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[RP] L'Auberge des Cinq Sens

--Swan



Elle regarda Erin se vêtir et elle en apprécia le spectacle jusqu'au dernier moment. Elle la vit rougir à ses paroles qui étaient pourtant vraies ... Puis elles vidèrent leur choppe respective et après une dernière caresse sur sa joue Erin se dirigea vers la porte sans attendre ...

Prends soin de toi Swan .....

Elle hocha simplement la tête et elle la vit disparaitre dans les rues pavées du quartier ... Elle finit de se rajuster et partit à la recherche de ce taulier d'opérette qui contrariait ses petits projets ... Elle ouvrit la porte communicante qui menait à la cuisine et y passa la tête ... Rien. Elle passa devant la porte de la cave, mais n'y prêta pas attention puis elle grimpa quelques marches qui menaient à l'étage et l'appela ...

Hé ho du taulier ? !!!

Rien, bon sang où était-il allé cuver ! C'est qu'elle n'avait pas que ça à faire. Elle devait encore trouver la garçonnière de Tibère ... Cela faisait déjà quelques semaines qu'il découchait du manoir et à par elle, personne ne s'en souciait ... Bon, pas qu'il est besoin d'un chaperon le blond, lui il savait parfaitement se défendre, mais quand même ... Et puis c'était lui son chaperon d'abord ... Il lui avait promis d'être là et de la protéger et il ne tenait pas ses engagements et cela l'agaçait de plus en plus ... Il l'avait voulu, il devait maintenant l'assumer ...

Elle redescendit les quelques marches en ronchonnant, puis retourna chercher sa capeline qui était sur une chaise. Elle la mit sur ses épaules et sans se préoccuper de Robert qui était toujours là à l'observer, elle se dirigea, elle aussi, vers la porte. Elle reviendrait un autre jour voir si ce taulier de pacotille était toujours là. Elle voulait savoir à qui appartenait les murs et elle le saurait ... Empoignant la porte, elle sortie, cherchant la rue don lui avait parlé Tibère ...


___________________
Swan
Eddard.de.lancaster
L’aube rougeoyante éclairait de sa pâle lumière les taudis infects de la Cour des Miracles.
Il se faisait entendre un vacarme retentissant composé de jurons, de blasphèmes et de bruits qui eurent paru insolites à tout gentil homme mais qui étaient de coutume dans ce lieu sordide qu’était la Cour.
Eddard de Lancaster, Chevalier errant, fut donc accueilli par des relents fétides qui s’élevaient dans l’air. D’ignobles crachats venaient tapisser son chemin et de téméraires gueux émettaient des flatuosités déplaisantes sur son passage. Restant impassible, il les lorgnait, tentant avec difficulté de réprimer le mépris qu’il sentait monter en lui.
Il fallait se montrer compréhensif, faire preuve d’empathie. User de la miséricorde de notre Dieu tout puissant. Ce n’était pas leur faute, ils étaient nés dans la misère et n’avaient eu aucun moyen de s’en sortir. Encore une fois, Eddard remercia la providence d’avoir vu le jour dans une famille noble.
Il avait pu bénéficier de l’apprentissage du maniement des armes, de l’équitation, de la rhétorique, mais aussi des lettres et des langues telles que le latin.

Un manant plus hardi que les autres le fit sortir de sa torpeur. Il brandissait un vieux coutelas rouillé et maculé de sang séché.
Même la pitié connaissait des limites. Eddard fit ruer son cheval et dégaina son épée qui resplendissait dans la lumière du petit matin.


« En garde coquin ! Renonce à cette folie que ton âme désespérée et égarée te pousse à commettre ! Regagne ton infâme cloaque ou je te pourfendrai de ma lame. »

La vile fripouille lorgna encore quelques instants la bourse puis décampa la queue entre les jambes.
Lancaster jugea plus prudent de garder sa lame brandie afin de décourager tout éventuel gredin.
Sur son chemin, il passa par devers un bordel et se signa immédiatement espérant ainsi se laver de la souillure que lui avait procuré la vision de ces femmes dénudées.
Ce qu’il voyait de la Cour des Miracles l’inquiétait fortement. Sa tâche promettait d’être laborieuse.
Mais sa Foi lui permettrait d’accomplir un miracle en ces lieux où toute religiosité avait disparu.

Son destrier s’arrêta de lui-même devant un établissement appelé « L’auberge des cinq sens ».
Eddard y vit là un signe et se laissa glisser le long de l’encolure de sa monture. Il accrocha son palefroi à la poutre d’une des fenêtres de l’établissement. La dite fenêtre qui justement était réparée à l’aide de planches de bois. L’auberge n’avait guère fière allure. Mais Eddard n’était pas du genre à se fier aux apparences.
Il décida donc d’y faire halte le temps de glaner quelques informations et de se désaltérer.
L’espace dans lequel il venait de pénétrer était assez vaste et pouvait contenir facilement une cinquantaine de personnes. De petites tables rondes étaient dispersées dans la salle et un long comptoir était disposé dans le fond.
A son grand dam, il comprit qu’il ne pourrait satisfaire sa curiosité. La salle était dépourvue du moindre consommateur.
Supposant que la gérante devait être présente dans une autre pièce du bâtiment, il alla s’asseoir à une table près du mur et s’assit de façon à avoir ce dernier dans son dos.
Eddard n’était pas quelqu’un de fondamentalement méfiant mais il n’était pas pour autant dénué de bon sens et sa prudence ne le quittait jamais. Particulièrement en un tel lieu.
Rodrielle
[Bien après le retour de Valentine, bien après son propre retour, bien après l’installation des plus téméraires à la Cour…]


L’Ombre était revenue, et elle allait récupérer son bien. Elle se rappelait bien du jour où elle s’était installée dans cette demeure, un peu reculée du centre de la Cour… L’Auberge des Cinq Sens… Ancien QG d’un groupe éphémère, peut être futur lieu de rendez-vous du futur « chef » de la Cour, et même si elle n’y était pas aller depuis longtemps, elle y tenait à son auberge. Autant que son orphelinat, elle faisait partie de sa vie. Et puis, elle avait eu vent des vadrouilles de la rouquine de Tibère, Swan, là-bas alors mieux valait que l’endroit soit propre. Un peu.

Et le nettoyage, ce jour-là, était presque terminé. Les réserves remplies, la pièce propre, il ne lui restait plus que les chambres à nettoyer afin d’accueillir les plus fous de la Cour des Miracles. Les fenêtres –enfin celles qui n’étaient pas cassées- étaient ouvertes pour aérer et le soleil se permettait de pénétrer dans chaque pièce de l’auberge pour les réchauffer. L’auberge des Cinq Sens reprenait de l’allure. Sauf que quelque chose la stoppa dans son nettoyage. Un arrêt et la Tatouée écouta ce qu’il se passait au rez-de-chaussée : la porte avait fait cliqueter la clochette signalant une nouvelle entrée. Qui pouvait bien venir ? Alors, curieuse, la tatouée lâcha balais et torchons, s’épousseta, se lava les mains dans une petite bassine et descendit. Elle n’eut pas eu de mal à trouver l’inconnu qui était déjà assis contre un mur… Bel homme, propre sur lui… La Tatouée allait devoir être accueillante.

Buongiorno e benvenuto !

L’Ombre continue son chemin jusqu’à la table, de sa démarche habituellement enjôleuse -surtout que sa tenue de cuir mettait toujours aussi bien ses formes en valeur- et sourit à l’inconnu.

Enchantée, Rodrielle, propriétaire.
Qu’est-ce que je vous sers ? Vous avez de la chance, je viens juste de refaire les réserves…


Sourire agréable au visage, la Tatouée décida de ne pas en dire plus pour l’instant… Peut-être allait-il se livrer de lui-même, après tout. Enfin sinon elle lui posera la question qui lui mordait la langue…

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Eddard.de.lancaster
Immobile, Eddard croisa ses mains et les appuya sur la table.
Son apparence détonait en ces lieux. Son teint d’albâtre, ses cheveux longs d’un blanc gris qui encadraient son visage altier, impérieux. Ses joues creusées par trop de tourments. Ses grands yeux immobiles, qui jamais ne cillaient, d’une couleur incertaine, entre le gris et le bleu pâle, pareille à celle de la glace. Son regard froid, distant, comme s’il n’était pas homme mais quelque autre chose de plus composite, de plus obscur. Un regard qui obsédait bien des heures après qu’on l’ait rencontré. Son expression de constante affliction. Ses traits nobles, prématurément vieillis par trop de peine. Solidement charpenté, doté d’une musculature sèche, dénuée d’une once de graisse et de ce fait peu avenante.
Perdu dans ses moroses pensées, il n’entendit pas la maistresse de maison approcher.
C’est seulement lorsqu’elle lui lanca un appel de bienvenue pour le moins incongru qu’il releva la tête vers elle.
Elle se mouvait d’une démarche chaloupée, apparemment pourvue d’une assurance que rien ne semblait pouvoir ébranler.
Faisant halte devant sa table, elle s’adressa à lui de façon avenante et sembla attendre une réponse.
Son expression n’était pas difficile à décrypter, dévorée par la curiosité.
S’exprimant d’un ton solennel, il lui dit


« Dame Rodrielle, enchanté de faire vostre connaissance.
Permettez-moi de me présenter, messire Eddard de Lancaster.
Une bouteille de votre meilleur hypocras ne serait point de refus ainsi qu’une chambre pour autant qu’il me sera nécessaire. »

Une fois qu’elle fut revenue en possession de la dite bouteille, Eddard afficha un maigre sourire.

« Mais je manque à la politesse. Je vous en prie, prenez place à mes côtés. »

Ce disant, il se servit un verre d’hypocras et fit de même pour l’aubergiste.
Rodrielle
Le nouveau client de l'auberge se présenta sur un ton qui était encore moins habituel à la Cour que sa tenue vestimentaire. Et, évidemment, ce qui intrigua le plus la tatouée fut la demande de chambre... "pour autant qu'il me sera nécessaire". Elle en était sure, cet homme là n'était pas arrivé par hasard à la Cour... Mais pourquoi ?!

Sans pour autant poser des questions -pour l'instant- Rodrielle alla chercher l'hypocras après avoir offert à son unique client un nouveau sourire. Elle revint donc avec la bouteille et un verre puis, à sa proposition, fronça les sourcils.

Et bien, si vous le souhaitez...

Elle alla se chercher un verre, en profita pour prendre une clef et revint à la table.

Voilà la clef de votre chambre. 103, au premier étage.

Alors, que me vaut l'honneur de votre visite ? Vous avez dû le remarquer, l'auberge n'a pas été ouverte depuis un bout de temps... Mais dites-moi, que venez-vous faire à la Cour des Miracles ?


Elle n'en rajouta pas plus, préférant éviter une remarque désobligeante comme "vu comment vous êtes vêtu vous ne devez pas être du coin". Néanmoins, elle n'oublia pas son sourire charmeur en attendant la réponse de son "client".

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Eddard.de.lancaster
La tenancière lui jeta un regard suspicieux avant de s’en aller chercher sa clef.
Elle la lui tendit et resta debout à l’observer avec une avide curiosité.
Enfin, n’y tenant plus, elle lui posa avec désinvolture les quelques questions qui semblaient lui brûler la langue.
Ne se départant pas de son sourire charmeur, elle attendit que son hôte lui réponde.

Eddard prit d’abord le temps de savourer l’hypocras. Ce doux remède contre tous ses maux.
Un vieil ami qui le soulageait depuis des années. Il se servit un dernier verre qu’il avala sec. Un maigre sourire vint orner son visage lorsqu’il s’aperçut que la bouteille était déjà vide de moitié.
Quelle pitoyable prestation il donnait à cette dénommée Rodrielle.
Le regard dans le vague, Eddard caressait son verre vide de ses longs doigts dénaturés et parcourus de cicatrices suite à « la question » que cette très chère inquisition aimait à employer.


« Votre hypocras est merveilleux je dois l’avouer. » Dit-il une expression de ravissement sur le visage et ce faisant, déposa une bourse remplie d'écus sur la table.
« J’imagine que le payement doit être effectué céans dans de pareils lieux. Ne le prenez pas mal ma chère, mais l’endroit grouille sûrement d’escrocs de toute sorte. »

« Je suis ici pour diverses raisons. » Dit-il en éludant la question.
« Vous devez avoir besoin de fonds considérables pour espérer restaurer un tel établissement.
Nous pourrions trouver un accord qui se révélerait fructueux pour chacun de nous. »

Son regard glacial fixait à présent Rodrielle. Sa voix se fit nettement moins cordiale.

« Je veux tout savoir sur la Cour des Miracles. Dans les moindres détails. » Il murmura ces quatre derniers mots en prenant soin d'articuler avec exagération chaque syllabe.
Rodrielle
Prenant place à la table de son client, Rodrielle le remercia pour le compliment fait à son hypocras qui pouvait être bon vu le prix qu’il lui avait couté… Décidément, dans ce bas monde on n’a rien sans rien ! Enfin, le tout était que le client y prenne gout et qu’il en redemande… Il y a des plaisirs que l’on consomme avec outrance, surtout à la Cour des Miracles. Alors la Tatouée sourit face à la bouteille à moitié vide, puis amena son propre verre à ses lèvres. La bourse d’écus tomba sur la table et ce n’est qu’à ce moment que la tatouée reposa le nectar.

Une telle générosité mérite un autre verre et une autre bouteille…

Elle rempli donc à nouveau le vers d’Eddard puis l’écouta répondre à sa question. Et la réponse ne fut pas réellement ce à quoi elle s’attendait. Néanmoins, la Tatouée gardait son air impassible sans quitter le regard froid du sieur qui souhaitait en apprendre plus sur cet endroit. Etrange. Qui voudrait savoir les secrets de la Cour ? Et surtout, pourquoi ? Le silence régna pendant quelques minutes, le temps pour la Tatouée de boire une nouvelle gorgée d’hypocras et de regarder une nouvelle fois son interlocuteur.

Cette auberge est très bien comme elle est, je trouve. Nous ne sommes pas dans les beaux quartiers de Paris, ici l’apparence importe peu. La façade n’empêche pas les clients d’y entrer… vous en êtes la preuve vivante.

Nouveau sourire, espiègle, puis elle croisa les mains devant elle. Quelque chose lui disait qu’elle devait parler « affaires » avec cet homme…

Et pour quelles raisons voudriez-vous « tout savoir sur la Cour » ? Ce que l’on raconte dans votre coin ne suffit pas ? – elle prononça cette dernière phrase sur un ton sarcastique puis repris- De toute façon, je suis navrée très cher, mais il y a peu de chose à dire… Vous avez dû en apprendre bien plus sur cet endroit en y arrivant et en venant jusqu’ici. A moins que vous ne cherchiez quelque chose ? Ou quelqu’un ?

Des réponses concrètes, voilà ce qu’elle souhaitait. Cet homme n’en avait pas assez dit…

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Eddard.de.lancaster
Eddard fut grandement étonné du refus de Rodrielle. Il s’attendait à ce qu’elle saute sur l’opportunité d’amasser un peu d’argent. Plutôt que d’amoindrir ses doutes sur la vertu de la demoiselle, cela les renforça considérablement.
A présent, elle employait un ton sarcastique et essayait de lui soutirer des informations.
Les rôles s’inversaient, et cela n’était pas pour plaire à Eddard.
Il fronça les sourcils ne goutant guère l’ironie de ses propos.

L’on aurait pu croire que l’homme au teint d’albâtre allait perdre son sang-froid, qu’il n’allait pas tolérer qu’on lui parle de telle façon et qu’on se joue de lui de la sorte, mais finalement les sourcils se détendirent et un franc sourire vint orner son facies.


« Vous avez de la répartie Dame Rodrielle. Je dois en convenir.
Mais j’imagine que c’est chose courante à la Cour des Miracles.
Je n’ai pas l’habitude de laisser les gens se jouer de moi impunément.
Mais n’ayez crainte, je ne suis pas ici pour chercher misère.
Comme vous l’aurez compris, j’ai besoin d’informations précises et il se trouve justement que dans mon coin, ainsi que vous le désignez, nous possédons très peu de sources fiables.
Certes la Cour des Miracles est le refuge des malfrats, des impies, des vicieux et des rebuts du Royaume. Mais l’on sous-estime souvent ce qui se déroule en ces lieux et les complots qui s’y trament. »

Ses yeux pétillaient de malice. Cette femme n’était sûrement pas étrangère aux complots dont il venait de parler.

« Je vous prie de ne pas me prendre pour un idiot. Vous faites sans doute partie d’une confrérie ou guilde opposée aux intérêts de notre Sainte Mère l’Eglise et de notre bien aimé Roy.
Vous avez tout à gagner en me livrant les informations dont j’ai besoin. Vous serez grassement payée et il n’y aura nulle répercussion sur votre vie. »

Un voile de tristesse vint occulter son regard.

« Il est de votre droit de me refuser ce service. Mais je pense que le sourire que vous afficherez devant celui qui me succédera à la tâche aura quelque chose de désagréablement définitif. La Sainte Inquisition ne fait pas preuve d’autant de courtoisie que moi. Je le sais par expérience. »

Ses doigts dénaturés saisirent son verre d’hypocras auquel il avala goulument une belle rasade.
Rodrielle
Le caractère, et par la même occasion les attentes, de ce client commençait à apparaître petit à petit. Sans aucun doute, Eddard ne s'attendait pas à une telle réponse de son hôtesse qui affichait toujours le même air. Après tout, elle n'allait pas se laisser démonter par le regard un peu plus froid et les menaces qu'il lui faisait. Cette attitude l'amusait presque, la Tatouée ! Ce genre "d'opposant" -si l'on peut dire- était bien différent de ceux qu'elle côtoyait habituellement et elle n'était pas contre un quelconque changement. "La nouveauté, c'est le pied !" Gardant donc la même posture, Rodrielle fronça légèrement les sourcils lorsqu'Eddard parla de complot. Elle avait du rater une calèche, la Tatouée...

Les gens d'ici ont de la répartie, oui... Faut savoir survivre, vous savez ? Et la parole est une grande aide pour cela. Mais là n'est pas le sujet de notre discussion, n'est-ce pas ?

Se redressant sur son fauteuil, la Tatouée croisa les jambes et les bras sans lâcher le regard de son interlocuteur.

Vous voulez savoir qui se balade à la Cour ? Y a du monde... Beaucoup se rendent à la Rose Pourpre d'ailleurs, nobles et gueux solitaires. Le plaisir de la chair est ce qu'il se fait de mieux ici. Le reste, vente d'esclave, lutte entre clans... Mais malheureusement la Cour des Miracles est bien vide ! Z'auriez du venir il y a encore 2 années de cela, où on trouvait réellement des malfrats dans ce coin maudit.

C'est à cet instant qu'elle soupira, la Rodrielle, en signe de sa sincérité. La Cour des Miracle était comme morte depuis bien longtemps... Elle se demandait où ils étaient d'ailleurs tous passés ! Surement morts à l'heure qu'il est. Ou reconvertit.

Des noms qui pourraient m'aider à savoir ? Si vous m'dites pas quelles informations vous cherchez, j'aurai du mal à vous aider, Tesoro !

Nouvelle gorgée d'hypocras. A ce train là, elle devra aller chercher beaucoup d'autres bouteilles...

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--Swan



[Du marché aux esclaves à l'auberge]

Elle avait tourné un peu avant de retrouver son chemin. Balgrain l'ayant perdu dans des coins qu'elle ne connaissait pas encore, mais elle avait finalement retrouvé la rue pourpre où se trouvait la maison close et la taverne du Rat crevé ... Ce n'était pourtant pas dans celle-ci qu'elle conduisit l'homme qui venait de débourser une véritable fortune pour l'avoir ...

Un sourire se fit sur ses lèvres carmines, au souvenir de son dernier passage dans ce lieu. Elle s'arrêta devant la porte et fronça les sourcils. Quelque chose avait changé. Les volets étaient ouverts. Y avait-il quelqu'un dans l'auberge ? Cette pensée lui arracha un grognement de mécontentement ... Elle s'avança cependant et poussa la porte pour leur ouvrir le passage à tous deux ...

Elle resta un moment dans l'entrée, le temps que sa vue s'habitue à la pénombre de la pièce. Son regard scrutateur fit un tour rapide de la pièce et elle vit qu'effectivement, un grand changement avait été effectué entre sa dernière visite et maintenant ... Son étonnement et sa contrariété devaient être palpables et elle serra un peu plus fort les doigts d'Achim, toujours mêlé aux siens ... S'il ne savait pas qu'elle avait du caractère, il allait vite le découvrir ...

Quand son regard eut fait le tour de la pièce, il se posa sur les deux seules personnes présentes et quelle ne fut pas sa surprise en voyant Rodrielle. Sans se demander si elle allait déranger, elle s'approcha de la brune, entraînant toujours à sa suite son « propriétaire », trop heureuse de trouver ici un membre du clan.

Elle salua l'homme assit en face d'elle d'un signe de tête et s'adressa à l'ombre sans plus de cérémonie ...


Bonjour Rodrielle ! Je suis surprise de te trouver ici, la dernière fois que je suis venue, cet endroit était ... Moins propre si je puis dire ...

Dis-moi, où est le taulier ? Il me faudrait une chambre ... Pour messire ...


Elle se tourna vers Achim, plantant ses iris dans les siennes et sans rien ajouter de plus ...
________________
Swan
Eddard.de.lancaster
L’alcool se diffusait dans le corps d’Eddard et une douce léthargie menaçait de l’envahir.
Encore une fois Rodrielle éludait. Combien de temps faudrait-il encore avant qu’il ne reçoive une réponse claire. Il perdait son temps.
Eddard, qui était plutôt doué pour cerner les gens, remarqua qu’au moins une partie de ses propos était sincère.
Elle parlait d’une époque où l’on pouvait rencontrer de vrais malfrats à la Cour des Miracles.


« Je possède déjà quelques maigres informations sur les temps passés de la Cour des Miracles que vous évoquez avec tant de nostalgie.
La Guilde du Chaos, la Horde Sanguinaire, les In Tenebris … J’ai amassé quelques précieuses données sur ces anciennes guildes.
Mais il semblerait que seule la confrérie d’assassins des Basilisks ait subsisté à ce jour. Et je n’y vois point une source de tracas jusqu’à présent.
Néanmoins, je ne sous-estime jamais mes adversaires. Et afin de compléter les données que je possède, j’aimerais que vous m’en disiez plus sur la Guilde du Chaos et sur les Basilisks.
Si votre intention n’est pas de m’aider, alors je vous prie de refuser immédiatement et de cesser ce petit jeu. »

La bouteille d’hypocras était presque vide et Eddard considéra qu’il avait déjà suffisamment bu pour la soirée.
Il proposa donc aimablement à Rodrielle de se resservir sur son compte.

A ce moment, une femme fit son apparition. Elle semblait traîner un homme à ses côtés.
Apparemment une catin mais il se garda de la juger trop hâtivement.
Elle le salua d’un signe de tête et s’adressa directement à Rodrielle sans autre forme de procès.
Décidant finalement qu’il devait rester assez d’hypocras, il s’en servit un verre et remplit par la même occasion celui de son interlocutrice.
Se plongeant dans le doux oubli que procure l’alcool, il ne fit point attention aux propos de la présumée catin.
--L_etoile


[Devant l'auberge ]

La belle blonde aux yeux gris perle s'arrêta devant une auberge celle-ci se nommer ... "les cinq sens" comme c'était marquer à la porte.
Cette belle blonde aux jolie forment, a la cheveulure de blé mêler d'or ondulant et aux yeux gris comme une perle regarda attentivement le panneau puis décida d'entrer.
Elle observa les alentours avant de faire son apprition dans cette auberge..C'était donc cela les fameux miracle dont ont lui avait tant parler dans sa petite taverne de bas fond.Les miracle .
Elle répéta le nom sonnant dans sa tête.
Drôle de nom pour un lieu dit malfamé.Elle avait revêtu une simple robe sans le moindre froufrou.Rien de bien aguicheur non plus ni même de séduisant.

[Dans l'auberge ]

L'étoile comme ont l'appeler entra vit une jeune rousse surement entrée avant elle.Elle la détailla c'était cela un catin des miracle? Un homme l'accompagner c'était surement cela.
Elle décida de s'avançer dans l'auberge et aperçut une femme et un homme discuter a une table.L'étoile n'étant pas très causant en terrain innconnu et surtout discrète elle s'assit près de la fenêtre.C'était la première fois qu'elle sortait des petites villes alentours de sa taverne.
"J'espère ne pas avoir de problèmes"
dit-elle tout bas pour elle-même.
Elle enleva le capuchon foncé qui lui couvrait la tête et dévoilà sa chevelure jusque l'a cachée en moitié.La cascade blonde descendait dans sont dos.Ont lui avait dit que les miracles étaient dangereux elle se remémora se qu'ont lui avaient rapporter.
"Des bandits de la pire espèces,des vendeur d'esclaves,des voleurs a la sauvette,des catins bien plus expérimenter que nous ... "
Cela lui fit froid dans le dos.Sa bourse d'écu plutôt mince était cachée sous sa robe.Une autre bourse pleine de petits cailloux celle-là était retenu par une cordelette accrocher a son poignet.Et enfin quelques écus traînant dans une poche intérieure de sa cape noir.
Mais se n'était pas pour autant que l'étoile avait songer a prendre la moindre dague.Pourquoi prendre armes lorsqu'on ne savaient pas s'en servire?

Rodrielle
Ah ben voilà ! Elle avait enfin ce qu’elle souhaitait entendre. Ses émeraudes percèrent le regard agacé de son interlocuteur qui lui parla des regrettées guildes qui assaillaient la Cour des Miracles à feu et à sang à l’époque… LA bonne époque, pour mieux dire. Et lorsqu’il parla des Basilisk, le regard de la Tatouée se fit plus mesquin, plus affamé. Ainsi c’était pour cela qu’il était venu, le Eddard. Le clan faisait déjà parler de lui en dehors de la Cour… Il y avait de quoi être fier.

Mais que voulez-vous faire exactement ? Retirer les tueurs de la Cour des Miracles ? Enfin… Pour être franche, après tout croyez-moi ou pas, mais je ne sais rien de la Guilde du Chaos. Ils n’ont pas l’air très présent à la Cour où je suis revenue depuis peu… Quant aux Basilisk… Gardez bien ce nom en tête, oui. Ils risquent de prendre la tête de la Cour comme il se doit, quoiqu’il arrive. Peu nombreux pour l’instant, mais ils ont déjà de bonnes lames dans leur rang.

Elle parlait des Basilisk avec tellement de plaisir, de malice, qu’il ne devait pas être difficile pour Eddard de comprendre qu’elle était très proche de ce groupe. Et lorsqu’elle allait poser une nouvelle question, ou donner plus d’information, la porte s’ouvrit pour laisser entrer une rouquine qu’elle connaissait bien avec un homme tout à fait à son gout. S’excusant auprès d’Eddard, la Tatouée se leva et vint faire un bisou sur le front de Swan.

Swan ! Je suis toute aussi surprise que toi… Je reviens un peu à la Cour à vrai dire, elle me manquait. Et puis j’ai entendu dire que tu passais souvent par ici, depuis que tu échappes aux griffes de Tibère… Autant donc rouvrir l’auberge pour de bon, non ?

Un sourire, et lorsque la rouquine demanda une chambre et où était le taulier, Rodrielle capta le regard sombre de l’accompagnateur de Swan. L’air charmeur, elle répondit à Swan ;

C’est moi qui m’en occupe pour l’instant. Rien ne sert d’avoir des incompétents pour tenir l’auberge ! Mais fais comme chez toi, je te connais, prends une clef derrière le comptoir. Mais tu me présentes ton compagnon ?

Oubliant pour quelques secondes Eddard qui devait surement l’attendre, elle inclina la tête vers le beau brun

Rodrielle, enchantée.

Puis, lorsqu’elle se présenta la porte de l’auberge s’ouvrit à nouveau pour laisser entrer une silhouette féminine qui se décapuchonna et qui s’installa à une table non loin. Regardant enfin Eddard, elle lui lança sur un ton amusé :

Vous attirez les clients, très cher ! Bientôt je vais devoir vous embaucher pour travailler ici, avec moi et mes maigres informations. Excusez-moi de vous faire attendre, en tout cas.

Elle avança alors vers la donzelle assise à la table. Elle devait faire son travaille d’aubergiste après tout ! Bien qu’il soit moins agréable que celui d’Ombre de la Cour. La Tatouée regarda enfin la blondinette qui semblait perdue, se demandant intérieurement ce qu’une donzelle comme elle venait faire ici, dans une auberge où la propriétaire avait un sabre accroché à la hanche, où les clients étaient tout aussi étrange qu’elle –bien que venant parfois de monde différent- et où, à l’extérieur, les cris des mères dépassées hurlaient à leurs enfant de « bien vouloir lâcher ce poignard » (oui oui, à la Cour, les rebelles sont jeunes).

Buongiorno ragazza. Rodrielle.
Que puis-je pour vous ?

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--L_etoile


L'étoile sursauta lorsqu'une voix féminine lui dit :

Buongiorno ragazza. Rodrielle.
Que puis-je pour vous ?


Buongiorno? Ragazza ? C'était des mots bien étrange spécial aux miracles peut-être? La blonde répondit maladroitement :

"-Je ... vous auriez a boire ? Et de quoi manger aussi "

Puis dans la précipitation elle ajouta :

"-J'ai de quoi payer "

La catin était vraiment maladroite ! Le fait de se retrouver seule dans une grande ville peut-être? Après tout elle venez d'une ville animée mais une petite ville.
Et non pas des " The " miracle dont ont lui avait tant parler.Elle baissa la tête sur ses mains et des souvenirs lui revint.
Du sang un homme,un marin mort une dague et une épée.
Puis enfin un brasier.Des enfants et deux adultes.
Les étoiles brillante dans le ciel le soir de pleine lune.Cela la fit sursauter.
Elle avait des choses a se reprocher?Elle? Noonnnnn .... Sauf si ont considérée qu'être catin était un délie des plus grave.
Peut-être dans la fameuse religion que beaucoup pratiquer mais pas pour elle.De toute manière elle n'avait pas a réfléchir.
Dehors elle entendait des cris.Les miracles étaient réellement dangereux apparemment les avait-elle sous-estimer? Possible.

Soudain la blonde regretta fortement d'être venu non armé.Peut-être avec quelques écus elle pourrait se procurer une dague?
Non elle n'aurais jamais suffisamment.Elle se mit donc a réfléchir au moyen de gagner de l'argent ici.Elle soupira certe elle pouvait exercer son métier même aux miracles mais peut-être que voler lui donnerais l'occasion d'avoir une dague? La rose et les autres catins seraient impressionnées de voir une vrai dague made in Miracle !

--Swan



Rodrielle ne se fit pas attendre pour venir la voir et elle rougit presque quand celle-ci vint lui donner un baiser sur le front comme si elle était une enfant ... Mais quand allaient-ils comprendre qu'elle n'en était plus une ...

Swan ! Je suis toute aussi surprise que toi... Je reviens un peu à la Cour à vrai dire, elle me manquait. Et puis j'ai entendu dire que tu passais souvent par ici, depuis que tu échappes aux griffes de Tibère... Autant donc rouvrir l'auberge pour de bon, non ?

Tibère, elle plissa son joli petit nez quand elle entendit ce nom. Il ne perdait rien pour attendre celui-là ... Qu'elle lui tombe dessus et il allait voir de quels bois, elle se chauffait ... Si elle se retrouvait dans cette situation, c'était de SA faute ... Môssire ne tenait pas ses promesses et pour sûre qu'elle le lui ferait payer ... Disparaitre comme ça, pendant des mois et sans donner de nouvelles ... Ca pour sûre qu'elle ne digérait pas ...

C'est moi qui m'en occupe pour l'instant. Rien ne sert d'avoir des incompétents pour tenir l'auberge ! Mais fais comme chez toi, je te connais, prends une clef derrière le comptoir.

Alors là ! Quelle chance ... Cela ne pouvait pas mieux tomber ... Elle allait pouvoir squatter l'auberge sans problème ... Elle lui fit un grand sourire radieux ...

Ca alors, c'est toi la taulière de ce bouge ? C'est merveilleux !!! J'prendrais une clef alors ... Par contre, messire m'offre un bain ... Alors si je pouvais avoir un baquet, un grand baquet, un énorme baquet, ce serait le rêve ...

Mais tu me présentes ton compagnon ?

Outch !!! Elle se mordit la lèvre inférieure ... Présenter son compagnon ... Oui ... Pourquoi pas ... Encore fallait-il qu'elle connaisse son nom ... Et ce n'était malheureusement pas le cas ...

Elle n'osait pas lui lâcher la main, à vrai dire elle ne savait pas trop comment se comporter avec cet homme ... Il venait de payer une fortune pour l'avoir, mais tant qu'elle n'aurait pas mis aux claires certaines choses avec lui, il valait mieux éviter de faire des vagues et surtout de trop en dire à Rodrielle ... Et puis, elle tenait à avoir son bain ...

Messire est ... Comment dire ... humm ... ... ... Un homme qui ...

C'était à ce moment-là que la porte se fit entendre encore une fois. Elle se retourna pour voir entrer une jeune femme qui alla s'asseoir près d'une fenêtre. Elle ne s'en préoccupa pas plus que cela et elle suivie Rodrielle du regard, soulagé que les présentations soient ... Ajournées ... Pour le moment ...

Rodrielle occupée, elle regarda de nouveau Achim et se mit sur la pointe des pieds pour lui chuchoter ...


Messire ? Puis-je aller chercher la clef ? Vous voulez bien lâcher ma main ? Et ... Si vous pouviez me dire votre nom, cela m'arrangerait ... Et ... Le mien, c'est Swan ...

Son ventre se mit alors à gronder et elle fut prise d'une bouffé de chaleur qui la fit vaciller légèrement ... Cela faisait presque trois jours, qu'elle n'avait rien mangé et elle avait mal à son épaule qui la lançait atrocement ... Ce pourri de Balgrain ne lui avait rien donné à manger et elle commençait à le sentir passer ...

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Swan
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