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[RP] La grande vadrouille ...

Brigide
Au revoir Valence ...



Et voilà cette fois le départ était pour de bon. Elle allait laisser ses amis et surtout partir en laissant un homme qu'elle aimait énormément derrière elle. Elle regarda l'anneau, qu'il lui avait offert et qu'il n'avait pas voulu reprendre, qu'elle tenait dans la main. Qu'allait-elle en faire ? Si elle le portait sur elle, cela voudrait dire qu'elle acceptait l'amour que lui portait Tristan, mais ne pas le porter, elle ne pouvait pas, car elle avait beaucoup trop d'affection pour lui pour le renier comme cela.

Après réflexion elle prit un lien de cuir assez grand qu'elle passa dans la bague pour qu'elle puisse pendre autour de son cou. Elle ne voulait pas la porter à son doigt, mais au moins elle l'aurait près de son coeur, car il restait un ami très cher ... Le noeud fermant le lien autour de son cou fait et l'anneau caché dans son corsage plus très sage façon Maleus, elle ramassa les maigres affaires qu'il lui restait après son agression. Marmonnage en règle, cette attaque lui laissait un gout amer dans la gorge ... Si elle retrouvait cette pouilleuse, pour sûr qu'elle lui ferait sa fête ...

Isa lui avait donné une autre sacoche où elle y avait mis quelques plantes essentielles au premier soin, ainsi qu'une autre dague. Comme elle ferait le voyage jusqu'à Lyon seule, elle avait préféré la lui donner. Elle était prête maintenant pour le départ. Elle passa voir son amie Raphaëlle qui venait d'arriver, puis dit au revoir à tous ses autres amis. Un déchirement, mais elle ne revenait jamais sur les choix et serment qu'elle avait fait. Elle était devenue Zoko pour le meilleur, si cela existait, mais surtout pour le pire ... Et puis, elle aimait être avec cette bande de mercenaire.

Une fois les adieux faits, elle se mit en marche pour Vienne. Ville qu'elle n'aimait pas et c'était peu de le dire. Cette ville dégageait de mauvaises ondes. Elle n'avait jamais ressenti cela dans aucune ville auparavant, mais dans celle-là, les ondes étaient fortes. Certainement ressentait-elle cela à cause de ce capitaine de malheur, qui elle avait ouï dire, voulait la jeter hors du LD ... Pas besoin de la pousser pour cela. Elle partait d'elle-même rejoindre deux amis qui feraient le voyage avec elle jusqu'à Sémur.

Vienne venait d'être traversé et la voilà à Lyon. Elle ne s'était pas arrêtée et avait marché pour arriver au plus vite dans la capitale. Là elle prit une chambre dans une auberge pour reprendre un peu de forces. Armant lui avait manqué. Adye un peu moins. Elle se souvenait de la brunette qui l'aurait bien laissé se noyer quand elle était arrivée à La Rochelle ... Mais finalement, avec le temps et comme pour tous ceux de la troupe, elle avait appris à les connaitre ...

Après avoir dormi quelques heures, elle alla dans la salle pour attendre l'arrivée de ces compagnons ...

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L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages
Adelinda
A bientôt Lodève

Ayé, c'est décidé, ils vont partir. Adieu... enfin non, à bientôt les bains, à bientôt la bourgmestre, à bientôt la maquerelle, enfin si elle est pas mourrue entre temps. Marrant comme les gens parlent de la mort si facilement. Ça a toujours étonné la brunette, le nombre de gens qui disent vouloir quitter le monde des vivants. Et combien ont vraiment le courage de mettre fin à leurs jours? Ben au final, pas grand monde. Donc elle n'y prête plus vraiment attention.
"Adieu Adye, on se reverra en enfer..."
Oui oui c'est ça, veille à maintenir le bordel en état hein, que j'le retrouve pas en bordel (ahah le mauvais jeu de mot) à mon retour.

Enfin, peut-être que quand ils reviendront dans ce village du Languedoc, elle n'y trouvera que sa tombe. Peut-être bien. On verra bien, se dit la voleuse en menant Nuit sur les routes.

A bientôt Lodève. Par contre... Adieu la besace...
Sa besace... Elle enrage. Sa précieuse besace perdue. Oh ça si elle le revoit ce chenapan, sûr qu'elle lui demandera de rembourser le vol commis. Oser voler une voleuse, quel toupet! Mais c'est qu'elle y tenait, la brunette, à cette besace. Et surtout à ce qu'elle possédait. Toutes ses babioles, ayant de la valeur ou non, et surtout l'anneau en fil de fer offert lors d'une soirée de pure folie. Anneau qu'elle a gardé malgré tout, tout en le cachant aux yeux du blond. Anneau dont elle aimait le contact quand quelque chose n'allait pas, comme maintenant.

Hop, petit regard lancé au blond, qui maintient fermement Cathy prisonnière, qui ne l'est plus par la force des choses, de son bras libre, tenant de l'autre les rênes d'Euzède. Rapidement elle détourne les yeux. Merdouille, elle sait qu'elle n'a pas à faire ça pour ne pas souffrir de cette jalousie qui lui étreint les entrailles! Jalousie, humiliation, et rancœur se mélangent dans son être dès qu'elle voit cette femme. Jalousie pour le fait de savoir qu'il l'a abandonnée pour risquer sa vie afin d'enlever cette "amie", humiliation pour l'obliger à supporter sa présence au quotidien, sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, et rancœur pour cet homme qui fait tout pour la maintenir éloignée, sans même s'en rendre compte. Une fois de plus, elle se traite mentalement d'idiote, de ne pouvoir s'éloigner vraiment, le laissant avec Cathy et tous ses problèmes, pour aller refaire sa vie ailleurs.
Et comme si l'enlèvement ne suffisait pas, il fallait qu'il ajoute un mensonge qui a duré pendant un an et demi. Nan, ya pas à dire, la brunette devrait être canonisée pour tout ce qu'elle a enduré avec lui.
Et si elle a décidé de rompre, mettant de la distance entre eux, pour essayer de retrouver cette confiance perdue, on ne peut dire que tout se passe exactement comme elle l'avait prévu. Incapable. Incapable de partir. Incapable de se séparer vraiment de lui. Alors ils continuent de voyager ensemble, comme de simples partenaires de route.

Voyage qui mène enfin à Le Puy. Village où elle doit retrouver une amie. Une halte dans le périple qui va les mener à Maleus. Déception. Si elle a trouvé Lodève plutôt calme, ce n'est rien comparé à Le Puy. Ya des vivants dans ce bled? Nan mais vraiment? Ah si! Valendra est là, le temps d'une soirée. Chambre lui est offerte à la Poutre, au moins elle dormira pas à la belle étoile. Armand, il se dém
erde.

Mais alors que le peu d'affaires qu'elle possède est posé sur le lit, quelques coups sont frappés à sa porte. Un message. "Détruisez votre lance." Mouarf, pas question qu'elle tue sa jument pour leurs beaux yeux. Quelques heures après, une relance. Sont tenaces ici. Elle renvoie une réponse identique à la première. Qui obtient une deuxième relance. Marre d'ce bled!! Finalement elle se décide. Elle cache Nuit. Pas le temps ni l'envie de se payer un procès. Toute façon elle pourrait pas aller se défendre. Donc bah on obtempère hein. Tout en les traitant d'imbéciles. Ça sert pas à grand chose, mais ça soulage.

Petit passage auprès des tavernes, pas un chat. Bon ben on repassera plus tard. Le plus tard arrive, oh! de la lumière! C'est donc pas un village fantôme? Elle qui s'apprêtait presque à envoyer des invitations pour les curieux, ceux qui apprécient l'ambiance ouest-terne.
Hop, une Adye qui franchit le pas de la porte. Un homme, seul, qui semble dormir. Le calme d'une taverne est plus reposante que celui de n'importe quel autre endroit lui dira-t-il. Oh combien il a raison...

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Chaos
Coude posé sur l'accoudoir de la chaise, bras qui supporte une lourde tête, paupières qui couvrent des yeux embrumés par la fatigue, moustache qui remue de temps en temps lorsque le nez lui gratte ; c'est Chaos qui pionce en taverne en attendant une jeune femme de famille noble qui deviendra sûrement une redoutable vicomtesse. Ses promenades nocturnes l'obligent à somnoler le jour, espérant la voir, elle, la seule personne intéressante qu'il a trouvé dans ce trou où même l'eau du lac stagne devant tant d'inactivité. Les poissons seraient-ils à l'image des villageois ?

La porte s'ouvrit, et il n'en fallut pas plus au brigand pour soulever péniblement une paupière. Une femme, brune -important ça, il aime moins la compagnie des blondes-, était entrée. Sûrement était-ce l'une de ces ponotes -habitantes du Puy- qui ouvraient la porte, commandaient un plat et ressortaient aussitôt ; alors, ne voulant pas troubler la coutume locale, il ne fit aucun bruit, fit semblant de dormir du sommeil du Juste qui n'a pas peur de se faire piquer sa bourse. Et puis, on parlait déjà assez de lui comme ça lorsque la minorité visible de la faune villageoise se retrouvait dans la taverne municipale -paraissait même que la curetonne un peu fêlée voulait une médaille pour l'avoir empêché de sévir, selon la Matrone qui faisait passer les visites médicales aux femmes délurées, "pour pas qu'elles refilent de morpions aux ponots", d'après ses dires.

Il s'avéra que la brunette n'était pas une villageoise, mais une voyageuse qui ne savait pas qu'ici, les tavernes étaient encore plus calmes que l'église -gardée par une horde d'hommes en uniforme depuis le retour du balafré après sa tentative de pillage de la mairie, allez savoir pourquoi-. Les deux étrangers commencèrent à discuter de l'ambiance, de comment Chaos a évité de justesse un brigandage en venant ici -et en enrobant les choses ; par exemple, la dizaine de brigands se seraient enfuis devant son talent pour manier l'épée ; ou alors, en racontant comment il a remporté une coupe comme prix d'un concours, que les languedociennes étaient toutes folles de lui, qu'il a donné la coupe à un pleurnichard humilié devant sa femme occupée à détailler de haut en bas le beau ténébreux nu. Des détails modifiés pour en arriver au principal :
Z'auriez d'la place pour moi dans vot'charette ?

Et pour mieux se vendre, il se redressa sur sa chaise, bomba légèrement le torse, et banda ses muscles, comme un jeune coq. En effet, même s'il avait l'habitude de voyager seul, le brigand n'était pas contre une escorte gratuite, surtout qu'il était assez bien chargé. Et puis, si cela lui permettait de piocher dans les provisions d'une femme sans défense, pourquoi se priver ?
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Adelinda
Hop on franchit la porte, et on fait connaissance, en espérant ne pas avoir à partir dans les minutes qui suivent, faute d'intéressement pour la personne.
Les miches sont posées sur un siège, et la brunette zieute l'homme. Jamais vu. Bah, elle a un peu de temps à perdre, le départ n'est que pour dans la soirée, au plus tôt, alors autant en profiter.

Et connaissance est faite, et au fur et à mesure que l'homme parle, un petit sourire s'affiche sur les lèvres de la brunette. Allons bon, un vantard auprès d'elle ne lui suffit pas, il faut qu'elle en croise un deuxième. Mais il l'amuse, et faut avouer qu'il a de l'imagination. Seul contre dix? Quel homme!
Et il est donc le gagnant de ce fameux concours, auquel elle avait proposé, amusée, à Armand de s'y présenter, sachant par avance la réponse de celui-ci.

Discrètement elle détaille le dénommé Chaos, cherchant à comprendre comment il a pu gagner une telle animation. En se mettant nu comme un ver, a-t-il précisé, voilà qui explique tout. Étonnant que certaines bonnes femmes n'aient pas crié au scandale.
Si c'est vrai ou faux, après, elle en a cure. Après tout, si il aime exagérer les faits, c'est son choix hein.


Z'auriez d'la place pour moi dans vot'charette ?

Ah bah nous y voilà.

Ca s'pourrait... Mais ce s'ra pas gratuit. Dix écus par jour.

On prend l'argent où on trouve... Toute façon, avec Cathy dans les pattes, ils peuvent pas chasser ni faire quoi que ce soit d'illégal, donc bah, d'avoir une personne en plus va pas changer grand chose.

Et quelques temps plus tard, une nouvelle missive: "Veuillez détruire votre lance." Haaaan mais qu'ils sont chiants avec ça!! Marre de répondre, le parchemin vient alimenter le feu de cheminée. Et puis de quelle lance ils parlent? Ils ont que deux chevaux et une charrette, sûr qu'avec ça, ils risquent d'attaquer une mairie... Pfff...

Ordres sont donnés pour le départ, il se fera le soir, après le coucher du soleil. Direction Polignac, Montrbrisson, puis Lyon où ils attraperont Brigide pour continuer jusqu'à Sémur.
Maleus, patiente, on arrive!

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Chaos
[On mange quoi c'soir ?]

Tous ces villages traversés, toutes ces tavernes vides où le brigand entra, posa ses pieds sur la table et laissa ses paupières tomber lourdement pour finalement être réveillé par la porte qui s'ouvre et une personne qui entre ; à croire que les tavernes sont des lieux faciles d'accès. Toujours de mauvaise humeur à son réveil, il lui arriva plus d'une fois de devoir corriger l'étranger qui le saluait. Pas d'messire ici, juste moi. Certains appréciaient ce caractère qui sortait du cadre conventionnel, tandis que d'autres voyaient cela d'un mauvais œil. Au fond, peu lui importait ce que pensaient les gens de lui, tant qu'ils étaient capables de le distraire un minimum dans ces ennuyeux endroits cernés de murailles.

Il lui arrivait de croiser, le soir, Adye, avec qui il ne s'entendait pas particulièrement bien, mais leurs deux caractères de chieurs qui se lancent des piques verbaux les rapprochaient malgré tout ; ce fût même cette proximité qui poussa Chaos à la défier dans la lice de Dijon. Il était capable de rester calme lorsqu'elle venait lui réclamer de l'argent pour le voyage dans la charette, mais lorsqu'elle lui envoyait une droite dans le nez parce qu'il a eu les mains trop baladeuses, ou lorsqu'elle se fout de lui avec la complicité de la blondinette, non, ça ne passait pas. Il lui avait promis une vengeance, et il l'aurait.



[Quand l'Orgueil chevauche devant, Honte et Dommage suivent de près]

Il avait dormi dans les gradins de la lice pour être sûr de ne pas rater le combat, mais il avait dormi tellement peu. Il était excité à l'idée de combattre, de mettre son honneur en jeu, de pouvoir le perdre comme l'en sortir grandi ; mais comment pourrait-il perdre face à Adye ? Il est bien plus fort qu'elle, il en est persuadé. Ce n'est qu'une femme. Après son évidente victoire, elle viendra d'elle même sur ses genoux, se fera lionne domptée. Comment pourrait-il en être autrement ? Et il l'allongera sur une table, la retroussera sans autre plaisir que celui de la voir soumise ; et après avoir accompli la besogne, il la laissera là, seule, comme un client avec sa catin ; sauf qu'elle, elle lui appartiendra, car il aura démontré qu'il est plus fort qu'elle, qu'il est le mâle dominant, celui qui impose sa loi.

Plongé dans ses rêveries où les gens s'écartent de l'ombre du jeune homme, il ne s'aperçut pas que le soleil avait commencé à se lever. L'heure était venue. Il décrocha le bouclier habituellement caché dans son dos, sous sa cape, et l'accrocha solidement à son bras gauche ; il vérifia ensuite les liens de son plastron de cuir, ceux de ses braies au cas où son adversaire tire dessus, la semelle de ses bottes pas trop usées, et attacha ses cheveux en queue de cheval à l'aide d'une ficelle. Ses pieds s'enlisaient dans le sable du terrain, mais il restait là, immobile, face à l'entrée par où elle allait arrivée.

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Brigide
Retrouvailles et départ de Lyon un peu chamboulé part la tête en l'air et les oublies d'Armand. Voyage chipouillage et prise de bec avec ce m'as-tu vue de Chaos, qui avait élu domicile dans la charrette d'Adye. Odeur fétide de poisson que celle-ci traînait depuis Lodève et d'une prisonnière, à qui elle ne parlait pas étant donné les regards que lançait le blond. Village traversé, Macon, Chalon pour enfin arriver à Dijon où ils décidèrent de rester un peu parce qu'Armand avait encore prit du retard ...

Soirée passer en taverne Dijonaise en compagnie d'Adye et ce caractériel de Chaos. Soirée habituelle de narguage en tout genre, de ricanements et de petites comme de grandes piques envoyés à tout va. Pour la soirée, les sujets étaient les guenons, les gros cuissots, les rats et autres bestioles agréable à regarder et comme bien souvent, depuis que cet hurluberlu était là, les mots montaient vite fait et voilà qu'un gant fut jeté ...

Chaos venait de provoquer en duel la jolie brunette d'Adelinda. Bien sûr celle-ci ne se faisant pas prier, elle accepta du tac au tac et pour couronner le tout, le duel avait lieux en lice au lever du soleil. Mais quelle idée de faire cela si tôt le matin ?! ... Une fois le gant relever, ce dandy de chaos avait quitté la taverne aussi sur de lui qu'il pouvait l'être. Les deux jeunes femme étant restée seule, elles décidèrent d'aller bouleverser les habitudes des habitants de la capitale dans une autre taverne.

La deuxième partie de soirée commença par un écrasage de nez par une porte refermée par la brunette sur la blonde. Après un certain temps silencieux, la mise en vente du poisson plus que pourri d'Adye commença. Franche partie de rigolade à vrai dire ... Une fin de soirée comme elle les aimait la blonde. L'heure avançant, l'herboriste quitta la taverne pour aller dormir un peu. Elle voulait être présente pour voir ce duel, mais surtout pour voir son amie mettre la raclé de sa vie à cet homme ... Avant de se coucher, elle prépara néanmoins quelques plantes, réservé uniquement à Adye, au cas où elle aurait quelques égratignures. En ce qui concernait Chaos, il se soignerait tout seul ...



[Six heures du mat tapante, arrivé en lice ...]



C'était les yeux encore embrumé de sommeil qu'elle arriva en lice, panier d'herbes et onguents en tout genre accrocher au bras. Elle le vit planté au milieu de la lice, fier comme un paon et surtout sur de lui. Un regard hautain envoyer à son encontre puis elle s'installa sur un des premiers gradins en attendant que la brunette arrive. Posant son panier à côté d'elle, bien installé, elle en profita pour le détailler un peu ...

Bien campé sur ses deux jambes, il était grand et plutôt bien bâtit pour un pique-assiette. Sourire fiché sur son doux visage, elle le décortiquait. Brun, les cheveux mi-long attaché par un lien, il avait une cicatrice qui lui barrait la joue droite et une moustache. Adye allait le battre, il le fallait, elle devait le battre ... Question d'honneur au féminin ...

L'actrice principale se faisait attendre, voir carrément désirer ...

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L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages
Adelinda
Yen a qui disent que les voyages aident à former des amitiés. On rencontre de nouvelles personnes, on fait connaissance avec des coutumes peu connues, on voit de nouveaux décors... Mais pourquoi ce "on" ne donne jamais les mauvais côtés d'une vie sur les routes? Les armées rencontrées, le mal de fesses à force de chevaucher, et les profiteurs qu'on peut rencontrer.
Oui, comme dans chaque chose, il y a du bon, et du mauvais. Comme chez les personnes d'ailleurs. Adye sait avoir mauvais caractère, mais elle ignorait jusqu'à maintenant que quelqu'un d'autre pouvait prétendre également au titre de chieur de l'année.
Enfin, voilà qui est chose faite.

Les dix écus par jour, elle les attend toujours. Oh pour profiter du confort de la charrette, là on est présent, mais quand c'est pour mettre la main à la patte, curieusement ya plus personne. C'est bien un homme tient!
Heureusement qu'elle ne voyage pas qu'avec cet olibrius. Brigide a été retrouvée, et voilà donc le groupe bien agrandi qui se dirige vers Sémur.

Enfin... c'était sans compter quelques bourdes passagères. Un voyage qui se passe normalement, ça existe ça? Outre le fait d'un départ loupé à cause d'un blond qui confond le chemin de la sortie du village avec celui qui mène à la mine (l'est pas blond pour rien lui), et une prisonnière oubliée dans le village précédent... Nan, ya pas à dire, ils sont pas doués.
"Les pires mercenaires rencontrés", qu'il a sorti une fois, le moustachu. Ben, il avait pas vraiment tort sur ce coup-là...

Donc voilà. Une brune, une blonde, et un moustachu arrêtés à Dijon (et non pas Lyon, mais qu'est-ce qu'elle a la brunette à vouloir à tout prix dire qu'ils sont à Lyon?), et un blond allé retrouver une autre brune à... Macon.
Et si la voleuse a réussi à pardonné à son blond le mensonge sur sa vie, elle arrive quand même à ne pas décolérer. Le voilà une fois de plus reparti pour cette femme. Aaaah si elle ne valait pas 1000 écus, sûr qu'Adye aurait tout fait pour qu'il reste avec eux. Mais bon. Serrage de dents et on respire un bon coup avant de rejoindre Bri, et l'autre tartufe.

La soirée se déroule plutôt agréablement, entre la promesse d'un duel et celle de vente de poissons à l'odeur plus que douteuse (poissons qu'elle réussira à refourguer plus tard à un prix plus que satisfaisant).
Seul petit bémol, l'horaire du duel. Si elle perd, parce que même si elle dit haut et fort qu'elle ne se laissera pas battre, elle est quand même consciente qu'ya plus fort qu'elle, donc si elle perd, elle mettra ça sur le compte de l'heure. A six heures, en général, elle pionce! Eh oui, une lève tard, la brunette.

D'ailleurs, les six heures arrivent à grand pas. Hmpf, trop tôt pour se battre... Pas envie de sortir du lit... En plus fait froid dehors. Mais l'image d'un Chaos exultant parce que la brune aura déclaré forfait la persuade de sortir du lit. Hors de question de lui faire ce plaisir.
Allez hop, tenue de combat rapidement enfilée, qui ressemble en tout point à celle qu'elle met pour le voyage, braies marron et chemise beige, le bustier laissé dans la chambre d'auberge, pas question de se voir gênée dans ses mouvements à cause d'un vêtement, et les bottes sont enfilées. Pendant un court instant elle se demande si elle va y ranger sa dague, malgré le fait qu'il ait dit que seule l'épée est autorisée. Mais comme elle ne connait pas vraiment si la parole de la canaille a de la valeur, mieux vaut jouer la carte de la prudence. Zou, dague cachée dans la botte. Après tout, elle ne la sortira que si il le faut vraiment. Si la brunette a de nombreux défauts, celui d'être roublarde à ce point n'en fait pas parti. A tort peut-être d'ailleurs.
Après avoir attachés ses mèches noires en une longue tresse qui vient claquer le bas de son dos à chaque pas qu'elle fait, la voleuse sort enfin de l'auberge, direction la lice, épée à la taille, bouclier sur le dos.

Bâillement à s'en décrocher la mâchoire... Ya pas à dire, elle est vraiment pas du matin... Alors qu'elle en est à son troisième bâillement, elle s'arrête subitement. Euh... L'est dans quelle direction la lice? Grattage de joue dans une attitude pensive, et petit haussement d'épaules. Inutile de se mettre en retard en cherchant par soi-même. Si la brunette a appris une chose de tous ses déplacements, c'est qu'elle est incapable de trouver son chemin toute seule. Elle pourrait se perdre même si il n'y a qu'une route à suivre. Alors bon, ben on demande au premier passant rencontré.

Et voilà. Quelques minutes plus tard, une brunette aux yeux encore endormis, qui se présente dans l'arène. Tient, sont déjà là les autres?
Après un petit regard lancé à Bri, et à son panier qu'elle devine rempli d'herbes, elle porte enfin son attention sur son adversaire.


Allez, qu'on en finisse. J'ai une sieste à faire moi après...

Adye 0, Chaos 0.
Que le match commence.

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Chaos
La blondinette avait fait son entrée. Pendant un moment, il a cru qu'elle allait venir lui annoncer que son amie avait mal au ventre, qu'elle était partie chercher Armand, qu'elle s'était foulé la cheville en sortant de la taverne ; mais pas un mot, juste un regard méprisant vers lui. Elle se croyait sûrement au-dessus de lui ; il prendrait un malin plaisir à lui montrer que les rôles sont en réalité inversés ; que si lui est un rat, alors elle, ce n'est qu'une miette de pain.

Il leur fallut attendre encore un peu avant que Adye apparaisse, à moitié endormie. A cette apparition, le brigand sorti son épée du fourreau dans un grincement métallique, et posa la pointe sur le sol. Lui était prêt à se battre, prêt à gagner, mais pas prêt à lancer des piques verbaux à cette heure-ci.


J'vais pas mettre longtemps à t'assommer, dit-il sèchement. Il avait déjà fait mieux dans l'art de la rhétorique, mais l'heure n'était pas à la parlote.

Le balafré tourna le dos à son adversaire et fit trois pas en avant, comme le veut la coutume, avant qu'il ne se retourne et se mette en garde. Ses yeux bleus foncés fixaient la posture générale de la jeune femme qui lui faisait face, la position de ses mains, de ses pieds. Elle le sous-estimait, il en était certain. Et elle allait le regretter.

Chaos poussa sur ses jambes pour foncer sur la brunette, l'épée en avant pour donner un coup latéral, tandis que le bouclier ne servait qu'à protéger son flanc gauche d'une contre-attaque. Plus il s'approchait, plus elle reculait pour parer le coup qui ne fût pas très violent, juste une entrée en matière. Les deux adversaires s'éloignèrent ; et au vu de la grimace sur son visage tandis qu'elle portait sa main à son abdomen, il l'avait touché lors de son esquive. Ses narines se dilatent pour reprendre son souffle, un sourire victorieux apparait sur ses lèvres gercées. Chaos 1, Adelinda -1. A son tour, si elle en est encore capable.

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Adelinda
Ya pas d'heure pour les braves

Nan mais quelle idée... Le soleil est même pas levé, et faudrait qu'elle soit en pleine condition pour se battre à l'épée. Lui est impatient de le faire, ce duel, au point de dormir dans les gradins, pour ne pas arriver en retard. C'est pas le cas de la brune, qui a un mal de chien à garder les yeux ouverts.
Allez Adye, bouge toi, ou tu vas finir par mordre la poussière!
Faut bien s'autoencourager un peu nan?
Bon ben puisque faut yaller, ben faut yaller. La voleuse avance donc jusqu'au centre de l'arène, vérifiant de son regard non encore alerte le terrain. Ce s'rait couillon d'se retrouver les quatre fers en l'air pour avoir posé le pied dans un trou.
Et une fois arrivée à quelques pieds de Chaos, elle remarque que si elle, a du mal à se réveiller, ce n'est pas le cas de son adversaire. Il semble bien prêt à faire du haché menu de la p'tite brune. Mais pourquoi tant de haine? Tout ça pour un nez écrasé? Un petit sourire se dessine sur les lèvres de la jeune fille en repensant à ce moment, sourire qui disparaît tout aussitôt.


J'vais pas mettre longtemps à t'assommer.

L'assommer? Hum nan, elle a envie de dormir, mais pas pendant des heures.

J'aim'rais bien voir ça... rétorque la brunette, avant de tourner le dos à son tour, et de faire les trois pas coutumiers. De nouveau elle lui fait face, son épée préalablement sortie de son fourreau, et le bouclier prêt à parer toute attaque. Elle est prête.
Les regards sont soudés, azurs contre saphirs.
The show must go on.
Et il go on bien rapidement d'ailleurs. Juste le temps de lever l'épée pour parer l'attaque du moustachu, mais non sans subir de dommages. Grimace qui naît sur les lèvres, et alors qu'il s'est reculé, elle porte la main à son flanc. Le sang qu'elle voit sur ses doigts finit de la réveiller pour de bon. Il va pas s'en tirer comme ça le bougre! A son tour de frapper, l'épée visant le flanc gauche, elle se rue sur son adversaire, le bouclier anticipant une attaque venant de sa gauche à elle.
Le combat ne fait que commencer.

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Chaos
Chaos la regarde courir vers lui, resserre son bouclier contre son flanc, bande ses muscles, et bloque le coup d'épée, avant de lui porter lui aussi un coup au flanc gauche protégé par son bouclier. Le choc remonte dans son bras, avant de disparaitre à l'épaule. Les yeux de différentes nuances de bleu se cherchent dans la mêlée, se défient ; chacun d'eux pressait sur son épée et son bouclier, sans vouloir lâcher prise. Aucun d'eux ne parle, et pourtant, on lit sur leurs visages qu'ils se crachent à la face, qu'ils se traitent de tous les noms. Leurs souffles saccadés et puissants les aveuglaient par de la buée, si bien que le jeune homme put se rendre compte qu'Adye a mauvaise haleine le matin.

Ils restèrent comme ça une interminable minute ; une minute à grogner, à pousser, à repousser, sans pour autant que la situation avance vraiment. Si l'un bougeait le bras, l'autre le cognerait immédiatement. Fallait-il être frappé pour frapper ? Las de cette posture, Chaos commença à faire reculer la brunette, qui le poussait à son tour, tels deux enfants qui chahutent ; le brigand finit par écraser le pied de son adversaire, rejeta légèrement son buste en arrière, et asséna un coup de tête dans l'arcade de la donzelle.

Adye recula, et Chaos en fit de même, baissant ainsi sa garde, occupé à admirer le sang couler lentement sur le visage de la brunette ; c'est pourquoi il ne vit pas la lame de son épée tomber sur son bras, glisser sur celui-ci, et trancher sa chemise, sa peau, mais sentit le métal entailler la chair. Le brigand serra les dents, crut un instant qu'il allait lâcher son arme, mais resserra sa poigne tremblante. Il en avait vu d'autre, il n'allait pas abandonner pour une égratignure pareille ; néanmoins, il posa sa main sur la blessure. Le sang réchauffait le bout de ses doigts. Les saphirs regardaient avec curiosité le liquide rouge, avant de se lever vers les azurs et de les transpercer d'un regard haineux.

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Adelinda
Aurait-elle sous estimé son adversaire? Bien qu'il lui semblait, lors de leurs soirées, n'être qu'un beau parleur, la brunette se rend compte que tout n'est peut-être pas si faux que ça. Il sait se battre, elle en a la preuve.
Et cela, au lieu d'inquiéter la voleuse, décuple son énergie, et fait monter encore plus l'adrénaline en son être. Bien longtemps qu'elle n'a pas eu à affronter un adversaire digne de ce nom, même pendant l'attaque de la Bourgogne, où elle n'avait pas eu droit à un combat au corps à corps, puisque envoyée dans le monde des ténèbres par une flèche ennemie.

Le conflit ne se fait pas uniquement par les armes, les yeux parlent d'eux-mêmes. Mais dans ceux d'Adye, ce n'est pas vraiment de la haine qu'on peut y percevoir. Enfin pas de l'admiration non plus, faut pas exagérer hein, mais plutôt une certaine détermination. Détermination à gagner ce duel, détermination à prouver sa valeur. Pourquoi d'ailleurs? Elle n'en a pas grand chose à faire de ce qu'il pense, lui, mais plutôt envie de se prouver à elle-même qu'elle est bien capable de lui flanquer une rouste. Sans compter que si il croit que par ce combat, elle va arriver à regretter le nez cassé, il se met le doigt dans l'œil, et ce jusqu'au coude!

Les muscles commencent à faire souffrir, tant ils sont tendus, jusqu'au moment où le moustachu commence à prendre le dessus. Serait-elle rouillée, la p'tite brune? Fort possible, à commencer à vivre dans l'honnêteté, on en finit par perdre les habitudes et s'empatter. Ce que veut justement éviter Adye. Et si elle ne le lui dira jamais, ô grand jamais! elle lui est quand même un (tout petit) peu reconnaissante de lui avoir lancé son gant à la figure. Qu'importe la finalité du duel. Enfin, si elle peut gagner, ce sera pas plus mal, mais au moins, elle retrouve ses instincts qui ont fait d'elle la brigande de la bande de Jean Jean par le passé. Pourquoi n'a-t-elle jamais songé à proposer un rendez-vous à la lice à n'importe qui?!

Le sang continue de couler. Le sien, bien entendu. La main portant l'épée se lève pour venir essuyer le liquide carmin qui s'écoule jusque dans son œil, venant voiler pour quelques secondes la vision de la brunette, qui s'aperçoit alors juste à temps que son adversaire a baissé la garde. Elle en profite pour porter à son tour le coup qui les rendra pratiquement à ex æquo. Sang pour sang.
Bien campée sur ses positions, pied gauche en avant, l'autre en arrière, les azurs ne quittant pas son adversaire, cherchant la moindre faille. Profiter de la seconde d'inattention pour attaquer.
Et de se précipiter de nouveau, lame en avant, attendant le contact d'avec celle de l'homme. Et juste avant de frapper, faire le pas qui décale le corps sur le côté, et la jambe droite qui veut faucher celles de l'adversaire. Feinte périlleuse, mais n'est-ce pas cela qui fait tout le charme d'un combat?

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Chaos
Ah, ça sent l'été ! Cette pluie fine qui apparut d'un coup, sans crier gare, qui vient rafraichir les ardeurs des deux combattants, nettoyer légèrement les plaies. Dans les tribunes, des curieux étaient venus assistés au spectacle, et maintenant brandissaient leurs poings vers le ciel, maudissant le mauvais temps. Pourtant, les yeux bleus ne se quittaient pas, s'affrontaient silencieusement ; c'est pas un peu d'eau froide qui va les perturber. Ils avaient la soif de victoire, l'orgueil qui leur interdisait de perdre ; et surtout, avait envie de pouvoir rembarrer l'autre en taverne.

Une mèche de cheveux trempée vint se placer sur le visage du jeune homme, laissant ruisseler quelques goutes d'eau sur son nez cassé. Le temps de la replacer derrière la seule oreille restante sur ce corps meurtri par les combats, et voilà que Adye charge, épée en avant. Le brigand lève la sienne et l'abat de toutes ses forces sur la lame, comme-ci il voulait la casser en deux, l'immobilise pour qu'elle reste pointée vers le sable humide, et donne un puissant coup de botte dans la main de son adversaire désarmée.

Elle aurait été à sa merci, si et seulement si, elle n'avait pas placé son pied derrière sa jambe. Le jeune homme sentit le sol se dérobé sous ses pieds alors qu'il aurait voulu reculer pour l'achever, son corps basculé en arrière ; il eut tout juste le temps, par réflexe, d'envoyer son bouclier à la rencontre du visage féminin, avant de pencher sa tête en avant pour chuter dans le sable, pas si mou que ça, dans un grognement de douleur. Sa cheville lui faisait étrangement mal.

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Brigide
Assise dans les gradins, elle attendait que le combat commence, mais pour cela il fallait qu'Adye arrive ... Pas très longtemps à attendre. La brune arrivait lentement. Epée et bouclier sur elle. Elle n'avait jamais vu Adye combattre ... Il fallait bien dire que depuis son arrivée dans la troupe, elle n'avait pas vu beaucoup de combat. Pour sa part, elle ne savait manier que l'arc et à peine si elle savait tenir une dague pour ramasser des plantes ... De toute faon, elle n'était pas dans la troupe pour se battre et cela tout le monde le savait.

Quand Adye arriva, ils firent trois pas en arrière. Chose qu'elle ne savait pas ... Peu de temps après un fracas de métal se fit entendre, les deux protagonistes se chargeant l'un, l'autre. Elle regardait cela comme si sa vie en dépendait, observant chaque coup porté, même si elle savait qu'elle était incapable d'en faire autant. Les premières gouttes de sang apparurent et c'est Adye qui en fit les frais. Elle fit une grimace de douleur comme si c'était elle qui avait été touchée.

Elle se leva, serrant les poings et lançant des regards assassin sur ce m'as-tu vu qui chargeait Adye comme un bourrin ... Bon les combats ce n'était pas pour les fillettes non plus, mais celui-ci n'était pas vitale ... Môssieur moustachu était surtout vexé de s'être fait casser le nez par une donzelle ... Ils regardaient sans faire attentions à ce qu'il se passait autour d'eux. Le bruit de l'acier s'entrechoquant lui faisait mal aux oreilles et pourtant elle ne pouvait pas détacher son regard de ce qui se passait.

Adye commençait a faiblir alors que Chaos débordait encore d'énergie. S'il allait trop loin, elle ... Que ferait-elle ? Elle ne pouvait pas débarquer comme cela au milieu de la lice ... Ne sachant quoi faire pour aider Adye, elle s'assoit de nouveau sur le gradin attrapant son panier et serrant la hanse de toutes ses forces ... Une pensée lui traversa l'esprit alors. Si Armand apprenait ça, il n'allait pas aimer du tout, mais vraiment pas du tout ...

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L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages
Adelinda
Et le ciel s'assombrit soudainement, alors que les deux adversaires se font face, épée contre épée. Les premières goutes de pluie tombent, jumelles incolores de celles du liquide carmin qui s'égouttent des plaies. Si ce combat n'est pas un combat à mort, il n'en demeure pas moins une joute bien sérieuse. Et tout ça pour un nez cassé. Jusqu'où peut aller la fierté des hommes tsss...

Et la feinte. Pas aussi bien réalisée qu'elle ne l'aurait voulue. Si lui tombe en arrière, elle, se voit prendre un bouclier en plein dans la tronche. Enfin plus précisément au milieu du visage.

Hurlement qui raisonne jusqu'aux limites de la lice, et la brunette lâche l'épée qui tombe au sol dans un bruit métallique et porte la main à son nez qui pisse le sang. Nan mais c'pas possible ça, elle aura jamais un nez droit! Qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir le lui abîmer? Trois fois qu'elle se le fait casser!
Enfin... Là, il a sa vengeance.
Et sa victoire.
Elle est incapable de continuer comme ça.


P'tain! Enfoiré! T'm'as bousillé l'nez!!

Elle a fière allure, la Adye, le visage en sang. Elle va être belle dans les jours à venir tient...
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Chaos
Un sourire mauvais apparait sur son visage en écoutant les plaintes d'Adye. Si elle était défigurée, tant mieux ; cela fera un exemple qu'il ne faut pas le défier -ce n'est pourtant pas faute d'avoir fait de nombreux exemples dans sa vie, les cicatrices qu'il porte en étant témoins.

Péniblement, le brigand se releva, s'appuyant sur son épée plantée dans le sol ; mais dût se résoudre à lâcher prise à cause de la blessure à son bras. Il jeta un coup d'œil assassin à la brunette qui se tâtait le nez. Le combat n'était pas fini, pas tant qu'elle ne gisait pas dans son sang.

Dans un dernier effort, il s'appuya sur son bouclier et se releva, cherchant à trouver l'équilibre sur ses jambes engourdies. Ainsi, il aligna pas après pas pour se diriger vers la brigande, grimaçant lorsqu'il devait s'aider de sa cheville foulée. Plus rien n'existait autour d'eux ; pas même cette pluie incessante, pas même Brigide dans les gradins. Il ne la voyait qu'elle, et son cou qui ferait un parfum réceptacle pour sa lame.

La distance qui les séparait était maintenant de quelques mètres ; il commençait à lever son épée, anticipant le coup qui sera fatale à la brunette ; mais le destin en voulut autrement. Alors qu'il se voyait déjà en victorieux incontesté, sa cheville refusa de continuer, entrainant le reste du corps dans sa fainéantise. Chaos se retrouva allongé de tout son long sur le sable, les yeux fermés, comme on le fait à chaque fois qu'on sait qu'on va recevoir un coup. Puis il les rouvre, les saphirs scrutent la brunette qui le regarde, se moque presque de lui.


J'ai gagné...
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