Siska
*Mode cheffe de chantier ON*
-LA VEILLE-
Première chose capitale : Trouver un endroit adapté.
Ouais bon, pas une église, déjà de un parce que le mariage sera pas très Aristoca...Aristici...Non...Aristoraclien ! Diantre... Bref, un mariage pas dans les normes. Mais un mariage exceptionnel ! Ah que oui, le plus grandiose de tous ! Fièrement, la blonde abordait un sourire radieux, oui, c'était bien elle qu'on avait nommé "Cheffe de chantier", "Curé", et "Gardienne des tonneaux sacrés". Tout pleins de responsabilités qu'on n'avait jamais osé lui confié à cause de sa maladresse et sa tendance de flemmardise aiguë. Heureusement qu'elle avait une file d'esclaves derrière elle pour la soutenir dans la tâche. Et quelques amis pour lui filer un coup de main. Ou de pied, au choix. (enfin ça c'est pour plus tard.)
On élimine aussi tout ce qui a un rapport avec la mairie, les rues etc etc. C'était pas un spectacle de saltimbanques pardi! Mais bel et bien l'union de l'Amour, avec un grand A. C'est niais oui j'sais...
Il fallait que ça est de la gueule, un truc hors du commun.
Toute vautrée dans le fauteuil du Libertin, la blonde se creuse la tête.
Pourquoi pas la forêt ? Elles étaient si proche de la nature toute les deux... Ou c'était la nature qui était proche d'elles... Allez savoir pourquoi, sangliers, écureuils, brebis et autres monstres en tout genre les suivait de très près. Vraiment près...Enfin ça c'était une autre histoire à narrer autour d'un bon feu de camps, épi de maïs en main...
Décidé, ça sera la forêt à côté de Périgueux. Petit sourire qui s'esquisse au coin des lèvres, la blonde lève son séant et traine sa carcasse en ville à la recherche d'esclave.
Elle est loin de s'imaginer qu'elle allait en baver...
-LE LENDEMAIN-
Deuxième chose capitale : Le reste.
Suite aux annonces qu'elle avait placardé sur tout les murs de la capitale, elle avait reçu plusieurs missives de soulards, clochards, et badauds en tout genre cherchant à se faire du fric. Pourtant elle avait bien précisé que ce n'était pas payé... Ou c'était peut-être le baiser de la marié qui les intéressait, ou le "jolie cheffe de chantier" ?
La vagabonde avait aussi réceptionnée quelques pigeons d'amis parés à l'attaque. Tout se déroulait à merveille, la journée était magnifique pour faire couler de la sueur.
De plus sa soeur lui avait même permise d'emprunter l'âne Pédro pour transporter bagage. Enfin c'est ce qu'elle croyait, il allait surtout servir à la transporter elle même. Bah oui, Siska marche très peu...pis un âne c'est fait pour carrosser les belles dames nan ?
Alors qu'elle rassemblait le bric à brac qu'elle avait déniché ('fin dérobé...) aux artisans du coin, ses esclaves arrivèrent aux portes de la ville, le point de rendez vous. Y'a pas à dire, ils avaient vraiment une sale gueule. Typiques des glandus du coin. Faut faire avec c'qu'on a hein...
[...]
Après avoir donné les dernières solennités aux gueux, Siska leur attribua à chacun un chargement. Planches, chaises, clous, nappes, outils, lattes, sceaux, tous étaient parés jusqu'aux dents.
A elle, la jeune femme s'était confiée les plus fragiles des marchandises, bouteilles de gnôle soigneusement rangées dans sa grande besace spécial voyage, et deux tonneaux de bières solidement agrafés à l'aide de corde aux flancs de Pédro. Au pire, elle rapportera d'autres caissons le jour même du mariage.
Toute motivée, elle enfourcha l'âne, gueulant aux esclaves de la suivre.
HEP LES PÉGUS ! Surtout vous m'suivez sans quitter l'chemin ! La forêt est très dangereuse ! Et l'premier qui s'barre 'vec la marchandise il goûtera à la force d'mon poing ! C'est bien clair ?
Allez en route ! Et on râle pas !! Et qu'ça saute !
Une poigne de fer dans un gant de velours qu'on lui disait...
Petite pression dans les flancs de l'âne qui broncha sous le poids de la charge, et les voilà tous en route à la file indienne en direction de la forêt.
-Plusieurs heures plus tard...-
Holaaaaa bourricot d'mes deux ! STOP DERRIERE !!! Bon vous vous décharger comme il faut ! On a trouvé l'endroit, pas mal hein ? Hochement de tête vigoureux de la part des esclaves. Bon, toi là au lieu d'sourire comme un gland va m'sécuriser l'périmètre,pas d'sangliers, ni d'écureuils ? Tu m'poses des pièges tout autour, et t'fais gaffe à pas t'prendre dedans. J'te fais confiance hein. Se retournant vers un autre pégus... Toi là, oui toi en face d'moi ! TOI !! T'es bouché ou quoi ?! Tu t'trouves un copain et t'arraches les mauvaises herbes, tu rafraichis la clairière, t'enlève les cailloux tout ça tout ça. Compris ?
Et les autres, bah... D'un geste de la main, elle désigna l'espace entre deux arbres imposant. Je veux une estrade là bas, c'est ici qu'ça se déroulera, l'office. Z'avez des planches, des clous, du muscles, alors j'veux un beau truc ! SO-LI-DE ! J'suis pas grosse mais quand même j'voudrai pas que ça s'écroule quand j'monte dessus. D'jà faite ça, on avisera plus tard. Des questions ? ...
Comment ça vous s'rez payer quand ?! Tu t'es cru chez mamy ! Tu bosses, et après on parlera affaire ! Bordel de dieu...
Allez allez on s'bouge le tronc !
Claquement de main pour les motiver, et les voilà tous parti s'affairer à leurs besognes. Elle trouvait ça marrant de diriger tout ce petit monde, un sentiment de puissance lui renfloua le coeur, exquise sensation qui lui fait pétiller les yeux de bonheur.
Braillement de l'âne qui la fait sortir de sa rêverie, elle râle un petit peu, et entreprend de décharger le baudet qui une fois délaisser de sa marchandise, plonge les naseaux dans l'herbe bien grasse, laissant les humains à leur effervescence. Siska le regarde songeuse, sa soeur devait elle aussi en train de s'affairer avec sa robe spécial grossesse. En espérant qu'elle n'accouche pas en son absence...
La blonde secoue doucement la tête, ce n'était pas le temps de rêvasser, il y avait encore tant à faire. De sa poche elle sort une plume et quelques parchemins, trouve un rocher plat et commence à écrire une missive à Stelliem pour lui indiquer la route à prendre pour venir jusqu'au chantier. Son coup de main sera d'une aide précieuse, et son goût en matière de décoration n'avait plus à faire de doutes.
Pigeon envoyé, elle jette un coup d'oeil à ses larbins... et là, c'est le drame. LE truc. LA chose qui va déclencher sa fureur.
L'air de rien, ils blaguent entre eux, rigolent, rien n'est monté, même pas une planche clouée ! Bah allez y, no problem... c'est les vacances ! Des petits biscuits 'vec ceci ?! Et pourquoi pas un éventail hein ?
Elle bouillonne intérieurement, se mordille la lèvre inférieur pour ne pas éclater dans un excès de colère. Non, parce que si elle se met en colère risque d'avoir un blessé... De marbre, stoïque, elle se dirige d'un pas figé vers eux alors que ses pupilles se dilatent. Elle leur parlera calmement, leur expliquera que ce n'est pas un jeu, et qu'ils sont payés pour bosser. Enfin c'est ce qu'ils croient, chut.
Elle s'éclaircit la voix, ils se retournent et là, le geste à ne pas faire... ou plutôt la phrase de trop...
Hep m'dame connaissez... hihihi qu'est... mouhahaa c' qui est... pitit et marron ?! Mouhahahahahaha
Calme Siska, Calme. Inspire, expire. Inspire... Tension qui monte, monte, mooooonte...et bouchon qui explose dans une pluie de postillon.
Tu t'fous d'moi est ce que j'te paye pour raconter des blagues hein ?! GHAST DE POCHTRON A MAUVAIS BEC ! Vous vous manié l'tronc et vous bosser bande d'vautour ! VOUS PRENEZ VOT' CLOU TON MARTEAU TA PLANCHE ET TU M'FAIS UNE ESTRADE !
Long silence suivit, ils restent choqués devant son excès de fureur, et là, elle en décolle une belle dans la trogne de l'importun qui piaille, coup de pouce déclencheur, ils se hâtent tous au boulot.
Les phalanges sont devenus blanches, haletante, ses yeux commencent à s'humidifier. Ça ne fait même pas quelques heures qu'elle est sur le chantier qu'elle craque déjà... Les nerfs à vif, elle part s'installer sous un arbre, attrape une bouteille de gnôle et s'enfile de bonnes rasades, les jambes repliées sous elle même. Elle aurait du laisser Villa s'occuper de diriger... Doucement, elle prie pour que Stell arrive vite...
Stell, je t'en prie...
-LA VEILLE-
Première chose capitale : Trouver un endroit adapté.
Ouais bon, pas une église, déjà de un parce que le mariage sera pas très Aristoca...Aristici...Non...Aristoraclien ! Diantre... Bref, un mariage pas dans les normes. Mais un mariage exceptionnel ! Ah que oui, le plus grandiose de tous ! Fièrement, la blonde abordait un sourire radieux, oui, c'était bien elle qu'on avait nommé "Cheffe de chantier", "Curé", et "Gardienne des tonneaux sacrés". Tout pleins de responsabilités qu'on n'avait jamais osé lui confié à cause de sa maladresse et sa tendance de flemmardise aiguë. Heureusement qu'elle avait une file d'esclaves derrière elle pour la soutenir dans la tâche. Et quelques amis pour lui filer un coup de main. Ou de pied, au choix. (enfin ça c'est pour plus tard.)
On élimine aussi tout ce qui a un rapport avec la mairie, les rues etc etc. C'était pas un spectacle de saltimbanques pardi! Mais bel et bien l'union de l'Amour, avec un grand A. C'est niais oui j'sais...
Il fallait que ça est de la gueule, un truc hors du commun.
Toute vautrée dans le fauteuil du Libertin, la blonde se creuse la tête.
Pourquoi pas la forêt ? Elles étaient si proche de la nature toute les deux... Ou c'était la nature qui était proche d'elles... Allez savoir pourquoi, sangliers, écureuils, brebis et autres monstres en tout genre les suivait de très près. Vraiment près...Enfin ça c'était une autre histoire à narrer autour d'un bon feu de camps, épi de maïs en main...
Décidé, ça sera la forêt à côté de Périgueux. Petit sourire qui s'esquisse au coin des lèvres, la blonde lève son séant et traine sa carcasse en ville à la recherche d'esclave.
Elle est loin de s'imaginer qu'elle allait en baver...
-LE LENDEMAIN-
Deuxième chose capitale : Le reste.
Suite aux annonces qu'elle avait placardé sur tout les murs de la capitale, elle avait reçu plusieurs missives de soulards, clochards, et badauds en tout genre cherchant à se faire du fric. Pourtant elle avait bien précisé que ce n'était pas payé... Ou c'était peut-être le baiser de la marié qui les intéressait, ou le "jolie cheffe de chantier" ?
La vagabonde avait aussi réceptionnée quelques pigeons d'amis parés à l'attaque. Tout se déroulait à merveille, la journée était magnifique pour faire couler de la sueur.
De plus sa soeur lui avait même permise d'emprunter l'âne Pédro pour transporter bagage. Enfin c'est ce qu'elle croyait, il allait surtout servir à la transporter elle même. Bah oui, Siska marche très peu...pis un âne c'est fait pour carrosser les belles dames nan ?
Alors qu'elle rassemblait le bric à brac qu'elle avait déniché ('fin dérobé...) aux artisans du coin, ses esclaves arrivèrent aux portes de la ville, le point de rendez vous. Y'a pas à dire, ils avaient vraiment une sale gueule. Typiques des glandus du coin. Faut faire avec c'qu'on a hein...
[...]
Après avoir donné les dernières solennités aux gueux, Siska leur attribua à chacun un chargement. Planches, chaises, clous, nappes, outils, lattes, sceaux, tous étaient parés jusqu'aux dents.
A elle, la jeune femme s'était confiée les plus fragiles des marchandises, bouteilles de gnôle soigneusement rangées dans sa grande besace spécial voyage, et deux tonneaux de bières solidement agrafés à l'aide de corde aux flancs de Pédro. Au pire, elle rapportera d'autres caissons le jour même du mariage.
Toute motivée, elle enfourcha l'âne, gueulant aux esclaves de la suivre.
HEP LES PÉGUS ! Surtout vous m'suivez sans quitter l'chemin ! La forêt est très dangereuse ! Et l'premier qui s'barre 'vec la marchandise il goûtera à la force d'mon poing ! C'est bien clair ?
Allez en route ! Et on râle pas !! Et qu'ça saute !
Une poigne de fer dans un gant de velours qu'on lui disait...
Petite pression dans les flancs de l'âne qui broncha sous le poids de la charge, et les voilà tous en route à la file indienne en direction de la forêt.
-Plusieurs heures plus tard...-
Holaaaaa bourricot d'mes deux ! STOP DERRIERE !!! Bon vous vous décharger comme il faut ! On a trouvé l'endroit, pas mal hein ? Hochement de tête vigoureux de la part des esclaves. Bon, toi là au lieu d'sourire comme un gland va m'sécuriser l'périmètre,pas d'sangliers, ni d'écureuils ? Tu m'poses des pièges tout autour, et t'fais gaffe à pas t'prendre dedans. J'te fais confiance hein. Se retournant vers un autre pégus... Toi là, oui toi en face d'moi ! TOI !! T'es bouché ou quoi ?! Tu t'trouves un copain et t'arraches les mauvaises herbes, tu rafraichis la clairière, t'enlève les cailloux tout ça tout ça. Compris ?
Et les autres, bah... D'un geste de la main, elle désigna l'espace entre deux arbres imposant. Je veux une estrade là bas, c'est ici qu'ça se déroulera, l'office. Z'avez des planches, des clous, du muscles, alors j'veux un beau truc ! SO-LI-DE ! J'suis pas grosse mais quand même j'voudrai pas que ça s'écroule quand j'monte dessus. D'jà faite ça, on avisera plus tard. Des questions ? ...
Comment ça vous s'rez payer quand ?! Tu t'es cru chez mamy ! Tu bosses, et après on parlera affaire ! Bordel de dieu...
Allez allez on s'bouge le tronc !
Claquement de main pour les motiver, et les voilà tous parti s'affairer à leurs besognes. Elle trouvait ça marrant de diriger tout ce petit monde, un sentiment de puissance lui renfloua le coeur, exquise sensation qui lui fait pétiller les yeux de bonheur.
Braillement de l'âne qui la fait sortir de sa rêverie, elle râle un petit peu, et entreprend de décharger le baudet qui une fois délaisser de sa marchandise, plonge les naseaux dans l'herbe bien grasse, laissant les humains à leur effervescence. Siska le regarde songeuse, sa soeur devait elle aussi en train de s'affairer avec sa robe spécial grossesse. En espérant qu'elle n'accouche pas en son absence...
La blonde secoue doucement la tête, ce n'était pas le temps de rêvasser, il y avait encore tant à faire. De sa poche elle sort une plume et quelques parchemins, trouve un rocher plat et commence à écrire une missive à Stelliem pour lui indiquer la route à prendre pour venir jusqu'au chantier. Son coup de main sera d'une aide précieuse, et son goût en matière de décoration n'avait plus à faire de doutes.
Pigeon envoyé, elle jette un coup d'oeil à ses larbins... et là, c'est le drame. LE truc. LA chose qui va déclencher sa fureur.
L'air de rien, ils blaguent entre eux, rigolent, rien n'est monté, même pas une planche clouée ! Bah allez y, no problem... c'est les vacances ! Des petits biscuits 'vec ceci ?! Et pourquoi pas un éventail hein ?
Elle bouillonne intérieurement, se mordille la lèvre inférieur pour ne pas éclater dans un excès de colère. Non, parce que si elle se met en colère risque d'avoir un blessé... De marbre, stoïque, elle se dirige d'un pas figé vers eux alors que ses pupilles se dilatent. Elle leur parlera calmement, leur expliquera que ce n'est pas un jeu, et qu'ils sont payés pour bosser. Enfin c'est ce qu'ils croient, chut.
Elle s'éclaircit la voix, ils se retournent et là, le geste à ne pas faire... ou plutôt la phrase de trop...
Hep m'dame connaissez... hihihi qu'est... mouhahaa c' qui est... pitit et marron ?! Mouhahahahahaha
Calme Siska, Calme. Inspire, expire. Inspire... Tension qui monte, monte, mooooonte...et bouchon qui explose dans une pluie de postillon.
Tu t'fous d'moi est ce que j'te paye pour raconter des blagues hein ?! GHAST DE POCHTRON A MAUVAIS BEC ! Vous vous manié l'tronc et vous bosser bande d'vautour ! VOUS PRENEZ VOT' CLOU TON MARTEAU TA PLANCHE ET TU M'FAIS UNE ESTRADE !
Long silence suivit, ils restent choqués devant son excès de fureur, et là, elle en décolle une belle dans la trogne de l'importun qui piaille, coup de pouce déclencheur, ils se hâtent tous au boulot.
Les phalanges sont devenus blanches, haletante, ses yeux commencent à s'humidifier. Ça ne fait même pas quelques heures qu'elle est sur le chantier qu'elle craque déjà... Les nerfs à vif, elle part s'installer sous un arbre, attrape une bouteille de gnôle et s'enfile de bonnes rasades, les jambes repliées sous elle même. Elle aurait du laisser Villa s'occuper de diriger... Doucement, elle prie pour que Stell arrive vite...
Stell, je t'en prie...