Blanche_
Elles sont toutes... Belles, belles, belles !
C'est exactement ce qu'elle se dit, alors que descendant de l'auberge où elle a établi ses quartiers depuis quelques semaines, et qu'elle prévoit déjà ce qui se passera lorsque elle craquera pour une dizaine de nouvelles tenues.
Le nécessaire vital, en somme. Une aération de son armoire, absolue obligation puisque personne, non vraiment personne n'accepterait de vivre avec aussi peu de moyens.
Il faut quand même rappeler au lecteur que Blanche possède l'une des -si ce n'est la- plus grande collection de colifichets, broderies, soieries et bijoux, qu'elle nourrit une passion vorace pour toutes ces petites merveilles de confection, et qu'elle prie robe, mange corset et pense souliers d'or.
Non, Blanche n'est pas une femme pour rien.
Très cher Attila... songe t'elle à haute voix. C'est terrible, je vous l'accorde, d'avoir été séduite par pareille beauté. Non, ne regardez pas son prix mon ami, vous allez faire une syn.... Bourgogne ! des selles, le vicomte se sent maaaal !
Non, cela ne va pas du tout. Alors au hochement négatif de tête de Griet, qui est fort aise de la voir enfin sortir de son cachot lugubre, de cette grotte obscur -et sombre et peu lumineuse*-, à cette négation constante qui dodeline poliment, elle recommence.
Comment me trouvez vous, mon ami ? N'est ce pas, que je suis belle ?
Le prix ? Mais il n'a pas d'importance ; ne vous abaissez pas à être matériel, voyons. Avant tout, il faut être po-si-tif. Ne suis-je pas jolie ?
Comment, grosse ? Diantre, c'est qu'il aurait raison !?
Et sous les yeux ébahis de sa suivante, elle plaque étoffe contre son postérieur, en avise la sculpture, et critique bien fort ce popotin dont la taille ne lui sied plus.
C'est gros, c'est moche, c'est prêt à... Bordel, faire des gosses. Ma qué l'horreuuuur !
Alors, comme pour se venger de cet affront dont il ne s'est pas encore rendu coupable, elle ricane, achète bien vite multitude de parures dont elle n'a que faire, ouvre crédit chez plusieurs de ces tisserands, et clame bien fort que son promis, son vicomte, son fiancé à grosse fortune viendra payer quand il sera rentré de ses pérégrinations maritimes.
Ultime pirouette avant de s'en retourner dans une autre ruelle.
Comment, vous n'avez pas reçu le pli vous informant de mes achats ? Mais... Mais cette autorisation, par laquelle vous m'accordiez tout ce qui me plaisait ? Une mascarade ?
Mon bon ami, je connais le coupable : BOURGOGNE, ce vil traitre, aura décidé d'accorder ce petit bonheur à votre épouse.
Non, ne le blâmez pas. Il m'a rendue heureuse pour vous. Regardez plutôt ce que, dans ma joie, j'ai acquis ! Ce magnifique, splendide, somptueux bavoir rose.
N'est il pas mignon ?
[* Les inconnus forever !]
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Riches, tenez bon !
C'est exactement ce qu'elle se dit, alors que descendant de l'auberge où elle a établi ses quartiers depuis quelques semaines, et qu'elle prévoit déjà ce qui se passera lorsque elle craquera pour une dizaine de nouvelles tenues.
Le nécessaire vital, en somme. Une aération de son armoire, absolue obligation puisque personne, non vraiment personne n'accepterait de vivre avec aussi peu de moyens.
Il faut quand même rappeler au lecteur que Blanche possède l'une des -si ce n'est la- plus grande collection de colifichets, broderies, soieries et bijoux, qu'elle nourrit une passion vorace pour toutes ces petites merveilles de confection, et qu'elle prie robe, mange corset et pense souliers d'or.
Non, Blanche n'est pas une femme pour rien.
Très cher Attila... songe t'elle à haute voix. C'est terrible, je vous l'accorde, d'avoir été séduite par pareille beauté. Non, ne regardez pas son prix mon ami, vous allez faire une syn.... Bourgogne ! des selles, le vicomte se sent maaaal !
Non, cela ne va pas du tout. Alors au hochement négatif de tête de Griet, qui est fort aise de la voir enfin sortir de son cachot lugubre, de cette grotte obscur -et sombre et peu lumineuse*-, à cette négation constante qui dodeline poliment, elle recommence.
Comment me trouvez vous, mon ami ? N'est ce pas, que je suis belle ?
Le prix ? Mais il n'a pas d'importance ; ne vous abaissez pas à être matériel, voyons. Avant tout, il faut être po-si-tif. Ne suis-je pas jolie ?
Comment, grosse ? Diantre, c'est qu'il aurait raison !?
Et sous les yeux ébahis de sa suivante, elle plaque étoffe contre son postérieur, en avise la sculpture, et critique bien fort ce popotin dont la taille ne lui sied plus.
C'est gros, c'est moche, c'est prêt à... Bordel, faire des gosses. Ma qué l'horreuuuur !
Alors, comme pour se venger de cet affront dont il ne s'est pas encore rendu coupable, elle ricane, achète bien vite multitude de parures dont elle n'a que faire, ouvre crédit chez plusieurs de ces tisserands, et clame bien fort que son promis, son vicomte, son fiancé à grosse fortune viendra payer quand il sera rentré de ses pérégrinations maritimes.
Ultime pirouette avant de s'en retourner dans une autre ruelle.
Comment, vous n'avez pas reçu le pli vous informant de mes achats ? Mais... Mais cette autorisation, par laquelle vous m'accordiez tout ce qui me plaisait ? Une mascarade ?
Mon bon ami, je connais le coupable : BOURGOGNE, ce vil traitre, aura décidé d'accorder ce petit bonheur à votre épouse.
Non, ne le blâmez pas. Il m'a rendue heureuse pour vous. Regardez plutôt ce que, dans ma joie, j'ai acquis ! Ce magnifique, splendide, somptueux bavoir rose.
N'est il pas mignon ?
[* Les inconnus forever !]
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Riches, tenez bon !