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[RP] Le déclin ...

Phelim
Alors que son fillot répondait à ses questions, le Vicomte en profita pour se passer rapidement une main dans les cheveux histoire de remettre un peu d'ordre dans sa tignasse puis fit semblant de s'essuyer le nez avec sa manche pour vérifier qu'il ne sentait point trop le mouton. Devant montrer l'exemple, c'était normal qu'il s'assure de deux trois choses.

Sa trogne, avec un air grave d'affiché dessus, fit un mouvement de haut en bas pour montrer son approbation qu'il ait tenu un carnet de pêché comme il le lui avait demandé, puis Phelim laissa le silence s'installer afin d'en profiter pour mémoriser toutes les informations qu'il lui apportait et y mettre de l'ordre. Surtout aussi pour que le Diois puisse se remettre de sa toux.

Au bout d'un moment cependant, il diit.


Et bien, à Lyon où se trouve l'université avec la majorité des érudits du duché, cela serait bien le diable que tu ne trouves point un médicastre capable de te soigner.
Tu verras, il y a aussi des habits à la dernière mode et des fanfreluches pour t'habiller avant de rendre visite au Gouverneur et à sa femme si tu veux faire bonne impression ....


Il eut une hésitation, décidé à cesser de tourner autour du pot en parlant fringues, avant de lâcher finalement.

Tu es mon invité, tu auras tout le temps et l'espace nécessaire pour faire ce que tu dois à la capitale en logeant ici ... mes gens auront ordre d'obéir au moindre de tes désirs, personne que tu ne désires voir ne viendra te déranger à et ma présence ne t'encombrera pas. Je pars ce soir pour une affaire urgente en Artois pendant une vingtaine de jours.

Et le parrain se leva pour aller remplir deux choppes au fût de bière qui se trouvait sur une autre table, dos à Antoine pour masquer son embarras. Il s'en voulait de le laisser ainsi alors que son état empirait ... Enfin non, il s'en voulait surtout de ne pas avoir plus de remords que cela à l'abandonner
Mais, le souvenir des six mois passés il y a longtemps auprès de la femme qu'il aurait du épouser alors qu'elle était convalescence le hantait encore. Tous ses jours écoulaient à son chevet avec un moral miné, il ne souhaitait plus désormais regarder d'autres dépérir.

Le Seigneur de Tassin la Demi Lune secoua la tête comme pour chasser ses mauvaises pensées et alla poser un verre devant son filleul et un autre devant lui en se rasseyant. Evidemment, la boisson aurait été du vin d'Oingt s'il avait possédé un salon, et non pas de la pisse pour gardes dénichées.
Mouarf ... ses épaules se haussèrent alors qu'il buvait une première gorgée .. de toute façon ses qualités en tant que mauvais hôte n'étaient plus à prouver, restait juste à espérer que le filleul ne prendrait pas le même chemin.
Il haussa un sourcil à son intention, attendant qu'il dise quelque chose.
Pouilleux
Après avoir patiemment attendu la fin de la toux, le Vicomte reprit.

"Et bien, à Lyon où se trouve l'université avec la majorité des érudits du duché, cela serait bien le diable que tu ne trouves point un médicastre capable de te soigner.
Tu verras, il y a aussi des habits à la dernière mode et des fanfreluches pour t'habiller avant de rendre visite au Gouverneur et à sa femme si tu veux faire bonne impression .... "


- Oh, ça ne devrait pas poser de problème, j'ai déjà le meilleur médecin du Duché. Si je suis encore malade, c'est bien ma faute.
Et puis, je suis déjà satisfait de ma garde-robe.

- Tu es mon invité, tu auras tout le temps et l'espace nécessaire pour faire ce que tu dois à la capitale en logeant ici ... mes gens auront ordre d'obéir au moindre de tes désirs, personne que tu ne désires voir ne viendra te déranger à et ma présence ne t'encombrera pas. Je pars ce soir pour une affaire urgente en Artois pendant une vingtaine de jours. "


Le petit paradis qui s'était créé autour du Seigneur de Sinard à l'idée de passer plusieurs jours avec son parrain s'effondra instantanément. Il partait. Encore. Encore une fois, il le laissait seul. Quelle qu'était la situation, il était inutile de compter sur la présence de son parrain.
Désormais, il allait mourir, et le Vicomte serait à l'autre bout de la France.

Antoine but cul sec l'infâme breuvage qui lui fut servi, et répondit froidement à son hôte.


"Non, je ne voudrais pas abuser de ton hospitalité. Je venais simplement te rendre une petite visite. Un simple crochet en allant vers Lyon, en somme.
Je vais d'ailleurs bientôt reprendre mon carrosse pour me rendre à Lyon. J'y ai réservé une chambre."


Feignant de regarder par la fenêtre, il reprit.

"Je devrais d'ailleurs arriver avant la nuit. Je vais devoir partir, je pense."
_________________
Phelim
La mâchoire du Vicomte se crispa en voyant son fillot descendre cul sec son breuvage et lui lançait un coup d'oeil froid.
La suite de ses paroles, il aurait pu les deviner sans qu'il ait besoin de les entendre. Cette histoire de simple crochet ne tenait pas la route, dans son état, il lui faudrait patienter quelque chose avant de pouvoir reprendre la route. Antoine était vexé

Pourtant, jamais jusqu'alors il n'avait été en colère contre son parrain ...
Un léger soupir s'échappa des lèvres de l'Imprévisible, à quoi bon chercher à se défendre alors qu'il était fautif de ne pas assez tenir à lui pour rester de toute façon.

Après un interminable silence qui s'était à nouveau installé, mais cette fois-ci rempli de colère alors qu'avant c'était d'embarras, Phelim prit la parole.


Comme tu veux. Je ne pense pas que tu seras mieux logé à l'hôtel, mais sache que si tu changes d'avis, la porte te sera ouverte. Je donnerai des consignes à mes gens.

Puis, il se leva, content de prendre la perche tendue pour clore cette discussion. Il est plus facile de rester sur des non dits que de s'avouer les choses telles qu'elles sont après tout ..

Puisque tu dois partir, je ne te retiens pas, je m'en voudrais que tu couches dehors, et j'ai moi aussi quelques préparatifs à terminer de toute façon.

Sans un mot de plus, le Seigneur de Tassin la Demi Lune sortit de la pièce pour demander à un domestique de le reconduire jusqu'aux portes, puis avant la séparation, il lui souhaita avec courtoisie de se rétablir promptement, lui promettant de passer le voir dans la mesure du possible dès son retour en Lyonnais-Dauphiné.
Lui même, sitôt seul, partit enfiler ses vêtements de voyage.
Pouilleux
Là, c'était la meilleure. Le Vicomte semblait énervé. Antoine avait pensé qu'il s'en ficherait, tout simplement. Comme d'habitude. Au lieu de cela, il faisait comme s'il était un merveilleux parrain et que son filleul était indigne.
Lui qui n'avait pas daigné venir à son annoblissement !
Lui qui lui reprochait d'avoir procréé !
Lui qui n'était, en somme, jamais venu lorsque le Seigneur de Sinard lui avait demandé !
Il n'avaient finalement partagé que le baptême.
Avant que l'Imprévisible ne sorte de la salle, il lui adressa un sec
"Au revoir".

Il se laissa raccompagner jusqu'aux portes du château, et ordonna au cocher de se diriger rapidement vers Lyon. Ce lieu sinistre qui, à son arrivée, le surprenait, l'horripilait désormais. Il irait rendre visite aux mariés puis retournerait à Sinard. Il n'y avait rien de bon au dehors.
Alors que les portes d'Oingt se refermaient derrière lui, l'infirme se rendit compte qu'il était très en avance par rapport à ce qu'il avait annoncé à son amie.
Il sortit donc son matériel d'écriture, et rédigea.




A Plume de La Chambre, Dame de Sauzet et de Divajeu.

Chère Plume,

Je n'ai pas passé à Oingt autant de temps que je l'aurais souhaité. Tu connais mon parrain.
Aussi me trouverai-je dès ce soir à l'Hostel de Villanelle, où je résiderai durant tout mon séjour à Lyon.

Je t'invite donc à me faire savoir la date, l'heure et le lieu où nous pourrions nous voir, en donnant ta réponse directement à celui qui t'a apporté mon courrier.

Encore toutes mes félicitations pour ton union, et à très bientôt.

Amicalement,
Antoine.


Après avoir scellé la lettre, il la tendit au cocher.

"Vous veillerez à faire parvenir cette lettre à la Dame de Sauzet dès notre arrivée."

Il s'affala ensuite sur son siège. Etre assis devenait chose très difficile.
_________________
Plumedange
-Dame, une missive pour vous.

*Main tendue de Plume alors que son regard était plongé dans un livre passionnant.
La lettre fut déposée dans sa main et regagna la table toute proche en moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf.*


-Merci.

*Lecture continuée jusqu'à ce qu'elle remarque que le serviteur restait là.*

-Vous n'avez rien de mieux à faire?
Allez ouste!


-Mais ma Dame...

-Quoi encore?

*Regard exaspéré levé vers le domestique qui ne savait comment lui dire qu'elle devait répondre de suite.*


-Le page attend en bas, il a dit qu'il devait apporter une réponse maintenant.

*La jeune fille attrapa un parchemin, une plume et rédigea une réponse.*

Citation:
A Antoine de Navarre, Seigneur de Sinard.
Bonjour,

J'ai bien reçu ta missive et puisque le page attend ma réponse, je me presse pour te répondre.

J'espère que tu fais bonne route et que tu arriveras jusqu'ici sans encombres.

Tu peux venir quand tu le souhaites, demande "La Bonne Etoile" c'est le nom de notre demeure à mon époux et moi même, elle est située dans le quartier des Cordeliers.
J'y suis très souvent et dans le cas contraire, un page viendra me prévenir en mairie ou au poste de ton arrivée.

J'ai hâte de te revoir "Poupou".

Amicalement,
Plume.



_________________
Pouilleux
[Dans une chambre de l'Hostel de Villanelle, dans la soirée]

Le Seigneur de Sinard examinait sa médaille de baptême. Il l'inspectait sous toutes les coutures, comme pour s'assurer qu'il y avait bien deux moitiés.
Il ne pouvait rester éternellement en colère contre son parrain. C'était contre-nature et, bien qu'il faudrait demander confirmation à un écclésiastique, très certainement anti-aristotélicien.

On frappa à la porte de l'appartement. Le malade déposa la médaille sur la table, et se leva difficilement, lentement, prenant appui sur la table et sur la chaise.
Au bout de quelques secondes, il était debout, et, saisissant sa canne, se déplaça laborieusement jusqu'à la porte, qu'il ouvrit.

Le page était là, avec une lettre. Très certainement la réponse de Plume. L'infirme l'incita à prendre congé pour la nuit, puis referma la porte.
Toujours aussi péniblement, il se dirigea vers la table, et s'assit après de longs efforts. Il décacheta la lettre, et la lut.


[Quartier des Cordeliers, le lendemain, fin de matinée]

Quartier des Cordeliers ... Couvent des Cordeliers ... Il ne fallut pas longtemps au Seigneur de Sinard pour faire le rapprochement. Il avait donc pris son chemin habituel vers l'Université, jusqu'à être officiellement arrivé dans le bon quartier.
Un page le suivait. C'était celui qui avait reçu le plus grand contingent d'informations de la part du médecin. Il était, en principe, simplement là pour agir au mieux s'il devait arriver malheur à son Seigneur.

Le Quartier des Cordeliers était vaste. Il était difficile de trouver le bâtiment recherché, fût-il la maison du Gouverneur lui-même.
Un bref échange avec un passant avait cependant suffit à lui indiquer le lieu exact. Le vagabondage dans la capitale n'avait donc pas pris plus d'une heure.
Il aurait certainement duré dix minutes, si Antoine pouvait marcher correctement.

Une fois parvenu à destination, le malade put admirer la maison qui s'offrait à lui, dans le style tout particulier de la Dame de Sauzet.
Le voyageur s'adressa au garde.


"Veuillez prévenir vos Maîtres que le Seigneur de Sinard est à la porte."

Attendant l'invitation à entrer, ce dernier cherchait désespérément du regard un quelconque banc où s'assoir.
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Plumedange
[A la "Bonne Etoile" ]

*Plume baillait devant une pile de parchemins.
Elle avait en prévision de la visite de son ami rapporté le "travail" à la maison.
Donc, elle se cassait la tête sur des documents, des annonces à rédiger et à afficher aux Lyonnais, entre autre chose.
Loterie, messes, bref les sujets de casse-tête ne manquait pas.
C'est donc alors qu'elle était plongée en pleins dans un mandat qu'un de ses serviteurs paru dans le salon.*


-Le seigneur de Sinard...devant la porte...ma Dame.

*A l'écouter il avait fait vite pour venir lui annoncer.
La jeune fille se leva rapidement et fila vers l'entrée de son petit domaine Lyonnais.
Elle portait comme souvent une houppelande bleue, aujourd'hui elle était assez légère pour faire face à la chaleur qui s'installait petit à petit sur la capitale.
Les cheveux lâchés comme à son habitude et avec rien de plus que les deux bijoux qu'elle ne quittait plus, Plume paru à Antoine.
La blondinette sourit largement.*


-Poupou!

*Elle c'était rapprochée et lui déposait un bisou sur la joue.*

-Tu as trouvé facilement?
Entre donc, j'ai fait préparer de quoi nous désaltérer dans le jardin, ainsi nous pourrons bavarder en profitant de ce temps merveilleux.


*Ouvrant la marche ravie, Plume le conduisit doucement jusqu'au jardin, ne manquant pas de remarquer qu'il peinait à se déplacer.
Elle lui montra un siège et s'assit sur l'autre.*


-Que me vaut l'honneur de ta visite?

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Pouilleux
Plume ne se fit pas attendre. Fidèle à elle même, elle arriva gaiement et souriante et lui fit une bise. Le temps de la Plume triste et réservée semblait terminé. Le Seigneur de Sinard ne douta pas une seconde le rapport étroit entre ce bienheureux changement et le récent mariage.

"Tu as trouvé facilement ?

- Plutôt, oui. Les Lyonnais sont vraiment très précis."


Antoine accepta volontiers l'invitation de son amie.
Celle-ci avança lentement, le précédent, mais avec respect pour sa marche diminuée.
Difficilement, il parvint à la chaise, sur laquelle il s'assit, soulagé.


"Que me vaut l'honneur de ta visite ?

- Je me suis récemment aperçu que ma maladie m'avait tenu à l'écart de tes noces, alors que j'aurais dû être présent. Je suis surtout venu te féliciter, mais aussi constater le bonheur que t'a apporté cette union. Je ne suis pas déçu."


Il regarda brièvement autour de lui, admirant le jardin. Puis il reprit.

"Aurai-je l'honneur de voir ton époux ?"
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Mirandor
[A Dié, rue du Sans Soucis]

Le ton était donné... Malgré les efforts d'Arwel pour ne pas froisser l'enseignant dès son arrivée, le rapport de force avait déjà commencé... Arwel était au dehors avec le pédagogue pour mettre les choses au clair, tandis que Mirandor s'occupait de la jeune enfant... Lorsque les voix s'élevaient au dehors, Romane et le médecin se regardait en se retenant de rire... Il était clair que le pédagogue n'était pas le bienvenu...

Pour quelqu'un qui devait apprendre les bonnes manières, Mirandor ne l'avait pas trouvé très aimable... Probablement qu'il savait à quoi s'attendre en arrivant, et il était désormais sur la défensive... Essayant d'oublier cela, il prit Romane sur ses genoux et lui demanda :


Alors ma grande, tu as fait bon voyage ? J'espère qu'il ne t'a pas trop fait étudier... Tu as soif ?

Alors que la jeune fille acquiesçait, Mirandor la fit descendre de ses genoux et la prit par la main... Il l'entraîna dans son modeste jardin, où poussaient toutes sortes de plantes aromatiques et médicinales... Au fond, il y avait un petit puits et un coin ombragé... Mirandor veilla à ce que Romane ne se penche pas trop sur le rebord du puits, tandis qu'il remontait le seau... Dans l'eau ainsi recueillie, Mirandor sortit une bouteille en verre qu'il tendit à la fillette...

Voilà ! Comme ça elle est bien fraîche... Mais il n'y a pas que de l'eau dans la bouteille ! Tu verras, c'est très bon !

La recette, une infusion de menthe, refroidie dans l'eau du puits... D'habitude, il se servait de cette plante pour ses remèdes mais trouvait que son goût était très frais...Les gamins du quartier l'appréciaient, Romane devrait aussi l'aimer !

Arwel était rentrée, et semblait les chercher alors qu'ils revenaient du jardin avec la bouteille... Bonnet était là lui aussi, et semblait peu apprécier la modeste décoration de la maison... Mirandor l'ignora, préférant donner à l'enfant le verre d'eau à la menthe qu'elle avait hâte de goûter...


Doucement Romane, dit-il en riant... Ca va te faire mal à la tête si tu bois trop vite...

Mais c'était trop tard, la petite se tenait maintenant le front en faisant une adorable grimace...
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Arwel
[A Die, rue du Sans Soucis... Hum... Pas sûr qu'elle porte bien son nom avec l'arrivée d'un tel précepteur...]

Arwel avait failli répondre de manière cinglante à l'impertinent... Mais elle avait brusquement eu une idée de génie et elle avait préféré laisser croire au précepteur qu'il avait remporté la bataille... Parce qu'elle comptait bien remporter la guerre... Même si les paroles de l'homme l'avaient atteinte en plein coeur, elle préféra n'en rien laisser paraître... Mais elles ne cessaient de hanter son esprit...

- Vous semblez oublier que le même Seigneur de Sinard dont vous invoquer ici le respect est celui qui m'a confié l'éducation de sa fille. Pensez-vous qu'il m'a fait venir ici pour me tourner les pouces au soleil en regardant une fille de sang bleu gambader dans la forêt, brûlant du même coup tous ses espoirs pour l'avenir ?
Je ne compte pas faillir à ma tâche simplement parce qu'une inconsciente, n'ayant de surcroit aucun droit sur la Demoiselle de Sinard, l'a décidé !

Je viendrai donc à Clérieux, afin de voir de mes propres yeux le domaine de feus de vrais nobles qui ont toujours eu mon respect. Mais je viendrai surtout afin de continuer mon travail, que vous le souhaitiez ou non ! Je ne pense pas que le Seigneur de Sinard apprécie, de toutes manières, que vous mettiez à la porte un enseignant qui lui coûte une fortune."


Ce n'était pas Bonnet qu'il eût fallu le nommer cet homme, mais Borné... Enfin... Plaquant un sourire sur ses lèvres, elle fit brusquement volte face pour rejoindre l'enfant et son fiancé dans leur modeste demeure dioise... Son sourire forcé se métamorphosa en voyant leur complicité. Une main légèrement posée sur son ventre, elle pensa au bonheur que ce serait de voir Mirandor s'occuper de leur propre enfant... dans quelques temps... Elle décida de les laisser tous les deux et d'aller mettre son plan en branle...

La jeune femme prit place à la table qui leur servait d'écritoire et prit plume et parchemin pour rédiger le courrier qui allait tout changer, enfin, elle l'espérait...




Mon cher Antoine,

ta délicieuse enfant et son précepteur sont arrivés chez nous... Cependant, comme tu t'en doute, la cohabitation avec cet homme irascible est plutôt difficile pour moi, aussi j'ose espérer que si je devais, dans un accès de fureur, mettre fin à ses jours, tu ne m'en voudrais pas trop... Non ! N'aie crainte ! Je plaisante... Quoique...

L'objet de cette missive est de te demander une faveur afin d'alléger ma tâche avec Borné... Enfin... Je voulais écrire Bonnet... Je désirerais que tu m'accorde la grâce d'accepter que je règle ses gages le temps du séjour de Romane chez nous, ce qui me permettrait d'asseoir sur lui mon autorité... Si tu m'accordes cette requête, je m'engage à veiller à ce que ta fille reçoive l'éducation qui sied à une jeune demoiselle de son rang.

Ta santé étant mon unique préoccupation, je ne veux ajouter au fardeau qui t'écrase en ce moment... Je suis aussi soucieuse que toi de l'avenir de Romane, n'en doute pas !

Avec toute mon amitié,

Arwel.


Une fois sa lettre terminée, la jeune Vicomtesse la scella puis se rendit dans son pigeonnier afin de l'accrocher à la patte de l'oiseau de la volière qui avait l'habitude de se rendre à Lyon. Il irait chez le Vicomte d'Oingt. Au pire, si Antoine ne s'y trouvait plus, Phelim ou l'un de ses domestiques sauraient où faire suivre la missive...

Une fois le pigeon chargé de sa mission, elle entra à nouveau chez elle, un sourire satisfait sur les lèvres... Elle s'assit et posa son doux regard sur l'enfant et sur Mirandor...

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--Bonnet
Visiblement, ses dernières paroles semblaient avoir touché la Vicomtesse. En tirerait-elle de bonnes conclusions ? C'était une autre histoire ...
Avec ces gens, il fallait s'attendre à tout.
C'est ainsi que, dès qu'ils furent rentrés, l'hôtesse s'exila dans son bureau, pour une raison inconnue. Sans doute avait-elle quelque louche idée derrière la tête, mais Bonnet n'eut pas le temps de s'en occuper. A peine entra-t-il dans la pièce que son élève semblait atteinte d'un mal. Dans la maison d'un médecin, la situation ne manquait pas d'originalité.


"Que lui arrive-t-il ? Qu'avez-vous fait ?"

Surement avait-il cru bon de lui faire boire de la clairette, ou autre boisson de débauche. Décidément, il était impossible d faire confiance à cet homme.
Mirandor
Mirandor rit, amusé par la grimace que faisait l'enfant... Il lui prit le verre avant qu'elle ne le laisse échapper, et posa sa main sur le front de Romane... C'est à ce moment que Bonnet, le précepteur ennuyeux, fit remarquer sa présence...

"Que lui arrive-t-il ? Qu'avez-vous fait ?" s'écria-t-il, quelque peu paniqué...

Mirandor se tourna vers lui, puis regarda le verre qu'il tenait... Il but d'une traite le liquide frais, frissonna et soupira en souriant...


Un peu de Génépi, excellent... Mais pas beaucoup hein, après tout, ce n'est qu'une enfant... Vous en voulez vous aussi ?

Il essaya de garder son sérieux et observa la réaction de l'homme... Non mais, pourquoi le prenait-il ?? Enfin... Avec cette plaisanterie, Mirandor avait lui-même mal à la tête maintenant...
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Plumedange
- Je me suis récemment aperçu que ma maladie m'avait tenu à l'écart de tes noces, alors que j'aurais dû être présent. Je suis surtout venu te féliciter, mais aussi constater le bonheur que t'a apporté cette union. Je ne suis pas déçu.

*Plume rayonnait en effet plus qu'heureuse d'avoir enfin trouvé un homme bon et qui avait été jusqu'à l'épouser ce que tout les autres n'avaient jamais fait.*

-Je te remercie Poupou pour tes félicitations que je ne manquerais pas de transmettre a mon époux.
Je n'ai jamais été aussi heureuse, ma moitié me comble d'amour et d'attention, j'ai parfois l'impression d'être une princesse.


"Aurai-je l'honneur de voir ton époux ?"

*La jeune fille grimaça légèrement.*

-Hé bien j'ai envoyé un page au château, mais je crois bien qu'il me l'ont kidnappé mon Geoff...
Ce bureau de gouverneur est un vrai gouffre qui engloutit les gens pendant 2 mois, c'est affreux.
J'espère que tu ne seras pas déçu de ne pas le voir, mais je ne peux te promettre son arrivée alors que moi-même ne le vois plus.


*Interpellant un domestique, elle lui demandé un verre de clairette et un verre de lait bien frais.*

-Mais, tu as parlé d'une maladie, de quel mal est tu donc atteint?
Est-ce grave?

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Pouilleux
Antoine fut surpris des réponses successives de la Dame de Sauzet. Comment donc pouvait-il la combler d'amour et d'attention, si elle ne le voyait plus ?
Le Seigneur de Sinard était cependant bien mal placé pour jeter des pierres aux époux fantômes, lui qui avait par trois fois privilégié sa carrière à son bonheur ...


"Mais, tu as parlé d'une maladie, de quel mal es tu donc atteint ?

- Je ne saurais te dire le nom de ma maladie. Mirandor doit en avoir une petite idée, vu qu'il me gave de solutions diverses. Cependant, il ne me l'a jamais dit, et je n'ai pas besoin de le savoir.

- Est-ce grave ?

- Je le pense. Ce mal me cause bien des tourments.
Il toussa, bien qu'involontairement, comme pour illustrer son propos, avant de faire un signe de tête vers sa canne, désormais indispensable. C'est surtout pour ça que j'essaie de régler mes comptes rapidement. Sait-on jamais ..."

Ces paroles lui ayant asséché le gosier, l'infirme fut ravi de voir revenir le domestique avec les boissons demandées par la maîtresse de maison.

Alors que, seules, quelques phrases le fatiguaient, Antoine se rendit compte avec déception que, même si son état n'empirerait plus, il serait bien incapable de tenir de longs discours, inévitables dans la profession qui avait toujours été la sienne ...

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Plumedange
*Plume fut reconnaissante à Poupou de ne pas faire de remarques sur ses réponses à ses questions.
Les attentions de son époux c'était grandement espacées au fur à mesure de son mandat, mais elle avait prédit que la politique changeait les gens et malheureusement elle ne pouvait rien faire contre ceux de l'homme qu'elle aimait plus que tout au monde.

Écoutant avec attention son ami répondre à ses propres questions, elle sentit ses yeux s'humidifier, l'entendre parler de fin alors qu'il y a peu elle avait perdu nombre d'êtres chers était réellement douloureux.*


-Je suis sure que Mimi va réussir à te sauver, je n'ai jamais fait appel à ses talents de médecin mais je sais qu'il en a de grands...
Ne parle donc pas de fin, veut tu.
Trop nous ont déjà quittés en bien peu de temps.


*Plume prit le verre de lait et en bu une gorgée avec plaisir, c'est qu'il faisait chaud en cette après-midi ensoleillée.*

-D'ailleurs, si tu dois rester un peu à Lyon, je serais plus qu'heureuse de t'héberger chez nous et peut être ainsi aura tu la chance de voir mon époux et à défaut cela me fera un peu de compagnie.

*Lui sourit amicalement.*

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