Ceraphin
Le défi était de cet ordre.
Pas plus aisé de trouver aiguille dans un tas de foin : retrouver Fourmi dans Paris.
Enfin Paris était déjà circonscrit à un quartier: les Halles ou quartier LaFayotte.
Ceraphin ignorait l'origine de ce nom mais il sen amusait assez, imaginant derrière ce nom pittoresque quelconque général à bottes, portant belle redingote et chapeau en poils de marmotte, filant vers Paris afin dy dépenser toute sa cagnotte... entre autres...
LaFayotte drôle de nom quand même, hein.
On samuse dun rien, parfois, surtout lorsquon est seul au milieu dune foule.
Et ça rassure aussi, comme certaines litanies quon chantonne pour lutter contre langoisse naissante.
A bien y regarder, finalement même conscrite à un seul quartier, la tâche allait être ardue.
Sétant immobilisé au milieu de lartère principale, voici que le fameux quartier sétendait sous ses yeux.
Que de boutiques et détals, déchoppes et darrières cours autant de fourmilières potentielles.
Et encore
Encore fallait-il quelle soit encore là.
Car sa missive parlait dun départ possible.
Ceraphin sen voulait un peu davoir tardé mais mais maintenant il y était, donc plus question de reculer.
Si ce nest quil ne savait par ou commencer.
Entrer en la première boutique et demander ?
Et poursuivre ainsi de suite jusquà pleine réussite ?
Aléatoire et hasardeux, non ?
Mais faute de mieux, cest donc ce quil ferait.
Mais avant de se lancer à lassaut de cette quête, il prit le temps dobserver un peu autour de lui, des fois que.
Ne sait-on jamais, un visage avenant ou encore un indice quelconque.
Un coup de main dAristote peut être ?
Cétait pour la bonne cause, tout de même !
Que de visages inconnus défilaient devant lui, dans un mouvement presque incessant chacun croisant lautre, lignorant presque systématiquement, emprisonné dans sa propre individualité égocentrique.
Comme une foule de gens solitaires.
Un vent léger semblait les emporter.
Une brise printanière, encore un peu froide, qui soulevait en prime quelques fumets citadins peu engageants.
Paris navait pas que des charmes à distiller et ses fragrances étaient parfois peu ragoutantes.
Le Béarn et son air pur lui manquaient cruellement, dun coup.
Au passage tonitruant dune troupe de gamins des rues, Ceraphin sourit à demi.
Ceux là venaient mettre un peu plus la pagaille dans le dédale parisien, probables tire laines exploités par plus malandrin queux et surtout plus vieux et plus cruel.
Pourtant ladopté dAzayes envierait presque leur oisiveté... sil en occultait le prix : la liberté volée.
Mais non, non il nétait pas à plaindre et surement pas envieux de ces gamins il salua symboliquement leur passage comme on salue des compagnons darmes.
Un plus loin, un étrange couple attirait les regards.
Mais lattention de Ceraphin sétait elle, déjà reportée sur les boutiques quil allait visiter, en quête dune Fourmi.
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Pas plus aisé de trouver aiguille dans un tas de foin : retrouver Fourmi dans Paris.
Enfin Paris était déjà circonscrit à un quartier: les Halles ou quartier LaFayotte.
Ceraphin ignorait l'origine de ce nom mais il sen amusait assez, imaginant derrière ce nom pittoresque quelconque général à bottes, portant belle redingote et chapeau en poils de marmotte, filant vers Paris afin dy dépenser toute sa cagnotte... entre autres...
LaFayotte drôle de nom quand même, hein.
On samuse dun rien, parfois, surtout lorsquon est seul au milieu dune foule.
Et ça rassure aussi, comme certaines litanies quon chantonne pour lutter contre langoisse naissante.
A bien y regarder, finalement même conscrite à un seul quartier, la tâche allait être ardue.
Sétant immobilisé au milieu de lartère principale, voici que le fameux quartier sétendait sous ses yeux.
Que de boutiques et détals, déchoppes et darrières cours autant de fourmilières potentielles.
Et encore
Encore fallait-il quelle soit encore là.
Car sa missive parlait dun départ possible.
Ceraphin sen voulait un peu davoir tardé mais mais maintenant il y était, donc plus question de reculer.
Si ce nest quil ne savait par ou commencer.
Entrer en la première boutique et demander ?
Et poursuivre ainsi de suite jusquà pleine réussite ?
Aléatoire et hasardeux, non ?
Mais faute de mieux, cest donc ce quil ferait.
Mais avant de se lancer à lassaut de cette quête, il prit le temps dobserver un peu autour de lui, des fois que.
Ne sait-on jamais, un visage avenant ou encore un indice quelconque.
Un coup de main dAristote peut être ?
Cétait pour la bonne cause, tout de même !
Que de visages inconnus défilaient devant lui, dans un mouvement presque incessant chacun croisant lautre, lignorant presque systématiquement, emprisonné dans sa propre individualité égocentrique.
Comme une foule de gens solitaires.
Un vent léger semblait les emporter.
Une brise printanière, encore un peu froide, qui soulevait en prime quelques fumets citadins peu engageants.
Paris navait pas que des charmes à distiller et ses fragrances étaient parfois peu ragoutantes.
Le Béarn et son air pur lui manquaient cruellement, dun coup.
Au passage tonitruant dune troupe de gamins des rues, Ceraphin sourit à demi.
Ceux là venaient mettre un peu plus la pagaille dans le dédale parisien, probables tire laines exploités par plus malandrin queux et surtout plus vieux et plus cruel.
Pourtant ladopté dAzayes envierait presque leur oisiveté... sil en occultait le prix : la liberté volée.
Mais non, non il nétait pas à plaindre et surement pas envieux de ces gamins il salua symboliquement leur passage comme on salue des compagnons darmes.
Un plus loin, un étrange couple attirait les regards.
Mais lattention de Ceraphin sétait elle, déjà reportée sur les boutiques quil allait visiter, en quête dune Fourmi.
RP ouvert.
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