[RP] Eglise Saint-Jean de Forcalquier

Ordination et intronisation de Thrandhuil en tant que Diacre de Forcalquier !

Ysabelle se tourna vers Guilhem et le regarda avec amour avant de prendre place près de son filleuil, Kinori.

Elle se rappella comment ils c'étaient rencontré, un soir très tard en taverne lorsqu'elle discutait avec Duc.Chris.Le.Grand et un curieux personnage fit son entrer dans la taverne, c'était Kinori couvert de poussière et rageant contre les bucherons qui coupaient que les plus beaux arbres lui laissant que les chicos.

Il avait parlé aussi du lac où il amait aller se promener et surtout il était parti comme il était arrivé. Par la suite, ils s'étaient revu à plusieurs reprises en taverne et leur amitié avait toujours grandit.

Au début, elle le trouvait très bizarre avec sa façon de lui parler et surtout de changer de sujet aussi rapidement que la température puis elle s habitua à cet homme un peu bourru qui partait comme un coup de vent en disant juste un salut laissant Ysabelle en plan.

Ludovi regarda Ysabelle et lui posa les trois questions importantes pour une marraine. Elle lui répondit en déposant sa main sur l'épaule de son filleuil.

J'accepte d'aider, Kinori et surtout de le soutenir dans sa vie de tous les jours en vivant ma Foi comme il se doit en lui montrant le chemin de la Vrai Foi afin que sa vie soit vertueuse aux attentes du Très Haut.

Étant très proche de mon filleuil, je vais veiller sur lui et être présente pour lui lorsqu'il aura besoin de moi dans les bons et les mauvais moments de sa vie. Je tâcherai d'être un guide et une marraine attentionnée.

Personne ne se doutait qu'au même moment Druss prononçait ces mêmes mots dans la cathédrale d'Aix

Je confesse à Dieu Tout-puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution
et la rémission de tous nos péchés.

Cela y était ! Le moment était venu pour Bloudas.

Héloïse la fit approcher et, prenant son goupillon, asperga son visage d'eau bénite en déclarant :



Par cette plongée dans l'eau, je te purifie de tes fautes passées.
Bloudas, je te baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très-Haut, pour l’amitié de tous les Saints et pour l’amour du Père de l’humanité.

Ainsi te voilà purifiée par la grâce du Tout-Puissant. Tes fautes sont pardonnées. Ton âme est libérée des craintes de l'enfer lunaire, pour peu que ta vie soit vertueuse.



Héloïse sourit à Bloudas, et lui remit les objets symboliques :



Par cette lumière que je te confie au nom de la communauté aristotélicienne, je t'invite à suivre les préceptes de Christos et d'Aristote. Te voici désormais éclairée par la Lumière du Très-Haut.

Reste sur le chemin de la vertu, sers Dieu ou tu retomberas dans l'obscurité, vulnérable aux tentations et aux vices. Cette lumière te guideras sur le chemin de la vertu et éclairera ton cœur lorsque la créature sans nom tentera de l'assombrir.

Elle lui passa ensuite autour du cou un ruban de soie retenant une médaille.



Voici la médaille des baptisés. Elle symbolise ton appartenance à notre Sainte Église ainsi que ton engagement dans notre Communauté. N'hésites pas à la porter.

Et voici ton certificat.
[en attente]

S'ensuivit un court silence, puis elle prit la corbeille contenant le pain, le rompit, prit le calice empli de vin et un morceau de pain,les leva vers le ciel en disant :



Venez tous célébrer l'amitié, comme Christos nous l'a montré, en partageant le pain qui réconforte. Communions ensemble !

Héloïse jeta un oeil noir au gugusse, regrettant déjà de lui avoir demandé un service, et lui fit signe d'approcher. Essayant de rester calme, elle lui dit à voix basse :

Mon brave, je vous conseille vivement, si vous vous ennuyez ici, d'aller faire un tour à la gargote. Avec un peu de chance, vous y rencontrerez Kika. Vous devriez former un joli couple. Allez zou, du balai ! Et ne me ramenez pas le phénomène !

Elle lui glissa 10 nouveaux écus dans la main, se disant que la paix lui coûtait cher, et le regarda partir.

Se retournant vers les fidèles, elle eut un sourire et s'approcha de Bloudas. Elle lui serra la main, puis reprit :

Que la marraine veuille bien approcher.

Elle retint un rire en regardant Nadhas venir à elle d'un pas lui rappelant la démarche d'un canard, et lui prit la main.

Elle ouvrit son Livre des Vertus, et lut un passage du Mythe Aristotélicien.



“Le baptême permet à la vertu de racheter le péché, permet à l’amour de vaincre l’acédie. Un vertueux qui n’est pas baptisé ne se verra pas effacer ses fautes, car Je n’ai pas béni son entrée dans la communauté de Mes fidèles. Mais ne crois pas que le fait d’être baptisé t’autorise à pécher sans vergogne. Ce sacrement n’est que le moyen de vivre dans la vertu. Mais tous ceux qui n’ont pas été baptisés, qu’ils soient enfants ou adultes, s' ils n’ont absolument jamais péché, pourront de même accéder au Paradis.”

Vous venez d'entendre Ysupso qui fit un rêve dans lequel le Très-haut lui explique le baptême.

Elle reprit, après avoir tourné quelques pages :

Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jeshua, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cœur qui s’affolait. Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.
" Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! "
Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "
Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."
Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "
Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :
" Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "
Puis, Christos nous appela à lui, nous, ses apôtres et, les uns après les autres, il nous ceignit de l’eau de la fontaine, nous faisant naître à nouveau. Il nous dit: " Mes apôtres, tant hommes que femmes, par la grâce de Dieu, vous voici lavés de vos péchés. A vous de Lui montrer que vous saurez vous montrer digne de cet honneur qu’Il vous fait, car le sacrement du baptême pourra être retiré à quiconque en trahit l’essence. "

Vous l'aurez tous compris, le baptême est le premier des sacrements.
Il est le symbole de l'entrée dans la communauté des fidèles. De croyant, il devient fidèle. De par ce sacrement, nous pouvons être pardonnés.

Mais il ne faut pas oublier que, dès que vous commettrez une faute, vous devrez la confesser en en implorer le pardon.

Le baptême est une seconde naissance.

Ma chère Bloudas, puisses tu être vertueuse tout au long de ta vie. Tâche de t'approcher de la perfection, n'oublie jamais de confesser tes fautes et en demander le pardon.

La diaconesse fit s'approcher d'elle Bloudas et sa marraine et, s'adressant à la future baptisée :

Bloudas, comme tu désires être baptisée, je te demande de répondre à ces trois questions qui nous prouveront ton engagement.

Confirmes-tu vouloir librement faire partie de l'Église Aristotélicienne ?

Désires-tu recevoir le sacrement du baptême et ainsi entrer dans la communauté Aristotélicienne ?

Es-tu prête à servir le Très-Haut et Son Église en toute circonstance ?

.

Le voilà revenu à la messe. Rien à faire de plus intéressant, alors.... Il s'asseoit près d'un garde qui lui jette un coup d'oeil assassin, lui retourne son regard, assorti d'un sourire exhibant fièrement un chicot unique, lève son fessier et lâche une perle.

Il ricane et s'empare de la prière :

Je crois aussi en Bastos
Né d'un canon et d'un curé.
Il a passé sa vie à nous dégoûter de la vie.
C'est ainsi qu'après avoir simulé sa mort,
Il est réapparu pour nous endoctriner.
Il a rejoint Avignon où l'attendait Lolotte à la droite du Très-Faux.

Je crois en l'Action Directe;
En la Saine Érection Avignonnaise Romantique Uniforme et Invisible;
En la confusion des Seins
En la régression des idées
En un vit éternel

Amène ta grosse bedaine

.

As fit un signe de satisfaction à Bloudas et invita les participants à réciter à leur tour le Credo.



.

Ysabelle arriva juste à temps.. arf non en retard encore. Elle resta en arrière et dit le credo avec les autres.

.....
Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

Elle attendit que les voix se taisent, puis reprit :

Chères soeurs, chers frères, nous allons maintenant offrir nos louanges à notre seigneur. Nous allons réciter la prière qui montre au très haut notre amour pour lui, qui lui fait part de notre foi fédératrice.

Très chère Bloudas, approche-toi.

Elle la prit par la main pour la rassurer, et lui dit :

Montre nous que tu as été une bonne élève, en nous récitant le Credo. Nous tous le reprendrons en choeur après toi.

Elle lui sourit, confiante, et la laissa réciter la prière devant ses amis.


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Elle accueillit les arrivants d'un grand sourire, saluant Nadhas, Zarco, Thrandhuil, Guirre et Feldorin, et se laissa embrasser par Bloudas, qui était rayonnante en ce beau jour.

Elle se tint devant l'autel et commença :

Bonjour à vous, mes soeurs et mes frères ! Si nous sommes réunis ici en ce jour, c'est pour célébrer le baptême de Bloudas. Je dois dire que j'ai apprécié mon élève en Pastorale, elle est vive et sympathique, c'est pourquoi je suis vraiment très heureuse de contribuer à son entrée dans notre communauté de fidèles.

Grâce à ce baptême, Bloudas passera du statut de croyante à celui de fidèle ; elle pourra désormais participer à la communion, expier les fautes qu'elle pourrait commettre, recevoir tous les sacrements. Elle s'engagera donc à suivre au mieux la voie de la Vertu.

Avant de procéder à la cérémonie, nous allons d'abord demander pardon au Très-Haut pour nos fautes. Etre vertueux n'est pas quelque chose d'acquis et demande des efforts de tous les instants.. Il faut savoir reconnaître ses erreurs, les exposer et les regretter sincèrement afin d'en obtenir la rémission.

Elle leur fit signe de se mettre debout et, bras levés et paumes tournées vers le ciel, récita la prière :



.

Elle retint un fou rire en voyant faire le gaillard, et lui glissa dans la main dix écus. C'était le seul moyen de s'attacher ses services, et il paraissait bien débrouillard.

Elle écouta les musiciens et, quand ils eurent terminé, les invita à s'installer afin d'assister à la cérémonie.

Elle s'avança vers ce qui figurait l'entrée de l'église, pour y accueillir les fidèles.



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Baptême de Bloudas - Dimanche 18 janvier 1457

Le matin, au mas.

Ce matin, le temps était plus doux. C'est donc avec entrain qu'Héloïse se prépara pour le baptême de Bloudas, dont elle avait pu apprécier la vivacité lors de sa Pastorale.

Elle avait revêtu pour l'occasion une robe jaune, ornée de broderies blanches et, en guise de broche, un petit bouquet de fleurs, que Miellye lui avait confectionné dans des chutes de tissu. Elle brossa longuement sa chevelure qui s'étala en toute liberté sur les épaules. Puis, après avoir déposé un tendre baiser sur les lèvres d'Alexis, qui dormait encore, elle alla, une fois de plus, quérir de l'aide auprès des gardes de Vitrolles. Eux étaient toujours disponibles pour elle.

Bonjour ! Voulez-vous préparer la place de l'église, je vous prie ? j'aimerais que vous y disposiez des tréteaux, et étendiez un tapis figurant une allée.
Il y a une bonne quantité de sièges dans la grange. Prenez les, disposez les de part et d'autre. Lorsque vous en aurez terminé, revenez ici et attendez les ordres de mon époux.

Elle leur fit un sourire puis rentra pour préparer tout ce dont elle aurait besoin pour la cérémonie : son Livre des Vertus, le goupillon, l'eau bénite, la médaille et les cierges. Le certificat n'était pas encore prêt, mais elle pourrait le délivrer plus tard. Sa besace pleine, elle la mit en bandoulière, posa sa cape sur ses épaules et partit d'un bon pas vers le village, un panier au bras pour y acheter quelques bons pains sortant du four, destinés à la communion et aux vagabonds dans le besoin, ainsi que quelques bonnes bouteilles réconfortantes.

Place de l'église

Ses emplettes bien calées dans son panier, elle arriva sur la place et eut un sourire de satisfaction à la vue du travail des gardes. Derrière les tréteaux, l'on pouvait admirer l'oeuvre de Thrandhuil. De vieux tapis donnaient l'illusion d'une allée de feuillages d'automne, et une nappe de lin blanche, festonnée d'or, claquait doucement sous le petit vent frisquet de ce matin d'hiver.

Elle se disait qu'une marmite de soupe brûlante aurait été une bonne idée, et espérait que quelqu'un y songerait.

Elle déposa sur l'autel tout ce dont elle aurait besoin puis se demanda comment faire pour prévenir les fidèles, sans la cloche.
Avisant un homme en guenilles qui passait là, elle alla vers lui :

Bonjorn mon brave ! Voudriez-vous me rendre un petit service ?

L'homme acquiescant, elle se pencha vers lui, lui glissa quelques mots à l'oreille et un écu dans la main, avant de le laisser filer.

Elle attendit son retour, un sourire aux lèvres.

Ascram revint sur les ruines de l’église. Elle avait besoin d’être là, pour réfléchir à sa charge de diaconesse.
Ses cours au séminaire étaient bien loin d’être terminés, mais elle avait parfaitement saisi qu’elle devait se conformer au dogme.
Elle en avait d’autant plus conscience du fait d’un évènement qui s’était produit quelque temps auparavant. Elle avait été appelée par son Archevêque, Monseigneur Ludovi de Sabran, au sujet d’une lettre reçue d’un ou une habitant/e de Forcalquier. Dans cette lettre, la personne s’offusquait de ce qu’un couple de femmes habitait Forcalquier. Interrogée, Ascram n’avait pu que confirmer, et avait eu droit à un rappel du dogme en la matière.

Bien que le procédé lui eût paru fort cavalier, elle ne s’en offusqua pas plus, bien qu’elle eût préféré que ladite personne lui en parlât auparavant. Jamais elle ne fit la moindre allusion à ceci, hormis bien entendu aux intéressées elles mêmes.

Depuis quelque temps, en fait depuis son retour, des dissensions s’étaient mises à jour, en particulier au sein du parti auquel elle appartenait. Les esprits étaient encore échauffés, et elle avait ressenti à son égard un manque total de chaleur de la part de certains. Cela était encore plus flagrant à l’égard de son époux.

Et voila que Lordpat, dont elle adorait d’ailleurs le franc parler, provoquait de vives réactions. Tellement vives que deux personnes en voyage à Polignac s’étaient retrouvées instantanément à Forcalquier.

Ascram s’interrogeait donc. Devait-elle en référer, ou laisserait-elle un autre anonyme s’en charger ?
D’autant plus qu’une place de tribun l’attendait à Forcalquier, elle qui partait pour Aix cette semaine....

Calli, qui avait suivi avec attention mais discrétion le baptême, se leva en même temps que Zarco pour aller féliciter Maxom, ravie d'avoir pu venir et d'assister à son baptème..
Elle avait aussi pu voir jouer avec l'eau alors qu'en ce moment, elle s'était calmée de ce côté-là.. si peu...
Elle lui fit un gros bisou de félicitation avant de suivre son époux du regard puis des pieds...^^

Zarco s'avança vers Maxom et lui serra la main ..

Félicitation Maxom, heureux que tu fasses maintenant partit de la grande famille des baptisés...

Il lui donna l'accolade et retourna prendre sa place

Prouvencao avait récité silencieusement le crédo, assis sur un bloc de pierre qui servirait très bientôt à r-élever le chœur de ce qui restait de l'église. Ouvrant les paupières, il observa ensuite la scène si familière qu'il avait vécu à St-Maximin, souriant intérieurement que de voir son épouse la faire. La communauté aristotélicienne allait compter un nouveau membre, celui-ci venait de faire son serment... des serments qui étaient souvent bien vide, manquant d'originalité, car il s'agissait là d'une monotone récitation que certains trouvaient sans intérêt, contrainte si ce n'était pour en tirer un quelconque bénéfice. Il ne manquait plus qu'à la baronne de faire le sien, aurait-elle des réponses plaisants et amusantes à faire pour relever le peu d'originalité de cette scène. Il se souvint alors que Hersende avait sorti un serment des plus honnêtes sur sa piété à guider son filleul, une bien rare sincérité qui se perdait dans les tréfonds de l'hypocrisie ambiante. Alexis fut tirer de ses pensées, il releva la tête et vit Maxom poser sa main sur la noble épaule de Ysabelle... Quelle impudence ! Le protocole dû à une baronne ! Il se souvenait qu'un tel geste était punissable à Constantinople, l'homme aurait eu la main ou le bras tranché manu militari sans comprendre... Puis il sourit en se disant que la baronne Ysabelle était une personne qui ne voulait pas un tel fossé entre la noblesse et le peuple, un cœur qui l'avait conquis. Le silence devint pesant...

Elle regarda Maxom et Ysabelle et leur sourit. Puis, reprenant son livre des Vertus, elle lut :



Prenant son goupillon, elle aspergea Maxom d'eau bénite, glacée mais, par chance, non gelée.



Elle ajouta :

Puisse Aristote te guider, et Dieu te protéger dans ta vie
Que le Très-Haut bénisse cette eau, signe de la vie et de la renaissance,
Avec la bénédiction de Dieu et de la Sainte Eglise Aristotélicienne, Apostolique Romaine, Une, Seule et Indivisible,
Je te baptise au nom du Très-Haut, Christos et Aristote.

Maxom, reçois ce cierge, symbole de la lumière divine, ainsi que ce médaillon :



Cependant, n'oublie pas les mots suivants, que Dieu adressa à Ysupso :

“Mais ne crois pas que le fait d’être baptisé t’autorise à pécher sans vergogne. Ce sacrement n’est que le moyen de vivre dans la vertu.”

Voici ton certificat, à conserver précieusement.

Et j'invite tous les fidèles à venir communier, et toi en particulier, Maxom, puisque tu fais maintenant partie de notre communauté.

Elle sourit en voyant de nouveau Maxom, attendit un instant après que leurs voix se soient tues et s'avança pour continuer la cérémonie.

"Ainsi que je l'ai dit, nous nous sommes réunis pour assister à l'entrée dans la Communauté Aristotélicienne d'un croyant, Maxom de Forcalquier, qui est soutenu dans sa démarche par sa marraine, Ysabelle, Baronne de la Ciotat.

Maxom est un croyant et, en tant que tel, il reconnaît l'existence du Très-Haut, de l'Eglise, il a foi dans le dogme et respecte le droit canon. Par son baptême, il va rejoindre la grande famille des fidèles aristotéliciens.
C'est un choix que Maxom a fait librement, confirmé par la pastorale qu'il a suivie, poussé par sa volonté propre."

Elle ajouta :

" La signification du baptême, sacrement premier, nous a été transmise par Ysupso à qui le Tout Puissant avait fait des révélations sur différents sujets. Sur le baptême, Il avait répondu :"

Elle ouvrit son Livre des Vertus



“Le baptême permet à la vertu de racheter le péché, permet à l’amour de vaincre l’acédie. Un vertueux qui n’est pas baptisé ne se verra pas effacer ses fautes, car Je n’ai pas béni son entrée dans la communauté de Mes fidèles. Mais ne crois pas que le fait d’être baptisé t’autorise à pécher sans vergogne. Ce sacrement n’est que le moyen de vivre dans la vertu. Mais tous ceux qui n’ont pas été baptisés, qu’ils soient enfants ou adultes, si ils n’ont absolument jamais péché, pourront de même accéder au Paradis.”

Livre des Vertus, Livre I - Le Mythe Aristotélicien, La Fin des Temps V - Les Questions


"On peut voir dans ce texte que, sans l'amitié, nous ne sommes rien. Quels que soient la fortune, les titres ou la jeunesse si nous n'avons personne avec qui les partager. Le fait d'entrer dans la communauté Aristotélicienne est pour le nouveau venu un pas vers l'amitié menant à une vie épanouie."

Ascram referma le livre et déclara :

"Il est temps, maintenant, pour le futur baptisé, de faire son entrée dans la communauté des fidèles.

Maxom, je t'invite à te lever et à me rejoindre près du baptistère, enfin plus exactement du bassin qui en fait office.... J'invite également la marraine à le suivre."

Puis elle demanda :

"Maxom, toi qui as exprimé le désir d'être baptisé, je te demande de répondre à trois questions :
- Confirmes tu vouloir librement faire partie de l'Eglise Aristotélicienne .
- Désires-tu recevoir le sacrement du baptême et ainsi entrer dans la communauté Aristotélicienne ?
- Es-tu prêt à servir le Très-Haut et Son Eglise en toutes circonstances ?

Si tu réponds affirmativement à ces trois questions, tu pourras ensuite prêter allégeance."

Zarco sourit à Maxom à son arrivée. Il prit place aux côtés de Callishane et écouta attentivement... entendant Ascram dire le Crédo, Il enchaîna...

Alexis fut réveillé assez tôt, malgré les précautions de son épouse pour ne pas déranger le valeureux bûcheron. Même en essayant de flâner, il dût finalement se lever, mais elle avait déjà disparu. Il glana quelques morceaux de pain, tomba sur un fruit qui avait échappé à sa femme, puis il vêtit son manteau d'azur à l'étoile d'argent, chaudement couvert, il n'eut qu'à rejoindre le village, malgré l'épaisse neige, il voyait d'ailleurs le sillon laisser par Ascram et ses gens d'armes.

Arrivé à l'église, ces derniers le saluèrent d'un geste ample à la romaine, un peu gêné par le froid qui agressait leur corps. Puis il rejoint sa tendre épouse coquettement habillée, la serrant chaleureusement avant de l'aider à tout préparer, il avait appris que le sieur Maxom allait être baptisé par la belle diaconesse. Enfin, quand ils eurent terminés, ils se rassemblèrent autour des braseros pour se réchauffer avant l'arrivée des principaux intéressés.

Zarco se souvenant de l'invitation de son ami et conseillé, se rendit à l'église. En arrivant, voyant que les instalations de Ascram étaient encore intact, il se rendit la saluer et du même coup saluer Prouv près du feu...ainsi qu'Ysabelle qui venait tout juste d'arriver...

Encore une journée froide, mais une belle journée.

Ascram ??? Va faloir que tu fasses vite pour ne pas baptiser Maxom avec des glaçons !!!!!

Je vous prépare ma cave alors!^^
Elle ne demande que ça..
Et non, je ne te demanderais pas du vin chaud! même si.. ce n'est pas l'envie qui m'en manque..
J'ai les joues et les doigts en compote..

Ne voulant pas réfléchir aux araignées qui avaient du se faire une joie de ne voir personne pendant un moment, elle préféra se demander ce qu'elle pourrait avoir comme brouettes pour le cas où ils en auraient besoin plus tard..
En plus de la sienne, elle savait pouvoir emprunter une du RDV à sa jumelle, tant qu'elle n'était pas là, sûre qu'elle ne lui en voudrait pas..
D'autant qu'à côté du Griffon, en plus de celle de la taverne, il y avait encore celle de Yl, pleine de tonneaux, qu'elle n'avait osé touché alors même qu'elle avait promis d'utiliser les fûts à bon escient.. c'était la bonne occasion..
Soupirant à demi, elle se mit à hauteur de Chloé..

Ma puce, tu n'as pas trop froid?
On va bientôt rentrer..
Tu veux boire ou manger quelque chose avant??

La voyant tendre les bras vers elle..

Hmm, tu sais on est vraiment pas loin de la maison..
Et je ne suis pas sûre, malgré tout, de pouvoir bien te porter..
D'autant que tu sais bien quels bras sont les mieux!
et que tu n'es pas la dernière à vouloir jouer dans la neige..

Ayant repris le crédo en claquant des dents, Calli préféra ne pas imaginer ce que cela avait du donner, d'autant qu'elle n'était même pas sûre d'avoir été audible..
Enfin, le plus important, c'est qu'elle s'était comprise..
Elle avait plus froid maintenant qu'elle était proche de la chaleur qu'un peu plus tôt, sans doute parce qu'elle ne bougeait plus mais écoutait..
Elle aurait bien aimé que de se tournebouler le cerveau dans le vide réchauffe, au moins n'aurait-elle jamais froid et surtout pas en ce moment..

Voyant son amie frissonner, elle se retint de lui faire écho au dernier moment et continua d'écouter, se blottissant contre son époux..
Toujours à réfléchir, elle ne s'approcha toutefois pas des restes de l'église qui trônaient pas loin et ne trouvant rien de chaud à part le vin chaud et la tisane, du se résigner à en prendre un peu pour réchauffer, au moins, ses mains..
La grossesse ne l'aidait pas vraiment à apprécier ce qu'elle n'appréciait déjà pas auparavant..

Je ne sais trop comment aider mais si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à demander..

regardant autour d'elle..

D'autant que je pense que ta solution est la reconstruction complète..

Besoin de.. genre... boissons.. vu que pour le moment je ne peux rien en faire, autant que ça serve..
Pareil, s'il faut de la nourriture, j'ai peu de choses à faire et je peux m'occuper des repas pour ceux qui aideront ici ou autres..
Je peux fournir en brouettes de transport.. sifflotte
Hmmm, après, je crains de ne pouvoir être que de peu d'utilité..

Toujours la tisane dans les mains, indécise et pensive, elle ne touchait au breuvage que par ses doigts sur la tasse..

Zarco se rendit avec la petite famille sur les lieu de l'incendie de l'église et vit Ascram se préparer à faire une messe en pleine air... Il se rendit la saluer et trouva une petite place et attendit le début...

Vaillante..

Ou pas..

La jeune mère avait tourné dans toute la ville pour retrouver ses enfants..
A s'en épuiser..
Et elle ne les avait pas trouvé..
L'angoisse montait d'un cran à chaque seconde qui passait..

Aussi quand elle passa devant l'église, sa première idée fut d'y entrer..
De s'y ruer.. De supplier..

Si elle suivit le début de son idée, elle resta mesurée dans ses pas..
Il n'était pas dans son caractère de supplier..

Les yeux levés, elle ne s'était pas lassée de regarder le ciel.. de lui demander de lui rendre ses enfants.. en bonne santé..
Elle ne voulait pas plus..

Ou en fait.. si..

S'approchant de l'entrée puis pénétrant dans l'allée principale, elle chercha de quoi allumer toutes les bougies qu'il lui semblait utile d'allumer.

Embrasant mèche après mèche, elle laissa le tout faire prendre un peu de vie au monument.
Il jouait d'ombres et de lumières mouvantes.

A voix basse, elle souffla quelques mots..

Prenez bien soin d'une âme chère.. très chère..
Qu'au moins avec Vous, elle se sente heureuse.. et en paix..
Ma première bougie est pour elle..

Regardant les autres, elle pensa à son époux qui cherchait sans faille leur petite grande demoiselle qui avait du prendre soin de ses frères et soeurs comme de son cousin et sa cousine..
Elle alluma une autre flamme pour la convalescence de leur tante et de tant d'autres.. d'un côté comme de l'autre..

Elle laissa échapper un soupir et espéra qu'elle ne serait pas seule à faire ce qu'elle était venue chercher ici..

Soupirant de plus belle, elle alla s'asseoir un moment..
Elle n'était pas aussi remise qu'elle aurait bien voulu le faire croire à son époux.. et pas seulement de sa blessure..
Elle le savait.. et faisait comme toujours celle qui n'en avait cure..
Son but du jour était fixe.. le même que la veille..
Mais.. que ferait-elle donc après? ..

Diiiiimanche matin,
Le Pape,
La Cardinale
Et le P’tit Archevêque
S’en allèrent à l’Égliseeeee
Pour me serrer la main
Mais comme j’n’étais pas là
Le P’tit Archevêque a dit:
Puisque c’est comme ça
Nous reviendrons lundi

Tôt le matin, la petite brunette était en route pour l’Église. Fin prête, chantonnant tout au long du chemin, la besace munie de nouvelles chandelles servant à qui voudra bien en allumer une sûrement en mémoire d’une âme aimée mais disparue pour l’Éternité, quelques parchemins qui lui servait de référence dans ses apprentissages religieux et bien certainement le livre que lui avait remis Dame Istanga de Lendelin. Marchant d’un bon pas soutenu, elle allait enfin prier.

Elle repensa au dernier jour de classe ou elle avait réciter le Crédo aux enfants leur faisant un résumé adapté à leur jeune âge expliquant à quoi servait cette prière. Mais pour elle, elle se réservait une lecture plus spéciale; Le Crédo, Commenté par son Éminence Aaron de Nagan, cardinal de la Sainte Église Aristotélicienne.

Arrivant enfin en l’édifice Saint, elle en ouvrit les portes toutes grandes. Le soleil était radieux magnificence dans un ciel azur. Sifflant l’air chantonnée plus tôt, laissant son bâton de marche combien pratique en ces jours convalescents près de la porte, elle se dirigea tout à l’avant pour y déposer ses chandelles avec celles qui n’étaient pas encore allumées destinées aux fidèles.

Satisfaite de la propreté des lieux qui l’en était demeuré ainsi après sa dernière visite, elle prit place pour se recueillir elle-même avant l’arrivée de ceux qui voudraient bien venir prier. Un Crédo serait réciter ainsi qu’une chandelle allumée pour tous les soldats, morts ou vivants que cette guerre faisait laissant combien de familles et amis dissipés.


Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

Filomene, la main dans la main avec Rex, entre dans l'église afin de pouvoir prier et réciter le credo dans un lieu saint, convié par son amie futur diaconese. La voyant lui fit un radieux sourire, ainsi qu'a zarco et les enfants présent.

Entrainant Rex avec elle vers le porte cierge, en fit bruler un pour les victimes de la guerre et sous les yeux surpris de son aimé un second, puis s'agenouilla afin de se rapprocher de ses parents, priant pour eux.

Se redressant, elle aperçu une silhouette cachée dans l'ombre, pensant la reconnaitre lui fit un signe de tête pour lui dire bonjour et s'installa, Rex à ses cotés.

S'agenouillant, récite le crédo, non sans émotion dans la voix:

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

Fait à l'Église Saint- Jean de Forcalquier,
En Arles, sous une tente blanche
Pour Istanga de Lendelin,
De Alexandra1
Un dimanche 11 avril 1458,

Très Chère Dame Istanga,

Je me recueil moi-même en un dimanche ou habituellement il est jours de messe. Après avoir convier les fidèles de cette communauté à venir prier en adressant à Dieu un simple Crédo, bien connu de tous, en mémoire à tous les combattants de cette guerre, cette simple offrande en gage de notre union aristotélicien.

Bien que je ne sois pas diaconesse encore, je me permis en tant qu’aristotélicienne de le faire afin de préserver ce jour destiner en notre Créateur.

Après avoir écrit cette lettre, j’allumerai pour vous un simple cierge, un simple bien matériel qui représente toute la foi que je puisse avoir en ce Dieu afin de lui témoigner tout mon amour.

“J’ai compris le sens du Salut. Lorsqu’un humain a vécu dans la vertu, s’étant ainsi conformé à Ta divine parole, transmise par le prophète Aristote et par Christos, le messie, Tu lui accordes le droit d’accéder en ces lieux, au Paradis, au sein du soleil. Si il se détourne de la vertu, refusant d’écouter Ta divine parole, qu’il s’abandonne aux plaisirs terrestres, à l’égoïsme, à la tentation, à de fausses divinités, Ton infinie sagesse t’amène à l’envoyer en Enfer, dans la lune, pour y être puni pour l’éternité. Tu nous aime, mais c’est également à nous de T’aimer.”

Je porte à votre attention ce que Sypous a répondu à la question du Très- Haut qui lui demandait ce qu’il avait retenu après son périple rencontrant les sept Princes- Démons selon sa volonté. Cet extrait est tiré du texte de l’Éclipse. Ce que j’aimerais que vous en reteniez pour le moment c’est ceci: « Tu nous aime, mais c’est également à nous de t’aimer».

Je ne pense pas que Dieu ait oublier la Provence. Bien qu’Il soit le seul juge en toute chose, le Lui laisse le soin de le faire. Mais le fait est que c’est plutôt à nous, ses fidèles à ne pas l’oublier Lui. De voir combien sont vides les Églises d’Ais la Chapelle ou de Saint- Jean de Forcalquier, constatant dans ces deux lieux saints qu’à peine quelques fidèles s’y recueil ne serait-ce que par leurs maigres moyens. Alors je me pose cette question: Aurions-nous oublier, nous même, notre Très- Haut ? De Lui rendre notre amour tout comme Il nous aime ?

Je relis encore votre dernière lettre. Je prends à nouveau connaissance des faits que vous portez à mon attention. Ainsi de mon mieux je ferai en sorte que le chemin de la vertus soit le plus accessible que possible à tous les croyants et fidèles en instruisant ces derniers au meilleur de mes connaissances, leur apportant amitié et soutien. Car avec vos propos il me tient davantage à coeur de faire en sorte que ceux-ci n’abandonne pas leur foi au détriment de cette Bête Sans Nom. Son pouvoir de perversion est si grand quand l’homme s’éloigne ainsi du chemin de la vertus.

Le chemin de la neutralité me semble une toute autre bataille qui se livre davantage à préserver la foi aristotélicienne en ces temps de guerre. L’on m’apprit dans mon séminaire que le clerc ne doit pas mélanger ses charges religieuses à ses charges politiques s’il en a. Son rôle étant en premier lieu d’éduquer les fidèles quant à la religion aristotélicienne, ses propres opinions ne doivent que lui appartenir à lui seul puisqu’il en revient au Très- Haut d’en juger de ses croyant et fidèles.

Pour cause, je ne puis me permettre d’en juger de vos actions, que vous preniez les armes ou non. C’est Dieu qui jugera lui-même de votre vie vertueuse ou non lors du jugement dernier au moment de votre mort. Tout comme la mienne ou celle de tant d’hommes et femmes. Mais il semblerait que toutes deux, nous n’ayons pas encore terminer nos chemins qui se croise ainsi puisque nous sommes encore toutes deux bien vivantes.

Mon amie, je ne crains que la seule protection que nous ayons soit celle de notre amour que nous témoignons en Dieu car elle nous sera rendue en retour. De cette amour que l’on partage par l’amitié aristotélicienne, né le chemin de la vertus aussi bien que la tolérance.

Sachez que je compatie avec vous en ce que vous vivez. Je me vois heureuse de vous savoir encore en vie malgré la gravité de vos blessures. Si vous avez quelque besoin que ce soit, faites appel à moi il me fera plaisir de vous rendre la pareil dans la mesure de mes efforts alors que vous avez fait de même envers moi quand je fut moi-même gravement blessé.

Ne perdez pas la foi Dame Istanga,

Préservez-vous en elle de la bête Sans Nom,

Avec toute mon amitié,

Alexandra