--Description
RP désormais ouvert à tous, dans le respect de la cohérence et du réalisme.
PNJs uniquement de manière accessoire, sorciers s'abstenir.
La pièce est sombre ; malgré l'heure tardive de la matinée, l'unique fenêtre ne parvient pas à laisser entrer assez de lumière pour éclairer l'ensemble de la pièce.
De tout au fond, une voix grommèle :
'loperie d'héritage ... me suis encore fait avoir.
Le regard guidé par le cadre de bois scrute le vis à vis, espérant à tout moment voir une silhouette, un visage, un regard, apparaitre et se tourner vers lui, peut-être seulement même pour lui adresser un simple bonjour.
Mais rien ne vient interrompre les grommèlements incessants de l'homme :
Qui va vouloir de c'te chambre minable ... En plus dans ce quartier pourri ...
Va falloir qu'j'arrive à refiler les trois ...
Encore quelques instants de mécontentement, et l'héritier déroule au sol le morceau de parchemin amené sous le bras, et d'une série de gestes brusques vient y marquer au charbon l'offre de vente. Il sort, referme la porte d'accès au couloir commun, et de deux clous planté dedans, placarde l'affichette :
Citation:Vends trois-pièces avec fenêtre sur rue.
Son nom est rajouté dessous, assorti de son adresse, plus sienne pour longtemps, il l'espère ...
Et dans un dernier élan, entre les deux, il rajoute :
Voilà ...
Plus vite débarrassé ... plus vite m'en irai de c'te ville pourrie ...
Le regard plein de rancur, il tourne les talons, et s'en va.
Edits : hrp de début ; balise RP ; couleur pnj ; ouverture du RP.
--Historique
[A plusieurs jours de jonque d'Imari ...]
Poitrine comprimée contre le tronc du cerisier en fleurs, elle réfléchit alors qu'il s'active laborieusement derrière elle. Elle le devine râlant autant qu'écumant sa bestialité. Peu importe ses performances finalement, le pacte est ainsi. Il la prend et il obéit.
La partie terminée, après un ultime cri rauque, il se laisse tomber au sol.
Impassible, elle réajuste son kimono et se retourne, vient le surplomber et déposant son pied gauche sur la poitrine, encore secouée de spasmes, lui lance :
Elle est à Imari ! Tu y pars dès ce soir, tu la trouves, tu l'installes et tu veilles sur elle jusqu'à mon arrivée.
Se penchant près de lui, et attrapant son sabre qu'il a jeté, dans l'excitation à même le sol, elle poursuit, sortant la lame brillante du fourreau :
Et ça ... Tu me le laisses ... J'en ai besoin !
Commençant à se relever après elle, il écoute et acquiesce finalement :
Bien ! Et ...
Maniant le sabre au dessus d'elle, fendant l'air printanier comme elle fendra bientôt chair humaine, elle coupe court :
Tais toi ! Obéis et disparais je ne veux plus te voir à présent !
Lui tournant toujours le dos, alors qu'elle entend son pas lourd s'éloigner, un sourire glacial prend possession de son visage fermé.
Et lustrant désormais la lame du revers soyeux de son kimono, elle prend direction de la demeure familiale.
Père ... Mère ... Nous allons enfin pouvoir fêter vos Noces de sang !
Norats
[Imari, petite ville de province]
Voilà déjà quelques semaines qu'elle est arrivée dans la petite bourgade. Venue de l'autre côté de l'île, la brune aux reflets argentés a pris le temps de visiter, d'observer ... de comprendre le fonctionnement des habitants.
Naviguant entre les gargotes, peu fréquentées, elle a aussi fait des connaissances, tissé des liens, montré certaines de ses facettes les plus communes, fait miroiter les autres, les plus sincères comme les plus perverses, ne faisant de distinction entre hommes et femmes que par leurs attitudes les plus nobles, par leurs instincts les plus animaux.
Mais pour l'heure, elle travaille - que voulez vous, tous les appétits doivent être comblés - tantôt à la mine, tantôt allant pêcher au lac quelque poisson qui sera revendu au marché. Et c'est d'ailleurs ainsi que, par hasard, alors qu'elle rejoint la bicoque gracieusement mise à disposition par le Sô, empruntant quelque détour inhabituel qui lui permette d'explorer l'envers du décor si lisse de la petite ville, que son attention est attirée par quelques coups de marteau ...
Elle s'approche, jette un regard à l'affichette placardée au bois de la porte, rapidement lit, pour se laisser le temps d'interpeler le publiciste si le sujet venait à être ce qu'elle espère ...
Konnichi wa ...
C'est cette petite bâtisse que vous vendez ?
Le sourcil bourru se lève, le regard juste en dessous se faisant brillant.
Oui ... 'rquoi, z'êtes intéressée ?
Le sourire mutin se forme sur les lèvres pulpeuses :
Bien possible oui, mais ... A quel prix me la cèderiez-vous ?
Le regard de l'homme fait un irrépressible aller-retour au genou qui se laisse glisser entre les pans du Kimono.
En principe, j'vend l'trois pièces pour sept cent kobans ...
Le regard replonge entre les pans du kimono qui laissent maintenant presque apparaitre l'entrecuisse.
Mais ... J'suis sûr qu'on va trouver un arrangement ...
Un instant en suspens, le regard remontant sur les formes généreuses presque palpables sous le tissu :
... et puis avec l'aide du Sô aux nouveaux arrivants, v'devriez bien vous en sortir.
Elle n'attend pas ; récupérant au passage le trousseau de clefs qui n'avait pas encore quitté la main de l'encore-propriétaire, elle vient ouvrir la porte, et entre. Lui, suit ... et referme la porte derrière.
Ils ressortiront tous deux quelques heures plus tard ... lui, vacillant à chaque pas du traitement subi, elle, heureuse détentrice du certificat de vente qu'ils vont tous deux de ce pas valider devant le conseiller du Daimyo.
--Historique
[Encore loin d'Imari ... ]
Ligotés l'un en face de l'autre, les deux vieux sont stoïques devant leur fille, qui semble sereine et d'un calme inhabituel.
En rentrant, elle n'a même pas posé un regard sur eux, s'est juste contentée de jeter les kobans familiaux au fond d'un sac de jute, a recouvert le butin de quelques habits et a ficelé le tout.
Puis elle s'est servi un verre de saké, qu'elle est allée boire, face à la baie, surplombant la lagune.
Le vieux s'impatiente : pour lui, la comédie a plus que duré.
Bon, maintenant tu sais où elle est, tu peux nous détacher. Allez exécution !
Le saké lui brûle le fond de la gorge. Elle prend des forces ou fête par anticipation sa définitive émancipation. Nul ne sait ... Si ce n'est elle.
Taisez vous Père !
Elle fait demi tour, et s'approche d'eux, saisissant le sabre au passage.
Exécution ! Joli mot Père ...
La lame rejoint la gorge du vieux, qui avale sa salive tant bien que mal.
Alors ... A vos ordres ..
La giclée de sang macule son visage quand la carotide se tranche.
Tout comme celui de la vieille, qui a tout compris, qui sait que sa fin est proche depuis le retour de sa « fille ».
Ça c'est pour elle ! Et ça ...
Le sabre se relève et vient se loger en plein coeur de la mère.
Ça c'est pour elle ... aussi ...
La lame dégouline sur le tapis de bambou tressé.
Quelques pas sur le côté, le sabre nettoyé dans un rideau de lin, rejoint le fourreau à la ceinture.
Le revers de la manche vient nettoyer le visage sali du sang familial.
Elle se saisit du baluchon et quitte la maison.
La froideur disparaît, tout comme la moue, boutées toutes deux par un sourire satisfait, un étrange sentiment du devoir accompli.
Les yeux se plissent en fixant le soleil.
Les lèvres s'entrouvrent.
Elle est à moi désormais.
--Historique
[Sur les berges d'Imari]
Adossé à un saule, l'homme scrute la lagune. Une jonque approche, son kimono se tend quand il la reconnaît enfin.
Une esquisse de sourire s'affiche sur son visage, elle est encore loin, il peut se le permettre après tout.
Son esprit s'échauffe : a-t-il pensé à tout ? Toutes les consignes qu'elle a vociférées, ont-elles été respectées ?
Localiser, surveiller et protéger la jeune fille, c'est fait !
Trouver de quoi les faire vivre convenablement ...
L'oeil tombe sur le panier contenant deux poules qui caquettent à qui mieux mieux ... c'est fait aussi !
Puis son visage se fige.
Elle est là .. Enfin ou hélas. Il ne sait même pas trop.
Il essaye de la détailler furtivement mais déjà son ton glacial tranche ce silence pesant, quand elle aperçoit le panier.
Des poules !
Tu penses vraiment que je vais m'occuper de poules .. de vulgaires poules ...
Elle se tait, la main rejoignant le manche du sabre à sa ceinture. Les doigts blanchissent tant la pression est forte.
Ne t'avise plus de m'agacer de la sorte, plus jamais.
Sinon je te promets que moi, Paride Katsumi, je te saigne comme le porc que tu es.
Le demi tour coupe court à tout.
Devant elle, Imari.
Derrière elle, un homme soumis qui lui obéira toujours comme un chien qu'elle a parfaitement dressé.
--Yao.tsan
Vautré sur un coussin moelleux, partie prenante de la toute nouvelle décoration de la Lanterne Orange, l'homme regardait son oeuvre avec fierté.
Raffiné mais simple, sans fioritures mais pourtant élaboré, il avait, selon lui, exécuté les ordres avec un brio certain.
C'est quelques jours plus tôt, qu'elle l'avait à nouveau fait venir.
Assise en kimono sur un petit tabouret, elle saignait sa dernière poule quand il était arrivé.
Léger frisson dans le dos à la vision de la jeune fille, doigts poisseux de sang, semblant prendre un plaisir inavoué dans ce massacre de volatile.
Elle lui avait lancé, sans lever les yeux.
Je t'avais dit que j'avais mieux à faire que panser des poulets non ?
Hochement de tête en face. Oui elle l'avait bien dit, il se souvenait parfaitement.
Puis se relevant, la tâche accomplie, elle avait laissé son kimono choir à ses pieds, lui révélant sa nudité qu'il connaissait bien, le laissant pantois et réactif. Près d'un baquet, elle avait entrepris une toilette minutieuse, dont il avait la primeur du spectacle.
Et offrant son corps en pâture à son regard, puant l'envie, les ordres étaient tombés.
Faire de ce lieu, cette bâtisse assez modeste, un lieu important d'Imari. Endroit où l'on viendrait s'ébattre en débattant, plaisir d'alcôve et volupté des corps.
Il avait obtempéré, ne la quittant pas des yeux, alors que sa main titillait sa virilité tendue.
Comme toujours, elle l'avait congédié avec mépris et comme toujours, il était parti, désir inassouvi mais encore plus à sa merci.
Il se releva d'un bond aux bruits de pas qui approchaient, tapota le coussin carmin pour lui redonner forme.
Les deux femmes poussèrent la porte.
La première, sourire enjôleur, découvrit la nouvelle "lanterne orange" avec bonheur.
Alors que la deuxième, sa maîtresse, figée et de marbre contempla la pièce et sans un mot claqua des doigts afin qu'il disparaisse.
Il s'éxécuta sans broncher, sans attendre un merci qu'il n'aurait pas obtenu, même en quémandant et derrière la porte, il l'entendit proclamer, de sa voix envoutante :
Voilà Norats Chérie ...
Tu as perdu le Sô cette fois ci, et ce n'est que partie remise.
Mais tu as un nouveau chez toi à ta hauteur.
Léger silence.
Fais en sorte que ce lieu attire le monde du village, tout le monde et toi, donne toi sans retenue pour construire notre édifice.
L'homme avait rejoint les caves, endroit où désormais il passerait le plus clair de son temps.
Maîtresse voulait faire dans le champignon, comme sa soeur, il n'avait plus qu'à veiller sur les cultures.