamin, fuis pendant quil en est encore temps.
Mais Karyl nen fit rien, si Félina ne voulait plus de lui, il lui devait au moins la vérité.
*****
RP écrit à quatre mains avec LJD Félina
_________________
un simple gamin des rues...
Un coup à la porte, seulement un...
La Féline étendue sur le dos, bouteille de vin vide sur le chevet venait quant-à-elle de passer une nouvelle nuit blanche semblable à toutes les autres. Le teint livide, le regard creusé de cernes, elle fixait le plafond quand le coup se fit entendre à la porte. Réponse ne se fit pas attendre : Va au diable l'aubergiste ... J'te payerai quand j'voudrai ! Réponse qui fit naître une grimace sur la trogne du môme et le voilà qui songea à tourner les talons. Mais il avait fait une promesse, une de celle dont un homme ne peut se détourner. Il resta donc, chausses clouées au sol, immobile, avant doser rappeler sa présence une seconde fois. Pas de coup porté à la porte mais une petite voix à peine audible qui se fit entendre dans le couloir pour dire simplement un mot, un sésame : "C'est Karyl"
La mercenaire ne put retenir un hoquet de surprise lorsqu'en lieu et place de la voix de saoulard de l'aubergiste, c'est une voix enfantine qui répondit. Karyl ... Elle avait du rêvé ... cétait impossible, pas déjà, pas maintenant. Malgré elle, elle grogna avant de décider à se lever. Son regard balaya la chambre ou régnait un désordre à faire peur, puis se posa sur son reflet renvoyé par le miroir posé sur la commode. Pitoyable ... effrayant presque. Passant une main dans ses cheveux mêlés, elle s'avança vers la porte. Long soupir avant qu'elle ne se décide à l'ouvrir, onyx fuyant. Entre ...
Le petit, lui, ne put cacher sa surprise en découvrant Félina. Sans vraiment le vouloir, il la détailla, dessina ses traits, nota ses cernes, son teint pâle, sa coiffure toute emmêlée et le ton employé. "Entre..." Un seul mot qui glaça le sang du minot mais celui-ci ne se démonta pas. On lui avait expliqué combien tout cela devait être dure pour elle, il connaissait cette douleur et était là pour l'aider. Prenant une petite inspiration pour se donner du courage, il entra donc alors que la Félina seffaçait de lentrée pour le laisser passer indiquant la seule chaise de la chambre de sa main valide. Il parcourru un instant des yeux la pièce ravagée avant de prendre place et de se retourner vers la jeune femme restée un peu en retrait, dos au mur. Il lui offrit un sourire sans parole qui disait à lui seul quil était là si elle avait besoin, rien de plus. Mais dans les yeux de la brune il ny avait que vide dénué de toute émotion pour réponse.
De longues minutes passèrent dans le silence le plus complet. La mercenaire ne réagissait pas à son sourire, comme si elle voulait se laisser le temps de réaliser qu'il se trouva de nouveau devant elle. Puis les premiers mots sortirent, sans qu'elle ne semble les contrôler, comme s'il fallait qu'elle les prononce. C'était bien ton ptit voyage ... T't'es bien amusé avec l'Alterac ?
Nouveau choc, nouvelle surprise pour le bonhomme qui tenta de ne pas sen formaliser. A la froideur des yeux félinien, il opposa des onyx pétillant en guise de réponse. Son sourire ne se ternit pas, il est heureux de la retrouver malgré la circonstance et se devait de le lui montrer. Mais ses bonnes résolutions étaient confrontées à rude épreuve et c'est une voix plus timide qu'il ne l'aurait voulu qui répondit laissant sa voix s'envoler dans la pièce : Je ai tenu la promesse ... Tu as dis que faut que je fais... Et maintenant je suis là...
Félina hochement de tête sans cesser de le regarder, bras croisé sur sa poitrine. Le sourire enfantin l'agaçait autant qu'il la désarçonnait, mais elle tentait de n'en rien montrer. Dans son esprit, une voix lui murmurait de cracher sa haine au visage de lenfant, mais elle parvient à la retenir et à rester le plus calme possible, traits de son visage impassibles. Seule la vibration d'une veine sur sa tempe pouvait montrer la tempête intérieure qui l'assaillait. C'est bien ... faut toujours t'nir ses promesses. Et maint'nant que tu es là hein ... T'vas faire quoi ? M'dire bonjour, m'dire que tu es désolé de ce qui m'arrive et r'partir faire ton aventurier sur les routes ?
Ben non hein moi je suis la pour que tu sois pas toute seule, répondit l'enfant du tac au tac dans un haussement d'épaule. Des fois les adultes disent vraiment des bêtises. Je suis là parce que je te ai promis que je serai là pour toi alors je fais et pi en plus tu me aimes beaucoup alors je crois que c'est moi qui faut que je suis là. Je sais que tu es triste et je sais c'est un peu ma faute mais je crois que faut que je suis là quand même. Tu veux bien? La question fut posée avec un sourire renaissant, ni rassurant ni menteur, juste présent comme toujours sur les lèvres enfantines au seul lespoir dune réponse par laffirmative pouvait être trahit par léclat de lonyx.
Un soupir vînt répondre aux réponses naïves de l'enfant tandis que le poing valide de féline se crispait et quelle se décollait du mur pour avancer d'un pas vers lui. Elle roula des épaules, nuque surement douloureuse de tant de tensions. Ah oui ... Tu es là pour moi ... Pour qu'j'sois pas seule ... Tu t"fous moi l'môme ou bien? Et où étais tu y a un mois lorsque j'avais besoin de toi ? Où étais tu quand on m'a annoncé sa mort ... Où te terrais tu quand j'ai du, toute seule, m'occuper du corps de Jules ... Elle passa à ses cotés, regard furieux posé sur lui, mais l'évita pour aller se poster face à la fenêtre lui faisant dos. Tu as choisit de partir avec eux Karyl ... Tu as choisis ton camp et ta famille ...
Et le silence se fit. Un silence alors que la dureté des mots venaient heurter l'esprit du gamin. Parce que voulais que il soit mon papa et que il voulait pas de moi, commença-t-il simplement. Que il me a dit de dégager et que il voudrait jamais que je sois là. Je sais que tu le aimes et il est mort à cause de moi, il est mort sous mes yeux ... Je crois tu me aurai fait très mal si je étais resté... Les mots claquèrent et le sourire du mioche s'effaça tandis quil revoyait l'horreur de cette journée. Et la peur, sournoise compagne qu'il avait ressentie, qui revint lui murmurer à loreille sa douce mélodie Fuis gamin, fuis pendant quil en est encore temps.
Mais Karyl nen fit rien, si Félina ne voulait plus de lui, il lui devait au moins la vérité.
*****
RP écrit à quatre mains avec LJD Félina
_________________
un simple gamin des rues...