Pouilleux
Depuis quelques jours, Antoine s'était retiré à Sinard, dépourvu de fonctions contraignantes et de lourds troussaux, de débats absurdes et de longues journées harassantes.
Là-bas, il se reposait. Il se reposait vraiment, comme il n'avait pas eu l'occasion de le faire depuis plusieurs mois, le travail l'emportant toujours sur l'intérêt personnel, fût-il vital ou futil.
Les grands espaces, le bon air frais d'une basse montagne, les jardins reflorissants, le cours d'eau fraîche en aval, et le château confortable, eurent tôt fait de faire disparaître en lui l'amertume et la froideur auparavant causés par le stress, le travail ... et la maladie.
La maladie le faisait souffrir, et le rendait amer. Désormais, elle était toujours présente, le faisait souffrir, presque davantage que précédemment, mais il vivait avec.
Si l'air de Sinard ne purent vaincre ce mal, il en limita donc les conséquences.
Cette bonne humeur retrouvée était aussi profitable pour lui, qui connut de nouveau le rire et la joie, mais aussi pour son entourage, qui n'aurait plus à supporter ses répliques méprisantes, cassantes, qui lui semblaient maintenant presque ridicules.
Mais, si cette amertume était derrière lui, elle avait existé tout de même, blessant certainement plus d'une personne innocente.
Il était temps de s'excuser auprès de ceux avec qui il avait été plus qu'horripilant.
La tâche allait sans doute être très longue. En plusieurs mois, il avait du avoir le temps d'agacer un bon nombre de personnes de son entourage.
Cependant, puisqu'il avait désormais du temps libre, la tâche ne le faisait pas reculer.
C'est ainsi qu'il avait accepté l'invitation d'Arwel et Mirandor, qui, en souvenir de temps plus futiles, moins riches, et même plus heureux, lui avaient proposé de venir passer la soirée, non pas à Clérieu, qui eût pourtant été plus étoffé, mais bien dans leur petite habitation de notable, située entre deux rues.
Il avait accepté, car, plus qu'une agréable soirée entre amis, ce serait là l'occasion de se faire pardonner par la Vicomtesse, avec laquelle il n'avait pas forcément été très agréable.
Ainsi, en cette soirée de février, il avait délaissé les armes de Sinard et avait ressorti ses vieux vêtements, dont les couleurs ne signifiaient rien.
Il n'avait fait éclaircir, ni les cheveux, ni la barbe, contrairement aux habituels évènements auxquels il était convié.
La préparation lui avait donc pris bien moins de temps que d'habitude, et il était prêt à partir bien plus tôt que ce qu'il avait prévu.
Il avait pris un cheval dans son écurie, cette fois pas le plus fringuant, mais le plus endurant, afin d'arriver assez tôt chez ses amis sans fatiguer la bête.
Il avait enfin compris qu'arriver légèrement en avance témoignait du respect envers ses hôtes.
Le trajet fut sans encombre. La pluie n'ayant pas sévi depuis plusieurs jours, le sol était ferme et aucun obstacle n'obstruait le chemin, aussi, lorsqu'il parvint aux portes de Dié, la nuit n'avait pas encore répandu ses abysses dans le ciel pré-alpin.
Dans la brune clarté qui régnait Antoine put aisément reconnaître le garde qui surveillait l'entrée.
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Là-bas, il se reposait. Il se reposait vraiment, comme il n'avait pas eu l'occasion de le faire depuis plusieurs mois, le travail l'emportant toujours sur l'intérêt personnel, fût-il vital ou futil.
Les grands espaces, le bon air frais d'une basse montagne, les jardins reflorissants, le cours d'eau fraîche en aval, et le château confortable, eurent tôt fait de faire disparaître en lui l'amertume et la froideur auparavant causés par le stress, le travail ... et la maladie.
La maladie le faisait souffrir, et le rendait amer. Désormais, elle était toujours présente, le faisait souffrir, presque davantage que précédemment, mais il vivait avec.
Si l'air de Sinard ne purent vaincre ce mal, il en limita donc les conséquences.
Cette bonne humeur retrouvée était aussi profitable pour lui, qui connut de nouveau le rire et la joie, mais aussi pour son entourage, qui n'aurait plus à supporter ses répliques méprisantes, cassantes, qui lui semblaient maintenant presque ridicules.
Mais, si cette amertume était derrière lui, elle avait existé tout de même, blessant certainement plus d'une personne innocente.
Il était temps de s'excuser auprès de ceux avec qui il avait été plus qu'horripilant.
La tâche allait sans doute être très longue. En plusieurs mois, il avait du avoir le temps d'agacer un bon nombre de personnes de son entourage.
Cependant, puisqu'il avait désormais du temps libre, la tâche ne le faisait pas reculer.
C'est ainsi qu'il avait accepté l'invitation d'Arwel et Mirandor, qui, en souvenir de temps plus futiles, moins riches, et même plus heureux, lui avaient proposé de venir passer la soirée, non pas à Clérieu, qui eût pourtant été plus étoffé, mais bien dans leur petite habitation de notable, située entre deux rues.
Il avait accepté, car, plus qu'une agréable soirée entre amis, ce serait là l'occasion de se faire pardonner par la Vicomtesse, avec laquelle il n'avait pas forcément été très agréable.
Ainsi, en cette soirée de février, il avait délaissé les armes de Sinard et avait ressorti ses vieux vêtements, dont les couleurs ne signifiaient rien.
Il n'avait fait éclaircir, ni les cheveux, ni la barbe, contrairement aux habituels évènements auxquels il était convié.
La préparation lui avait donc pris bien moins de temps que d'habitude, et il était prêt à partir bien plus tôt que ce qu'il avait prévu.
Il avait pris un cheval dans son écurie, cette fois pas le plus fringuant, mais le plus endurant, afin d'arriver assez tôt chez ses amis sans fatiguer la bête.
Il avait enfin compris qu'arriver légèrement en avance témoignait du respect envers ses hôtes.
Le trajet fut sans encombre. La pluie n'ayant pas sévi depuis plusieurs jours, le sol était ferme et aucun obstacle n'obstruait le chemin, aussi, lorsqu'il parvint aux portes de Dié, la nuit n'avait pas encore répandu ses abysses dans le ciel pré-alpin.
Dans la brune clarté qui régnait Antoine put aisément reconnaître le garde qui surveillait l'entrée.
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