Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 20, 21, 22, ..., 27, 28, 29   >   >>

[RP] Eglise Saint-Jean de Forcalquier

Drak
Nicolae venait pour la première fois à Forcalquier. Il en profita pour faire un tour en ville et la nuit était tombée quand il arriva près de l'église. Heureusement elle était ouverte. Un cierge brulait encore, ce qui lui permit de ne pas devoir circuler à tatons. Elle semblait bien entretenue.

Il traversa donc la nef, fit quelques pas vers le bas-côté droit, jusqu'à la statue d'Aristote, puis il s'agenouilla et pria un moment.




O grand sage Aristote, inspire le maire et tous les habitants de Forcalquier afin que cette ville soit un séjour de la vertu.
Inspire-moi demain afin que je trouve les mots qui éclairent et que cette célébration soit un réel signe de renouveau pour tous les provençaux.

Enfin, veille sur la bien-aimée de Sealand afin qu'elle revienne à la vie et y trouve du plaisir. Amen.


Puis il rentra à l'auberge pour se reposer car le lendemain serait un grand jour, et une grosse journée pour lui.
_________________
Ladoce
Ladoce arriva de bonne heure en l'Eglise ce matin. Elle savait qu'une grande messe se préparait et elle voulait fleurir le lieu ...

Elle déposa un bouquet sur l'Autel




puis en déposa ensuite deux autres, identiques, à chacun des côtés de l'entrée


_________________
Thrandhuil
Thrandhuil entra dans l'église et s'arrêta admirer les fleurs. Il reconnu la patte de sa fleuriste préférée, celle qui avait si bien fleuri l'Eglise St Lazare et qui maintenant poursuivait dans l'Eglise St Jean.
Il retrouva les marches du clocher, ces marches de pierre qu'il avait jadis gravies, dans divers états (hum... la jeunesse...) , et évita avec habileté de trébucher sur la treizième, celle qui était usée plus que les autres. Puis, il se suspendit aux cordes, avec toujours cette même joie d'appeler les ouailles.



Il invitait ainsi tous les croyants à assister à cette grande fête du Renouveau. Puis il se rendit à la sacristie avec les autres clercs présents pour y revêtir ses vêtements liturgiques.

Quelques instants plus tard, tous les clercs en aube se trouvaient dans la nef pour accueillir les fidèles présents


Drak
Quand tous les fidèles furent entrés, les clercs traversèrent la nef en procession sur deux rangs: un clerc portait le livre des Vertus bien haut et l'évêque ouvrait la marche avec sa crosse pastorale.



En entrant dans le chœur, chacun s'agenouilla en signe d'adoration. Puis le célébrant introduisit la fête du jour.

Chers frères et soeurs aristotéliciens,
Chers amis croyants,
Cari amici,

Une fois n'est pas coutume, c'est par un texte que nous allons introduire la fête du jour.
Vous vous en souvenez sans doute, le premier sage de l'humanité, Oane, avait compris que seul l'amour est le sens de la vie et que la loi du plus fort est une abomination sans nom. Il avait construit une cité, Oanylone, mais les gens ne l'avaient pas écouté et avaient vécu avec plein de vices. C'est pourquoi Dieu décida de détruire la ville. C'est le jour de cette
destruction que naquit St A.Mhour, dont voici un épisode de la vie.
Drak
Le diacre Nicolae alla à l'ambon, et fit la lecture.
Citation:
Hagiographie de Saint A.Mhour

La destruction d’Oanylone qui eut lieu le jour de Mercurii, ne fut que le début de notre punition. Nous l’avons appelé le « Mercurii des cendres ».
Il y avait sept groupes parlant maintenant des langues différentes et se méfiant les uns des autres, mais très peu de nourriture... Notre groupe prit la direction du couchant et marcha quarante jours.
Pendant les quarante jours nous n’avions que très peu pour nous nourrir, juste cette plante étrangement nourrissante alors qu’elle servait en principe uniquement à nourrir les cochons du maître Mayhis, et du pain trouvé sur un des navires qui avaient fui la ville et quelques poissons qui furent réservés aux enfants avant notre départ.
Nous remplacions donc la nourriture par la prière, et les plaisirs par les pénitences. Le peuple se maudissait d’avoir préféré le plaisir à la prière et à la contemplation.
Le quarantième jour, Oane nous apparut, ceux qui avaient vu sa statue au grand temple, le reconnurent directement et se mirent à genoux, se frappant la poitrine en le suppliant d’intercéder pour eux auprès de Dieu.
Il se dirigea vers mon père, et lui dit :

Citation:
Mhour, ton fils est le premier né depuis le jour des cendres, tu as guidé ta tribu quarante jours durant dans la privation et la prière sans jamais rien demander pour toi, sache que tes prières ont été entendues et que demain sera un jour gras pour les tiens. Vous arrêterez de vous lamenter sur les fautes des anciens, car Notre Créateur m’a dit « Je le jugerai, en fonction de la vie qu’il a menée » et non pour les fautes de ses pères.
Vous devez vivre l’avenir et non pleurer le passé, sois le guide de ton peuple, et instruis ton fils pour qu’il ouvre la voie qui conduira aux prophètes.
Dieu ne demande que votre amour et vous ne pouvez le lui donner que si vous vous aimez vous-mêmes, que le pardon des fautes soit donné au repentis, mais bannissez celui qui récidive contre la parole donnée.
Demain est un cadeau de Dieu, faites la fête car ça sera le jour du renouveau, que les quarante jours passés ne soient pas l’image de votre vie, ne cherchez pas Dieu dans la souffrance, mais souvenez vous d’avoir souffert pour ne pas le perdre. Je vais vous laisser poursuivre votre vie, reposez-vous et faites la fête avec tout ce qui vous reste de nourriture et de vin, car demain sera le jour du renouveau.

Ma tribu fit donc la fête, ceux qui avaient encore du pain le partagèrent avec leur voisin, le vin fut lui aussi partagé jusqu’à la dernière goutte, et en ce jour fut le jour premier jour gras depuis le mercurii des cendres.


_________________
Drak
Puis il commenta la lecture qu'il venait de faire.

Nous aussi, nous nous réunissons aujourd'hui après de longues semaines de cendre, où nous avons connu la privation, durant la guerre, mais surtout la privation de messe, où certaines n'ont plus entendu la parole de Dieu rapportée par Aristote et Christos depuis des mois.
Aujourd'hui, voici que les temps nouveaux arrivent. Aujourd'hui est un jour de renouveau. Quittons notre robe de deuil et mettons notre robe d'espérance.
Drak
Un acolyte apporta l'eau et le goupillon.



Le célébrant expliqua:
Après un effort, on aime se baigner ou prendre une douche: cela nous rend tout propre, nous détend et nous remet d'applomb.
Ainsi, à notre baptême nous sommes devenus des hommes nouveaux et des femmes nouvelles en étant purifiés par l'eau.
De même, aujourd'hui nous allons purifier cette église et nous allons vous purifier de tous vos vices passés, afin que puissiez vivre le renouveau.


En recevant l'eau purifiante, je vous invite à prier et à reconnaître vos vices:
Citation:
Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints et à vous aussi mes amis parce que j'ai beaucoup péché en
pensées, en paroles, en actions.
Je supplie tous les saints et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi.
Que par cette eau purifiante, le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Puis les célébrants traversèrent la nef et les bas côtés en arrosant avec le goupillon les murs de l'église, ses piliers et l'assemblée qui disait la prière en recevant l'eau de purification.
Belissende_de_biel
Beli s'etait levé tôt afin d'accomplir les tâches quotidiennes avant d'aller à la messe
Elle avait , en passant faire son marché , vu l'affiche que la tribun avait placardé sur la porte de l'eglise et fut heureuse de voir qu'enfin l'on pensait à Forc et à la sauvegarde des âmes de ses habitants .

Aussi une fois qu'elle entendit les cloches carillonner , elle enleva vite son tablier qu'elle avait passé au dessus de ses vêtements afin de les proteger , se lava les mains vite fait et prit un châle qu'elle posa sur ses epaules avant de quitter la forge et de se diriger vers l'eglise .

Une fois le parvis passé , elle penetra dans l'edifice religieux et stupefaite n'en revint pas de la beauté des lieux
L'eglise semblait revivre et resplendir de mille feux , même le soleil etait de la partie et dardait ses rayons a travers les vitraux , eclairant de mille feux les officiants et les fideles rassemblés en nombre .

Après une genouflexion et un signe de croix , Beli prit place sur un des bancs encore vide et assista à la ceremonie religieuse
Elle vit Thrand et lui fit un petit signe discret , esperant qu'a la sortie de la messe , ils puissent aller boire un petit verre en taverne , afin de parler du bon vieux temps .. nostalgie quand tu nous tiens ^^

Le coeur en paix et mains jointes , elle pria pour ceux partis combattre encore une fois et pour tous les absents et disparus et pour tous ceux qui avaient encore de l'importance dans sa vie .

Elle recita ensuite


Citation:
Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints et à vous aussi mes amis parce que j'ai beaucoup péché en
pensées, en paroles, en actions.
Je supplie tous les saints et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi.
Que par cette eau purifiante, le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Rhys_sage
Calli, une fois n'est pas coutume ou peut être que si, s'était levée à nouveau la première et avait pris soin de sa maisonnée, surtout de toute la marmaille qu'elle avait dans son giron.

C'est ainsi en plein repas-jeu avec les enfants qu'elle avait été surprise par le son des cloches qui était arrivé à percer au milieu des chamailleries.

Pressant tout le monde, elle secoua son époux pour qu'il se dépêche et qu'ils les rejoignent, avant qu'ils ne soient tous complètement en retard.

A marcher un peu vite, ils arriveraient au commencement de la messe..
Et les enfants seraient contents de pouvoir courir et se défouler.
Rien de tel pour les calmer un peu pendant un moment.

La mère, s'arrêtant sur le parvis, recommanda le calme à tout le monde et entra en silence.
Elle avait d'un côté la main de Fleur qui tenait son frère jumeau de l'autre, et de l'autre côté Rhys.
Son fils tenait la mains de sa cousine Helaine, bien calée entre son cousin et son frère Bergeau.
Chloé, qui clôturait la ribambelle en marche avec son père, alla rejoindre sa soeur de coeur et quasi marraine et lui fit un gros calin et un encore plus énorme bisou sur la joue avant de prendre place à ses côtés.

Calli sourit, sérieuse et pourtant un rien amusée, voyant qu'ils étaient tous entrés au moment où l'on parlait d'aimer se baigner.
Elle salua, elle aussi, Béli d'un murmure, sachant que le bisou attendrait, asseyant tout son petit monde et pria avec elle.


Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints et à vous aussi mes amis parce que j'ai beaucoup péché en
pensées, en paroles, en actions.
Je supplie tous les saints et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi.
Que par cette eau purifiante, le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

_________________
Ladoce
Ladoce était venu de bonne heure mettre les fleurs .. et pourtant elle s'était débrouillé d'arriver en retard à la messe...quelle gourde se dit elle.

Elle entra discrètement, se signa et s'installa au fond de l'Église puis récita la prière avec les autres


Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints et à vous aussi mes amis parce que j'ai beaucoup péché en
pensées, en paroles, en actions.
Je supplie tous les saints et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi.
Que par cette eau purifiante, le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

_________________
Drak
Quand tous les clercs furent revenus dans le choeur, le célébrant continua.

Vous êtes maintenant purifiés, mais il faut que vos coeurs et vos esprits soient éclairés pour suivre le droit chemin.
De même que vous avez reçu un cierge à votre baptême, de même aujourd'hui c'est toute la paroisse qui reçoit un cierge.


Deux acolytes arrivèrent en transportant un immense cierge de plus de 3 pieds de long et l'installèrent sur un chandelier prévu à cet effet, au milieu du choeur. Le célébrant s'approcha du chandelier, monta sur un escabeau et alluma le cierge.


Que la flamme de ce cierge vous éclaire toujours, au nom du Très-Haut, dans l'esprit d'Aristote et de Christos nos prophètes,
pour vivre dans l'unité de l’Eglise Aristotélicienne. Amen.
Bloudas
Bloudas était tranquillement chez elle, elle tissa tranquillement dans son échoppe lorsqu'elle entendit les cloches de l'église juste en face de chez elle. Elle sursauta de sa chaise, n'étant plus habituée de les entendre depuis le départ du dernier diacre qui acceptait d'officier dans leur village trop tranquille aux gout de certain mais qui convenait parfaitement a la femme en ce moment. Elle se demanda ce qui s'y passa et arreta ce qu'elle faisait, se lava les mains et se nettoya.

Elle eu la surprise d'y voir des gens rentrer dans l'église. Blou se rapprocha et vit une affiche.



Citation:
Suite à leur arrivée le 20 mai en notre village de Forcalquier, des membres de notre clergé provençal viendront célébrer la fête du renouveau gras le jour suivant par une messe donnée en notre douce église ici présente.

Comptant sur votre présence aristotélicienne, je vous souhaite une bonne fin de journée.

Callishane, tribun de Forcalquier.


Elle rentra dans l'église déja plusieurs personnes y étaient. Elle s'installa dans le fond pour pas déranger la messe et récita la priere.

Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints et à vous aussi mes amis parce que j'ai beaucoup péché en
pensées, en paroles, en actions.
Je supplie tous les saints et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi.
Que par cette eau purifiante, le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

_________________
Bloudas de Cianfarano du Mystraal

tisserande
Richelieu1


L'archevêque qui s'était fait discret depuis le début de l'office se rendit à l'ambon, tourna quelques pages du livre et introduisit la 2 lecture.

La lumière du cierge ne suffit pas à éclairer nos vies, la parole de Dieu est aussi nécessaire. En ce jour de renouveau, voici le message de sagesse que Dieu nous donne aujourd'hui au travers de la vie du prophète Aristote. Dans le passage qui suit, Aristote est devenu un homme d'âge mûr, un sage reconnu par de nombreux disciples. A son adjoint Sargas, il raconte le songe qu'il a fait.

Citation:
Vie d'Aristote - XI: Le songe
ARISTOTE: Cette nuit, mon cher disciple, j’ai fait un rêve.
SARGAS: Ah oui, maître? Racontez-moi.
ARISTOTE: Il y avait une cité idéale, parfaite, où tous vivaient en une fabuleuse harmonie. L’équilibre y était si solide que nul n’aurait pu le rompre, pas même la venue d’un étranger comme je l’étais dans mon imaginaire. J’y ai fait intrusion, y ait importé mes moeurs, que je dirais à présent corrompues, mais j’y ai été accueilli comme un frère.
SARGAS: Quels étaient ses principes, maîtres?
ARISTOTE: Cette cité est organisée selon le principe de trois cercles concentriques, ou trois classes de citoyens si tu préfères.
Je commencerai par te décrire ce qui constitue la plus basse de ces classes, à savoir celle des producteurs, la classe d’airain. Ils constituent la majorité, et vivent paisiblement de la culture de leurs champs et de l’élevage de leurs bêtes. Ils prennent ce qui est nécessaire à leur subsistance, et à celle de leurs familles, dans leur propre production, et donnent le reste aux classes supérieures. Si ces hommes constituent la base de la cité, leur sort est cependant enviable. Ils connaissent les joies de la tranquillité, d’une existence simple au service de la collectivité. Ils s’adonnent à l’activité physique qu’exige un travail régulier, et qui maintient leur corps en condition, meublent leur temps libre par la
contemplation des choses de la nature, par l’éducation des enfants que ces gens là placent en très haute considération, et par la prière, adressant leurs louanges à Dieu qui leur a donné les plaisirs dont ils sont bénéficiaires.
La seconde classe de citoyens, la classe d’argent, est celle des gardiens, des soldats. Ceux là sont autorisés à l’oisiveté, et profitent, en temps de paix, d’une subsistance gratuite qui leur est fournie par les producteurs. Ils philosophent, admirent eux aussi les bienfaits de la nature, s’instruisent quel que soit leur age, s’entraînent au maniement des armes. En temps de guerre, ils se font les plus fervents défenseurs de la cité. Leur courage n’a pas d’égal, et ils donneraient leur vie, sans hésitation, pour la onservation de la communauté, ou pour défendre leur foy qu’ils placent en très haute estime.
Et au retour des combats, ils sont accueillis comme des héros. On dépose sur leurs têtes des couronnes de lauriers, on les traite comme des princes, et de fabuleux festins sont tenus en leur honneur. Ils sont portés en triomphe par le peuple, et aimés par les femmes.
La troisième classe de citoyens est celle des philosophes rois, la classe d’or. Ceux là sont les plus anciens, recrutés parmi les gardiens qui se sont montrés les plus braves, les plus aptes au commandement, et les plus doués en matière de philosophie. Leur seul bien est la raison, car ils sont délivrés de leurs possessions terrestres. Leur foy en Dieu est leur
seule arme. Ils s’illustrent par la pratique des vertus de la manière la plus parfaite. Ils sont un exemple pour tous, et le peuple est heureux de sacrifier un peu de sa propriété pour assurer la survie de ses maîtres. Les philosophes rois constituent le gouvernement de la cité. Ils décident collégialement de ses destinées. Ils sont également les ministres du
culte rendu au Tout-Puissant, et là réside leur légitimité. On tient leur pouvoir comme inspiré par le Très-Haut, de part leur condition de prêtres. Ils organisent l’ensemble de la cité, planifient la production, rendent la justice, et légifèrent.


Puis il referma le livre, laissant les fidèles s'imprégner du texte.
_________________
Guirre
Revenant de faire sa tournée nocturne, l'air hagard et fatigué, une lueur se dégageait de la nef de l'église.
Le son des cloches retentissaient, amplifiées dans sa petite tête, il fit une pause sur un banc de la place non loin du bâtiment, histoire de reprendre ses sens.

Des allées et venues en l'Église du village, ma foi, si ce bâtiment avait retrouvé son prélat perdu, qui sait. Cela faisait tellement longtemps qu'un membre du clergé n'avait pointé son minois en ces lieux.

Hum, que faire ...
Se changer, et ainsi louper l'office qui se déroulait, ah, ma foi, il s'en rappelait, le bougre, des paroles qu'il fallait prononcer lors des Sermons, il n'avait point oublié.
Prenant son courage à deux pieds, il rentra discrètement et s'installa au fond, contre un pilier, pour ne déranger nullement l'office, y croisa Bloudas, lui laissant transparaitre un petit sourire, un peu gêné d'arriver dans un accoutrement qui siérait plus à un noctambule qu'à un pieu habitué des lieux.

Une fois sur le banc, il se remémorait les instants passés en cette Église, de vieux souvenirs lui revenaient, tendres mais aussi douloureux.
Les paroles que l'officiant prononçait s'évanouissent comme brume au levant du soleil, ses pensées tournées vers l'avenir de la Provence, vers sa famille, sa famille ... cette image d'un berceau qu'il avait confectionné et qui resterait vide ... ce silence ... son visage ne laisserait transparaitre rien mais son profond intérieur était troublé.

_________________
Rhys_sage
Bloquée à côté de Chloé, avec Rhys de l'autre et Fleure sur les genoux, Calli restait attentive à l'avancée de la messe et bien pensive, en même temps qu'elle gardait que les chamailleries entre les enfants ne soient trop audibles.

Aussi, elle ne remarqua pas le départ d'Helaine et de Bergeau qui étaient assis plus loin à côté de Jéni qui profitait de la main de son père et de son petit frère, Guillaume.

La jeune demoiselle Longchamps avait bien gardé son attention sur tout ce qu'il se passait comme son père lui avait appris à le faire.
Aussi l'avait-elle vu, et bien vu, entrer furtivement dans l'église.

Elle avait entraînée de force à la suivre son frère pour aller rejoindre celui qui lui manquait tant, qui leur manquait.
Le cheval de bois avait bien servi mais il leur fallait l'essentiel.
Celui qui le leur avait offert, comme celui qui leur avait offert la vie et tout ce qui va avec.
Ils se faufilèrent donc tous les deux furtivement entre les bancs.

A pas de loups, deux petits louveteaux cherchaient leur papa loup.
Et ils le trouvèrent sans qu'il s'en rende compte, à demi caché et bien triste, et s'attachèrent à ses jambes sans le lâcher, juste à lui faire perdre l'équilibre.
Le pilier ni le banc ne retiendrait sa chute, juste le sol.



Entendant quand même le gros boom qui suivit ou se fit en même temps que la chute de son frérot, Calli tourna la tête dans le direction indiquée et ne put retenir un sourire.
Elle vit de sa place un père, pèle mêle avec son fils qui en profitait pour lui sauter au cou, cou qui lui avait été inaccessible avant et avec une fille qui s'attachait à sa taille pour ne pas la lâcher.

Retournant la tête sans plus s'en inquiéter, elle attrapa la main de son époux, au dessus de Rhys, pour qu'il fasse de même.
Il était temps qu'il s'occupe de ses enfants, son beau frère, même hirsute et renfrogné comme il avait l'air d'être, quasiment une vraie loque sur patte, tellement bien débraillé qu'on aurait pu croire que c'était étudié pour...
Qu'il s'en débrouille de lui même, sans faire l'enfant ou même l'égoïste vis-à-vis d'eux deux.
Pour une fois depuis si longtemps qu'une messe était célébrée ici, il fallait suivre et en profiter.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 20, 21, 22, ..., 27, 28, 29   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)