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[RP] Comme une aiguille dans une botte de foin.

Ceraphin
Le "C'est notre fils..." le laissa donc un peu prostré, forcément.
En même temps, il le savait.
Car les hasards n'ont pas cours dans ces moments là.
Quand vous vous en venez en quête d'une Fourmi dans les dédales de la cité parisienne et que vous croisez un marmot qui clame à tue tête avoir le patronyme du compagnon de celle que vous recherchez... il ne peut y avoir de coïncidences.

Sortant brusquement de sa torpeur...


Il était grand, le type.
Habillé d'obscure, avec une robe comme toi mais plus sombre.
Et un capuchon sur la tête, jamais relevé.
Même lorsqu'il courrait, je n'ai jamais vu sa tête découverte.
Et à bien me souvenir, même son visage, je n'en ai rien vu... comme s'il portait un masque.

Il stoppa là sa description, tentant de capter le regard de Cymoril qui n'avait de cesse de parcourir les alentours.
Mais le petit Horkos était parti plus loin, là bas, en direction du quartier maudit.
C'est là bas qu'il faudrait aller, pour sûr.

Alors il pointe à nouveau son index dans cette direction ci, sans mot dire... avant de laisser toute sa main venir enlacer la dague paternelle arrimée à sa ceinture.
Plus rien n'y personne n'existe plus vraiment, autour d'eux.
Et l'immobilisme lui pèse, comme si c'était une chance de moins de retrouver le petit qui s'envolait à chaque minute passée à piétiner sur place.
Du mouvement requis en guise d'exutoire.

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Cymoril
Et la réponse venait de la faire basculer en Enfer... Elle resta interdite, incapable de dire quoi que ce soit, cherchant désespérément un démenti dans les yeux de Céraphin. S’il est communément acquis que les regards sont souvent parlant, le sien était criant d'un "J't'en supplie, dis moi que c'est pas vrai..." , reflétant toute l’horreur inspirée par la révélation.

Puis elle lâcha ses yeux, s'en détourna légèrement, fixant le vide et luttant de quelques battements de cils contre les larmes qui s'insinuaient, se tordant les mains sans même s’en apercevoir tandis que son esprit se débattait en tous sens.

Cym n'avait pas besoin de voir la direction indiquée. Elle savait. Et c'était encore pire. Tant de scénarii s'entrechoquaient dans sa tête... Et aucun n’était réjouissant. La petite brune ferma les yeux le temps d’une seconde, le temps d’une déglutition, le temps de se mordre les lèvres, puis elle passa la main sur son front, comme pour effacer tout ce qui pouvait parasiter son esprit et elle rouvrit les yeux sur Céraphin.

Elle cherchait encore ses mots, un léger froncement de sourcils concentré lorsqu’un sourire pâle fit son apparition sur son minois blême.



Je dois y aller…

Comme pour s’excuser, un imperceptible mouvement de tête accompagnant ses propos, désignant à son tour la direction du quartier maudit. Un regard sur Karyl et Constant… l’obligea à plus.


Vous m’excuserez… Je dois prendre congé, sur l’instant… Il y a de bonnes auberges dans le quartier…


Espérant qu'ils comprennent que ses paroles indiquaient qu’en aucun cas elle ne voulait imposer à qui que ce fut de s’engager sur ce chemin périlleux. Encore moins à personnes encore plus mal préparées qu’elle à ce qu’il faudrait certainement affronter.
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Ceraphin
Nous devons y aller... rectifia t'il mentalement.
Comment croire qu'il la laisserait là, seule à quérir sa chair dans ce quartier mal famé?
D'autant plus depuis qu'il avait lu l'effroi dans ses yeux.
Et puis, si lui était là, c'était précisément pour retrouver Cymoril la Foumi... alors pour sûr qu'il n'allait pas la lâcher là, maintenant, sans même avoir eut le temps de la remercier pour le Berry.
Or, or, l'heure n'était pas aux retrouvailles, l'urgence était ailleurs et Ceraphin s'efforcerait donc d'être présent pour elle tout comme elle le fut pour lui lors de l'invasion de son duché natal.

De bonnes auberges dans le quartier?
Ouf elle semblait s'adresser à Constant et Karyl.
C'est vrai que ce dernier était petit et ne devait pas être mêlé à ce genre d'affaires dangereuses... parole d'ainé de sa fratrie.

Quant à lui, acquiesçant résolument d'un mouvement de tête, il affirma sa participation à la suite des évènements...


Je viens avec toi, Fourmi!

Regard porté maintenant vers Constant et son petit poursuivant...

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Karyl
Une petite moue qui se dessina sur la trogne du blondinet dont le regard avait suivit celui de Cymoril. « Là-bas » Il savait pas trop où c’était mais il se doutait bien qu’il devait s’agir d’un de ces coins plutôt louche de la capitale, un de ceux où il ne vaut mieux pas trainer sans une bonne raison et une bonne dague. Le minot ne comprenait pas bien l’affaire qui se jouait sous devant lui et les visages de ses ainés de l’aidaient pas vraiment. Il avait pourtant compris qu’ils se connaissaient, était-il alors le seul à être dans le flou ? Peut-être mais qu’importe, il en savait suffisamment pour comprendre que le fils de la brune venait de se fourrer dans une belle embrouille. Regard à Constant puis Céraphin… Il est temps de faire quelque chose, chaque seconde qui s’égrainent diminuant les chances de retrouver "Horox" sain et sauf… de le retrouver tout court.

Je dois y aller…Vous m’excuserez… Je dois prendre congé, sur l’instant… Il y a de bonnes auberges dans le quartier…

Les yeux du petit parisien se tournèrent vers la fourmi. Croyait-elle vraiment qu’ils allaient simplement retourner vaquer à leurs occupations ? Il se fichait bien lui de ne pas tout comprendre mais une chose était certaine, il n’allait pas lâcher l’affaire aussi facilement. Et c’est donc d’un ton résolu que sa voix vînt faire écho à celle de Ceraphin dans le brouhaha de la rue.

Moi aussi je viens hein tu vas avoir besoin de aide pour le retrouver et puis en plus moi et ben je connais bien tous les coins de ici alors je peux te être de l’utilité. Et puis toute façon moi je suis un aventurier alors je ai pas peur de les sales types.


Il n'était plus l'heure de tergiverser aussi, il s’approcha de céraphin puis regarda Constant et lança alors :
Bon on va tous et on verra ensuite comment on fait quand on sera la-bas. Il faut se dépêcher hein … Constant tu viens ?
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Un simple gamin des rues.
Constantcorteis
Il est intéressant de remarquer à quel point, dans certaines circonstances particulières, l'irruption inopinée d'une certaine forme de candeur enfantine est de nature à résoudre spontanément des situations dont on pourrait sans cela s'efforcer de penser qu'elles sont compliquées.
Là, concrètement, Constant sentait bien l'embrouille venir. Un enfant qui disparaît, un type pas commode et peu fréquentable et une mère qui part à sa recherche... Tout menaçait résolument de s'orienter vers ce genre de situation exaspérante où l'on aurait pu commencer à croire qu'une certaine forme de morale devait le pousser ne pas trop ouvertement faire machine arrière.

Du coup, la parade intuitive de l'esprit ratiocineur de Constant aurait été de nier la simplicité de la situation, en montrant qu'il n'était pas du tout acquis que l'on attende implicitement de lui qu'il vienne, qu'une prudente mais néanmoins véhémente retraite stratégique était bien préférable.
Sauf que...

L'intervention de Karyl avait au moins la vertu de poser clairement la question. Constant viendrait-il ?

A priori, rien ne l'y poussait vraiment. Certains pourraient croire qu'il sentirait peser sur lui le regard oppressant de l'humanité entière, tel le héros devant l'aspiration du devoir, s'imposant, lui qui était le seul homme adulte, de jouer les chevaliers protecteurs. Ceux-là se tromperaient dans des proportions qui feraient passer la faille de San Andreas pour une vergeture. En outre, toute cette histoire ne le concernait pas, et il y avait somme toute peu de chances qu'il ait quoique ce soit de bénéfique à en tirer.

En revanche, il est important de souligner que, paradoxalement, Constant n'éprouvait pas des masses de crainte non plus. Le fait d'aller crapahuter dans les quartiers louches n'était pas suffisant pour lui laisser penser qu'il aurait quoique ce soit à craindre. Aussi sa réticence n'était pas la marque d'une volonté mesquine d'assurer sa sécurité, mais bien plutôt la défiance à l'égard d'une situation qui menaçait de dégénérer en psychodrame.

Voyant s'épuiser les quelques secondes de délai dont il disposait pour faire valoir sa répartie avant de passer pour un atrophié du bulbe, Constant fut acculé à un choix rapide, dont il ne sera probablement jamais sûr d'avoir judicieusement pris la mesure...


Je vous accompagne aussi.
Après tout, je n'ai pas grand chose à faire d'autre, et maintenant que je me suis laissé aller à courir, autant ne pas s'arrêter en chemin.
A moins que vous ne souhaitiez y aller seule...
Cymoril
Elle les regarda tour à tour, une lueur d'incompréhension dans le regard, cogitant toujours, avant de reprendre la parole.

Vous ne comprenez pas...

Si mes craintes sont fondées, il ne s'agit pas de vulgaire sale type... Ca je pourrais m'en accommoder...


Elle s'arrête sur Constant, le visage fermé et poursuit :

Vous qui fûtes le premier à évoquer leur nom à mon oreille, il y a longtemps dans une taverne orthézienne... Je suis étonnée que vous preniez la chose avec tant de légèreté...

Se pouvait-il donc qu'il n'aie prêté aucune attention à la chose décrite par Céraphin ?
Difficile de trouver les mots pour décrire ce qu'il était...
Difficile de trouver ceux pour leur faire comprendre que bien plus que leur vie c'était leur âme qui risquait d'être mise en péril.


Je ne puis vous dicter votre conduite... Et tu me sembles bien trop jeune pour te lancer dans pareille équipée...précise-t-elle pour Karyl. Espérant le dissuader, refusant la responsabilité, la mise en danger d'un autre enfant.
Elle revient à Céraphin, cherchant peut-être à comprendre ce qui l'anime. Se souvenant de l'adolescent croisé jadis. De ce qu'elle en savait, il avait déjà eu son lot de malheur, façonnant le jeune homme qu'il devenait.


Il n'y a nulle bienveillance là-bas... Rien de bon...

Elle imagine les deux plus jeunes la tête remplie d'histoires chevaleresques, comme elle l'avait fait avec Horkos. Mettant en exergue les valeurs les plus nobles...
Un sourire las, résigné s'affiche sur son visage pâle. Masquant cette angoisse qui la tenaille, qui devient physique, la boule oppressante dans son ventre devenant nausée. Qu'elle réprime tout comme elle réfrène cette envie de courir, de les perdre dans les rues, de les laisser loin de ce Mal... Une part d'elle est déjà là-bas, l'autre n'attend que de l'y rejoindre.

Aussi coupe-t-elle là, se retournant et prenant définitivement le chemin de la Cour des Malheurs...

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Ceraphin
Observant la silhouette qui s'éloigne déjà, Ceraphin tente de comprendre ce qui a cloché dans sa perception des choses.
Il y a encore quelques secondes, il était dans un état d'esprit confiant et volontaire, fort de cette communauté créé instinctivement autour de la Fourmi, une brigade formée de bric et de broc mais dont l'hétérogénéité pouvait également faire sa force... les particularités des uns suppléant aux faiblesses des autres.

Mais la gravité du visage de Cymoril avait soudain jeté un froid et ses mots portaient les accents d'un adieu irrévocable.
Mais?
Et alors?
Oui la situation était critique et même probablement dangereuse mais après tout, n'était-ce pas dans les difficultés que les amis étaient cruciaux?
Pour sûr que le personnage devait représenter un danger réel et hors du commun, tant et si bien que la Fourmi y fit allusion à mot masqué auprès de messer Constant... sans LE nommer.
Et donc?
Il fallait la laisser seule, face à cet effroyable destin?
Et Horkos, devait-il perdre une chance supplémentaire de se voir secouru?

Non, les choses étaient finalement dans l'esprit du gamin.
Cymoril avait fait ce qu'elle avait à faire... tenter de els décourager pour les préserver.
Chacun déciderait donc pour lui en son âme et conscience.

Et c'est sur cette pensée que Ceraphin s'élança à la suite de celle qu'il était venu chercher...


Attends moi, Fourmi!


Un bref regard en arrière, en guise d'encouragement... ou d'au revoir, c'est selon.

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Constantcorteis
Alors comme ça Constant avait parlé de quelque chose ayant rapport avec des types louches de la cour des miracles, il y longtemps, et dans une taverne orthézienne...
A vrai dire, l'indice était pour le moins maigre, considérant qu'il y avait dit un nombre assez considérables de trucs plus ou moins bien informés, dans ces tavernes...

Dire que Constant pataugeait dans la semoule serait assez faux, pourtant, et ne rendrait pas honneur à l'absence massive d'effort de remémoration qu'il déployait par la conjonction d'une paresse bien affirmée et d'une certitude sous jacente qu'il était tout à fait idéaliste de penser qu'il disposait de la moindre chance de se rappeler quoique ce soit de précis à ce sujet.
La vie deviendrait singulièrement compliquée si l'on devait garder souvenir de toutes les balivernes qu'on balance pour entretenir une discussion.

Du coup, osons sans détour tirer la conclusion qui s'impose, à savoir que l'avertissement de Cymoril tombait à plat. Plouf, dirait-on à la bataille navale, les précautions de la jeune femme glissèrent sans bruit sur le tapis d'une amnésie sélective.
De toute manière, il y avait une bonne chance que ce qu'il avait raconté soit totalement faux, et une quasi certitude que cela soit exagéré. Ainsi, quand bien même aurait-elle parlé d'un dragon que le jeune homme se serait attendu à croiser un lézard.

Restait le problème de Karyl, avec lequel Constant résolu de ne pas s'encombrer le moins du monde. Après tout, nul n'avait jamais sous entendu que le garçon ait été placé sous sa responsabilité, il n'avait donc pas le moins du monde à s'enquiquiner la conscience avec la culpabilité de lui avoir fait prendre un risque.

Allez hop !
Ce fut donc le coeur gonflé d'insouciance que Constant se mis en marche à la poursuite de ce fameux lézard qui ne perdait rien pour attendre. Il ajusta son allure pour se caler sur celle de Céraphin, qui lui-même se calait sur Cymoril*
Notons, tout de même, qu'il ne fit pas le moindre signe au jeune Karyl, histoire qu'on ne puisse pas dire qu'il l'ait sciemment incité à se mettre en danger.



_________

* Petite incartade scientifique dont la très haute inutilité manifeste n'enlève toutefois pas le charme un brin désuet : aussi pouvons nous dire, par transitivité, que Constant calait son allure sur celle de Cymoril.
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