Afficher le menu
Information and comments (1)
<<   <   1, 2, 3, 4   >   >>

[RP] Allocution de Madame la Chambellan

Hildegardelapure
"A ceux qui se poseraient des questions sur les motifs de cette décision je répondrais qu'il faut savoir partir lorsque l'on sent que l'on n'a plus rien à apporter dans une fonction, dans une activité, dans une relation.
Rester en n'y croyant plus moi-même serait vous mentir et vous manquer de respect. Périgord-Angoumois tu mérites le meilleur de chacun d'entre nous!
J'ai aujourd'hui cette franchise là car je ne cours ni après les titres et les médailles, ni après les statuts de longévité en place de chambellan. Mon temps est révolu. Place aux jeunes et à leur sang neuf, leurs idées nouvelles."


Son regard se posa sur l'assemblée, c'est là qu'elle le vit, elle n'arriva plus à parler... eut beaucoup de peine à continuer...

"Je tiens à... à ...."

Elle mit sa main sur son ventre et le caressa machinalement. Elle pensa rêver et poursuivit.

"Je tiens à remercier le Comte Yodéa pour ma nomination en chancellerie. J'espère m'être montrée digne de la confiance qu'il m'a accordée."

Elle avait l'air un peu ailleurs...

"Je tiens à te remercier Périgord Angoumois pour avoir répondu présent à tous mes appels aux dons.

Je tiens à remercier tous et chacun pour l'investissement qu'il passe chaque jour et à tout niveau que cela soit, pour le rayonnement de notre beau comté.

Merci aux périgourdines et périgourdins, ainsi qu'aux Emuvillains, de m'avoir fait sentir ce que pouvait être une famille.

Merci aux Sempers de m'avoir fait revenir ici. Ici pour accomplir mon Destin. Merci à l'ensemble des Sempers pour leur accueil et leur amitié. A l'ensemble sauf à deux personnes. Deux personnes qui derrière des attitudes affables et tendres, de fausses douceurs et de petites attentions, sont de vrais dangers pour autrui.

Périgord-Angoumois, sache longtemps te protèger de ces êtres mesquins, vils, hypocrites, manipulateurs,menteurs et désireux de pouvoir que sont Ladycharmed et Lolodrogba.

J'avais compris il y a quelques mois qu'il ne m'avait choisi que pour servir leurs intérêts. Il m'avait demandé des faveurs qu'il savait que je pouvais lui avoir grâce à mes relations à savoir l'annoblissement de Ladycharmed, la reconnaissance de leur ordre, les sempers, non au mérite puisque lorsqu'un comté demande soutien comme ce fût le cas de la ville de Saint Bertrand de Comminges devenue ville franche Ladycharmed n'arriva même pas à écrire pour coordonner une action militaire, mais une reconnaissance de complaisance.

Leur seul but ici est l'accession au trône du Périgord-Angoumois.

Méfie toi Périgord-Angoumois et juge en ton âme et conscience!

Sache que je veillerais toujours sur toi, quelques parts, avec la bienveillance que tu as su m'accorder."

Elle continuait à se caresser le ventre, passa sa main sur les cicatrices qu'avaient laissé les coups d'épées qui avaient tué l'enfant qu'elle attendait jadis. Regardant cet enfant lui sourire dans les bras de Feu Mordieu, elle en oublia la foule. Son esprit s'égara un instant.Elle sentit une gêne sur sa main, qui se précisa sur son doigt. D'un geste gracieux et doux elle ôta une bague, la bague de fiançaille que Lolodrogba lui avait offerte devant tous les sempers réunis, le jour où il avait officiellement demandé sa main, cette bague symbole du peu de respect dans la parole donnée... Elle la jeta en direction de Cerise qui en aurait sûrement beaucoup plus besoin qu'elle et à qui elle irait sûrement beaucoup mieux...Puis elle en revient à leur enfant et à Feu Mordieu... Oubliant le monde... oubliant le lieu... Oubliant le tout elle lui demanda:

"Et c'est ainsi que celà se finit? J'ai eu tort de continuer sans toi, d'espèrer ce miracle que personne ne pouvait me donner, celui de te voir réapparaitre au détour d'une boutade et de reprendre ensemble la ronde des rires et des chants. Mon coeur n'a jamais été qu'à toi et je m'en veux de m'être mentie si souvent."

Ses grands yeux bleu azur laissèrent couler des larmes trop longtemps contenues.


Elle se souvint...

Citation:
Hildi venait de recevoir une missive d'un des moines de l'Abbaye de la Sainte Piété...ses mains tremblaient...elle ne pouvait le croire alors elle se rendit sur place....

un moine lui dit :

"je puis vous assurer que nous avons tout tenter mais il était trop tard..."

elle ne cacha ni sa peine, ni ses sanglots, au bord de la folie de la douleur qui l'envahissait lui demanda....

"puis-je le voir?"

elle suivit le moine dans les coursives de ce lieu de recueillement où seul le bruit des pas des chausses frottant le sol et les sanglots ravalés d'Hildi se faisaient entendre...

on lui ouvrit une cellule...et son regard se posa alors sur ce corps sans vie qui l'avait serré tant de fois...un son indescriptible se fit entendre bien qu'elle tenta de l'étouffer...elle était proche du malaise mais se ressaisit et entra pour s'agenouiller à ses côtés...

il souriait comme quand il dormait les nuits....elle eut un moment l'espoir un peu fou que ça ne soit qu'une mauvaise blague de sa part, la pire peut-être mais elle la lui aurait pardonné plutôt que cette vérité qui l'assaillait...
c'est d'une main tremblante qu'elle voulut le toucher...elle lui caressa doucement les cheveux puis le visage pour comprendre, étouffant un sanglot, que ça n'était pas un jeu....elle retira sa main d'effroi puis la remit avec une infinie tendresse...

elle l'entendait encore rire et lui dire mille et une choses....

lui si fort et si vaillant était là gisant devant elle, la frêle petite Hildegarde...et elle ne pouvait plus rien...même ses pouvoirs de fée n'y pourrait rien...c'était trop tard...
alors la douleur se mêla aux regrets de tout ce qu'elle aurait voulu dire et faire...
elle se mit à lui parler....les moines les avaient laissés seuls depuis longtemps...

« jamais mon cœur n’a tant vibré que pour toi...
jamais je n’ai ressenti cela si fort et plus jamais je ne souhaite le ressentir car c’est une grande part de moi que tu emmènes avec toi...la plus belle et la plus grande puisque c’est celle par où on aime et je ne veux que te la laisser à toi, mon Amour...
tu voulais que je refasse ma vie et c’est ce que je fais mais c’est ta main que je cherche encore la nuit quand j’ai peur du noir....tu ne seras plus là pour me rassurer, pour me faire râler et faire preuve d’une espièglerie sans borne...tu me laisses orpheline toi qui sait combien je peux être fragile malgré mon caractère bien trempé....
ton absence m’était déjà cruelle...là je m’effondre...et tu n’es pas là pour me dire combien je devrais mieux me préserver comme tu sais bien le faire...
si tu savais comme je t’aime.... »

elle resta là des heures à lui parler, inconsolable....

quand les moines revinrent ils la trouvèrent endormie à côté de lui...ses yeux continuant de pleurer...ils la réveillèrent et lui dirent qu’ils étaient temps...ils verraient parvenir le corps à Sarlat pour l’enterrement....
elle ne voulait pas le quitter...plus rien ne comptait...elle voulait mourir mais c’était pêché que se suicider....alors elle serait obligée de vivre avec la plus grande des souffrances...celle de ne pas avoir pu sauver l’homme qu’elle aime plus qu’elle-même...que tout est futile quand on perd ceux qu’on aime...
elle le regarda une dernière fois et déposa sur ses lèvres gelées le plus tendre des baisers...espérant toujours qu’elle allait sentir ses mains dans ses cheveux et qu’il allait être encore pressant...l’entendre rire de sa mauvaise plaisanterie....
mais rien...il ne se passa rien et au bout de quelques minutes elle se contraint à se relever et à l’évidence qu’il était mort...que c’était la fin du rêve....
les moines la regardèrent et malgré leurs mots de réconfort elle ne s’apaisa pas....elle les remercia pour faire parvenir le corps à Sarlat dans les meilleurs délais....
elle avait l’air mieux pour leur parler...elle prit la coursive pour repartir et une fois seule s’effondra en plein milieu....
elle regagnerait Sarlat pour attendre d’enterrer l’homme qu’elle aime et qu’elle ne cesserait d’aimer...


"Au vide de tes poèmes j'ai accroché des mots douteux, au bonheur de tes surprises des contraintes aliénantes, tu m'as manquée souvent comme on en crève de l'intérieur, le manque d'air, le manque de vie, le manque d'Amour... on m'a tout ôté le jour où on m'a ôté toi. Je t'en ai voulu longtemps de cet abandon d'orpheline dans lequel tu m'as laissée...Puis dans lequel vous m'avez laissée. Je suis restée dans cet hiver... seule... il a fallu continuer à vivre... à survivre... Je n'ai pas oublié qu'ils m'ont toutes et tous tenus à bout de bras pour ne pas que je sombre... je n'en peux plus, je n'y crois plus."

La Petite fée de Sarlat s'évapora... devant toute l'assistance il n'y eut plus qu'une robe bleue sombre tombée sur le sol. Tout était fini.
--Feu_mordieu



Une nuit en Sémur, terres bourguignonnes.

"-Dites mon ami, savez vous comment meurent les fées?

-Dormez, voyons il est tard et celà n'est pas une question."

"-Mais ne pleurez pas, je ne sais pas j'imagine quand.. quand les hommes n'ont plus foi en elles.

-Vous croyez que celà m'arrivera?

-Vous savez bien qu'il nous reste encore de belles années ne vous souciez pas, Ma Mie."


Feu Mordieu l'écouta. Il tint sa position d'homme fort jusqu'aux derniers moments. Jusqu'au moment où elle disparut aux yeux des Hommes et lui sauta au cou dans sa robe blanche.

"Vous avez été bien longue Ma Mie. Je pensais que jamais l'espoir ne pouvait vous quitter.
Dame Sabdjeant nous attend, venez."

Ils disparurent tous les trois.
Finute
Capuche recouvrant sa chevelure & son visage, la Brune se plaça au milieu de la foule assistant à l'allocution du Chambellan, d'Hildegarde.
Cette missive reçue, que cela pouvait-il bien signifier pour elle. Malgré le fait qu'elle appréciait de temps à autre la compagnie de la Chambellan, elle avait du mal à faire confiance en cette province. En vérité, elle n'avait donné qu'à très peu de monde sa confiance, trois-quatre personnes seulement.

L'écoute attentive, la Brune haussa un sourcil, le début semblait très long à venir... et puis ensuite la tirade.
La Brune laissa échapper un léger soupir d'exaspération, le reste ne semblait plus la peine d'être écouté.
Mais cette disparition soudaine l'étonna au plus haut point.

La Brune ne cherchait pas à comprendre, la "fée" était partie l'on ne sait où et par l'on ne sait quelle magie, mais elle était partie.
Et la brune aussi partait après cela... il lui restait encore beaucoup de chose à faire avant de prendre la route.

_________________
Lolodrogba24
Le vrai visage de la Pure arriva enfin au visage de Lolodrogba24, lui qui tenait à ne pas y croire, savait enfin que tout était vrai sur cette soit disant âme sensible et pure.

Ses attaques sur les Sempers ne le touchèrent même pas , vu le fiel deversés avant , ce qui ne lui fit pas plaisir c'était d'avoir jeter sa bague, elle aurait pu le faire en privé mais fallait il encore qu'elle se montre publiquement dans son bon jour.

Et bien soit , elle était parti mais ne laissera pas de souvenir agréable dans son coeur après ce triste revirement......
Lolodrogba24 se dit que maintenant avant de faire quelquechose , il écouterait les personnes avisés qui lui avaient déjà tout racontés et comment cela aller se finir, quel dommage qu'avec un si jolie visage , on puisse être aussi cruelle et méchante.

Il se leva du banc , ramassa la bague puis repartit au chateau en embrassant Cerise au passage.

Sa démission ne venait pas d'elle mais de son travail fourni depuis le début ce qui voulait dire rien, elle le savait mais il fallait qu'elle sauve sa face, ce qui le fit sourire.

_________________
Matpel
Matpel resta figé. Comme le reste de l'assistance, apparemment.

Si en substance, rien ne fut particulièrement surprenant dans le discours, la prodigieuse sortie, elle, fit se bousculer une foule de questions dans la tête du Comte.
Il allait en toucher deux mots à un représentant de l'Eglise.
Il n'en resta pas moins que cela rimait avec une probable issue fatale qui le plongea dans le silence et le reccueillement.

_________________
En cours
Spartan31
Elle était debout sur la place près de ce rassemblement pour écouter une dame discourir. Cette dame de bleu vêtu, paraissait troublée, hésitante. Elle éprouvait grande peine à prononcer son discours entre silences, hésitations, yeux tournés vers le vide. Spartan espérait que tout le monde ait tout loisir devant eux pour connaître le fond de cette allocution car il y avait beaucoup de suspens comme dans les histoires que lui contait son père lorsqu’elle était encore enfant… enfin y’a pas si longtemps que ça en fait…. à savoir si le loup mangerait la petite bergère.

Le discours se prolongea, la fin du jour pointait son nez.

Spartan fut prise de somnolence lorsqu’elle vit la dame disparaître comme par enchantement.
Toute l’assemblée semblait interloquée, tout comme elle d’ailleurs… Son paternel avait il raison ? On pouvait disparaître d’un claquement de doigts…. et dans un soupire.

Arfff et dire qu’en grandissant j’ai pu mettre en doute tes histoires…..
Papa pardonne moi !!!!!

Elle attendit sagement que la place se vide pour monter sur l’estrade et discrètement souleva la robe laissée à même le sol, s’assurant qu’il n’y avait pas de trappe…... et….. et…….. parfois il y a des histoires où le mystère reste entier.

Quoi qu’il en soit la robe n’étant pas à son goût car non rose, elle prit ses jambes à son coup pour aller se confesser auprès de sifflard, enfin non plutôt de loin…..
Benduguesclin
BenDuguesclin avait apprécié ces instants passés avec le Chambellan. Elle revenait en Périgord après un séjour en Béarn. Lui, prenait ses nouvelles fonctions d'ambassadeur et devait s'y rendre.
Un dialogue naturel par courriers interposés s'était créé.
Sa maladie l'avait tenu éloigné de son poste à plusieurs reprises. BenDuguesclin se rappelait même avoir alerter le Comte Yodéa à ce sujet. Il avait néamoins apprécié Hildegarde.
Il ne connaissait rien de sa vie, de ses drames passés, de ses blessures indélébiles. Il s'étonnait un peu de la voir se mettre à nue, confier tout cela qui était tellement personnel aux nombreuses personnes présentes.
A vrai dire, tout cela ne lui disais rien de bon et il espérait que l'Ex-Chanbellan soit bien entourée dans les jours avenirs. Elle avait l'air réellement désespérée.

Et puis sous les yeux médusés de l'assemblée, Hildegarde disparut. Tour de passe-passe comme save le faire les bonimenteurs, sorcellerie, hallucination collective, BenDuguesclin tournait la tête en tout sens pour ne voir que des regards éberlués.
A chaque fois, ses yeux revenait à la robe bleue tombé sur le sol. Le Vicomte fit une prière intérieure, souhaitant qu'Hildegardelapure ou qu'elle soit finisse par trouver la sérénité.


C'est alors qu'un vieillard au bon sens redoutable, qui ne s'étonnait plus de rien et qui avait assisté à toute la scène, rompit le silence :

Ben ça alors, on dirait qu'elle portait pas de culotte la mère Hildie, regardez plutôt par terre, y a que la robe...
Ou alors, elle l'a gardé en souvenir...

_________________
Vonafred
Le Baron écoutait, le Chambellan se livrait à nue, sans ambages ni précautions oratoires. Il était question de sentiments trahis, de politique et de basses manipulations.

Le Capitaine ne fut aucunement surpris par la teneur du propos.
Il ne se faisait à présent plus aucuns doutes sur l'issue de l'exposé...
Soudain, ô stupeur, elle disparu dans un léger brouillard sur réaliste.
Louis Vonafred saisit au tréfonds de ses entrailles n'y croyait pas...

Une jeune femme souleva la robe seul vestige visible d'Hildegarde.
Il fallait se faire une raison elle s'était évanouie dans les limbes...

Son voisin le Sieur Lolodrogba ramassa une bague jetée là, embrassa au passage le Prévôt adjoint et se retira visiblement peu marqué par l'événement.
Le Baron le fixa un instant, il ne lui appartenait pas de juger...

Embrassant de nouveau la scène, ému et perturbé…


-Pax Vobiscum Hildegarde...Deo te absolvo...Requiescat in Pace.
_________________
Plantajeunet
Hiledegarde avait disparu au grand étonnement de tous, Plantajeunet fut pris d’une grande tristesse, la pure avait rejoint, on ne savait, quoi, mais la ou elle serait il espérait qu'elle y trouve le repos et l'apaisement
Adieu Hidi soit en Paix , je ne t'oublierai jamais

Il partit affligé par cette fin et cette perte
_________________
Yodea
Tout était dit, le dénouement tant craint pendant le discours, inevitable, implacable, avait bien eu lieu. C'etait la fin d'une époque, celle de son maitre. Valnor avait rejoint Paris pour ses charges, Phoenix s'occupait de son domaine, Hildegarde avait disparue, sa fée s'était evaporée, celle la même que Ioda avait secourue des inondations de Bergerac avant de lui-même disparaitre dans les flots quelques années avant.

Le jeune comte sentit un souffle froid le froler, comme si tous les fantomes du passé du Pa s'etaient rassemblés en cette place. Reprenant ses esprits, il vit le capitaine s'exprimer doucement, dans cette langue latine que Talleyrand-Périgord ne maitrisait que peu. Il s'avança vers lui.


Mon ami, posant sa main sur son épaule, c'est avec tristesse que je dois aussi de te donner une mauvaise nouvelle, enfin pour mes proches mais bonne pour moi.

Je pars sur le champ pour la Bretagne ou l'amour m'est promis. La route est longue et comme tu le sais, dangereuse pour moi. Prie aussi pour moi veux tu.

Le prenant dans ses bras, il lui tapa sur l'épaule.

Adieu mon frère, j'espère pouvoir te revoir en cette ville que j'aime.
_________________
Gadzelle
Son voisin reçut deux cadeaux, signe de la concrétisation de ce qu'elle avait entendu. Hildie démissionnait bel et bien de la chancellerie... Les bruits de couloir disaient vrai, il se tramait quelque chose, la chancellerie se retrouvait sans personne à la barre.

La suite fut des plus retentissantes... la bouche entrouverte, Gadzelle écouta la brune sur l'estrade quand petit à petit les paroles firent leur place dans son esprit. Surprise, elle tourna son visage vers Lolodrogba à côté d'eux sur le banc. Est-ce que tout était vrai?

C'est dans cette position que la jeune femme entendit des exclamations étouffées, des personnes s'agiter. Que pouvait-il se passer? Un coup d'oeil vers l'estrade la renseigna... Vide, on n'y voyait que la robe bleue qu'Hildie portait quelques secondes auparavant. Où avait-elle bien pu passer?


-Pax Vobiscum Hildegarde...Deo te absolvo...Requiescat in Pace.

Sans qu'elle s'en soit aperçu, Vonafred s'était levé et adressé à l'estrade vide. C'était donc vrai... Repose en paix... Elle était partie. N'ayant rien vu, elle ne put y croire. Personne ne pouvait s'évanouir ainsi, c'était impossible... Une robe bleue... Une fée... Mais pourquoi personne ne se posait de questions? Pourquoi tout le monde semblait accepter ce départ? Pourquoi... toujours ce mot qui ne la quittait jamais.

Interloquée, elle se leva à son tour et allait s'adresser à Von quand une personne vint former le trio. Sauf que cette fois était différente de toutes les autres fois... Il sembla l'ignorer. Totalement et complètement, ne s'adressant qu'à Von.
L'indignation la rendit blême, les paroles qui suivirent furent longues à pénétrer son esprit.


Je pars sur le champ pour la Bretagne ou l'amour m'est promis.

Il partait... Il abandonnait... Il l'abandonnait!
Elle vira du blanc au rouge pivoine. De plus il continuait à l'ignorer le brigand! Voilà qu'ils se congratulaient bla bla bla, etc...


Tu n'as pas le droit!

*Clac*


Une gifle bien claquante partit d'un coup pour atterrir de façon bien sonore sur la joue de Yodéa.

Vas y, ignore moi. Ne me dis pas que tu pars, vivre ailleurs, vivre avec une inconnue. C'est plus facile c'est ça?

Elle se tourna vers Vonafred et se mit à déverser sa rage sur lui, se retenant de le gifler aussi.
Et toi ne dis rien! Je suis sure que tu étais au courant. Mais comme d'habitude, je suis transparente pour vous, seulement là quand vous vous avez besoin. Et moi là dedans? J'en ai assez, je veux enfin vivre pour moi, pas pour les autres.

Aveuglée par ses larmes de rage, elle fit quelques pas vers l'estrade afin de ramasser la robe d'Hildie. Elle avait peu d'amis sur Périgueux et en voilà une de plus partie... C'était trop, la goute qui faisait déborder le vase.
_________________
Yodea
Clac

La claque résonnait encore dans sa tête et il mit du temps à réaliser ce qu'elle disait. La rattrapant alors qu'elle s'avançait vers l'estrade, il lui tint le bras

Ma belle, oui je pars sans te prévenir mais crois tu réellement que cela soit un voyage sans retour?

A ce moement son secretaire lui adressa la parole

Votre Grandeur, nous ne pouvons retarder notre départ d'avantage ...

Yodea lui coupa la parole

Oui je sais !! Je n'en ai ps pour longtemps.

Se retournant à nouveau vers sa tavernière

J'ai laissé le Libertin à tes soins, mes terres sont toujours exploitées. J'ai bien l'intention de revenir mais le voyage est long, dangereux et je ne sais ce qui m'attend chez les buveurs de chouchen.

La ramenant vers elle, il lui fit une bise sur le front

Prends soin de toi, du capitaine et ne pille pas ma cave, je verifierais les comptes au retour
_________________
.mahaut.
*scrounch scrounch*
- Elle peut pas se pousser ? On voit rien avec son chapeau !
- Chuuuuteuh !
- Mais j'y vois rien ! C'est tout rose en plus !
- Raaah mais chuteuh elle dit des trucs la chambellan, là, on rate tout à cause de toi.
*scrounch scrounch*
- Ah ben ça c'est la meilleure. L'autre enchapeautée nous bouche la vue et c'est de ma faute si on rate le spectacle.
*scrounch scrounch*
- Elle mange quoi d'ailleurs ? Elle en fout partout...
- Han Hildegarde démissionne !
- C'est du maïs soufflé on dirait. Salé ou sucré ?
*scrounch scrounch*


N'écoutant aucun des commentaires derrière elle, la brune était captivée par l'allocution de la chancelière. Si, si. Une fois qu'elle avait sorti son popeuh, sa mirabelle et mis ses pieds sur le banc devant elle pour reposer ses talons, elle écoutait avec attention.
Au passage clé, elle se retint même de grignoter son popeuh. Puis, elle réussit à éviter le jet de bague qu'elle suivit du regard atterrir sur deux personnes derrière elle.

Elle reprit du popeuh et se concentra sur la suite. Bon, bien sûr, elle resta la bouche ouverte un instant en regardant l'assemblée pour voir les réactions puis elle reprit du popeuh.

Et là, pouf. Disparition. La brune fit comme tout le monde, se leva et constata la disparition. On ne la lui faisait pas, c'était un truc de sorcier ou de magicien. Il devait donc y avoir une trappe. Mais un talent certain de prestidigitation, il fallait le reconnaître. Elle se retint à temps d'applaudir quand elle vit les mines défaites autour d'elle.

Reprenant ses affaires, elle allait repartir en commentant avec Ben le fameux mystère de la culotte quand soudain des éclats de voix retentirent encore, ainsi que le bruit caractéristique d'une gifle.
En un instant, elle dégaina son popeuh et se réinstalla en en distribuant avec elle. Décidément, c'était mieux que les fous de l'amour de Bergerac, elle avait bien fait de venir.


*scrounch scrounch*

_________________
Matpel
Le Comte était resté bouche bée devant la prodigieuse scène qui s'était déroulée sous ses yeux. Sa première réaction, celle du respect des défunts et de la prière, fut rapidement interrompu par des clameurs populaires.

Il se rassit aux cotés de son berlingot fuchsia, n'hésitant pas à se servir du popeuh de temps à autre afin de donner aux nouveaux coups de théatre une dimension encore plus dramaturgique.

Après quelques secondes de reflexion, il glissa à l'oreille de Mahaut.


Tu crois que je devrais lancer des recherches pour Hildegarde ? Non parce que si c'est un tour de passe-passe, nous avons une ex-chambellan qui se ballade à moitié à poil dans les rues de la capitale. C'est une situation fort embarrassante. Et puis je suis sûr que les volontaires ne manqueraient pas.
_________________
En cours
Vonafred
Répondant chaleureusement à son presque frère en l'étreignant
-Un au revoir pas un Adieu...Ramène ta dulcinée et la peste soit de ces Bretons s'ils entravent ta quête...Ou que tu sois j'irai te chercher...Quitte à passer sur leurs corps et bruler leurs villes...
Lui lançant un regard acéré
-Nous nous rêverons mon frère, dans ce monde ou dans l'autre...
Il se vit un bref instant en compagnie de Yodea, servis par une armée de Bretons enchaînés, portant un toast à Aristote...
Ses pensées furent brusquement interrompues par un magistral...

"CLAC"
Le Baron se tint alors légèrement hors de portée de la lourde main ailée...et écouta lascivement, la complainte d'un ange...
Grignols rattrapa brillamment la situation...

-Dame Gadzelle, il nous reviendra...Il est toujours revenu...
Se tournant vers Yodea...
-Allez file...et sois aussi furtif que possible...Mon frère.

Le Baron se planta devant la jeune femme et déposa un léger baiser sur la paume de sa main droite.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)