Hildegardelapure
"A ceux qui se poseraient des questions sur les motifs de cette décision je répondrais qu'il faut savoir partir lorsque l'on sent que l'on n'a plus rien à apporter dans une fonction, dans une activité, dans une relation.
Rester en n'y croyant plus moi-même serait vous mentir et vous manquer de respect. Périgord-Angoumois tu mérites le meilleur de chacun d'entre nous!
J'ai aujourd'hui cette franchise là car je ne cours ni après les titres et les médailles, ni après les statuts de longévité en place de chambellan. Mon temps est révolu. Place aux jeunes et à leur sang neuf, leurs idées nouvelles."
Son regard se posa sur l'assemblée, c'est là qu'elle le vit, elle n'arriva plus à parler... eut beaucoup de peine à continuer...
"Je tiens à... à ...."
Elle mit sa main sur son ventre et le caressa machinalement. Elle pensa rêver et poursuivit.
"Je tiens à remercier le Comte Yodéa pour ma nomination en chancellerie. J'espère m'être montrée digne de la confiance qu'il m'a accordée."
Elle avait l'air un peu ailleurs...
"Je tiens à te remercier Périgord Angoumois pour avoir répondu présent à tous mes appels aux dons.
Je tiens à remercier tous et chacun pour l'investissement qu'il passe chaque jour et à tout niveau que cela soit, pour le rayonnement de notre beau comté.
Merci aux périgourdines et périgourdins, ainsi qu'aux Emuvillains, de m'avoir fait sentir ce que pouvait être une famille.
Merci aux Sempers de m'avoir fait revenir ici. Ici pour accomplir mon Destin. Merci à l'ensemble des Sempers pour leur accueil et leur amitié. A l'ensemble sauf à deux personnes. Deux personnes qui derrière des attitudes affables et tendres, de fausses douceurs et de petites attentions, sont de vrais dangers pour autrui.
Périgord-Angoumois, sache longtemps te protèger de ces êtres mesquins, vils, hypocrites, manipulateurs,menteurs et désireux de pouvoir que sont Ladycharmed et Lolodrogba.
J'avais compris il y a quelques mois qu'il ne m'avait choisi que pour servir leurs intérêts. Il m'avait demandé des faveurs qu'il savait que je pouvais lui avoir grâce à mes relations à savoir l'annoblissement de Ladycharmed, la reconnaissance de leur ordre, les sempers, non au mérite puisque lorsqu'un comté demande soutien comme ce fût le cas de la ville de Saint Bertrand de Comminges devenue ville franche Ladycharmed n'arriva même pas à écrire pour coordonner une action militaire, mais une reconnaissance de complaisance.
Leur seul but ici est l'accession au trône du Périgord-Angoumois.
Méfie toi Périgord-Angoumois et juge en ton âme et conscience!
Sache que je veillerais toujours sur toi, quelques parts, avec la bienveillance que tu as su m'accorder."
Elle continuait à se caresser le ventre, passa sa main sur les cicatrices qu'avaient laissé les coups d'épées qui avaient tué l'enfant qu'elle attendait jadis. Regardant cet enfant lui sourire dans les bras de Feu Mordieu, elle en oublia la foule. Son esprit s'égara un instant.Elle sentit une gêne sur sa main, qui se précisa sur son doigt. D'un geste gracieux et doux elle ôta une bague, la bague de fiançaille que Lolodrogba lui avait offerte devant tous les sempers réunis, le jour où il avait officiellement demandé sa main, cette bague symbole du peu de respect dans la parole donnée... Elle la jeta en direction de Cerise qui en aurait sûrement beaucoup plus besoin qu'elle et à qui elle irait sûrement beaucoup mieux...Puis elle en revient à leur enfant et à Feu Mordieu... Oubliant le monde... oubliant le lieu... Oubliant le tout elle lui demanda:
"Et c'est ainsi que celà se finit? J'ai eu tort de continuer sans toi, d'espèrer ce miracle que personne ne pouvait me donner, celui de te voir réapparaitre au détour d'une boutade et de reprendre ensemble la ronde des rires et des chants. Mon coeur n'a jamais été qu'à toi et je m'en veux de m'être mentie si souvent."
Ses grands yeux bleu azur laissèrent couler des larmes trop longtemps contenues.
Elle se souvint...
Rester en n'y croyant plus moi-même serait vous mentir et vous manquer de respect. Périgord-Angoumois tu mérites le meilleur de chacun d'entre nous!
J'ai aujourd'hui cette franchise là car je ne cours ni après les titres et les médailles, ni après les statuts de longévité en place de chambellan. Mon temps est révolu. Place aux jeunes et à leur sang neuf, leurs idées nouvelles."
Son regard se posa sur l'assemblée, c'est là qu'elle le vit, elle n'arriva plus à parler... eut beaucoup de peine à continuer...
"Je tiens à... à ...."
Elle mit sa main sur son ventre et le caressa machinalement. Elle pensa rêver et poursuivit.
"Je tiens à remercier le Comte Yodéa pour ma nomination en chancellerie. J'espère m'être montrée digne de la confiance qu'il m'a accordée."
Elle avait l'air un peu ailleurs...
"Je tiens à te remercier Périgord Angoumois pour avoir répondu présent à tous mes appels aux dons.
Je tiens à remercier tous et chacun pour l'investissement qu'il passe chaque jour et à tout niveau que cela soit, pour le rayonnement de notre beau comté.
Merci aux périgourdines et périgourdins, ainsi qu'aux Emuvillains, de m'avoir fait sentir ce que pouvait être une famille.
Merci aux Sempers de m'avoir fait revenir ici. Ici pour accomplir mon Destin. Merci à l'ensemble des Sempers pour leur accueil et leur amitié. A l'ensemble sauf à deux personnes. Deux personnes qui derrière des attitudes affables et tendres, de fausses douceurs et de petites attentions, sont de vrais dangers pour autrui.
Périgord-Angoumois, sache longtemps te protèger de ces êtres mesquins, vils, hypocrites, manipulateurs,menteurs et désireux de pouvoir que sont Ladycharmed et Lolodrogba.
J'avais compris il y a quelques mois qu'il ne m'avait choisi que pour servir leurs intérêts. Il m'avait demandé des faveurs qu'il savait que je pouvais lui avoir grâce à mes relations à savoir l'annoblissement de Ladycharmed, la reconnaissance de leur ordre, les sempers, non au mérite puisque lorsqu'un comté demande soutien comme ce fût le cas de la ville de Saint Bertrand de Comminges devenue ville franche Ladycharmed n'arriva même pas à écrire pour coordonner une action militaire, mais une reconnaissance de complaisance.
Leur seul but ici est l'accession au trône du Périgord-Angoumois.
Méfie toi Périgord-Angoumois et juge en ton âme et conscience!
Sache que je veillerais toujours sur toi, quelques parts, avec la bienveillance que tu as su m'accorder."
Elle continuait à se caresser le ventre, passa sa main sur les cicatrices qu'avaient laissé les coups d'épées qui avaient tué l'enfant qu'elle attendait jadis. Regardant cet enfant lui sourire dans les bras de Feu Mordieu, elle en oublia la foule. Son esprit s'égara un instant.Elle sentit une gêne sur sa main, qui se précisa sur son doigt. D'un geste gracieux et doux elle ôta une bague, la bague de fiançaille que Lolodrogba lui avait offerte devant tous les sempers réunis, le jour où il avait officiellement demandé sa main, cette bague symbole du peu de respect dans la parole donnée... Elle la jeta en direction de Cerise qui en aurait sûrement beaucoup plus besoin qu'elle et à qui elle irait sûrement beaucoup mieux...Puis elle en revient à leur enfant et à Feu Mordieu... Oubliant le monde... oubliant le lieu... Oubliant le tout elle lui demanda:
"Et c'est ainsi que celà se finit? J'ai eu tort de continuer sans toi, d'espèrer ce miracle que personne ne pouvait me donner, celui de te voir réapparaitre au détour d'une boutade et de reprendre ensemble la ronde des rires et des chants. Mon coeur n'a jamais été qu'à toi et je m'en veux de m'être mentie si souvent."
Ses grands yeux bleu azur laissèrent couler des larmes trop longtemps contenues.
Elle se souvint...
Citation:
Hildi venait de recevoir une missive d'un des moines de l'Abbaye de la Sainte Piété...ses mains tremblaient...elle ne pouvait le croire alors elle se rendit sur place....
un moine lui dit :
"je puis vous assurer que nous avons tout tenter mais il était trop tard..."
elle ne cacha ni sa peine, ni ses sanglots, au bord de la folie de la douleur qui l'envahissait lui demanda....
"puis-je le voir?"
elle suivit le moine dans les coursives de ce lieu de recueillement où seul le bruit des pas des chausses frottant le sol et les sanglots ravalés d'Hildi se faisaient entendre...
on lui ouvrit une cellule...et son regard se posa alors sur ce corps sans vie qui l'avait serré tant de fois...un son indescriptible se fit entendre bien qu'elle tenta de l'étouffer...elle était proche du malaise mais se ressaisit et entra pour s'agenouiller à ses côtés...
il souriait comme quand il dormait les nuits....elle eut un moment l'espoir un peu fou que ça ne soit qu'une mauvaise blague de sa part, la pire peut-être mais elle la lui aurait pardonné plutôt que cette vérité qui l'assaillait...
c'est d'une main tremblante qu'elle voulut le toucher...elle lui caressa doucement les cheveux puis le visage pour comprendre, étouffant un sanglot, que ça n'était pas un jeu....elle retira sa main d'effroi puis la remit avec une infinie tendresse...
elle l'entendait encore rire et lui dire mille et une choses....
lui si fort et si vaillant était là gisant devant elle, la frêle petite Hildegarde...et elle ne pouvait plus rien...même ses pouvoirs de fée n'y pourrait rien...c'était trop tard...
alors la douleur se mêla aux regrets de tout ce qu'elle aurait voulu dire et faire...
elle se mit à lui parler....les moines les avaient laissés seuls depuis longtemps...
« jamais mon cur na tant vibré que pour toi...
jamais je nai ressenti cela si fort et plus jamais je ne souhaite le ressentir car cest une grande part de moi que tu emmènes avec toi...la plus belle et la plus grande puisque cest celle par où on aime et je ne veux que te la laisser à toi, mon Amour...
tu voulais que je refasse ma vie et cest ce que je fais mais cest ta main que je cherche encore la nuit quand jai peur du noir....tu ne seras plus là pour me rassurer, pour me faire râler et faire preuve dune espièglerie sans borne...tu me laisses orpheline toi qui sait combien je peux être fragile malgré mon caractère bien trempé....
ton absence métait déjà cruelle...là je meffondre...et tu nes pas là pour me dire combien je devrais mieux me préserver comme tu sais bien le faire...
si tu savais comme je taime.... »
elle resta là des heures à lui parler, inconsolable....
quand les moines revinrent ils la trouvèrent endormie à côté de lui...ses yeux continuant de pleurer...ils la réveillèrent et lui dirent quils étaient temps...ils verraient parvenir le corps à Sarlat pour lenterrement....
elle ne voulait pas le quitter...plus rien ne comptait...elle voulait mourir mais cétait pêché que se suicider....alors elle serait obligée de vivre avec la plus grande des souffrances...celle de ne pas avoir pu sauver lhomme quelle aime plus quelle-même...que tout est futile quand on perd ceux quon aime...
elle le regarda une dernière fois et déposa sur ses lèvres gelées le plus tendre des baisers...espérant toujours quelle allait sentir ses mains dans ses cheveux et quil allait être encore pressant...lentendre rire de sa mauvaise plaisanterie....
mais rien...il ne se passa rien et au bout de quelques minutes elle se contraint à se relever et à lévidence quil était mort...que cétait la fin du rêve....
les moines la regardèrent et malgré leurs mots de réconfort elle ne sapaisa pas....elle les remercia pour faire parvenir le corps à Sarlat dans les meilleurs délais....
elle avait lair mieux pour leur parler...elle prit la coursive pour repartir et une fois seule seffondra en plein milieu....
elle regagnerait Sarlat pour attendre denterrer lhomme quelle aime et quelle ne cesserait daimer...
un moine lui dit :
"je puis vous assurer que nous avons tout tenter mais il était trop tard..."
elle ne cacha ni sa peine, ni ses sanglots, au bord de la folie de la douleur qui l'envahissait lui demanda....
"puis-je le voir?"
elle suivit le moine dans les coursives de ce lieu de recueillement où seul le bruit des pas des chausses frottant le sol et les sanglots ravalés d'Hildi se faisaient entendre...
on lui ouvrit une cellule...et son regard se posa alors sur ce corps sans vie qui l'avait serré tant de fois...un son indescriptible se fit entendre bien qu'elle tenta de l'étouffer...elle était proche du malaise mais se ressaisit et entra pour s'agenouiller à ses côtés...
il souriait comme quand il dormait les nuits....elle eut un moment l'espoir un peu fou que ça ne soit qu'une mauvaise blague de sa part, la pire peut-être mais elle la lui aurait pardonné plutôt que cette vérité qui l'assaillait...
c'est d'une main tremblante qu'elle voulut le toucher...elle lui caressa doucement les cheveux puis le visage pour comprendre, étouffant un sanglot, que ça n'était pas un jeu....elle retira sa main d'effroi puis la remit avec une infinie tendresse...
elle l'entendait encore rire et lui dire mille et une choses....
lui si fort et si vaillant était là gisant devant elle, la frêle petite Hildegarde...et elle ne pouvait plus rien...même ses pouvoirs de fée n'y pourrait rien...c'était trop tard...
alors la douleur se mêla aux regrets de tout ce qu'elle aurait voulu dire et faire...
elle se mit à lui parler....les moines les avaient laissés seuls depuis longtemps...
« jamais mon cur na tant vibré que pour toi...
jamais je nai ressenti cela si fort et plus jamais je ne souhaite le ressentir car cest une grande part de moi que tu emmènes avec toi...la plus belle et la plus grande puisque cest celle par où on aime et je ne veux que te la laisser à toi, mon Amour...
tu voulais que je refasse ma vie et cest ce que je fais mais cest ta main que je cherche encore la nuit quand jai peur du noir....tu ne seras plus là pour me rassurer, pour me faire râler et faire preuve dune espièglerie sans borne...tu me laisses orpheline toi qui sait combien je peux être fragile malgré mon caractère bien trempé....
ton absence métait déjà cruelle...là je meffondre...et tu nes pas là pour me dire combien je devrais mieux me préserver comme tu sais bien le faire...
si tu savais comme je taime.... »
elle resta là des heures à lui parler, inconsolable....
quand les moines revinrent ils la trouvèrent endormie à côté de lui...ses yeux continuant de pleurer...ils la réveillèrent et lui dirent quils étaient temps...ils verraient parvenir le corps à Sarlat pour lenterrement....
elle ne voulait pas le quitter...plus rien ne comptait...elle voulait mourir mais cétait pêché que se suicider....alors elle serait obligée de vivre avec la plus grande des souffrances...celle de ne pas avoir pu sauver lhomme quelle aime plus quelle-même...que tout est futile quand on perd ceux quon aime...
elle le regarda une dernière fois et déposa sur ses lèvres gelées le plus tendre des baisers...espérant toujours quelle allait sentir ses mains dans ses cheveux et quil allait être encore pressant...lentendre rire de sa mauvaise plaisanterie....
mais rien...il ne se passa rien et au bout de quelques minutes elle se contraint à se relever et à lévidence quil était mort...que cétait la fin du rêve....
les moines la regardèrent et malgré leurs mots de réconfort elle ne sapaisa pas....elle les remercia pour faire parvenir le corps à Sarlat dans les meilleurs délais....
elle avait lair mieux pour leur parler...elle prit la coursive pour repartir et une fois seule seffondra en plein milieu....
elle regagnerait Sarlat pour attendre denterrer lhomme quelle aime et quelle ne cesserait daimer...
"Au vide de tes poèmes j'ai accroché des mots douteux, au bonheur de tes surprises des contraintes aliénantes, tu m'as manquée souvent comme on en crève de l'intérieur, le manque d'air, le manque de vie, le manque d'Amour... on m'a tout ôté le jour où on m'a ôté toi. Je t'en ai voulu longtemps de cet abandon d'orpheline dans lequel tu m'as laissée...Puis dans lequel vous m'avez laissée. Je suis restée dans cet hiver... seule... il a fallu continuer à vivre... à survivre... Je n'ai pas oublié qu'ils m'ont toutes et tous tenus à bout de bras pour ne pas que je sombre... je n'en peux plus, je n'y crois plus."
La Petite fée de Sarlat s'évapora... devant toute l'assistance il n'y eut plus qu'une robe bleue sombre tombée sur le sol. Tout était fini.