Le Comte fut surpris, une fois de plus, de la véhémence des avocats en cour dappel. La cour dappel serait-elle devenue un exutoire pour les avocats, oubliant ainsi toute règle de courtoisie et de savoir vivre ?
Elra prit la parole.
Tout dabord, Votre Honneur, je vous remercie de me permettre dintervenir.
Pour répondre brièvement à lavocat du requérant, car sa dernière intervention nest pas lobjet de ce procès. Tout comme le Juge de prime instance et un ancien Comte poitevin ne sont pas des prévenus que lon fait passer en tribunal. Certaines confusions me semblent légions et il serait bon que les avocats sintéressent, certes, aux livres de droit, mais aussi à la bienséance et au savoir vivre.
Permettez moi Dame Poupounet de mamuser de vos références des plus éclectiques, apposer le nom du Grand Maître de France au côté de celui de Messire George le Poilu mamuse beaucoup.
Je vous remercie toutefois de me prêter la paternité de ses textes dont malheureusement je ne suis à loriginie. Et jaurai une question à vous adresser.
Au final, ces textes
Ils nexistent pas, nont pas été validés ou encore ne sont pas en vigueur ?
Je prends donc bonne note de votre conseil et mautorise donc à vous en donner un.
Pourquoi plutôt que de chercher à vous opposer à mes propos avec plus de force que de raison nauriez-vous pas vous même chercher les textes royaux qui pourraient contredire ceux que je vous ai énoncé ?
Trouvez donc un seul des textes royaux qui puissent contredire ceux que je viens dénoncer. Vous nen trouverez point, car ceux que je cite relèvent tout simplement du bon sens. La preuve, vous vous êtes immédiatement inquiétée den trouver lorigine auprès de personnes illustres.
La suite de votre intervention suit cette droite lignée.
L'origine des textes que j'ai énoncé, je pense que l'on vous l'a communiqué. Je ne suis guère dupe quant aux échanges de courriers sur ce sujet que j'ai eu moi même et le fait de votre intervention quelque peu tardive.
Je n'ai donc pas besoin de vous informer sur leur origine.
Bon maintenant que ceci est réglé. Je passerai sur les autres allégations concernant le Comté du Poitou même et quelques uns de ses dignes, oui dignes, représentants, mal vous en prenne si il le faut.
Revenons en aux faits et rien qu'aux faits. Nous avons donc un Maire de Niort
Niort se trouve en Poitou il me semble. Le dit Maire refuse dobéir à un ordre émanant directement du Comte sous prétexte que le courrier qui lui était adressé ne contenait pas de sceau (courrier adressé IG pour être plus rapide, plus efficace et certain dêtre lu). Ce courrier demandait de laisser entrer dans la ville le Commandant Nina. Il a donc prévenu le Maire de larrivée du Commandant. Et étrangement une milice, avec la bénédiction du Maire, vient interdire laccès au dit Commandant, mieux que cela, sous les ordres du Maire elle se fait rouer de coups avec une indisponibilité de 45 jours.
Comment qualifier cela ? Trouble à lordre public de la part dun Maire à lencontre du Comte ? Esclavagisme ????
Il sagit bien là dun Maire qui a trahi la confiance du Comte, alors que celui-là même fut reconnu par le Roy pour régner sur le Poitou. C'est donc une trahison, trahison du Comte du Poitou, mais aussi trahison vis à vis de Sa Majesté Lévan III qui a placé toute sa confiance en le Comte poitevin de l'époque, Messire Cyphus.
Si ce procès est infirmé, et que les textes que jai donné ici ne sont ni en vigueur, ni ne font preuve de bons sens, alors la décision vaudra jurisprudence.
Ainsi un ordre donné à un Maire, sans le sceau d'un régnant, bafoué, et dont le dit Maire porte préjudice au Comté ou au Duché sera légal en le Royaume de France.
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