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[RP] Si tu veux la paix, prépare la guerre

Pierobero
Le Sénéchal arriva enfin au camp. Il avait voyagé en compagnie du seigneur Camulus de et son épouse. La route n'avait pas été longue mais le Sénéchal était fatigué d'avoir veillé toute la nuit, en effet la racaille trainait ces derniers temps et une embuscade n'étais pas à exclure. Il remercia ses compagnons de voyage et se mit en quête de trouver le Maréchal de France, il ne vit personne si ce n'est un autre vassal du Flex.
Il alla le saluer respectueusement et Pierobero laissa les deux vasseaux converser. Le Sénéchal préféra s'occuper de sa monture avant toute chose. Quand ce fut chose faite, Pierobero s'accorda un léger repos dans une petite tente qui lui ferait bien l'affaire. Il fallait être frais, car lorsque le Maréchal reviendra, il en faudra de l'énergie. Rapidement, le Sénéchal sombra dans un profond sommeil.
Ioz
La guerre crée des liens, en renforce, permet des rencontres, des contacts humains-une chose essentiel à la vie- peut-être que finalement ce n'est pas une si mauvaise chose, en dehors de mettre sa vie en péril pour une cause qui parait juste à ses yeux. Le jeune homme ahorait la mort, il essairait de ne pas la donner.

La conversation continuait son cours, il est vrai qu'il avait aperçu une femme lors de sa cérémonie d'annoblissement, elle était donc marié à Camulus...
Un homme vint saluer les deux vassaux, l'adolescent en fit de même, surement un homme au Castillonais.
Camulus était grand, vraiment grand, c'est juste après la plaisanterie du géant que Ioz s'en rendit compte. Il est vrai qu'il n'avait que dix-sept ans mais sa croissance était presque terminé, avec un peu de chance, le sommet de son crâne atteignant maintenant le cou de Camulus, aurait une chance d'atteindre le menton de celui-ci.


Une botte secrète ? Pas vraiment, je compte plus sur ma rapidité et mon agilité pour asséner un coup direct. Même si ce n'est que de la théorie et de l'entrainement, je pense pouvoir largement y arrivé.Le jeune homme adressa un sourire au géant, le seigneur ne se mettait pas en rogne si facilement-contrairement à son suzerain.D'ailleurs en parlant d'entrainement faut que j'y aille, Flex m'a dit de m'entrainait à l'équitation pas envie de subir ses foudres.Si t'as besoin de moi, tu me trouveras dans ma tente.
Ioz indiqua la tente du doigt puis il prit le chemin de la plaine où etait Idea, sans attendre de réponse de Camulus, assez pressé de s'entrainer.
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Raoulleglabre
[Où l'on voit que là où ça monte les lances, ça démonte et à déambule, en bullant royalement. Ce qui n'est guère gênant en ce beau royaume de France, soit dit en passant]

Mon Raoul admirait les treffes, les trébuchets qu'on emballait, les chevaux qu'on rassemblait et les pile de hampes qu'on chargeait sur les chariots. C'était toujours comme ça, à l'approche de la grande migration estivale vers la Provence. On chargeait, on chargeait, on accrochait la caravane, et finalement, on mettait des plombes pour arriver, tellement il y avait du monde sur la route. La guerre, ça occupe, c'est sûr, mais ça fait maigrir tellement qu'on est mal nourrit. Y'a pas deux mois qu'il était encore sous les murs berrichons de Georges pillicinus pilus, et il reprenait à peine son embonpoint, mon Raoul.


Quelle curieuse idée on se fait de la guerre, m'Sieur Cmyrille, hein ?

Mon glabre observait les paladins du Périgord. Là, c'est ce que l'on appelle le choc des civilisations. Coté helvétique et d'Empire, on avait observé les florentins et les condottieres milanais, ceux-là qui font la guerre des bombardes aux boudoirs. L'Homme au centre du monde, ce nouvel humanisme rhodano-rhénan reléguait les anciennes batailles au rang d'antiquité, digne certes, mais dépassées. Décidément, le royaume de France vivait encore au temps du bon roi Arthur. Des oriflammes au vent, des rangs caparaçonnés de chevaliers se jetant les uns sur les autres, piétinant la piétaille au passage. Une guerre comme aimait la faire jadis, les nobles, les preux. Une guerre sportive en somme, où l'on va la hampe virile, fièrement nouée de l'hommage d'une dame. La guerre n'est-elle qu'une ordalie pour quelques barons à la susceptibilité capricieuse ? Le Seigneur n'a-t-il que cela à faire que de satisfaire les honneurs froissés ? La recette était pourtant ancienne, Roland le paladin s'était fait occire pas bien loin de là, par un parti de fiers basques en guenille, au détour d'un col enroché de pièges.

Chez j'sais plus quel alémanique, l'a dit qu'la guerre est la poursuite d'la politique par d'aut'moyens. Lorsqu'on n'est plus entendu, le bruit des lames sur les cuirasses sont comme les cloches de l'église. Un glas pour certains, l'angélus pour d'autres.

Mon Raoul, c'était sans aucune haine qu'il faisait la guerre. La guerre n'est qu'un outil. Ceux d'en face sont preux, ils lui avaient navré bien des amis. Ils savent se battre et sont courageux. La guerre est l'affaire des hommes d'aujourd'hui.

On est au XVème siècle, Cornecul ! L'est plus temps d'se chagriner parce que l'autre vous sert un plat qui n'vous convient pas ? La guerre... ça occupe mais ça fait maigrir. Y'a que la guerre asymétrique qu'est vraiment sympa. C'est viril et 'achement plus dangereux. Nocturne, moderne... l'avenir quoi. Le coup d'main, sur les arrières de l'ennemi, la guérilla qu'il disait Fablitos, les femmes qu'on trousse, les chèvres aussi... Si en plus, on se trouve des espalières et une cuirasse un peu sexy et qu'on fume le maïs avec une belle étoile sur le devant du saladier, j'dis qu'on va entrer dans la légende, moi.

[...]

m'Sieur Cmyrille, on monte un groupe simple, on porte haut l'oriflamme d'Angoulême, et on va faire la guerre de l'avenir en Provence ?

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Cmyrille
Il observait l'agitation ambiante. Tous ces mouvements... Ca faisait des déplacements d'air et du coup, ben les odeurs arrivaient jusqu'à lui. Et au vu des personnes qui courraient de partout, fallait pas être devin pour savoir que ça sentait fort le Monsieur propre ici... C'est comme en tav quand y'en a un qui s'assoit sur le beau siège, tout de suite ça sent pas pareil. Raoul, qui semblait avoir quelque expérience de ce genre de scène, assenait une vérité sur la guerre que Cmyrille ne put qu'essayer de comprendre. Il ne voyait pas en quoi se mettre sur la tronche à 150 de chaque coté c'était de la politique. Mais bon.

m'Sieur Cmyrille, on monte un groupe simple, on porte haut l'oriflamme d'Angoulême, et on va faire la guerre de l'avenir en Provence ?

Mon foie... J'ai toujours aimé être près du curseur. Pis si cette Légende est mignone pourquoi pas hein, tant que vous en parlez pas à ma femme.
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Raoulleglabre
[Où l'on cause stratégies, tactiques et gens d'armes.]

Bon ! La Provence, tu vois, c'est là !

Là où ?

On remonte la Dordogne, on fait un bisou à la cousine à Sarlat, on passe le pays Laurageais, on continue encore une bonne semaine à travers les Cévennes, et là [...]

Faudrait voir si les provençaux gardent les ponts et les bacs sur le Rhône, nan ? J'ai lu qu'l'AAP, elle disait qu'y'avait des royalistes qu'avaient pris Arles avec la princesse, mais qu'Aix est encore rebelle.


Raoul observe ses deux compagnons, le bandeau relevé, pour mieux voir. Il fait tard, sombre et la flambée vous découpe même pas la fumée qui colle au plafond. Le troisième se lève. Oui, mon lecteur se doit d'imaginer un peu les trois mousquetaires. Y'a Raoul, Cmyrille, et le troisième.

Baisse la tête, tu vas prendre une poutre.


Le doigt sur l'essentiel. La poutre. Comment qu'on fait pour éviter la poutre.


Cmyrille, dis voir, les rebelles, c'est ceux qui sont contre nous, c'est ça ? Contre le Roi [...]

Vive le Roy !
qu'il sort comme un refrain, l'autre patibulaire. Pas Cmyrille hein, mais un brave périgourdin que mon Raoul a trouvé à Castillon.

Ta gueule !

J'en étais où moi... Les rebelles c'est ceux qu'ont fait la Provence Indépendante y' trois ou quatre ans contre Jean Long d'Argent, l'Empereur, et là qui sont contre son cousin le r... Lévan et la Mortain. Nous on est contre eux, c'est ça ?


Yeux ronds du gars de Castillon. Mon Raoul le regarde, puis Cmyrille et d'un coup se penche à demi vers la nuque du grand tarin,


Dis, tu crois pas qu'on devrait rester entre gens d'Angoulême ?
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Flex
La tension au sein du campement était telle que les bêtes commençaient à s'agiter. Pendant que le maréchal Flex recrutait des conseillers militaires, les soldats formaient les premiers rangs. Tous étaient des vétérans de guerre et avaient à leur palmarès plus d'une dizaine de tués. Deux lances étaient formées selon les ordres du maréchal qui avait confié la tâche du souper à son maitre d'hôtel le seigneur Ioz.
« - Seigneur Ioz ! Seigneur Camulus ! Vous monterez à cheval avec moi ! Nous formerons la première ligne. Annoncez l'ordre de marche ! Il hurlait ses ordres. L'indiscipline des troupes françaises causaient en Provence même leur défaite. Les soldats resteront derrière nous à plus de quatre toises. Je veux des plastrons qui brillent, un sourire sur chacune de vos gueules, et des rangs serrés ! On va leur envoyer de la purée à ces chiabrenas. On va apporter le dernier coup, celui qui donnera la victoire. N'épargnez rien, pas même les enfants et les vieux. Le borgne avait aperçut que des curieux s'étaient approchés du camp. Il prit son air fier et hautain, Seigneur Ioz ?! »
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Ioz
Les soldats arrivaient de part et d'autre du Comté, des soldats expérimentés apparament, 'fin l'adolescent ce qui l'en disait c'est que sa faisait plus de travail pour lui, il comptait pourtant se tourner les pouces en devenant noble...c'était raté.
Les commandements du Fleix devenait omniprésent, pour avoir de l'ordre il en avait, le problème c'est que ça n'allait pas aussi vite que le Dublith le voulait; d'où le surnom que Ioz lui avait trouvé : le Râleur. Avec un grand R, 'tention ! Pasque ce n'était pas un raleur mais LE Râleur.

Rester devant à cheval ? L'adolescent savait juste monter, alors tenir une arme en même temps, il aurait bien le temps d'apprendre en voyage.
Le plus gênant était l'histoire des civiles, donnait la mort n'était pas un très beau cadeau, tant pis il essairait de simuler.
Le logisticien s'avança vers son suzerain en entendant son nom.


Oui mon suzerain.
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Cmyrille
[La triplette d'Angoulème. ... Ah ben non, mince!]

Le Raoul avait dégotté un gens de Castillon. Bon sur le principe Cmyrille était pas contre hein, mais dans la pratique on sait tous qu'un castillonais vaut au moins deux angoumoisins pas avertis... Du coup ils se fadaient un tromblon modèle géant.

_Dis, tu crois pas qu'on devrait rester entre gens d'Angoulême ?
_ Ben si carrément! Pis si t'es en manque de pinpin, j'en connais un ou deux à Angou hein. On pourra en prendre tout un stock même si tu veux. C'était aps bien la peine d'aller faire trois jours de marche pour ça...

Bon sinon pour en revenir à nos moutons.
Bêh quels moutons?
Ceux qui nous suivent...
Je voulais dire quoi moi?
Ah oui! Donc faut déjà un itinéraire si on part de notre coté non? Sinon y'a la solution de coller aux basques de Flexounet... Mais je sais pas si les deux parties y trouveront leur beurre. Nan parce que la glouare et les auneures c'est pas pour nous ça si j'ai bien compris. Nous on s'attaque à l'Histoire là. On fait la guerre maintenant pour que nos descendants puissent apprendre.
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Flex
L'air inactif et droit du vassal ne plus guère à Flex. Exigeant avec les lui-même il l'était aussi avec les autres et le fit remarquer.
« - Je veux qu'on se mette au garde à vous à chaque fois que je donne les ordres ! Toutes les phrases doivent se conclure par oui chef ! L'indiscipline a rongé les rangs des armées françaises et leurs chefs d'armés sont des gros bouseux, comme le comte. Il brandissait sa main en l'air. L'état major royal passe son temps à récupérer les conneries de ces chefs d'armées qui prennent des initiatives personnelles. Deux soldats ont manqué à l'appel aujourd'hui. Moy je m'en fiche, puisque j'ai déjà tout. Mais lorsque notre armée sera remerciée, ça m'en boucherait un coin de ne pas être cité parmi les quatre cent soldats hein ?! Flex prit le temps de terminer sa phrase, puisque Ioz ne lui avait rien fait à vrai dire. Le souper doit être préparé au maximum avant la nuitée. Le sénéchal Pierobero se chargera de donner cinq écus de salaire pour ajuster les repas et nous permettre d'exploiter nos champs. Si vous trouvez que c'est peu, vous n'avez qu'à vous plaindre au comte, je n'ai obtenu que ça. Vous imaginez que dans à peine deux semaines, quand cette armée va prendre des villes va apporter des millions d'écus de prestige dans les caisses du comté ! Des bâtards. Tfoua ! »
Enguerrand rechigna un air faussement méprisé. Le borgne était de mauvaise humeur cette journée là, fort heureusement la nuit lui portera conseil.
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Raoulleglabre
[Même petit bouge sordide avec Cmyrille, le bonhomme de Castillon est allé chercher de l'eau au puits. Pour boire en plus !]

Il est comment le connestable ?

Raoul sert à boire. Du vin. L'eau, y'en a plus, l'autre est allé... ah oui, c'est vrai, vous savez.

Tu sais Cmyrille, la guerre j'connais un peu. J'ai fait dans l'Empire, comme sujet du bon Empereur fainéant Jean Long d'Argent. J'ai fait aussi chez les suisses, en Anjou, p'is en Berry contre Pillicinus Pilus, comme j't'ai raconté. Ben tu veux que j'te dise Cmyrille. Tu suis, tu suis, tu suis... Des fois tu tranches un bourguignon où un godon de passage qui sait pas le françoys. Mais à la guerre, Cmyrille, la gloire et les honneurs, c'est pas pour celui qui marche. J'ai pas levé une fois la hampe contre les caparaçonnés. Attention ! J'dis pas contre leurs dames.

oui oui, je sais, je sais...

Bon, c'est vrai, j'dis pas que c'est pas qu'c'est pas brutal. Mais faut pas croire ! On pille, on viole... Mais on s'attache aussi des fois.
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Flex
Alors que le comte de Plantagenet conseillait le maréchal de France sur les stratégies à adopter pour se déplacer plus rapidement, les soldats de l'armée au grand complet suivait de mèche les instructions de la journée. Le campement devait être levé pour l'après-midi puisque le soir même l'armée d'Hercule quitterait les portes de Sarlat la Caneda pour rejoindre Cahors, une citée plus au Sud. Le borgne s'était permis de s'évader une soirée dans une auberge accueillante en compagnie du seigneur Ioz, puis seul. Il avait bu avec modération puis s'était en allé rejoindre les troupes aux portes de la ville.
« - Levez vos mentons et redressez votre buste ! Nous allons entrer en Guiene, grand duché du Sud, et sa Grâce Melior nous a accordé un droit de passage sur ses terres. Soyons gracieux. Formez la phalange ! » Les cliquetis métalliques ainsi qu'un amas de poussière se formèrent derrière leur pas lourds. Ils partirent en guerre, et Enguerrand regardait derrière lui un comté qui à l'aube du jour prochain va connaitre une sérénité tant attendue.
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