Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Du Limousin en Maine, Emmène-moi.

Aleanore
Ca vient, ça vient lentement mais surement, et ça éclate dans l’espace de la chapelle, un sourire sur les lèvres de l’Etincelle quand le Faucon commence son serment, la lèvre est mordillée pour retenir l’éclat de rire, en cet instant, en cet unique instant de quelques secondes, le Faucon lui aura donné envie de rire, d’éclater de rire, de se pendre à ses lèvres pour l’écouter cracher encore sur elle, lui dire tout ce qu’ils n’osent pas dire. Et il sourit aussi, alors le sourire redouble dans tout ce qu’il a d’éclatant, ravie, elle est ravie sans raison apparente d’avoir fait naitre un sourire sur le visage disgracieux du Faucon parce que pour la première fois depuis qu’ils se connaissent, il semble humain, et puisqu’il est homme, il est corruptible, alors elle sourit pour deux, pour trois et pour l’humanité toute entière.

Et le voilà qui parle des framboises, risible, sa façon de parler des framboises, osera-t-elle lui dire que les framboises ne pullulent pas, comme une femme, elles s’épanouissent, et elles vivent de la patience qu’on leur accorde, mais que sait-il de la patience ce jeune Faucon qui s’énerve quand les choses ne vont pas assez vite pour lui. Rien, assurément rien. Elle s’occupera des framboises donc, et lui laissera le plaisir d’y goûter. Et elle s’apprête à partir, persuadée que puisqu’ils ne s’apprécient pas plus que cela et qu’elle est femme, il lui épargnerait cela, mais non, déjà les lèvres d’Adrian se posent sur celles d’Aléanore. S’il ferme les yeux, elle les garde bien ouverts et se rappelle tout ce que cache un baiser, se rappelle de lèvres blessées par des baisers, quand il se recule, elle frémit de soulagement, un sourire faible pour donner le change. La main gantée se referme sur la clé, le salut, un fardeau, leur fardeau. Et enfin, elle se relève, la main gauche est posée au sol pour s’aider à se redresser sans perdre l’équilibre, ébranlée par ce baiser ? Certainement. Elle voudrait pouvoir se lover dans un fauteuil, défaillir à loisir, se repaître du plaisir de ne plus réfléchir, ne plus penser aux baisers qui ont précédé celui-là, un autre homme. Si différent.. Les noisettes glissent sur le Faucon, une énième comparaison avec le Balbuzard, elle pourrait l’aimer pour donner le change, faire enrager le Blanc-Combaz, lui rappeler qu’elle ne lui appartiendra plus jamais parce qu’elle est à un autre, mais l’idée d’être à Fauconnier la rebute sans bien savoir pourquoi. Au fur et à mesure qu’elle recule et cède sa place au Vergy, elle comprend. Il n’est pas homme, il n’est qu’un enfant, et l’envie de le protéger malgré ses mauvais travers la prend, envie vite chassée de son esprit quand la migraine lui enserre la tête, la main est tendue derrière elle à tâtons, main récupérée par une Clarisse qui entre temps a fait venir un siège pour sa jeune maitresse, sourire de reconnaissance à la blonde bourguignonne avant de s’asseoir pour assister à la suite de la cérémonie.

La chainette portant le pendentif paternel est détachée avant que d’y faire passer la clé de Thias, et le tout de retourner dans le corsage, contre son cœur, pour observer les deux jeunes hommes, le siège sur le côté lui permettant de voir de son mieux, si la migraine ne lui fait pas trop plisser les yeux de douleur, et les noisettes se posent sur le Vergy, savourant avec plaisir de voir l’imposante silhouette diminuée par la stature à genoux, un sourire encourageant au Faucon si tant est qu’il la regarde, rien n’est moins sur. Et de nouveau, le regard se pose sur Guilhem, en amatrice de jolies choses, l’Etincelle se délecte du profil bien fait du mainois, tranchant avec l’allure peu agréable du Faucon, pas d’envie de protection avec celui-là, plutôt envie de le faire sourire de nouveau, de l’entendre se moquer avec elle. Que lui avait dit Cloé à son sujet ? De nombreuses conquêtes, peu étonnant, qu’il soit coureur ne la surprend pas et qu’il arrive à attirer les femmes, moins encore, mais alors quoi ? Sera-t-elle comme les autres ? Non, elle s’y refuse, et pourtant les noisettes accrochent la crinière brune du mainois, et où l’instant d’avant, le baiser d’Adrian lui avait semblé effrayant parce qu’il lui rappelait des souvenirs qu’elle aurait préféré voir mourir, elle s’imagine glissant ses mains dans les cheveux de Guilhem.

L’index vient tapoter la lèvre inférieure, combien avant elle, ont eu cette idée ? Combien l’ont mises à application ? Envie d’être commune ? Jamais. Alors le profil se redresse et les noisettes se posent sur le Faucon, ne regarder que lui, ne voir que lui et intérieurement, elle prie pour qu’il se mette à sourire. Redeviens humain, moineau, une seconde..

_________________
Berenice_de_jeneffe
Regarde moi, je t'en supplie, offre-moi ce regard sombre, ton regard dans lequel j'ai souvent trouvé réconfort lorsque nous n'étions que tous les deux. C'était il y a si longtemps tu ne trouves pas? Si je ferme les paupières il me semble que c'était hier pourtant et je me souviens de ta chaleur. Et si nous revenions en arrière? Peux-tu remonter le temps pour qu'enfin nous ne soyons que tous les deux? Peux-tu le faire pour moi? S'il te plait, offre-moi juste un regard. Offre-moi tes yeux en guise de miroir, laisse-moi m'y refléter. J'ai grandi, l'as-tu remarqué? Je ne suis plus une enfant. Je ne suis plus cette petite fille que tu as laissée en rejoignant ton Chevalier aux cheveux de feu. Pourquoi es-tu parti avec elle en me laissant avec ce vieux fou? Pourquoi... Laisse-moi me mirer dans tes prunelles charbonneuses. S'il te plait... Je t'en supplie. Laisse-moi... S'il n'avait été question que d'un simple regard rendu pour un autre donné, tout se serait arrêté là. Elle se serait détournée comme si de rien n'était, se serait installée dans un coin et aurait suivi la cérémonie sans lui porter plus d'intérêt qu'à un divertissement morose. Ceci dans un monde où ils n'auraient été que de simples individus lambda, sans aucun lien les unissant entre eux. Ceci dans un monde parfait. Or la perfection n'existe pas, tant les caprices de la destinée sont nombreux et imprévisibles. Frère.Soeur. Ton sang est le mien.
Ton sang pour le mien.
Qu'as-tu fais Faucon? Que fais-tu? Reprends ton regard, rappelle à toi ce qui y brille à son attention. Ignore-là. Donne lui cette place qui devrait être sienne : celle d'une jeune fille de la haute noblesse, née pour satisfaire les desseins et l'honneur familiaux et qui doit s'y soumettre en silence. Une jeune fille invisible et obéissante. Vous n'avez que votre mère de commune, cette Rose rongée par la folie et qui se meurt quelque part, personne ne sachant où. Elle n'est rien pour toi, cette jeune fille grandissante, qui s'épanouit comme elle le peut dans ce monde hostile. Elle ne doit rien être. Détourne toi. Si tu le peux encore.

Mais trop tard.
Le mal est fait. Les yeux à la couleur oscillant entre le bleu pur et le vert émeraude se sont abreuvés de cet instant à la fois trop court et trop long, autant que son âme enfantine. Par un seul regard, le Faucon a su reprendre sa place au plus profond de l'être de sa petite sœur. Et pourtant, Dieu sait combien elle l'a haï et maudit de l'avoir abandonnée à son précepteur fanatique, de lui avoir assuré que le mariage serait une bonne chose. De l'avoir laissée tout simplement sans lui, sans sa présence. Le battement d'aile d'un rapace adulé, tel une tornade, aura suffi a tout balayé sur son passage et à mettre à néant ses sombres ressentiments. Elle ne lui tiendra pas non plus rigueur de cette remarque cinglante sur son retard, bien que le rouge lui ai monté inévitablement aux joues. C'est Bertille qui a trainé, alors que je la pressais. Et puis il y a eu ce coche qui s'est perdu dans les rues de la ville. Et puis... Quelle excuse pourrait bien être valable à ces yeux? Aucune sans doute. Elle se tait alors, serrant ses lèvres en une moue déçue et baisse le regard en signe de soumission. Ou plutôt est-ce pour ne pas affronter ses prunelles redevenues glaciales, admonestation suprême de son point de vue. Mais il faut... il faut revenir dans ce monde où tout n'est que faux semblant. Il lui faut reprendre conscience de qui les entoure. Il faut oublier ce délicieux et marquant instant silencieux partagé avec Lui. Il faut revenir à ces autres...
Présentations sobres et courtes.


- " Nébisa, Aliénaure, Aléanore, Guilhem... Je vous présente Bérénice Elissae Albane de Jeneffe. Ma soeur. "

Suffisantes.
Abandonnant à regret son aîné, et ayant repris un visage impassible malgré les délicates rougeurs qui ornent encore ses joues, elle s'attarde sur chaque personne présente, jusque là inconnues d'elle. Un à un, dans son jeune esprit, les noms résonnent, cherchant un écho dans ses « vastes » connaissances du monde extérieur. 1/ Nebisa... La jeune fille tique un instant. Alors se serait-elle? Serait-ce cette femme dont la bavarde Bertille a fait allusion plusieurs fois tandis qu'elle lui parlait de sa mère? Gentille Bertille, cherchant toujours à prendre la défense de celle qui lui a donné sa place. Trop gentille, trop ennuyeuse, mais aux connaissances utiles finalement. C'est donc elle qui a causé la souffrance de cette mère fragile, mère qui a finalement accepté de souffrir en acceptant à ses côtés un mari volage. Mais la jeune lionne ne cherchera pas à comprendre; même si une partie de la faute revienne à sa folle génitrice, les dés sont déjà jetés. La Brune ne connaitra jamais les bonnes grâces de la demoiselle qui, de toute façon ne les distribuent pas à la légère. 2/ Aliénaure. Vague ressemblance avec la première. Apparemment proches qui plus est. Cela suffit pour la ranger dans la même catégorie que la première. Quant à la troisième jeune femme, elle a signé son arrêt de mort et c'est un regard froid qui ne la quitte pas des yeux durant toute la parade vassalique. Elle brûle la petite de Jeneffe, au fond de son être, là où se trouve caché cet inconscient vicieux, elle s'enflamme de jalousie et de possession. Elle flambe de la donzelle si proche de son Oiseau de proie.
Ton sang est le mien.
Mon sang pour le tien.
Faucon, sais-tu ce que tu as réveillé chez ta jeune sœur? Non, tu ne peux le savoir. Peut-être le devineras-tu et le verras-tu avec le temps, car les graines que tu as planté et que tu as arrosé de jour, vont pousser et étendre leurs racines jusque dans les bas fond de l'aliénation irraisonnée . Et ce baiser que tu lui donnes à cette fille... Certes, il ne s'agit là que d'un baiser, d'un acte officialisant un lien sacré, donnant force probante à cet échange de voeux entre toi et elle... Il ne s'agit que d'un acte pouvant être qualifié de normal. Normal il le serait s'il les deux acteurs de cette mascarade avaient une toute autre identité.
Aléanore Jagellon Alterac, dame de Thias, tu ne l'auras pas.
Qui pourrait y prétendre d'ailleurs?

Tout semble encore si simple aux yeux de la jeune demoiselle de Lorgie, dont l'expérience de la vie n'est pas aussi complète. Il est son frère à elle, pas à une autre. Il est à elle. Tout parait si simple. Jusqu'à ce que la Lionne daigne enfin réagir sur l'identité du dernier larron. Etait-ce volontaire qu'elle se soit voilé la face où est-ce son inconscient qui l'a fait pour elle? Les deux peut-être, tant le Comte de Beaumont est source d'une immense contradiction intérieure. Il a été décidé qu'elle lui serait promise. Il a été décidé qu'elle deviendrait sa femme. Il a été décidé pour elle et sans elle. Elle marque un instant de recul, effrayée par cette présence à laquelle elle ne s'attendait pas. Monstre aux yeux bleus et sans charme aucun. Et on voulait la marier à ça? De toute façon ce n'était pas possible, puisqu'elle escomptait bien devenir chevalier. Et s'il tient vraiment à se marier l'hideux aux yeux à faire pâlir la plus belle étendue de mer au monde, il avait qu'à épouser la brunette qui avait osé embrasser son frère.
Mais en attendant, ronger son frein et préparer un long monologue construit pour démontrer au Vicomte d'Isles qu'elle ne peut pas se marier.

_________________
Nebisa
Devant l'air renfrogné de la petite Jeneffe, laquelle avait subir une sacrée crise de croissance, étant née guére avant la disparition de son pére et quasiment nubile apparemment, la Malemort en vient à se demander si les gniards de la noblesse naissaient avec la mine compassée ou si leurs nourrices leur enseignaient à la mamelle comment avoir l'air hautain, torturé et blasé... Ces gamins à peine âgés d'une dizaine d'années semblaient tous porter sur le dos toute la misére du monde, un bonheur de les croiser, et de quoi se demander comment ils affronteraient les années de souffrance, d'humiliation et de déception qui résument le contenu d'une vie ... Enfin, les modes ont ceci de bons qu'elles ne sauraient durer, si la petiote n'avait pas aussi le don de clairvoyance, comme ces enfants qui savent mieux que personne ce qu'il s'est passé du temps ou ils étaient encore dans les burnes paternelles, il y avait encore un espoir... mais là encore, les héritiers neurasthémiques sont généralement mieux renseigné qu'une encyclopédie... drôle d'époque...

Mais la cérémonie débuttant, la Reyne des Chieuses, légèremment oppressée entre tous ces jeunes gens, qui lui font relativiser les miséres endurées de par les péripéties de la chair de sa chair, s'éloigne d'un pas, s'appuyant contre le mur, bras croisés sous ses poumons comtaux, le front serein et le regard lointain, désirant plus que tout autre chose se trouver ailleurs, se demandant si laisser sa fille cotoyer une telle assemblée était bien nécessaire et s'il ne vallait pas mieux passer à la suite du programme et qu'elles se rendent sans attendre rue des Orfévres pour y choisir les parrures à la hauteur du grand jour que serait les Fiançailles.

_________________
Fauconnier
La vie était un paradoxe ambulant.

Désormais, il était face à Guilhem. LE Vergy. A eux deux, ils symbolisaient la toute nouvelle génération de Licorneux qui avait hérité des poids des noms de leurs pères et les portaient sur leurs épaules, sûrs d'être deux fois jugés ; une fois pour eux-mêmes, et une fois pour leurs noms. Eux non plus n'étaient pas si différents. Ils auraient pus, eux aussi. Ils auraient pu être amis, et frères d'armes. Mais... La vie n'est pas toujours telle qu'elle devrait être au pays de Candy, et le Faucon et le Gryffon ne pouvaient pas s'encadrer, peut être parce qu'ils voyaient l'un en l'autre tout ce qui leur déplaisait. Le Faucon voyait dans le Vergy un bellâtre sans cervelle, quelqu'un qu'il haïssait parce qu'il était beau comme un dieu, et plus titré que lui. Il était neveu de son Chevalier ; il était fils d'une des plus puissantes familles de France, qui possédait la moitié de l'Alençon et du Maine. Sa soeur était désormais un pont avec la famille des Frayner, l'une des plus puissantes familles du SRING. Il haïssait la bonne fortune du Vergy, et tout ce qu'il inspirait lorsqu'il passait quelque part. Car le Vergy, bien qu'ayant une personnalité insipide et niaise, attirait les femmes ; il inspirait le respect ; il provoquait l'émotion, par adhésion ou répulsion. Guilhem était un homme auquel on ne pouvait pas être indifférent, et c'était particulièrement ce qui énervait par dessus tout un jeune Faucon qui tentait désespérément de devenir quelqu'un, et qui en prenait la bonne voie. Ce petit bout d'homme toujours en retrait, toujours sur la retenue, qui ne se séparait jamais des mords et des chaines qui lui entravaient toute ses envies.

"La plus grande prison de l'homme, c'est son esprit."

A la suite du Vergy, le Vicomte reprit alors :


- " Guilhem de Vergy.

De par l'estime que nos pères se portaient, de par le sang versé ensemble, de par les liens des armes qui unissent les Vergy et les Fauconnier depuis nos parents, nous avons jugés bon de les unir par le sang et par la terre. Le fief de Condat que je vous remets ce jour témoigne de mon profond respect pour votre famille et votre personne, en espérant que nous puissions être frères d'armes, de terres, comme de sang par votre mariage avec ma soeur.

Adoncques Je, Adrian Fauconnier, Vicomte d'Isle et de Montbarrey, accepte votre fidélité, votre aide, et votre conseil. La protection de mes gens vous est toute acquise, ainsi qu'à votre famille. Ma justice sera toujours vôtre, si vous en éprouviez le besoin. Votre subsistance viendra des terres de Condat, dont je vous fais d'ores et déjà Seigneur. Fasse le ciel que l'amitié de nos familles puisse perdurer après nous. "


Comment ça, le Faucon est expert dans l'art de beurrer les moules ? Nooooooon...

A Guilhem, par contre, il épargne le baiser de paix. Faudrait quand même voir à pas déconner...

Tournant la tête, son coeur se glace, une nouvelle fois. Elle le regarde. Lui. Cette jeune fille en qui il croyait pouvoir se créer une amie, cette chose utile qu'il pensait pouvoir aimer n'avait d'yeux que pour cette grande gigue qui lui faisait face, ce dadais sans cervelle. Venant d'Aléanore, il n'encaisse plus. Il laisse couler. Mais... Pourquoi, alors, Faucon, ton regard se voile-t-il un instant de tristesse ? Pourquoi cette tristesse qui transparait dans tes yeux ?

Après le bonheur, c'est ta tristesse qui fait craquer tes défenses, et remonte à la surface...

Foutue femelle. Tu voudrais être fort, tu voudrais être beau, tu voudrais être machine. Tu voudrais pouvoir voler dans le ciel ; ne pas mourir ; être un héros ; un Chevalier de légende comme l'était ton père ; et tu t'émeus pour une simple femme qui en regarde un autre que toi, et te montre qu'elle n'en a cure de qui tu es. Au final, tu n'as choisi cette fille que pour son nom ; que te chaut ce qu'elle pense de toi ou des autres ? Adrian ne sait pas. Mais son coeur une nouvelle fois, face à un coup de masse, se ressoude en une masse de fer encore plus compacte. Après la tristesse, l'impassibilité des traits reprend le dessus. Et que reprenne la danse.

Il se tourne vers les Malemort, énonçant clairement :


- " Aliénaure de Malemort. "
_________________
Alienaure
Elle avait regardé cette surprenante cérémonie qui se déroulait devant ses yeux.
Un futur suzerain inexpressif, distant, presque froid. Qui n'avait pas grand chose pour lui, si ce n'était des terres et un nom. Sans doute aussi lourd à porter que le sien.
Une gamine guère plus âgée qu'elle, qui ne devait pas faire grand chose de ses dix doigts mais que sa mère, et surtout son beau-père, devaient pourrir et gâter à outrance, offrant bijoux, fourrures et terres comme d'autres se saigner pour acheter une brioche et faire naître un sourire sur la bouche de leur enfant. Altérac... Allez savoir pourquoi, elle n'avait jamais pu voir la mère en peinture. Sans doute trop de suffisance, de prétention. Sauf Flaiche, avec qui elle avait passé de bons moments.
Un paon, sans doute de leur âge aussi, qui étalait sa belle gueule et ses titres. Vergy... La femme de Chlo... La pintade qui servait de défouloir à son Lion. Peut-être même était-ce lui qui avait ordonné son expulsion de Nostre-Dame...

Oui, elle avait observé. Longuement. Et elle n'avait pas encore saisi la raison de l'anoblissement, pourquoi Adrian donnait des terres à des personnes avec qui il avait des liens si...ambigus.


- " Aliénaure de Malemort. "

Son nom claqua dans le silence de la chapelle.

Voila. Elle allait recevoir une seigneurie. Pourquoi, pour quelle raison, à vrai dire, cela lui échappait encore. Ce serait une première pour elle. Mais elle avait assisté à tant de cérémonies en Limousin qu'elle en connaissait le déroulement les yeux fermés.

Aussi, la jeune femme posa genoux à terre, prenant soin de relever juste ce qu'il fallait de jupons pour y parvenir gracieusement.


Je, Aliénaure de Malemort, vous assure de ma fidélité indéfectible. Je jure de vous porter conseil et aide quand ils vous seront utiles. Mon soutien vous est désormais acquis.
_________________
Aliénaure de Malemort
Dame de La Tour du Chavant et de Versannat
Fauconnier
Il se tourne vers la superbe brune qui s'approche et s'agenouille face à lui. Pourquoi, Nebisa, pourquoi ? Tu étais sa presque-mère ; pourquoi avait-il fallu que ton fils joue aux indiscrets ?

Comme pour les deux autres présents de cette cérémonie, Nebisa à elle-seule, dans sa relation avec le Faucon, était un paradoxe ambulant. Fidèle alliée de sa famille lors de sa petite enfance, elle était considérée à l'époque comme une tante par le jeune homme qui sautait sur ses genoux et lui demandait des sucres d'orge. Puis... Lorsque le poids des responsabilités et des titres lui avait chû sur les épaules, elle avait été de conseils avisés. Et... Lorsque sa mère avait chû dans la folie, brisant le coeur d'un jeune fils qui avait plus que tout besoin d'une mère à ses côtés, le laissant seul face à tous ses besoins, sans père ni mère dès ses quatorze ans, demandant qu'il élève seul sa soeur, alors... La Malemort avait été une épaule sur laquelle pleurer un peu, pour évacuer tant de rage, de dépit et de douleur. Barahir avait été un compagnon de jeu étant enfant ; Réhaël, son neveu, un modèle. Mais... Arnaut avait tout droit. Le jeune enfant, fils adultérin de Bralic Fauconnier, son propre père, avec la Malemort, avait fini par lui envoyer une lettre où le jeune garçon annonçait qu'ils étaient frères, tout guilleret, s'imaginant qu'une famille serait aussi simple à reformer...

Oui. Tout aurait pu être simple. Adrian aurait pu passer l'éponge sur les turpitudes de son père, sur cette claque qui lui avait montré que les gens dignes de confiance, eux aussi, ne sont pas infaillibles. Il aurait pu former une famille avec les Malemort, devenir un frère pour Arnaut, Lunedor, Aliénaure, et Louis. Il aurait pu mener Bérénice en Limousin, et l'incorporer à la nouvelle famille, unis dans l'amour de son défunt père. Il aurait pu... Mais la vie n'a rien de rose au Moyen-Âge, et le coeur des hommes ne pardonne pas si aisément. Le bonheur est une denrée rare et précieuse, et Adrian... n'a pas encore compris comment faire les bons choix pour parvenir à le trouver.

Aussi avait-il compris que Nébisa et les turpitudes de son père étaient l'une des causes principales de la folie de sa mère ; et toute sa douleur, toute son aigreur, toute sa hargne, il l'avait changée en haine contre cette femme en qui il avait eu toute confiance, mais à qui il ne pouvait pardonner ce qui, selon lui, était de sa responsabilité : l'enfance détruite de sa soeur, la sienne, la folie de sa mère, et... La mort prochaine de Daresha de Jeneffe. Où, à 18 ans, le jeune homme deviendrait Comte. Mais ceci est la suite de cette histoire, lecteur...
Alors il avait intériorisé. Il avait fait ce qu'il savait faire de mieux ; il s'était tû. Il avait feint le détachement. Il se disait qu'il était différent de son père, et qu'il pouvait pardonner, qu'il pouvait passer les éponges humides sur les lourdes ardoises paternelles. Celle de ce foutu queutard, qui avait été infoutu de protéger sa propre famille...

'Culé.

Alors Adrian grandissait... Et le monstre en lui de même. Ce monstre, lecteur, n'était rien vis à vis de ce qu'il serait dans quelques années, lorsqu'il aurait pris la même sente que son père, qui le mènerait dans le plus sombre néant de l'âme humaine. Et il allait de père avec ce que lui insufflait la Licorne... Ce Chevalier qui grandissait en lui, peu à peu, et qui viendrait équilibrer ce dragon qui le dévorait, pour mieux l'abattre et prendre sa place à l'âge mûr. Ainsi en allait-il des hommes, qui ont parfois besoin, tels Orphée, de descendre aux Enfers pour mieux en revenir métamorphosés...


- " Aliénaure de Malemort.

Votre mère n'est plus à présenter en ces lieux. Elle a tant fait pour ma famille et pour moi-même que nous pourrions presque nous penser comme cousins. C'est à ce titre que, lorsque j'ai cherché à anoblir ceux qui seraient des appuis pour moi, j'ai naturellement pensé à elle. Et... La famille étant ce qu'elle est, elle m'a mandé de vous anoblir plutôt qu'elle, ceci en vue de votre mariage. C'est donc avec joie que j'acte sa demande, et que je renouvelle par cette terre les liens qui unissent les Malemort et les Fauconnier. Puissions-nous être des alliés pendant encore plusieurs générations. Pour le Limousin, et pour la Marche.

Je reçois votre fidélité, votre conseil et votre aide, ainsi. Et je vous fais dès lors Dame de Versannat, en vous assurant de la protection de toutes les forces en mon pouvoir. En vous assurant de ma pleine justice si vous en éprouviez le besoin. Et en vous assurant subsistance à travers cette terre de Versannat.

Ainsi soit-il. "


Et comme pour Aléanore, Adrian se baisse et glisse la clé du manoir de Versannat dans les mains d'Aliénaure, refermant celles-ci par-dessus, dans le geste traditionnel du suzerain, prenant ses mains dans les siennes. Il regarda alors la jeune Malemort.
Il aurait pu l'épouser. Il aurait pu en faire sa femme, assurément ; elle était belle, forte ; semblait intelligente, et point dépourvue de jugeote ; et surtout... elle faisait plus... forte que Aléanore, par une tranquille assurance qui émanait d'elle. Oui, Aliénaure lui plaisait. Peut-être, dans une autre vie, tout aurait-il pu être différent.

Mais les évènements étaient ce qu'ils étaient. Et Adrian, en se posant en ami de la famille Malemort, n'aspirait à rien de plus qu'à pénétrer l'antre du Dragon au plus profond, pour mieux plonger sa lame dans son coeur. Un dragon baptisé "Ségur".

Pour venger Merméros et Phérès(1).


__________________________________________________________________________________________________________________________

(1) : Enfants de Médée et Jason, dans la mythologie grecque.
_________________
Alienaure
Voila. Elle était Dame de Versannat.
Et si sa mémoire était bonne, après les heures passées dans le bureau maternel au Château de Limoges, à consulter tous les registres, elle se retrouvait tutelle de bout de terrain entre celui de l'Alterac et celui du Vergy.
Décidément, le voisinage serait fort désagréable. Elle n'aurait qu'à faire en sorte d'être présente quand les deux autres seraient absents de leurs fiefs. Elle pourrait peut-être profiter tranquillement des bords de Vienne, en faisant ainsi.

Ses yeux se posèrent un instant sur ses mains liées à celles de son désormais seigneur. Son suzerain. Celui à qui elle devrait régulièrement rendre des comptes, faisant fructifier les terres qu'il avait eu la bonté de lui remettre. Celui à qui elle venait de faire un serment bien plus important que celui qu'elle ferait sous peu à Kimi. Une promesse de fidélité qu'elle ne pourrait détourner, une oreille attentive aux questionnements de l'inconnu qu'il était.
Puis elle redressa le menton, sourire léger aux lèvres, pour le remercier. Mais les mots ne franchirent pas le barrage de sa bouche.
Ce regard... Il ne lui avait pas donné le baiser vassalique comme il l'avait fait pour l'Altérac. Sans doute n'était-elle pas assez à son goût pour se plier à la tradition. Mais il y avait dans son regard quelque chose qui la dérangeait, qui la mettait presque mal à l'aise tant il était profond. Comme s'il cherchait à sonder son âme, à connaître ses secrets les plus personnels... Et cela la perturbait. Elle n'était pas souvent dans la position d'infériorité sans répondre. Et cette fois ci, un léger voila rose s'empara de ses joues.
La Mini était troublée.
Non pas par l'anoblissement en lui même. C'était une procédure classique, en somme.
Non pas par les autres participants qu'elle avait sciemment occulté de sa mémoire.
Non pas par le Fauconnier qui n'avait rien -ou du moins pas grand chose- pour attirer le regard des femmes. Rien de comparable au magnétisme qui l'avait attiré chez Chlo ou chez Théo.
Juste par ses deux prunelles qui la fixaient.

Elle se racla doucement la gorge pour se soustraire à cette puissance de feu.


Je promets d'honorer mon serment pour perpétuer le lien entre nos deux familles. Et j'espère vous recevoir sur les terres de Ségur pour les festivités données à l'occasion de mes fiançailles.

_________________
Aliénaure de Malemort
Dame de La Tour du Chavant et de Versannat
Rhân
Le vicomte avait salué les arrivants au fur et à mesure de leur arrivée, une fille Malemort accompagnée de sa mère la comtesse de Ségur bien connue puis Guilhem de Vergy, le comte de Beaumont sur Sarthe qu'il avait déjà quelque peu rencontre et à la question duquel il répondit par un sourire poli.
Cela va encore

Avec Adrian et Aléanore qui était déjà là, le groupe des 4 était bien complet et la cérémonie pourrait commencer sans retard. Enfin presque puisque qu'entre la jeune Alterac et la chambellan de France, la discussion semblait bien vive à sa droite. Alors qu'elle semblait se calmer, il en profita pour lancer en réponse au vicomte d'Isle d'une voix forte et résonnante dans la chapelle :


« Allons-y puisque tout le monde est là ! »

Une dernière invitée se glissa à cette instant, une soeur du vicomte d'Isle apparemment puisqu'il la présenta sous ce titre et d'après son nom une fille de Guillaume de Jeneffe et par conséquent de Daresha.
Puis vint la cérémonie d'hommage proprement dite puisque tout les protagonistes étaient sur scène prêt à jouer cette pièce au canevas simple et tant de fois répétés. Le maréchal la regarda se dérouler sans sourciller, comme tant d'autres cérémonies, répétées les unes après les autres, par habitude. Aussi ne nous appesantirons nous pas particulièrement sur les détails de cette cérémonie.Il suffirait de dire que la jeune Alterac puis que le comte de Vergy et enfin la fille Malemort l'un après l'autre prêtèrent les serments coutumiers au vicomte d'Isle, leur nouveau suzerain, qui en retour leur avait juré à chacun les non moins coutumiers serments du suzerain à ses vassaux et tout ceci sous le regard attentif du maréchal qui n'y trouva au final rien à redire.
Il finit donc la cérémonie par finir de compléter les patentes que le vicomte lui avait adressé.



Citation:
Par la présente nous, Rhân de Crocy, maréchal d'armes de France, vicomte d'Avize, baron de Boiscommun, seigneur de la Beslière-sur-Thanaise, de Villemurlin et des Fontaine de Chappée faisons acte de la demande du vicomte Adrian Fauconnier de Riddermark, Vicomte d’Isle et de Montbarrey quand à l'octroi de la seigneurie de Thias sise en la vicomté d'Isles à dame Aléanore Jagellon Alterac.

Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief de Thias est bien seigneurie vassale de la vicomté d'Isle.

Après consultation d'armoriaux, les armes se référant à la dite seigneurie sont: "de sable semé de fleur de lys d'or, à la tour du même maçonné du champ accompagné à dextre d'une crosse d'or"




Ci-joint une lettre patente de messire Adrian Fauconnier de Riddermark dûment authentifiée attestant de sa volonté d'octroi d'une seigneurie à dame Aléanore Jagellon Alterac :
Citation:
De Léard, Comté du Maine, Domaine Royal, Royaume de France,

Nous, Adrian Fauconnier de Riddermark, Vicomte d’Isle et de Montbarrey,

A ceux qui le présent acte liront,

Faisons savoir que nous souhaitons octroyer le village de Thias, sis en nos terres d’Isle, en le Comté du Limousin et de la Marche, à Aléanore Jagellon Alterac, Dame de Concèze.
Car sa famille et la nostre sont unies depuis des temps fort lointains de par le sang, les armes, la fraternité et l’adversité, nous désirons honorer les Jagellon Alterac de leur amitié à nostre encontre par ce gage d’amitié et de fraternité, octroyé à la plus jeune des filles de MarieAlice Alterac, Vicomtesse d’Arnac-Pompadour, Baronne d’Eymoutiers, Paire de France. Elle s’est montrée compétente dans la gestion des terres de Concèze ; elle a honoré sa famille ; et à ce titre, je souhaite qu’elle puisse faire prospérer Thias autant qu’elle le fit à Concèze.

Adrian Fauconnier de Riddermark,
Vicomte d’Isle et de Montbarrey.


Par notre scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements Héraldiques et attestons avoir été témoin de l'échange des serments vassaliques entre l'octroyant et l'octroyé.

Fait le neuvième jour du mois de mai 1458 sous le règne de notre souverain le Roy Levan le troisième de Normandie.









Citation:
Par la présente nous, Rhân de Crocy, maréchal d'armes de France, vicomte d'Avize, baron de Boiscommun, seigneur de la Beslière-sur-Thanaise, de Villemurlin et des Fontaine de Chappée faisons acte de la demande du vicomte Adrian Fauconnier de Riddermark, Vicomte d’Isle et de Montbarrey quand à l'octroi de la seigneurie de Versannat sise en la vicomté d'Isles à dame Aliénaure de Malemort .

Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief de Versannat est bien seigneurie vassale de la vicomté d'Isle.

Après consultation d'armoriaux, les armes se référant à la dite seigneurie sont: "parti d'azur et d'or à la tour maçonnée de sable et à la crosse de l'un en l'autre"




Ci-joint une lettre patente de messire Adrian Fauconnier de Riddermark dûment authentifiée attestant de sa volonté d'octroi d'une seigneurie à dame Aliénaure de Malemort :
Citation:
De Léard, Comté du Maine, Domaine Royal, Royaume de France,

Nous, Adrian Fauconnier de Riddermark, Vicomte d’Isle et de Montbarrey,

A ceux qui le présent acte liront,

Faisons savoir que nous souhaitons octroyer la seigneurie de Versannat, sise en notre Vicomté d’Isle, sise en le Comté du Limousin et de la Marche, à Aliénaure de Malemort, fille de Nébisa de Malemort, Comtesse de Ségur, Vicomtesse de Chabrières.
Car sa mère et notre père sont dans les anciennes personnes qui ont fortifiées le Limousin et que nos deux familles se sont construites dans l’entente mutuelle et dans l’amitié sincère et profonde, nous désirons permettre à Aliénaure de Malemort, à travers ce lien de vassalité, de continuer les liens qui unissent nos deux familles. Que ces terres lui permettent de prendre époux qui voudra d’elle, et qu’elle les gère comme il se doit ; ainsi, nos deux familles resteront unis par les liens de la terre.

Adrian Fauconnier de Riddermark,
Vicomte d’Isle et de Montbarrey.


Par notre scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements Héraldiques et attestons avoir été témoin de l'échange des serments vassaliques entre l'octroyant et l'octroyé.

Fait le neuvième jour du mois de mai 1458 sous le règne de notre souverain le Roy Levan le troisième de Normandie.









Citation:
Par la présente nous, Rhân de Crocy, maréchal d'armes de France, vicomte d'Avize, baron de Boiscommun, seigneur de la Beslière-sur-Thanaise, de Villemurlin et des Fontaine de Chappée faisons acte de la demande du vicomte Adrian Fauconnier de Riddermark, Vicomte d’Isle et de Montbarrey quand à l'octroi de la seigneurie de Mérignac sise en la vicomté d'Isles à mesire Guilhem de Vergy .

Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief de Mérignac est bien seigneurie vassale de la vicomté d'Isle.

Après consultation d'armoriaux, les armes se référant à la dite seigneurie sont: "de sable à la crosse d'or et au chef d'hermine chargé d'une tour d'or maçonnée de sable"




Ci-joint une lettre patente de messire Adrian Fauconnier de Riddermark dûment authentifiée attestant de sa volonté d'octroi d'une seigneurie à dame Aliénaure de Malemort :
Citation:
De Léard, Comté du Maine, Domaine Royal, Royaume de France,

Nous, Adrian Fauconnier de Riddermark, Vicomte d’Isle et de Montbarrey,

A ceux qui le présent acte liront,

Faisons savoir que nous souhaitons octroyer la seigneurie de Mérignac, sise en notre Vicomté d’Isle sur les terres du Comté du Limousin et de la Marche, à Sa Grasce Guilhem de Vergy, Comte de Beaumont-sur-Sarthe, Baron de Mulsanne et de Saint-Vérain.
Car les Vergy et les Fauconnier ont une longue histoire d’amitié et de fraternité par les armes, à travers l’Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne, et nos pères respectifs, Sa Grandeur Raphael de Vergy dict Kratos, Duc de Bellesme, Comte de Beaumont-sur-Sarthe, Vicomte de Sillé-le-Guillaume, Baron de Saint-Vérain, de Mulsanne, et Sa Grace Hubert Fauconnier, Comte de Scye, Vicomte d’Isle et de Montbarrey, Baron de Saint-Laurent, nostre père bien aimé, avons voulu que nos deux familles contractent mariage par le sang pour unir Guilhem de Vergy à nostre sœur, Bérénice Elissae Albane de Jeneffe, Vicomtesse de Marchiennes, Baronne de Calmont. Qu’ainsi nos familles soient unies par le sang qui couleront dans les veines de nos descendants mutuels comme de celles des ennemis du royaume que nos pères traquèrent ensemble et occirent. Qu’adoncques, nous unissions nos familles par liens de vassalité, qui renforceront les liens d’alliance de nos familles pour les années à venir, face aux adversités que le royaume peut rencontrer.

Adrian Fauconnier de Riddermark,
Vicomte d’Isle et de Montbarrey.


Par notre scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements Héraldiques et attestons avoir été témoin de l'échange des serments vassaliques entre l'octroyant et l'octroyé.

Fait le neuvième jour du mois de mai 1458 sous le règne de notre souverain le Roy Levan le troisième de Normandie.









Voilà, il n'y avait plus qu'à classer tout ceci et remettre à jour les nobiliaires de la hérauderie et on aurait fini avec cet octroi. Quelques mots encore pour clore.

Bien, nous en avons fini pour les formalités héraldiques. Je ne vais pas, je pense, apprendre aux nouveaux vassaux d'Isle les règles de conduite de la noblesse.
_________________

Sur ma bannière, vous voyez 3 gentils lapins dans un champs, hein?.. Bah vous avez tort
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)