Aleanore
Ca vient, ça vient lentement mais surement, et ça éclate dans lespace de la chapelle, un sourire sur les lèvres de lEtincelle quand le Faucon commence son serment, la lèvre est mordillée pour retenir léclat de rire, en cet instant, en cet unique instant de quelques secondes, le Faucon lui aura donné envie de rire, déclater de rire, de se pendre à ses lèvres pour lécouter cracher encore sur elle, lui dire tout ce quils nosent pas dire. Et il sourit aussi, alors le sourire redouble dans tout ce quil a déclatant, ravie, elle est ravie sans raison apparente davoir fait naitre un sourire sur le visage disgracieux du Faucon parce que pour la première fois depuis quils se connaissent, il semble humain, et puisquil est homme, il est corruptible, alors elle sourit pour deux, pour trois et pour lhumanité toute entière.
Et le voilà qui parle des framboises, risible, sa façon de parler des framboises, osera-t-elle lui dire que les framboises ne pullulent pas, comme une femme, elles sépanouissent, et elles vivent de la patience quon leur accorde, mais que sait-il de la patience ce jeune Faucon qui sénerve quand les choses ne vont pas assez vite pour lui. Rien, assurément rien. Elle soccupera des framboises donc, et lui laissera le plaisir dy goûter. Et elle sapprête à partir, persuadée que puisquils ne sapprécient pas plus que cela et quelle est femme, il lui épargnerait cela, mais non, déjà les lèvres dAdrian se posent sur celles dAléanore. Sil ferme les yeux, elle les garde bien ouverts et se rappelle tout ce que cache un baiser, se rappelle de lèvres blessées par des baisers, quand il se recule, elle frémit de soulagement, un sourire faible pour donner le change. La main gantée se referme sur la clé, le salut, un fardeau, leur fardeau. Et enfin, elle se relève, la main gauche est posée au sol pour saider à se redresser sans perdre léquilibre, ébranlée par ce baiser ? Certainement. Elle voudrait pouvoir se lover dans un fauteuil, défaillir à loisir, se repaître du plaisir de ne plus réfléchir, ne plus penser aux baisers qui ont précédé celui-là, un autre homme. Si différent.. Les noisettes glissent sur le Faucon, une énième comparaison avec le Balbuzard, elle pourrait laimer pour donner le change, faire enrager le Blanc-Combaz, lui rappeler quelle ne lui appartiendra plus jamais parce quelle est à un autre, mais lidée dêtre à Fauconnier la rebute sans bien savoir pourquoi. Au fur et à mesure quelle recule et cède sa place au Vergy, elle comprend. Il nest pas homme, il nest quun enfant, et lenvie de le protéger malgré ses mauvais travers la prend, envie vite chassée de son esprit quand la migraine lui enserre la tête, la main est tendue derrière elle à tâtons, main récupérée par une Clarisse qui entre temps a fait venir un siège pour sa jeune maitresse, sourire de reconnaissance à la blonde bourguignonne avant de sasseoir pour assister à la suite de la cérémonie.
La chainette portant le pendentif paternel est détachée avant que dy faire passer la clé de Thias, et le tout de retourner dans le corsage, contre son cur, pour observer les deux jeunes hommes, le siège sur le côté lui permettant de voir de son mieux, si la migraine ne lui fait pas trop plisser les yeux de douleur, et les noisettes se posent sur le Vergy, savourant avec plaisir de voir limposante silhouette diminuée par la stature à genoux, un sourire encourageant au Faucon si tant est quil la regarde, rien nest moins sur. Et de nouveau, le regard se pose sur Guilhem, en amatrice de jolies choses, lEtincelle se délecte du profil bien fait du mainois, tranchant avec lallure peu agréable du Faucon, pas denvie de protection avec celui-là, plutôt envie de le faire sourire de nouveau, de lentendre se moquer avec elle. Que lui avait dit Cloé à son sujet ? De nombreuses conquêtes, peu étonnant, quil soit coureur ne la surprend pas et quil arrive à attirer les femmes, moins encore, mais alors quoi ? Sera-t-elle comme les autres ? Non, elle sy refuse, et pourtant les noisettes accrochent la crinière brune du mainois, et où linstant davant, le baiser dAdrian lui avait semblé effrayant parce quil lui rappelait des souvenirs quelle aurait préféré voir mourir, elle simagine glissant ses mains dans les cheveux de Guilhem.
Lindex vient tapoter la lèvre inférieure, combien avant elle, ont eu cette idée ? Combien lont mises à application ? Envie dêtre commune ? Jamais. Alors le profil se redresse et les noisettes se posent sur le Faucon, ne regarder que lui, ne voir que lui et intérieurement, elle prie pour quil se mette à sourire. Redeviens humain, moineau, une seconde..
_________________
Et le voilà qui parle des framboises, risible, sa façon de parler des framboises, osera-t-elle lui dire que les framboises ne pullulent pas, comme une femme, elles sépanouissent, et elles vivent de la patience quon leur accorde, mais que sait-il de la patience ce jeune Faucon qui sénerve quand les choses ne vont pas assez vite pour lui. Rien, assurément rien. Elle soccupera des framboises donc, et lui laissera le plaisir dy goûter. Et elle sapprête à partir, persuadée que puisquils ne sapprécient pas plus que cela et quelle est femme, il lui épargnerait cela, mais non, déjà les lèvres dAdrian se posent sur celles dAléanore. Sil ferme les yeux, elle les garde bien ouverts et se rappelle tout ce que cache un baiser, se rappelle de lèvres blessées par des baisers, quand il se recule, elle frémit de soulagement, un sourire faible pour donner le change. La main gantée se referme sur la clé, le salut, un fardeau, leur fardeau. Et enfin, elle se relève, la main gauche est posée au sol pour saider à se redresser sans perdre léquilibre, ébranlée par ce baiser ? Certainement. Elle voudrait pouvoir se lover dans un fauteuil, défaillir à loisir, se repaître du plaisir de ne plus réfléchir, ne plus penser aux baisers qui ont précédé celui-là, un autre homme. Si différent.. Les noisettes glissent sur le Faucon, une énième comparaison avec le Balbuzard, elle pourrait laimer pour donner le change, faire enrager le Blanc-Combaz, lui rappeler quelle ne lui appartiendra plus jamais parce quelle est à un autre, mais lidée dêtre à Fauconnier la rebute sans bien savoir pourquoi. Au fur et à mesure quelle recule et cède sa place au Vergy, elle comprend. Il nest pas homme, il nest quun enfant, et lenvie de le protéger malgré ses mauvais travers la prend, envie vite chassée de son esprit quand la migraine lui enserre la tête, la main est tendue derrière elle à tâtons, main récupérée par une Clarisse qui entre temps a fait venir un siège pour sa jeune maitresse, sourire de reconnaissance à la blonde bourguignonne avant de sasseoir pour assister à la suite de la cérémonie.
La chainette portant le pendentif paternel est détachée avant que dy faire passer la clé de Thias, et le tout de retourner dans le corsage, contre son cur, pour observer les deux jeunes hommes, le siège sur le côté lui permettant de voir de son mieux, si la migraine ne lui fait pas trop plisser les yeux de douleur, et les noisettes se posent sur le Vergy, savourant avec plaisir de voir limposante silhouette diminuée par la stature à genoux, un sourire encourageant au Faucon si tant est quil la regarde, rien nest moins sur. Et de nouveau, le regard se pose sur Guilhem, en amatrice de jolies choses, lEtincelle se délecte du profil bien fait du mainois, tranchant avec lallure peu agréable du Faucon, pas denvie de protection avec celui-là, plutôt envie de le faire sourire de nouveau, de lentendre se moquer avec elle. Que lui avait dit Cloé à son sujet ? De nombreuses conquêtes, peu étonnant, quil soit coureur ne la surprend pas et quil arrive à attirer les femmes, moins encore, mais alors quoi ? Sera-t-elle comme les autres ? Non, elle sy refuse, et pourtant les noisettes accrochent la crinière brune du mainois, et où linstant davant, le baiser dAdrian lui avait semblé effrayant parce quil lui rappelait des souvenirs quelle aurait préféré voir mourir, elle simagine glissant ses mains dans les cheveux de Guilhem.
Lindex vient tapoter la lèvre inférieure, combien avant elle, ont eu cette idée ? Combien lont mises à application ? Envie dêtre commune ? Jamais. Alors le profil se redresse et les noisettes se posent sur le Faucon, ne regarder que lui, ne voir que lui et intérieurement, elle prie pour quil se mette à sourire. Redeviens humain, moineau, une seconde..
_________________