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[RP] Diklo

Lucine
Les vagos étaient arrivées discrètement à la tombée de la nuit après une petite journée de marche. C'est que la madre menait rondement sa kumpania après avoir parlé de l'itinéraire sur l'oreiller avec son aimé compagnon de route, Sam.
Chaque jour les tsiganes ouvraient les yeux sur un lieu nouveau, sans vraiment savoir où ils allaient arriver.

Lucine n'installa pas le campement. Ils ne faisaient que passer. Mais ils étaient heureux, ils se sentaient bien accueillis dans le comté, ils avaient eu leurs papiers en règle, ce qui leur permettrait de traîner sur les routes et peut-être de donner à leurs compagnons comédiens l'occasion, au retour, de faire une représentation en l'honneur de la gentillesse de Dame Ysabeau.

Lucine attendait avec impatience le retour de son tendre ami qui s'était rendu au marché, pour qu'il lui donne un baton, ayant perdu le sien en route. Le feu crépitait, les chevaux reposaient, attendaient l'heure du départ.

Lucine accrocha un diklo sur une branche d'un arbre qui bordait la route qu'ils allaient prendre. Elle devait partir la première et mener le convoi. Mais elle devait s'assurer que chacun était prêt.
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Nejma
Le pimpant vago se trainant un peu sur la route, Nejma arrive. Heureusement que sa madre laisse des diklos pour qu'elle reconnaisse le chemin .

Nejma aime bien revasser en taverne et rencontrer des gens mais il n'est pas rare de la voir se hâter vers le vago qui attend le prochain depart, la prochaine direction sans pour autant la connaïtre .

La nuit passait si vite. Déjà le départ approchait et les chevaux devaient être attelés après le repos quotidien. Le diklo flottait au vent Nejma le voit déjà . Elle sourit en direction de sa madre .
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Sampeur
sam arrive du marché avec le manche pour sa madre préférée, pas un bâton pour la taper non juste un bon morceau de bois pour le dos des voleurs !!!


Alors mon coeur on attends son coup de bâton ?

Sam rit en retrouvant Lucine assise avec les filles au coin du feu et absolument pas effrayée de ses propos !

Allons ma belle on reprend la route, Bourges est bien sympathique mais il ne faut pas faire attendre nos amis...
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L'important, n'est pas ce que tu vis mais pourquoi tu le vis
Nejma
Un vago, deux vagos, trois vagos, quatre vagos,... Nejma compte sont ils tous là ? doucement bercés par les cahots de la route, oui tout le monde est arrivé .
La familja va se reposer un peu et déjà Nejma se hâte vers chacun .

Ola Todos !
Lucine
Ola !
Bon, j'ai fort à faire , je pose un diklo pour la suite, vous connaissez la direction n'est ce pas ?
Et je reprends la route de suite. Je vais préparer le campement à Sancerre.
Trainez pas trop dans les tavernes !


Lucine jette un coup d'oeil bienveillant sur les vagos. Pas grand monde de réveillé, mais Nej passera le message! Elle la bise tendrement sur le front.
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Maeve.
Elle avait pris la route avec les autres la veille au soir, et toute la nuit avait chevauché sur la gauche du vago de Névin, babillant à l'occasion, partageant avec les gitans sa flasque de framboise (de Concèze, bien sur !) et autres plaisanteries, sous les railleries et rales de Sandino et autres adultes qui auraient préféré dormir plutot que de supporter les jeunes du groupe.
Puis, après une courte nuit une fois arrivés... elle s'était levée avant l'aube, comme toujours, dénichant aux alentours du campement provisoire une clairière où elle s'était entrainée, comme tous les matins sans exception depuis ses huit ans.

Au retour, elle s'était occupée de Fernand et Gilles, les avaient nourris de foin et de carottes un peu vieilles. Puis après avoir salué tout le monde, elle s'était glissée un peu plus loin pendant qu'ils discutaient et avait sorti son écritoire... Elle avait pris du retard dans sa correspondance et ses promesses, il était temps de rédiger quelques missives...


Citation:

A Gaspard de Nerra,
A mon promis
A mon aimé,

Le bon jour. Comme promis dans ma précédente lettre, je t'écris un peu plus longuement. C'est que j'ai beaucoup de choses à te raconter. En route, en passant à Saint Aignan, plus précisément, j'ai revu Zézé. Tu sais, on l'avait croisée en allant en Maine. Et bien elle était avec toute sa famille, son fils, Névin, ses nièces Nejma et Lecja, leur mère Lucine, Sampeur leur père, Sandino le compagnon de Zézé, Ichiro, le compagnon de Lecja... enfin tout plein de monde...
Grâce à eux, Sandrine, la douanière, m'a obtenu un laissez-passer. Ici aussi leur chateau a été pillé, alors ils sont méfiants. Du coup je suis restée un peu plus longtemps, parce que Névin m'a offert un tambourin, et qu'il m'apprend à m'en servir. Nejma m'a promis de m'apprendre à danser aussi. Son nom, ça veut dire Etoile tu sais.

C'est vraiment agréable tu sais de les suivre. Leur vie est totalement différente de la notre... Il y a toujours de l'animation, du bruit, des chants, de la musique... je ne m'étais pas amusée comme ça depuis longtemps, tu serais content de me voir sourire comme ça. Les gens me prennent même pour une tsigane en taverne, mais je crois que c'est aussi parce que Zézé m'appelle Princesse et que Névin dit que je suis sa soeur. je m'entends vraiment bien avec lui, j'ai hâte de te le présenter, si on arrive à en trouver l'occasion. je leur parle de toi aussi.
Du coup je vais les suivre à Cosne, et une fois là bas, j'essaierai de savoir ce qu'il en est d'Eusaias, et de joindre Poupounet aussi, pour notre baptême. Une fois la cérémonie organisée et terminée, plus rien ne s'opposera à notre mariage. Encore faudra-t-il que tu demandes ma main officiellement à Maman et Papa, mais je crois qu'ils seront d'accord, cela va faire deux ans que nous leur prouvons qu'on s'aime quand même.

Sur ces nouvelles, j'ose t'en demander à ton tour. Comment se sont passés les quelques jours avec Eikorc ? Es-tu retourné en Maine ? comment vont les petits ? Cassian et 'Cianne prennent comment la nouvelle pour Eusaias ? Et Karyl, tu l'as revu ? Ou Calyce ?
Raconte moi comment se passent tes journées, comment tu vis. je te manque un peu quand même ?

Prends soin de toi.
je t'aime et t'embrasse.
Ta Flamme


Ayant scellé sa missive, elle prend un second morceau de parchemin.

Citation:

A Karyl,
A mon frère,
A mon soutien,

Le bon jour. Comme promis, tu vois, je t'écris. Tu sais, quand nos routes se croiseront à nouveau, j'aurai des tas et des tas d'histoires pour toi. Figure toi que je partage en ce moment la vie de tout un groupe de tsiganes, Névin m'apprend même le tambourin et il a promis de montrer comment on joue de la vielle. Faudra que je te montre...
Du coup je les accompagne à Cosne et eux m'escorteront à Moulins, et comme on est quinze, tu vois, comme ça je ne risque rien.

Et toi ? Tu as vu Felina ? ça s'est bien passé ? Et Georges va bien ? Ta maison était bien tenue ? Et tu vas faire quoi les prochains jours ? Tu ne m'oublies pas hein, t'as promis de donner des nouvelles...

Mon sang est tien.
Prends soin de toi
M.


Une fois les missives scellées, la rouquine s'en retourne vers le campement, aider comme elle peut à organiser le départ. Et pourquoi pas, un tour en taverne...
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Au revoir, Fab.
Sampeur
arfff même pas le temps de boire en taverne, madre est infernale nous roulons sans cesse depuis déjà... euh !! quoi...! oui 1 jours ! ben non mais euhhhh quoi ?
bon d'accord je suis sans discuter !

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L'important, n'est pas ce que tu vis mais pourquoi tu le vis
Zeze5
La route n'avait pas été très calme, déjà le départ avait été quelques peu précipité, Nevin s'étant endormi il avait presque manqué le départ, mais vu le nombre de Tsiganes autour il avait pris sa place dans le convoi. Mais après tout avait été sur les roues des vagos ...

A peine arrivé que déjà ils devaient repartir, telle était la vie des bohémiens ....
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Maeve.
La demoiselle avait pris le temps de se rendre en taverne... de quoi rencontrer une douanière sans humour aucun, une duchesse qui n'était pas restée longtemps, et... une brigande peu éduquée. Cette dernière, d'une bêtise à faire peur à un attardé mental, avait provoqué la rouquine, en présence de Névin. Alors que Maeve passait pour la soeur de ce dernier, et donc pour une tsigane, tambourin au côté, Angecassis avait dit souffrir de nausées, ce qui selon elle n'arrivait qu'en présence de la noblesse... La cadette Alterac, heureuse de sa vie de bohème mais restée fière de son nom et de son rang, avait rétorqué que rien ne l'obligeait à rester... Névin avait même ouvert la porte.
Mais la brigande mal embouchée avait tenu à rester, débitant des sottises plus rapidement qu'une fronde dans les ruelles de la Cour... Alors qu'elle crachait sur la noblesse, elle avait annoncé être plus noble que la Flamme, qui n'avait rien rétorqué, évitant l'énumération de ses titres. Ensuite, elle avait avancé que Maeve s'était vantée, et enfin, pour couronner le tout, et ce qui avec le recul prêtait franchement à rire quand on voit avec qui Maeve voyage, elle lui avait donné une leçon sur les nobles qui se la racontent et traitent mal la roture... Le coup de grâce. Maeve l'avait alors ignorée, l'autre partant sur la menace à peine voilée que les routes n'étaient pas sures... Névin et la tsigane d'adoption avaient alors éclaté de rire. Ce que certaines personnes peuvent être cruches...

Si elle savait, Angecassis, qui était Maeve... La Flamme qui jamais n'étale ses titres, voyageant au milieu de gitans avec elle rompt le pain et rit plus souvent qu'à son tour, un des meilleurs partis du royaume qui passait son temps à s'entrainer pour devenir chevalier... Une jeune dame future vicomtesse qui passait plus de temps à s'inquiéter de comment vivent ses gens qu'à les faire travailler... Bref... rien de correspondant à la description donnée par la brigande, et au final Maeve avait fait de cette rencontre une plaisanterie, sur la peur de faire égorger au coin d'une rue. Nejma, Zézé et les autres l'avaient bien assurée que de toute façon, tant qu'elle voyageait avec la Kumpania, elle ne craignait rien, ce dont Maeve n'avait pas douté une minute.

Puis elle s'était échappée un peu, et avait alors réalisé la vitesse de croisière des pigeons berrichons qui avaient réussi à trouver Gaspard et lui ramener sa réponse en un temps record. Seulement, à la joie de reconnaitre le scel de son promis succède à la lecture une légère tristesse quand elle découvre le contenu.


Citation:

Ma flamme,
Ma promise,
Mon aimée,

j'avoue être un peu surpris par tes mots. Je pensais que tu me quittait pour rejoindre ton chevalier et voila que tu me dis "t'amuser" avec un certain nombre d'autres personnes. Je ne sais que trop penser de tout cela, ni du fait qu'ils te fassent rire comme je n'arrive pas a le faire.
Cependant tu fais bien ce que tu veux... Moi je n'apprend pas le tambourin, pas plus que je ne chant ni ne danse. J'ai accompagné Felina et Eikorc afin de défendre Angers durant quelques jours et je ne rentre qu'aujourd'hui. Il se passe des choses étranges autour de mon oncle. L'autre jour je l'ai vu couper le doigt d'une femme devant moi et j'ai vu Karyl lancer une dague sur cette meme personne.
Ce n'est pas aussi amusant ni aussi plaisant que ce que tu a l'air de vivre.
Je pensais que toi aussi tu devais passer quelques moments difficiles et ou tu aurais l'occasion de penser a moi. Je ne sais si je dois me réjouir ou non que ca ne soit pas le cas. Je ne sais non plus comment prendre le réconfort que tu semble trouver auprès de Nevin et de ses présents.
J'ai l'intention de partir bientôt pour le Maine ou je suis engagé auprès de Cerrid. J'espère que je ne me ferais pas embarquer par une troupe de bohémiens.

Gaspard de Nerra.


La rouquine soupire longuement, se perdant un instant dans les entrelacs noirs qui assassinent son sourire si facilement gagné au contact des bohémiens. Pourtant, elle reprend la plume... lui expliquer, lui dire... Le savoir au loin, tourmenté parce qu'elle n'a pas su trouver les mots corrects pour exprimer ce qu'elle fait et ressent lui écorche le coeur et l'âme. Alors elle tente de se rattraper.

Citation:

A Gaspard de Nerra,
A mon promis,
A mon aimé,
A celui que j'aimerais à mes côtés,

je ne sais comment prendre ta missive, toi qui dis m'aimer et que je sais chérir. Elle me laisse un goût désagréable. Après y avoir réfléchi, je pense qu'il s'agit de jalousie, et j'aime autant que ce soit ça, plutot que l'idée que tu puisses ne pas me vouloir heureuse.
Certes je devais passer à St Sornin puis à Ambert, avant de rejoindre Ethan. Mais comme je n'ai pas d'ordre ni de nouvelle d'ailleurs de mon chevalier, alors je pense pouvoir me permettre un détour... Depuis l'"accident" de Sémur, et malgré ton soutien que j'ai apprécié à sa juste valeur, sache le, j'ai du mal à me laisser aller... et je réapprends à sourire et apprécier le moment qui passe, tu devrais en être heureux pour moi je crois.

je ne t'oublie pas, mon aimé, pas du tout. Il n'est un instant où tu n'es pas dans un coin de ma tête ou de mon coeur. Seulement ce dernier m'amène à rire un peu, et rendre ce dernier voyage avant ma formation bien plus coloré et amusant. Vas-tu m'en tenir rigueur ?
A ce que tu m'en dis, j'ai compris qu'en revanche, tes quelques jours avec ton oncle avant de retrouver Cerridween n'ont pas été des plus reposants ni drôles, et tu m'en vois désolée... j'espère que toi aussi, tu auras des occasion de rire avant nos retrouvailles, sinon je remplirai ce role, il te suffira de me voir m'escrimer sur ce tambourin.

La route nous attend, et déjà je dois te laisser... S'il te plait, ne m'en veux pas de vivre un peu en dehors de nos responsabilités, sans pour autant les oublier totalement.
je t'écrirai à nouveau dès que j'aurai vu Ambert et que je serai à Moulins.

Tienne, à jamais,
Ta Flamme.



Une fois qu'elle a scellé sa lettre, elle se relève, un peu engourdie. La lumière au loin, échappée d'une fenêtre de taverne, l'appelle et elle gagne pensive une auberge qu'habitent déjà Nejma, Sandino et Zézé. Léger sourire qui s'en vient étirer ses lèvres, alors que déjà un volatile berrichon emporte son pli vers l'élu de son coeur.
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Au revoir, Fab.
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