[RP] Maison Cianfarano

Prunille

Prunille répondit au merci de Callishane par un sourire.
Mais son attention fut vite distraite par une tête blonde bien connue d'elle, dont on voyait le bout de nez pointer à travers le verre de la vitrine.
Fissa, elle se précipita dans la rue et se saisit du bras de Mila pour l'entraîner à l'intérieur, malgré la règle de Gaby.
Il ne lui en tiendrait sans doute pas rigueur...
Mais laisser une femme enceinte du genre pleine comme un oeuf cuire en plein soleil...
Ça risquait de faire une sacrée omelette.

Et donc, pour ne pas que ça grogne dehors par rapport au panneau, elle l'entraîna dans l'atelier.

Alors mon poussin, qu'est-ce qui t'amène ?
J'avais prévu de broder de la layette pour la crevette, mais...
Pas eu le temps !

La ponte est estimée à quand exactement ?
Non parce qu'en fait je n'aimerai pas maintenant...
Parce qu'une fois j'ai assisté à un accouchement, et si tu veux tout savoir je serais incapable de le refaire.
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Gabcha

Et d'ailleurs, si mon neveu Zarco désire s'habiller de façon plus originale, la Maison Cianfarano est à son service, Ma Fraise de Forcalquier.

Très heureux, Gabcha regardait Chloé virevolter dans la Boutique. Bien évidemment, le fessier de la gamine se retrouva assez rapidement sur le sol.Tonton se mit à rire, la releva et déclara à Callishane...

Seigneur Aristote, je me demande si elle n'est pas très réthylienne, la petite. Ou pire, Gabchaienne. En tout cas, elle te comblera de satisfactions.

La porte s'ouvrit. Prunille n'avait pas respecté le règlement...Cianfarano soupira...Quelle famille! Néanmoins,Dame Mila étant sa première cliente, il ne dit mot. Mila...Mila...Mila...S'il s'était nommé Alim, il aurait eu ses chances...Un peu de bide, du caractère, de la force mentale et de l'humanité...Gabcha se pinça la joue, regrettant son irréalisme fou, puis se retourna vers sa nièce Calli et lui demanda...

Envie d'autres choses? Tu as ton Voms?
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Callishane

Tout dépend de ce que tu entends par original.. parce qu'il en a déjà vu pas mal, mon époux.

Et Chloé tient déjà beaucoup de son père!
Une vraie tornade à elle toute seule.
Je n'aurais pu rêver meilleure jeune fille.
Elle va promettre en jeune femme!

Regardant la porte s'ouvrir sur une personne qu'elle n'avait vu depuis longtemps, elle sourit.

Si la pancarte était de moins en moins respectée, elle allait vite y mettre bon ordre.

S'apprêtant à tout ranger pour reprendre la route de Forc avec Chloé, elle suspendit son geste à la demande à demi perdue dans une moitié de joue de Gabcha.

Mon quoi??
Mon homme?
Il m'attend à la maison, normalement..
Et.. je ne pense pas qu'il manque quoi que ce soit.. si?
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Milady

Elle salue Gabcha de la tête, ne comprend pas bien pourquoi la jolie Prunille l'attire dans l'arrière boutique mais elle la suit silencieusement.

Figure-toi, que j'étais justement venue te commander de quoi vêtir mon enfant.... je suis tellement écœurée de porter le fruit du péché que j'en avais oublié de penser à ces choses là.

Elle mit sa main sur son ventre. Sans doute l'aimait-elle, mais elle se refusait à l'admettre.

Je ne sais toujours pas comment l'appeler et l'accouchement est si proche...

Ne pas pleurer, après tout donner naissance devait être un jour de bonheur...

Non rien à faire, elle avait peur et ses nuits agitées ne l'aidaient pas. Elle put juste sourire mollement à la jeune fille.
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Gabcha

Ne pas posséder de Voms est un péché. Cet accessoire, créé pendant la guerre, est nécessaire à toutes les Aristotéliciennes!

Gabcha se dirigea vers un tiroir, et en sortit un objet oblong.

Tout en cuir. Je t'ai choisi un blanc...Pratique. Pur. Efficace. Tu l'ouvres par le haut, et tu y places tout ce que tu désires...Moi, j'y entrepose mes plumes. Parfois des poèmes. Et des champignons au moment de la cueillette.

Il tendit l'objet à sa nièce, la réembrasse ainsi que Chloé et conclut...

Tu reviens quand tu veux. C'est un plaisir pour la Maison de t'habiller. Et pour moi, de te voir!
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Prunille

Doucement, elle sourit à son amie, et la fit asseoir sur une chaise.

De quoi le vêtir, tu dis...
Et bien, regarde...

Elle sortit son carnet, le feuilleta, et lui montra un croquis.

Je les avais dessinées pour feu Zorane...
Je pourrai les faire broder aux initiales du bébé.

Ça sera mon cadeau de naissance !

Elle se demandait ce que ça faisait d'attendre un enfant.
Déjà, se trainer un ventre pareil, ça devait être toute une affaire.

Pour le nom...
Je ne sais pas...
Personnellement, j'adore Fitzwilliam, mais je sais que c'est un prénom plutôt dur à porter, mmh...
Et Marguerite pour une fille !

Nouveau sourire.
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Milady

Mila prend les dessin et regarde les layettes... Pendant que les croquis défilent sous son regard, elle écoute Prunille lui parler de prénom et manque soudain de s'étouffer. Elle lâche le carnet qu'elle a dans ses mains.

Marguerite !!! Euh... on dirait le nom d'une vache. J'avais pensé à Cassis puisque c'est un village de Provence, mais pour un garçon je ne sais pas vraiment....

Elle n'aurait su dire pourquoi elle se mit à penser à son ex belle soeur en cet instant.

De toute façon les garçons posent toujours problème !!! Un conseil sois mariée avant toutes chose, et pas de péché comme moi. Quand on en veut plus on se retrouve bien embêtée avec un ventre plein...

Ensuite tu dois t'enfoncer dans le mensonge. Tiens je vais te confier une chose. Te montrer jusqu'où je dois en arriver. J'ai trouvé un père idéal pour l'enfant, encore un à qui je me suis offerte un peu vite...

Je crois que je vais lui confier la paternité, dit elle souriant assez contente de ce sale coup qu'elle prépare et qui arrangera ses affaires.

Elle avait baissé sa voix pour ne pas être entendue de la boutique. Elle connaissait assez Prunille pour savoir que celle-ci ne dirait rien...

Nouveau sourire....

J'oubliais, les layettes sont parfaites.
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Prunille

Elle se penche ramasse le carnet.
Et grogne...

Tu parles comme Yueel !

Mais écoute attentivement le passage sur les mensonges...

Tu veux dire que...
Tu ne sais pas qui est le père ?
Et tu vas confier la paternité à un de tes amants... ?

Mais...
Et si il te demande en mariage, et tout et tout ?

Qui est-ce ??!

Nerveusement, elle feuillette le carnet, pour le rouvrir à la bonne page.

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Milady

Je ne vais pas te dire de qui il s'agit pour ne pas te rendre complice de cet acte en revanche, promets moi de ne pas en parler ?

Non vraiment, j'adore ces layettes. Il m'en faudrait une dizaine si possible, pas envie de m'embêter à aller au lavoir tous les jours durant l'hiver !

Voilà cela l'agaçait déjà de pondre ce gosse. Elle n'en voulait pas? Peut être qu'elle l'aimerait plus habillé chez Cianfarano... et avec une éducation digne de ce nom dans le respect des valeurs yueelistes.
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Prunille

De toute façon je verrai bien le moment venu...
Mais juré, je ne dirai rien.
Plus muette que la tombe de l'oncle Zigzag !

Puis nota sur son carnet qu'il faudrait à peu près une dizaine de chaque pièce...

De quelle couleur veux-tu les broderies ?

Et puis tu sais quoi ?
J'ai hâte de le tenir dans mes bras !
Cet enfant sera tout bonnement divin, le bébé le plus chic de Provence !

Tu le sens bouger, parfois ?
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Milady

Le plus chic de Provence... idée séduisante... le plus choc de Provence... aussi ! Que le grand cric la croque si Prunille n'arrive pas à ses fins quant aux layettes.

Oh ça pour bouger, il bouge ! Il ou elle n'arrête pas même... si je pouvais le calmer parfois.

Et ne t'inquiète pas, tu prendras cet enfant dans tes bras autant que tu le souhaiteras, je suis certaine qu'il me fera le plus grand bien de le confier parfois.

Elle se concentra ensuite sur les layettes...

Hmm je veux des broderies cyan pour que ces layettes soient signées Cianfarano. Alors oui il sera le plus chic !
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Prunille

Excellentissime choix !

La Cheftaine des lieux tape dans ses mains, et aussitôt une couturière débarque.
Elle lui confie les croquis...

Et faites m'en un jeu multicolore aussi, s'il vous plait.
Avec en inscription bordée : "J'aime Yueel".

Elle sourit, file dans la boutique où elle dépose une bise sur la joue de Gaby, attrape deux verres qu'elle emplit de Pessac et en tend un à Mila.

On trinque ?
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Callishane

Un péché??...
Zut, elle allait devoir se confesser alors?..
Elle qui se pensait si sage.

Attentive pour l'explication, elle n'en continua pas moins l'entassement.. et le pliage bien plus délicat au fur et à mesure.

Elle sourit en voyant du coin de l'oeil Chloé s'approcher intriguée pour voir l'objet mystère que son grand oncle allait faire apparaître.

Tournant le regard pour observer perplexe la blancheur qui contrastait avec sa robe, elle sourit.

Je m'en voudrais de le salir en y mettant mes récoltes, mais y mettre son coeur, pourquoi pas.

Son âme et ses larmes avec le départ d'Hirene, elle se dit, en écoutant les secondes, puis les minutes s'égrener, que ce n'était pas une si mauvaise idée.

Rendant l'embrassade avant une Chloé qui fit de même avec chaleur, elle sourit devant sa réplique qui vint directement se caler à la fin de celle de Gabcha.

Voir qui?
M'man ou moaaa!?!
Pourquoi j'en ai pas un, moi aussi???

Coupée dans son élan de question par Prunille qui vient poser une bise sur la joue de Gabcha et filer avec de quoi boire, Chloé se laissa embarquer, sans avoir trop le choix, par sa mère pour un nouveau changement de vêtements et un retour à une tenue plus sobre pour la route.

Toujours est-il que la tornade n'était pas prête de laisser tomber l'affaire.
Elle était une mystralienne jusqu'au bout des ongles et bien semblable à son père.

Une réponse, elle voulait.
Une réponse, elle aurait.

A moins que ce ne soit aussi cianfaranien..
Mais la mère avait plus de volonté, autant à la faire reprendre des vêtements pour leur trajet qu'à ne pas répondre.
Il paraîtrait qu'elle serait bien têtue.

Ressorties du changement d'habits avec nouveau pliage à la clé, Callishane resta sceptique sur l'agencement de la pile qu'elle allait devoir transporter mais, vaillamment, organisa le tout pour ne pas trop fatiguer, ni faire porter la jeune demoiselle sur la route.. et, le plus important, pour que ce ne soit pas bancal!

C'est.. aussi, vraiment un plaisir de te voir.
Si tu as besoin, on peut passer aussi.
Sinon, dès que possible, nous ferons un saut par ici.. et peut être avec plus de monde.. sauf si tu continues à ne recevoir qu'une personne à la fois.
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Gabcha

Je te souhaite une bonne journée. En ce qui me concerne, je vais aller me promener.

Il prit son mantel, souhaita la Joie et la Sérénité à tout le monde. Avant de partir, il remit la clé de la Boutique à Prunille, tout en saluant Mila.

Je ne sais pas quand je vais revenir. Je préfère te laisser le trousseau.

Puis il sortit de la Maison de Mode.
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Milady

Oh oui avec inscrit "J'aime Yueel" il sera le plus yueeliste de tous les enfants provençaux. J'en rêve !

Elle prend le verre que Prunille lui tend. Maintenant qu'elle est face au Cianfarano en chef, elle se souvient d'une chose qu'elle voulait voir avec lui.

Ses yeux brillent tant l'émotion est grande...

Je n'ai plus de Yumiellaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.... dit-elle dans un cri de désespoir.
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Maison Cianfarano

Prunille

En plein centre d'Aix se dresse fièrement, entre la boutique d'une modiste et celle d'un orfèvre, non loin du quartier des appartements et des hôtels particuliers des nobles provençaux, une nouvelle échoppe qui était, visiblement, en travaux. Les ouvrier que l'on voyait entrer et sortir du bâtiment en étaient la preuve. Une des dernières opérations avait été de repeindre les murs intérieurs à la chaux blanche. Mais il manquait encore un nom à ce futur commerce, et ne pas savoir de quoi il retournerait intriguait vivement la population aixoise.

Mais parfois, les voisins pouvaient apercevoir deux silhouettes, qui souvent revenaient. La première était celle d'un homme, de taille normale, aux cheveux bruns; la seconde était celle d'une frêle jeune fille, dotée d'une longue et opulente chevelure blonde. Alors les voisins s'interrogeaient, craignant le pire. Non, ils n'oseraient pas ouvrir un bordel, non, pas dans leur honorable quartier...

En effet, ils n'oseraient pas. Ou du moins, ils n'y avaient pas pensé. C'était un commerce d'une toute autre nature auquel s'apprêtaient à s'adonner Gabcha et Prunille de Cianfarano. Oncle et nièce s'étaient retrouvés, et étaient tombés d'accord, partant d'une évidence : Les Cianfarano avaient la mode et l'élégance dans le sang. Ce constat établi, ne leur restait plus qu'à aller au bout de leur passion. Ils l'avaient fait, ils avaient créé leur griffe. Et après avoir longuement hésité sur le nom à donner, ils avaient opté pour l'intemporel "Maison Cianfarano", qui serait à présent la marque de vêtements de luxe la plus prisée et la plus outrageusement chère de toute la Provence, et même des Royaumes tout entiers. Ils commenceraient par du prêt-à-porter, le plus "abordable", puis embrayeraient sur la haute-couture, et les vêtements de mariage, si l'affaire marchait bien. Et pour cela, Prune savait qu'elle pouvait compter sur le génie de son oncle, qui maniait fil et aiguille mieux que quiconque. Elle n'était encore qu'une humble débutante dans l'art de la confection, ce qui ne l'empêchait pas de faire preuve d'un goût certain, et d'une classe... Hum... Incontestée.

Aussi, le matin du jour prévu de l'ouverture, elle arriva, virevoltant dans sa bure taille empire, cowbell au cou, et les cheveux noués dans un délicieusement fantasque "chignon sauvage". Et admira la devanture, fraichement clouée.

Toute sourire, elle pénétra à l'intérieur de la boutique, donc la porte s'ouvrait à l'aide d'une jolie clé d'argent. Une clochette tinta, faisant écho à sa cowbell. Et d'un ample geste, elle tira les lourds rideaux de velours noir qui obstruaient la vitrine. Et avec les yeux d'une enfant qui découvre son cadeau le soir de la Saint-Noël, elle admirait leur boutique, et fila directement dans l'atelier, en attendant Gaby. Tout était bien à sa place, les rouleaux de tissu étaient soigneusement entreposés dans le coin...
Autour de son poignet, Blondine enroula un mètre ruban, et tout sourire, retourna faire encore une fois le tour de la boutique.

Le concept était simple. En guise de prêt-à-porter, ils avaient plutôt dû appeler ça "presque prêt-à-porter". Le but était que la cliente choisisse un des modèles exposés en magasin. Ensuite, ils devraient prendre toutes les mesures nécessaires, les consigner dans un petit carnet, puis, plus tard, confectionner et livrer la robe à la cliente. Simplicité, efficacité. Il ne manquait plus qu'oncle Gaby, et ils pourraient ouvrir.
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Madnight

Mad était restée suffisamment longtemps à Aix, pour en connaitre le moindre recoin.
Elle avait eu l'occasion à plusieurs reprises de passer dans ce quartier qui se voulait huppé et regroupait encore tout ce qui se fait de mieux en nobliaux et autres privilégiés.

Elle avait repéré entre autre, une nouvelle échoppe qui prenait forme, et avait ouï dire qu'il s'agissait d'une boutique de prêt à porter dont l'ouverture était imminente. Elle s'était à tout hasard enquérie du nom de la propriétaire, Demoiselle Prunille de Cianfarano.

Combien de fois, la jeune Mad avait soupiré, en pensant aux misérables frusques qu'elle devait porter depuis la guerre, et s'était promis lors de son retour à Forcalquier, de passer commande d'une jolie robe.

Sitôt dit, sitôt fait. Rien ne servait d'attendre plus longtemps.
Forcalquier ne possédait pas de modiste, et s'habiller en temps de guerre relevait du pur défi. Cette boutique était inespérée !
Ses braies et ses chemises commençaient à s'user bien que pour le travail au moulin ou dans les champs, ils restaient fort acceptables.
Et puis, elle avait pris des allures de garçon manqué, et il était temps qu'elle redevienne une vraie jeune fille. Elle avait bien une petite robe élégante qu'elle pliait soigneusement dans sa malle, mais elle commençait à défraichir sérieusement.

Bref, la jeunette était en train de se donner toutes les raisons du monde pour acquérir la belle robe dont elle rêvait, et qui lui donnerait, espérait elle, la féminité que toute adolescente convoitait.

Elle prit donc une feuille de papier, et se mit à écrire :

Chère Demoiselle Prunille de Cianfarano,

Permettez que je me présente, je me nomme Demoiselle Mad du village de Forcalquier, meunière de mon état, mais également adjointe au conseil municipal en tant qu'animatrice.

Lorsque j'ai quitté Aix, il y a quelques jours, vous étiez sur le point d'ouvrir une boutique de prêt à porter. Je pense que celà doit être fait aujourd'hui.

J'ai pu apprécié pendant les travaux, dans un coin de votre échoppe, quelques modèles que vous comptiez proposer à votre clientèle.
Je ne vous cache pas que l'une de vos robes a attiré instinctivement mon attention, et j'aurais souhaité vous en passer commande.
Il s'agit d'une robe en velours et soie de couleur vert amande.

Je ne suis pas douée pour le dessin, mais j'espère que vous saurez exactement de quel modèle je parle.

A toutes fins utiles, je vous donne mes dimensions, étant dans l'impossibilité de me déplacer à l'heure actuelle.
90 tour de poitrine, taille assez fine et hanches étroites, pour 162 cm de grandeur, d'allure plutot mince.
Je ne doute absolument pas de vos qualités et nul sera besoin d'essayage.
Il parait et ceci sans prétention de ma part, que j'ai une taille modèle ...

Un jeune garçon vous remettra ce pli, ainsi qu'une petite bourse pour que vous puissiez commencer la confection du vêtement.

J'attends impatiemment de vos nouvelles,

Respectueusement,
Madnight de Forcalquier

Mad relut le courrier, le roula avec précaution, et le noua d'un joli ruban.
Sortie de son moulin, elle héla un jeune villageois de sa connaissance, conduisant une charette tirée par un cheval, et qui partait faire commerce à Aix de sacs de mais.

Bonjour ! Puis je vous remettre ce pli s'il vous plait ? Il est très important pour moi qu'il arrive au plus tot à sa destinataire, Demoiselle de Cianfarano, boutique de prêt à porter dans le centre d'Aix.
Voici également une petite bourse qu'il ne faudra pas manquer de lui remettre.
Il y aura certainement un message en retour. Je compte sur vous.
Merci !

Elle gratifia le messager d'un sourire et d'une pièce en argent.
Elle n'avait plus qu'à attendre la réponse de la modiste.

Prunille

Bon sang... Oncle Gaby n'était même pas arrivé que déjà, ça toquait au carreau ! Bien, parfait, tout était très bien dans le meilleur des mondes. Blondine accrocha un sourire à sa face, et lissa un peu les plis de sa bure. Puis fit signe au gamin d'entrer, ce qu'il fit.

Bin bonjorn, Dona...
J'viendrions vous donner ça de la part de la Dona Mad.
J'devions attendre ou j'devrions partir ?

Sans répondre, elle ouvrit la lettre, et la parcourut... Euh... On ne peut pas dire rapidement, mais disons qu'elle fit de son mieux. Mais plutôt que de répondre en faisant étalage de son orthographe et de sa syntaxe qu'elle savait désastreuses, elle préféra un message oral.

C'est une commande, donc tu peux t'en aller, nous ferons la livraison, dis à la demoiselle que c'est d'accord.

Le jouvenceau partit donc, sans trop demander son reste, visiblement mal à l'aise en ce milieu féminin, et plutôt aisé. Calmement, Prune alla s'asseoir dans l'atelier après avoir rangé la bourse dans un petit tiroir fermé à clé, histoire de relire la lettre plus paisiblement. Il s'agissait donc de la robe amande. Au vu du poids de la bourse, le paiement devait être honnête, au vu du prix qu'ils avaient fixé pour le modèle. Les deux braves femmes qu'ils allaient engager pour réaliser les confections allaient finalement avoir du travail plus tôt que prévu !

Elle se leva de nouveau, et alla poser la missive sur le bureau. Puis alla se planter devant le mannequin qui présentait la robe amande...

On pourrait tout de même l'améliorer un peu...
Pour notre première cliente...
Rebroder un peu le corsage, de fleurs, c'est le printemps...
D'un ton plus clair, sans doute.
A moins qu'elle ne préfère des arabesques abstraites...
Je ne sais pas.
Qu'en penses-tu, Knaki ?

Disant cela, elle leva ses yeux azur vers le chat roux qui somnolait sur une étagère. Ce dernier la regarda d'un œil torve, bailla, et se rendormit en soupirant. Elle éclata de rire à sa vue, et se dit qu'il valait mieux demander l'avis de Gabcha avant d'entreprendre quoi que ce soit.
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Gabcha

Simplicité. Epure. Dignité. Maintien. Ordre. Discipline. Deux détails tuent LE détail.

Gabcha de Cianfarano était entré avec discrétion dans la boutique volage de la Capitale, et avait regardé avec attention sa Prupru dans ses premiers émois modeux.

Il se dirigea vers elle , l'embrassa tendrement sur la joue, et continua son propos...

Attention, ma petite. Les bourgeoises aiment les breloques et autres vibrations malsaines. Nous, on n'habille que les femmes de goût:les paysannes, les nobles et la marquise.

Il regarda le modèle , puis tranchant affirma...

Pas de fleurs, ni de rubans. Pas de dentelles. Je crois connaître notre cliente, elle est belle. Elle n'a pas besoin de se couvrir la peau de péchés soyeux.
Ou alors...

Il plissa les yeux, se concentra et continua...

Un bande de perles baroques soulignant le décolleté. Mais...C'est infaisable en prêt à porter. Donc...

Il commença à tourner dans la boutique, soulevant des étoffes, palpant des matières...Il poussa un soupir de soulagement en découvrant un cuir vert amande ...

Deux simples lignes de cette peau. Une se situant au dessus des seins,à placer horizontalement. Une seconde, partant du centre de la première, se prolongeant en collier autour du cou et se terminant dans le dos, en traîne légère... Qu'en penses-tu? Nous pouvons aussi oser le cuir noir...

Il se mit à rire et lui affirma...

Je suis fier de toi , Prunille. Cette aventure se promet d'être folle. Faire la guerre la journée, créer la nuit. Du délire Cianfaranien, ma Belle!

Prunille

Elle qui pensait être en tête à tête avec Knaki le chat, elle fut bien surprise en entendant la voix d'Oncle Gabcha dans son dos, ce qui lui occasionna un sursaut, et un espèce de cri de chouette hulotte. Enfin, une fois remise de ses émotions, elle déposa à son tour une bise sur la joue de Gaby, et écouta le cours du maître en la matière. Certes, pas de babioles, mais un corset brodé, quand même... Ce n'était pas si horrible que ça... Et puis un ton au dessus, ce n'était même presque pas voyant ! Enfin, c'était sans doute ce qu'on pouvait appeler un détail, le détail qu'elle voulait rajouter, mais après tout, qu'en savait-elle ? Peut-être que le détail auquel il faisait allusion résidait déjà dans l'alternance de la soie et du velours, qui sait ?

Silencieuse, elle l'observait virevolter à droite et à gauche, pour examiner les différentes étoffes, mais elle ne put dissimuler un froncement de sourcils quand il exhuma deux bandes de cuir, de couleur similaire à la robe. L'écouta lui raconter ce qu'il comptait en faire. L'idée n'était pas mauvaise, en soi, mais... Ah, mais s'il lui demandait son avis...

J'en pense que trop de vert tue le vert...
Cette couleur me donne déjà des boutons, et je crois que tu le sais...
Alors au noir, je dis oui !
Rouge... Je ne pense pas.
Les couleurs sont complémentaires, peut-être, mais...
En tout cas...
Enfin, comment veux-tu que je puisse juger alors que je déteste le vert ?
Bien souvent, cela jaunit le teint...
Gabcha de Cianfarano, je remets le destin de cette robe entre vos mains avisées !

Elle sourit, et faisant un tour sur elle-même, alla remettre en place un jupon froissé.

D'ailleurs, si tu trouves cinq minutes...
Tu pourrais arranger un peu ma bure ?
Je l'aime bien, mais elle fait un peu trop... Sévère.
Je ne suis pas nonne, quand même !
Et oui, même si je ne guerroie pas, je suis bien d'accord.
C'est Cianfaranesque à souhait.

Et s'affairant encore à deux ou trois futilités, elle lui posa la question qui lui brûlait les lèvres...

Tu trouves que le caractère de Yuyu déteint sur moi ?
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Gabcha

Gabcha regarda sa Prunille, et répondit , après avoir bien réfléchi, à sa question...

Vous êtes différents au niveau anatomique. Tu es femme, il est homme. C'est un fait indéniable. Néanmoins, nous nous retrouvons en face d'un problème de taille.
Ma pauvre petite...

Il hésita, cherchant ses mots, puis continua son propos...

Les Cianfarano sont des êtres disons...C'est comme des Anges...Et donc...

Il s'embrouilla...Perdit un peu pied...Comment expliquer à une pucelle la nature cosmique de la Famiglia?

Enfin, des Anges avec parfois des ailes, parfois des écailles, parfois des bures, parfois des glands...
Des êtres complets, en somme.

Yuyu est un univers renaissant, en résumé. Toi aussi. Moi aussi. Et c'est pour cette raison, entièrement assumée, que...

Il s'approcha de Prunille, et d'un geste vif, lui arracha le bas de la robe...

Et hop. Retour à l'antiquité. Quand on a de belles jambes, on les montre. Dix centimètres en haut des genoux. Sachant que tu devras porter cette somptuosité minimaliste avec des bottes rouges.

Il retourna ensuite auprès du modèle commandé, et proposa la solution suivante...

On laisse la tenue verte. On pose le ruban noir en haut des seins. On abandonne mon idée d'il y a deux sabliers...En revanche, on perfore le cuir par trois fois...Trinité de cercles...On fait passer le tissu de la robe dans ces derniers. On plisse et on attache, à l'aide d'une labradorite, le tout au niveau du cou, à gauche...
Gloups, je me demande si je suis compréhensible...

Il regarda Prunille et conclut...

Ma Petiote, un Ange n'est jamais bourgeois!

Prunille

Donc, elle était un Ange à bure. L'idée lui plaisait fortement. Par contre, se promener à genoux découverts...

C'est totalement inconvenant !

Disant cela, elle fila devant le miroir, pour s'examiner un peu plus en détail. C'est vrai que ses jambes n'étaient pas vilaines... Mais les diktats du couvent et de la mère sup' pesaient encore lourd sur ses épaules. Mais après tout... Cela n'était tout de même pas si laid que ça, des jambes, et généralement, le fait qu'elle soit la sœur de Yueel suffisait à éloigner les garçons, "les grands puants"... Et finalement, ce fut ses vieilles chausses, qu'elle envoya promener, derrière le comptoir, là où personne ne pourrait les voir, tant elles lui faisaient honte. Après tout, les Anges ont les pieds nus, et les siens étaient particulièrement ravissant, tout comme le reste de sa personne d'ailleurs... Une digne Cianfarano.

Un Ange n'est jamais bourgeois...
Je l'espère.
Je n'aimerai pas vous décevoir.

Pour la robe, j'ai un peu de mal à visualiser, mais je te fais confiance.
Peut-être quelque chose de modulable...
Comme cela, si elle n'aime pas -sait-on jamais- elle pourrait revenir au modèle de base.

Elle réfléchit un instant.

Il paraît qu'à Florence, les plus grandes élégantes portent un corset, sous leur robe...

Voilà que le feu divin de l'inspiration s'était emparé le Blondine. Direction l'atelier, elle se saisit d'un fusain, et d'une feuille, et s'assit à une des tables. Elle s'appliquait, en tirant un bout de langue sous l'effet de l'inspiration, à dessiner son premier modèle.

Contrairement aux élégantes florentines, elle ne cacherait pas le corset. Habillé de soie rose très pâle, il était porté en guise de bustier, accompagné de manches descendant aux trois-quarts, en soie bleu ciel, de même matière donc que la jupe, qui serait simple et sans fioritures, quoique plutôt bouffante. L'originalité du vêtement consistait en la singulière mise en valeur des baleines du corset, qui seraient noires, et qui se prolongeraient jusqu'à mi-cuisse en corolle, épousant la forme de la jupe. Et au niveau de chaque sein, dans le prolongement de deux baleines, deux petits nœuds de satin noir.

Elle ne savait pas trop quoi en penser, maintenant que c'était terminé. A vrai dire, elle avait même envie de réduire ce dessin en confettis et de le jeter au feu. Mais auparavant, elle tenait tout de même à le montrer à Gaby, qui était affairé à la robe. Elle lui tendit le dessin, avec une grimace.

Je ne sais vraiment pas ce qui m'a prise de dessiner une monstruosité pareille.
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Madnight

Mad était impatiente et guettait déjà le retour du jeune paysan qui lui apporterait la réponse tant souhaitée.

Elle calculait mentalement le temps qu'il faudrait au garçon, s'il ne rencontrait pas d'imprévus au cours du voyage. En effet, les routes n'étaient point sures, et un paysan transportant une charette de mais et une bourse garnie, risquait de se voir brigandé sans autre façon.

Il ne sera certainement pas revenu avant trois ou quatre jours le bougre !
Pourvu que le voyage se passe sans encombre !
La ville a d'autres dangers aussi. Et s'il lui prenait l'envie de prendre du bon temps avec une coquine ? Ou bien qu'il dépense tout son argent dans une quelconque taverne de la ville ?
Bahhhh, il faut que je chasse ces mauvaises pensées ....
N'empêche que j'aurais du me déplacer et aller faire ma commande moi-même !

Mad tortillait sa mèche de cheveux rebelle, moment d'anxiété extrême.
Finalement, elle repris son travail au moulin, histoire de ne plus réfléchir et que le temps passe plus vite.

Gabcha

Joie dans les braies, comme le dit mon neveu Pouik. Modulons, modelons...Ton idée est géniale.

Gabcha regarda l'oeuvre en vert, destinée à Dame Madnight, et déclara...

Oublions les trous, les rubans en cuir et autres délires inutiles. Cette robe n'a pas besoin d'originalité pour exister. Néanmoins, il s'agit de notre première cliente: elle mérite un cadeau.

Il se dirigea vers son bureau, y travailla pendant dix sabliers et revint , très fier...Une petite culotte en mousseline verte à la main.

Il est important, Prunille, d'assortir le haut et le bas, mais aussi le dehors et le dedans. La Maison Cianfarano va luire ainsi dans les nuits du Marquisat.

Ensuite, il prit, ému, le croquis de sa nièce, et le détailla...

Quelle fragilité dans les couleurs! Quelle décadence heureuse dans la mise en évidence du corset! Le tout évoque un air de printemps, le chant d'une vierge fredonnant avec douceur la mélodie d'une Provence Libre. C'est un modèle de Haute Couture, une révolution...A qui allons-nous le destiner, ma Douée?
Autre question...Pourquoi ces noeuds? C'est très Dadame...Une distraction de l'oeil, qui empêche de percevoir l'Essence!

--Robertlagourmande

Une très laide petite fille entra dans la Maison Cianfarano. Elle se rendit près de Prunille et lui tendit une missive, attendant une récompense pour fuir...

Damoiseau Prune,

J’estoisse un ami de longue haleine de Messire Rethy de Cianfarano de Bonnieux de Sabran de L’Episcopat de L’Eglise Aristotélicienne et tout le toutim. Je futasse meurtri par sa mortalité brutale et me retrouvisse désormais sans emploi. J’errusse de taverne en taverne, cherchant une occupation courtoise, mais…En ces temps de guerre, les Messires ne sachassent plus s’amuser. J’en soyons réduite à brouter dans les champs pour ne pas crevasser de famine.

J’avois appris que vous ouvrassiez une Maisonnée de couture. Si vous désirez que je cousassions des boutons, des galons, des faux fonds et des papillons, je suite votre ange. Je ne coûte pas cher : une miche , de l’eau , trois verres de vin, une viande, un légume et trois écus par jour.

En attendant vostre répondance, veuillassez recevoir, Moiselle Prunasse, mes Amitiés amicales et mes Soupirs soupirants…

Robert, nommé par ma fidèle clientèle défunte Robert la Gourmande.

Prunille

Pourquoi ces petits nœuds ? Elle n'en savait fichtre rien !

Et bien...
Aucune idée.
En y réfléchissant...
Je pense qu'il s'agissait de quelque chose prévu pour attirer le regard, mais...
Tu as raison, c'est inutile.

Quant à qui destiner cette robe, elle n'en avait strictement aucune idée, et s'apprêtait à éluder la question (un "je ne sais pas", passe encore, mais deux...) quand la clochette de la porte retentit. Elle se retourna donc, pour découvrir une petite fille, qui lui fit immédiatement penser à une espèce de mini-gobelin. Ladite petite fille lui tendait une lettre, qu'elle prit sans dire mot. La lut attentivement, et déclara tout haut...

Un... Ou une ? Dénommé Robert, un ami de feu oncle Réthy, nous offre ses services comme... Euh... Couturier. La rétribution semble honnête. Quoiqu'il va nous falloir faire provision de vin. Et s'il ne fait pas l'affaire, nous n'aurons qu'à le renvoyer, après tout.

Aussi sortit-elle d'un des tiroirs du comptoir un vélin, de l'encre et une plume. Elle hésita un instant à demander à Gaby d'écrire la lettre pour elle, mais... Elle était tellement honteuse de ne pas savoir écrire correctement une lettre à son âge qu'elle préféra se débrouiller toute seule plutôt que d'avoir l'air honteuse devant un de ses parents. Elle apprenait, après tout, et si vite que son professeur disait que dans quelques mois elle serait capable de ne presque plus faire de fautes. Alors, en s'appliquant, elle traça ces quelques mots :

Robert,

S'ait avec joit que nous aceptons votre ofre. Rendé vous donc a la boutic, dé que vous pouré nous zi rejoindre.

A tré biento,

Prunille de Cianfarano.

PS : Désolé pour l'ortografe, j'apren mais s'ait dificile, je vous eqspliqueré plu tar.

Rosissante, elle roula le petit mot, et le noua avec un ruban. Puis le tendant à la gamine, avec quelques piécettes sorties du tiroir à sous, elle la somma d'aller porter cela à Robert.

Je peux donc faire expédier la robe amande à Forcalquier ?
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Gabcha

Avec la culotte, bien évidemment. Je te laisse t'occuper des détails de l'envoi. Une robe...C'est comme un bébé...J'ai l'impression de l'abandonner, de trahir la confiance qu'elle avait en moi en la laissant quitter la maison.

Gabcha versa, pour la forme, une petite larme, puis continua son propos...

Robert...C'est un...

Il rougit, hésita et affirma...

Un être qui vit à l'inverse de nous. Il est donc intéressant. Mais , Prunille, je te préviens. Il est assez paresseux, grossier et séducteur.

Il regarda les étoffes multiples et variées qui encombraient l'atelier de couture...

Tu sais, ma petite...Je rêve d'une Provence en blanc. Des chemises simples , taille près du corps, avec des manches démesurées. Pas de braies...Elles sont inutiles.
Et , pour la Haute Couture, on ajoute de légères gouttes de rubis sur le col. En l'honneur de la guerre.

Il caressa le chat, et finit par un...

Véro de Marseille m'inspire, avec ses cuisses nues et ses bottes phénoménales. On pourrait lui proposer ta création...Elle est digne de la porter...

--_darius

La bébête qui monte

Darius est tout content, car voila le printemps. Et Istanga l'a chargé de diverses missions divertissantes. Il passe, une fois de plus, devant les gardes de la ville sans qu'aucun ne lui prête attention. Pourtant, il chante à tue-tête, et sacrément bien.

Les cerisiers sont blancs,
Les oiseaux sont contents.
Je n'suis pas mécontent, ah.
J' n'aurais jamais cru ça.
Ell' savait jouer à la
à la, à la bébête qui monte,
Qui monte, qui monte, qui monte maman !
Les cerisiers sont blancs,
Les oiseaux sont contents.

Et le voila devant LE magasin qui fait jacasser toutes les filles. La boutique de fringues. Et là, Darius est quasiment certain de rencontrer de jolis minois. A douze ans, on est un homme, un vrai, en âge de faire la cour. Avant d'entrer, il s'examine dans la vitrine : son pourpoint de velours noir fait encore bonne figure ; le couvre-chef, par contre, est bien élimé. Il l'enlèvera en entrant, ce qu'il fait.

Là, il tombe en arrêt devant une blondinette de toute beauté, dotée de deux jambes ravissantes. Il en japperait presque, s'il ne se sentait pas gêné par l'ampleur que prend son oiseau, comme s'il voulait s'échapper de ses braies.

Affolé, Darius cherche diversion à son regard, car il a vite fait la liaison entre la fille et son émoi. Istanga lui a bien expliqué qu'il fallait secouer l'oiselet après avoir pissé, mais rien de plus. Regard se tourne alors vers la... le.... l'homme qui est là, espérant que la bête va se lasser.

Que nenni! c'est pire! Qu'aurait fait Zarathoustra dans un moment pareil? Serait-il devenu coquelicot, comme Darius?

Rouge, le gamin certes l'est, et bredouillant aussi:

- Sal..jour! Ma... mère m'a demandé de vous passer pommade....commande...p.pour une robe. Elle vous connaît... elle a dit que vous êtes de la famine du croquet grolandais... m'a donné ça pour vous...

Il tend un message à qui le voudra. Ses yeux fixent le vide. Bourses se décontractent, il soupire de soulagement.

Citation:

Bonjour à vous!

Je vous mets au défi de réaliser une tenue pour moi, qui soit le lien entre l'Orient et l'Occident. Votre prix sera le mien.

Mes mensurations : 1,75 m - Poitrine 85 - Taille 55 - Hanches 85

A vos aiguilles!

Impérialement vôtre,

Istanga de Lendelin

Zorane

Afin de se changer les idées, pour voir d'autres paysages que celui des champs de batailles, Zorane décida de flâner un peu dans les rues d'Aix qu'elle ne connaissait que trop peu...les boutiques ce suivaient...elle les voyait sans vraiment y prêter attention...quand son œil fut attiré par un écriteau, les lettres qu'elle y vit lui réchauffèrent le cœur... "cianfarano"...sans une hésitation, elle passa le seuil...sourire aux lèvres...quels membres de la famille se cachaient ici?...

Oh!...Gabcha, c'est toi le maitre de ces lieux...comme je suis heureuse de te voir ici...elle fila le bisouiller chaleureusement...aurais-tu la même fibre créatrice que ce cher Réthy?
je n'en doute pas, et...elle regarda son ventre qui prenait de plus en plus d'ampleur avant de continuer...pourrais-tu m'aider? je crains de ne plus pouvoir porter longtemps ses vêtements...je te fais confiance, et à cette demoiselle que je ne connais pas encore aussi...elle leur adressa un sourire amical à tous deux...vous avez carte blanche, et votre prix sera le mien...

Prunille

Écoutant Gaby, elle s'occupait à plier la robe amande, et à l'envelopper soigneusement, en prévision du voyage, en n'oubliant pas la petite culotte assortie, qu'elle cacha au fond du paquet, la surprise n'en serait que meilleure. Puis elle y joignit un petit mot... Elle avait demandé à son professeur de lui apprendre cette phrase par cœur, en prévision, et en avait été visiblement bien inspirée.

Mademoiselle,

Voici votre commande, nous espérons de tout cœur qu'elle vous satisfera !

Bonne réception,

Prunille, pour la Maison Cianfarano.

Elle déposa le message sur le colis, et y ajouta un ruban, amande, comme la robe. Puis la clochette de la porte tinta de nouveau. Et notre Blondine vit entrer un garçon (vilaine espèce qui sent mauvais, brrrr !), qui, visiblement plus que mal à l'aise dans cet environnement, réussit à articuler un drôle de message...

- Sal..jour! Ma... mère m'a demandé de vous passer pommade....commande...p.pour une robe. Elle vous connaît... elle a dit que vous êtes de la famine du croquet grolandais... m'a donné ça pour vous...

Puis il lui tendit un message, dont elle se saisit, et qu'elle lut avec attention (et lenteur, comme à son habitude). Puis dit, à l'intention de Gabcha :

Tiens... Une commande loyaliste. Istanga de Lendelin, nous met au défi de réaliser une tenue qui soit le lien entre l'Orient et l'Occident.
Mon cher Oncle, deux options s'offrent alors à nous. La première, que j'aime moins, et qui est de refuser tout net; la seconde étant de nous surpasser, et de leur prouver ainsi que quoi qu'ils en pensent, nous sommes les meilleurs en toute chose.

Entre l'Occident et l'Orient...

Oncle Gaby, je laisse le soin à ton génie créatif de nous confectionner cette future merveille, mon talent est encore bien, bien loin d'égaler le tien. Je vais m'occuper d'écrire à Véro... Elle la mérite amplement, oui. Tu sais qu'elle m'a pratiquement sauvé la vie ?

Puis, se tournant vers Darius, elle lui dit, dans un sourire.

Tu peux repasser plus tard, si tu veux. Ou bien dis-nous où tu seras, nous enverrons quelqu'un te prévenir quand la robe sera prête.

Puis une autre Dame entra, visiblement bien embarrassée par le poids d'un ventre qui présageait un heureux évènement. Une amie de Gaby, à n'en pas douter. Qui l'interrogea du regard, aussi se présenta-t-elle...

Prunille de Cianfarano, actuellement hébergée à l'ombre de l'immensité tentaculaire des multiples mérites de son oncle Gabcha.

Que de travail, déjà !
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Zorane

"de cianfarano" ?...encore un membre que je ne connais pas...mon nom est Zorane, fiancée de Roland de Cianfarano, fils de Réthy de Cianfarano, je suis enchantée de vous rencontrer Prunille...par quel lien êtes-vous la nièce de ce cher Gabcha?

Gabcha

Après avoir accueilli comme il se doit sa ravissante nièce Zorane, et lui avoir offert un verre de vin...Rien de tel pour réussir un vibrant accouchement...Gabcha prit la lettre d'Istanga de Lendelin. Il la relut attentivement, s'approcha du moche gamin , lui donna une pomme pourrie contenant un joli ver de terre...

Mange, mon petiot. Il y a même de la bonne viande dans le fruit. Reste près de nous, je vais répondre à ta demoiselle.

Il prit sa plume, et écrivit ces quelques mots...

Madame,

A l'heure où nos Provençaux crèvent au combat pour défendre leur patrie, vous me commandez une robe.
Vous qui aimez l'Empire et sa mode "putifiante", je vous conseille la Maison " A la Schöne Dadame" ...Les volants en dentelles de toutes les couleurs, les perles abondantes et les grosses fleurs rehausseront votre teint de loyaliste...Teint devant être bien pâle, vu les événements de ces derniers jours.

J'en profite pour vous demander de ne plus envoyer votre monstre dans les rues de notre Belle Aix. Il est crasseux, puant, et se paluche sans arrêt. Je lui ai donné par pitié de quoi manger.Oui, les Provençaux ont l'âme bonne.

Je ne vous salue pas.

Gabcha de Cianfarano.

Il remit la missive à la chose, et se tournant vers Prunille, lui affirma...

On ne collabore pas. Point barre. La Mode, c'est un art de résistance. Nous vénérons la liberté ici. Je sais que tu es jeune, et que tu as encore en toi l'innocence des âmes légères. Mon frère Rethy était comme toi. Il en est mort.

Pendant que les dames faisaient connaissance, il ouvrit la porte à l'enfant, prit une petite culotte jaune au passage et lui affirma...

Tu peux y aller. Voici un cadeau qui semble avoir été créé pour Istanga.

Tout en rêvant , bien malgré lui, d'une veste en cuir sable ajustée au corps. D'un pantalon droit, du même tissu. D'un chemisier transparent et bouffant en mousseline de soie corail. Et de deux ceintures toujours en mousseline, l'une émeraude, l'autre orange, serrant la taille de la Belle et se prolongeant en traîne sur le côté gauche.

Prunille

Sans plus rien dire, elle s'inclina aux paroles de Gabcha, haussant par la suite les épaules. Elle savait qu'il avait raison, mais son petit orgueil la titillait, elle était encore loin d'être aussi humble qu'elle aurait voulu l'être, pour plaire à onisama. A la place, elle se tourna vers Zorane.

Alors dès que vous serez mariés, nous pourrons nous appeler "cousines" ! En réalité, je suis la fille de Phaleg de Cianfarano, la petite sœur d'onisa... Euuh, de Yueel.
Je ne vis aux yeux du monde que depuis peu de temps, à vrai dire, je me suis comme qui dirait légèrement... Échappée du couvent, où j'étais depuis ma toute jeunesse.
Mais attendez un instant.

Vite, elle gambada jusque l'atelier, et saisit deux chaises, pour venir les poser à deux pas de Zorane.

Ainsi nous serons mieux pour discuter, dit-elle, en prenant place sur l'une des deux chaises.

Parlez-moi donc de vous, de mon cousin Roland, et de tous ces autres cousins dont j'ignore l'existence... !

Louchant sur le verre de vin de Zorane, et se disant qu'elle n'avait aucune raison d'en être privée, se releva d'un bond, et alla s'en servir un verre, et par la même occasion, en tendit un à Gaby.
Puis elle retourna s'asseoir, fin prête à écouter le récit de la demoiselle.
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Madnight

Mamzelle ! Mamzelle !

Mad sortit en hate de son moulin, sans prendre la peine d'épousseter la farine qui lui couvrait sa chemise et le visage.

Qu'est ce donc ?
Pourquoi tout ce chahut ?

J'ai votre colis. La tite mamzelle d'Aix m'a donné ça pour vous !

Wouahh ! Déjà ?
J'avais raison de croire en eux. S'ils ont autant de talent que de rapidité, la robe doit être magnifique ! Fais voir vite, donne moi le paquet.

Elle s'empara du colis en glissant une petite pièce dans la main du garçon, tout souriant d'avoir accompli la mission dont il avait été chargé.

Mad entra en vitesse dans son moulin pour défaire le précieux colis.
Sous des couches de papier, elle découvrit une robe superbe, dans le coloris vert amande qu'elle affectionnait. Le tailleur très perspicace, avait juste agrémenté légèrement le modèle initial de quelques rubans de soie, tout en conservant le côté naturel et simple de la robe.

Elle l'essaya sur le champ, et lorsqu'elle vit son reflet dans le miroir, elle se trouva très belle et sourit à son image, tout en virevoltant et faisant froufrouter joyeusement le tissu soyeux.

Elle remarqua alors, qu'au fond du carton, se trouvait un autre vêtement.
Surprise, elle découvrit une culotte assortie à la robe et se mit à rire franchement.

Le lendemain, elle s'empressa d'adresser un petit courrier de remerciements.

Chère Demoiselle de Cianfarano et cher Messire Gabcha,

Je ne peux que vous remercier infiniment de votre talent.
La robe est absolument magnifique et me va à ravir.
Nul doute que certaines de mes connaissances vont en palir de jalousie.

J'ai énormément apprécié le petit cadeau supplémentaire.
Par contre, la culotte est un peu trop large pour moi et je l'ai offerte à une de mes jeunes saisonnières.
Qu'elle ne fut pas ma surprise, lorsque j'ai vu qu'elle s'en coiffait la tête, pensant innocemment qu'il s'agissait d'un nouveau modèle de chapeau venant de la capitale !
Lorsque je lui ai expliqué l'utilisation de ce vêtement, elle s'en est trouvée toute confuse, et nous en avons bien rit toutes les deux.

Sachez que j'ai l'intention prochainement d'organiser un déplacement sur Aix, accompagnée d'une amie, qui souhaite découvrir votre échoppe.

Je vous renouvelle mes remerciements, et vous disant à bientot,
Bien sincèrement
Mad de Forcalquier

La missive ayant été roulée, enrubanée, elle la confia à un voyageur en partance sur Aix.

Zorane

la vivacité de Prunille l'amusait beaucoup, pour sur, elle était bien une "Cianfarano"...elle apprécia la chaise qu'elle venait de lui apporter, et y posa avec toute la grâce que son ventre alourdit lui permettait...

Je suis bien contente de vous rencontrer, je ne connais vos parents que de nom...vous parler de moi, de Roland et de toute la famille risque d'être un peu long...et surtout un peu difficile...je m'y perds encore parfois...
une idée venait de traverser son esprit...elle se pencha, attrapa sa besace..plongea son nez dedans et en ressortit un parchemin et un fusain...le plus simple serait que je vous face un petit croquis...je me contenterais de la descendance de Réthy, la seule que je connaisse...

elle commença alors griffonner de mémoire...s'interrompant de temps à autres pour réfléchir...Réthy lui avait expliqué plusieur fois déjà les multiples liens qui réunissaient la famiglia...elle fini par tendre à Prunille ce qu'elle venait de gribouiller...

voilà la famille Réthylienne...j'espère n'avoir oublié personne...comme tu peux le voir, la descendance est assurée...et continue de croitre...elle posa doucement sa main sur son ventre, le sourire aux lèvres...

Prunille

Et bien, tout ça semblait d'un compliqué ! Elle observait le dessin, et plus elle le contemplait, plus elle se disait qu'il lui serait impossible de retenir tous ces noms. Enfin, ça ne l'empêcha pas de sourire de toutes ses dents à Zorane.

Et bien...
Je crois que nous allons devoir nous lancer dans la confection de layette et de vêtements pour enfants...
Rien qu'au niveau de la famiglia, notre clientèle est assurée !

Puis, se penchant vers Zorane, elle lui murmura...

J'espère que l'enfant sera une fille... Onisama dit que les garçons sentent très mauvais !

Elle réprima un éclat de rire, puis se leva.

Enfin... Nous allons voir ce que nous pouvons faire pour toi !
Si tu commençais par nous aiguiller sur une gamme de couleurs ?
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Zorane

Zorane ria de bon cœur à la remarque de Prunille...une fille..oui elle aimerait bien une fille...mais pas pour les raisons invoquées...peu lui importait...du moment que ce bébé à venir soit en bonne santé...

une gamme de couleur...un camaïeu de parme, de mauve et de rose...des couleurs claires et fraiches...le printemps en quelques sorte...j'aimerais une robe qui puisse épouser mes courbes et suivre l'évolution de ma grossesse...il me reste encore 3 ou 4 mois je pense...quelque chose de simple, sans trop de fioritures...vous voyez?

Prunille

Je vois, je vois...
Pourrais-tu simplement te lever un instant, que je puisse prendre tes mesures ?

Disant cela, elle sortit son mètre ruban, tandis que sa presque-cousine se mettait debout. En deux temps, trois mouvements, elle avait pris la mesure de sa hauteur, de son tour de poitrine et de ses bras.

Je pense que l'on pourrait partir sur un modèle taille empire... C'est à dire, plutôt que de le voir cintré au niveau de la taille, il le serait sous ta poitrine, ce qui pourrait laisser à ton ventre tout le loisir de s'expansionner (sic.), le tout étant de draper suffisamment de tissus pour ne pas qu'il se retrouve tendu trop vite...

Cela pourrait aller, oncle Gaby ?

Et blondine dirigea son regard inquisiteur en direction du grand pontife des lieux.
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Gabcha

Gabcha regarda avec attention l'arbre généalogique dessiné par sa nièce Zorane. Cette dernière avait une mémoire prodigieuse, et une capacité de rendre simple des situations bien complexes. Il la félicita en ces termes...

Incroyable! Je n'aurais pas pu mieux faire. Mon frère Rethy venait me rendre souvent visite dans mon ermitage...Généralement, lorsqu'il avait détruit une de ses tavernes...Soit trois fois l'année. Il avait tenté de m'expliquer les liens unissant les membres de la Famiglia: je n'avais jusqu'à présent pas tout compris.

Il s'attarda sur le document, une dernière fois, et observa...

Je crois qu'il avait encore un fils, Thod ou Thêt...Et...Toutes ses personnes sont encore vivantes?

Cianfarano espérait réunir tout ce beau monde une fois la guerre terminée...En attendant ce jour faste, il se reconcentra sur la robe proposée par Prunille. Il lui fit de gros yeux et lui affirma...

Ma Petite...On ne dit pas "Taille Empire" . M'enfin. C'est odieux, vulgaire, déplacé. Changeons ce terme pervers en..."Taille Marquisale"

Il ferma les paupières, imaginant les fruits de la création: le bébé et la robe...Et déclara, avec sa voix de velours...

Prupru, je suis en parfaite harmonie avec ta proposition. La layette devra être en accord avec la tenue de la mère. Et ...J'espère aussi que la Maison Cianfarano sera en piste pour les voiles de la mariée!

Prunille

Ma Petite...On ne dit pas "Taille Empire" . M'enfin. C'est odieux, vulgaire, déplacé. Changeons ce terme pervers en..."Taille Marquisale"

Pas d'accord ! piailla la Blondine.
Quand je dis Empire je pense bien évidemment à l'Empire Romain, de l'Antiquité, il est totalement inconcevable que des dadames de l'empire actuel portent de telles robe, réfléchis une seconde, cela serait cruellement trop original pour elles...
Mais je propose que nous gardions le "taille marquisale" pour quelque chose d'entièrement novateur, que je n'ai hélas pas encore découvert, plutôt que de le recycler pour l'adapter à une chose vieille comme Christos.
Rendons à César ce qui est à César !

Elle reprit son souffle après ce petit laïus qu'elle avait débité sans interruption.

Revenons-en à nos moutons.
Il faudrait une matière aérienne... L'été arrive à grands pas.
De la soie...
Je vois peu d'autres alternatives.

Elle voyait très bien le tissus auquel elle pensait, à vrai dire.
Mais quant à coudre une robe, elle, là, maintenant, comme une grande...

Je me demande quand va arriver Robert.
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Zorane

Zorane s'exécuta, elle se leva pour laisser Prunille s'affairer autour d'elle avec son metre ruban...puis son regard suivi celui de Prunille vers Gabcha...il était plongé dans l'arbre qu'elle venait de gribouiller...

elle lui souria...

Tu as raison Gabcha, Réthy a eu un fils nommé Thod, il est mort malheureusement...comme ceux dont le nom est entre parenthèses...pour Esmerine, j'ai un doute, mais je crois qu'elle n'est plus des nôtres non plus...

Voyant que la discution revenait sur sa robe...et les possibilités d'extension de la Gamme "Cianfarano", elle écouta avec intention...et pris la parole

j'adorais porter un robe de "taille Marquisale", la soie me plairait beaucoup, étoffe si légère et si douce...je vois que tu as bien ciblé mes envies chère presque-cousine...
je serait ravie que mon petit bout porte également vos créations...et je ne manquerais pas de faire appel à vous pour le voile de la mariée...si j'ai la chance de pouvoir y prétendre un jour...

--Robertlagourmande

Robert La Gourmande sortit de la taverne « A la Chaude Cigale », se dirigea vers une ruelle sombre et déserte à proximité, pissa un bout coup, profita de la solitude du lieu pour remonter ses hémorroïdes, redisposa harmonieusement ses braies et, la croupe fière et légère, se rendit à la Maison Cianfarano.
Il ne s’était pas rasé depuis quelques jours, pas lavé non plus, l’hygiène étant à ses yeux un péché empêchant l’Expression de la Chair. C’est vêtu de son mantel en cuir noir, de son costume en velours ivoire et chaussé de bottes en vison (issu d’une veste donnée par Rethy de Cianfarano en échange de services courtois) qu’il pénétra dans la Boutique. Il attendit que la discussion entre Zorane, Prunille et Gabcha se termine avant de dire…

Bonjour. Je sommes Robert, ditons Roro. J’avons bien reçu votre missive. Je soyions heureuse de travailler au sein de cette Couturasse.

Ensuite, il s’agenouilla devant les trois élégants, leur baisa les pieds avec moultes effusions, se releva et continua son propos…

J’estois preste à estre employée dans l’heure. Si Mafemme Prunasse le désiraste, je m’attaquons à la tenue de Mafemelle Zorane. Quant à Monhomme Gabcha, qu’il se reposus un peu !

Il se colla le dos au mur, se gratta le dos avec l’index de sa main droite et, discrètement, remit une nouvelle fois certaines choses à leur place…Attendant avec impatience les désirs de sa Maîtresse.

Prunille

Une odeur étrangement rance lui fit lever son joli nez. A vrai dire, elle avait été tellement emportée par son élan créatif qu'elle n'avait pas entendu tinter la clochette de la porte d'entrée de la boutique. Examinant de pied en cap le nouvel arrivant, elle en conclut bien vite que, comme par miracle, Robert était apparu...
Oui, Robert, elle se refusait d'entrée à l'appeler Roro. Roro, c'était Rosalie, et surtout, c'était une toute autre histoire. Bébert, à la limite, mais elle doutait fort que cela lui plaise, elle le réserva donc pour les jours où elle aurait envie de le taquiner.
Et à l'observer ainsi vêtu... Elle se dit que l'odeur qui émanait de lui n'était pas si étonnante, il devait crever de chaud sous son accoutrement...
Mais dès qu'il se pencha pour leur baisouiller les pieds, elle ne put retenir un autre cri de chouette hulotte... Elle avait une sainte horreur que l'on touche à ses pieds, sans doute était-ce dû au fait qu'elle était extrêmement chatouilleuse en cette région de son anatomie.

J’estois preste à estre employée dans l’heure. Si Mafemme Prunasse le désiraste, je m’attaquons à la tenue de Mafemelle Zorane. Quant à Monhomme Gabcha, qu’il se reposus un peu !

Inconsciemment, elle opina du ciboulot.

Oui, montre-nous ce que tu sais faire, Ro... Bert.

Sa langue avait fourché en même temps que son œil s'était dirigé vers l'endroit des démangeaisons de ce cher Robert. Plus que perplexe, elle leva les yeux au ciel, et saisissant le poignet du damoiseau, l'entraîna devant un rouleau de tissu d'un joli mauve.

Celui-là, pour le gros de la robe, nous verrons ensuite pour des finitions un ton ou deux plus clair. Tu as bien compris ce que je voulais, n'est-ce pas ?
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Gabcha

Gabcha, horrifié, regardait l'étrange manège de Robert. Comment son Frère Rethy, si raffiné, avait-il pu faire confiance en cet individu fétichiste des pieds?
Il s'approcha des dames, et leur chuchota...

Il pue, c'est ...Une infection. Certes, je ne lui demanderai jamais de se parfumer à la rose ou à l'iris. Mais son...Musc naturel me dégoûte réellement.

Ensuite, il ouvrit légèrement la porte de la boutique, afin que l'air circule d'agréable façon. Le printemps offrait au nez du Couturier sa moisson de bourgeons et de fruits défendus.Il sourit et se tourna vers ses femmes en affirmant...

L'été sera magique...Un nouvel enfant dans la famille... Le mariage de Prunille avec Ref, Snake, Cast ou Galaad.

Il se plaça devant la petiote et continua...

En tout cas, un noble. Un riche. Et un intelligent. Pas d'union avec la lèpre et le choléra.
D'ailleurs, en songeant à ces deux maladies nauséabondes...

Il cria en direction de l'Atelier...

Roro, la robe, elle se termine?

N'obtenant pas de réponse, il entra dans la pièce...Il balbutia simplement...

Zorane...Prupru...Nous avons un problème...

Prunille

Blondine ne put s'empêcher d'éclater de rire à l'évocation du nombre incalculable de ses prétendus prétendants. A n'en pas douter, ils seraient obligés d'organiser un tournoi afin de départager tous ces potentiels fiancés... Oui, et ce jour là elle porterait une robe blanche à rubans bleu ciel, elle avait déjà tout prévu. Tout de même, marier l'héritière d'un empire de la mode...
Cela l'amusait tellement qu'elle fila farfouiller dans ses tiroirs, et s'alluma une rethyghirette. Histoire de se donner un peu de contenance.

Zorane...Prupru...Nous avons un problème...

Problème ? Déjà ?! Et vu le ton de voix qu'avait employé Gaby... Ils n'étaient pas dans la merdasse. Courant, volant, virevoltant dans les airs, elle accourut jusqu'à la porte de l'atelier. Pour la voir. Là. L'horreur sans nom. Cette débauche de verts lui donnait simplement l'envie de filer directement s'épancher l'estomac dans quelque seau... Mais avant cela, elle avait une chose à faire.

Robert !

C'était cela même, laisser entendre son mécontentement. Et quand il s'agissait de cela, elle criait presque aussi fort que Yueel.

J'avais dit mauve ! MAUVE !
Pas vert caca d'oie !
C'est positivement affreux.
Robert, mon cher Robert, je ne sais pas ce qui me retient de t'écraser ma réthyghirette entre les deux yeux.

Respiiiiiire... Souffle, souffle, respiiiiiiiire...
Et reprend une bonne bouffée.

Il va donc falloir qu'on s'en charge nous-mêmes.
Cette horreur sans nom, Robert, nous te l'offrons gracieusement.
Tu as intérêt à la porter, sans quoi cela serait faire injure à notre bonté.

Puis tournant la tête, elle adressa un sourire qui se voulait rassurant à Zorane.

Ne t'en fais pas, tu vas l'avoir, ta robe.
Mais je crois que nous t'avons assez vu, et surtout senti, Robert, la porte est par là, lui dit-elle, en l'indiquant de l'index.
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Zorane

à l'appel de Gacha, Zorane le rejoignit dans l'atelier...ce qui se présentait devant ses yeux ne pouvait être la robe qu'elle avait demandé...cette chose dessina sur son visage une horrible grimace...

Prunille...Gabcha...jamais je ne porterais une horreur pareille...par sa forme comme par sa couleur...beurk...même si on me payait pour que je la passe...que je dirais non!

--Robertlagourmande

Oh merci Mafemelle Prune, j'allons mettre cette tenue de suite.

Robert se déshabilla lentement, comme on lui avait appris à le faire à Avignon lorsque Lordfear était au pouvoir.D'abord le haut, en ondulant le corps avec délicatesse et volupté, ensuite le bas, plus lascivement encore. Entièrement nu, il se dirigea vers Prunille, s'agenouilla, lui baisa les chausses avec volupté, se redressa et murmura.

Je vous remerciâmes de me donner congé en ce jour printanier. N'oubliassez pas de me donner des sous pour ma peine!

Il enfila avec précaution la somptueuse tenue, nommée "Bourgeon cosmique", et rayonnant, s'adressa à ses bons patrons...

Sachassez que je vallons faire vostre publicité dans toute la ville ainsi habillée.Quel bonheur que te voir vostre nom rayonner en la Provence Hersendienne!
ZellePrune...Je pouvassions fumassier avec vostre Sérénité?

Prunille

A nouveau, elle poussa un cri qui tenait plus du canari que l'on émascule que de quelque chose de vraisemblablement humain.
Y'a pas à dire... C'était très laid, un homme nu.
Et elle, la petite fleur de couvent, venait, en la personne de Robert, de voir son premier. Ce qui avait de quoi la traumatiser ad vitam eternam.
A vrai dire, elle n'imaginait pas que cela... Pendouillait à ce point là.
Elle déglutit difficilement, tout en reprenant une bouffée de sa réthyghirette et en plaquant une main sur ses yeux préalablement fermés (deux précautions valent mieux qu'une), histoire de s'épargner ce spectacle.
Le pompon du pompon fut sans doute le moment où il vint, en tenue d'Adam, lui baiser les pieds... Elle était tellement perturbée qu'elle ne broncha même pas.
Et Blondine garda les yeux fermés jusqu'à ce qu'un froufroutement de tissu la réconforta dans l'idée que Roro avait terminé par enfiler cette maudite robe.

Sachassez que je vallons faire vostre publicité dans toute la ville ainsi habillée.Quel bonheur que te voir vostre nom rayonner en la Provence Hersendienne!
ZellePrune...Je pouvassions fumassier avec vostre Sérénité?

Oui, euuuh... Tiens.

Et elle lui claqua sa réthyghirette à moitié entamée dans les mains, ce qui lui permit de reprendre un peu son sang-froid, mis à rude épreuve avec cette vision de Robert ainsi attifé.

Mais je te défends de faire notre publicité !
Si... Si les gens veulent être dignes de porter nos créations, il faut qu'ils devinent tout seuls d'où provient ta tenue, et qu'ils s'y dirigent d'eux mêmes, sans avoir été influencés !
La publicité... C'est bon pour ceux qui ont besoin de trouver des clients.
La Maison Cianfarano ne va pas vers ses clients, ce sont ses clients qui viennent à elle !

Et satisfaite de sa tirade, elle secoua un tantinet sa blonde chevelure.

Va, Roro, nous te libérons de tes obligations envers nous.

Et rajoutant à cela des gros yeux, histoire qu'il comprenne qu'elle n'indiquerait pas deux fois la direction de la porte.
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Gabcha

Gabcha se tourna vers sa nièce Zorane, et lui dit, rougissant...

Je suis vraiment désolé du spectacle qui vous a été présenté. Notre Maison est digne et vertueuse, et ne peut tolérer une telle décadence.
Afin de vous laver de cet affront esthétique, nous allons vous créer, Prunille et moi, deux tenues.

Ensuite, il prit Prupru à part et lui chuchota...

Tu as réagi comme il le fallait. Avec classe, équilibre et fermeté. Je suis très fier de toi. Tu fais la robe comme elle le désire...Moi, je m'occupe de la nouvelle.

Il prit des tissus, les soupesa, choisit une soie légère et printanière, se dirigea vers un mannequin en bois et , les aiguilles à la main, commença son travail de petite main.

N'hésitez pas à vous servir à boire, Damoiselles. J'en ai disons pour...

Il calcula mentalement, et affirma...

70 sabliers.

Zorane

une fois sa quasi cécité, provoquée par la double meringue verte, envolée...une fois les nausées, dues à la pestilentielle émanation de Roro, dissipées...une fois ses esprits retrouvés...Zorane était toute ouïe...les oreilles si ouvertes qu'elle entendit des "vous" à son intention de la bouche de Gabcha...comme ils sonnaient mal!

Mon cher presque-oncle, sauf si cela Vous tient à cœur, j'aimerais que Vous oubliez le "vous" à mon égard...étant de la presque même famille, il me semble qu'il serait de bon ton, mon cher Gabchou, de montrer notre relation plus qu'amicale par l'utilisation du "Tu"...et cela est tout aussi valable avec Vous presque cousine Prunille!

Zoranne se leva, pris en main les 3 gobelets, et se dirigea verre la carafe...

pendant que vous, Prunille et Gabchou, jouez les petites mains pour m'habiller en Cianfarano, laissez moi m'occuper du service...

Prunille

Et finalement, en regardant Zorane se lever pour aller faire le service...

Foutremerde ! La Grâce Divine vient de trouver réceptacle en mes entrailles !
Zorane, ne bouge pas...
Changement de programme !

Et disant cela, elle se précipita sur une soie de couleur lilas, et fila la draper autour d'un mannequin. Coups de ciseaux, coup d'épingles, coutures, piqures à coup d'aiguille parce que pas le temps d'enfiler un dé à coudre, et gouttes de sang suçotées du bout des lèvres. Point d'instinct vampiresque chez Blondine, il parait que ce genre de créature à une forte tendance à attirer les minettes, pas le genre de clientèle qu'elle recherche.
Puis, finalement, elle va farfouiller dans un tiroir, pour en sortir deux bandes lavande, toutes deux rebrodées d'une admirable façon...
A nouveau elle coud, recoud, découpe...

Et finalement, ne bouge plus. Se recule, et admire son œuvre.

Qu'en dis-tu ?
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Zorane

Foutremerde ! La Grâce Divine vient de trouver réceptacle en mes entrailles !
Zorane, ne bouge pas...
Changement de programme !

Zorane se stoppa dans son élan...intriguée par la soudaine folle activité de Prunille...un drapé par ci, un ruban par là...elle semblait danser avec les étoffes, les fils et aiguilles...
Zorane admirait l'agilité de ses doigts...aïe ça doit faire mal...ni vu ni connu la goutte avait disparut...peu à peu la robe commençait à se dessiner...Prunille s'arrêta net, recula...

Qu'en dis-tu ?

Muette...Zorane était devenue muette...la bouche grande ouverte comme anesthésiée...se qui venait de se dévoiler devant elle était...angélique, divin...Zorane n'en croyait pas ses yeux...de sa main droite,elle cherchait cette chaise qui ne devait pas être si loin...mais où était-elle?...ah, la voilà!...elle posa son fessier dessus, pour soulager ses jambes qui ne tenaient plus...
ses émotions passait d'un extrême à l'autre...de l'horreur verte à la pure merveille...

vraiment...Prunille...tu as des doigts de fée...cette robe dépasse de loin mes espérances... ainsi vêtue, je porterais plus que dignement la descendance Cianfarano...et je crois que plus personne n'osera remettre en question la légitimité des liens de par la splendeur que dégage ta création...
Prunille, tu es la digne héritière du talent Réthylien, je peux dire de façon certaine, qu'il aurait apprécié à sa juste valeur ton travail...

L'émotion était trop forte...elle imaginait son tendre daddy s'extasier devant cette superbe robe...lui attribuant les plus beaux compliments et adjectifs de son imagination burlesque...
Zorane ne pu contenir les gouttes salées qui perlèrent sur ses joues...encadrant un sourire plein de tendresse...

merci...

Adrianna

adrianna passait par là, elle vit une grande demeure.. quelques bruit semblaient y venir.

sur sa jument elle longeait le chemin.
un sourire amusée au bord des levres, elle trouvait cet endroit bien sympathique.. et propice aux reveurs...

allez cendre.. ne te fatigue pas a avancer trop vite.. c'est point la peine...

la jeune femme encapuchonnée descendit de son cheval et marcha a coté de lui glissant un regard deci de la.
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Gabcha

Ma Prunille, soyons francs...Tu as un talent monstrueux.

Gabcha tournait autour de la Nouvelle Création, prononçant des mots lui venant du coeur...

Simplicité...Courbes...Sensualité...Maternité...Antiquité...Grâce...Dignité...Transparence délicate...
PRUNILLIENNE...Elle est Prunillienne...

Il donna une bise affectueuse à sa douée, et dit à Zorane...

Ma tenue est moins réussie, je dois l'avouer. J'espère que tu accepteras ce modeste modèle...

Il demanda ensuite à Clermence, mannequin vedette de la Maison, de présenter " Lavande Douce"...

C'est un hymne à la Provence, à sa Sagesse. La Soie sauvage est soit mate, soit transparente ...Le chapeau ,en feutre, est de la même couleur que les gants, en cuir d'agneau.Le Thème...Empire donc...Est respecté. Je me suis permis ...Je me suis permis...

Il redressa les épaules, afin de vaincre l'émotion qui le submergeait, et d'une voix neutre continua son propos...

Je me suis permis d' ajouter un médaillon. Dans celui-ci, tu trouveras la médaille de Baptême de Rethy.

Il se tourna , pour cacher de légères larmes, vers la fenêtre qui donnait sur la rue...Une dame élégante se promenait ...

Cette Maison va devenir le centre du Beau. Nos clientes viendront de France, de l'Empire , d'Italie...Des Ottomanes quitteront les harems, des Espagnoles les couvents, des Nordiques les tempêtes...

Prunille, Zorane, notre nom, CIANFARANO, va dominer le Monde!

Zorane

Gabcha montra à son tour la robe qu'il avait confectionné pour elle...plus sobre..plus facile à portée aussi...très élégante...elle arborerait avec classe le nom de "Cianfarano"...
Zorane se leva..tourna autour de la robe... tout en écoutant attentivement les explications de son Gabchou...

La Soie sauvage est soit mate, soit transparente...elle prit la précieuse étoffe dans ses mains et la fit glisser entre se doigts...Le chapeau ,en feutre...elle le mit sur sa tête...s'avança devant le miroir pour voir l'effet du couvre-chef..., est de la même couleur que les gants, en cuir d'agneau...elle habilla ses mains de cette seconde peau, appréciant se contact nouveau...Le Thème...Empire donc...Est respecté. Je me suis permis ...Je me suis permis......Zorane souri à se dernière remarque...

elle remarque , au même moment où il lui fit remarquer, la présence du médaillon...aux creux de ses mains...elle le plaça contre son cœur...ferma les yeux..laissant les flots d'émotion la submerger...puis dans un murmure tout juste audible, Zorane s'adressa à Gabcha...

Oh...Gabcha...ta création n'est pas moins réussie que celle de Prunille...un autre style qui me plait tout autant...et ...ses lèvres tremblaient...je suis sincèrement touchée par ce présent...j'en prendrait bien soin...comme un trésors, je conserverais la médaille de Réthy...ici...elle désigna le creux de sa poitrine...et quand le moment viendra, je transmettrais se cadeau à mon enfant...qu'il sache d'où il vient, qu'il est un peu de son grand-père si important à mes yeux...

Zorane ne pu empêcher l'élan de son cœur qui la porta jusque dans les bras de Gabcha...

Prunille

Et ça se bisouillait, ça pleurait même...
Ah non, ah non !
Les larmes de la chaste Blondine étaient réservées à son onisama.
N'empêche que là, comme ça, à les voir tous les deux émus...
Et puis tonton Gaby qui lui disait qu'elle avait un talent monstrueux...
Elle se sentait toute chose.

Mais NON !
Au lieu de laisser aller sa petite larme comme tout le monde, elle fila s'allumer une seconde réthyghirette, la première ayant été emportée par Roro la Terreur.
Ça détend...

Argh, désolée, je supporte très mal les émotions fortes.

La vérité était qu'elle ne savait pas du tout où se mettre, la Prupru.
Les tendresse, les sentiments, tous ces machins à la guimauve, personne ne lui avait appris à gérer, au couvent.
De ce fait, elle se retira dans son for intérieur, vaste forêt où chantonnent les oiseaux et où les écureuils dansent de concert avec les lapins pour souhaiter la bonne journée au plus petit des elfes.
De ce fait, elle alla s'asseoir au comptoir, et commença une liste des défauts qu'elle se trouvait.
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Zorane

les hormones...sans doutes les hormones qui la poussait à vouloir partager ses états d'âmes...elle arracha Prunille à son fort intérieur (très "fleurs qui chantent, j'adore

)...et la glissa presque de force entre elle et Gabcha...

merci..à tout les deux..merci...

elle les couvrit tous deux de ses éternelles bisouilles...

Ladoce

Ladoce avait eu vent de l'ouverture de ce que l'on appelait "la maison Cianfarano". Elle connaissait le talent de cette famille pour la confection de belles tenues

Avec cette guerre, sa garde robe n'était faite que d'armure ... et avec les prochains évènements, il lui fallait une belle robe!

Elle rentra tout discrètement

Bonjour, bonjour
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Gabcha

Gabcha était occupé à bisouiller ses deux nièces quand entra dans la Maison de Couture la Belle, Douce et Guerrière Ladoce. Il avait rencontré la jeune femme il y a quelques semaines, à Apt, lors de la mort de Rethy. Elle l'avait impressionné par son calme, sa classe, sa tendresse et sa fougue. Il n'en était pas amoureux. Pas encore du moins.

Il s'approcha d'elle, souriant, lui baisa majestueusement la main, et lui désignant une chaise en velours, lui dit...

Veuillez vous asseoir, Dame. Nous sommes heureux de vous recevoir en ce jour de printemps...Les bourgeons, les lapins, les abeilles, les morpions: toute la nature est en fleurs. Et la plus belle se trouve devant mes yeux. Que pouvons- nous coudre pour vous satisfaire?

Ladoce

Ladoce rougie, elle avait toujours du mal quand on la complimentait.

Bonjour Gabcha. Ravie de vous revoir!

Elle fit un clin d'oeil à sa zozo, encore plus belle pendant cette grossesse, et salua l'autre dame, qu'elle avait déjà aperçu sans pour autant la connaitre.

Et bien, je vais être de mariage, et ... je n'ai rien a me mettre...me faut une robe....

L'espace d'un instant elle se senti bête...forcement elle était pas venue chercher des patates ici
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Zorane

la porte s'ouvrit...Zorane reconnu de suite la voix de son ami Ladoce...elle laissa Gabcha l'accueillir dans sa maison de couture...elle savait qu'elle ne le laissait pas indifférent...puis répondant à son clin d'œil, elle alla la bisouiller tendrement..

Un mariage...par ces temps de guerre...je me réjouis qu'il y ai encore des manifestations de l'amour...

puis, s'adressant à Prunille...

Serait-il possible d'avoir de quoi envelopper mes deux robes?
je ne voudrais pas les abimer en rentrant à Bonnieux...et dis-moi combien je vous dois pour ces deux beautés...

Prunille

Happée par les bisouilles de Zorane et Gabcha, elle ne vit la nouvelle cliente qu'après qu'ils l'eurent lâchée.
Visiblement, Gaby était à son affaire...
Ce qui lui arracha un léger sourire, en coin.

Serait-il possible d'avoir de quoi envelopper mes deux robes?
je ne voudrais pas les abimer en rentrant à Bonnieux...et dis-moi combien je vous dois pour ces deux beautés...

Elle opina du chef.
Et fila les ôter des mannequins, pour les emballer soigneusement.

Je te les fais livrer ?

Machinalement, elle replaça une mèche derrière son oreille, et écrasa sa réthyghirette dans une tasse vide.
Ses pensées étaient bien ailleurs...
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Gabcha

Pendant que ces dames parlaient , Gabcha s'était installé à son bureau. il avait pris sa plume, ses encres, ses couleurs et ses pinceaux, et commença à dessiner la tenue pour Ladoce. Tout en créant, il ne pouvait s'empêcher de parler tout haut...

Actuellement, je désire voir du pur, du simple. Ne pas transformer les femmes en meringue. Comme il s'agit d'un mariage, je ne puis oeuvrer en blanc.C'est gênant, c'est ma couleur fétiche du moment.
Tu sais, Ladoce, je n'ai pas envie d'un style trop complexe, car on sort progressivement d'une guerre. Trop de dentelles, trop de broderies...Ce serait indécent...Quand je pense à tous ces décès.

Il soupira légèrement, puis continua son travail.

Je veux mettre en évidence tes jambes , ton buste, ton corps tout entier, en respectant le Livre des Vertus...Ton port de tête est magnifique, ton cou...

Il regarda Ladoce, et lui affirma...

Quand on a un cou somptueux, on le met en évidence en se faisant couper les cheveux.

Il apposa en dessous de son dessin la signature magique: "Maison Cianfarano" , se leva, s'approcha de la somptueuse et lui demanda...

Qu'en penses -tu? J'envisage d'utiliser de la laine très fine. Et le modèle pourrait se nommer: " Le Corps Magnifié"

Ladoce

Ladoce avait écouté Gabcha parler tout haut...elle posa ses mains sur son cou et se dit .... moi un jolie cou...quand soudain elle entendit des mots qui lui firent avaler sa salive de travers

en se faisant couper les cheveux.

Me faire couper les cheveux...mes jolies cheveux .... tu n'y penses pas !!!

Puis elle regarda le dessin....et sourit en entendant le nom qu'il voulait y donner, elle avait l'impression d'entendre Rethy....ces deux là étaient si différents et pourtant si similaires.....

j'aime beaucoup la coupe, mais...la couleur...c'est un mariage. En effet on sort de guerre, un peu de gaité ne fait pas de mal, le mariage est prévu pour fin mai. J'aime particulièrement les tons de mauve, ou rose....enfin des couleurs qui me ressemblent.
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Gabcha

Gabcha se remit à son bureau...Et recommença à parler tout haut...

C'est incroyable, la passion des femmes pour le rose et le mauve. Moi qui n'explore jamais ces deux teintes...Je crois qu'en vieillissant, on recherche soit des couleurs violentes, soit du blanc ou du noir.
Les poudrés , c'est pour les jeunes comme toi, Bella.

Il continua dans sa lancée...

Je reste dans la simplicité , comme d'habitude. Je vais mettre de la transparence, mais par le biais de tissus adaptés.

Au bout de vingt sabliers, il se représenta devant Ladoce et lui dit...

La première se nomme " Hymne bucolique à Aristote" . Elle est en mousseline de soie plissée.

La seconde, en satin, est intitulée " Retour de guerre, Arrivée dans le Bonheur"

Ladoce

Gabcha eu à peine le temps de finir que Ladoce lui dit

la première, sans aucun doute, d'adore. Comment as tu dit? "Hymne bucolique à Aristote"? j'adoooorrrrreeeee!!!

Elle lui fit un gros bisous sur la joue, folle de joie
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Prunille

Du coin de l'oeil, Prune avait observé l'échange Gaby-Ladoce.
Se glissant imperceptiblement derrière la jeune femme, un ruban entre les doigts...
Et de ses deux mains expertes, saisit la longue chevelure de Ladoce.
En deux temps, trois mouvement, roule, torsade, et noue, avec le ruban.
Le résultat était une espèce de joli chignon sauvage, avec quelques mèches torsadant le long de sa nuque...

Plutôt que de couper, on dégage...
Ravissante, très chère.

A moitié dans une sorte de délire onirique, sans doute provoqué par l'abus de réthyghirettes, elle laissa glisser un doigt le long du cou de la demoiselle.

C'est vrai qu'il est beau, tu as raison, Gaby.

Puis, de sa démarche dansante, elle retourna jusqu'au comptoir.

Et pour toi, douce Zorane...
Ma création est estimée à 65000 deniers, celle de Gaby à 53400.
Mais celle de Gabcha est cadeau de la maison, puisqu'elle a été créée pour réparer les méfaits de Robert.
Quant à la mienne...
Tu portes la descendance des Cianfarano...
Cela fera donc 10000 deniers.
Cent écus, quoi.
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Zorane

merci chère presque cousine de ta générosité...si je peux me rendre utile de quelconque manière pour vous aider, n'hésiter pas à me sonner!...

Zorane fouilla dans sa besace, en sortit sa bourse...elle l'ouvrit et en sortit quelques écus...les cent demandés...et un peu plus...

Gabcha

Gabcha prit une Rethyrighette, l'alluma à un chandelier, et aspira lentement la fumée. Il déclara...

Il y a deux cents ans, Marie- Agnès de Ligne Vase de Cramouillis de Meuse, jeune Damoiselle vertueuse, se tenait dans la tour principale de son Château. Ce dernier était assiégé par des malotrus, des pervers...Des brigands...Sentant bien qu'elle allait subir les derniers outrages, elle cria à sa soeur, tenant son sac à la main..."Vive la Vie , ma Soeur!"

Il se tourna vers Ladoce, la larme à l'oeil, et continua son propos...

La soeur, Joséphine- Rose de Ligne Vase de Cramouillis de Meuse, Veuve du Baron Arnaud des Saintes Gorges, était sourde...Cachée dans des buissons, elle regardait, affolée , la scène...Elle comprit "Vibre, oh ma Soeur!" Et s'enfuit, telle biche craintive.

C'est en l'honneur de cette tragique histoire que j'ai créé , comme tu le vois sur mon dessin, ce charmant accessoire de dix pouces de long. Il est en peau de vache, doré à l'or fin.

Ladoce...Il faudra le brandir avec fierté et fougue . Tu en seras contente, j'en suis persuadé!

Ensuite, il se dirigea vers Prunille et Zorane et leur demanda...

Croyez- vous que nous pourrions en produire à grande échelle? Lancer la mode de ces besaces, les "VOMS" ...Un délice!

Il entra dans son atelier, et conclut...

Je vais m'occuper de la robe de Ladoce, elle sera prête dans disons ... Cent cinquante sabliers.

Alidor

Alidor avait entendu parler de la Maison Cianfarano, par son amie Zorane.
Elle était la nièce du maitre Gabcha.
Il se trouva par hasard devant l'atelier de ce célèbre couturier, et ce dit :

Quelle merveilleuse idée de Zorane, de m'avoir envoyé ici pour commander une superbe robe pour ma compagne Naël.

Il hésita un peu, en voyant le luxe de cette boutique. Justement il y remarqua son ancien Lieutenant de l'Ost, Ladoce. Puis finalement il décida d'entrer.

Bonjour Ladoce tu vas bien ? tu es bien jolie dans cette nouvelle robe, je ne t'avais jamais vu ainsi, quelle élégance !

Une fois que Ladoce passait encore dans la cabine d'essayage, le maître des lieux vient vers lui :

Excusez-moi maître Gabcha, je me présente, Alidor, nous nous sommes rencontré un jour à la mairie je crois, je viens de la part de votre nièce Zorane, et je voudrais une nouvelle robe pour ma compagne Neptunael ou Naël pour les intimes. Mais tout ceci doit rester confidentiel car je veux lui faire la surprise.
Qu'en pensez-vous maître ?
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Ladoce

Ladoce n'avait pas saisi le quart de ce que lui avait dit Gabcha, qu'importe la robe dessinée était magnifique et l'accessoire, ma foi, lui semblait fort mignon...elle le brandirait fièrement si tel était son destin!

Elle sourit à Gabcha ne voulant pas le contrarier puis salua Alidor à son entrée
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Zorane

Zorane éclata de rire aux paroles de Gabcha...

Gabcha...si tu parles de ce à quoi je pense...
Tu n'as pas osé?
Digne frère de Réthy!

Puis se tournant vers le nouvel arrivant...

Alidor!...comme je suis contente de te voir ici...

Elle alla le bisouiller gaiement

Alidor

Ooooh petite coquine !....

s'écriat Alidor

.....tu m'avais recommandé cette maison de toute beauté, mais je ne me doutais pas qui tu y travaillais. Ainsi tu es ici un peu chez toi. Que me conseilles-tu pour ma compagne ?
Tu sais, moi et les vêtements ce n'est tout a fait mon rayon !
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Ladoce

Ladoce rougie quand elle percuta enfin une parti des propos de Gabcha.....oui digne frère de Rethy, ça, c'est sur!
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Gabcha

Ladoce, ta robe est terminée!

Gabcha sortit de l'atelier, une rethyrighette à la bouche, les yeux proches de l'extase, présentant à la belle le fruit de son Art.

A toi maintenant t'enfiler, rayonnante et princière, ces plissés roses et coquins.

C'est à ce moment qu'arriva un jeune homme à l'allure fière et distinguée. Il l'écouta, et se mit à rougir automatiquement...Quelle douceur d'entendre le terme Maître...Quelle vérité aussi! Il lui répondit courtoisement...

Alidor, sachez que ce sera un plaisir pour moi d'oeuvrer pour votre Femme.

Zorane se joignit à eux...Et comme captivé par le charisme de la Demoiselle, Alidor , dans un cosmique "Ooooh petite coquine", laissa Gabcha sur le côté...Soupirant, ce dernier murmura...

L'Homme est faible et est attiré par la Lune, même quand il a la possibilité d'entrevoir de nouvelles étoiles...

Il se retourna vers Ladoce, celle -ci était désormais Cianfaranéenne, toute habillée de mousseline pastel...

Divine, tu es divine...Prends ton "Voms" et brandis le!

Ladoce

Ladoce tournait sur elle même .... riant telle une enfant

Divine, tu es divine...Prends ton "Voms" et brandis le!

Elle s'exécuta ... tout en regardant les autres et riant...puis s'arrêta net, se rendant compte qu'elle était sortie de son sérieux habituel

ahlala, ça fait du bien un peu de distraction...s'il est possible de me l'emballer, merci Gab, vraiment, une pure merveille!

Puis tout en filant à la cabine pour se changer à l'abri des regards indiscrets, elle lui cria....

Combien? dis moi, ton prix sera le mien....
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Gabcha

Gabcha réfléchit au prix...Le tissu, la main d'oeuvre, la griffe, les frais en chandelles et en rethyrighettes, les dessins, la transpiration...Multiplia le tout par trois et affirma...

68300 deniers, soit 683 écus.
Mais, comme nous sommes le jour de l'ouverture, nous t'offrons une réduction ...La somme à payer est donc de 100 écus. Le "Voms" est gratuit, bien évidemment.

Il prit son mantel blanc, l'enfila et décréta...

Pendant que Zorane prend soin de Messire Alidor, et que Prunille encaisse , je vais aller me promener. J'ai une Collection d'Oeuvres d'Art à compléter à Apt, dans la Galerie de Monseigneur Richelieu.
Prupru, tu t'occupes de la fermeture! Et demain après midi, je serai présent dans la Boutique...

Il salua tout le monde, et sortit de la Maison. Heureux du travail accompli.

Prunille

Prunille, qui se sentait de plus en plus invisible au fur et à mesure que les gens entraient dans la boutique (et passaient devant elle sans même la saluer, lui dire bonjour, la regarder, ou quoi que ce soit dans le genre) n'attendait qu'un signe de maestro Gaby, tandis qu'elle déposait les écus de Zorane dans la caisse.
Et c'était mieux qu'un signe. "Prupru, ferme la boutique". Ça n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde.

Se tournant vers le sieur qui imaginait Zozo travaillant ici, et lui hurlant qu'elle était une coquine (distingué, ma parole, dans un magasin de vêtements de luxe), et vers Zozo elle-même, elle leur déclara, d'une voix douce mais ferme :

Ce n'est pas que je vous mets dehors, les enfants, mais un peu quand même.
Messire, il faudra repasser plus tard pour votre robe. Le processus de fabrication d'une robe prend du temps, beaucoup de temps, et la nuit va bientôt tomber...

Puis direction Ladoce qui sortait de derrière le paravent, avec un sourire en prime...

Je vous emballe tout ça, et zou !
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Zorane

Il y a méprise Alidor, je ne travaille pas ici..
je ne suis que simple cliente...Cette maison est l'antre de Prunille que voici, et de Gabcha...

un peu décontenancée par le quiproquo...elle prit ces paquets...adressant un sourire triste à Prunille...

merci encore Prunille de ton travail remarquable ainsi que de celui de Gabcha...puis montrant les paquets...pas besoin de les faire livrer, je les prends avec moi...

enfin s'adressant à Ladoce...

je t'attends dehors bella...

Ladoce

Ladoce n'avait même pas eu le temps de dire au revoir à Gabcha .... elle se retourna vers Dame Prunille, la remercia et chercha les écus demandés dans sa bourse

Elle les lui tendit

Voilà...merci pour la remise si conséquente aussi. Je ne manquerais pas de diffuser autour de moi d'où vient cette robe.

Elle attendit que Prunille emballe la robe puis la salua

Alors bien le bonsoir à vous

et au plaisir

Puis elle bisouilla chaleureusement Zozo et Ali

Je crois qu'il est temps pour nous de quitter les lieux

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Gabcha

Lundi 21 avril 1458.

Neptunael...Comment t'habiller? J'ai envie de te voir en noir. Car en ce jour , mes pensées sont sombres.
Tu vois, ma distinguée inconnue...Je me suis promené dans les tavernes de Marseille...Pas de poésie. Pas de Féérie. Pas de rires. Pas d'intelligence. Rien que du vide. Et dire que mon Frère Rethy estimait que c'était la ville Lumière. Quel stupide, quel imbécile, quel aveugle!
Nael...Tu dois être belle, évidemment. Et tu es aimée. Double bonheur. Corps ferme, seins délicats , chevelure folle, teint immaculé, mains fines...Un hymne à la Sensualité.

Gabcha entra dans la Maison de Couture Cianfarano, continuant à parler tout haut. Il alluma quelques chandeliers, soupesa plusieurs étoffes...

Du Noir, du doré, de l'argenté. Car c'est important, les sous. C'est la nouvelle religion en notre Cité Phocéenne... Aristote non. La spéculation, oui. La peur du Très Haut? Nenni! Le pain à 7 écus? Oufti.

Ah, Neptunael...Je vais sculpter ton corps en utilisant la soie, en priant le Ciel que jamais il ne se flétrisse. Il faut crever jeune, ma petiote, très jeune. Les rides, c'est bon pour les bourgeois.

Il dessina quelques modèles, déchira de rage tous les vélins, se dirigea vers son coffre à alcools , se versa un, puis deux, puis trois verres de liqueur forte. Il alluma une Rethyrighette, s'assit...Attendant Prunille, Alidor, une Marquise, un veau, une vache, un poulet, une poussière...De la Vie.

Alidor

Etant donné qu'Alidor était maintenant bien loin, à Draguignan pour être précis, avec ses soucis de défendre sa Provence contre l'envahisseur, il décida d'envoyer un pigeon à Gabcha ainsi qu'à Prunille.

Ma très chère Prunille, mon très cher Maître,
Je vous prie de bien vouloir m'excuser l'autre soir, pour vous avoir visité si tard dans la soirée, juste avant la fermeture. Mes occupations sont telles qu'il m'était impossible de faire autrement.
Sachez cependant que je vous apprécie tous les deux pour votre compétence, votre talent, votre savoir faire.
Comme militaire et cultivateur, je ne suis guère à l'aise dans un magasin tel que le votre. Mais tout être humain à droit aux respect et à l'honneur.
Je me bats actuellement pour notre liberté à tous, loin de chez moi, pour nous débarasser définitivement de l'envahisseur.
Prenez tout votre temps, le temps qu'il faudra pour confectionner cette robe que ma compagne portera fièrement. Afin de vous faciliter peut être un peu la tache, je pourrais vous la décrire comme n'étant pas très grande, mais très féminine, mince, le teint plutôt basané d'une très jolie Marseillaise, et aimée par son époux qui vous expédie ce message.

Signé : Alidor de Brivioulle, ex Sergent de l'Ost, meunier et cultivateur.
_________________

Prunille

Morning has come.
Elle s'était réveillée de ses quelques heures de sommeil.
Avait enfilé n'importe quoi, ne songeant absolument pas au fait d'être élégante ou non.
Un jaune jurait atrocement avec un orange, elle n'en avait cure, et ne vit rien en se regardant dans le miroir.
Rien.
Rien d'autre qu'une pauvre fille trop fatiguée pour avoir envie de faire autre chose que dormir.
Elle avait veillé son malade toute la nuit.

C'était du grand Prunille.
D'une humeur de cochon, les traits tirés, les yeux cernés et tout le toutim.

Et c'est en maugréant qu'elle poussa la porte de la boutique.
Machinalement, elle alla déposer une bise sur la joue d'oncle Gaby.
Et ne put s'empêcher de lâcher un :

Foutremerde, Tonton, tu pues la vinasse.

Et ce avant d'aller déposer son carnet à esquisses, sur lequel elle avait eu le temps de griffonner quelques idées avant que son malade ne lui tombe sur les bras, sur le comptoir.
Et sans plus réfléchir, elle s'affala sur une chaise.

Je vais être bonne à rien aujourd'hui.

Et de bailler, fort peu discrètement.
Un instant, elle lorgna sur le coffret à alcool resté ouvert...
Moui, non, pas de si bonne heure.
Et imperceptiblement, son regard glissa sur le chat qui roupillait...

Mortecouilles, j'sais pas c'que j'donnerais pour être une chatte.

Oui, en plus, quand elle était fatiguée, elle avait tendance à devenir vulgaire, ce qui était totalement anti-cianfaranesque.
_________________

Gabcha

Vinasse, Vinasse , ai- je une tronche de Vinasse, petite impertinente? Putentraille, c'est bien la première fois qu'on me parle sur ce ton! Allez me chercher à boire, Femme...Et vite...Que mes mains ne rendent pas vos fesses rouges et plates!

Gabcha , rose comme un bourgeon en période d'amour, vit entrer dans la boutique un gueux portant en sa puante main deux missives. Il le remercia en lui donnant un denier, le laissa repartir, ouvrit les vélins et commença à faire la lecture à voix haute...

Ma très chère Prunille, mon très cher Maître,
Je vous prie de bien vouloir m'excuser l'autre soir, pour vous avoir visité si tard dans la soirée, juste avant la fermeture. Mes occupations sont telles qu'il m'était impossible de faire autrement.
Sachez cependant que je vous apprécie tous les deux pour votre compétence, votre talent, votre savoir faire.
Comme militaire et cultivateur, je ne suis guère à l'aise dans un magasin tel que le votre. Mais tout être humain à droit aux respect et à l'honneur.
Je me bats actuellement pour notre liberté à tous, loin de chez moi, pour nous débarasser définitivement de l'envahisseur.
Prenez tout votre temps, le temps qu'il faudra pour confectionner cette robe que ma compagne portera fièrement. Afin de vous faciliter peut être un peu la tache, je pourrais vous la décrire comme n'étant pas très grande, mais très féminine, mince, le teint plutôt basané d'une très jolie Marseillaise, et aimée par son époux qui vous expédie ce message.

Signé : Alidor de Brivioulle, ex Sergent de l'Ost, meunier et cultivateur.

Il se tourna vers Prunille, et lui affirma...

Je vais répondre au Messire, toi à la Dame. Chacun son sexe de prédilection... Enfin, privilégié.

Il hésita sur les mots, puis conclut...

De toute façon, les hommes ne sont pas pour toi, Femme. Le Viril pue, comme le dit ton frère Yuyu.

Il prit une plume, de l'encre...Et commença son travail d'écriture...

Cher Messire Alidor,

Hier vous étiez comme la plaine,
Moi, je soufflais le mistral.
J'étais l'âme en peine,
Mes créations bancales...

Il regarda son poème...Archi nul...Hurla en direction de sa nièce...

Et mon verre, il arrive?

Et replongea le pif dans la lettre ...

Venez vite, volez, sautillez, devenez un pinson
Nous parlerons de votre sensuelle Belle,
Et ornerons son corps, foi de Gabcha et Prunelle,
De divins trésors...Mousseline à profusion...

Signé,

Votre dévoué Gabcha de Cianfarano.

PS: veuillez ne pas décéder lors des batailles futures...Ce n'est plus à la mode , merci.
RePS: je ne suis pas non plus spécialiste des boutiques de luxe...Mais j'ai appris à faire semblant. La blondasse est super snob...Courage, mon brave!

Prunille

Vinasse, Vinasse , ai- je une tronche de Vinasse, petite impertinente? Putentraille, c'est bien la première fois qu'on me parle sur ce ton! Allez me chercher à boire, Femme...Et vite...Que mes mains ne rendent pas vos fesses rouges et plates!

Seigneur...
Pinçant les lèvres pour s'empêcher de répondre (de la diplomatie, que diable !), elle préféra se saisir de la lettre qu'il lui tendait.
Écoutant d'une oreille les paroles de son oncle, elle jugea derechef préférable de ne rien répondre.
Le refoulement conduit à la sublimation, non ?

Bref, la lettre...
Trempant plume dans encrier, elle rédigea à la va-vite, n'essayant même pas de ne pas faire de fautes...
Même si la qualité de son orthographe s'était nettement améliorée.

Chère Mad de Forcalquier,

Je croit que votre lettre s'est perdue entre Forcalquier et Aix, ou alors mon oncle Gaby l'avais caché quelque part, car ce n'est qu'aujourdui que je la reçoit, et que je peut y répondre.
J'espère que votre employée aprécie ce cadeau... Et en fait bon usage !
Nous serons bien heureux de vous accueillir, ainsi que votre amie, lors de votre voyage à Aix.
Et je prie aussi Sainte Coco, patronnesse de la mode, pour que votre robe vous attire tous les compliments possibles et imaginables !

Bien a vous,

Et mon verre, il arrive?

Hem.
Hem hem.

Sublimation ou pas...
Ça en était trop.

Tu n'es pas boiteux, ni amputé d'une ou deux jambes, ni malade, donc tu peux te lever toi-même.
Je ne suis pas ici pour jouer ta boniche, oncle Gaby.

La voix était restée posée, mais la plume qu'elle tenait encore fermement dans son poing venait de se briser.
Maugréant, elle la planqua dans un tiroir, et le claqua bien en le refermant.

Je n'ai pas dormi de la nuit, j'aimerai bien un peu de considération.

Et puis les hommes seront pour moi si j'ai envie des hommes.
Ils puent pas tous, Yuyu il a dit.
_________________

Gabcha

Yuyu n'est pas une girouette, ma nièce. S'il dit que les hommes puent un jour, il ne va pas affirmer qu'ils sentent la rose le lendemain. Il te faudra le prendre comme exemple, et ...

Il soupira , se leva, prit sa lettre et celle de Prunille, ouvrit la porte de la Maison de Couture, repéra Robert la Gourmande dans la rue , lui tendit les deux missives en lui disant sobrement...

A la bonne adresse, et vite.

Rentré, il se versa un ènième verre d'alcool, rota un bon coup et hurla...

Et surtout, ne pas manquer d'honorer ton oncle, qui ne veut que ton bien.Tu es fatiguée? Quel bonheur! Sainte Coco aussi travaillait sans s'arrêter. Même vieille, elle lavait dans son petit bac les tissus de ses merveilles.
Prenons exemple sur elle!

Il alla vers l'atelier, et proclama...

Un Messire , Alidor, nous demande notre aide pour rendre sa Damoiselle encore plus belle qu'elle ne l'est. Alors, on va l'y aider... Sobriété, force , puissance...Saint Yves, Sainte Coco, Saint Christian vont nous donner des ailes. Je vais réinterpréter les braies, à toi les vertiges du flou.

Prunille

OUI MAIS MOI JE SUIS PAS VIEILLE !

Hein non, qu'elle était pas vieille ?
C'était son grand tracas du moment.
Elle avait peur que ses ovaires se ratatinent avant qu'elle ait eu le temps de se marier.
Parce que si elle se mariait pas, ça voudrait dire qu'elle serait une catin ou une nonne...
La prostitution ne lui semblait pas être un état digne d'elle-même, et disons qu'elle en avait suffisamment soupé, des nonnes.
Et à voir Gaby boire, et surtout à l'entendre roter, la frêle et délicate fut prise de nausées.
Un de ses héros qui venait de baisser cruellement dans son estime.

C'était plus qu'elle n'en pouvait supporter.

Sobriété, tu parles !
Tu es saoul comme une barrique !
Vertiges, pour l'instant, ne sont que dans ma tête.

Je reviendrai quand tu auras décuvé !
Et quand tu te seras excusé !

Attrapant ses cliques et ses claques, elle s'en alla, en claquant bien fort la porte de la boutique.
Passablement énervée, elle se dirigea jusqu'à une petite place, où était érigée une fontaine.
S'asseyant sur la margelle, elle ôta délicatement ses souliers, et plongea ses petits pieds dans l'eau, en prenant bien soin de ne pas mouiller sa bure.

Du calme, oh que oui.
Elle s'alluma une réthyghirette, et ferma les yeux.
Douce volupté, après les cris et les disputes.
Sortant son carnet et une mine de charbon, elle griffonnait.
Priant le Très-Haut, l'Aristote, le Christos, les archanges, les saints et les bienheureux et tout le toutim pour que son prince charmant débarque sur le champ et l'embarque sur son cheval blanc.
Et qu'il l'épouse.
Comme ça, ses ovaires, ils auraient pas le temps de se ratatiner.
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Gabcha

Espèce de Cianfarano en rut! Tous les mêmes! C'est pour cette raison que nous n'avons plus le Marquisat Lordfearien, Saloperie! Et je ne m'excuserai pas, Vieille Blondasse!

Gabcha regarda la porte se fermer...

Et oisive en plus! Tu ne deviendras jamais rien de rien, tu ne regretteras rien, ni le bien qu'on te fera, ni le mal, tu n'es qu'une ...Qu'une

Il réfléchit...
Une bancale. Tu as raison de fuir dans la honte, Morue même pas portugaise!

Et d'ailleurs...

Et d'ailleurs...

Si tu ne reviens pas immédiatement, ton chat, je vais l'utiliser pour un col. Je vais t'égorger le minou!

Fier de sa dernière tirade, Gabcha se reversa un verre d'alcool. Il allait la dresser, la nigaude.

Miaou Miaou...Où elle est, la bêbête à pépé? Qui va se transformer en manchon?

Prunille

Les jambes dans l'eau de la fontaine, elle songeait.
Elle croyait oncle Gaby incapable de faire du mal à un pauvre être sans défenses, mais ivre, qui sait...
De toute façon, s'il faisait ça, elle irait jusqu'à la Madrague prévenir la vieille BB qu'il faisait du mal aux animaux.
Et la vieille BB, elle se fâcherait toute rouge, et oncle Gaby il aurait très peur !
Oui, enfin, ça impliquait qu'elle sacrifie son chat...
Le bien nommé Knaki, fidèle à son allure de saucisse à pattes.

Peut-être pas, quand même.

Souliers à la main, pour ne pas les mouiller, elle retourna sur ses pas, en direction de la boutique.
Et poussa délicatement la porte...
Tout doucement...

Miaou Miaou...Où elle est, la bêbête à pépé? Qui va se transformer en manchon?

Il y songeait sérieusement ?

MONSTRE !

Et sans plus songer aux conséquences de ses actes, lança une, puis deux chausses en direction de Gacha.

Tu oses t'en prendre à un pauvre animal sans défense !
Je suis peut-être une morue, mais toi tu n'es qu'un... Tu n'es qu'un cloporte !
Doublé d'un putois !

Elle chopa le minou au passage, et le serra dans ses bras.
Et alla, contre tout bon sens et toute considération stratégique, se replier dans un coin.

Tu n'es qu'un pauvre bourgeois crétin, dégarni et has been !

Et vlan.
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Gabcha

Après avoir évité les deux chausses dans un mouvement corporel gracieux et poétique, Gabcha contemplait sa nièce, tenant dans ce qui lui servait de bras son petit minou...

Et de un, je ne bourgeonne pas, MOI MADAME. J'ai un teint lisse, rosé et délicat...Je ne suis pas un gros bouton à moi tout seul, espèce d'acnéique.

Et de deux, non, je ne suis pas une gredin. Ose t'en prendre à moi , Reine des Prés de la Bouse!

Et de trois , je ne suis pas dégarni des neurones...Si tu as envie de défendre les chattes, ne te gêne pas...Dans trois jours , ce seront tes suintantes jupes qui viendront pleurer à mes genoux.Miteuse, mitée, Minimale Prune au noyau de cerise en guise de cerveau.

Et de quatre...

Il se gratta la tête, ne comprenant pas le sens du mot prononcé par la dérivante coquille d'oeuf...

As? Ben? Il m'arrive de ramponner, et effectivement, j'ai de la chance. Hier, un brelan d'As avec le valet de coeur.

Il soupira...Regardant le félin. Oui, il aurait pu le créer, son joli manchon à pattes...

Depuis que tu présides l'Assemblée du Peuple, tu ne songes plus à la mode. Tu te lances dans la prostitution politique, gamine innocente. Tu ne veux même plus sacrifier ta bête ...Au nom de quoi? D'une utopie naturiste?

Naturelle?

Et tu te caches dans un coin, en plus...

Tu n'es...Tu n'es... qu'une...

Il tenta de trouver les mots...De ceux qui font mal...Et prononça l'injure suprême...

Une Arwenienne dahutisée en manque de Voms!

Et vlan.

Prunille

La réthyghirette, qui jusque là avait plus ou moins bien résisté lui tomba du bec.
La blondine se mit à trembler comme une feuille, et de ses yeux jaillit un torrent de larmes au débit presque plus impressionnant que celui d'un cours d'eau de montagne.
Il faut dire que trop, c'était trop.
Elle était même pas une Arwenienne dahutisée en manque de Voms, d'abord.

Et serrant sa boule de poils contre son cœur, elle se laissa glisser contre le mur, pour se retrouver assise par terre.
Et elle continuait à sangloter comme un veau.
(Quoi ? Un veau ça sanglote pas ? Z'allez pas faire les fines bouches, quand même ?!)

Je suis nuuuuuuuuuuuulle.
Yu il le dit et toi tu le dis...
Je veux mouriiiiiiiiiiiiiiir !

De toute façon ma vie elle est fichue !

J'suis un gros bouton catin de la politique et personne y m'aime.
J'suis... J'suis une arwenienne dahutisée...

Bruyamment, elle renifla, et s'essuya les yeux du coin de sa manche.

Tu crois qu'ils voudront bien me reprendre, au couvent ?
Sinon tant pis...
P'têtre que Roro il pourra me trouver du travail.

Promis je dirai à personne que je m'appelle Cianfarano.

Tragédienne ?
Noooooon !
Juste un peu...
Sur les bords.

Snif.
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Gabcha

Gabcha contempla sa nièce...Pauvre gamine...Il le savait intimement...La mode était le métier le plus rude qui soit sur terre...Ne voulant pas que sa Prunille finisse comme Saint Alexander, il s'approcha d'elle et lui dit...

Redresse toi, enfant. Non, tu n'es pas une Arwénienne dahutisée en manque de Voms...Les mots ont dépassé ma pensée.
Tu es parfois Santiagette.
De temps à autre Kikkaienne, et c'est un grand compliment.
Et toujours, sans même le vouloir, une vraie Cianfarano, délirante et cosmique.

Il la releva dans un mouvement quasi marquisal, supportant les lèches du minou monstrueux, et entonna l'hymne familial...

Le Gland est Maître du Chêne,
Il naît au milieu des torrents,
Je sens venir le printemps,
Cianfarano évite les peines.

Le raisin est Copain de L'instant,
Buvons son divin breuvage,
Et jouons avec courage
Dans la futilité du Moment.

Gloire à toi, Gai Napoli,
Ville fantasque de nos ancêtres,
Tu as ensemencé la Terre
De gouttes d'hystérie!

Puis, il lui murmura...

Je vais parler de toi à Riri. Il va te donner un titre. Il en attribue bien un à la joyeuse veuve de mon Frère Rethy...L'Yluxe... Une paresseuse ...Qui ne s'habille pas ici...Une super moche. Je la déteste, je la hais, cette teigne répugnante.

Il toussota, puis affirma...

Nous avons du travail...La Dame d'Alidor n'attend pas. Oeuvrons, oeuvrons en choeur , en coeur, encore et encore. La Beauté jaillira de nos doigts, Bella!

Milady

La maison Cianfarano... elle y était ! Nul doute qu'il n'y avait qu'ici qu'elle trouverait ce qu'elle cherchait, mais les cris qu'il lui semblait entendre la faisait douter. En même temps elle était Prévôt ; ne pas entrer alors que peut être des Cianfarano se faisaient égorger par quelques vils françoys, traitres ou autre, serait une erreur.

Elle entra donc, loin d'être rassurée, d'autant que les cris avaient cessés. C'en était peut être déjà fini...

Bon encore une fois elle avait dû dramatiser, tout semblait aller pour le mieux.

- Euh... bonjour ! J'ai cru comprendre que pour la mode, les créations, c'est ici que l'on se doit d'être.

Remarque totalement idiote de sa part... les croquis, les tissus et plus encore, les personnes présentes, tout en ce lieu montrait bien qu'elle était au bon endroit.
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Prunille

Relevée par Gaby, elle essuya ses yeux encore humide de sa manche, qui était à présent plus qu'humide, et tourna la tête vers la porte qui venait de s'ouvrir.

- Euh... bonjour ! J'ai cru comprendre que pour la mode, les créations, c'est ici que l'on se doit d'être.

Mila !

Finies les larmes, elle déposa le chat sur le sol et courut embrasser son amie.

Quel bon vent t'amène ici, ma douce ?
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Milady

Mila fit une bise à Prunille et n'osa demander quelle peine lui avait rougis les yeux. Elle lui sourit.

- Ce qui m'amène ? Mais la mode bien sûr !!! puis plus bas, et même plus, j'ai besoin de tes services...

Voilà, en fait je vais me marier d'ici un mois, et j'ai besoin d'une robe pour l'occasion. Pour la couleur, je pensais au blanc, enfin une teinte claire qui reflète la lumière. Les lieux saints sont si sombres.... et ce doit être un jour de fête ! Plutôt quelque chose de simple, je préfère, avec la guerre, éviter d'en faire trop. Et..

Mila se tourna vers l'oncle de Prunille, elle lui sourit et se pencha vers son amie. Elle se mit à parler à voix basse en étant le plus discret possible afin, pas seulement de ne pas être entendue, mais aussi de ne pas être grossière et manquer de respect de façon visible.

Elle regrettait de ne pas avoir mis ses parole sous plis. Elle y avait d'ailleurs songé mais les écrits restent....

Elle la regarda ensuite, un peu mal à l'aise et guettant sa réaction.
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Prunille

Un mariage, quelle excellente idée !
Pas de prêt-à-porter pour la douce Mila, non non non !
Du sur mesure ou rien d'autre.
Elle lui murmura ensuite quelques douces paroles à l'oreille, ce qui la fait sourire tandis qu'elle retenait de faire éclater ses émotions au vu de tous.

Tu as frappé à la bonne porte, ma douce, je suis la femme de la situation !
J'serai invitée, au moins ?
Mais ne t'en fais pas, je vais te concocter une robe aux petits oignons.

S'emparant de son mètre-ruban, en un clin d'œil -expert, mouahaha- elle prit les mesures de Mila, et les nota soigneusement sur son petit carnet.

Assieds-toi et prends un verre de vin, cela ne devrait pas être long, j'ai une idée.

Mine de plomb en main, elle commença son croquis.
La forme de base serait celle d'un cône privé de son sommet.
Ce n'était pas des plus original, mais il fallait bien, pour les besoins de la cause...
Le col serait carré, et la taille marquée sous la poitrine.
Le long du décolleté, et en une large bande verticale allant de la poitrine jusqu'aux pieds, dans l'axe du visage et du cou, se trouveraient quelques broderies au fil d'argent très fin, et quelques perles.
Les manches seyantes, sauf au niveau du coude où elles formeraient une sorte de boule.

Se levant de sa table de travail, elle alla agiter son carnet sous le nez de Mila.

Que dis-tu de quelque chose dans cet esprit ?

Inquiète de sa réaction, elle se mordait la lèvre, et se balançait de gauche à droite.
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Milady

Et bien la force de la jeunesse semblait propice à l'inspiration. Prunille semblait très enjouée, tant qu'elle enchaînait ses propos de manière assez décousue.

Elle ne prit pas de verre de vin mais accepta avec joie de s'asseoir. Profitant que la jeune demoiselle -dont elle ne chassait pas la timidité lors de leur rencontre en Arles- se concentrait sur ses dessins, elle lui répondit.

Bien sur que tu seras invitée, comment en serait-il autrement ?

Quelques minutes s'écoulèrent avant que Prunille lui tende le croquis. Mila riait, elle ne voyait rien puisqu'elle agitait nerveusement le carnet sous ses yeux.

Calme-toi ! Comment puis-je voir ton travail si tu ne restes pas en place ?
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Gabcha

Gabcha salua avec courtoisie la dame qui venait d'entrer dans la Maison de Couture : rien de tel que le travail pour se remettre les idées en place et pour apporter à l’âme Calme, Sérénité et Harmonie. Galvanisé par l’énergie créatrice, il dessaoula rapidement…Pour constater au bout de quelques minutes qu’on n’avait pas besoin de lui. Se sentir étranger dans sa propre échoppe : un bonheur paradisiaque.
Il sortit de la pièce discrètement, se rendit dans l’Atelier central, et commença la robe de Neptunael. Alors que ses idées étaient plutôt noires, il choisit des tons vivants…Il se voulait minimaliste, il opta pour la féminité totale.
De temps en temps, il quittait ses tissus et le mannequin pour fumer une Réthyrighette, boire une tisane ou rêver de l' Amour, tout simplement. Ensuite, il se remettait à l’ouvrage, le cœur en paix. C’est en fin d’après-midi qu’il posa l’étole sur les épaules et la fleur dans les cheveux du modèle.

Assez fier de lui, il s’assit enfin près de la fenêtre qui donnait sur la cour intérieure. Se laissa baigner par les derniers rayons du soleil. Et s’endormit. La robe se nommait « Hommage à Brignoles ». Une nouvelle vie commençait.

Prunille

L'idiote Pruneau éclata de rire aux paroles de Mila.
Et lui mit le carnet dans les mains, c'était plus prudent.
Puis, munie de sa grosse voix (la bonne blague !), elle appela d'un vociférant :

Oncle Gabyyyyyyyyyyyy !

Ce afin que le Cianfaranamour vienne zieuter son cravail.
Elle savait déjà plus ou moins ce qu'elle allait entendre, mais voulait quand même en avoir confirmation.
Après tout, un Gabcha peut être plein de surprises !
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Alidor

Le temps d'une petite accalmie entre les armées de Provence et celles des Français, Alidor c'était octroyé quelques temps pour passer à la maison Cianfarano et demander des nouvelles de sa commande.

D'un pas ferme et quelque peu pressé il entra dans la boutique et demanda Maître Gabcha.

Il tomba nez à nez avec Prunille.

Bonjour chère dame, auriez-vous la bonté de prévenir Maître Gabcha qu'Alidor de Brivioulle, désire le voir au sujet d'une commande. Dites lui aussi que je suis un peu....... pressé !
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Milady

Mila salua l'homme qui entrait d'un signe de tête, prit le carnet tendu par Prunille et regarda attentivement le croquis pendant que la demoiselle s'époumonait en appelant son oncle.

Il y avait un certain charme dans l'excentricité des lieux...

Son regard, figé sur le dessin de la robe, elle observait la coupe en premier lieu... Un sourire illumina son visage, elle se tourne vers Prunille.

C'est parfaaaaaaaaaaaaait ! Exactement ce qu'il fallait pour... enfin tu es géniale.

Elle se leva brusquement et la prit dans ses bras.

Tu me sauves la vie, tu le sais ? Mais tu as raison, attendons l'avis du maître des lieux.
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Gabcha

Gabcha s'éveilla . Du bruit. Du désordre. Des cris. De la joie surtout semblait provenir de la Boutique. Il se leva, s'étira un peu, et se dirigea vers le centre névralgique de la Maison.

Il salua d'abord très courtoisement Alidor, et lui proclama...

La robe que vous avez commandée se trouve juste dans l' atelier. Je crois que j'ai vraiment réalisé une merveille. Allez la voir, et vous me direz si elle vous convient. Je me suis inspiré de Brignoles, de sa féérie, de ses couleurs et de la gaieté de ses habitants.

Ensuite, il se tourna vers les dames, sourit, prit le croquis, le détailla, et conclut...

Je ne suis généralement pas partisan des broderies, qui fatiguent l'oeil. Mais ici, elles sont utiles,car elle mettent en valeur la poitrine et la silhouette de Notre Mila.
J'aime vraiment la forme générale. L'allure. La perfection et l'architecture des lignes. Mon seul léger reproche se situe au niveau des coudes. Ne pourrions- nous pas laisser le tissu s'évaser, plutôt que de voir ces deux boules au niveau des articulations?

Prunille

Des manches évasées ?
Ça ne fait pas un peu trop d'évasion ?
La robe est déjà bien large...
Mais bon, j'avoue que les boules n'étaient pas forcément nécessaires.
Qu'en dis-tu, Mila ?

Puis, discrètement, elle se pencha pour murmurer à l'oreille du Gabcha.

Et pssssht, et psssht, et pshhht ...
Les mesures sont sur mon carnet, dans ma besace.
Il va falloir laisser éclater notre créativité en une œuvre digne des dieux de l'olympe !

Un sourire, et un clin d'œil pour Gaby, avant de retourner à sa Mila.

Je démarre tout de suite la confection ?
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Gabcha

Alors, entrons dans un compromis exemplaire. Inventons les boules évasées. Je m'explique...La boule initiale, qui ressemble à la lune, sera aplatie dans le bas, suivant ainsi la gestuelle de notre ...

De notre future mariée?

Gabcha se tourna vers Mila et lui souffla...

Je n'étais point au courant. Je vous félicite vraiment. Qui est le nom de l'heureux élu? C'est un homme de goût. Moi qui avais posé votre doux visage dans la liste de mes prétendantes favorites, me voici proche de l' effondrement mélancolique.

Il prit la besace de Prunille, en sortit le carnet de mesures, et en profita pour demander...

Alidor? Comblé? En état d'extase?
Prunille, on doit faire la robe d'un tonneau, ou quoi?

Prunille

Prunille, on doit faire la robe d'un tonneau, ou quoi?

Stupeur et tremblements.

Un quoi ?
Tonneau ?
Mais non, Mila n'est pas un tonneau !
Je ne te permets pas !
C'est très... Mal élevé de dire ça, oncle Gaby, très mal élevé !

Poings sur les hanches, elle foudroyait le Gabcha du regard.
Certaine de ce qu'elle avançait.
Et furieuse, soit dit en passant.
Non, Mila n'était pas grosse !
Namého.
Cela viendrait bien assez tôt.
Comme, fatalement, les tempes de Gaby se dégarniraient.
Et elle finirait vieille fille, et dévorée par des bergers allemands.
Les chiens, hein, pas les gus.
Quoique.
Les Germains gardeurs de moutons auraient-ils une propension à l'anthropophagie ?
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Alidor

Alidor entra dans l’atelier du Maître et y vit la robe destinée à sa dulcinée grâce à une petite étiquette épinglée sur le corsage ou il était noté « Neptunael ».
Il fit le tour du mannequin sur lequel était posée la robe, la regardait par devant, par derrière, sur le côté….

Il était vraiment en extase devant ce travail de toute première qualité et devant ces tissus splendides. La petite dentelle autour du corsage, le jupon dépassant, les couleurs utilisées le laissait stupéfait et pantois.

Maître je suis réellement charmé par votre travail, cette robe va en étonner plus d’un. J’ai bien fait de suivre les conseils de votre nièce Zorane je crois. Sincèrement elle ira à merveille à mon épouse, elle en sera vraiment très surprise. J’en suis tout retourné !

Alidor sortait déjà sa bourse qui pendait a sa ceinture et demande à Gabcha

Maître je vois dois combien d’écus par un tel chef d’œuvre, vous allez me ruiner je crois !
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Gabcha

Voyons, Mila n'est point un tonneau...En revanche, les mensurations se trouvant dans ton cahier de mesures...Enfin Prunille...1mètre 70 , 70 centimètres de tour de poitrine, 70 centimètres de tour de taille...Ce n'est point possible. Il y a une erreur...

Tu le sais d'ailleurs très bien, ma nièce. J'habille toutes les tailles, et plus les femmes ont des formes, plus mon tissu est soyeux sur leur peau...Mais ici, c'est une planche. C'est monstrueux...On lui ajoute des poils, à ta greluche, et c'est le Baroùn Castor en personne.Qui est cette cliente abominable?

Gabcha se tourna vers l'élégant Alidor, l'écouta attentivement et lui dit...

Je vous remercie vraiment d'apprécier mon travail. Cette robe est le fruit d'un travail assidu...Comme vous le remarquez , j'ai utilisé de la couleur, chose rare ...Comme si je voulais célébrer l'amour que vous portez à votre dame.

Il cria en direction des ateliers...

Electra,Clermence, Carmen, veuillez mettre l'oeuvre dans un coffre léger, afin que le Messire ne se trouve pas trop encombré. Ajoutez le Voms!

Alidor , dans un mouvement gracieux, sortit sa bourse. Tout ému, Cianfarano lui chuchota...

J'ai du mal avec l'argent. J'ai honte d'en prendre à un guerrier téméraire et glorieux. En outre, les tissus appartenaient à mon Frère Rethy. Et bien...Disons 100 écus tout rond. J'espère que ce n'est pas trop cher...Sinon,je baisse le prix.

Prunille

1mètre 70 , 70 centimètres de tour de poitrine, 70 centimètres de tour de taille...Ce n'est point possible. Il y a une erreur...

En effet, oui !

Mais oui qu'il y a une erreur !
J'écris si mal que ça ?
Ou c'est parce que tu es miro ?

Remarque, ça, ça devrait se corriger avec l'âge...

Un sourire, et d'un pas dansant vint vérifier le contenu du carnet.

Maaaaaais non, tu vois.
Tour de poitrine, 92 !
94 pour le bassin, 68,4 pour la taille, et 92 pour les hanches.
Et effectivement, 1m70 pour la hauteur totale.

Elle fronça les sourcils...
Elle écrivait si mal que ça ?
Pourtant, elle faisait des efforts...
Les leçons, tout ça...
Elle avait parfois l'impression que tout était vain.
Enfin, en tout cas, elle ne faisait presque plus de fautes d'orthographe, et toc !

Et puis ne dis pas de mal de notre cliente, c'est une femme tout ce qu'il y a de plus respectable...
Une héroïne, je dirais même !
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Milady

Finalement elle se demandait si elle n'y connaissait pas plus en économie qu'en mode... Il faudrait qu'elle se souvienne de penser cela mais pas le dire. Yueel lui tomberait dessus sinon.

Cependant elle eut du mal à tout assimiler... tonneau... tonneau !? Elle baissa ses yeux un peu mal à l'aise se demandant si... non c'était trop tôt. Des poils.. Castor... une planche... abominable.

Et voilà elle délirait se voyant soudain avec des boules en poil de castor au niveau des coudes, et un tonneau autour de la taille. Quelle taille pour les planches... Serait-elle cerclée aussi ?

Pourtant le dessin ne montrait rien de cela. Elle commençait à douter du talent de Gabcha.

- Euh...

C'est tout ce qu'elle réussit à dire. Elle ne se sentait pas très bien d'un coup. Elle blêmit, sa tête tournait. La pièce semblait soudain plus lumineuse, trop lumineuse... Vacillante, elle heurta un verre de vin qui se brisa au sol...

- oh je... désolée...
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Alidor

Alidor pris fièrement possession de son colis que lui apportait Electra, une ouvrière de l'atelier de couture.

Avant de quitter le maison Cianfarano il s'adressa une fois encore à Maître Grabcha:

Voilà votre dû cher Maître pour votre travail et pour votre façon, j'y ai ajouté quelques écus pour votre personnel car ces braves dames de votre atelier le mérite amplement. Entre nous mon cher Maître, savez-vous qu'une épée neuve me coûte 220 écus, alors, une robe neuve et élégante pour ma délicieuse épouse peut bien valoir le même prix.

Tout heureux Alidor quitta l'échoppe en saluant bien bas Maître Grabcha, et son personnel. Une fois dehors, il cria encore :

A bientôt Maître !
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Gabcha

Je vous souhaite de tout coeur une bonne journée, Alidor. Qu'Aristote vous garde!

Gabcha referma la porte de la Maison de Couture, se reconcentra sur les mesures du carnet de Prunille et lui affirma...

Oui, j'ai parfois des problèmes de vue. Il faudra, ma petiote, écrire plus grand la prochaine fois...Une héroïne avec des mensurations aussi...Magistrales? Seigneur Très Haut, il doit s'agir de la tendre, fougueuse et somptueuse Eavan. Je ne la connais pas, mais tous les troubadours chantent ses louages...

Il fredonna...

Eavan, vent violent
D'amour et de Conquête!
Provençale toujours en Tête,
Pour défendre la veuve et son enfant.

Soudain, un verre de vin se brisa sur le sol...Dame Mila semblait soit subjuguée par la voix du Cianfarano...Soit proche de l'effondrement.
Il s'approcha d'elle et lui murmura...

Vous avez raison de vaciller, exquise Femelle. J'ai toujours exercé un effet monstrueux sur les Femmes de Goût. Asseyez vous...Je vais m'occuper de votre corps au bord de la transe ...

Il se dirigea vers son coffre , l'ouvrit, y déposa les 220 écus du Messire et dit...

J'ai du vin et un Fruit des Bois issu des promenades de mon frère Rethy. Pessac 1433 ou Champi 1444?

Prunille

Bim, verre brisé, et Cianfarano qui sursaute.
Un regard à Mila, plus blanche que sa future robe de mariée, visiblement pas dans son assiette.
Et Gaby qui proposait à boire...
Souriant, elle songea à ses propres réserves, et à la cave qu'elle projetait de se constituer.

Je sais que ce n'est pas à moi que tu le proposes, cher oncle, mais si tu débouches ton Pessac, j'en veux bien !

Passant à côté de Gaby pour aller fouiller son escarcelle, elle lui dit au passage :

Et non, il ne s'agit pas d'Eavan.
C'est encore mieux.
Encore plus grand.
Encore plus orgasmique !

Seigneur, si Yu l'avait entendue, elle se serait fait tirer les oreilles.
D'ailleurs, l'idée que l'on puisse toucher à ses esgourdes la fit sourire.
Attrapant un rouleau de soie blanche, elle appela Carmen, et lui fourra dans les bras, avant d'aller s'enfermer dans l'atelier.

Je reviens dès que tout est prêt !
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Milady

Elle entendit un murmure. S'asseoir... oui elle le devait et ce qu'elle fit. Les propos de Gabcha, bien qu'il lui semblèrent venus de loin, ne purent l'empêcher de sourire.

"J'ai du vin et un Fruit des Bois issu des promenades de mon frère Rethy. Pessac 1433 ou Champi 1444?"

Du vin oui excellente idée en espérant qu'elle se détende elle venait de réprimer un sursaut en sentant la vie en elle reprendre le dessus.

- Hmm je gage que vous serez faire le meilleur choix je ne suis guère une professionnelle en œnologie malheureusement... dit-elle en souriant.

Sourire bref en entendant ensuite Prunille. La jeune femme commençait à oublier son séjour au couvent.

- Hmm Prunille je crois que tu t'égares de plus en plus du chemin qui t'a été tracé.
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Gabcha

En route pour le Pessac, tendre damoiselle...

Gabcha versa le divin contenu dans trois verres, en porta un à Prunille qui s'activait dans l'atelier, puis servit Mila . Son cristal à la main, il continua son propos...

Je suis heureux de voir enfin le rose revenir sur vos joues.

Il leva son vin, et proclama...

Longue vie à vous! A Marseille, on dit "Valeque" ...Soit "Vis et porte toi bien". A Brignoles, c'est "Ririque" ..."Ris doublement"...Chaque village à sa façon de fêter l'Existence.

Prunille est une Cianfarano, Dame. Elle s'écarte du Chemin, car son cerveau est oblique...C'est de famille. Mais sachez qu'elle tiendra son rang dans les activités officielles, les oeuvres aristotéliciennes... Certes, elle est parfois blonde...Mais moi aussi.Je crois que c'est pour cette raison que nous travaillons dans la mode.

Il songea à sa prochaine oeuvre et chuchota...

Et dire que Led Zeppelin, dite "Forte Poitrine et Coeur Vaillant", nous a commandé une tenue du soir...Quel bonheur!Quelles mensurations aussi!

Il la regarda en souriant, et affirma...

Vous êtes radieuse. L'amour donne des ailes, n'est-ce pas?

Milady

Elle prit le verre en souriant et sans oublier de le remercier. Elle aimait bien cette famille à n'en pas douter.

Et bien, je connaissais pour Marseille mais pas Brignoles alors Ririque !!

Portant le verre à ses lèvres elle écouta chaque mot qu'il prononçait. Il savait décrire les choses utilisant les bons mots... un artiste oui sans aucun doute, de la douceur et du caractère. Elle avait bien fait de venir.

Prunille... elle avait beaucoup d'affection pour elle...

Un sourire quand il lui parla de la prochaine création puis un compliment qui rajouta du rose à ses joues.

Oui l'amour donne des ailes et il emporte...
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Prunille

Depuis l'atelier, elle pouvait entendre toutes la conversation qui se tenait actuellement entre Mila et Gaby.
D'ailleurs, elle se promit de le gronder.
Namého, depuis quand le fait d'être blonde avait quelque chose à voir avec le milieu de la mode ?
Elle voulait bien admettre qu'elle était d'une extraordinaire beauté, plus irrationnelle encore du fait qu'elle était blonde, et pourtant purement Provençale.
Mais de là à dire qu'être blonde conditionnait tout un chacun à faire partie du milieu très select de la couture...
Non, elle ne voyait pas.

Toujours est-il que huit petites mains s'activaient sur la robe de Mila.
Les deux siennes, et celles des trois employées, au cas où vous n'auriez pas compris.
Pruneau s'occupait des finitions, les broderies, et tout le tralala.
Finalement, elle avait opté pour des manches moulées sur le bras de la belle future-mariée.
Plus de boule, ni d'évasion.
Point trop de dispersion, la forme originale de la robe était déjà bien assez accaparante pour le regard.
Nah.

Ayant jeté un dernier coup d'œil à sa création, elle sourit, et poussa le mannequin jusque dans la boutique.
Maudissant par la même occasion le type qui n'avait pas encore inventé les mannequins à roulettes.

Ferme les yeux, ma Mila !

Et zou, elle acheva de pousser son fardeau jusque devant la demoiselle.

Tu peux ouvrir...

Était venu l'instant de vérité.

La création de Prunille sera-t-elle à la hauteur des attentes de Mila ?
Vous le saurez dans le prochain épisode de "La Maison Cianfarano" !
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Milady

Elle ferme les yeux sans tricher. Elle avait appris dans son enfance que la surprise était plus agréable quand on ne trichait pas. Elle se demandait quand même à quoi allait ressembler la robe entre le croquis qu'elle avait vu et les discussions sur les tonneaux...

Enfin le principal serait, au-delà de la mode, qu'on ne voit rien...

Tu peux ouvrir...

Ses paupières se soulevèrent... Elle était juste subjuguée... Elle était venu dans un but précis et Prunille, non seulement avait réussi dans ce que Mila avait demandé mais en plus, la robe était belle.

Waou... je ne sais que dire. Elle est superbe !

La beauté dans sa simplicité, une coupe idéale pour ce qu'elle voulait, la matière semblait parfaite. Elle n'y connaissait pas grand chose mais elle aimait beaucoup cette robe et était heureuse de l'avoir commandé en ce lieu.

Mila prit Prunille dans ses bras, déposa un baiser sur son front en souriant.

Merci ! Tu me sauves...

Elle tournait autour de la robe pour en voir chaque détail. Puis se retournant vers les Cianfarano...

Je crois que c'est le moment de sortir des rêveries pour que je paie ce travail...
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Caillinette

Caillinette arriva devant la Maison Cianfarano. Depuis le temps qu'elle en entendait parler, voila une occasion pour s'y rendre. En effet, elle avait de nouveaux projets et de nouvelles toilettes et voilages seraient les bienvenues dans sa nouvelle vie.

Entrant dans les lieux, un sourire vint se dessiner sur son visage. Un tel lieux est digne des Cianfarano. Elle patienta regardant les multiples toiles et voilages, des tissus des meilleurs laines de Provence et ailleurs.

Elle resta là pensive et émerveillée attendant d'être reçue...

Prunille

Je crois que c'est le moment de sortir des rêveries pour que je paie ce travail...

Ah, oui, payer, c'était toujours là que ça se compliquait.
Elle n'avait aucune idée de combien faire payer à Mila pour cette douceur qu'elle lui offrait.
Quand même...
Mila !
Celle qui lui avait offert une couverture alors qu'elle crevait de froid, et de faim...

Tu l'as déjà payé, sans le savoir, ma douce.
J'ai toujours ta couverture.
D'ailleurs je crois qu'un jour elle deviendra une relique.

Un sourire, et elle alla soigneusement emballer la robe.
La porte s'ouvrit, la clochette tinta, et Pruneau eut la joie de voir entrer Cailli.

Je me disais aussi, ça sent le Sabran !
Comment va la belle Caillinette ?
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Milady

La couverture... elle avait oublié et à présent ça lui revenait. Un sourire aux lèvres elle revit Prunille tremblant les pieds près de l'âtre dans l'Arlésienne, douce taverne. Elle revit le trousseau de clefs qu'elle lui tendit pour une chambre de l'auberge.

Des armées étaient entrées en Provence et tuaient les voyageurs sur les routes. Miss et elle avaient décidés de ne plus laisser qui que ce soit quitter Arles en direction d'Avignon et d'offrir l'hospitalité aux voyageurs bloqués...

Prunille avait eu froid et faim... c'était l'hiver. Aujourd'hui le printemps et toujours cette guerre.

Elle lui sourit.

Je ne conteste pas. Je connais ton caractère et je crois que si j'insistais pour payer cela ne changerait rien.

Quant à la couverture... Es-tu sûre que ça vaille la peine de la garder encore ?

Elle entendit alors la porte, vit Cailli entrer et la salua.

Mila déposa un baiser sur la joue de Prunille et sortit la laissant à sa nouvelle commande. Elle ne savait pas qu'en partant, en emportant sa robe de mariée, celle confectionnée avec soin par son amie pour cacher sa grossesse mais aussi qu'elle soit belle, elle s'avançait vers une autre vie que celle qui semblait tracée pour elle.
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Caillinette

Caillinette souriante et charmée par les lieux, salua Miladyw d'un hochement de tête, son sourire s'étirant de plus en plus à la vu de la frimousse de Prunille et sa discrétion à en faire perdre le souffle.

Bien le bonjour Damoiselle Cianfarano !!! Et oui ça sent le Sabran ! Et je vais bien, même fort bien... A vrai dire c'est ma bonne humeur qui me mène à vous.

Regardant un peu tout autour d'elle, Cailli observa un instant de silence.
On m'a dit que je trouverais mon bonheur ici... Et je pense qu'on avait pas tord.

Se rapprochant de Prunille, Cailli cherchait un peu dans son esprit ce qui lui ferait plaisir, mais surtout, elle cherchait de nouveaux tissus qui pourraient plaire à son fiancé.

Pour tout te dire, je suis à la recherche de renouveau et de fiabilité. Et justement on m'a présenté vos créations comme des créations de choix aux tissus de qualité incomparable. Alors me voila !!!
Je veux changer toute ma garde robe, et notamment commander un gros travail... Large sourire

Gabcha

Après avoir salué Dame Mila et lui avoir souhaité "Bonne Route", Gabcha regarda attentivement la nouvelle cliente, s'approcha d'elle et lui dit...

Manifestement, dans cette Maison, les Roses succèdent aux Roses. Je me nomme Gabcha de Cianfarano. Je suis l'oncle de Prunille.

Il inclina légèrement le buste, puis se tourna vers sa nièce et lui demanda...

Si tu le désires, je puis t'aider dans cette tâche somptueuse qu'est le renouvellement d'une garde robe. Pour que notre Fleur soit habillée comme il convient, il nous faudra songer à...

Et il énuméra, tentant de ne rien oublier...

Dix tenues du matin, dix d'après quinze heures, huit dominicales, dix de "Petit Soir", dix de "Grand Soir", cinq de fêtes religieuses-baptêmes, mariages-, deux de deuil...Deuil du matin, deuil du soir...Dix nuisettes...A ceci nous ajoutons la grosse commande, les chausses , coiffes et sacs pour toutes les réalisations...Et enfin le Voms.

Il sourit et conclut...

Nous ne pouvons réaliser un tel exploit en un jour...Mais deux semaines...C'est parfait!

Prunille

Et du corset, mon roudoudou, je veux que notre Étoile de Sabran soit à la pointe de l'avant-gardisme.

...

Et des sous-vêtements !

Un large sourire naquit sur ses lèvres, tandis qu'elle allait disposer trois chaises autour de la table de travail, et qu'elle invitait Caillinette et Gaby à s'y installer.
Déposant carnet à croquis devant son oncle, et un autre là où elle était sensée s'asseoir, elle alla également quérir, avant de s'installer à son tour, trois verres à vin et la bouteille de Pessac précédemment ouverte.
Puis saisissant sa mine, qui lui servirait à prendre quelques notes, elle s'assit et prit son air de secrétaire.

Sage, hein, la secrétaire.

Ce que Gaby à proposé n'était qu'un échantillon...
Mais nous sommes tout ouïe pour prendre note de tes envies les plus folles, ma chère !
Tu parlais de tissus...
Nous en avons des tas : Dentelle, soie, laine, coton, lin, satin, velours, mousseline, j'en passe des meilleurs...
Dis-nous tout !
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Caillinette

Caillinette charmée par le visuel, est maintenant charmée par l'accueil qui lui est offert.. Et bien en voila qui savent accueillir leur clientèle se disait elle.
Son visage ne cessait de s'illuminer et son sourire ne la quittait pas.

Enchantée Messire Gabcha de Cianfarano, ravie de faire enfin votre connaissance.
Je suis Caillinette de Sabran de l'Isle.

L'observant un instant, elle garda le silence écoutant le Messire dont les paroles et les idées fusaient à bon rythme.
Elle ferma les yeux un instant et imagina tout ce qu'il racontait dans ses armoires..

La jovialité de la Jeune Prunille l'arracha de ses songes et la regardant quelque peu distraite elle hocha la tête de temps à autre acceptant ses propositions.
S'installant sur la chaise, autour de cette vaste table de travail, Cailli se sentait perdue.

Et bien à présent vous m'avez donner envie de tout.
Je veux... Je veux tout ce que vous m'avez dit !!!
Oui et je voudrais toucher à vos soies et vos dentelles blanches notamment, je sens votre créativité titiller mes moindres envies.
Regardant Gabcha...Deux semaines, c'est parfait !!!!

Gabcha

Il nous faut d'abord réfléchir, Belle Dame, à la cohérence de l'ensemble. Nous ne devons pas vous rendre sensuelle et éclatante: vous l'êtes totalement. Mais l'allure générale, le thème est à trouver.

Gabcha alluma une Réthyrighette, servit le Pessac dans les trois verres, souleva le sien et dit...

Santat! Ririque!

Puis, il lança des idées, pensant à voix haute:

Dentelles des Flandres. Des tissus aux couleurs de l'Espagne. Des corsets. Des voiles de mousseline pour la tendresse et la fougue nuptiale. Des bijoux dans le sens de la longueur. Des plumes entourant les cols et le bas des manches.
Une Courtisane se promenant dans son harem d'hommes, sur un air de flamenco. Une Duchesse de Gand admirant une corrida.
Il me faut aussi une rigueur militaire. De l'armure. J'aime la contradiction entre la légèreté et la force.

Il regarda Prunille , et lui dit...

Notre amie a des formes extraordinaires: des seins généreux, une taille fine, des hanches faites pour l'amour. Il nous faudra en tenir compte.

Puis, il demanda aux deux femmes...

Et vous , Prunille et Cailli, quelles sont les images qui se gravent dans vos rêves?

Atchepttas

Longue cape noire recouvrant sa tête et ses formes, la jeune femme avait enfin pu troquer son armure contre ses robes habituelles aux couleurs de Vedène. Ses cheveux étaient enfin défaits et brossés soigneusement, son visage un peu moins crispé, quoique....

Etait-elle tombée sur la tête ? La voilà qui se trouvait face au x portes de la maison de couture Cianfarano. Couture...Cianfarano....si Lex voyait ça...

Une main sortie de la cape, hésitante, caressant le bois plutôt que de le frapper.

Elle avait besoin de leurs services. Besoin de quelques habits pour le long périple qui l'attendait. Presque tout était prêt, presque sauf...

*TOC* *TOC* *TOC*

Vedène suicidaire, Vedène téméraire, allez donc savoir le bon synonyme pour cette situation si burlesque. Les deux Cianfarano qui lui avaient cassés les pieds pour la voir en nuisette rouge ou en corsaire bien serré. Quel choc ! La furie à leur porte !

Atchepttas attendit patiemment qu'on daigne lui ouvrir. Se mordant la langue de sa somptueuse bêtise.
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Gabcha

Gabcha se leva , et se dirigea vers l'entrée de la Maison. Il ouvrit celle-ci, et vit une longue cape noire. Il lui dit...

Intéressant, Messire, Dame. Vous venez d'inventer la confusion des genres. Fin des formes, fin du visage...J'espère qu'il vous reste une âme précieuse et rebelle, prête à entrer dans les sortilèges et les méandres des fils précieux.
Pénétrez donc, Mon "Il Elle", soyez le ou la bienvenue chez les Cianfarano!
Que pouvons-nous créer pour vous satisfaire?

Il se tourna vers Cailli et Prunille et leur demanda...

Elles avancent, les idées? Etonnez moi. Sachez m'hypnotiser.J'veux du cuir, et des perles de jais. Du cristal et des rubis. De la densité et des dentelles laissant voir la chair. Du minéral, de la fourrure animale, et la peau.

Atchepttas

Et bien...Déjà que lors de leur première rencontre, il l'avait prise pour une autre, voilà que là, il n'arrangeait en rien son état...

La jeune femme rabattit sa capuche et dégagea sa cape dans son dos, un sourcil légèrement arqué, une moue légèrement apparente.

Elle..

Atchepttas Diana Ysgarde pour être un peu plus précise, Messire Gabcha...

entrant dans l'atelier, balayant la pièce du regard

J'ai besoin...

Posant son regard sur Caillinette et Prunille

...de vêtements.

Je pars pendant quelques temps hors de Provence. Il me faudrait quelques houppelandes, des rubans et des robes de chambre de rechange

Fixant à nouveau l'homme

Êtes vous apte à répondre à ma demande ?
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Prunille

Et vous , Prunille et Cailli, quelles sont les images qui se gravent dans vos rêves?

Pur instant de réflexion prunillien.

Dans mes rêves ?
Du blanc, vaporeux, jambes nues dans l'herbe avec un Adonis poète et philosophe à mes pieds, du pauillac et des réthyghirettes.
Une claire fontaine de jouvence, pour que jamais mes ovaires ne se ratatinent.
Onisama serait Pape, bien sûr, parce qu'il le mérite.
Oncle Gaby à la tête d'un Empire de la mode, mondialement connu.
Et Papa et Maman ils seraient pas morts.

J'suis pas compliquée, hein ?

Puis on toqua à la porte, une silhouette encapuchonnée fit son apparition, accueillie par Gaby.
L'apparition qui se révéla en fait être...

Atchouuuuuuu !

Bruit de chaise raclant contre le sol, en deux temps trois mouvement Pruneau était debout, courante, pendue au cou de son amie pour lui bisouiller les deux joues.

Tu t'en enfin décidée à ramener tes gros roploplos ?
Des robes, des rubans...
Pince-moi, je rêve !

Enfin...
Pas trop fort quand même, hein ?

Mouvement de tête, elle se retourne vers l'Étoile de Sabran, et lui adresse un clin d'œil.
Comme ça.
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Atchepttas

Un affreux sobriquet tinta dans ses oreilles puis un mouvement de froufrou et de dentelle, la blonde était accrochée à son coup.

G.- !

Se décrochant de griffe de son amie couturière, histoire de respirer un peu et garder une certaine distance. Léger haussement de sourcil face au langage de la jeune fille. Décidément, son éducation était à refaire face à une Dame...

S'époussetant légèrement :

Hum. Oui...J'ai besoin de quelques unes de vos confections

"Pince-moi, je rêve ! "

Gros sourire, n'entendant point les chuchotements, la jeune femme lui pinça quelque peu le bras droit, non sans plaisir.

Hé hé. Non tu ne rêves pas très chère.

Bien, choisis moi quelque chose de pratique et élégant. Pas de chichi et froufrou....Enfin...tu me connais...

Penchant la tête légèrement de côté pour observer Caillinette

Enfin. Dès que tu en auras fini avec elle. Je ne suis pas pressée à ce point !
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Caillinette

Cailli écoutait Gabcha avec attention, regardant Prunille de temps à autre.
Elle trempa ses lèvres dans le verre si gentiment proposait et manqua de s'étouffer devant les propositions rocambolesque du Messire..

Humm !! hummm toussota t'elle...
Et bien ! Et bien ! Tout cela me parait parfait... Mais... Comment dire, je voudrais quelque chose de plus sobre...
Tout cela me parait bien trop... Extravagant ? C'est le terme ?

Prunille encore une fois partait dans son imagination bien fantastique, qui faisait toujours autant rire Cailli...
Il me semble Prunille que tu as oublié de rajouter à ta liste le prince charmant, tu sais le Noble travailleur ?

Cailli se mit à rire, quand Atchepttas fit irruption, à croire qu'elle n'avait pas peur de se faire mordre par la jeune blondinette.
Mais il semblait qu'elle c'était bien assagit la jeune Prunille, les embrassades étaient de sorties.
Écoutant la jeune femme, elle se dit qu'elle au moins elle savait ce dont elle avait besoin.
Elle la salua et sourit... Puis se tournant à nouveau vers Gabcha...

L'idée des couleurs Ibériques... Ça me plait !!

Gabcha

Gabcha s'inclina devant la Très Belle Atche,rougissant encore de l'avoir prise pour la prostituée Chloé45632 il y a quelques jours, puis se dirigea vers son bureau à croquis. Il dessina pendant dix sabliers, corrigeant un trait , une couleur , une attitude, puis affirma...

Prunille et moi, nous nous devons d'avoir une ligne directrice.

Il se dirigea vers les trois femmes , et leur présenta les fruits de sa quête créatrice...

Qu'en pensez-vous? Allons-nous vers un style plaisant? Ou faisons-nous fausse route?Pour Cailli, les couleurs espagnoles ne sont pas encore respectées...Mais c'est l'esprit général qu'il est important de juger.
Pour Dame de Vedène, c'est simple...Très simple...Trop?

Caillinette

Cailli observait le croquis oui en effet, un certain charme se dégageait mais ne correspondait pas à l'image qu'elle voulait.
Faisant non de la tête, elle justifia son avis...

Et bien tous cela me parait bien, mais je ne voyais pas cela ainsi,
ces tissus semblent trop légers, trop vaporeux, je voudrais quelque chose de plus soutenu,
plus couvert et dans les rouges vifs ou noir. Je veux bien du changement, mais il me faut mes couleurs de références.
Et des voilages, ou broderies qui viennent adoucir le tissu principal...

Cailli regardait Gabcha et Prunille... Vous voyez ce que je veux ? Car moi même...!!!!

Atchepttas

La jeune femme ne put s'empêcher de déglutir quelque peu en voyant le croquis de Gabcha. Zut. Il fallait maintenant se justifier.

Tournant un peu sur elle-même.

Les formes de votre croquis sont...comment dire...un peu trop....exigu...voilà c'est ca, exigu !

Voyez ma houppelande, beaucoup de tissus certes, de broderie, mais malgré tout je peux bouger à mon aise. Je peux me permettre quelques courbettes sans risquer de voir les coutures craquer.

Pourriez-vous dessiner quelque chose qui s'y rapporte ? Attention je ne dis pas de vous inspirer du créateur de cette robe ! Je sais que vous pourrez faire bien mieux. Mais des formes plus en accord avec les moeurs de notre époque me conviendraient parfaitement.

souriant quelque peu, elle accorda un instant son regard à l'autre croquis. Mon dieu que c'était dévêtue. Si les membres de l'Eglise voyaient cela, ils en retourneraient leur robe !

Hum...

Ecoutant les propos de Calli, la jeune femme se dit qu'elle n'était en rien perdu la tête. La voilà rassurée.
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Prunille

Pendant que Gaby présentait ses modèles aux deux jeunes femmes, Pruneau griffonnait également dans son coin.
Relevant le nez en entendant ces demoiselles émettre leurs critiques, elle présenta son propre dessin à Caillinette.

Je n'y ai pas été par l'originalité...
Mais il nous faudrait un peu plus de pistes de réflexion mes douces, c'est un peu vague tout ça, surtout ma Dame de Vedène, qui pince très fort.

Un léger sourire naissait sur ses lèvres, tandis qu'elle observait Atch, réfléchissant...
Travailler sur deux modèles à la fois, une vraie gymnastique cérébrale !
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Gabcha

Les formes en accord avec les moeurs DISSOLUES et HYPOCRITES de notre époque ne m'intéressent pas. C'est vos courbes qui sont prioritaires à mes yeux.

Gabcha soupira...Seigneur Aristote,autant il pouvait comprendre les réticences de Cailli, autant celles de la Dame Nunuche...

La robe blanche est fendue à l'arrière et permet donc de se mouvoir et de ...Courbetter à votre aise. Mais vos désirs sont des ordres...

Il admira le travail réalisé par Prunille pour Cailli, la félicita, retourna à son bureau, se remit à l'ouvrage...Au bout de dix sabliers, rougissant, il présenta son croquis...

Je désire rendre grâce à votre féminité. Donc, je garde des coupes près du corps...Mais...Bon...C'est disons plus Aristotélicien. Enfin...

Il regarda Vedène...

C'est moins vous, mais plus dans le Nous de notre Société.D'ailleurs, j'en arrive à signer G de R...Je ne sais qui est le "R"...

Caillinette

Cailli écoutait Prunille en souriant se demandant à quoi elle allait avoir droit à présent...
Puis jetant un œil sur le croquis de la jeune fille, elle resta muette et seul un souffle vint la sortir de son silence...

Oh et bien là je ne sais que dire à part que c'est parfait, j'adore !!!

Cailli regardait le croquis écarquillant les yeux un sourire se dessinant sur son visage....

Axle_x

Axle rentra dans la Maison Cianfarano. Il avait déjà aperçu une dame aux formes arrondies y rentrer, il y a quelques temps de cela.

Il salua le maître des lieux, Bonjour Messire Gabcha...
Puis son regard partis à la découverte des belles dames présentes.
Dame Atchepttas, il me semble, vous êtes toutes en beauté.

Il sourit à la jeune fille, vous… vous devez être damoiselle Prune ou Prunille. Je ne sais plus trop ce qu’on m’a dit.

Il s’approcha de l’autre cliente, la regarda du coin de l’œil, puis posa son regard sur les croquis.
Hummm oui… joli celui là, dit-il en montrant la robe or et sang. C’est votre œuvre ? dit-il en regardant damoiselle Prunille.

Il prit Caillinette par la taille et l’embrassa tendrement dans le cou. C’est également celle que tu aimes mon ange ? Elle tira à merveille.

Gabcha

Gabcha, après avoir salué le viril et galant Axle, se retira quelques instants dans son atelier...Crénom, son frère Rethy avait créé, quelques semaines avant sa mort, deux robes...Il allait bien les retrouver.
Il les dénicha dans un coffre posé dans un coin obscur: enfin, il allait pouvoir satisfaire sa clientèle !

Il revint dans le salon principal, et affirma...

Mes Dames, Carmen et Electra vont défiler devant vous avec deux ...Somptuosités du Vieux Cianfarano...Faites votre choix. Que les mannequins entrent...

Qu'en dites-vous?

Atchepttas

La jeune femme analysa le premier croquis de Gabcha. Bon c'était déjà mieux. Puis remarqua l'intitulé "Nunuche" et fronça les sourcils

Vous pensez avoir de l'humour envers une Dame? Allez dire à l'Eglise qu'il faut être plus mode avec des robes à moitié dévêtues ou trop moulantes. Je suis peut être vieux jeu mais le bûcher, très peu pour moi !

soupire

Bien...néanmoins...ce modèle est déjà mieux. Avez vous un motif à me proposer ?

Une intrusion dans l'atelier détourna l'attention de la jeune femme. C'était Axel. Elle lui adresse un sourire

"Dame Atchepttas, il me semble, vous êtes toutes en beauté."

Contente de vous voir aussi, Axel !

Nouveau froissement de papier et deux croquis en plus

"Mes Dames, Carmen et Electra vont défiler devant vous avec deux ...Somptuosités du Vieux Cianfarano...Faites votre choix. Que les mannequins entrent..."

La blanche est très jolie. Mais....le blanc me fuit quelque peu j'ai l'impression

léger sourire au coin des lèvres
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Caillinette

Cailli sourit largement frissonnant au contact de la main d'Axle autour de sa taille, et ce baiser qui vient effleurer son cou.

Oh mon tendre !! Elle te plait vraiment ? Je l'adore, elle est parfaite...

Cailli regarde Prunille... Je la veux, il vous faut combien de temps pour la réaliser ?

Puis Voyant Gabcha faire irruption l'enthousiasme au visage présentant ses deux beautés de création avec fierté, Cailli resta bouche bée...
Mon dieu Messire Gabcha !!! Il ne fait aucun doute que se sont des oeuvres d'un artiste.
Je vois donc d'où vient la créativité exemplaire de Demoiselle Prunille !

Elle resta là un moment observant les deux tenues...
Je ne saurais choisir pour ma part...
Son sourire ne quittait pas son visage, regardant Axle du coin de l'oeil.

J'adore les couleurs et les tissus de la première, mais la seconde me laisse rêveuse...
En effet, ses manches trois quarts et sa ligne, donne une allure... un charme... Cette toilette n'est que poésie, volupté, digne d'une princesse !!!
Il ne laisse aucun doute que Réthy était un artiste

Axle_x

Il la regarde et lui répond pas un doux sourire.
Puis regarda les 2 croquis... Très beau tous les deux.

Il se pencha vers Caillinette et lui murmura : Les deux sont belles, mais je préfère celle de Prunille.

Il lui sourit.

Gabcha

Mais Cailli, tu peux prendre les deux! Pourquoi choisir? Ce sont des modèles dessinés par mon Frère pour je ne sais quelle habitante de Marseille...Il aurait été heureux que tu les portes.

Gabcha de Cianfarano sourit à la Belle, faisant semblant de ne pas entendre le chuchotement grossier du Axle...Qu'il descendait dans son estime, ce bouc velu...Puis se reconcentra sur le cas Vedène...Trop, c'était trop...

Pas de motif à proposer. Pas de robe blanche. Pas de fleurie. Pas de bure. Pas de transparence. Pas de noeud. Rien. Entrons dans le rien...
Je puis faire votre bonheur: du noir couvrant, avec rien que les yeux de visible. Comme ceci, tenez...Avec un joli "A".

Il dessina rapidement son idée...

Et hop...Terminé, fini. La simplicité totale... D'autres remarques, suggestions? Une jolie marguerite sur le sommet du crâne? Je puis aussi remplacer le noir par du "brun terre"!

Prunille

Elle jeta un œil sur le dernier croquis sorti de l'imagination fertile de son oncle.
Nul doute qu'il venait d'inventer un concept, mais elle doutait que cela plaise à son amie.
Attrapant Vedène par la main, elle l'entraîna vers le comptoir, où elle s'accouda.

Je sens qu'on va avoir du pain sur la planche...
Gaby, tu veux bien t'occuper de Caillinette ?

Se tournant à nouveau vers Atch, elle lui colla d'autorité un verre de vin dans les mains, et but une grande gorgée du sien.

Ma Dame, êtes vous venue ici avec des idées déjà claires, nettes et précises du genre de robe qui vous ferait envie ?
Ou nous permettrez-vous de réinventer un style, ou de vous proposer quelque chose qui sorte de votre ordinaire... ?

Dites-moi d'abord quel sera précisément l'usage de cette robe.
Robe d'apparat, robe de tous les jours, robe de voyage, robe de nuit, robe de bain ?

Après, il me faut une idée des couleurs que vous recherchez.
Je vous vois dédaigner le blanc, le rose et le pêche...
Pas de couleurs chaudes, donc ?
Il nous reste le vert, le bleu ou le noir.

Arrêtez-moi si je me trompe.

Ensuite, une forme conventionnelle.
Pas de froufrous ni de frifris...
Ça, on devrait savoir faire, on est pas à la schöne Dadame.

Un doux sourire était né sur le visage prunesque.
Telle la patiente gouvernante face à un enfant capricieux, elle était prête à accéder aux désirs de sa cliente, sans pour autant se laisser imposer sa volonté.
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Atchepttas

La jeune femme allait commettre l'irréparable en étouffant l'ahuri en face d'elle avec toutes les feuilles de papiers qui jonchaient le sol, lorsqu'elle se sentit tirée par son amie. Le trainer en justice pour insulte envers un noble ? Naaa il n'en valait pas la peine...
A la place, elle lui adressa un sourire carnassier puis chuchota à Prunille.

Merci de me sauver de cette Faute de goût sur pattes !

S'asseyant prêt d'elle, Atchepttas dégusta son vin d'un calme Olympien. Pas normal certes mais bon....Puis elle écouta ce que la Prune avait à lui dire puis s'exprima à son tour

Oui c'est cela, pas de couleurs chaudes. Du bleu au violet, du vert ou une touche de noir cela me conviendrait. Quoiqu'à y réfléchir un rouge sombre n'est pas mal non plus. Effectivement pas de frifrifrous ou de motifs grossiers.

Il me faudrait une robe pour tous les jours et une d'apparat.

Atchepttas rendit son sourire. Elle savait que la Prune avait plus d'un tour dans son sac aussi elle se détendit quelque peu..
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Prunille

Faute de goût sur pattes ?
Elle adorait Atch, mais elle ne supportait pas que l'on dise du mal de la famiglia, et a fortiori de Gaby, qu'elle savait sensible et fragile.
Elle ne dit rien, mais pensa très fort un "Non mais tu t'es vue, petite grue ?"
Diplomatie exige.
Ses méchancetés, elle les gardait pour la taverne.

Oui c'est cela, pas de couleurs chaudes. Du bleu au violet, du vert ou une touche de noir cela me conviendrait. Quoiqu'à y réfléchir un rouge sombre n'est pas mal non plus. Effectivement pas de frifrifrous ou de motifs grossiers.
Il me faudrait une robe pour tous les jours et une d'apparat.

Se penchant sur son carnet, elle commença à griffonner.

Dis-moi ce que tu en penses.
J'ai fait des manches vaporeuses pour t'éviter de crever de chaud, cet été.
Déjà que les tissus foncés retiennent la chaleur...
Et la voilette dans les cheveux est loin d'être obligatoire.
A la réflexion, je la trouve même moche.
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Gabcha

C'est magnifique, Prunille, magnifique. Dame de Vedène va enfin rayonner dans toute la Provence dans cette tenue subtile et délicate.

Gabcha donna un tendre baiser à sa nièce douée, et proclama...

En plus de cette oeuvre, Dame Atchepttas aura droit à son Voms, offert par la Maison, et à cette délicieuse cape, nommée "A2"...

Robert la Gourmande la réalisera avec son doigté légendaire, majeur tourné vers le cosmos.

Cianfarano se dirigea ensuite vers Axle et Cailli, et leur demanda...

Puis-je aller dans l'Atelier et coudre les trois robes? Celle de Prupru , et les deux de Rethy?

Caillinette

Caillinette toujours sous le charme des diverses créations, regardait Axle qui était si attentifs aux moindres détail.

Tu sais je l'ai aime toutes mon cœur, et je les imagines toutes dans des situations tout à fait différentes :
une promenade en bord de mer, un bal, une messe, pour mes journées de travail à l'ambassade...

Caillinette soupire un instant et se tourne vers Gabcha qui lui arrache un rire à la vue du croquis bien lugubre..
Puis regardant Axle tendrement elle lui dit :
Tu en penses quoi on commande les trois ?

Axle_x

Axle regardait les croquis en fronçant les soucis.

Je n'aimes décidément pas trop la première. C'est pas le modèle mais la couleur... surtout mais bon, le modèle... non c'est plus pour quelqu'un avec d'autres genres de fréquentation.
Non pas pour toi.

Celle de Prunille et la première qui a été montrée après, c'est pas de soucis.
L'autre blanche... à toi de voir mon ange

Il sourit un peu... décidément le 1er croquis ne lui plaisait pas.

Caillinette

Un large sourire se dessina sur le visage de Cailli. Décidément comment faire un choix.
Elle se retourna vers Gabcha et hochant la tête : Oui Gabcha vous pouvez les réaliser, je les adores.

Puis récupérant sa besace, une idées lui vint en tête...
Tiens Gabcha justement, avez vous des accessoires, besaces, pochettes, bourses brodées, foulards, chausses ou bottes... ?

Prunille

Visiblement, Gaby était happé par un mystérieux songe.
La Reine Mab lui faisait une visite.
Un sourire naquit sur les lèvres de sa nièce, qui l'observait tendrement.
Mais bien vite elle se reprit, afin de répondre à la question de Caillinette.

Comme accessoires...
Carmen !
Nous avons bien sûr notre sacro-saint Vom's, auquel son accro toutes les dames et damoiselles de Provence...
Mais dites-nous plutôt ce qui vous fait envie, et pour assortir à quelle tenue, et nous irons vous trouver et vous fabriquer cela.

Doux sourire sur les lèvres de la blonde Cianfarano.
L'évocation de toutes ces merveilles la laisse pensive...
Que n'aurait-elle pas donné pour avoir une collection de poulaines digne d'une Reyne ?
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Zorane

Zorane arriva tant bien que mal jusqu'à la boutique Cianfarano...cela faisait des lustres qu'elle ne leur avait pas rendu visite...parée de l'une de leur création...transparence et plissés vaporeux blanc, parfaitement ajustés à sa taille de barrique...

Elle repris son souffle avant de pénétrer dans l'antre de son oncle Gabcha et de sa presque cousine Prunille...elle passa la porte sourire aux lèvres, salua respectueusement les personnes présentes plus ou moins connues...et s'empressa d'aller bisouiller la famiglia...

bonjour bonjour!
je vois que votre boutique ne désemplie pas...contente de vous revoir!

Gabcha

(hrp: désolé pour mon retard, mais chaque année, c'est l'Eurovision ^^ hrp)

Gabcha songeait à des papillons, des luths, des volcans en éruption, des armures d'un nouveau style, un amour d' une nuit, des marins perdus et un noyau d'abricot quand il entendit la voix de sa nièce Zorane. Il se réveilla rapidement, s'avança vers elle et lui dit en l'embrassant...

C'est un grand plaisir de te voir! Comment se porte la petite famille?

Callishane

Happée par le tourbillon forcalquien comme à son habitude, la - de moins en moins - jeune mère n'avait encore pu faire une incursion dans le coin.
Elle profita ainsi de sa première occasion pour hésiter sur un pas de porte inconnu mais pas moins réputé.

Tournant en rond devant sans vraiment arriver à se décider, Callishane finit pas prendre sur elle et une très grande inspiration en même temps..
Et elle entra.

Et.. elle se dégonfla..
Non qu'elle soit prête à repartir maintenant qu'elle était entrée, mais elle rendit tout l'air qu'elle avait ingurgité et lança un microscopique et inaudible 'bonjour' juste derrière..

Pestant intérieurement contre sa stupidité et ses souvenirs de la famille version Rethy, elle reprit contenance et afficha un large sourire.
Après tout, elle était bien placée pour savoir qu'un homme n'était pas fichu de tenir ses promesses.

Bonjour tout le monde!!
Comment allez vous?!?

Egale à la Calli accueillante qu'elle était habituellement, l'autre, la Mystraalienne, avait de nouveau repris place au second plan.
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Axle_x

Axle regardait les vêtements présent dans l'échoppe. Il cherchait quelque chose.
Un vêtement saillant, bien sur, mais surtout confortable et fonctionnel.

Damoiselle Prunille !!

Vous n'auriez pas un vêtement pour les voyages ?
Quelque chose de facile à porter et à entretenir.
Voyez vous, Cailli et moi même comptons voyager d'ici quelques jours.

Axle sourit
Le vêtement n'est pas pour moi, mais pour elle.

Zorane

Gabcha vint l'accueillir...

la famille se porte bien mon Gabchou, tout du moins le ptit nout qui prend de plus en plus de place comme tu peux le voir...Roland devrait revenir parmi nous tres prochainement, son état s'améliore aussi..
quant à moi...je vie!
et toi? et Prunille?

elle adressa un tendre sourire à sa presque cousine...

Prunille

Et bien et bien, et bien !
Alors qu'elle pensait voir tout le monde sombrer dans une sorte de léthargie, finalement il semblait que tout le monde s'était réveillé d'un coup.

Zorane entra, suivie de peu par une élégante dont elle ignorait encore l'identité, tandis qu'Axle lui passait commande d'une robe de voyage, pas pour lui, hélas.
Le défi aurait pourtant été plus corsé !

Bon, commencer par saluer la nouvelle arrivante :

Bien le bonjour, douce Demoiselle !
J'ai l'immense plaisir de vous annoncer que je me porte à merveille, et me permets de vous retourner la question !

Un clin d'œil, tandis qu'en son esprit elle réfléchissait à la demande d'Axle.

Pour le voyage... Quelque chose de pratique...
Donc, non corseté, évidemment, afin de faciliter la liberté de mouvement... Et la fuite en cas d'attaque !
Du souple, peu salissant...

Réfléchissant, elle griffonnait en même temps sur son carnet.
Quelque chose qui ressemblait plus ou moins à ça :

Leur tendant le carnet, elle demanda :

Qu'en dites-vous ?

Et voyant Zorane en grande conversation avec Gaby, et qui visiblement s'enquérissait de sa santé, elle lui adressa un sourire malicieux accompagné d'une bisouille volante, avant de se concentrer sur la réaction d'Axle et Caillinette.
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Axle_x

Axle regardait avec admiration la création de la jeune Prunille.

La fuite ?!! Quel fuite.. non mais plus facile pour sortir l'épée.
Je la prend.. il vous faut combien de temps pour qu'elle soit prête ?

Il pensait brusquement à un des croquis qu'il avait vu.. et lui chuchota :
Dites.. votre oncle avait un modèle d'une robe noire disons.. très couvrante.

Sourit

Il vous faudrait combien de temps pour la faire dans un tissus épais ?.. bien épais !!!
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Callishane

Ha.. ouf.. on l'avait remarquée..
Après avoir vu Axle et Zorane passer sous son nez, Callishane avait eu un peu peur..

Nouveau moment de doute..
Le 'demoiselle' était-il vraiment pour elle??

Répondant à mi voix pour assurer de sa santé à celle qu'elle ne connaissait pas, un sourire timide aux lèvres, la jeune femme, un peu dépassée, laissa le monde alentour régler quelques détails.

Cela faisait un certain temps qu'elle avait appris que, quand il était possible, rien ne servait de se presser.. ou de presser..
La plupart de ce qu'elle entreprenait finissait bien toujours par mal finir de toute manière..
Et sur ce coup là, elle espérait bien ne rien faire de travers..
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Prunille

Comme la grosse Carmen avait fini par ramener son popotin, elle l'envoya prendre les mesures de Caillinette et coudre fissa la robe de voyage.
Puis songeant à ce qu'Axle lui demandait, elle lui répondit sur le même ton :

Celle-la, vous pouvez la faire vous-même, il suffit d'acheter un pan de tissu et d'aller découper deux trous pour les yeux...

C'était qu'on allait bientôt manquer de personnel...
Bon, Atch semblait rechigner à se décider.
Caillinette accaparée par son choix d'accessoires...
Axle passant quelques commandes, elle lui tendit d'ailleurs un carnet où elle avait griffonné quelques-unes de ses créations, au cas où, et lui demanda de l'excuser un instant.
Gabcha discutant avec Zorane...
Seigneur, que de travail !

Contournant ce petit monde, elle se dirigea vers la nouvelle arrivante, et dans un doux sourire, entama la conversation :

Ravie de vous rencontrer, je suis Prunille de Cianfarano, co-fondatrice de la maison, avec Gabcha que voilà...
Que pouvons-nous faire pour vous ?
Un verre de vin, pour commencer !

Le niveau de la bouteille de pessac diminuait à vue d'œil, mais qu'importe !
Notre Blondine alla quérir un nouveau verre sur une étagère, et le remplit, avant de le tendre à Callishane.
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Callishane

Commencer par prendre le verre..
Une évidence!..

Merci.
Santé!

Suivre par une gorgée..
Logique.

Puis se présenter.
Normal.

Enchantée, 'Demoiselle', de rencontrer un autre membre de la famille, je suis Callishane.. nièce par alliance de votre co-fondateur.

Sourire malicieux aux lèvres, elle savait qu'il faudrait annoncer le but de sa visite, mais, à la vue de toutes les dames présentes, elle hésitait.

Je vois que vous préparez et faites de bien jolies choses.. mais j'aimerais savoir .. c'est si vous en faisiez aussi.. pour de plus petites personnes..
Il y a chez moi une jeune fille qui approche de devenir une demoiselle et j'aimerais lui offrir un petit quelque chose à mon retour de voyage.
C'est possible?
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Caillinette

Caillinette comme pantin de bois obéissait aux demandes de Carmen qui muni de sa cordelette allait prendre ses mensurations :

Levez les bras... Cailli levait les bras,
Rentrez le ventre... Cailli rentrait son ventre expirant tout son air,
Faites ressortir la poitrine... Cailli gonflait sa poitrine,
Vos hanches plus de prestance... Quoi ma prestance se disait la jeune femme ?
Tirez la jambe en avant... Cailli tirait la jambe,
Votre Bras... Puis elle tendait le bras...

Carmen notait les mensurations avec un petit sourire...
C'est bien maigrelet tout ça ! Il va falloir manger plus, surtout si vous voulez voyager Damoiselle...
Gna gna gna !!! de quoi elle se mêle celle là !!! Grommelait Cailli dans son bec, regardant sa silhouette, dans le reflet d'un miroir. Mouais !!

Faisant le tour de l'échoppe, elle rejoignait enfin Axle qui tenait le calepin de Prunille avec les croquis.
Le regardant avec tendresse elle lui sourit... Rajoutes une besace rouge et un chapeau assorti et des chausses aussi et...

Gabcha

C'est un très bon choix Cailli! Pour la Tenue A2, Axle, si vous le désirez, je puis vous la confectionner. Certes, comme le dit bien ma Prunille, il est aisé de trouer le haut...Mais la Marguerite sur le sommet du crâne, c'est de la Haute Couture. Faut pas qu'elle pendouille: elle doit tendre avec Force et Vigueur vers Aristote.

Ensuite, après avoir félicité sa nièce pour sa nouvelle création, il répondit à Zorane...

Je vais très bien. Beaucoup de travail à Apt: faut avouer, le Riri, il glande terriblement depuis la mort de mon Frère. J'essaye de le motiver, je te le jure...Mais...Il lui faudra un peu de temps...Pour le moment, il étudie les plantes...Quelle drôle d'idée!

C'est avec grand plaisir qu'il se dirigea vers la Belle Callishane. Il l'embrassa sur la joue...

Ah, ma nièce de Forcalquier. Et un verre à la main ! Je suis vraiment heureux de ta visite en ces lieux. J'ai gardé un excellent souvenir de mon passage par la Cité des Bois Mystérieux. Je compte y retourner dans les prochaines semaines.

Il déboucha une nouvelle bouteille, et proclama...

Avant de recréer, buvons , buvons, buvons, les divins pochtrons!

Callishane

Si l'accueil et le paysage étaient bien au rendez-vous, c'est le principal.

Elle avait à peine eu le temps de rendre la bise avant qu'il ne reparte ouvrir une bouteille.
Ce n'était d'ailleurs pas une si mauvaise idée, au regard de son verre bien vide.

Santé alors et j'espère que tu penseras à vraiment passer à la maison, cette fois.

Il faudra bien que Chloé vous remercie.

Souriant, elle approcha son verre encore désespérément vide.
Il ne serait pas encore là, le temps où elle demanderait quelque chose pour elle.
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Axle_x

Axle écoutait Carmen..

Rentrez le ventre... Quel ventre ? non mais
Faites ressortir la poitrine... ohh pas trop non plus
Vos hanches plus de prestance... Plus de prestance ? Non mais elles sont très bien dessinées
Tirez la jambe en avant... Il regardait Cailli tirant sa jambe si fuselée..

C'est bien maigrelet tout ça ! Il va falloir manger plus, surtout si vous voulez voyager Damoiselle...
Ne vous inquiétez pas pour son poids, elle est parfaite comme ça et pour ses hanches... elles sont une largeur parfaite

Axle regarde Gabcha...
Parfait pour la robe noire, je prend le tissu au cas où j'en aurais besoins d'ici lundi.

Sourit
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Perperine

Perperine qui était à Aix pour travailler sur la charpente de l'hotel de Messire Ganimedes, parcourait en ce jour de repos les ruelles d'Aix, en ayant ses mains sur ses reins, elle avait un peu mal car son petit ventre tout rond devenait pesant. Voilà l'échoppe de mon oncle Gabcha pensa t-elle je vais allez le voir pour lui commander une robe plus ample et pratique pour mon travail. La jeune femme entra dans la boutique, il y avait beaucoup de client, elle les salua d'un petit signe de tete.

Bonjour Oncle Gabcha, je suis très contente de te revoir

Je vois que tu vas bien, et que tu es heureux dans cette jolie ville. Ta boutique est décorée avec gout, les vetements sont très beaux ainsi que les sous-vetements qui sont afriolants

Perperine déposa doucement trois gros bisous sur les joues de son oncle.

Je suis venue te voir pour que tu me crée, une robe ample et pratique ma grossesse est bientot à terme et je me sens serrée dans mes vetements. Je désirerais une robe légère et de teinte claire, et quelques petits sous -vetements , Humm.. en dentelle de Parme , pour rester toujours désirable à mon tendre Coeur

qui est ton filleul

la jeune femme lui fit un grand sourire et attendis que son oncle Gabcha lui montre sa collection '' Femmes Enceintes et Heureuses''

Gabcha

Je suis débordé, au secours...J'ai mes trois neurones en surchauffe, surtout le central.

Gabcha embrassa tendrement sa nièce Perperine, versa du vin dans le cristal de Callishane et tendit à Axle le tissu en grosse laine noire.

Donc, récapitulons. La création pour prendre une mairie sans se faire repérer,soit l'A2, nommée aussi la Kikka, c'est bon. Il nous reste trois tenues...Une pour jeune fille, et deux pour femmes extrêmement enceintes.

Il se tourna vers les trois dames, et continua son propos…

Calli, la petite a quel âge ? Ils grandissent tellement, les jeunes Cianfarano. En beauté, avec force et vigueur ! Promis, la prochaine fois que je passe par Forcalquier...Hop, je m'installe chez vous!

Zorane, nous nous relançons dans le style Empire, comme la dernière fois ? De l'Ample avec des transparences pour séduire Roland?

Et toi Perperine, tu me laisses « carte blanche » comme d’habitude ?Croquis tendance cosmiques: style la mode en l'an 3000?

Il s’empressa d’apporter une tisane revigorante à Atchepttas, réadmira la silhouette magique de Cailli, s’approcha de Prunille et lui murmura…

Nous attendons aussi la venue de la Marquise et celle de Riri, pour son string bure de saison.

Vero5

Attendre arriver.. briller... s'éteindre, à force d'hésitation on fini par clignoter..donc la voila face à la boutique Cianfarnesque, le pas décide, ouvre la porte et diantre, inspiration soudaine, voyant ses occupants fort...occupé prends pose comme une statue.

Modèle à ne pas prendre exemple et le rire faisant de petites vagues, essaye d'être le plus invisible possible...
Admire les étoffes du coin de l'œil glissant sur les mousses verts et parme, soupire en pensant a ceux et celle qui arrivent à les conserver plus de deux minutes vivant.

Douce désastre qui est sa garde robe, mousseline et soierie, velours et broderies, maculée de taches de couleurs indéfinissable, vaillante création éphémère durant qui le temps de celle entre la mise et si possible l'entrée dans le carrosse.
Un jour peut-être on réussira à lui trouver moyen de lui attacher les mains... un jour.. ou jamais.
Sujet souvent aborder de façon trop légère pour être mis en pratique. Le jour de sa mort , voila une date..réaliste..oui ce jour la elle soignera sa mis et respectera les couleurs d'origine.
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Prunille

Temps qui suspend son vol.
Elle qui était si occupée il y a quelques minutes se retrouve soudain les mains vides.
Et rien pour les occuper à nouveau.
Soudain éloignement, elle a l'impression d'observer la scène, comme si...
Comme si elle n'avait été qu'un fantôme.
Elle les voyait, mais il ne la voyaient pas.
Gaby l'extralucide vint lui murmurer quelques paroles à l'oreille avant de retourner à ses occupations.
La sonnette de la porte d'entrée tinta, elle entrevit Véro.
Se dit qu'elle aussi venait pour Gabcha.

Il était temps de se retirer.
Même si...
Le spectacle doit continuer.
Elle lâche, sans être sûre d'avoir été entendue :

En parlant d'Hersende... Je vais à l'atelier.

Ils avaient une commande qui n'avait toujours pas été honorée...
Emporte avec elle une bouteille.
Faisant de la place sur une table de travail, encombrée de chutes de tissu qu'elle laisse choir au sol, elle s'assied à même la table, dos au mur, son carnet sur ses genoux.
Doucement, griffonne, une chaisne de soie et de gaze...
Transparence et douceur, broderies d'argent sur blanc, à taille Empire, évidemment.
De temps en temps, elle porte le goulot de la bouteille à ses lèvres.
Ferme les yeux, se noie.
Ne veut y repenser, mais c'est plus fort qu'elle.
Elle sent poindre des larmes, et se mord la lèvre au sang.

La crise passe, elle respire doucement, puis se rend compte qu'Électre l'observe.
D'un geste impatient, elle déchire le croquis, et le lui tend, en ordonnant que tout soit prêt le plus vite possible.
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Zorane

que de monde!...bientôt il faudrait une salle d'attente...un dérouleur de ticket pour prendre un numéro et patienter jusqu'à ce que son tour arrive...Zorane était ravie que la petite boutique de Prunille et Gabcha attire autant de personne...leur travail le méritait amplement...

Elle répondit à son oncle tout en souriant...accompagné d'un petit clin d'oeil...

...empire oui...je crois que c'est ce qui me convient le mieux!

Zorane fit un signe à Véro qui entrait discrètement...et suivit du regard Prunille qui se retirait dans l'atelier...pouvait-elle?...

elle passa la tête dans l'entrebâillement...admira l'artiste au travail...et doucement lui murmura...

puis-je m'assoir à tes côtés?...regarder un créateur dessiner son œuvre m'a toujours apaisée...et j'avoue qu'il y a un peu trop de monde dans la boutique...j'en perd le fil...
si je te dérange, pas de soucis chère presque cousine...j'irai m'aérer un peu en ville...

Iskander

Que se passe-t-il quand on est mort ... on n'est mort pour longtemps.

On est mort à Aix ... en Provence.

On est mort.

On revit. On revit quand un être qui vous aime vous ravit, vous revit, vous rappelle, vous reprend.

Mais une part de soi reste morte.

Elle erre.

Elle reprend conscience.

Elle attend.

Venir souffler un air lugubre ... non, sans doute pas. Pourquoi lugubre ?

Que cherche le mort ? Des souvenirs ? Le monde qui change lui est-il étranger ? Ou pas ?

Lui-même est-il un souvenir ? Lui, non, puisqu'il vit, aime, se bat, respire, hume, jouit de mille choses ... quelque part.

Il ne viendra pas tout de suite, pas encore, pas déjà, non non non ...

Pas lui. Il a la vie chevillée au corps. Il a une passion chevillée au corps.

Le mort pourra attendre longtemps.

Errer au gré des rues ... farceur, fariboleur, ... la mort, c'est la liberté de ne pas être.

Une boutique ... un parfum ... un être connu ... passer ... repasser ...

Les fantômes peuvent-ils aimer ? ... il n'y a pas de coeur qui bat ... puis le sien bat pour deux, pour dix, pour cent, pour milles ... le sien, celui de son autre, qui vit, qui aime ...

Errance de l'au-delà ... non, même pas. Errance de ceux qui ne veulent pas partir, pas tout de suite, pas encore, pas déjà.

Filer au travers des miroirs. Jouir de souvenirs. Les retrouver ...

Ce parfum ... un être connu ... aimé oui ... oui ...

Etrange ces étoffes. Qu'a donc un fantôme à faire d'étoffes ... il passe entre les mousses, les dentelles ou les mailles les plus serrées, pareillement ...

Qui en a cure ... qui en a cure ... belles pourtant ... belles ? A quoi bon ? A quoi bon le reste s'il n'est beau ...

...

Ce parfum ... un être connu, aimé, certainement ... oui

Se mirer dans un miroir, et voir la tête d'un mannequin, là vêtu d'une robe, là vêtu d'un ... diantre, quel nom donne-t-on à ce vêtement ?

Ebouriffer les cheveux d'une jeune couturière ...

Répondez ... répondez-donc ? Quel est le nom de ce vêtement ?

... qui suis-je pour elle ? Un courant d'air ? Elle ne me voit pas, ne me sent pas, ne m'entend pas ... et pourtant ...

Aaaaah ce parfum ... cet être connu, aimé, intensément ... j'ai son nom sur le bout de la langue ... ohhh comme je l'ai aimé ... l'aime peut-être encore ... de mon vivant ... oui, oui ... certainement ... elle, semble m'avoir vu, entendu ... pense que je ne suis pas là ... je suis impossible ...

Et pourtant ... oui, je suis là ...

Un autre homme, aux mains habiles, à la langue douce ... douce, ses lèvres, parlent ...

Tout apparait comme à travers un rêve diaphane ...

Où est donc mon vivant ... aime-t-il encore ? Oui, oui, je le sens, terriblement ... intensément ...

...

Ce parfum ... j'oublie ... je m'oublie

Ah, oui, ce parfum cet être connu, aimé, une âme sans pareille, une âme grande ...

...

Où ...

Un chagrin ... être fantôme ... tenter de cueillir au passage une larme qui coule sur une joue ... la voir passer entre ses doigts, sans pouvoir la retenir ... désolé ... désolé ... désolé ...

La jeune femme est jeune ... oooh tant de choses ...

Quand on est invisible, on voit tout ... on passe à travers les murs ... on ne nous voit pas.

Etrange paradoxe.

...

Une autre dame ... un parfum de Fleur, souvenir de tintement de lame ...

D'autres êtres ...

Encore ... cette boutique voit passer des gens, des âmes aussi ...

Ohhh ...

Ce parfum ... cet être connu, aime ... oui ... oui ... je me souviens, de son nom ... de son regard ...

De son nom ...

...

Son nom ...

Il est prononcé par mon autre ... mon moi-même, mon vivant ...

...

Ce parfum ... cet être connu, aimé, chéri ...

...

Aah ... ce bruit du papier qu'on déchire ... jouer ... vole ... vole donc ...

Se retourner ... croiser un regard de larmes.

Croiser ?

Voir les yeux s'écarquiller ...

Quoi donc ? Vous n'avez jamais vu un fantôme ?

On ne fait donc que des costumes pour les vivants ici ?
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Gabcha

Ah non, j'adore créer des tenues pour le Dernier Voyage. Lorsque j'avais douze ans, j'ai reçu une énorme baffe du Père Supérieur des Frères de L'Instruction Aristotélicienne...En effet, j'avais réalisé de multiples croquis de dames mortes , les mains jointes, les yeux clos, entourées de bougies suintantes et de fleurs suaves. De toute beauté, mon Iskander! Mon inspiration? Le décès de je ne sais plus quelle princesse, dans un accident de carriole. Je les rezieute en mon âme, mes sauvages zombies, prêtes à se dresser hors de leur lit funèbre dans un flot de dentelles folles.

Gabcha donna une grande accolade à son berger, puis s'adressa à la somptueuse Véro, après l’avoir embrassée tendrement sur la joue...

C'est un honneur pour moi d'accueillir en ces lieux la créatrice de la mini bure: une merveille, ce satin rouge porté sur des cuissardes vermillon! Marseille , je le sais, te dédiera un jour une statue : brandissant son Voms, la Femme des Profondeurs hurlera sa Puissance et sa Glorieuse Tempérance en face du port, de ses sardines et de ses gibbules.

Cianfarano soupira un peu en voyant la Prunille se cacher dans l’Atelier…Elle n’était pas en forme depuis quelques jours, la Pucelle. Zorane, en zélée camarade, alla la rejoindre. Il passa une tête dans la pièce des Fils, des Tissus et des Broderies et proclama, en fin intuitif…

Quand on voit la lune , on accepte le loup, la meute et on enfile sa cape de chaperon rouge.

Phrase qui ne voulait rien dire, bien évidemment. Gabcha, il y a deux semaines, avait avoué à son Riri que la plupart du temps, il ne comprenait rien du tout à ses propres propos. L’intéressant était de constater que les gens , eux, pigeaient ses paroles avec une régularité d’une politesse émouvante. Ils en avaient bien ri tous les deux.

Il se dirigea vers son bureau ,en sortit un dessin pour Perperine et le lui présenta…

De la pureté, de la sobriété, ma nièce ! Tes seins sont mis en évidence par un décolleté avantageux. Le bedon est gommé, annihilé, foudroyé. Ce modèle se nomme « Fleurettes et laitages »

Puis, il se tourna vers Cailli et Axle : manifestement, les deux semblaient heureux de vivre l’Amour, les roses, les coquelicots, les cerises et la prune…Simplicité de la respiration quand elle se pratique à deux…Puis , tout sourire,il s’apprêta à noter les mensurations de la jeune fille de Callishane…A qui il reversa un Pessac.

Callishane

Ballet de monde, de paroles..
La tavernière y est habituée..
La mère aussi, au milieu des enfants..
La femme est un peu perdue, elle.. au côté des adultes qui vivent sans attendre..

L'entendra-t-on ou pas.. mais elle assure que Chloé approche de ses dix ans et qu'elle comptait lui faire une surprise, lui montrer qu'encore une fois, ils revenaient.
Zarco et elle.

Elle hésite à se refermer..
Finalement, la guerre n'a pas laissé que des traces sur son ventre.
Elle sirote doucement son verre et admire ce qui se présente déjà, un doux travail.

Ha, ça, elle tient de son père! C'est le moins que l'on puisse dire.

Le sourire revient.

Mignone, volontaire, bornée et incapable de tenir en place.
Pour dire si c'est de famille, je ne sais pas.. mais c'est bien possible..
On verra bien si tu viens vraiment t'installer par chez nous!

Un rien de malice dans le regard sur ce coup là, elle salua les nouvelles présences dans la pièces.
Le temps passait si vite et les gens si peu..
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Prunille

puis-je m'assoir à tes côtés?...regarder un créateur dessiner son œuvre m'a toujours apaisée...et j'avoue qu'il y a un peu trop de monde dans la boutique...j'en perd le fil...
si je te dérange, pas de soucis chère presque cousine...j'irai m'aérer un peu en ville...

Elle sourit doucement, et fait place à côté d'elle.
Un drôle de courant d'air souffle sur son visage, c'est froid et chaud à la fois...
Elle croit voir une forme, surprise, puis se met à rire.

Tu vas me prendre pour une folle...
Un peu de...

Tiens, elle n'a même pas fait attention à la bouteille qu'elle emportait.
D'un coup d'œil qui se veut discret, zieute l'étiquette.

Pauillac ?

Elle n'y connait rien en vin, mais...
Nouveau sourire.

Quant à dessiner...
Je ne sais pas quoi faire.
Pas que je manque d'idées, mais il me faudrait un fond auquel apposer ma forme...

Intense réflexion.

Une robe plus brillante...
Moins commune...
Une robe couleur de lune !

Sa réplique sortie d'elle ne savait où lui tira un léger éclat de rire.

Et si je me lançais dans la layette, plutôt ?

Quand on voit la lune , on accepte le loup, la meute et on enfile sa cape de chaperon rouge.

Qu'était-ce ?
Un message codé ?
Elle le nota dans un coin de sa tête, se promettant de le décrypter.
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Gabcha

Gabcha écouta attentivement Callishane, puis lui dit...

Je n'ai jamais habillé un enfant. Je n'en ai jamais eu, et sans doute que je ne fonderai jamais une famille.
Mais je vais tenter l'aventure. Surtout, il faudra me dire si c'est bon ou mauvais.

Il se dirigea vers ses vélins, en choisit un et, en pendant la langue, esquissa quelques traits. Après plusieurs dizaines de sablier, il revint vers sa nièce en lui présentant ceci...

Iskander

Evanescent ... là pourtant ...

Etonnant.

Etonnant.

Ce parfum ...

Le sourire de l'homme ... Gabcha.

Le sourire de la jeune damoiselle.

Regarder sa main fantôme ... la voir mouillée d'une larme.

Etonnante condition.

Le souvenir du fantôme s'étiola doucement ...

...

Ce parfum ...
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Callishane

Ha ça.. C'est souvent quand on ne veut pas ou qu'on est pas sûr d'en vouloir en fonder une qu'elle nous tombe dessus..

Et.. tu sais.. ce n'est pas parce que je l'ai habillée ces dernières années, la petite tornade, que c'est forcément une bonne chose..

Et si ce n'est pour te faire réfléchir, je n'aurais pas vraiment eu d'intérêt à venir.

Un sourire amusé plus tard, elle regarda quand même le travail de fait..

Si au moins, elle peut bouger.. hmm.. disons courir..
Pas dit, connaissant son père, qu'elle soit en passe de se mettre à tenir en place une minute..
Je pense que ça devrait aller.
Après, vu de qui elle vient, j'espère qu'elle y fera un minimum attention.
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Bloudas

Bloudas regardait autour d'elle. Le village semblait si désert. Ou était tout le monde?
Quelques rares personnes se pointaient en tav comme sa belle-sœur Calli ou Guirre....Mais ou étaient le reste des habitants?
Forc avait-elle perdu sa joie de vivre? Qu'en était-il de son âme? Les Habitants étaient éparpillé aux 4 cois de la Provence ou simplement tuer par les ennemis durant la guerre.

Bloudas s'était renfermer chez elle depuis sa grave blessure. Il était temps pour elle d'en sortir, de voir des gens. elle se décida donc pour aller a la maison de son oncle.
La jeune femme avait décida que ca serait un bon endroit ou aller. Elle avait bien besoin de se changer les idées et moins déprimer. Blou se rendit donc a la maison Cianfarano.

En voyant la maison, elle se détendit. C'était aussi l'effet que lui faisait Gabcha a chaque fois qu'elle le voyait ou s'en approchait. Elle ignorait comment il parvenait a le faire.

Elle s'approcha de la porte et toqua puis attendit.
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Bloudas de Cianfarano du Mystraal

tisserande

Zorane

Zorane s'installa confortablement aux cotés de Prunille...souri attendrit par ses propos...

Merci ma belle...puis caressant son ventre rebondit...pas de Pauillac pour moi, une tisane ou juste un peu d'eau suffira...
De la layette...quelle bonne idée...surtout que si j'en crois mes yeux...les mini clients ne tarderont pas à pointer le bout de leur nez...

Guirre

Arpentant les ruelles du centre ville, Hélaine marchant à ses côtés, ronchonnant parce qu'elle avait du remettre braies et chemise fripés tandis que ses effets séchaient à l'auberge, et Bergeau dans ses bras, faisant le pitre, Guilhem vit la sœur de son parrain qui attendait, impassible, devant une boutique qui semblait fort bien tenue.

Coucou Blou ? les grands esprits se rencontrent .. *rit*
Tu viens frémir devant les boutiques huppées de la rue du centre ville ?
Je recherche quelques effets pour ma tite damoiselle à ma droite, là.
*lui désignant l'ainée de la famille*
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Gabcha

Callishane, ma Belle, tu as du goût, et tu me rassures sur les miens. De toute façon, si la petite déchire sa tenue, on lui en refera une, même deux!

Gabcha donna le croquis à Robert: ce dernier se dirigea vers les ateliers, prêt à créer la merveille. C'est à ce moment qu'arrivèrent Bloudas et un Messire , accompagné de deux anges. Le Grand Tisserand alla les saluer, plaquant sur la joue de sa nièce une énorme bisouille.

Regarde qui vient en notre humble demeure, Callishane. Notre Bloudas et son chevalier servant, Messire Montfort. Je suis heureux d'enfin connaître celui qui fécondera notre Blou.

Cianfarano donna une grande accolade à son futur neveu, et ajouta...

Et qui sont ces charmants enfants? Une princesse, un prince, le choix du Roi?

Il se tourna vers les personnes présentes dans la boutique et dit...

Iskander, Vero, Atche, Perperine,Axle , Cailli, Calli, vous pouvez vous servir à boire, n'oubliez pas de vider les bouteilles! Zorane, Prupru, vous sortez de votre trou?

Prunille

Le seul souci était qu'elle n'avait aucune idée de quelle dimension pouvait bien avoir un bébé.
Simplement parce qu'elle n'en avait jamais vu.
Aussi étrange que cela puisse paraitre...
Il y aurait bien eu le morveux de la Française à moitié folle, mais elle s'était taillée avant la fin de l'accouchement.
La situation était donc plus que délicate...

Zorane, Prupru, vous sortez de votre trou?

Sauvée par le gong !

On arriiiiive !

Délicatement, elle aida Zorane à se relever, et l'entraîna vers la boutique.

Gabcha da Cianfarano, j'espère que tu as une raison valable pour déranger mon tête à tête layette avec ma charmante presque-cousine Zorane !

Tout en feignant d'ignorer la foule présente...
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Callishane

Oula, ne commence pas à vouloir trop la gâter!!
Elle ne va carrément plus faire attention à ses affaires, après!
Quoi qu'au moins l'on saura où la chercher pour une fois!

Riant, Callishane regarda le croquis changer de main, ainsi que le travail.

Puis elle suivit le conseil de Gabcha et jeta un regard encore malicieux aux nouveaux entrants.
Elle fit un clin d'oeil à sa nièce et à son neveu, ainsi qu'un grand sourire à sa belle soeur et à son beau frère..

Elle ne put, ensuite, vraiment pas.. même en essayant de tout son être.. devant la surprise de la remarque de son 'oncle'.. s'empêcher de franchement éclater de rire.
Parti du fond du coeur, il lui en laissa même quelques larmes au coin des yeux.
Ayant toujours quasiment toujours vu Guirre avec sa soeur, elle n'aurait jamais pensé l'associer à Bloudas, et inversement.
Comme l'on se tournait vers elle, elle rougit par dessus le tout.

Dé.. déso.. léééee...
Mais alors, ce que ça fait du bien!

Grand sourire aux lèvres, elle en finit par se calmer..

Ces deux-là, je peux te les présenter..
Ce sont mes neveux, Helaine et Bergeau.

Elle n'eut pas le temps d'en ajouter plus, et rectifier pour présenter Guirre, que son 'oncle' était pris à parti par une de celles qu'il venait de rappeler..
M'enfin, elle ne comptait pas non plus toucher à une autre bouteille alors, elle attendit.
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Guirre

A peine avait il parlé qu'une grande silhouette s'avança promptement vers eux, se sentit étreindre par lui, ne pouvant pas placer un mot, surpris ...

Mais .. je ne suis pas Monf ...

essayais de faire des signes vers Bloudas, mais avec Bergeau dans les bras, pas évident.
Vit sa belle sœurette Calli débouler, surenchainer par :

Citation:

Ces deux-là, je peux te les présenter..
Ce sont mes neveux, Helaine et Bergeau.

Bergeau qui se mit à rougir d'impatience, Hélaine qui pouffait de rire devant telle situation, Guilhem n'arrivait pas à parler dans toute cette agitation ...

Citation:

Iskander, Vero, Atche, Perperine,Axle , Cailli, Calli, vous pouvez vous servir à boire, n'oubliez pas de vider les bouteilles! Zorane, Prupru, vous sortez de votre trou?

Que de monde présent en cette boutique ...
Grande inspiration, pose délicatement Bergeau près de ses tantes, lève les yeux au ciel,
puis, avec un beau sourire, défait son brun galurin, relève légèrement la grande cape recouvrant son mantel blanc constitué de draps de damas de lin ivoire, laissant entrevoir les armoiries de la Ciotat avec un emblème décrivant un cheval d'azur sur l'autre côté,
en faisant une demie révérence, se relève dignement et s'exprime d'une voix posée et claire :

Guilhem de Longchamps pour vous servir, gentes donas et messers, heureux père de ces deux anges
et plaisir de trouver ainsi une bonne partie de la famille ici présent.
_________________

Gabcha

Oh Seigneur Aristote, Doux Christos, Bienveillante Maria, ravissante Boulasse. Je suis désolé de vous avoir confondu avec...L'ex de ma Bloudas.

Gabcha se tourna vers sa nièce et lui murmura...

Quand tu changes de mec, tu me préviens, ma belle. J'ai l'air de quoi maintenant?

Il regarda ensuite Callishane et lui affirma...

Tu vas voir, Ma Fée des Bois, comme je puis m'en sortir malgré mes boulettes.

Il s'approcha de Guilhem de Longchamps, lui donna une énorme accolade et continua son propos...

Sachez, cher Guigui...Car vous faites partie de la famille, en tant que fiancé de ma virginale Bloudas... Que je ne connaissais que peu Messire Montfort. Ce dernier ne s'est même pas déplacé jusqu'à moi, patriarche de la Famiglia.

C'est la première fois que je vous zieute. Mais vous avez du goût dans votre habillement, et votre demie révérence satisfait mon égo. Certes, vous avez deux enfants...Helaine et Bergeau...Mais je n'ai rien, absolument rien contre les familles recomposées. D'ailleurs...Soyons vrais...Bloudas de Cianfarano, épouse de Guilhem de Longchamps de Cianfarano, accompagnés d'Helaine et de Bergeau de Cianfarano...C'est magique.

Cianfarano prit le jeune homme dans ses bras et proclama...

Vous avez su vaincre les résistances de ma Prude , l'enlever des horreurs du célibat. La mettre hors de portée de Montfort l'Impoli. Je vous en remercie. Et quel poésie que de pouvoir créer, avec Prunille, la robe de la mariée , la tenue de son futur mari et les effets des pages.

Il embrassa sur la bouche le Longchamps, comme le voulait la tradition issue de Napoli, et ce dans un grand "Smack" magistral. Il conclut par...

Je ne suis pas comme mon Frère Rethy, je n'adopte pas. Mais si j'avais voulu un fils, c'est vous que j'aurais choisi, mon Guigui.

Prunille

Perfectamondo !
Si Gaby avait décidé d'ignorer sa remarque...
Elle chopa son carnet, et se mit à crayonner à toute allure.
Déchirant la page, et la tendant à Zorane...

Un ensemble de douze douces pièces !
Blanches, cela va sans dire, seule couleur qui sied aux nouveaux-nés.
Dommage ne de pas pouvoir savoir si cela sera une fille ou un garçon...
Vous avez pensé au prénoms, déjà ?

Tapant des mains, elle appela Carmen qui se la coulait douce dans l'atelier, et dit à Zorane de dire à la couturière quelles pièces elle voulait, en quelle quantité, avec quelles broderies, et tutti quanti.

Puis elle grimpa sur le comptoir, s'y assit...

Tout le monde est venu pour faire causette à Gaby, ou d'aucuns veulent-ils des vêtements ?

Digne sœur de son frère...
Elle faisait tourner le business !
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Callishane

Si Callishane avait souri à la réponse de Guirre, son expression changea du tout au tout à la réplique suivante de Gabcha.

Elle commença par ne plus rien comprendre et hocha la tête, confuse, quand il s'adressa de nouveau à elle.

Elle grimaça à l'emploi du 'Guigui', elle même n'aurait jamais osé et blêmit tout au long de la suite de sa tirade..
Elle regarda ses neveux tout en voyant une myriade d'étoiles.
Une pensée pour sa soeur..
Pensée angoissée..

Se laissant déplacer vers une assise par des petites mains qui étaient venues tendrement prendre les siennes, le voile noir eut le temps de s'éclaircir juste ce qu'il fallait pour qu'elle voit son beau frère se faire.. embrasser??

Gloups..

Elle était bien contente d'être une pièce rapportée finalement et de ne pas y avoir eu droit..

Je croyais avoir dit qu'ils étaient déjà mes neveux, mon cher oncle.
A savoir les enfants de ma soeur et .. de son mari.. dont tu as si bien profité des lèvres.

Sourire remis, sa voix était à nouveau bercée de malice.
Hors de question de se laisser aller, tout n'était jamais complètement perdu..
Sauf.. leurs dernières vies, à elles deux..
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Guirre

Instinctivement, lèvres fermées, s'essuyant discrètement le menton, de ses yeux gris, paupières froissées, étonnement se lisait dans le regard, un instant de recul, de fierté certainement, surpris ...

Hum, merci de votre accueil dans la maison, coutumes surprenantes

calme, posé, sourit,
se frotte la main droite dans ses cheveux bruns poivre et sel, tâches grisonnantes sur les tempes ...

Mais, je suis au regret de vous décevoir, cher "bel oncle", car Bloudas reste une de mes gentilles belles sœurs tout comme l'est Callishane ...
Mon cœur est et reste pris auprès de tendre barouna Ysabelle Leroy de Longchamps.
Cœur loyal, cœur fidèle reste la devise de mes aïeux.

Mais être considéré comme un fils par le frère de Réthy est un honneur qu'il m'est montré digne de porter maintenant.

Aussi, suis je pleinement convaincu que notre Bloudas trouvera bonne chausse à son pied, et nous nous emploierons à y veiller,
la famille est là pour cela.

Cependant, nous serions autant honoré que vous puissiez trouver apparat pour ma fille ainée ici présente

désignant Hélaine d'un geste bienveillant ...
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Bloudas

Bloudas attendait qu'on lui ouvre la porte lorsqu'elle vit son ami Guilhem arriver avec sa fille.

Hé salut mon cher, je suis contente que de voir

Bien en fait... je viens plutot rendre visite simplement a mon oncle....

Elle n'eu pas le temps de rien dire d'autre que Gabcha ouvrit la porte les invitant a rentrer. Et déja son oncle prennait les devant, elle le bisouilla a son tour et elle alla lui répondre que c'était pas son copain mais qu'un ami rencontrer par hasard a la porte de chez lui mais Gab était parti dans son enthousiasme habituel. Elle sourit, cela l'émerveilla a chaque fois sa facon d'agir mais elle savait bien qu'il ne pouvait pas savoir que Guirre n'était pas l'homme de sa vie mais son beau-frere.

Bien non cest pas....

Ah non c'est pas fini, il était reparti dans la présentation de la famille. Blou ne pouvait s'empecher de rire de la situation, elle était des plus comique en fait. Elle n'osa pas imaginer si Ysabelle ou Monfort rentrerait a ce moment là. Elle pouvait donc pas placer un mot encore et quand elle pu le faire c'est Guirre qui repris rectifiant en souriant la situation.

Mon cher oncle, je t'assure que je ne sors pas avec Guilhem mais je suis toujours avec Monfort parcontre... bien qu'il se cloitre dans sa mairie inlassablement.
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Bloudas de Cianfarano du Mystraal

tisserande

Gabcha

Gabcha sourit amplement et affirma...

Et bien, je ne me suis donc pas trompé, mon Guigui. Votre femme étant la soeur de Callishane, épouse fidèle de mon Zarco, vous appartenez à la Famiglia. Certes, d'une façon lointaine... Vous êtes un Cianfarano indirect, un Refoulé de la Branche...

Il le regarda dans les yeux, et ajouta...

Dans le futur, sachez que je ne vous baiserai plus que le nez, la bouche étant réservée à mes neveux. Mais il me tarde de rencontrer votre Ysabelle, et d'habiller votre Hélaine.

Il lui servit un Pessac, et sur le ton de la confidence, continua son propos...

Vous me plaisez. Donc, nous nous reverrons intimement dans les semaines qui viennent. A Apt. Mon Riri manque de distractions et d'amis. Et ce sera avec grand plaisir que nous accueillerons aussi votre Crapaude et les deux mioches.

Puis, il se retourna vers Bloudas ...

Bloublou, j'exige de voir en ces lieux Montfort. Que cet être se présente à moi, sinon, je m'oppose au mariage. Préférer une mairie à une femme au corps en feu...Et quel feu! C'est ...Pitoyable...Même un loyaliste se comporte mieux.

Il s'approcha de Callishane, lui donna une caresse d'affection sur le dos, lui souffla... "Ma belle des Bois, j'en fais des bêtises en une journée, tu ne trouves pas?" ...Puis se dirigea vers sa Prunille et lui dit...

Prupru, voici ma liste mentale...

1. Les colis pour Atche.
2. Idem pour Cailli et Axle.
3. Perperine doit nous dire si elle aime sa tenue.
4. Confection de la robe de ma petite nièce.
5. Le Linceul d'Iskander.
6. Une tenue pour Véro.
7. Une panoplie de bébé pour Zorane.
8. Une robe pour Helaine.
9. Lancer l' Opération Riribure.
10. Préparer la collection Automne Hiver 1458/ 1459.

D'ailleurs...

Il regarda la Fille de Guigui, et lui demanda...

Tu es grande! Une vraie fée! Tu as quel âge? 16 ans, 18 ans? La beauté de ton papounet, l'intelligence de ta maman. Et l'inverse aussi, bien évidemment.C'est Tata Calli, Zozo et Bloublou qui vont prendre tes mesures.

Callishane

N'osant polémiquer sur le statut du 'Refoulé de la branche' alors qu'à nouveau la malice était une étincelle dans son regard, Callishane se contenta de serrer un peu la main de son neveu et de le rassurer : "non, le monsieur, il n'est pas fou.. du moins pas complètement."

Elle fronça les sourcils en entendant sa soeur être comparée à .. une crapaude..
Elle s'en demanda un moment si elle devait mal le prendre..

Répondant tant bien que mal aux questions de Bergeau sur les paroles de Gabcha, la tante essayait de ne pas commettre d'impair.
Elle avait eu bien le temps de remarquer qu'il avait hérité d'une partie du caractère de sa mère qu'elle savait que certains avaient goûté et n'en redemandaient pas forcément.
Et surtout, allez expliquer à un enfant de cet âge ce que veut dire une "femme au corps de feu".

Elle sourit distraitement à son 'oncle' quand elle sentit l'affection sur son dos.
La caressait-on dans le sens du poil?
Devait-elle être apaisée? réconfortée?

En faire? J'aurais plutôt conclu que tu les disais.
Mais, certes, il y a une certaine accumulation et une continuité.

Hop, Chloé en 4.. pas si mal notée, finalement.
De fille en nièce, la tante attendit la suite et sourit amusée de l'appréciation sur l'âge d'Helaine et de son attitude.
Relâchant la main de son neveu, elle se releva.

Je pense que tu peux enlever une dizaine d'année à ton estimation.. même si pour le reste, ce n'est pas si faux.
Pas encore en âge.. comme Blou.. de se marier.
_________________

Chacha6030

De retour en Provence, elle l'avait tout de suite remarqué, malgré la fatigue accumulée des derniers jours de cheval. Une maison Cianfarano dans la capitale, qui cela pouvait-il bien être ? Sa greluche ? Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait plus de nouvelles. Il faut dire qu'elle n'avait rien fait pour en avoir non plus. Lui pardonnerait-on d'avoir voulu enfin vivre sa vie ?

C'était plus fort qu'elle, deux jours qu'elle passait et repassait devant cette boutique, il fallait qu'elle sache ... y avait il des membres de la famille dont elle n'avait encore jamais entendu parlé ?

Les vieilles habitudes se retrouvent vite. Une grande inspiration et on fonce .... non pas encore .... un coup d'oeil à sa tenue ... avait-elle changé ? La maternité l'avait-elle enlaidit ? Un regard à Jaycke et les doutes se dissipèrent instantanèment. Peu importe, après tout, elle était ce qu'elle avait toujours été .... Chacha .... Chacha de Cianfarano .... cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait plus dit son nom en entier ... pourquoi d'ailleurs ? Elle en était tellement fière.

Cette fois, c'était décidé, elle entrerait dans cette boutique et peu importe qui elle trouverait dans cette boutique, ce serait sa famille.

Elle pousa la porte enfin et lança joyeusement un

Bonjour

affichant spontanèment un large sourire sur son visage en s'imprégnant de l'animation de la boutique qui amenèrent de suite à son esprit l'ambiance des réunions familiales à Bonnieux.

Prunille

Prupru, voici ma liste mentale...

1. Les colis pour Atche.
2. Idem pour Cailli et Axle.
3. Perperine doit nous dire si elle aime sa tenue.
4. Confection de la robe de ma petite nièce.
5. Le Linceul d'Iskander.
6. Une tenue pour Véro.
7. Une panoplie de bébé pour Zorane.
8. Une robe pour Helaine.
9. Lancer l' Opération Riribure.
10. Préparer la collection Automne Hiver 1458/ 1459.

Bah voyons...
Bah voyons !

Bah voyons !

Flammèches sortaient des cianfaranesques oreilles.
Si si, sous la montagne de cheveux blonds.

J'en ai marre !
Y'a que moi qui travaille ici !
Je rends ma bure !

Et pfiou, voilà la Blondine piquée par on ne sait quelle mouche qui balance son carnet de croquis à la tête de son oncle.
Saute de son comptoir, remet sa robe en place.
Et lance :

Je m'en vais comme un Prince !

Et file en claquant la porte, passant sous le nez de la cousine Chacha.
Qu'elle ne connaissait pas encore, évidemment.
_________________

Caillinette

Citation:

Iskander, Vero, Atche, Perperine,Axle , Cailli, Calli, vous pouvez vous servir à boire, n'oubliez pas de vider les bouteilles! Zorane, Prupru, vous sortez de votre trou?

Caillinette buvant joyeusement son verre et vidant certainement nombreuses bouteilles sort de son coin tirant Axle par le bras...
Bon je pense qu'on doit s'arrêter là, j'ai tout ce qu'il me faut !!

Observant tout ce monde, elle sourit saluant les personnes tout en se faufilant jusqu'à Gabcha...
Gabcha je vous remercie pour votre patience, nous devons à présent vous quitter vous pourrez me faire livrer à Marseille ou bien remettre le tout à ma tata, Dame Vero...Large sourire sur son visage !

Encore mille merci je reviendrais vous régler le tout. Je vous laisse en famille...

Caillinette tirait toujours Axle par le bras se dirigeant vers la sortie lorsque Prunille bondissant de derrière le comptoir pestant et rageant fit une sortie des plus remarquée...
Grimaçant un peu et saluant chaleureusement Chacha qui venait d'entrer Cailli s'attarda un peu avant de partir...
Oh Chacha ça fait si longtemps !!! Oh je suis désolée, je dois partir j'ai tellement de choses à faire et mon départ à préparer, décidément on ne fait que se croiser !
Lui faisant la bise et saluant tout le monde Cailli ouvrit la porte tout en poussant Axle vert l'extérieur.
Aller zouuuu on a de la route, des choses à faire et surtout on a à parler !!!

Chacha6030

Une tignasse blonde exaspérée qui file sous son nez transforme le sourire en rire, bien une Cianfarano cette jeune dame, aucun doute là dessus et le temps de se diriger plus avant dans la boutique que voilà déjà Cailli qui se dirige vers la sortie avec Axle qui semble l'accompagner.

Il faudra le temps de se mettre au courant qui a quitté qui ou quoi et qui est avec qui ou quoi .... ça change tellement vite ici ....

Ravie de te voir aussi Cailli, ça fait longtemps en effet. Et bonne route à vous alors, soyez heureux ....

Quelques mots prononcés à la hâte devant l'effervescence des présents avant de prendre enfin le temps d'examiner les tenues plus plaisantes l'une que l'autre exposées dans la boutique et en attendant le prochain bouillonnement.

Perperine

Perperine était ravie de sa robe, elle la trouvait très belle, et légère elle allait se sentir libre dans ses mouvements. De suite la jeune femme alla dans la cabine d'essayage enleva sa robe qui la serrait et enfila la nouvelle. Oufff ! elle pouvait à nouveau bien respirer et se sentais à son aise. Celle-ci espérait que son tendre amour aimerait sa nouvelle robe

Merci beaucoup mon oncle, ta robe me va à ravir. Je suis très heureuse, pour l'allaitement se sera plus facile. La couleur me plait, et les petites fleurs brodées aux points Richelieu sont adorables.

La jeune femme rayonnante embrassa son oncle Gabcha

Perperine se tourna vers Dame Prunille et se présenta, elle ne connaissait pas encore la jeune femme, elle l'avait seulement vue très affairée auprès des clientes dans la boutique.

Elle s'approcha de Dame Prunille en souriant

Bonjour Dame Prunille, enchantée de faire votre connaissance je suis Perperine De Cianfarano l'épouse de Fred . Comment allez-vous

Perperine, demanda à son oncle, de faire parvenir la note de sa robe, par colombe à son tendre époux..

Gabcha

Prunille, reviens! Prunille, je vais m'énerver. Prunille, tu te comportes comme un chacal obèse. Une baleine anorexique. Un morpion d'Armoria.

Puis, plus fort , Gabcha, rouge comme une coccinelle en période d'amour, ajouta...

Ce n'est pas possible, tu es le fruit de la copulation entre Lordfear et Rethy!

Il se tourna vers Cailli et Axle, et leur dit...

Je suis le Patriarche d'une Famille de dingues, c'est incroyable. Entre Yuyu l'agité du poulpe et Prupru la secouée du bulbe, comment voulez-vous que je grandisse dans la paix et la volupté? Heureusement, ma Perperine, ma Callishane et ma Bloublou m'empêchent de perdre la raison.

Il salua les deux amoureux et les aida à sortir de la boutique en portant les paquets, vit arriver les colis d'Atche, qu'il remercia pour sa charmante visite. C'est en refermant la porte sur cette dernière, et après avoir embrassé la femme de son Fred...

Tu as zieuté les points Riri et la zone "Laissons boire le Bambin", coquine!

...qu'il sentit une présence nouvelle dans la Boutique. Après s'être excusé auprès des autres clients et amis, il s'approcha de la Belle et se présenta...

Gabcha de Cianfarano , pour vous servir. Vous arrivez au bon moment, Ma Superbe.Les modèles sortent des ateliers...

Et d'abord...Véro, Oiseau de Feu. Mannequin: Wenra la vibrante!

Ensuite...Helaine, fille de Guigui. Mannequin: Chloé, ma petite nièce.

Enfin...C'est quoi cette chose?

Putentraille, Robert, rentre immédiatement. On ne défile pas dans la bure courte de Monseigneur Riri en public!

Cianfarano posa son musculeux derrière dans un fauteuil en soie et velours, ferma un temps les yeux et affirma...

La création avance, le Très Haut utilise mon corps et mes mains pour embellir la Provence . Zorane, ma profonde, pourrais-tu resservir du vin à toute la compagnie ici présente?
A propos, nouvelle venue...Ma Superbe...Vous vous nommez?

Attendant la réponse, il s'adressa à tous ceux qui étaient présents et exigea...

Venez vous mettre autour de moi, mes petiots. Envie d'être le Centre d'Attention et du Monde en ce jour.

Prunille

Avec tout ce sang qui battait dans ses oreilles, elle n'entendit pas la question de Perperine, ni les injonctions de Gaby.
Mais même avec la porte claquée, elle entendit le :

Ce n'est pas possible, tu es le fruit de la copulation entre Lordfear et Rethy!

Le visage boursoufflé de colère, tel le popotin de son Éminence Ingeburge, elle rouvrit la porte, et lui cria bien fort :

Je t'interdis de dire du mal de tonton Lord et de tonton Réthy !
Tu veux aller en enfer ?!
Espèce de mycose géante !

Et hop, elle reclaqua la porte.
Avant de courir jusqu'à la diligence, espérant attraper la prochaine, tout ça pour aller sur Avignon chercher un local pour leur future succursale.

Et comme ça, on fait le lien avec l'autre RP ! Magique, non ?

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Callishane

Tiens, un coup d'éclat!
Une Callishane pas le moins du monde dépaysée..

Nouveau sourire amusé de la 'Fée' ou autre 'des Bois', un sourire habitué au râlage mystraalien.

Elle se demanda si Chloé finirait comme la demoiselle quand elle sera plus grande.

Reprenant de la hauteur, elle lorgna sur la tenue préparée pour la petite reine en devenir qui avait un semblant de Chloé en blondinette..

Dis donc..
Tu imagines ta petite nièce.. et ma nièce .. en une claqueuse de porte miniature??

Un oeil aux autres, charmée par les deux, malgré la différence flagrante et le manque cruel de l'élégance du second par rapport au premier.
Les femmes avaient vraiment de quoi se donner de l'allure..

Un grand sourire pour Chacha à son entrée, Calli attendit que le tout se tasse pour aller lui faire une bise plus que chaleureuse sur chacune de ses joues.

Encore une belle soeur!
Tu tombes bien!
Tu vas pouvoir, toi aussi, me donner ton avis sur le comment de l'habillage de ta nièce!
Comment vas-tu?

Bref.. tout .. pour ne pas parler du sien..
D'habillage bien sûr.. pas de son aller..
Le restant encore bien mitigé.
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Anne_love

Poussant la porte, elle sourit au tintement de la clochette. Elle regarda tout autour d'elle, un parfum de cosmicité s'élevait l'enveloppant lui rappelant l'atelier de son grand-père. Elle passa une main distraite sur les tissus, frissonnante de délice à ce contact. Ca faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas porté une création De Cianfarano et pourtant nombre de ses toilettes portaient cette griffe.
Sa tenue de route faisait tache au milieu de ces beautés, elle retira sa capuche dévoilant ses long cheveux ébène tombant en cascade sur ses épaules, dans une anarchie de boucles torsadées. Une main passée pour dompter sa chevelure ténébreuse, elle prit la parole, un peu hésitante, ne sachant qui allait la recevoir et ne voyant personne elle commença son monologue.

Bien le bonjour,

Pardonnez moi de troubler votre quiétude, mais j'ai eu l'envie de venir me vêtir chez vous. J'ai eu vent de la popularité de vos oeuvres et malgré moi, je ressemble plus à un épouvantail, qu'à une gente demoiselle, même si mon coeur est emprunt d'une poésie que seule une robe De Cianfarano saura rehausser. La jeune provençale, s'avança un peu plus lui semblant entendre des voix.

J'ai passé nombre de jour sur la route et pour rendre visite à ma famille, j'aurais voulu me montrer à mon avantage, en espérant que depuis mon absence, ils n'aient pas oublié mon visage. Elle soupira, sachant que ce qu'elle venait de dire n'était que bêtises, sa famille la reconnaitrait.

De plus ma mère va accoucher, je ne voudrais pas effrayer l'enfant à venir. Dire que j'aurais bientôt dans mes bras le cher amour de l'union de mes parents, cela me trouble. Je vais être grande soeur. Elle se tut un instant tout en retirant sa cape, puis elle songea qu'elle ne s'était pas présentée. Des fois elle se disait que les cours de politesse et de maintien qu'elle avait reçu, avaient fondu comme neige au soleil.

Je m'appelle Anne De Cianfarano.
J'ai omis de me présenter, surement la fatigue de la route qui me gagne.

Un étourdissement vint ponctuer sa tirade comme si le mot fatigue, tenter de prendre forme en ce malaise. Elle s'appuya à un meuble, fébrilement.

Gabcha

Espèce de Raymonde Nicolasienne juste bonne à te retrouver dans des vestiaires de soule!
Moi, une mie cause? Je mange du poisson, Mademoiselle, et j'en suis fier!

Gabcha regarda la porte se claquer, soupira un temps et déclara...

Il faut vraiment la marier. Avant, je désirais pour elle du Snake, du Cast, du Ref, du noble en somme. Maintenant, le premier vulgaire qui désire la prendre, je l'applaudis. Même un adorateur de la Lune Noire. Même...LongjohnSilver! C'est dire! Ma pauvre Callishane, prions le Ciel que la Bête Sans Nom ne prenne jamais dans ses griffes modeuses ton adorable fille.

Les clientes, choquées par la scène, semblaient frappées d'un mutisme digne d'une morue portugaise. Gabcha toussota, et déclara...

Concentrons nous sur la création.Détendons l'air vicié... Iskander, voici ton linceul. Facile, délicat, quasi minimaliste. Quand tu mourras, dès ton dernier souffle poussé, tu passes ta tête dans le trou, tu t'allonges et hop...Un superbe cadavre se présentera à nos yeux admiratifs.

Une petite cloche tinta doucement à l'oreille du Maistre des Lieux. Alors que l'Inconnue ne s'était toujours pas présentée, la nouvelle arrivante proclama son nom avec moult fierté.

Anne de Cianfarano? Ah, mais tu es donc ma petite nièce, celle qui écrivait des poésies et des textes philosophiques à mon Frère Rethy? Tu as du talent, ma Chère. Digne de porter ton nom mythique.

Il se leva, l'embrassa avec fougue et affirma.

Je suis donc ton Grand Oncle, Gabcha de Cianfarano. J'habite Apt, auprès de Monseigneur. Je suis un peu excentrique, colérique, passionné ...Napolitain , en gros.
Avant de te dessiner une chaude folie, veux -tu prendre un verre? Goûter à mon jambon de Parme? Savourer mon Fromage à Vers? Et tout le monde se sert, surtout Guigui mon fol embrassé!

Puis il chuchota à Anne...

Tu connais la cliente aux cheveux roux?Elle semble muette comme paysage hivernal!

Chacha6030

Elle n'avait rien râté de la scéne cianfaranesque, elle avait perdu l'habitude des grands ébats d'humeur et du coup elle en était restée muette. Pas son genre pourtant, il fallut l'intervention de Calli la calme du moment pour la ramener dans une boutique à Aix à regarder les valets défilaient en bure courte et de religieux qui plus est.

Euh .....

Elle salua Calli chaleureusement puis se tourna vers l'hôte ne voulant pas paraître impolie tout en s'assurant qu' elle n'avait pas perdu Jaycke dans la bataille.

de Cianfarano ? Vous aussi ?

Pas le temps d'en dire plus, la folle greluche revenait mettre les points sur les i. Elle l'aurait bien applaudit mais elle ne pouvait pas lacher son précieux trésor. Et hop ! la porte qui se claque à nouveau....

Ravie messire Gabcha, vous avez là une bien belle famille ....

Sourire en coin, elle allait enfin consentir à décliner son identité quand une nouvelle venue fit tinter la cloche. Anne, qu'elle avait croisé du côté de Bordeaux était de retour en Provence aussi. Il faut dire qu'on annonçait une naissance dans la famille. Pas celle de Jaycke, elle n'avait pas voulu en faire part durant son voyage, il serait toujours temps de le présenter le moment venu.

Elle les laissa deviser à leur aise mais la dernière réplique de l'oncle, donc, la fit rejoindre le groupe et tenter à nouveau d'en dire d'avantage

Bonjour Anne, ravie de te voir parmi nous.

Puis se retournant vers l'oncle qui semblait vouloir en savoir plus

La rousse, c'est Chacha .....

Volontairement, elle tut la suite, cherchant des sourires complices dans l'assemblée.

Et voici mon fils Jaycke

Cela fait plus d'un an que je parcours les routes et ma garde robe en a pris un coup, je compte sur vous pour me rendre à nouveau digne de mon nom ainsi que mon petit trésor qui fait son entrée dans la famille.

Pour se donner bonne contenance, elle se servit parmi les collations et attendit la suite

Callishane

Ha ça..
Chloé n'en manquait déjà pas une avec son père..
La bataille de mots entre Prunille et Gabcha avait quasiment un air de déjà vu, même si placée à un niveau plus élevé.
Le jour où elle aurait un vocabulaire assez fourni et la volonté de prendre le temps de claquer la porte, Zarco aurait du souci à se faire..

Hmm..
On va dire que si elle a la jugeote typiquement Cianfaranienne, elle ne devrait pas trop mal s'en sortir et éviter les embuches du premier comme du dernier de ta liste de prétendants et les autres, et éviter les griffes pour apposer la sienne.

Callishane parlait évidemment autant de la grande blonde que de la petite brune.

Puis de retour à la case d'écoute, elle se laissa bercer par les étoiles et se remit distraire son neveu.
Retour à la réalité par une nouvelle entrée, elle resta un moment surprise et perdue pour remettre un nom sur ce visage.

Hochant la tête, elle pensa que son époux serait sûrement ravi de la revoir et sourit, sans s'immiscer dans les présentations ni dans le buffet froid en préparation.

Un clin d'oeil à sa rousse de belle soeur, elle laissa mine de rien Bergeau gagner et emprisonner, dans sa main, son pouce.

Ha, un autre neveu??
Et je ne suis pas au courant?!
Roooh!
Chui encore la dernière avertie, je parie!

De retour auprès de Chacha, bien plus curieuse et une moue triste de circonstance, elle se laissa aller à admirer un rien le potentiel de nourriture parmi lequel elle se servait, sans se laisser aller à picorer.
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Guirre

Guilhem se faisait discret, ayant choisi un emplacement d'un petit banc à l'appui d'un mur de la pièce.
Hélaine devait certainement être ravie de voir tous ces modèles d'apparat, et puis, c'était bien pour elle, histoire de fille aurait il pensé, les futurs passe temps à envisager garde robe, etc ...
Bergeau, quant à lui, n'arrêtait pas de faire les aller retour entre lui et tantine Calli, de temps en temps à essayer de toucher quelque tissus soyeux.

De temps à autres, Guilhem adressait un sourire, un hochement de tête, se retint de pouffer de rire en voyant défiler Robert, décidément, la boutique était des plus vivante, puis salua la nouvelle arrivée, Anne, et fit un petit signe de la main envers Chacha qu'il avait bien côtoyé il y a quelques mois, au Castel d'Aix, content qu'elle ailles bien.

Humm, jambon de Parme, vin d'aquitaine, diantre, l'accueil était agréable ...
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Gabcha

Gabcha se tenait légèrement à l'arrière de Guigui:enfin un homme qui aimait manger, fêter l'instant présent, savourer les frivolités de la Vie. Même si Cianfarano vouait sa vie au Monseigneur, la courtoisie innocente n'était pas un péché. Il posa ses mains sur les épaules du Gardian , puis écouta la Rousse se présenter...

Chacha de Cianfarano, je suis heureux de vous accueillir en mon chez moi. Et quel plaisir...Un enfant est né de vos entrailles! Un délicieux Jaycke...Et qui est le père de ce futur grand guerrier? Un mariage auquel je n'ai pas été invité, Diantre! Enfin, à l'époque , j'ermitais dans ma Grotte plaisante.

Il se dirigea ensuite vers son bureau, et confectionna les colis pour Iskander et pour Véro de Beausoleil.

Vous désirez autre chose? Un Voms? Une boucle d'oreille , mais solitaire...Je hais les paires.

Il rougit aussitôt...Encore une boulette...

Enfin, on se comprend, c'est les lobes et les compléments perlés qui me mettent en rage. C'est affreux, cette symétrie. Il y a longtemps, je me suis demandé si je n'allais pas me crever un oeil, m'enlever une aile du nez, la lèvre supérieure, un mamelon. Pour être comme le Très Haut...Unique dans un corps exprimant le chiffre "Un"

Il s'enfonçait...On allait le prendre pour un fou...Trouver une idée, et vite, pour se sortir de cette cosmicité...

Je vous annonce , Anne et Chacha, que c'est Callishane qui va vous confectionner vos robes. En effet, je remarque chez cette dernière une prédisposition pour les dentelles et les rubans. Elle va commencer son stage aujourd'hui!

Il se tourna vers sa désormais Première d'Atelier et lui demanda...

Ma Belle Framboise de Forcalquier, que t'inspirent Anne et Chacha? Quelles lignes? Quels tissus? Quelle narration créative? Ton Tonton va te former , mon Enfant. Tes premières respirations modeuses ...En Juin 1458...Une dynastie de Tisserands naît sous nos yeux! Prunille et toi, même combat!

Toutes ensemble, toutes ensemble, toutes toutes!

Serafina_

Sérafina avait été invitée à venir à la Maison de couture des Cianfarano.
Un bon moment qu'elle voulait changer ses pauvres chausses. D'ailleurs, c'est grâce à la remarque de Prunille, l'autre soir en taverne, qu'elle s'était enfin décidée à passer. Elle n'eut pas de mal à trouver la belle boutique.
Du monde était déjà à l'intérieur. Un moment, elle hésita. Certainement que de femmes riches, de hauts rangs... Devait-elle vraiment y entrer ?
Puis, elle se dit qu'elle devait y aller, et qu'après tout, tout le monde avait le droit d'entrer, non ?
Le sourire aux lèvres, la démarche gracieuse, elle entra dans la boutique.
Un moment, elle observa les gens présents, qu'elle connaissait uniquement de vue, puis elle s'attarda sur la décoration des lieux.
D'une douce voix, mais tout de même assez fort pour qu'on l'entende, elle lança un : Bonjour !
Son regard cherchait à présent Prunille, histoire qu'elle ait une excuse valable pour être présente ici...
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Callishane

Finalement bien distraite du peu qu'elle continuait de savoir sur la vie 'familiale', Callishane reprit le fil de la conversation en voyant son 'oncle' prendre des couleurs rosées.

Essayant de comprendre la suite de bout de phrases qui s'enchaînaient, Callishane remercia une nouvelle fois Chloé de l'avoir bien exercée par ses flots continus de questions et de paroles.

Puis, elle se détourna à nouveau sans vouloir écouter la suite..
Il se trouvait que justement dans la paire, elle se sentait une..
Une avec son époux.
Une avec les enfants.. et ainsi de suite.

Elle en sursauta donc quand elle entendit son nom et avala de travers quand elle comprit ce qui y était associé.

Heuuu...
Je ne suis pas sûre que tu fasses bonne affaire en me prenant sous ton aile comme ça..
Il y aurait plus de travail de formation .. que .. de couture..
Et de loin..
Je ne sais ni 'lignes', ni 'tissus'..
J'associerais juste les tempéraments aux couleurs et aux traits..

Un flamboiement un peu posé pour chacune de ma belle soeur et ma nièce.. même si, pas le même.

Ceci dit vous faites déjà une belle.. paire.. Prunille et toi, pas de quoi ajouter une tierce personne!

Sourire innocent.
Forcément.
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Prunille

[Quelques jours plus tard]

Un mot apportée par une gamine, une écriture tremblée, l'encre par quelques endroits a coulé.

Citation:

Gaby,

Il faut me pardonner, je vais sans doute un peu délaisser la boutique durant les deux prochains mois, j'ai appris ce matin que j'avais obtenu un siège au Conseil Comtal...
Et puis... Je ne sais pas si j'arriverai à créer encore quelque chose de bien.
Je ne pense pas qu'il soit judicieux d'ouvrir une succursale en Avignon... J'y ai fait une mauvaise rencontre. Mais ne me demande rien à propos de cela, je t'en prie. Si tu m'aimes un peu, ne demande rien, je me débrouillerai toute seule.

Prunille

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Gabcha

Callishane, ce n'est point compliqué.

Gabcha servit du fromage de brebis à Son Guigui...Le pauvre allait être soumis au même régime que Richelieu: celui qui amène la masse graisseuse, la fin des muscles, le début du triple menton.

Chacha est rousse. C'est sa force, sa puissance, sa dignité, sa folie. Quand une cliente arrive pour la première fois dans ta boutique, tu dois choisir l'évidence.

Cianfarano se tourna vers la Belle aux cheveux sensuels, et affirma...

Un corps pareil ne doit pas être soumis à l'épreuve de l'inutile ruban. Pureté, simplicité...Et donc désir.

Il dessina sur un parchemin son idée ...

Plus de voms...Mais la Réthyrighette en avant!

Anne, elle , est une poète. Un écrivain. Un amoureuse de la Provence des Cigales. Très belle fille, mais plus ...Innocente. Vertueuse. Chaste. Donc...On ose plus l'ampleur...Mais en restant dans le blanc, avec des gouttes noires. Pas envie de colorer les beautés pour le moment...

Il croqua sa petite nièce, tirant un peu la langue pour enfin aboutir à ce résultat...

Calli, Ma Myrtille des bosquets, et toi, Bloudas, Ma Fraise des Bois...Qu'en pensez-vous? Chacha et Anne seront ravissantes dans pareilles tenues,non?

Il se dirigea vers la porte de la maison, l'ouvrit pour laisser passer Véro , Iskander et Zorane, et accueillit la nouvelle arrivante en ces termes...

Bienvenue en mon Repère. Je me nomme Gabcha de Cianfarano. Et vous vivez dans l'envie, je le sais. Je vais vous satisfaire entièrement. Je vous écoute.

Puis plus haut, il conclut...

Et on donne son avis sur mes oeuvres, Mes Somptueuses.

Une gamine hideuse posa une missive sur le bureau du tisserand. Ce dernier décida de laisser dormir le pli: ne jamais se laisser déconcentrer par les rimes du sauvage Riri pendant le travail!

Et on apporte à Guirre des fourrés aux noix!

Callishane

Pas compliqué..
Pas compliqué...
Pas compliqué??..

Pourquoi tant de critiques alors?..

Ca se saurait si c'était d'une simplicité à toute épreuve..
Et nul besoin de cette boutique, d'ailleurs...

Peu habituée à être autant le centre d'attention d'un autre Cianfarano que son mari, Callishane hésitait des fois à partir en courant.
Elle savait qu'elle pouvait compter sur ses doigts pour pétrir et préparer à manger.. mais pour le reste, elle savait que non. Pas pour du recherché.

Hochant la tête à la définition de chacune par son oncle, attentive jusqu'au bout des ongles (hé oui, les mains ca sert aussi à écouter!), elle s'approcha cette fois de ce qui prenait forme dans sa tête et surtout sur le parchemin, vu qu'elle n'y était pas encore (dans sa tête, pas "sur le parchemin"!).

Pûrement pratique, elle se dit qu'elle n'aurait pas choisi le blanc, surtout avec des vadrouilleuses comme sa belle soeur et sa nièce.
Toutefois, elle apprécia le dessin, la tenue, la mise..

Sans répondre, elle laissa les entrées et sorties se faire.. et ..

"Et on donne son avis sur mes oeuvres, Mes Somptueuses."

Zut..

Très utile pour ne pas se faire repérer dans la neige..

Non, mais qu'est ce qu'elle racontait??..
De la neige? en été?
A ne pas réfléchir.. normal qu'elle laissa sa voix sortir la première chose qui passait..

Hmmm.. très joli, en tout cas..
J'en suis loin.. très loin..

Un brin rose, elle salua la nouvelle entrante et souffla, un peu soulagée que son oncle ait l'attention détournée par son frérot.
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Serafina_

Après une courte attente, le Maitre des Lieux vint l'accueillir, laissant sortir d'autres personnes. Apparemment, elles avaient l'air satisfaites.
Bienvenue en mon Repère. Je me nomme Gabcha de Cianfarano. Et vous vivez dans l'envie, je le sais. Je vais vous satisfaire entièrement. Je vous écoute.

Dans l'envie ? Dans l'envie, elle ? Elle vivait très bien, n'avait besoin de rien. Namého, ce Gabcha commençait bien... Elle ne dit rien, mais ne se laissera pas faire pour autant par la suite, si de nouvelles remarques devraient être lancées. Elle aimerait bien des chausses bien faites, la jolie Noireaude, mais pas au point de se laisser marcher dessus, namého.

Hum, et bien j'aimerai que vous me confectionniez une jolie paire de Chausses. Simples, discrètes. Pour le reste, je vous laisse carte blanche. Elle sourit, voyant Gabcha prendre quelques notes. Elle se demandait bien ce qu'il pouvait lui confectionner... Hum.. Que lui trouverait-il qui lui irait bien ? Un instant elle regarda la boutique, se demandant où était passée Prunille ? Arf, il fallait qu'elle lui demande de venir le jour où elle n'était pas là. Tssss, la vilaine ^^

Gabcha

Des Chausses? Ah, mais avec plaisir. J'ai toujours estimé que l'allure générale dépendait de la qualité des couvertures de pieds.

Gabcha se rendit à son bureau, donnant aux ateliers les croquis des robes d'Anne et de Chacha, puis dessina l'Oeuvre, Callishane suivant le tout avec attention.

Au bout de trois sabliers, il présenta le fruit du plaisir fétichiste devant la cliente et lui demanda...

(*)

Qu'en pensez-vous? Horreur? Erreur? Splendeur? Amour? Gloire et Beauté? Banalité?
J'en profite pour lire la missive arrivée tout à l'heure.

Il prit dans ses mains parfumées le billet doux de son Ami, découvrant avec stupeur qu'il s'agissait de l'écriture de Prunille.

Blanc et rouge comme un Grimaldi, il se servit un verre, tentant de ne pas montrer son trouble aux femmes. Il donna la lettre à Guirre...Cet homme était un héros. Un Maître d'Armes. Un subtil. Il lui chuchota...

Selon toi, la petiote est dans la bouse?

(*Andy Warhol)

Chacha6030

Chacha mit un bon moment à observer les tenues présentées. Certes ce n'était pas vraiment ce à quoi son cosmique papounet l'avait habituée mais elle n'était plus non plus vraiment la même ... enfin .... en principe.

Oooohhh ! ravissant mon oncle et d'une simplicité ... j'adooooreee

Puis voyant l'oncle donnait ses ordres à l'atelier

Mais ... c'est toute ma garde robe qui a besoin d'une révision, tu sais ....

Je te laisse le temps qu'il faudra mais je suis sûre que tu trouveras les tenues dont je rêve et si ce n'est pas trop abusé, une petite pour Jaycke aussi ... hein ?

Sur ces mots, elle colla un tendre bisou sonore sur la joue de son oncle et s'empressa de lui apporter un rafraichissement.

Tiens, tontounet, par cette chaleur, tu dois te préserver.

Puis jetant encore un regard à Jaycke, qu'elle avait confié à Calli le temps d'admirer le maestro

Ah oui ! le père .... je suis sûre que tu sais déjà.

Et puis, je vais te dire le plus important

Je l'aime, il m'aime et me comble de bonheur

C'est le principal non ?

Un large sourire accompagnant ses dires, elle empoigna un gobelet et trinqua avec l'oncle à Valèque, à la vie, à la famille et à bien d'autres choses encore

Callishane

Callishane, intimidée un temps, paraissait bizarrement un peu plus dans son élément à cet instant précis.
Peut être parce qu'elle était occupée, occupée encore et occupée jusque par dessus la tête..
Elle prenait soin de ses deux neveux tout en regardant les réactions de chacun et les créations de son oncle.

Même en étant attentive au possible, elle voyait toujours bien qu'elle n'aurait pas la fibre créatrice aussi développée que son 'oncle'.. en matière de tissu..
Par contre, elle avait déjà trouvé de quoi amuser le petit être qu'elle avait entre les mains, sans aucun problème.
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Gabcha

Mais non, Chacha, ma nièce, je ne sais qui est ton fiancé. Je ne fréquente pas beaucoup le Monde ! Apt, Maison Cianfarano, Apt, Avignon, Apt, Maison Cianfarano...Et c'est tout.

Gabcha sourit à la Rousse, regarda avec fierté Callishane - Seigneur Aristote, qu'il était triste qu'elle soit mariée à son neveu Zarco et non à lui, le Beau Cianfarano- puis se reconcentra sur l'affaire Prunille.

Je vais demander à un vagabond de se promener dans tout le comté avec un banderole...Style..."Prunille, reviens à la Maison. Tonton Gaga." Elle m'inquiète , la Gamine. Elle est pure, innocente, et assez peu consciente des dangers de notre Société.

Il sortit dans la rue, donna quelques sous à un Pauvre, lui donna les indications pour créer le calicot, puis rentra dans la Maison de Couture...

Chacha, ma coquine ...Car je devine, à ton maintien, que tu es une vraie membre de la Famiglia...Chacha, donc...Es-tu douée en art?

Il se remit derrière le Guirre...Encore un homme du Silence, ce gardian...Et lui servit une tarte aux fraises. Au loin, les recherches pour retrouver Prupru étaient lancées...

Serafina_

Des Chausses? Ah, mais avec plaisir. J'ai toujours estimé que l'allure générale dépendait de la qualité des couvertures de pieds.

Hum... Pas faux. Sérafina se contenta de sourire. Elle regardait le crayon danser sur les feuilles de papiers. Le talent, il l'avait. Manquait plus que ça lui plaise. Après un certains temps, qui ne lui parut pas bien long, le Maître des lieux lui montra le résultat :

Très joli ! Il me les faut absolument. Elle fit un large sourire. Elle s'imaginait déjà perchée tout en haut de ses petits talons. Elle le regarda, puis re-sourit à nouveau.

Gabcha

Gabcha, bien que terriblement inquiet par la missive de Prunille, n'en laissa rien paraître . Il accueillit dans un large sourire les compliments de la sensuelle damoiselle et lui affirma...

Dans l'atelier, j'ai un cordonnier admirable. Dans disons 160 sabliers, l'oeuvre de ses mains aboutira à vos pieds.

Il donna le croquis à son Robert, puis s'assit , soupirant...

Vous avez remarqué? Iskander est parti sans dire un mot, Vero aussi. Atche et Zorane idem. Je suis gênant pour les gens? De trop? Ma Maison n'est pas ...Assez classique?

Un domestique servait du vin à tout le monde, ainsi qu'un paon farci aux champignons des bois à Guirre, tandis que Cianfarano continuait son propos...

Enfin, la vie est ainsi...Par exemple,quand un individu devient comte illustre, les gens lui foncent dessus, le cajolent, l'applaudissent. Quand il quitte son poste, il retombe dans l'anonymat et meurt d'ennui.
L'Amitié Aristotélicienne, quelle arnaque!

Il bâilla , et conclut...

Dès que les petons de la Belle seront habillés, je me rendrai à Apt. Je suis terriblement fatigué. Callishane, Chacha, vos enfants ont de l'eau? Des jus? Des bonbons ? Bloudas, je te confie les clés de la Boutique? Anne, pas de remarques sur ta robe?

Chacha6030

Chacha leva les yeux au ciel et soupira en écoutant son oncle

Rhaaaa ... bien le frère de ton frère tontounet !!! Mais laisse là donc vivre ! C'est en tissant qu'on devient tisserand non ?

On oublie pas les Comtes, les Marquis et les Seigneurs, on vit avec son temps c'est tout .. et puis, le soir venu, à la lumière des cheminées des tavernes, on se les raconte les histoires et on en sourit parfois même on en rit, parce qu'avoue franchement que certains avaient des dons et pas toujours ceux qu'il fallait pour le poste ....

En ce moment, la mode c'est la guerre et tout le toutim ... si tu l'as fait, t'es le meilleur sinon tu vaux rien. D'ailleurs tu devrais habiller les soldats tiens, ça les rendrait plus sociables à coup sûr ....

Tiens, ça me fait penser ... j'ai un don oui .... celui de pas savoir me taire .... c'est un don ça ? ou un défaut ? hein, dis, tontounet, c'est quoi ?

Jette un regard attendri sur Jaycke et reprend

Et puis, le père de mon enfant c'est un truand, enfin ... surtout mon truand et je vis dans le péché en attendant le mariage, alors l'Amitié, Aristotélicienne ou pas, je la pratique tous les jours, Comte ou pas Comte, je compte pas ....

Se rassied et se tait enfin se disant qu'elle a assez dit de bêtises et que son oncle a parlé de fatigue.

Gabcha

Gabcha se tourna vers Chacha, une couleur indéfinissable fleurissant sur son teint ...

Donc, ma choupinette, en résumé...Tu es une pacifiste bavarde fécondant sans être mariée avec un truand? Il y avait aussi d'autres options, ma Belle...Exemples...

1. Tonton, je suis en couple avec Hersende et nous allons adopter Strongholdol.

ou

2. Je compte instaurer le culte de la Lune Noire en Provence...Les Etoiles sont mes amies, les comètes mes copines...

ou

3. Je suis une ondine. Je vais guerroyer contre les lutins...Tu sais, Tonton, ceux qui vivent sous les Champignons rouges...

Il toussota un temps, et affirma...

Ce qui est certain, Belle Rousse, c'est que les herbes de ton jardin ne sont guère classiques. Espèce de Cianfarano!

A ce moment, une gamine puante arriva dans la Boutique indiquant, de sa voix glaireuse, que Prunille venait de rentrer à la maison et se tenait à l'étage. Rapidement, Gabcha donna ses ordres à tous les membres de la Famiglia.

Priorité aux chausses de la Damoiselle.
Le porc au sirop...La tarte aux pommes et au miel...Vous les réservez à Guirre...
Amusez vous aussi! Si vous voulez dormir dans la Boutique, n'hésitez pas.
Dites à Loulou que je ne couche pas ce soir à Apt. Qu'il vienne me rejoindre ici, je sens la Cata...

Il embrassa tout le monde, et fila entendre les explications de son Pruneau...

Serafina_

Séra' avait écouté tout le long discours de Dame Chacha, et encore celui de Gabcha, en retour. C'était long, mais vrai. Tout ce qu'ils avaient sortis durant leurs longues tirades était vrai. Elle s'était contentée de rester là, debout juste à côté du Maitre des lieux, et à regarder bouger leurs lèvres, sans interrompre, sans apporter un mot de plus.
Il doit aller rejoindre un membre de sa famille, à l'étage supérieur. Pourvu que ce ne soit pas Prunille. Car, dans ce cas précis, elle allait mal. Elle ne voulait pas y penser... Une de ses meilleures amies allait mal.
Elle se contenta d'approuver, par un hochement de tête, les dires de Gabcha qui filait déjà dans l'escalier.
Un moment, elle regarda Dame Chacha, un peu perdue dans ses pensées. D'un côté, elle était bien contente de ne pas être seule dans cette boutique.
Ses Chausses seraient faites "en priorité", avait-il ordonné. Maintenant, il fallait juste que le temps passe.

Chacha6030

Chacha écouta avec attention son oncle et fronça parfois les sourcils. C'est que la cosmicité, elle ne l'avait plus cotoyée depuis longtemps et il fallait qu'elle s'habitue à nouveau.

Enfin, c'était sûr, le tontounet était un Cianfarano pur et dur enfin .... surtout cosmique et tendre. Cette idée la fit sourire, convaincue de retrouver un peu en lui son papounet qui lui manquait tant.

La 3 m'attire assez je dois dire

Oups ... pas le temps d'enchainer que le tontounet filait déjà vers les marches et s'apprétait à gravir vers l'étage 4 à 4 en laissant ses ordres.

De l'aide peut-être ?

Elle regarde la jeune femme qui attendait là, priorité avait été donné à ses chausses. Que fallait-il faire ? Monter à sa suite, au risque d'être indiscrète ou attendre qu'il appelle à l'aide si besoin était ?

Chacha prit la décison de patienter avec la jeune dame tout du moins pour l'instant. Plus tard, s'il se faisait long, elle irait à sa recherche. Elle s'adressa donc à la jeune femme en lui souriant poliment.

Eh bien ! Nous voilà ici pour un moment encore

Un rafraichissement peut-être ou une collation ?

Serafina_

La dame brisa le silence après quelques minutes. Elle lui répondit en souriant, Chacha était bien gentille :
Je prendrai bien quelque chose à boire... Merci.
C'est vrai qu'il faisait plutôt chaud ces derniers jours, et bien pire dans cette boutique. Le soleil frappait sur les vitres, brûlait les peaux même au travers, et rendait l'air étouffant.
Si j'ai bien compris, dame Chacha, vous êtes vous aussi une Cianfarano ? D'un geste, elle rejeta ses cheveux en arrière.

Guirre

Croquant à pleine dents dans la tarte aux pommes, sirotant de la boisson pas loin, Guilhem fit un grand sourire à Gabcha, tout en recoupant une tranche de ce gâteau pour Bergeau.
Diantre, cela faisait des lustres qu'ils ne s'étaient pas régalés.
Hélaine, quant à elle, était dans les jupons de sa tante Callishane, espérant voir aboutir belle robe, et admirant le travail déployé.

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Chacha6030

Elle ne put s'empecher de rire aux dernièrs mots de Sérafina

Oui aussi, comme vous dites, ça fait beaucoup n'est ce pas ? Mais bon ... l'endroit s'y prête.

Et vous ? Vous avez de la famille ? Une Cianfarano aussi peut être ?

Je vous avoue, je connais pas encore toute la famille, j'y découvre de nouvelles têtes très souvent.

Elle profita de l'engagement de la conversation pour inviter Serafina à déguster un morceau de tarte que Guilhem était en train de découper savamment.

Serafina_

Elle non plus, ne put s'empêcher de rire aux dires de Chacha.

Non non, je ne suis pas une Cianfarano... Enfin, pas à ma connaissance. Elle sourit. J'ai entendu dire que la famille était bien nombreuse, oui.
Elle remercia Chacha pour la part de tarte, regarda un instant le Messire qui avait l'air de l'apprécier, puis finit par en croquer délicatement un morceau.

--Robertlagourmande

Robert la Gourmande entra dans la pièce, rouge et manifestement nerveux...Il salua toute la compagnie, réajusta sa robe verte et proclama...

Je ne savons pas le pourquoi, mais si j'étons vous, j'irasse à l'étage. La Prune pleurons pas comme d'habitude. Elle couinassons fortement. Et le Maistre avâmes besoin d'aide, je présumisse.

Il se tourna vers Guirre, et lui déclara...

Je soyâmes toute en joie de voir enfin vous, L'Archiduc Guigui de Long champs Sabran d'Aix. Vous habitons Apt? Gabcha me dirons beaucoup de bien de vous!

Robert ouvrit la porte menant à l'escalier en colimaçon...

Hop hop hop. Je passèrent après vous!

Chacha6030

Alors qu'elle allait enfin pouvoir mordre dans cette tarte qui la titiller depuis son arrivée, Robert fit son entrée dans la pièce. Tout d'abord, elle ne comprit pas un mot, ayant perdu l'habitude de le côtoyer

Houla ! Doucement Robert ! Tiens, prends une gorgée et repète nous ça calmement si tu veux bien

Elle tendit son verre pour abreuver Robert et opta pour une concentration maximum. Elle comprit en gros que l'oncle avait besoin d'aide et que Robert les conduirait jusqu'à lui. Elle avait cru comprendre un conjugaison affabulatrice du verbe couiner, ce qui l'inquiéta tout de même

Bon ... eh bien allons y

Vous venez Serafina ?

Et vous, Guilhem, viendrez vous nous prêter mains fortes ?

Sur ces mots, elle se dirigea vers la porte et entama le colimaçon devant elle en voulant rassurer Robert

Nous montassèrent à laitage Robert, pas inquiétassiez toi

Serafina_

Elle failli lâcher sa part de tarte au moment où ce "Robert" leur annonça que Prunille n'allait pas bien. Haaan ,Prunille ! Biensûr qu'elle allait venir... elle s'en doutait, qu'elle allait mal. Ca faisait quelques jours déjà.
Ohh ! Biensûr, je viens !
D'un pas précipité, elle se dirigera vers l'escalier, emboitant le pas à Chacha, le coeur frappant contre sa poitrine.
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Callishane

Prise par son neveu.. enfin.. ses neveux.. Callishane perdait prise sur les alentours au fur et à mesure du temps..
Une fille sur excitée dans les jambes qui sautillait en espérant avoir sa robe avant sa cousine et un garçon qui la regardait abasourdie par tant de gigotements, la mère n'était pas le moins du monde désemparée.

Elle eut une brusque prise de conscience à un courant d'air et un flot de paroles pas toutes compréhensibles.
Elle eut une moue interrogatrice et sceptique à la demande de prendre le même chemin de Gabcha.. et à l'appellation d'archiduc..

Un long regard soutenu et rendu avec Helaine, la tante finit par sourire car ni l'une ni l'autre n'avait de réponse, juste un peu de curiosité.
D'un bel ensemble, elles haussèrent des épaules et en sourirent, cherchant la bonne décision à prendre.
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Turinge

Passant devant la maison, sa beauté avait attiré mon regard.
Je m'approchai et osais regarder par la fenêtre. Que de merveilles !

Cette maison réalise des créations magnifique ! Une adresse à retenir.
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Turinge Saint-Anthelme

Celtane

Après avoir admiré les vêtements de qualité, Celtane prend son courage à deux mains et se présente.

Bonjour, je suis Celtane de Broceliandre et viens voir Prunille. Je suis une amie de son oncle Gabcha et il pense qu'une conversation entre nous deux pourrait lui faire du bien...

Est elle visible?
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Callishane

Le petit rendu à sa mère, Callishane resta hésitante avec Chloé mais l'entrée suivante dans la boutique la décida.

Bonjour, dame à la tortue huilée.

Un petit sourire, et elle l'invita à la suivre à l'étage où ils se trouvaient tous les deux.
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Celtane

Après la montée de l'escalier, l'entrée dans la pièce.

Il est étrange de venir parler de choses importantes à quelqu'un qu'on ne connait pas, mais elle l'a promis et tient toujours ses promesses.

Bien le bonjour Demoiselle Prunille, je suis Celtane et viens bavarder avec vous un moment si vous le voulez bien...

Elle sourit très gentiment à la jeune fille qui semble intriguée.

Je suis une amie de votre oncle, vous n'avez rien à craindre de moi, au contraire!
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Perperine

Perperine et fred avait appris par la famille, que Prunille était peu bien. Ils décidèrent de faire le voyage et d'aller la visiter. Maeva la gouvernante s'occuperait durant la journée de leur fils Keryan.

Le jeune couple frappa à la porte et entra, ils montèrent l'escalier en colimaçon et entrèrent.

La jeune demoiselle Prunille était couchée et dormait.

Perperine et Fred ne voulurent pas la réveiller, ils déposèrent un bouquet de fleurs sur la table, et l'embrassèrent doucement.

Ils écrivirent une missive

Chère Prunille,

Fred et Perperine te souhaitent un bon rétablissement. Prends bien soin de toi, nous reviendrons te revoir bientot. Des gros bisous
Que Aristote veille sur toi.

Le jeune couple repartis pour Marseille en ayant salué d'abord toute la famille présente.

Gabcha

Chers amoureux du Beau, de la Soie et de la Chair,

La Boutique réouvre le 26 juillet 1458. La collection d'Eté sera soldée, celle d'Hiver vous présentera ses premiers flocons.

En attendant , prenez soin de vous!

Gabcha, Prunille et Robert la Gourmande.

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Callishane

De retour en bas, elle ausculte délicatement l'affichage mis en place et récupère ses affaires..
Bientôt, elle aurait sa robe de jeune fille pour Chloé.. mais pas encore..

Décidément, ils étaient bien de la même famille tous.
Elle ne comptait plus le temps passé par Blou sur sa cape, une fois qu'elle avait été motivée.. comme elle ne comptait plus le temps passé à se cacher de sa mère adoptive même si ce n'était pas vraiment pour la même raison que son 'oncle'...

Sur le pas de la porte, après avoir salué tout le monde, elle poussa un long soupir..
Tant d'agitations..
Voilà qui ne changeait pas de la maison.. mais qui varierait bientôt dans la demeure de sa Moitié..
Prenant sur elle, bras croisés sur son ventre, elle commença par un pas dans la rue, puis un autre...
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Prunille

[Le 26...]

Prunille et Gabcha de retour à la boutique.
Roro et son affreuse robe verte trainent dans le secteur, au cas où.

Malgré la chaleur, la Cianfarano se promène avec une toque de fourrure sur la teste.
Pour cette saison, cet hiver, elle veut de la lointaine Russie.
Blanc comme la neige, multicolore comme les tenues traditionnelles qu'on lui a conté, bleu comme le ciel.
Animale fourrure et douce laine, la bailli par intérim sait où la trouver, celle-là.
L'Iskander lui inspire une veste en peau de mouton retournée.
Sans manches.
Toute chaude.

Zdravstvuĭte, dyadya Gabcha ! *

Souriante, elle dépose un baiser sur la joue de son oncle.
Les soucis, on dirait qu'elle les a oubliés.
A vrai dire, elle les noie dans le travail.
Ce conseil comtal ne pouvait mieux tomber.
Mesme si parfois... Elle passe sa mauvaise humeur sur d'autres conseillers...
Quoique souvent, c'est mérité.
Chantonnant, elle lisse une paire de gants en cuir d'agneau.
Comme s'il n'était rien arrivé.

Je suis prête, on ouvre quand tu veux.

*Bonjour, oncle Gabcha, selon Google Traductions.
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Gabcha

Le Ciel est noir, il tremble de la gorge. Le rouge de l’oiseau est tombé dans l’oubli ? Je porte mes pas gris vers l’Illusoire porche : celui qui pousse mon âme à l’infernale Insomnie.

Dis …Raconte…Fais passer les sabliers de l’ennui.
J’observe…J’écoute…Tu bâilles à mes folies.
Et ma peau qui vieillit s’offre à l’ Inexistence des…

« Tu vas bien ? »… « Merci »…
« Je dois te laisser »… « Douce nuit »

Le jour sera blanc, il pend à une corde. Le rugissement des fauves a sombré dans le vent. J’égare mes mains sales vers l’horizon des moches : ceux qui rêvent d’Amour sont idiots malveillants.

Gabcha sursauta quand il entendit la porte s'ouvrir...Seigneur Aristote...Il avait pris l'habitude de parler tout seul et tout haut à Apt...Et maintenant, sa folie se propageait dans la Boutique de Mode.
Il se retourna et vit sa nièce Prunille.
Etait-il entré à ses côtés dans la pièce? Il perdait parfois le sens du Temps. De l'Espace. De Lui-même.Il se laissa embrasser...Les démonstrations d'affection, il en avait besoin pour le moment. Il s'entendit lui affirmer...

Sproutche, Prupru. Koï Koï strouvidou?

Soit, en langue inconnue...Et Cianfaranesque...

Coucou, Belle Blonde. En forme?

Il se dirigea vers une grande pancarte et la plaça à l'entrée du Paradis du Satin.

UNE PERSONNE ENTRE ICI, LES AUTRES RESTENT DEHORS.
LA CREATION EST UN PROCESSUS DOULOUREUX. VEUILLEZ LE RESPECTER

Il se mit à rire...

Et oui, une petite mesure disciplinaire!L'organdi va hurler! Des idées pour la Collection Automne-Hiver 1458/1459?
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Celtane

Oupsss!

Celtane entre et est prête à faire demi tour devant le visage grincheux!

Se retourne sur la mélodie qui lui en rappelle une autre... Une tendre et violente d'amour!

Sourit en les regardant.

Pourrais je vous commander une robe?

Je reviendrai plus tard!

Bisous Prunille!

Elle file en souriant.

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Prunille

En formes... Tu me trouves grossie ?

Inquiète, la coquette va s'observer dans le grand miroir.
Mais non, ses jambes nues sous la courte robe de bure qu'elle a remis pour l'occasion son toujours aussi sveltes et élancées, ses poignets menus et son corsage correctement rempli, ni trop, ni pas assez.

Elle rit au vu de son panneau.

Des idées ?
Tu aimes ma toque ?
Je veux de la fourrure et du tout chaud tout doux.

Une Celtane qui rentre et qui sort en coup de vent.
Même pas le temps de dire "anticonstitutionnellement".

Et bien !
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Gabcha

Mais Prunille...

Gabcha regarda sa nièce, interloqué...

Nous étions trois dans la Boutique. Toi, une dame et moi? Je suis entré seul? Nous ne sommes plus que deux?

Il s'assit et affirma...

C'est toujours la même chose. Quand Odette, la gouvernante d'Apt, ne me prépare pas mon liquide noir le matin, je suis nul. Elle fait grève, l'imbécile. Elle désire être payée davantage. Or, Monseigneur Richelieu et moi-même, nous sommes si pauvres...

Il se mit à sourire. Il ne savait pas mentir.

Enfin, disons qu'on vit sur un train de vie ENORME. Et donc...Je dis OUI à la Fourrure, à la tendresse. J'exige d'avoir le corps chaud.

Il se leva , et conclut...

Et j'exige une cliente ou un client rapidement!
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Callishane

Attendre un mot pour savoir si la robe de sa fille était prête était apparemment trop demander, ou pas assez, allez savoir...^^
Ni une, ni deux, la mère profite d'un moment de répit pour embarquer Chloé direction la boutique..

Aux grands maux, les grands remèdes.
Les onze autres bambins laissés à la garde de Zarco, elles se promènent dans les rues et, voulant faire bonne impression, la plus jeune franchit la porte la première.

De prime tendresse, la jeunette sauta directement au cou de son grand oncle, le couvrant de bisous, tandis que Callishane refermait la porte, déjà moins volubile mais le sourire aux lèvres, bien contente de faire une entrée sans glissade.

Et une cliente et demi, ça t'irait?..

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Gabcha

Oh Chloé, quel bonheur!

Gabcha prit l'enfant dans ses bras, et la couvrit de bisouilles. C'était une de ses descendantes préférées! En effet, on pouvait déjà distinguer chez elle toutes les caractéristiques des Cianfarano: Innocence de l'Acte Pervers, Enthousiasme Délirant et Intelligence Profonde.
Il embrassa également sur la joue Callishane...Depuis un bon mois maintenant, il la voyait régulièrement.Sa nièce avait un caractère farouche, très cyclothymique...Assez semblable à celui de Gabcha, finalement, mais en plus viril.

La mère et la fille...C'est un spectacle ravissant!

Après avoir demandé aux ateliers de confectionner la petite tenue rapidement, Cianfarano s'assit sur un fauteuil en cuir rouge et déclara...

Prunille, Callishane, Chloé et moi. L'histoire de la Mode retiendra notre nom. Mais...Pas vos corps. Il me semble, en effet, que mes deux nièces n'ont jamais commandé de robes folles!

Il se servit une tisane à la verveine, attendant que les Femmes se mettent à genoux pour implorer un bout de soie plissé par ses mains expertes.
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Callishane

Tornade Chloé dans les bras de son grand oncle, voilà sa mère qui peut s'autoriser un peu de relâche et rendre la bise à Gabcha sans trop de souci.

Un sourire au passage, elle en oubliait souvent que Chloé n'était que sa fille adoptive.
Le lien avait fini, au fil des années, par devenir assez fort pour ne plus s'embarrasser des 'à peu près'.

Suivant du coin de l'oeil le ballet cianfaranesco - mystraalien jusqu'au fauteuil, elle essaya d'approcher sans trop se mêler les pinceaux.
Regardant les deux assis, elle sourit aux paroles de son oncle.

Elle mira du coin de l'oeil, sa taille et sa silhouette.
En effet, la mode ne retiendrait pas son corps..

Puis à la suite, elle se dit qu'elle avait mal suivi..
Perplexe, elle commença par réagir que c'était plutôt son corps qui ne retiendrait quoi que ce soit de la mode..

Et, elle s'aperçut que c'était d'elle qu'il parlait..
Vu qu'il ne pouvait être sa propre nièce.. et que Chloé était seulement une 'petite' nièce déjà bien grande.

Bouche bée, elle agita voluptueusement ses légères boucles pour remettre ses idées en place.

Bah, simplement parce qu'il y a mieux à faire que de m'habiller, moi..
Déjà, Chloé..
Mais pas seulement elle..

Tiens.. par exemple..

Grand blanc.
Assise à demi précautionneuse de la jeune femme en tailleur sur le sol au pied du fauteuil puis elle releva ses yeux clairs pour les plonger dans ceux de son oncle.

Y aurait-il une de tes folies qui soit possible, réalisable pour une personne à laquelle je tiens énormément et qui est en train de mourir?
Une robe folle qui l'accompagnerait.. ici bas.. et là haut, quand elle rejoindra le Très Haut?

Des yeux humides mais pas de larmes.
Un espoir peut être.
Surtout l'envie d'apporter tout aux autres, aux personnes qui comptent.
A elle.
Nul besoin d'implorer quand on est résolu.
Sérieux.
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Prunille

S'éclipse en arrière-boutique.
A nouveau suivant le fil de ses pensées, elle se déconnecte de la réalité...
Assise à une table, elle dessine.
Elle n'a pas dessiné depuis longtemps.
Griffonne, frotte, froisse, recommence.
L'esquisse prend forme sous sa mine de charbon.
Mais non, ça ne va pas.
Froisse, recommence.
Sous sa mine se dessine un visage...
Oh, elle sait bien qui c'est, et rougit.
Regarde à gauche, regarde à droite, personne d'autre que les fantômes de ces lieux ne l'aura vue.
Les couturières sont affairées à la robe de Chloé et ne la regardent pas.
Froisse, encore, et le visage roulé en boule va rejoindre le tas de robes qui le sont pareillement.

Concentrons-nous.

Ce n'est pas l'heure de penser aux moutons du Comté.
Ni aux érudits.
Ni à quelqu'un d'autre.
Soupire.
Et recommence.
Du taffetas, de la soie...
Du velours, de la fourrure.
C'est l'hiver, Prunille !
Robe dont la forme épouse celle du corps jusqu'aux hanches...
Noire comme la nuit.
Nuit étoilée, rajoute quelques arabesques argentés autour d'un décolleté découpé en carré.
Des manches évasées auxquelles elle rajoute une bande de fourrure blanche.
De même en bas de la robe.
Et une toque. Fourrure blanche, toujours, évidemment.

Force gestes, et lance un regard entendu à Carmen la couturière...
C'est bon, elle a compris.
Et Prune d'aérer son cerveau, en s'éventant de sa main.
Après avoir ôté la toque de fourrure qu'elle avait oublié sur sa tête.

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Gabcha

Rien ne me fait plus plaisir que d'inventer un linceul. C'est tellement beau, de rejoindre Aristote habillé en Cianfarano. Il me faut le nom de la future momie. En ce qui concerne les mesures, j'espère que c'est une longue maladie...Ainsi , on fera dans le maigre. Car généralement, ils ne payent pas, les Voyageurs de l'Extrême.

Gabcha aimait utiliser l'humour dans les situations les plus lourdes. Il se dirigea vers Callishane, l'embrassa tendrement sur la joue et affirma...

Comme c'est une personne chère à ton coeur...Et bien...Je vais me dépasser, tu me connais.Iskander a eu un linceul délicieux...Qui lui a porté chance: depuis, il vit. Ma soie est miraculeuse, "Ma Framboise des Bois"

Prunille avait quitté la pièce, sans doute pour superviser la robe de Chloé. Cianfarano s'approcha, en compagnie de Calli, de son Bureau. Il prit un parchemin, une plume et demanda...

Nom? Taille? Puis hop! Création!
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Callishane

"Généralement"...

Elle s'en releva presque d'un bond à vouloir dire qu'elle payerait ce qu'il faut pour elle.
C'était sa demande, sa propre commande..
Mais elle se fit calmer par une embrassade sur sa joue.

Elle expira le souffle qu'elle avait retenu depuis qu'elle avait fini de parler.
Elle n'osait espérer dans ce combat perdu d'avance.
D'ailleurs, personne ne l'avait jamais gagné.. sur le long terme.

Elle hocha tout de même la tête.
Elle savait que dans la création, il se dépassait à chaque fois.

C'est sur un sourire timide qu'elle le suivit pensant qu'il allait commencer une esquisse.. mais non, un interrogatoire en règle..

Comme une jeune fille qui présenterait son futur mari à ses parents..

D'ailleurs en y pensant, cela finirait par arriver plus vite qu'on ne le croyait avec Chloé, et toujours trop vite au goût de Zarco, surtout aussi charmante qu'en robe cianfaranesque.

Démêlage des pinceaux de ses pensées.

Son nom : Hirene
Sa taille : Heu.. et ben..
En hauteur, presque exactement la mienne..
Pas pour rien que c'est ma Moitié..

Sinon.. En.. en.. largeur?...
Une taille de bûcheronne solitaire..

Ne sachant qu'ajouter, elle se tut pour éviter de faire dans le même genre d'humour que son 'oncle' et demander pour elle aussi ce qui lui fait le plus plaisir..
Enfin, il n'est pas encore là, le temps où elle demanderait quelque chose.
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Celtane

Poussant doucement la porte, elle entre, espèrant ne pas déranger cette fois...

Bonjour Calli! Bonjour Gabcha! Comment allez vous?

Je puis revenir plus tard si vous le souhaitez...

Elle reste près de la porte et sourit, masquant l'éclair de son regard en baissant les paupières.

Commence à entrouvrir la porte pour sortir.
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Gabcha

Mais c'est notre Boulet d'Or qui se présente à nous...Notre Sphère en Diamants...Notre Univers en Platine ! Notre Celtane.

Gabcha regarda la Dame et ajouta...

Oui, vous nous dérangez beaucoup. Veuillez donc lire le panneau à l'entrée...Passez une belle journée. Vous êtes vivante...On s'occupe d'une mourante.

Puis il se tourna vers Callishane et lui affirma...

Je vais prendre soin d'Hirene. Et mettre de la joie dans sa vie solitaire. Attention les yeux!

Rapidement, il coupa dans du tissu de satin blanc. Posa ce dernier sur la table. Et commença , en transes, à peindre dans les tons de verts la Forêt de Forcalquier. Ensuite, il découpa un trou au centre...Afin que la belle y passe la tête...

Quel est ton avis, ma Calli? Enfer Lunaire ou Paradis Solaire pour Hirene dans cette tenue?
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Callishane

Attention détournée vers l'entrée, Callishane sourit timidement à la nouvelle entrée.
Elle rougit un peu aux paroles de Gabcha.
Elle faisait mettre quelqu'un dehors.. Oups..

Et quand son regard recroisa celui de son oncle, elle hocha la tête, en se demandant comment se protéger les yeux.

D'abord par un regard à Chloé, désoeuvrée qui se promenait et aurait préféré que la compagnie reste pour l'occuper..
Croisant les yeux bleutés de sa mère, la jeune fille sourit parfaitement innocemment..
Sourire parfaitement imité de celui que pratique assez souvent Callishane, qui pourtant n'en est pas dupe mais finit par avoir de quoi s'occuper et arrête de la regarder.
Profitant de l'inattention adultienne, elle se faufila par là où elle avait vu disparaître Prunille.
Elle était sûre que sa robe se faisait là bas.. et elle comptait bien la trouver et la voir!

De son côté, sceptique dans l'âme (eh oui, ça arrive), Callishane essaya de comprendre rien qu'en voyant..
Elle plissa les yeux et fronça le bout du nez pour trouver.. mais dut se résoudre à écouter l'explication de son oncle...
Qui n'arriva pas...

Report du regard sur l'oeuvre.. puis sur Gabcha .. puis retour au tissu..
Heureusement qu'il était à plat..

Imaginer doucement le tissu retomber de chaque côté.

J'espère que le .. Très Haut a aussi de l'imagination..
Sinon, s'il la voit du mauvais côté, il va croire que les arbres poussent par les branches...
Tu crois qu'il y a des arbres au paradis?..

Dis.. elle va avoir quoi en dessous.. ? ...

Rose d'avoir posé la question la framboise des bois..
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Prunille

Arrière boutique, atelier.
Une frimousse pointe le bout de son nez.

Bonjour Chloé.

Sourit à la petite...
La robe...
Fait signe à Electra qui était occupée à la fignoler.
L'emporte jusqu'à la couturière, et la robe.
Par la main...

Lui propose l'essayage, elle accepte.
Déshabillage en règles, reste la chaisne et les vestements de dessous...
Passe la nouvelle robe par dessus.
Et un coup de brosse dans les cheveux décoiffés dans l'opération.
Pique quelques épingles, fait quelques retouches...
Et finalement recule pour lui apporter le miroir.

On va leur montrer, à côté ?

Attrape la main de Chloé, et sur son autre bras se fait déposer la robe noire.
Retour en boutique...

Et voilà le résultat !

Sourit, et déplie la robe noire.
Demande son avis à Gaby d'un coup d'œil entendu...

Si cette robe obtient l'aval du Maestro, elle est pour toi, Calli.
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Gabcha

Ben, elle ne portera rien sous la bure boisée, Calli. Enfin oui...Sa peau! Qui va se décomposer magistralement...Sous les feuillages, la vie renaît par la force des vers...
Ce Linceul est ...Somptueux!

Tout heureux, Gabcha déposa un chaste bisou sur la joue de sa Framboise des bois. C'est au moment de cet acte fort qu'il...

Vit...

La somptuosité noire.

Prunille...C'est...Magnifique. Simple. Raffiné. Discret et si audacieux. Et la tenue va , sur le corps de Callishane, épouser des reliefs harmonieux!

Il ajouta, tout ému...

Ma nièce , tu deviens plus douée que ton tonton!
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Celtane

Celtane tourne immédiatement les talons en se jurant de ne revenir que sur demande!

Se moquer de sa gentillesse passe mal, et la prendre pour une abrutie encore plus!

Je vous souhaite bonne journée!
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Callishane

Encore toute à la tenue d'Hirene, Callishane mit un long.. mais alors très long moment!.. avant de comprendre que la splendeur de tissu noir qui se répandit devant Prunille allait être pour elle.

Souriant perplexe, encore peu habituée à des cadeaux si somptueux, comme avait dit son oncle, et surtout pas deux d'affilé, la jeune mère était encore rose d'imaginer laisser sa Moitié nue sous le linceul en préparant son corps et de l'empreinte du bisou sur sa joue.

"Epouser".. "Reliefs"..

Elle espéra furtivement ne pas non plus devoir être nue là dessous.
Même si elle ne doutait pas pouvoir, s'il était bien inspiré, renaître sous la force des vers de son oncle, les feuillages étaient restés au bal pour sa part.

Elle est si jolie..

Bien intimidée, elle qui n'en demandait pas tant, elle ne put lâcher qu'un merci sincèrement ému.

Toi aussi ma puce, tu es sublime dans cette tenue!
Tu vas voir, ton père va être jaloux!

Un ton plus haut de malice dans le regard, elle sourit et lui demanda de tourner un peu sur elle même, virevolter tant qu'elle pouvait.
Chloé le fit avec grâce jusqu'à ce que le tournis l'emporte et que le fessier n'en touche le sol.
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Milady

Elle commençait à sentir que sa grossesse arrivait à terme mais ne s'était posée aucune question quant au moment où il serait là. En fait, ce fruit du péché l'incommodait plus qu'autre chose. Pourtant, en passant devant la maison Cianfarano, Mila repensa à une chose que Prunille lui avait dit...

Elle entra donc pour faire une commande qui cette fois ne serait pas pour elle, pas directement. Tout était toujours aussi beau et flamboyant, de même qu'il y avait foule.

Elle attendit dans l'entrée, ne pouvant cacher son énorme ventre qui lui faisait honte.
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Prunille

Gabcha

Callishane

Milady

Gabcha

Prunille

Milady

Prunille

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Milady

Prunille

Milady

Prunille

Callishane

Un péché??...
Zut, elle allait devoir se confesser alors?..
Elle qui se pensait si sage.

Gabcha

Milady

Gabcha

Gabcha se mit à rire et affirma...

Le "Yumiella"...En note de tête, du citron, de l'orange amère et du freesia. Notes de coeur...Rose de Bulgarie, Jasmin de Grasse et lilas...Notes de fond...Mousse de chêne, castoréum, cèdre du Liban et muscs.

Il vous va tellement bien...Le rire , la sensualité, le caractère fort. L'amie, la femme passion, la femme de réflexion.

Il dit à Prunille...

Pourrais-tu envoyer deux couturières à Apt, qu'elles nous apportent le flacon se trouvant sur l'étagère à droite, dans le bureau de Riri. Le parfum est rangé à la lettre "Y". Quant à moi, ben, je vais rester ici et vous regardez travailler.
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Mariemagdala

Mariemagdala après avoir priée à l'église et se dirigeant vers sa grotte, passa devant une boutique de vetements de dessus- desssous

Pauvrement vetue dans sa robe rouge sang et sa pelerine blanche, les pieds nus , s'appuyant sur son baton elle entra.
La boutique bien agencée était garnies de vetements de luxe. Le nom du propriétaire ne lui disait rien et la jeune femme n'était que de passage, elle dirigeait ses pas vers Compostelle.
Devant le comptoire Mariemagdala vit un homme, celui-ci était habillé avec gout, il sentait bon le musc , son sourire était éblouissant, ces gestes délicats et raffinés, bref un homme adulé par les femmes comme par les hommes.Celui-ci devait etre le propriétaire de la maison de couture '' A La Rose Croix '' Mariemagdala s'approche du comptoire et demanda en s'inclinant

Bonjour, '' Seigneur De La Baume '' je désire un voile en dentelle, pour mettre sur mes cheveux, durant mon voyage et à l'église. Je Suis Mariemagdala enchantée de faire votre connaissance.

La jeune femme lui fit un léger sourire, en attendant de voir ce que le maitre de céan, lui présenterait comme voile fait dans la simplicité.

Gabcha

Bonjour, Mariemagdala! Je suis également ravi de faire votre connaissance.Je me nomme Gabcha de Cianfarano.

Tonton Gaga, ému par la simplicité et la spiritualité de la Dame, lui donna une chaste mais néanmoins tendre accolade, lui prit le bras et la dirigea lentement vers son rayon de dentelles.

A l'heure actuelle, je dispose de trois pièces, toutes plus belles les unes que les autres. Je vais vous les présenter...
La première provient de la Cité de Bruges, dans les Flandres, bien loin de notre Provence.

Il disposa la dentelle sur son comptoir.

Je la trouve fine, délicate, harmonieuse. Son motif floral n'est pas trop présent. Et elle est résistante!

La seconde...

Il la déplia avec précaution...

Est plus surprenante. Plus abstraite. Ses reliefs et ses courbes infinies semblent nous mener vers Christos. Elle est issue de la même cité que la première.

Et enfin...Une rareté...

Il sortit d'un coffre un ouvrage très ancien...

Regardez!

C'est une "Blonde de Caen". Son défaut est qu'elle est fragile. Sa force? Elle est douce. Elle ressemble à une âme pure qui loue le Très Haut.

Cianfarano sourit à Mariemagdala et lui demanda...

Quelle est votre préférée? Et comme je suis curieux...Pourquoi?

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Mariemagdala

Mariemagdala suivit Maitre gabacha de Cianfarano,vers le comptoire des dentelles. Celui-ci en étala plusieurs en les ouvrants avec délicatesse, Mariemagdala n'avait jamais vue d'aussi belles dentelles. La jeune femme était en admiration elle n'0sait les toucher ses mains étaient reches d'avoir sortie tant de seaux d'eau du puit, et maintenant dans son nouveau pays, la France elle travaillait à la mine. La jeune femme admira ces chefs d'oeuvres et choisit un voile le dernier qui portait le joli nom de la '' Blonde de Caen'' Mariemagdala fit un léger sourire et répondit à Maitre Gabcha De Cianfarano

Ce n'est pas le nom qui m'importe , ni sa fragilité c'est le chemin ou elle mène.... Le Cheminement de la Prière vers le Très-Haut, la Force et l'Amour de Christos . Comme le dernier voile, les derniers seront les premiers dans le Soleil

Mariemagdala sortis ses écus de son sac en Agneau, les posa sur le comptoire et remercia Maitre Gabcha De Cianfarano.
La jeune femme déposa sur ses cheveux blonds, le voile blanc, précieux et pur.

En souriant elle ouvrit la porte en regardant Maitre De Cianfarano

Merci Maitre De Cianfarano, je ne vous oublierai pas dans mes prières, Paix à vous ! et Que Aristote vous garde.

Mariemagdala ferma doucement la porte, s'appuya sur son baton et partie sur le chemin qui menait à la ville d'Avignon.

Prunille

Envoie la couturière en Apt, comme demandé...
Se pose sur la table de travail.
Soupire, ferme les yeux...

Luxe, calme et volupté.
Un instant, déconnexion, hors du monde.
Et puis...

Et dis, Tonton, j'aurai mon parfum à moi un jour aussi ?
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Gabcha

Gabcha remettait les deux dentelles dans le rayon , encore tout ébloui par les énergies spirituelles de Mariamagdala, quand il entendit la voix de sa Prunille lui demander…

Et dis, Tonton, j'aurai mon parfum à moi un jour aussi ?

Il se tourna lentement vers elle, lui fit un grand sourire et lui affirma…

Mais avec grand plaisir. Néanmoins , tu sais, quand je crée une Senteur pour quelqu’un , je pars dans l’exploration de son âme. Et ici, les murs ont des oreilles.
Donc, quand tu te sentiras prête à explorer les Beautés et les Tristesses enfouies en Toi, tu viendras me trouver à Apt, dans ma parfumerie .

Intuitivement, il se dirigea vers elle et l’embrassa sur la joue en lui proclamant…

Ma Prupru…La vie est belle, radieuse, rayonnante. Et sache que tu peux compter sur moi !

Manière pudique de lui dire… "Je t’aime "…Et … "Prends soin de toi ".
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Iskander

Passer devant la vitrine ... mine de rien, en sifflotant.

Repasser ensuite, mine de rien ... regarder, l'air distrait.

Curieux ...

La boutique avait un air connu.

Je ne me souvenais pas être passé pourtant ...

Pourtant ...

Passer, vite ...

Me retrouver au coin de la rue, indécis, passant d'un pied sur l'autre.

Mes vêtements me convenaient, parfaitement. Ils étaient ... pratiques, pour passer des prairies à la mine, de la mine au port, du port à la prairie ...

Mais là ... je devais entrer dans un tout autre univers.

Et cela me troublait, beaucoup, manifestement.

J'avais laissé Bucéphale à une écurie. J'étais passé deux fois devant la boutique avec lui et il avait henni de dérision ... ri de dérision. Un cheval pouvait-il rire ?

Je n'en savais rien. Mais ... voilà. Il avait ri.

Il faudrait bien que je rentre pourtant. Déjà à Bonnieux, je longeais les murs ...

Il faudrait bien ...

Bon, passer une dernière fois ... m'arrêter devant la porte ... bien m'essuyer les pieds ...

Pousser la porte ...

Des tissus partout. Les couleurs vives ... Garance ... Pastels ... des dégradés ...

Je n'osai rien toucher ... mes mains calleuses pour de si beaux tissus ...

Le maître tanneur m'avait proposé de devenir son apprenti ... et le voilier aussi. Des travaux d'aiguille, habiles, mais faits pour des mains rudes comme les miennes.

Ici, tout semblait délicat.

Je me sentais déplacé.

Je ne cessai de me répéter qu'il le fallait ...

Je joignis les mains pour ne rien toucher ... froisser.

... et cela sentait bon en plus !

Je .... j'allais revenir ... plus tard, oui, c'est cela ... plus tard ...

Non ... si je partais, je risquais de ne jamais revenir.

Il le fallait.

Je me trouvai un petit strapontin à côté de la porte et m'assis sagement dessus, me tordant les mains pour éviter de toucher quoi que ce soit, oscillant doucement.

Attente ...
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Gabcha

Iskander, je suis heureux de te voir, VIVANT, en ce lieu. Lors de ton premier passage ici, tu m'avais commandé un linceul. J'avoue que je l'ai gardé . Il est actuellement exposé dans la Galerie Richelieu d'Apt.

Gabcha donna une accolade au Chef du Port de Marseille, puis lui demanda...

Comment se porte la ville de ma naissance? L'ambiance est bonne? Les femmes ne s'insultent pas comme des mécréantes? Et mon neveu Fred? Je n'ai aucune nouvelle de lui et de sa tendre épouse Perperine...Je commence à m'inquiéter.

Cianfarano servit un verre de Pessac au Berger et trinqua avec lui...

Santat! Valeque! Ririque!
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Iskander

Sourire devant l'exubérant accueil de Gabcha ... un flot d'attentions tendres, pour son hôte, pour sa ville, pour les gens ...

Evocation du linceul ... je pourrai en faire des ailes, un jour ...

Le Pessac ... il survivait encore à Dame Fragrance. Ce breuvage qui dissipe les brumes et psychédélise l'atmosphère...

Allons...

Et bien donc, la Gazette ... Il y a toujours du rififilles à Marseille. La ville ne changera pas, ses habitantes et ses habitants non plus.

Elles ont toutes un coeur immense.

Je n'ai pas revu ton neveu Fred récemment. J'ai juste ouï que lui et sa soeur sont encore à couteaux tirés. On dirait qu'ils n'en finissent pas de digérer une pêche pourrie. S'ils mettaient autant de verve à s'épauler qu'ils en mettent dans leur querelle ... nous aurions à Marseille nu Phare qui ferait pâlir de jalousie celui d'Alexandrie.

Messire Edorazio est revenu avec des spécialités locales des endroits où il est allé et de nouvelles chansons de soldats d'infortune. Il est toujours aussi brave, fort et gentil.

Le sergent Ladoce progresse dans le monde. La Voilà Comtesse à présent.

Et ... c'est presque ce qui m'amène ici.

Le Pessac me fait parler plus que de raison ... déraison ... enfin ... bigre, je n'en avais pas bu tant pourtant ... pourtant ...

Deux Dames m'ont demandé de les aider. Et j'ai accepté de le faire.

Et, pour ce faire, j'ai besoin d'un beau costume.

Voilà c'est ... c'est assez spécial.

Tu te souviens de l'Empire, ceux qui ont demandé aux français de venir faire la guerre chez nous ?

Et bien, j'ai besoin d'un costume pour aller parler de paix avec eux, au nom de tout le monde.

Et ce costume, je suis venu te le demander, s'il te plait.
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Gabcha

Gabcha regarda Iskander dans les yeux, soupira un peu et lui dit...

Mon Grand,tu es parfois naïf. Les femmes n'ont pas toutes un coeur immense. Certaines sont véritablement plus dures que les hommes, n'ayant comme unique divertissement que la conquête du Pouvoir. La dernière fois que je suis passé à Marseille, j'ai été terrifié par l'ambiance générale.La médiocrité des discussions aussi.
Quant à la querelle entre Chacha et Fred...Elle est éternelle.

Il but une gorgée de Pessac, et continua son propos...

Il est inconcevable que les talents de mon neveu ne soient pas davantage mis en évidence...Cet homme a été dix fois maire de Marseille...Et que lui proposent les partis politiques? Les Instances du Marquisat? RIEN. Oui...Une petite formation de policier, je crois.

Il regarda le liquide dans son verre, le fit tournoyer et affirma...

Mon Frère Rethy ne comprenait pas qu'être Cianfarano, c'est une tare. Il adoptait , mais sans se rendre compte qu'il bloquait les gens dans leur progression sociale. L'exemple de Fred est frappant: les anti marquisaux ne l'engagent pas, car ils le détestent pour son nom. Les Marquisaux non plus, sous prétexte de ne pas faire de favoritisme. Et comme il n'est pas doué en couture...Et bien...Il lui reste le vide.Même pas un poste de diplomate au Portugal ou au Nord des Royaumes. Le Néant.

Cianfarano se dirigea vers son bureau, prit un drap de laine très fin et le présenta à Iskander.

La mode est aux chemises quasi transparentes. Tu en auras dix, car seuls les pauvres sont sales désormais. Et oui, Mon Ami, on se lave!Demande à Edorazio le Florentin... Tu pourras en changer ainsi tous les jours.

Des domestiques apportèrent des rouleaux en velours...

Toutes les couleurs sont présentes dans cette boutique. Je te vois bien en lavande...Ou alors en rouge éclatant. Le vert émeraude, non. Du brun? Du beige? Trop banal...Le mauve est une belle option ...

Il murmura au chef du Port de Marseille...

La paix, la paix, la paix...Si nous avions perdu la guerre, Richelieu et moi partions en exil en Bretagne...Vive les chouchens! On l'a gagnée, et le peuple n'a rien, mais rien obtenu...C'est triste et tellement provençal!

Il secoua la tête...

Décidemment, je ne suis guère gai en ce jour. Et pourtant, tout va très bien dans ma vie. Je suis contradictoire...Quand mes humeurs sont grises, je ris. Quand je croque dans l'existence avec plaisir, je râle...Ta teinte préférée, c'est?Le carmin?

Il lui fit un clin d'oeil et lui chuchota...

Le Gabcha, je t'assure...C'est un machin délicat, tordu et rempli de noeuds. Allez, on se reprend un Pessac!

Il versa dans les deux cristaux l'élixir et proclama...

Santat! Valeque! Ririque!
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Iskander

Tout ça ... tant de vêtements ! Je n'en avais eu qu'un ... qui, bien reprisé et ravaudé, tenait le coup.

Gabcha parla parla parla, une langue douce, presque hypnotique, passionné, désabusé, enivré ... et ... Gabcha.

Je me lavais bien régulièrement, la nuit, quand il n'y avait plus personne au lavoir.

Mais, là ...

Gabcha me venta les couleurs ... je touchai la douceur du tissus.

Je rougis à son évocation du carmin.

Puis trinquai avec lui.

Il semblerait que ma couleur soit ardence plus que garance ces derniers temps.

Il y a tant de couleurs que j'aime ici ... l'ocre, la couleur de l'argile de Marseille, celle des lavandes de toutes sortes, celle des pins, le bleu de la mer, l'aurore, la première couleur du soleil.

Mais je ne pourrai pas me parer de toutes. Puis, quelle est la couleur du Mistral ?

Montre moi le Gabcha, s'il te plait.
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Gabcha

Gabcha remarqua, dans un sourire, qu'Iskander occultait tous les propos un peu politiquement incorrects. Fred,Chacha, les Cianfarano, la Bretagne...Hop...Ouste...Dans le mistral. C'était la tendance générale en Provence: l'oubli du dérangeant,du marginal...La honte devant une certaine franchise.
Le Tisserand se reconcentra sur la Mode...Fallait bien, c'était son seul rôle dans l'existence...Et affirma...

C'est étrange, mais selon moi, la couleur de ce vent est...

Il prit un rouleau de velours contre le mur et le déroula devant le Chef du Port de Marseille...

Blanc ivoire.

Il réfléchit un instant, puis continua son propos...

Certes, c'est salissant, mais tu ne vas pas te vautrer dans la fange. En outre, c'est un support idéal pour des broderies de qualité. Je pense à des cigales en fils d'argent...Ou des brins de lavande, mais en fils d'or. On a encore l'option de laisser le velours en état...Je monte la veste, je pratique des entailles dans le vêtement du dessus pour montrer la chemise du dessous. Ensuite, je pose des aiguillettes en cuir ocre pour attacher les manches aux épaules du vêtement.

Il but une gorgée de Pessac, et ajouta...

Cuir ocre, ou lavande, ou noir...Tu l'aimes, cette silhouette?
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Iskander

Un regard ... toucher encore ... sable, argent ... lavande ... ocre ... sortir des couleurs héraldiques ... autre chose, je voulais ... autre chose.

Tu parlais du pouvoir, de ceux et celles qui le veulent. C'est étrange ... vouloir s'occuper de tous. Cet élan de Soi vers les autres. Est-ce un peu pour que tous vous aiment ?

Nous sommes de drôles de gens.

Nous pouvons en avoir très mal, très fort besoin.

Je redoute de m'aventurer là dedans.

Et pourtant ... ce n'est pas que cela. Je ne comprends pas tout de la force d'un tel acharnement. Comme être marié au pouvoir, ... vous le servez, il vous sert, vous donne ... vous prend, vous consumme.

Je ne resterai qu'un façonneur d'occasion.

Mon âme appartient déjà.

Alors, pourrais-je bien faire ? Assez bien ?

...

J'aime la silhouette.
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Gabcha

Iskander…Mais c’est la pulsion de vie qui pousse la majorité des gens à servir. Que ce soit le Marquisat, une ville…Ou l’Eglise d’ailleurs. L’être humain doit se sentir utile, aimé et respecté. Parfois, certains m’affirment qu’ils ne s’intéressent pas à l’opinion des autres, qu’ils n’éprouvent pas le besoin de briller…En me disant cela, ils recherchent mon accord et mes applaudissements.

Gabcha palpa le velours précieux, le soupesant, l’observant dans ses moindres détails…

Je ne suis pas assez intelligent pour pratiquer l’art politique. Pas assez cultivé. Donc, je me contente de servir Riri. Je le pousse à se dépasser, à se donner. Je veille à ce qu’il ne se consume pas. Et parfois, tu sais…Je suis trop dur avec lui, trop exigeant. Trop violent. Trop tout.

Il soupira…

Monseigneur n’aime pas le pouvoir pour le pouvoir. Mais il est passionné par la Chose Publique. Il aime débattre, réaliser, entreprendre, promouvoir les autres. C’est un saint homme.

Son visage s’éclaircit d’un sourire. Il regarda son ami et lui dit…

Mon Capitaine du Port, il te faudra porter des bottes blanches, et une ceinture en accord avec la couleur des aiguillettes. Je crois que tu auras fière allure dans cette tenue. Les couleurs te conviennent ?

Dans une hésitation, il conclut par une question indiscrète…

Et toi, à qui as-tu donné ton âme ?
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Iskander

J'écoutai Gabcha ...

"Riri" ... je ne lui avais jamais parlé. Il semblait être au centre du Levant et du Couchant, du Ponant et du Midi de Gabcha.

A qui j'avais donné mon âme ?

J'allais lui dire, tout de go. Puis ... me retint.

Une forme de pudeur ? De discrétion ? Non ... je me rendis compte que j'allais le crier ... et Gabcha avait parlé doucement.

Je laissai le temps au cri de devenir murmure ... au murmure de devenir souffle ... au souffle de devenir la caresse du rayon du soleil levant ... celui qui se lève doucement sur ma ville pour l'illuminer de rose et de rouge au petit matin, descendant lentement le long des clochers, tout éclairer intensément en un bouquet chaleureux ... le laissai se parfumer encore une peu ... s'embrumer d'un regard ... d'un froncement ... du goût d'un baiser ... d'un sourire enfin.

Puis je me penchai pour le déposer au creux de son oreille.

A Vero

Je souris. Puis ajoutai.

Je ne suis pas le seul, je le sais. C'est ainsi.
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Gabcha

Gabcha regarda Iskander dans les yeux, et lui affirma...

C'est un très bon choix. D'une certaine façon, nous sommes proches...On cherche la souffrance.

Il posa sa main sur l'épaule d'Iskander et lui dit...

Je vais te donner une grand conseil. Tu en fais ce que tu veux...Reste fidèle à Cet Idéal. Tu vas être déçu parfois. Triste souvent. Et puis, il y aura aussi les moments de grande joie.Où tout te semblera plus aisé. Ces instants seront rares... Mais au moins tu auras vécu. Et c'est le plus important.

Il lui murmura ensuite...

Et si tu désires un jour avaler deux bouteilles de whiskey et en même temps des bonbons de toutes les couleurs...Sache que Christos n'est pas content et te fait vomir toute la nuit!

Il lui sourit amicalement. Et sur un ton plus léger ajouta...

Et ta tenue, mon Brave?
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Iskander

Rester fidèle ... une bénédiction ... une malédiction.

Et bien ma tenue ... j'en aurai grand besoin.

La couleur du Mistral sera parfaite : il emporte les parfums de toute la Provence au loin ...
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Prunille

En trombe, entre dans la boutique.
Passe à côté des deux hommes, les salue de la tête.

Ne vous occupez pas de moi !

Ça y est, c'est lancé.
Elle file dans l'atelier, s'y enferme, avec son carnet à croquis.
Objectif du jour :
Créer un uniforme de campagne Yueeliste.
L'offensive est lancée.
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Yueel

[Et dans la mairie de Brignoles entouré par les livres de comptes, les stocks énormes faits par la Jessilarose ainsi que les déficits qu'elle a creusé par fainéantise]

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah .... Atttttttttttchoum!

Yueel éternuait, effectivement vu la poussière sur les livres de comptes de la mairie de Brignoles on voyait bien que la mairie avait été gérée au p'titi bonheur la chance, manque de pot, ça c'était bien vidé en deux mois ... Etrange comment il est difficile d'enrichir une mairie, et facile de lui faire perdre de l'argent, mais acheter du maïs à 3,4 pour le revendre à 3,3 n'est pas gage de création de richesse. Même si cela n'était pas une évidence pour certaines ...

Heureusement pour les brignolais, il y en avait qui avait travaillé pour combler les déficits.

Entre deux soupirs vu la situation financière de la ville, Yueel eut le temps de prendre la plume pour écrire à ses Fydèles à lui ... Il leur proposait dans sa lettre de le rejoindre à la Maison Cianfarano ... Histoire d'être bien habillé avant la Lutte Infernale face aux Pyons Yncompétants. Pas juste les 11 ... Non, non non ... Des fydèles, il en avait bien plus que 11 ... Et pas des petits pyons. Des Reynes, des Chevalyers, des Fous et des Folles ...

Bref de quoi s'amuser avec gaYté.
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Gabcha

Seigneur Aristote, mon Iskander, tu as vu la petite? Elle entre , dit à peine bonjour, et fonce dans l'atelier comme une souris dans sa tanière. C'est souvent ainsi...On n'a personne depuis des jours et des jours , puis vlan...C'est le Sablier de Pointe qui s'annonce.

Gabcha s'approcha d'Iskander, et lui mordilla le lobe de l'oreille gauche...

Désolé, j'en avais envie. C'est un honneur que je fais à peu de personnes !

Il lui sourit et conclut...

Je sens que tu vas avoir deux habits...Le premier...Mistral...Le second...Total!
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Iskander

Voir Damoiselle Prunille passer en trombe ... puis sentir le baiser mordant de Gabcha ...

Je posai la main à l'oreille ... c'était la première fois qu'un garçon m'embrassait ainsi ...

Je restai sans voix le voyant conclure, perdu dans l'éblouissement de mon sémillant ami.
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Prunille

Du bout de son fusain, elle griffonne.
Une liste, d'abord.

Citation:

Yueel : Bleu foncé
Mila : Violet
Pillon : Rose
Prunille : Rouge
Belissende_de_biel : Orange
Farwen : Jaune
Misslafan29 : Vert
Gabcha : Cyan
Monfort : Bleu foncé
Doch : Violet
Vero5 : Rose
Fred1003 : Rouge

L'arc-en-ciel de gaYté.
Maintenant...
Au boulot, les 12 couleurs dominantes de chaque tenue sont trouvées, ne reste plus qu'à imaginer des œuvres !
D'ailleurs, elle va commencer par les femmes.
Les vêtements pour homme, elle n'est pas encore très douée en la matière.

Secrètement, espère l'aide de Tonton...

Et se met à dessiner, diligemment.
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Prunille

Quelques heures plus tard, le travail est terminé.
Elle sourit.

Pour Yueel, des braies et une cape de soie marine dont le capuchon se rabat sur le visage à la manière d'une bure, une chemise blanche, des bottes en cuir. Sobriété pour rappeler sa fonction de prêtre.

Pour Mila, de la dentelle. Une robe toute en dentelle mauve, à manches longues, et simplement une doublure de la même couleur partant de la poitrine jusqu'aux chevilles, mais laissant le dos simplement ajouré par les motifs denteliers.

Pour Pillon, du rose... Doux, vaporeux, mousseline... Sans froufrous, évidemment. La robe ne descend que jusqu'aux genoux, accentuant le côté un peu enfantin de la Blonde, et est assortie d'une paire de petits souliers de la même couleur.

Pour elle-même, du rouge. Défi de taille, elle ne mettait jamais de rouge. Et puis finalement, pas bête la Blondine... Se dit qu'elle va faire de la récup'. Sa robe de popeline blanche, et son chaperon rouge.

Pour Bélissende, l'idée était déjà toute trouvée. Orange, la couleur de l'automne, en adéquation avec la saison à venir, dans l'air du temps. Elle avait donc conçu une robe dont la jupe était cousues de feuilles mortes en tissu.

Jaune pour Farwen. Jaune, la couleur du Soleil. Il fallait du grand, de l'éclatant. Des manches larges, un corsage rebrodé d'or, et un col dont l'arrière est constitué de sortes de baleines de fer recouvertes d'un tissu de mousseline jaune, créant une sorte d'effet "parapluie".

Pour Miss, du vert. Vert, bien sur, de la soie, elle ose l'asymétrique en ne lui laissant qu'une seule manche, et une fente sur le côté de la jupe qui devrait permettre d'apercevoir ses jambes nues quand elle marche.

Pour Gabcha, le cyan des Cianfarano... Chemise ouverte sur un torse musclé. Des braies moulantes, en cuir noir. Le noir et le blanc étant des couleurs neutres, elle se permet de les réutiliser dans la composition des différentes tenues. Là, elle mise sur une coupe parfaite, et sur le charme du modèle.

Pour Monfort, retour au bleu foncé. Dieu qu'elle n'aimait pas habiller les hommes. Alors donc, ce cher Monfort, il lui fallait une chemise marine, dont le col devait être boutonné jusqu'en haut pour lui donner un effet strict, et une paire de braies souples mais relativement proches du corps.

Pour Doch, violet. La Baronne de Fayence méritait une tenue à la hauteur de son intelligence. Alors de la soie. Une robe de Princesse. Avec une longue traîne et des manches qui s'évasent au fur et à mesure, pour laisser entrevoir une seconde paire de manches, blanches, celles de la chaisne. Une ceinture un ton plus foncé, marquant la taille juste sous la poitrine. Rien de plus.

Pour Véro, elle hésitait. Et finalement, comme une envie de jouer sur les matières... La Beausoleil ne lui en voudrait - du moins l'espérait-elle - pas. C'était la tenue la plus avant-gardiste de toute la collection gayté. Et elle se permettait un léger écart à la règle qu'elle s'était fixé. Elle avait voulu une robe toute douce, en laine, rose. Descendant jusqu'au dessus des genoux. Pour marquer la taille, une ceinture rouge (c'était en ça que consistait le manquement à sa règle), et également les célébrissimes bottes rouges qui étaient tout un emblème de la personnalité de la Barbouilleuse.

Et pour finir, Fred, qui devait se vêtir de rouge. Des souliers blancs en cuir d'agneau. Des braies rouges. Une chemise blanche. Un gilet rouge, sans manches, ouvert sur sa poitrine, sur son cœur gros comme ça.

Satisfaite, elle tend ses dessins à l'armada de couturières, et ordonne que tout soit prêt pour demain.
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Yueel

Yueel arrivait devant la Maison Cianfarano. Enfin pensait il même. Non pas qu'il n'y était pas allé, mais pas de façon publique. Toujours caché afin de vérifier si sa soeur n'était point ennuyée par quelques vieux puants aigris rageux.

Il était très fier d'elle, la petite commençait à apprendre la vie commerciale, elle se débrouillait pour ses modèles et arrivait de mieux en mieux à calculer écrire ... Le poste de Bailli avait eu du bon sur la petite.

Il l'avait supplié de réaliser les 12 tenues de gayrriers ... Le temps était venu. Oui, il fallait prendre son temps pour faire une liste, il se l'avait donné ... 4 mois, ni plus ni moins. Pourquoi? Parce qu'il fallait se préparer. Nombreux étaient les candidats à sa liste, il avait fallu choisir les 12. Cela n'avait pas été chose facile vu que les candidats auraient pu faire 2 listes et demies.

Mais entre discussions, motivation, ils étaient tous arriver à un consensus. Car oui le consensus c'est mieux, au lieu d'imposer les choses comme certains. La liste avaient été déposée, vite confirmée, les fonds avaient été donnés et ce sans difficultés, ni saignée de qui que ce soit pour le financement. En clair c'était l'idéal.

Le programme était prêt depuis des lustres pour certaines choses, d'autres avaient été réalisées au dernier moment, les tourments de l'économie rendent par exemple impensable de préparer un programme ne serait ce que 45 jours avant. L'économie c'était comme la Foy, toujours là même si parfois elle est changeante.

Yueel ouvrit la porte ... Vit Tonton Gabcha.

Bonjorn mon Oncle ... Tu es en plein essayage? J'espère que je ne dérange pas. Ai-je juste le temps d'une accolade Cianfaranesque?

Se tournant vers Iskander. Sourit en coin, puis repartit sur son oncle.

Tonton adoré, renforce bien les pans de tissus de son costume. Le petit berger au grand coeur a tendance à abimer les bures. Au fait, il m'en faudra une sous peu, celle qu'il m'a déchirée est irréparable m'a dit Pru. Ce n'est pas grave, c'était une vieille à Monseigneur qu'il m'avait donné quand je n'avais pas encore les miennes. Je te la payerai, huuum, le 28 Octobre ou avant si elle est prête. Il me la faut pour le Jour du Souvenir.

Je rejoins Prunille, elle avait une mission. Tu nous rejoindras après avoir retouché ultimement Iskander? C'est pour gaYté. Iskander peut venir aussi s'il en a envie. Mais avant, je veux mon bisou sur mon front!

Yueel attendit les bras grand ouverts. Un peu d'affection avec son oncle, ça ne fait pas de mal. La famille, même depuis son ordination, Yueel ne pouvait pas la nier sa famille. Celle qui est présente, en cas de coups durs, comme pour les joies. Une envie de dire je t'aime, Tonton.
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Gabcha

Gabcha s’approcha tendrement de Yueel, le prit dans ses bras et lui fit une gigantesque accolade. Il avait toujours adoré son neveu : il le trouvait courageux, gentil, compétent, honnête, droit, original et finalement…Totalement Cianfaranesque…Il lui donna ensuite un baiser sur le front et affirma…

Mon petiot, tu ressembles de plus en plus à Lordfear. Et c’est un grand compliment venant de ma bouche. Même prestance, même capacités intellectuelles, même goût pour la Provence, même entrain pour le Marquisat.

Il se tourna vers Iskander et lui proclama, tout en se déplaçant de lui…

Flétrir une bure transmise par Monseigneur Ludovi de Sabran à Yueel de Cianfarano est un acte d’une grande cruauté. Iskander, tu devras apprendre à respecter la Mode. Par pour Elle. Mais pour l’âme qu’elle contient.
Les créations sortent des tripes. Des gens s’aiment dans mes vêtements, prient, meurent même ! Chaque fil d’une tenue possède une parcelle de l’Esprit de l’individu qui la porte !

Cianfarano ajusta le costume du beau berger. Du Blanc. De l’Harmonie. De la Sérénité. Et lui demanda…

Acceptes-tu de nous accompagner dans l’antre de la délicate Prunille ? J’ai hâte de découvrir ce qu’elle nous a pondu. J’en profiterai pour reburer mon neveu !Car...

Il hésita, rougit...Et finalement osa...

C'est que je l'aime, le Yueel!
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Pillon

Après avoir eut les remontrances de Prunille, Pillon trouva le chemin vers la maison des Cianfarano. C'était la première fois qu'elle y mettait les pieds, et pourtant, elle s'y sentait déjà bien. Il y régnait une ambiance agréable. Elle s'avança et chercha des têtes qu'elle aurait pu connaitre... Après tout, la famille Cianfarano était immense. Elle n'avait vu famille si peuplée. Et elle ne connaissait que quelques uns... Pas tous, évidemment.
Elle fut ravie d'apercevoir Yueel et son tonton Gabcha.

Coucou les gars ! Je vous dérange ?
Dites moi, où se trouvent les tenues officielles ? Je viens de me faire réprimander sévèrement par Prunille. Elle exige que je sois bien habillée.

Pillon les regarda tous les deux et sourit. Qu'est-ce qu'ils étaient beaux, tous les deux.

Yueel

Sourit et rougit devant son oncle ... Parler de lui et de sa ressemblance avec Tonton LF, c'est ... Cosmique! Le Marquisat ... La Provence ... Bon le Très Haut en plus ... Il savait bien que cela ennuyait son oncle que Yueel n'aurait pas de descendant. D'un autre côté il avait gagné des filles et des fils ... Tous. Même les plus faquins, coquins, violents, pillards, les intégristes, violeurs ... Les pires, les meilleurs ... LF, LF ... LF ... La Grandeur Cianfarani, était il à ce niveau là?

Yueel en doutait ...

Merci Tonton, ton amour, ta générosité me touche profondément, mais jamais je ne pourrai être aussi grand que Lui. Hersende m'en parle de temps à autres ... Toi aussi. Mais Hersende ... Elle. Je crois qu'elle est profondément touchée de son départ. Peut être se sont ils croisées mais pas comme elle aurait voulu. Elle était l'Epaule ... Le Soutien, il en avait besoin. Mais elle aurait peut être voulu plus, que juste le trône.

Je ne sais ... Bon où est ma soeur? Prunouiiiiiiiiillle!!!!!
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Prunille

Prunouiiiiiiiiillle!!!!!

Heingh ?
Que quoi ?

Bah oui, elle avait fini par s'endormir dans un nid qu'elle s'était fabriqué.
Un nid de lin, de laine et de soie.
Sur la table...
Juste assez douillet pour y reposer sa tête.

Tourne la tête, pour regarder à l'intérieur du magasin...
Yueel, Gabcha, Pillon dans sa ligne de mire.
Déjà l'heure ?

En râlant, elle se lève.
Réprime les gargouillis de son ventre d'une tape ferme.
Pas le temps de manger, c'est l'heure d'aller en campagne.

Elle fait signe à Carmen et Clermence d'aller porter leurs tenues à Yueel et Pillon, tandis qu'elle va enfiler sa vieille robe de popeline et nouer autour de son cou son chaperon rouge, récupéré dans une chute de soie.
En profite pour virer ses chausses et se recoiffer un peu à l'aide de ses doigts...

Puis reparaitre dans la boutique, la mine fatiguée, et sans se rendre compte que sa joue et ses mains étaient tachées de charbon, à cause du fusain utilisé pour dessiner les croquis.
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Yueel

Yueel regarde sa soeur ...

Dans quel état es tu ma soeur? Huuum, tout est prêt?
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Ladoce

Ladoce poussa la porte de la boutique. Elle avait une double requête, qui plus est fort urgente. Il fallait qu'elle sache si Gabcha, ou Prunille, aurait la possibilité d'honorer sa demande dans les délais.

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Gabcha

Gabcha se présenta devant la Comtesse, la bisouilla chastement sur la joue et lui dit...

Enfin, tu ouvres les portes du sanctuaire de l'élégance. J'ai des idées pour cet hiver. Des asymétries, des flous, des plissés, des drapés, des couleurs inédites, des petits dessous et des grands dessus.Le Thème principal est :"Marions les tous en novembre, plus joli sera le mois d'août!"

Je t'écoute... Demande à ton tisserand tes rêves les plus doux!
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Ladoce

Ladoce sourit à Gabcha lui rendant sa bise

Et bien, je suis venue pour deux robes, mais avec ce que tu m'annonces, c'est toute une garde de robe que j'aurais presque envie de te commander!

J'aime bien le thème, bien que je ne me sente pas directement concernée.

Alors commençons, je voudrais que tu me confectionnes une robe de mariée

Lit la stupéfaction sur son visage ....

Non, non, je t'arrêtes dessuite, pas le mien! Mais je suis témoin, et j'ai décidé d'offrir sa robe à la mariée. Pour les mensurations, pas de soucis, je te servirais de modèle .... A la différence près que c'est une jolie blonde ....

S'arrête, pour le laisser noter

Et donc, tu l'auras compris, il me faut aussi me vêtir pour l'occasion ... du violet ... enfin, assez clair, donc plus vers le mauve.

Après pour le style, je te laisse voir .... je te fais confiance ... par contre, j'aurais besoin de ça pour le 1er novembre, le 2 tout au plus, le mariage étant le 3

Est ce que tu crois que c'est possible

Panique un peu à l'idée de s'y être pris trop tard et de le prendre de court.

Mais peut être qu'il va faire froid, peut être qu'il faudrait prévoir en conséquence .... je ne sais pas ce que tu en penses

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Gabcha

Non, tu ne t'y prends pas trop tard, mes couturières sont en transe depuis quelques jours. J'exige d'elles la perfection dans la rapidité. Pas par sadisme, bien évidemment...Tout simplement afin qu'elles comprennent que le geste intuitif issu de la hâte est plus divin que le mouvement lent...

Il regarda en souriant Ladoce et lui affirma...

La Bête sans Nom se trouve dans la réflexion. La paresse nuit à la créativité.

Il lui fit un clin d'oeil et lui proclama...

Dans deux jours, tout sera prêt. Tu es disponible le 27 en soirée?
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Ladoce

Gabcha tu es merveilleux, je t'accorderais ma soirée du 27

Elle lui déposa un bise sur la joue ....

D'ici là porte toi bien.

Elle quitta donc la boutique, toute contente et y reviendrait après demain.
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Drak

Le pemier archidiacre entra dans la boutique de Maistre Gabcha au moment où la comtesse de Provence en sortait.

Bonjour Maistre Gabcha. Lors d'un voyage, j'ai trouvé un grossiste qui pourrait vous fournir en matière première et en modèles. Voici son catalogue:
http://album.aufeminin.com/album/see_256102_265/Jane-et-Anne.html

Voici justement un modèle qui pourrait convenir à notre comtesse adorée:

Et ces modèles pourraient servir lors d'un mariage:

Celui-ci est pour un gentilhomme

Gabcha

Gabcha regarda silencieusement Drak. Puis les modèles, bien évidemment. Il soupira un temps, se dirigea vers son coffre à vins fins...Hésita...Puis s'assit finalement sur son fauteuil en velours carmin.
Il posa son poing sous le menton, et affirma, d'un ton sec...

Donc...Drak...Mes modèles sont nuls. Trop modernes. Trop sensuels. Trop Cianfaranesques. Et vous me proposez,avec gentillesse, de remplacer mes créations par ...

Il ferma les yeux...Seigneur Aristote...Mais que les gens étaient décevants en octobre...

Enfin...De ME remplacer finalement.

Il se leva , s'approcha de l'éphèbe courtois, et lui dit...

Certes, je suis une nullité en politique, en économie...Dans les arts maritimes...Mais comme vous le suggérez par votre intervention, je suis un zéro en mode aussi...Et bien j’abdique devant vos nœuds, vos rubans, vos soies, vos brocarts et autres joyeusetés.

Cianfarano posa son mantel en vison sur ses épaules, mit ses gants en autruche, posa sur sa tête sa toque en loutre,et conclut par un …

Jeune homme, vous êtes un tueur d’âmes magnifique. Vous irez loin dans la vie.Vous recevrez la Comtesse .

Il sortit de la Maison en claquant la porte.
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Drak

Mais quelle mouche l'a donc piqué se demanda Frère Nicolae ?
Avait-il jamais fait le moindre reproche au maitre tisserand ? Il avait trouvé de jolis modèles, enfin des modèles qu'il trouvait joli... Libre à maître Gabcha de hausser les épaules en les voyant et de les utiliser pour allumer sa cheminée en hiver.
Il n'en aut pas été vexé. Après tout, son métier c'était d'éclairer les esprits, pas d'habiller les corps...

Il soupira dans l'atelier vide et s'en alla.

--Robertlagourmande

Robert, habillé de sa robe verte arriva, un parchemin à la main, devant l'atelier cosmique. Suivant les ordres de son Maître Gabcha, il posa l'avis suivant sur la porte de la demeure.

Chères Amies, chers amis de la Soie, du Velours et du Brocart,

La Maison de Couture Cianfarano ferme ses portes définitivement ce 31 octobre 1458. Néanmoins, pour celles et ceux qui voudraient continuer à se vêtir en célébrant la Création, un Atelier de Haute Tisseranderie s'est ouvert à Apt.

Prenez soin de vous et de votre entourage...Et de vos braies et jupes!

Gabcha de Cianfarano.

Vacillant sur ses talons, Roro la Gourmande vérifia que les ateliers avaient été correctement vidés, puis regagna rapidement la ruelle où il arrondissait ses fins de semaine.

Doch

Elle n'était encore jamais véritablement passée à la maison Cianfarano.
Oh, il y avait bien eu la tenue pour Gayté confectionnée par sa filleule, mais ça ne comptait pas ça. Passage éclair sans laisser de trace, sans prendre le temps.

Là elle se préparait pour un long voyage avec sa cousine et le baron de Saint Estève Janson; deux autres filleuls, puisqu'on avait commencé dans ce registre, et il lui vint soudain à l'esprit qu'elle n'avait pas véritablement de tenues appropriées pour de si longs trajets.

Ils n'avaient pas encore quitté la Provence, il était encore temps d'y passer peut-être! ça tombait bien, elle était montée sur Aix pour le baptême de Prunille.
Détour avant de repartir donc.
C'est d'un bon pas que Délia se dirigeait vers les lieux.
Quand, approchant, elle commença à se poser quelques questions. La porte n'était-elle point fermée là?
S'avancer encore un peu et continuer les interrogations.
Pas de lumière? pas un bruit?
Voilà qui était bizarre pour une maison pourtant si réputée.

Derniers pas, parvenir devant la porte.
Y trouver le mot accroché et le parcourir des yeux.
Une fois. Deux.
Fermé? Définitivement?
Mais enfin... Pourquoi?
Une maison qui marchait si bien...

Une dernière lecture du parchemin et lentement, elle tourne les talons, s'apprêtant à repartir vers Arles, déçue.
Apt.. Elle n'aurait pas le temps d'y passer avant de partir. Tant pis, ce serait malheureusement pour le jour de son retour.
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Baronne de Fayence

Prunille

Retour d'Italie.
Pas eu le temps de se rendre de suite à la maison de couture...
Trop de choses à régler.
Mais elle était là, fraiche et dispose, avec milles idées en tête...
De la bure, du végétal et de l'amour !
Excitée à l'idée de retrouver le pépiement des couturières, les bruissements d'étoffe et l'odeur encore tenace de certaines teintures.
S'approcher...
Distinguer...
Vitrines scellées par des panneaux de bois.
Et au milieu de la porte, cloué, un mot...

Pardon ?!
Fermé ?!

Quelques temps pour se remettre de sa stupeur...
Comment ?
Pourquoi ?

Et puis... Une pointe de colère.
Et pourquoi n'en avait-elle pas été avisée ?
Cette maison de couture était aussi la sienne !
Une lettre ça ne mange pas de pain !

Oui, colère...
Léviathan... Pas souvent qu'elle lui cède.
Mais quand ça pète... Ça pète.
Cianfarano ne fait jamais les choses à moitié.

Alors comme ça, Gabcha de Cianfarano, tu fermes boutiques ?
Et ton petit atelier en Apt ?
Je sais bien que je ne suis pas indispensable...
Mais c'est un peu fort d'apprendre qu'on est remerciée par un bout de papier cloué sur une porte !
Oui je suis partie sans prévenir.
Mais moi, au moins, je t'ai tout dit, Gabcha de Cianfarano.
TOUT !
Ah, elle est belle, la belle et grande famiglia !
ELLE EST BELLE !

Reprendre son souffle, le visage carmin et les yeux emplis de larmes de rage.
Se pencher, ramasser un caillou, et le jeter contre la devanture.
Pas de quoi le comparer à un pavé dans la mare.
Mais ça faisait un bien fou.
Courir à la fontaine, se rafraichir le visage...
Rêver de bras dans lesquels elle pourrait se blottir, et pleurer tout son saoul ce qu'elle vivait comme une trahison.
Mais Grimaud comme Brignoles étaient un peu loin.
Alors à la place elle fila dans une taverne pour aller noyer sa peine.
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Thorvald_

Invité ...
Mais il faut un évènement spécial pour aller se vêtir chez la famille de Cianfarano. Et puisqu'il devait partir en voyage à Paris, le prétexte était tout trouvé. Un manteau, chaud, pourpre, pratique et élégant à la fois. Peut-être quelques broderies d'or ... On verrait.

Depuis le haut de la rue, il voit Prunille et se réjouit de sa présence. Aurait-il osé entrer sinon ? Elle va être là, le recevoir, suggérer, comparer, ... sourire sans doute. Pétiller comme le soir du bal. Mais plus il avance et plus il perçoit sa colère. Mots et projectiles fusent contre la devanture muette et aveugle.

La fontaine l'adoucit puis elle s'éloigne déjà.
Peut-être vais-je appliquer mes gros doigts à un peu de couture ces soirs prochains ... se dit le colossal gardien de la Rose.
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Merci à ma tisseuse pénélope qui colore et dénoue les fils de ma vie ... Vero.

--Robertlagourmande

Et Robert la Gourmande, robe en satin rose, chapeau violet sur la tête , de revenir quelques jours après, en soupirant mélancoliquement. Avoir un patron comme Gabcha, c'était féerique, mais épuisant...Il posa un nouveau parchemin ...

Chers amis de la mode,

Je reviens. Faites la file.

Gab'

...arracha l'ancien, ouvrit les portes des ateliers et demanda aux laquais d'arranger l'espace en fonction des désirs du Maître. Au bout d'une heure, il se dirigea vers la Fontaine dite "Aux Trois Délices". Sa journée allait être bonne!

Milady

Quel bonheur que d'apprendre que la maison Cianfarano ouvrait de nouveau. D'autant après la lettre qu'elle venait de recevoir. Aussi Mila s'y rendit confiante... Mauvaise surprise en arrivant que de voir que les portes restaient fermées. Heureusement ce mot de cette écriture s'y reconnaissable celle du Cianfaranesque. Aussi elle fit comme il était écrit : elle fit la file.

Mila ne sait cependant rester immobile à ne rien faire alors plume, parchemin et quitte à penser art, joie, poésie, mode elle se dit pourquoi ne pas à l'improvisade composer une ballade*.

Aux milles étoffes, aux milles couleurs
Le regard touche et caresse aux heures
L'orient et les soies, filent filent les aiguilles
Le sourire du tissus des filles
Et se cache sous les dentelles les cuisses légères
S'abandonnent les envies sous les plis sévères
Viennent les arrondis, les courbes d'antan
Frémissent les habits et les chairs en dedans

Aux milles doigts qui tissent, subliment
Un regard, une peau de voiles vagues sur le corps
D'une beauté ont atteint le ciel, les cimes
Sous les draps se couchent les amours amor
Deux collines en décolleté léger
Douce peau que l'on ne voit mais qui est pensée
Aux mains de fil et d'or, défilée d'or
Se coud, se découd les ombrageux décors

Et la femme se voit, se meut, s'émeut de ses charmes
Et l'homme de sculpter les corps de peindre leurs âmes
Et le corps de se sublimer, de se cambrer sous les volutes
Des étoffes encore qui sont de mélodie une clef d'ut
Chante les louanges de celui qui d'elles font les reines
Révérence à la création dont la sève coule dans ses veines
Et toujours, toujours venir pour un sourire, un regard
Et en devenir d'un soir une étoile d'où rougeoie le fard

Prince aux doigts cousus de fil de tendresse
Cianfaranesque, titanesque travail d'orfèvre
Les tissus qui me calfeutrent de pudeur ici
S'envolent sous ton art, ton labeur, merci !

Et d'écrire sa ballade en attendant le couturier.

Tirée de Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand

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Gabcha

J'arrive , je suis présent, comme bouton sur veste ou tatouage sur corps de marin.

Et hop, Gabcha embrassa chastement sur la joue la somptueuse Mila...

On peut dire que tu as perdu tes formes de femme enceinte. J'espère que les vergetures n'ont pas envahi toute ta peau, ma pauvre chérie.Sinon, on attendra mai et la Cérémonie de la Rosée! Cette année, je l'organise. Les gens , nus, se rouleront dans les champs.Et les chairs deviendront fermes et lisses.
Mais entre, entre donc dans mon atelier somptueux.

Il laissa La Délicieuse pénétrer dans la Lumière des Soies...Et en profita pour lire le parchemin qu'elle avait en main.
Il lui affirma alors, avec un grand sourire...

Tu as du talent, ma petiote. Rythme, rigueur, et une certaine capacité à érotiser le mot le plus banal. Tu iras loin!
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Milady

Répondre au chaste baiser du couturier et se rendre compte aux compliments qu'il lui fait qu'il a lu le poème.

Sourire et lui tendre le parchemin.

Il est bien que tu l'aies lu car il est pour toi. Tu auras sans nul doute compris d'ailleurs que tu es le sujet de ce poème.

Pour la grossesse fort heureusement je n'en ai gardé que peu de traces sur mon corps, ceci dit faisant bientôt vœu de chasteté il n'y a que mes yeux et les tiens lorsque tu me vêts qui s'y poseront.

A ce propos... je suis témoin à un mariage qui arrive bientôt...

...mais nous avons le temps d'en parler. Dis-moi plutôt comment tu te portes.
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Gabcha

Et je le conserverai pieusement dans ma bibliothèque, ce parchemin angélique. Je le relirai...A la lueur des cierges, le soir, quand des pensées morbides me surprendront au détour des brumes.

Il posa ses mains sur un satin noir, jouant avec l'étoffe ...La malaxant, la triturant jusqu'à entendre ses cris...

Je vais très bien! C'est surprenant, mais c'est ainsi. Je pose sur le monde un regard plein d'amour, et je ne louche guère. Je vis toujours à Apt, dans mon modeste trente...Quarante pièces...J'ai intégré le conseil municipal de Brignoles, par plaisir. Et on murmure que je pourrais devenir juge à la CSMAO...

Il se mit à sourire...Et passa ses doigts avec délicatesse sur de la soie blanche...

Et à vrai dire...Je suis devenu calme, serein et positif. Pas au point de me transformer en Brebis...Mouton et Fromage...Et tout le toutim...Mais à propos...

Il la regarda avec tendresse et pudeur...

Et toi?Comment te portes-tu?
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Milady

Félicitations pour la CSMAO.

Et bien je me porte très bien fort heureusement. Débordée comme toujours mais j'en viens à penser que c'est lorsque je ne fais rien que je vais mal.

La fête de l'Indépendance approche ce qui est je dois dire à la fois épuisant et passionnant.

En revanche j'ai bientôt un mariage et il me faut une robe... Je compte sur tes doigts artistique et ton sens de la beauté car je n'ai absolument aucune idée des couleurs à porter. J'emmène Yueel-Arystote avec moi bien sûr et je l'espère assorti...

Mila souriait. C'était devenu instinctif lorsqu'elle parlait de son fils. Pourtant cela avait mal commencé entre eux...
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Gabcha

Je puis te dire que tu m'inspires, très chère...C'est ainsi...Hersende , Yluxe et toi allez être mes muses...

Il lui sourit , se dirigea vers ses parchemins et ses encres, et commença à dessiner son Rêve du Moment...

Je veux du noir, mais de toutes les couleurs...

Il se mit à rire, comme un enfant découvrant pour la première fois une bulle de savon ou la mer en été...

Du mat, du brillant. De la dentelle. De la peau découverte. De la chair voilée. Un jeu d'aiguilles raffiné. Et de l'or, qui dessinera des formes géométriques. Des losanges sur ton corps féminin.

Et Cianfarano s'activait, avec fierté...Mila allait être La Femme. Celle des profondeurs. La Mère. L'Amante. La Religieuse. L'Union de Toutes...Au bout d'une heure, il lui présenta son oeuvre, tout en déclarant...

Tu n'es pas obligée d'aimer! Mais ...Je te vois ainsi. Et j'adore ce que je zieute...Pour le fiston...Je n'y connais rien en bébé, mais Prunille saura comment le vêtir!

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--Jeanne_

Jeanne entra dans l'échoppe du Maître tailleur.

Son regard passa sur le beau drapé des velours, s'attarda sur la scintillance des brocards et l'éthéralité des dentelles.

Ses mains touchèrent, effleurèrent, prirent leur plaisir de tout ces petits sens tactiles, veloutés, doux ... pour s'arrêter sur une aune de soie.

C'était si beau. Elle ne pourrait certainement pas porter cela pour arpenter les toits de Marseille, d'Aix ou d'Avignon, ça non ! Mais elle se demanda tout de même de quoi elle aurait l'air ainsi ...

Elle sentit un regard et retira sa main, prestement, et la cacha, par réflexe.

Puis se retourna avec un grand sourire désinvolte.

C'est vous, Maître Gabcha ?

C'est ma soeur Adèle qui m'envoie. Elle m'a dit que si vous aviez été capable de transformer Isk en Prince, vous seriez capable de ... nous tirer d'affaire.

Elle avait dit plein de choses désagréables sur ces gens qui ne savaient pas tenir un ménage, et a fortiori un palais, sur ceux qui rapportaient du crottin des quatre coins des royaumes pour venir le déposer en Avignon et ... enfin, inutile de le répéter, elle s'était déjà mise à l'ouvrage en marmonnant.

Nous aurions besoin de pavillons de toile pour héberger les hôtes pour la fête de l'Indépendance. On a bien suggéré de prendre les tentes de l'Ost et de la Garde, mais elle m'a dit qu'il fallait que les gens vivent cette fête comme inoubliable et mirifique. ...

Ca faisait si drôle d'entendre ça dans sa bouche que j'ai plus su quoi dire.

Puis elle m'a dit de filer chez vous pour ...

... vous ramener par la peau du dos avec tout votre fourbi ... sans rien chaparder pour changer ... hum ...

... pour vous inviter en Avignon, avec tous vos compagnons et tous vos apprentis et tout ce dont vous aurez besoin pour créer tout cela, s'il vous plait.

Puis, se tournant vers la vitrine, elle désigna une bande de gamins, morveux, échalas, pucerons, habillés de bric et de broc, sans doute pas très propres, tous en bonnets et mitaines trouées, qui avaient le nez collé à la vitrine et la bouche bée comme demande l'étallage d'un confiseur, tous yeux pour les superbes choses qu'ils voyaient dans cette boutique.

J'ai amené de l'aide. Ils ont promis de ne rien piquer.

Gabcha

Gabcha quitta un temps Mila et écouta la jeune damoiselle. Il n'en crut pas ses oreilles, elle lui demandait des...Tentes? Tantes? Il lui affirma...

J'ai bien Robert la Gourmande pour vous dépanner...Dog Lana n'exerce plus, c'est bien triste...Mais des petits nouveaux se lancent dans nos ports dans le délicat apprentissage qu'est l'Art d'Aimer...Notamment à Toulon, ville ravagée par des Pirates...Demandez à Messire Tipiak...

Il continua à écouter la belle, se mit à rougir en constatant qu'il s'était trompé...Elle voulait des choses en toile pour héberger des invités aux fêtes marquisales. Cianfarano, un peu honteux, dit...

Ce n'est pas ma spécialité, j'en suis désolé. Mais...J'ai dans mes ateliers une nouvelle...Elle va vous aider.

Et il cria , de sa voix suave...

Carla, on te veut!
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--Lacarla

Carla entra dans la pièce, ses cheveux devant les yeux, habillée d' une chemise blanche en laine grossière et de braies noires déchirées. Elle salua tout le monde, agitant sa main pâle avec lenteur et détachement, se tourna vers la demoiselle et lui dit, de sa voix puissante...

On me dit que nos vies ne valent pas grand chose,
Elles passent en un instant comme fanent les roses.
On me dit que le temps qui glisse est un salaud
Que de nos chagrins il s'en fait des manteaux
Pourtant quelqu'un m'a dit...

Que tu m'aimais encore,
C'est quelqu'un qui m'a dit que tu m'aimais encore.
Serait ce possible alors ?(*)

Elle toussota, afin de reprendre son souffle , et affirma...

J'aime chanter. Et j'aime les tentes de toutes les couleurs et de toutes les formes. Voulez-vous me faire confiance?

Elle sourit vaguement à la cliente,soupirant un peu à l'idée de travailler...Sans être payée, le patron de la Boutique étant assez avare!

(* "Quelqu'un m'a dit", Carla Bruni.)

Prunille

Guerre finie.
Enfin... "Guerre".
Du coup, elle voit du noir, du blanc, du rouge.
Envie de créer...

Pousser la porte de la boutique, intacte.
Souffler sur les moutons de poussière...
Avant de créer, un brin de ménage s'impose.
Ôter le mantel grimaudois qui ne la quitte plus, le déposer délicatement sur le fauteuil, derrière le comptoir, et nouer un petit tablier blanc à sa taille.

Un balai, une serpillère, un seau d'eau et du savon de Marseille...
La presque fée du logis se met au travail.
Et chanter d'une voix douce :

Parlez-moi d'amour,
Redites-moi des choses tendres.
Votre beau discours,
Mon cœur n'est pas las de l'entendre.
Pourvu que toujours
Vous répétiez ces mots suprêmes:
Je vous aime.

Tourbillonner en faisant voler ses jupes, et la poussière.
Et puis une fois que cette dernière fut déplacée dans les coins, et qu'elle eut fichu de l'eau savonneuse partout, elle alla s'asseoir à sa table de travail, dans l'atelier, et se mit à dessiner.
_________________

Prunille

Et finalement, elle en était venue à se coudre une chemise de nuit, dans de la batiste blanche de Cambrai.
Coudre quelque chose pour soi-même n'est vraiment pas évident, surtout pour les retouches, et notre Prune avait grand mal à se décider quand à la hauteur de l'ourlet.
Et finalement, après s'être tortillée dans tous les sens pour essayer de prendre ses propres mesures, il lui était enfin venu à l'idée de les prendre directement sur sa robe.
Elle se promenait donc en chemise dans l'atelier traversé de courants d'air.
Boarf, elle avait bien survécu à une heure passée à faire le gisant dans la neige, alors...

Mais une fois l'œuvre terminée, et la robe terminée, tout bien considéré...
Cela lui paraissait affreusement banal.
Et il ne s'agissait plus d'être banale, non non non !
À présent qu'elle allait se marier, il ne fallait plus sous estimer le rôle de ce genre de vêtements...
Et avec cela, elle aurait plus l'air d'une mégère de quarante ans que d'une jeune mariée.
Alors...

Chanter !

Douce nuit, folle nuit !
Dans les cieux ! L'astre luit.
Le mariage annoncé s'accomplit
Ces amants sur la couche endormis,
C'est l'amour infini !

Et la Blonde de se mettre à rire, heureuse que personne ne puisse l'entendre débiter ses âneries.
Tonton était trop occupé à sa campagne électorale, et les couturières avaient été renvoyées dans leurs familles pour la Saint-Noël.

Donc, elle enlève les épingles qui lient les manches au corps de la chemise, et regarde les lambeaux de tissu choir au sol, sans aucune pitié.
Puis, toujours tournant sur elle-même et chantant, elle se saisit d'un rouleau de mousseline, et en taille deux nouvelles.
Oui, des manches ajourées, cela serait du meilleur effet.
Bien évidemment, il faut les faire très larges, et vaporeuses.
Une fois celles-ci accrochées...
Elle se recule, contemple, sourit.

Cela était déjà mieux.
Mais à présent elle devait s'attaquer au col.
Ce col montant qui n'allait décidément pas.
Non, mais elle avait eu une idée...
Il n'y aurait plus à proprement parler de col, et le haut de la chemise serait coulissant, sur un ruban de satin, qui se nouerait devant.
Ruban qui serait cyan, évidemment, mais hors de question de faire un joli petit nœud...
Quelque chose d'un peu brouillon serait du meilleur effet, et nettement moins Dadame.

Les ciseaux et les aiguilles se mettent au travail.
Et dès que ceci est terminé, il faut à présent défaire les épingles et tout assembler.

Le travail s'achève, elle sourit.
Oui, cela serait bien.
Vérifier qu'elle n'a oublié aucune épingle, et retourner à la boutique, sa chemise dans les mains.
Assise derrière le comptoir, espérant un éventuel client, elle brodait, par habitude plus que par nécessité, son initiale sur le devant, comme elle devait le faire au couvent...
Un "P" comme Prunille.
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Steiphens

20h à Aix.

Steiphens arrivat sur son fidèle destrier devant la maison Cianfarano. Il était très en colère. Il devait faire un duel avec Yueel en lice se soir à 18h. Mais le cureton ne se présentat pas. Le guerrier après avoir attendu un quart d'heure décidat d'aller à l'église de Brignoles, en vain car les portes étaient closes et Yueel n'était point là. C'est pourquoi il parti au grand galot en direction de l'éventuelle cachette de se lâche.

Devant la maison donc, il descendit de sa monture. Fit quelques pas vers la demeure, releva la visière de son casque et criat du plus fort qu'il le pouvait :

Yueel!!! Yueeellll!!! Yueeellll!!! Yyyuuuuuueeeeeeeeeelllllllll!!!

Cela durant plusieurs longues minutes, en vain. Yueel ne sortait pas, enfin, s'il était là. Mais sinon où pouvait-il bien être?

Tiend du mouvement, Prunille et Gabcha regardent par la fenêtre... Le Brignolais furieux leurs dit :

Si Yueel est parmis vous, faites le sortir immédiatement s'il a un peu le sens de l'honneur! S'il n'est pas là, transmettez lui que je lui offre une seconde chance, vendredi même heure, même lieu! Je l'attend de pied ferme en lice à 18h! J'ai tout de même pas aiguiser ma lame pour rien!!!

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Prunille

Entendant que l'on hurlait comme un goret à l'extérieur, Prunille posa sa broderie sur laquelle elle s'abimait les yeux à la lueur de la bougie.
Mais il fallait que cela soit terminé avant le soir, puisqu'elle devait retourner en Arles.
Elle était donc seule, et poussa la porte close de la boutique pour voir quel était le porc que l'on égorgeait.
Et qui, visiblement, en avait après son frère.
Tiens, elle ne s'était guère trompée dans sa comparaison.
C'était Steiphens qui faisait le pied de grue sur le pas de la porte.

Si Yueel est parmis vous, faites le sortir immédiatement s'il a un peu le sens de l'honneur! S'il n'est pas là, transmettez lui que je lui offre une seconde chance, vendredi même heure, même lieu! Je l'attend de pied ferme en lice à 18h! J'ai tout de même pas aiguiser ma lame pour rien!!!

Porte qu'elle ouvre, les poings sur les hanches.

Premièrement, Yueel n'a rien à faire dans une maison de couture.
Deuxièmement, comme on vous l'a déjà dit et répété, un prêtre ne peut faire usage d'armes, repassez donc plus tard.

Demi-tour, claquer la porte et la verrouiller.
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Steiphens

Rit fortement. Puis criat de tel manière à se faire entendre de l'intérieur.

Damoiselle Prunille, voici une nouvelle fois un exemple de l'hospitalitée légendaire de votre famille.

Premier contre argument, c'est peut-être une boutique de tisserand mais il est de votre famille. Ne viend t'il donc jamais rendre visite aux gens de son sang? Il est pire que je le pensait donc.

Second contre argument, il est prêtre et alors? C'est un homme non? Tout comme n'importe qui d'autre. Sinon je pourrais dire que je ne suis qu'un amuseur publique et que je ne puisse que me battre avec des blagues de niveau médiocre et avec des tours de jonglerie rudimentaire. La réalité est tout autre.

Il ne pourra pas se cacher éternellement derrière sa fonction éclésiastique. Il l'as déjà trop fait dans le passer. Dégnerait-il au moins se présenter en lice? Venir en homme d'honneur et s'il ne désire pas se battre il peut toujours dire un mot, un seul... Il suffit de dire "pitié" et le combat n'as pas lieu. Une nouvelle fois, la véritée est tout autre. Il n'a pas l'honneur et les couilles de venir. Si c'est sa être Provençal, je suis heureux de dire que je ne le suis guère et j'espère qu'Aristote lui pardonne.

Enfin soit, Damoiselle, j'espère que vous lui transmetterez le message, il n'y aura pas de troisième invitation...

A bonne entendeur salut Damoiselle Prunille et bonne soirée.

Steiphens n'attendais pas de réponse. Il grimpa sur son cheval et parti comme il était venu.
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Denissov

Se promener, parcourir rue et ruelles quasi désertées par les provençaux et pour cause, quel froid !
Sa nature faisait que cela ne le jamais pas, ou tout du moins pas trop et puis cela lui permettait de découvrir la capitale de façon tranquille sans le ramdam qui devait habituellement l'animer.

Des vociférations attirèrent son attention, que se passaient-ils ? Ni une ni deux, il prit son courage à demain (ce qui était bien trop vu qu'il pouvait parfaitement tenir entre le pouce et l'index) et se dirigea vers l'endroit d'où provenaient les cris, peut-être était ce une quelconque princesse en détresse à sauver de l'attaque de vils brigands, qui sait ?

Il fût rapidement sur place et Ô déception ! Nulle princesse ici, seulement un gaillard qui semblait passablement éméché (à moins que le froid ait eu pour effet de geler son cerveau démuni?), Deni puis comprendre quelques bribes de ses propos, il réclamait pouvoir se battre avec ... un curé, il parlait aussi -et très élégamment- de couilles et d'honneur. Mais était-ce avoir de l'honneur que de vouloir s'attaquer à un serviteur du Très-Haut ? Denissov en doutait un peu.

Il n'eut le temps de s'adresser de l'ivrogne pour lui conseiller de retourner chez lui décuver tranquillement que celui-ci fini sa tirade est parti de lui-même .

Et dans un élan de cœur de lancer à l'intention du cavalier fuyard: Bon vent !

Pourquoi avoir fait ça ? Aucune idée.

Il entreprit alors de poursuivre son excursion empruntant la même direction que le fol en essayant de poser ses pieds exactement là où la monture avait elle-même posé ses ferrés sabots, retombant ainsi en enfance...

Gabcha

Des ruelles d’Aix désertes.
Une voix d’ivrogne, au loin.
Des pas assourdis par la neige…Peut-être un enfant…
Et Gabcha de Cianfarano, dans son mantel en renard argenté, revenant du Conseil Comtal et se dirigeant vers sa maison de couture.

La vie du patriarche, ces derniers temps, devenait de plus en plus intense.
Une respiration saccadée.
De la ponctuation à en perdre la tête.
Des phrases courtes.

Tousser.
Avoir la nausée.
Peur de mal faire.
De ne plus être.

Fermer les yeux
Penser à son Autre si pudique, et si Beau.
L’aimer encore et encore.
Et…

Entrer dans le havre de paix.
S’éclaircir la voix.
Et s’entendre murmurer…

Prunille. J’aimerais tellement que tu m’habilles simplement.
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Prunille

Le gêneur parti, elle était retournée broder.
Peu de temps, puisque bientôt la clé tourna dans la serrure, et Gabcha entra dans le sanctuaire de l'élégance.
Sourire qui se peint sur le visage de la Blonde.
Sourire doux, presque maternel.
Elle sait que ces deux prochains mois seront éprouvants pour son oncle, elle se devra d'être là pour le soutenir.
Encore un Cianfarano qui vendait son âme à la politique...
Il n'en restait plus beaucoup que cette succube devait séduire.

Tendre l'oreille pour entendre sa requête...

Prunille. J’aimerais tellement que tu m’habilles simplement.

Simplement ?
Mot qu'elle avait peu l'habitude d'entendre dans la bouche de Gabcha.
Surtout pour parler de l'habiller, lui.
Il commençait fort, ce conseil.
Elle se lève, et va l'embrasser chastement, sur le front.
Puis, sur le ton de la plaisanterie, comme si elle s'adressait à un client :

Fort bien, messire de Cianfarano, je me mets tout de suite au travail.
Mais auparavant, désirez-vous un verre de Pessac ?

Elle sourit, et virevolte près du coffre à alcools.
Toujours chantonnant, entre ses dents, car à cet instant précis rien ne pouvait entraver sa bonne humeur.
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Gabcha

Oh oui, Un Pessac. Mon Royaume pour un verre issu de l'héritage fragrancien. Sais-tu que nous disposons encore de 4000 bouteilles ...Rien que pour la cuvée de l'année 1422! C'est magistral.

Sourire devant la bienveillance du Chaton.
Elle sent.
Elle sait.
C'est une intuitive.

Accepter dès à présent de se laisser, pour la première fois, conduire sur les chemins de l'élégance par quelqu'un d'autre. Et lui affirmer, d'une voix plus forte désormais...

J'ai faim aussi!
De la soupe avec des gros croûtons? J'aime tremper mon pain dedans...
Ou alors de la viande saignante?
Du saumon?
Du caviar à la louche?
Des fraises! J'ai envie de fraises!

Et , ajouter dans un souffle...

Tout, sauf des champignons!
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Prunille

Alors va pour le Pessac !

Ouvrir délicatement le coffre, en sortir la bouteille.
Déboucher, avec précautions, ne pas démolir le liège, ça serait gâcher une si bonne bouteille.
Et verser, délicatement, aussi attentive qu'une geisha lors de la cérémonie du thé.
Lui tendre son verre...

Et nourriture...
Éclat de rire quand il refuse le champignon.
Malheureusement ce n'était guère la saison des fraises.

Hélas, je n'ai rien de tout cela...
Moi j'ai envie d'un bon gros chapon farci, avec de la compote de pommes, et des marrons glacés.
C'est rustiquement paysan, mais j'adore !

Réfléchir...

J'ai toujours une boîte de calissons sur moi, au cas où je croiserais l'ambassadeur de Bourgogne et qu'il faille le calmer d'urgence...
Si tu veux, on peut !

Et filer à l'atelier, fouiller dans sa besace aux milles merveilles, et ramener triomphalement la boîte.
Puis poser sa délicate personne dans un fauteuil, et considérer le verre de Pessac...

J'ai une théorie toute personnelle sur le Pessac. Je crois que j'y ai été sevrée, à la place du lait. Ce qui expliquerait qu'en cas de coup dur, au lieu de vouloir de l'alcool, j'ai envie de lait.

Sourire amusé et lèvres trempées dans le nectar.

Et sinon, de quel genre de simplicité as-tu envie ?
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Steiphens

Un cavalier tout de noir vêtu venait au grand galop à l'église. Il placardat une petite affiche à l'aide d'un couteau, comme il l'avait fait au domicil de Yueel et à l'église de Brignoles.

Citation:

2ème duel, et tu ne t'ai même pas présenter, quelle honte! Honte à toi et à t'as famille.

Maintenant, je vais venir te saigner comme un porc!

Crève!!!

Le cavalier reparti en direction du centre...
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Denissov

En ce jour radieux Deni se promenait toujours dans les rues désertes toujours accompagné de sa fidèle écritoire , c'est qu'il se plaisaient à marcher seul, dans la tranquille quiétude de l'aube naissante.
Bon, cette fois il s'était un peu perdu, c'est vrai mais il retomba finalement sur une rue qu'il avait déjà emprunté, c'était celle de l'ivrogne de l'autre fois.

Alors qu'il l'empruntait innocemment, admirant tout ce qu'il y avait a admirer -soit pas grand chose a part de la neige blanche et de la blanche neige- son regard fut attiré par un mystérieux bout de parchemin fixé sur la porte d'une échoppe à l'aide de ce qui ressemblait à un couteau à beurre. Curieux comme pas deux, il s'approcha pour le lire, ce qui fut vite fait.

Mais Deni avait un petit problème, enfin un TIC, un tare quoi ( qui lui venait, au même titre que sa phobie des clous, de son éducation monacale si vous voulez tout savoir) il ne pouvait pas s'empêcher de corriger les fautes d'orthographe faîtes par les autres. Certains prétendront qu'il devrait d'abord s'occuper des siennes, mais ...
Si le message est essentiel, le support est primordial pour bien se faire comprendre et permettre une bonne interprétation de la pensée que l'on avait voulu extérioriser en communiquant.

Après avoir posé son écritoire, il saisit d'une main le parchemin et d'une autre le couteau. Il laissa là choir le couvert, certain qu'il ne s'échapperait pas.
Fouille rapide dans sa fidèle écritoire pour en extraire une morceau de parchemin de taille similaire, une plume taillée et un encrier.

Plutôt que de raturer le parchemin, il préférait encore le réécrire, et avec application il se mit vite à l'ouvrage.

Citation:

Voilà l'échéance de notre second duel passée. Ô lâche, tu ne t'y présenta point ! Nul Honneur ne t'habite donc ? Que la Honte de son manteau glacial te recouvre à jamais toi et tes proches et vous soumettent tous à une éternelle opprobre publique.

Dès à présent, je m'en vais te trouver et par le truchement de quelques crocs de boucher faire en sorte que toi et le salami soyez unis dans votre aspect !

Et en plus je crois que j'ai attrapé un rhube !

Dernière relecture, pas une rature pas une tâche d'encre, une écriture fluide malgré le froid qui contraignait quelque peu ses doigts il était plutôt satisfait du résultat produit. Avec soin il replaça dans son écritoire plume et encrier ainsi que le parchemin original -cela lui ferait un souvenir de son périple aixois.

Se rapprochant de la porte, dont il ne s'était guère éloigné il faut l'avouer, il ramassa le couteau et entrepris de fixer le message à la porte.

Christine.

Atelier de couture de la maison Cianfarno, fallait l’a trouvé, déambulé dans cette vllle qu’elle connaissait peu, seule en plus, Christine n’aimait vraiment pas la ville mais il fallait bien qu’elle en prenne l’habitude
Elle allait se marier, n’avait pas envie de confectionner elle-même sa robe, pas suffisamment de temps, toujours sur les routes pour accompagner son bien aimé, la guerre, les menaces qui pesaient encore, ses blessures graves qui la titillait encore un peu
Non, elle laisserait le soin au Sieur Gabcha de la faire, après tout il avait un gout certain, un regard sur les gens imparable, il saurait lui ce qu’elle aimerait
Une rue, puis une autre, des échoppes, des fours, des ateliers de forgerons, mais ou pouvait bien être cette boutique ?
Elle continua pour finalement se retrouver dans le centre de la ville, hôtel particulier, quartier des nobles sans doute, un orfèvre puis …. AHHHHH , elle avait trouvé
Une devanture, il y était inscrit

Sourire radieux, un peu essoufflée, intimidée, oserait elle entrer, puis vit un parchemin placarder sur la porte, elle fronça les sourcils, décidément les humains elle ne les comprendrait jamais
Comme si la guerre ne suffisait pas …

Petite indiscrétion, elle s’approcha de la fenêtre et jeta un regard à l’intérieur, puis se recula rapidement rouge de honte, elle se crispa un peu

« Allez, courage ma fille faudra bien y aller … »

Elle se mit à trembler, il faisait froid, la neige partout, mais ce n’était pas de froid qu’elle tremblait mais de crainte..
Sa main s’avança doucement, petit coup discret sur la porte allaient ils l’entendre … Elle attendit fébrile

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Gabcha

Je veux une simplicité...

Oser.
Ne pas oser.
Lui dire, à sa nièce, la Grande Vérité.
Avoir peur de son jugement.
Et puis...

Et bien...

Se lancer à l'eau, et s'entendre affirmer, sans se noyer...

J'ai pendant longtemps cherché ma vocation. J'ai étudié bien des domaines. Fréquenté bien des gens. Et ma voie...Celle qui est la plus pure , la plus juste, la plus vraie pour moi...

C'est celle de l'Eglise.

Hier soir, j'ai annoncé à Riri mon intention de devenir prêtre.

La porte de la Maison Cianfarano s'ouvre...Une missive claque au vent...Quelqu'un entre...

Mais Gabcha est suspendu aux lèvres de son chaton...
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Christine.

Les coups frappés étaient sans doute trop léger , pas de réponse , donc elle ouvrit doucement et entra en se tordant les mains
La boutique était magnifique d'un gout certain , luxueux mais plein de finesse
Elle avança doucement , rougissante, vraiment pas habituée à ce genre d'endroit mais elle en prit plein les yeux , comme elle aimait les belles choses

"Bonjour... heu.. Gabcha... Prunille... pourrais je vous parler Gabcha.."

Elle fit une révérence gracieuse et attendit

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Gabcha

Gabcha fit un clin d'oeil à sa nièce et lui chuchota...

Nous aurons le temps de reparler de tout ceci dans le futur...Le devoir immédiat nous appelle...

Il se tourna vers la dame, reconnut Christine, s'approcha d'elle, l'embrassa chastement sur la joue gauche et lui dit...

Oh, si c'est pour une création , tu peux vraiment en parler à tous les deux...Prunille est une fantastique couturière, et nous sommes complémentaires. Que désires-tu, ma Belle?
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Christine.

Christine reçut un baiser chaste et n'en attendait pas moins du charmant Gabcha

Oh, si c'est pour une création , tu peux vraiment en parler à tous les deux...Prunille est une fantastique couturière, et nous sommes complémentaires. Que désires-tu, ma Belle?

"Bien je vous remercie, Gabcha, Prunille, il me faudrait une robe de mariée, je vous laisse le soin de la créer , comme vous le voulez, j'ai entière confiance à votre inspiration

Juste une chose, discrète sans trop de froufrou s'il vous plaît , quand aux chaussures , et bien je suis assez gênée par ce qui m'enserre, pourrais je restée pied nu , ou avez vous une autre idée ? "

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Celtane

Entrée feutrée...

Bonjour, je ne voudrais pas déranger...

Elle rougit un peu

Je ne veux pas interrompre quoi que ce soit mais j'ai vraiment besoin de vêtements pour une enfant de cinq ans et d'une robe de mariée enceinte pour moi^^

Si vous ne pouvez, je comprendrais.

Mes amitiés messire Gabcha et damoiselle Prunille.

Tenant la petite par la main, elle se dirige vers la porte en saluant.
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Prunille

Révélations nocturnes...
Gabcha, devenir prêtre ?

Oh oui Tonton !
Ce sera un plaisir d'assister à tes messes !

Et puis presque coup sur coup, arrivée de Christine et Celtane...

Et bien visiblement, ce sera atelier "robe de mariée" ce soir...

Elle virevolte, et distribue des verres de Pessac.
Et du lait, pour la petite.

Moi qui espérais être la prochaine !
C'est raté je crois.
Alors mesdames, qui sont les heureux élus ?

Elle absorbe une gorgée du divin nectar, et lance joyeusement, en prenant son carnet et sa pointe de charbon...

Question primordiale pour toutes les deux...
En quelle couleur voulez-vous vous marier ?

Ensuite il faudrait l'étoffe, puis la forme de la robe, les faire coudre le lendemain, toutes les couturières étaient déjà rentrées chez elles, et faire livrer le tout.
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Christine.

Pessac ... Pessac ... hmm Christine adore le Pessac
Sans attendre elle prit le verre le porta à ses lèvres , ferma les yeux , pensa au bal , a tout ceux qu'elle connut là bas , les vivants et les disparus dont on lui avait parlé, elle aurait tant aimé les connaitre puis sans attendre tout naturellement elle dit un peu plus fort qu'elle n'aurait voulut

"VALEQUE"

Puis rougit de son audace, écouta Prunille qu'elle regardait les yeux plein d'étoiles

"Pour le mien , il s'agit de mon bébé chocolat, heu pardon, de Valmeu"

Elle rougit encore , mais ca sortait du coeur non de sa bouche

Question primordiale pour toutes les deux...
En quelle couleur voulez-vous vous marier ?

"En blanc pour moi Prunille, symbole de l'espoir, de la pureté , tout comme l'amour que j'éprouve pour mon fiancé, pour le reste je laisserais libre cours à votre inspiration, vous me connaissez un peu vous et Gabcha , je voudrais une robe qui me ressemble , je m'en remet à vous entièrement , mais je serais pied nu , je ne veux point de chausses , rien du tout
Mes pieds doivent ne faire qu'un avec le sol rien ne doit briser le contact"

Puis elle porta encore la coupe du nectar à ses lèvres et attendit patiemment une réponse

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Gabcha

Alors, il faut mettre en évidence les pieds. Comme il s'agit d'un acte symbolique, il est hors de question de les voiler.

Gabcha s'assit, et commença sa réflexion sur la robe... A haute voix...

Je vois une robe blanche en mousseline de soie. Simple donc. Le décolleté est retenu sur les épaules par deux perles baroques. Les bras sont nus. La taille est mise en avant par une corde très fine, rebrodée de perles. La tenue touche à peine le corps. Elle est entièrement plissée. Elle forme une traîne et dégage les chevilles sur le devant. Nous sommes quasi dans une inspiration issue de la Grèce Antique.

Il se tourna vers Prunille, et dit...

A toi, ma belle , de faire ta proposition!
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Prunille

Un sourire éclaira le visage de la Cianfarano.

Tu vois Tonton, j'ai lancé la mode des pieds nus et de la blancheur virginale lors de mon baptême !

Sur son carnet des merveilles, dessiner pendant que Tonton expose son projet...

Pour ma part, j'avais vu une robe très longue, mais sans jupon... Plutôt étroite, donc, mais avec une longue traîne.
Parce que pour moi la symbolique des pieds, c'est un engagement que tu prends avec toi-même, et qui ne concerne personne d'autre, si ce n'est ton bébé chocolat mais qui aura tout le loisir de découvrir ça le soir de tes noces...
Un corset, finalement plutôt décolleté pour contrebalancer la longueur de la robe, et rebrodé d'arabesques blanches également, mais des manches évasées. Dans les cheveux, une couronne de fleur d'oranger, évidemment, la dernière parure que toute mariée digne de ce nom se doit de garder avant de s'offrir à son mari, tradition qui se perd pourtant...
Et à cette couronne sera attaché un fin voile de mousseline qui recouvrirait tes cheveux détachés.

Parler de nuit de noces lui donnait des idées...
Elle se remit à gribouiller compulsivement.
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Celtane

Avec un grand sourire Celtane accepte volontiers le verre de vin fruité et remercie pour le lait offert si gentiment.

Merci et bonne santé à vous, que l'année qui commence vous donne joie et prospérité.

Elle écoute attentivement Christine et les réponses avisées des créateurs.

Vous allez avoir plus de difficulté avec moi je le crains! J'ai quelques idées que je souhaiterais vous soumettre, mais vous avez toute la liberté d'adapter comme vous le sentez...Sachant qu'avoir l'air de quelquechose avec ce ventre ne sera pas aisé!

Elle rit doucement en caressant les cheveux de Sarah.

Puis je vous faire parvenir quelques esquisses? Damoiselle Prunille saura, j'en suis certaine, choisir et transformer selon son art.

Oh! Je ne vous ai pas répondu quant au nom de mon fiancé, Don Quirotte de la Mancha...Seul Aristote sait quelle tenue il va porter!

Elle lève les yeux au ciel en riant.
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Christine.

Christine écouta attentivement Gabcha et Prunille
Ses yeux scintillaient, elle sourit, ses deux là avait vraiment du goût et de la finesse

La mode des pieds nus, étrange que cela, pour Christine c'était une évidence, elle n'avait jamais vraiment porté de chausses, même au bal elle l'était, ses années passé en forêt, elle ne pouvait fouler ce sol qui l'accueillait avec de vulgaires chausses à grosses semelles
C'est avec ravissement qu'elle regarda Prunille, décidément cette personne lui plaisait beaucoup

"Je vous écoute et tout me semble si bien ciblé, faites je vous en prie, les deux propositions sont vraiment à mon goût"

Puis je me retirer à présent ? Avez-vous besoin d'autres renseignements ?"

Elle porta encore la coupe à ses lèvres et termina ce nectar qu'elle aimait tant, puis posa celui ci vide sur une table qui trônait non loin de là

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Ladoce

Comme si gentiment proposé par Prunille, Ladoce arriva à la boutique afin de se faire confectionner une robe pour un prochain bal où elle était conviée, entre autre, avec la marquise.

Bonjour tout le monde!

délais serrés, elle espérait de tout cœur que sa demande pourrait être honorée à temps
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Gabcha

Pour Celtane...Une robe en soie sauvage ivoire. Elle sera décolletée en "V". Pas de manches. Ensuite, un noeud en dessous des seins. 3 centimètres de large. Dix centimètres de long. Rose pâle. Je vois des longs rubans...
A partir du noeud, la robe s'évase. Très simple. Pas de plis. Aérienne. De la Mousseline quasi transparente, rebrodée de simples points en rubis.

Et c'est à ce moment qu'arriva la Comtesse...Bisouilles affectueuses du Patriarche. Sourires échangés. Et les questions essentielles...

Quoi? Pourquoi? Quand?
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Ladoce

Ladoce de bisouiller sa boule zen ....

Quoi? Pourquoi? Quand?

et bien si possible une robe mais je voudrais un peu changer de couleur, parce que je suis invitée à une réception et ce d'ici une dizaine de jours ....

Elle reprit son souffle et attendit la réponse
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Celtane

Ladoce entre pendant qu'elle attend le verdict du Maître

Près d'une petite table elle sirote le vin tout en racontant des histoires douces et fantastisques à Sarah. Lado, ne l'a pas vue et elle la regarde pressée et et presque trépignante...

Rhooo! Ma belle, un bisou ne serait pas de trop! Heureuse de te revoir!

Gabcha...Juste un petit problème...Je déteste le rose pastel...Et je souhaiterait des manches bracelet...

Aussi, si tu le veux bien, je vais te montrer ma coiffure et tu verras en fonction.

Je sais, ce n'est guère d'usage, mais celà me vient de ma mère et j'y tiens, je n'ai même personne pour me conduire à l'autel...

Elle baisse la tête , dents serrées pour retenir les larmes qui montent.

Lado, tu trinques?

Un sourire et la vie se remplit à nouveau...
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Ladoce

Celtane, je ne t'avais pas vu, pardonne moi!

Va l'embrasser chaleureusement

Alors ce sont les grands préparatifs on dirait? tu vas être une mariée magnifique sans aucun doute ...

Et pour l'Autel, m'enfin, tu as bien quelqu'un de suffisamment proche à qui demander de t'y accompagner ....

Lui refait un bisou sentant la tristesse qui s'était emparée d'elle, puis faisant signe à Gabcha de leur servir un verre ....

oui trinquons! au bel avenir plein d'amour qui t'attends

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Gabcha

Veuillez m'excuser, Celtane, mais je ne sais pas ce que sont des manches bracelet! Pourriez-vous me l'expliquer, je vous prie!

Gabcha lui sourit, puis vit que Ladoce lui demandait de servir les verres...Il prit donc du Pessac, en versa à Prunille, à Ladoce, à Celtane et à Christine, puis , levant son cristal, affirma...

Santat! Valeque! Ririque! Prenons le temps de boire...La création peut attendre!
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Prunille

Prunille se posait exactement la même question que son oncle.
Terminant son verre de Pessac, elle se tourna vers Christine...

Fort bien, je lance la confection des robes dès demain matin.
Nous vous présenterons la facture à la livraison !

Quant à vous, Dame Celtane... Faites moi parvenir tous ce que vous avez à faire parvenir, nous ne pouvons travailler correctement si nous ne connaissons pas exactement le détail de vos exigences si... Particulières !

Votre Illustre Grandeur, je vous laisse entre les mains expertes de mon oncle...

Prenant les croquis christiniens, elle se rendit dans l'atelier pour les accrocher au tableau de commandes, assorties de la mention "urgent" tandis qu'après avoir allumé une bougie elle s'asseyait à la table de travail...
Et terminait son gribouillage déjà entrepris...
Le cadeau de mariage, de la part de la Maison Cianfarano, à savoir...
Un ensemble de sous-vêtements féminins en satin blanc et dentelle noire, appelé "nuit de noces prometteuse" et qui serait joint au paquet de la douce de "Bébé Chocolat".
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Celtane

Avec un grand sourire, Celtane fait résonner son verre avec ceux des personnes présentes.

Au bonheur et à la paix pour tous! Je crois que de joyeuses cérémonies vont se succéder...

Ne sachant pas si les termes que j'emploierais serait les bons, Messire Gabcha, je vous ai apporté des croquis plus clairs que mes explications!!

Fouillant dans son sac-à-tout, elle en sort quelques dessins qu'elle lui tend en rougissant un peu de son audace.

Et j'y ai joint la coiffure prévue...En espérant que celà vous sera utile

Elle tâche de garder contenance en s'occupant de Sarah, l'air de rien...
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Gabcha

Ah, je viens de comprendre ce que vous désirez, Celtane! Et bien, revenez dans quelques jours, les premières esquisses de votre robe seront prêtes!

Gabcha donne une énorme bisouille à la damoiselle , puis se tourna vers Ladoce...

En ce qui te concerne, j'ai envie de fraîcheur, d'enfance, de plumes légères...J'ai dans mes parchemins...

Il se dirigea vers ces derniers , et enfin sortit , comme par miracle, un dessin de son Frère Rethy de Cianfarano.

Ceci...Tu en penses quoi?

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Ladoce

Oh Gabcha, elle est sublime! très sincèrement, j'adore!

Elle le bisouilla chaleureusement
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Hersende

Hersende avait l'habitude de consulter son couturier favori en privé, mais une fois n'est pas coutume, elle se dirigea vers la boutique dont la célébrité commençait à dépasser les frontières de la Provence.

Dans l'atelier régnait une activité fourmillante et au milieu, le maître buvait en compagnie de fort jolies femmes, en pleine oeuvre créatrice, et présentait à Ladoce un de ses derniers modèles, pendant que Prunille dessinait d'une main assurée sur un carnet.

Bonjour à tous! lança la Marquise en rabattant la capuche de son mantel qui la protégeait du vent particulièrement mordant ce jour-là. Quelle belle compagnie! On voit où les femmes élégantes du Comté viennent se faire habiller, n'est ce pas Mesdames?
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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales

Celtane

En souriant, Celtane salue la marraine de son amour.

Désolée mais ce ventre m'empêche de faire des révérences gracieuses!

Rires malicieux des amies présentes.

Dame Hersende, à votre santé!

Et vous les filles arrêtez de rire comme çà!

Puis elle éclate de rire, non...Continuez, c'est si bon de voir des amies rire!

Rend un gros bisou à Gabcha.

Merci...
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Gabcha

Gabcha rougit devant les baisers chastes et affectueux de Celtane et de Ladoce, et dit à cette dernière...

J'étais certain qu'elle allait te séduire, cette création! Et bien, en avant...

Il cria ses ordres avec sa voix puissante et grave...

Carla, les étoffes dans l'atelier.
Robert, tu t'occupes du bustier.
Odette et Cléopatrine, la Jupe. Je veux de la légèreté. Un souffle, pas un saucisson.
Et pour les manches, j'exige Pétunia...

C'est à ce moment qu'entra la Majestueuse, élégante, divine, cosmique, tendre, aimante et délicieuse Marquise Hersende Ière.

Cianfarano s'inclina, lui effleura des lèvres le Rubis et dit...

Quelle joie de vous voir en notre Humble Maison, Majesté. Vous désirez un Pessac? Un Romanée Conti? Un Avignon? De la Prune? De la Sardine?
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Prunille

La Prunelle en avait terminé avec les sous-vêtements de Christine, et accrocha son croquis à côté de celui des robes.
Entendant une certaine agitation dans la boutique, la douce enfant quitta l'atelier, et vit que Sa Gracieuse et Somptueuse Majesté Hersende lui faisait l'honneur d'une visite.
Saisissant un pan de la robe rose poudré, notre Blonde préférée exécuta une révérence dans les règles de l'art.

Majesté, c'est un plaisir que de vous voir parmi nous !

La belle s'était mis en tête de s'entraîner à sa future condition de baronne, si tant était que Mateù veuille toujours l'épouser, et vu la fréquence à laquelle elle l'enquiquinait à propos de sujets divers et variés...
Il fallait pour Prunille, espérer que l'amour qui les unissait serait plus fort que les piques à répétition.
Son petit côté Yueel, sans doute...
Elle n'était pas la sœur de son frère pour rien.

Pour sa part, la Blonde alla piquer un macaron, rose toujours, et croqua dedans avec élégance.
Et minaudant, elle s'exclama :

Par les aiguilles de Sainte Coco, que de monde ce soir !
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Hersende

Hersende répondit en riant :

Celtane, ne vous excusez pas. Votre état vaut toutes les parures du monde! Ladoce, vous aussi vous cherchez de quoi défendre aux yeux des Auvergnats la réputation d'élégance des femmes de Provence lors de ce bal donné à Clermont?

Puis s'adressant aux responsables de l'atelier :

Prunille, vous avez des doigts de fée : contempler les dessins qui jaillissent sous votre plume est toujours un enchantement.
Gabcha cher ami, c'est la première fois que je pénètre dans votre antre... fort active, ma foi! J'avais toujours rêvé de vous voir en pleine création! Je prendrai très volontiers un doigt de Romanée Conti...
Mais vous me voyez ici pour le même motif que notre Comtesse : une robe de bal qui montre à nos hôtes que la Provence est un endroit où l'on vénère le bon goût. Je sais que je peux compter sur la maison Ciafarano.
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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales

Gabcha

Une robe de bal? Alors, rendons hommage à l'Italie, à sa Renaissance. J'imagine une robe en soie, assez proche du corps. Un décolleté un peu plus osé qu'à l'habitude. Ensuite...De la dentelle vers le bas. Fluide. Des aigues- marines brodées sur le haut...Et...

Il rougit , puis osa...

Pas de couronne. C'est démodé. Des pierres précieuses disposées dans les cheveux,comme ceci...

Il dessina le modèle, qu'il proposa à la Marquise.

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Morigane

Morigane frappe doucement à la porte ...

Personne ne lui a répondu mais sa curiosité l'emporte, elle pousse discrètement la porte , entre et regarde.
Elle n'en croit pas ses yeux!!
et d'une petite voix demande:
y'a quelqu'un?

Prunille

Et pendant que Gabcha dessinait, Prunille faisait des aller-retours entre la boutique et l'atelier, pour accrocher les croquis des robes de Celtane et Ladoce sur le tableau des commandes.
Puis se saisit des verres vides, et se glissa jusqu'à la petite cuisine...

Fait mousser le savon de Marseille, et commence sa vaisselle en chantonnant, une de ses chansons préférées.

Elle avait des bagues à chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des poignets,
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitôt, m'enjôla.

Elle avait des yeux, des yeux d'opale,
Qui me fascinaient, qui me fascinaient.
Y avait l'ovale de son visage pâle
De femme fatale qui m'fut fatale,
De femme fatale qui m'fut fatale.

On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffés,
Puis on s'est séparés.

Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, hàie, hàie, hàie
Ça fait déjà un fameux bail,
Ça fait déjà un fameux bail.

Les bulles la fascinent.
Elle en capture une dans le creux de sa main.
Souffle dessus, la regarde s'envoler, éclater.
Se dit que finalement, une bulle c'est comme la vie.
Il vaut mieux faire le plus important avant qu'elle n'éclate.

Pas d'utilité au travail en double, elle laisse Gabcha s'occuper des clientes.
Si sa présence est requise, il sait où la sonner...
Mais il se débrouille pourtant fort bien tout seul.
A la place, elle farfouille dans un tiroir et en sort un ensemble de layette, brodés d'une patte d'ours et d'un Soleil d'or.
Emballe chaque pièce de l'ensemble dans du papier de soie, et le tout dans un colis.
Deux en un, écrit une lettre... Et coupe une boucle blonde, qu'elle noue d'un ruban de satin bleu.
Sur le paquet, note un certain nom, et file confier le tout à qui de droit, pour l'expédier le plus rapidement possible.
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Gabcha

Hersende, Ladoce...Veuillez vous rendre dans la pièce à côté et vous mettre nues, je vous prie. Mes créations étant proches du corps, le moindre petit ruban de vos dessous risque de briser mes architectures de soie...

Prunille, les Divines vont arriver. Une Marquise et une Comtesse, c'est dire! En avant les essayages.

Il se dirigea ensuite vers Morigane, une jeune habitante de Brignoles qu'il embrassa chastement sur la joue...

Bonjour La Damoiselle. Vous avez fait le grand pas d'entrer dans cette Maison. J'en suis heureux. Que désirez-vous?
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Hersende

Hersende contempla le modèle présenté par Gabcha :

Quelle merveille! En quel tissu verriez-vous cela? Puis elle rougit un peu. Mais ne craignez-vous pas que le décolleté soit un peu... enfin... il dénude beaucoup le col, non? N'est-ce pas trop osé?
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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales

Morigane

une belle robe...
mais j'ai mis tant de temps à me décider à franchir votre porte que peut-être avez-vous oublié votre promesse?

Ladoce

Gabcha a écrit:

Hersende, Ladoce...Veuillez vous rendre dans la pièce à côté et vous mettre nues, je vous prie.

nues ..... tout de même ... elle était pudique la jeune Comtesse, quelles drôles d'idées le couturier ....

Votre Majesté .... il semble que nous soyons conviées à ... enfin ... après vous
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Gabcha

Mais enfin marraine, le col n'est point dénudé. C'est simplement votre âme qui illumine vos épaules, et qui donne à votre chair un peu plus de présence...C'est tout.

Gabcha se tourna ensuite vers Morigane et lui répondit...

Je n'oublie jamais mes promesses. Mais je vous posais la question , car si vous voulez en plus des chausses, des bijoux, des sacs, des pompons...Il ne faut pas hésiter.

Puis il sourit à Ladoce et lui affirma...

Si tu le désires, c'est Robert la Gourmande...Le seul, l'unique. Le vrai...Qui va procéder à l'essayage...Ou Prunille, bien évidemment!
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Morigane

Tout en simplicité pour moi...
Cela me conviendra très bien!

Gabcha

Gabcha s'assit, regarda Morigane et lui dit, tout en dessinant sur un parchemin...

La simplicité, c'est le noir. De la dentelle, proche du corps. Et ...Une légère transparence bien mise en évidence. Vous avez des cheveux magnifiques...

Il contempla le fruit de son imagination, tendit à la damoiselle l'oeuvre et lui demanda...

Qu'en pensez-vous?

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Morigane

Morigane regarde et reste sans voie un petit instant...

Que cette robe est jolie!!!
Vous êtes un vrai magicien!

Merci beaucoup.

Celtane

Après avoir emmené la "papote" ( mot d'ouest^^) faire le tour du village et l'avoir ramenée chez eux, quelques jours ont passés.

Un peu inquiète de voir le monde qui défile devant la porte, elle frappe doucement à l'huis.

Euhhh! Bonjour à tous....

Tant de passage et tant de mains et créations au travail!
Un peu ridicule avec sa bouteille de Pouilly Fuissé mais bon!

Elle se tient là et attend son tour

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Christine.

Christine regardait émerveillée le défilé des robes, les personnes aux visages radieux et enchanté

Elle prit place sur un tabouret près de la fenêtre dans l'attente d'une parole, d'un geste
Finalement elle ne savait que faire, devait elle atttendre la robe, s'en aller et attendre la livraison ..
Prunille avait épinglé au tableau des esquisses, son attention fut attirée par les dessous et elle se mit à rêver

Mon corps dans un coffre est enfermé
Seul "lui" en a la clé
Et comme un trésor inexploré
Il restera enfout
Seul "lui" en a la carte

Peut être qu'un jour il trouvera le chemin
Sans crainte du lendemain
Et quand de sa cachette
Il ouvrira la cassette
Mon corps pourra s'élever
Mon corps pourra se donner
Sans crainte du lendemain

Et comme un trésor
Il pourra prendre son essor
Etre partagé, être, donné
Mon corps est enfermé
Seul" lui" en a la clé

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Celtane

Toutes deux isolées dans un coin et regardant la farandole de création et de mouvement, Celtane prend son courage à deux mains et pieds!(Ben oui! souple quand même!^^)

Un verre de ce vin délicat vous sierrait-il Dame Christine?

Nous nous sommes croisées à Aix dans moments malencontreux...Mais aujourd'hui est jour de joie, alors à la santé de la Provence et de ses habitants!
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Christine.

Une dame qu'elle ne semblait pas connaitre ou du moins ne reconnaissait pas s'avança vers elle

Citation:

Un verre de ce vin délicat vous sierrait-il Dame Christine?Nous nous sommes croisées à Aix dans moments malencontreux...Mais aujourd'hui est jour de joie, alors à la santé de la Provence et de ses habitants!

Elle plongea son regard émeraude dans le sien, fronça un peu les sourcils

"Bien volontiers merci, j'adore ce breuvage

Dame je suis vraiment navrée mais je n'ai pas souvenance de vous avoir rencontré et je le déplore mais sans doute le résultat de mes blessures"

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Celtane

Elle hoche la tête, ses yeux verts rencontrent ceux de son interlocutrice.

Effectivement vous étiez blessée et j'étais avec l'armée de Max dans la lance de Zarco.

Je suis heureuse de voir que vous allez mieux!

Elle lui sourit et sert deux verres du nectar cherchant Gabcha du regard afn de lui en offrir aussi.
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Christine.

Citation:

Effectivement vous étiez blessée et j'étais avec l'armée de Max dans la lance de Zarco.

Je suis heureuse de voir que vous allez mieux!

"Ah, bien vous me rassurez, d'habitude je n'oublie personne mais là...
oui fort heureusement je vais bien mieux , ce fut juste mais l'amour vous savez fait bien des miracles"

Elle saisit le verre délicatement et le porta à ses lèvres, but lentement et par petite gorgée

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Celtane

Celtane sourit en baissant la tête pour éviter que les étincelles qui s'allument en parlant d'amour ne se voient trop...

Je vous comprends!

Après dégustation du breuvage si gouteux, elles attendent toujours...

Pensez vous que Messire Gabcha nous a oubliées?

Ohhhh!

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Christine.

Citation:

Pensez vous que Messire Gabcha nous a oubliées?

Ohhhh!

Elle sourit sentant bien que l'amour l'avait envahie elle aussi
Puis quand à la possibilité d'un oubli, elle sourit encore

"Je ne le crois pas damoiselle, juste les robes de mariées doivent être plus longue à faire, et puis il en a du travail ce jourd'hui , soyons patiente..
Faisons nous la conversation celà passera le temps
Dites moi êtes vous mariée ? Avez vous des enfants ? Que faites vous de vos journées ? "

Ne l'a quittant pas du regard pour penser à autre chose qu'a son mariage et sa robe ,qui l'a rendait impatiente, elle porta son verre à ses lèvres et but quelques petites gorgées

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Celtane

Un fou rire retenu...

J'attends aussi ma robe de mariée! Mais il ne va pas falloir trop de délai!
Sinon, notre bébé d'amour naîtra avant...

Vous devriez venir au lavoir de Forcalquier, il s'y passe des choses étranges...Des chapeaux nénuphards avec des grenouilles qui vagabondent, des amies méduses dans le bassin! Et de très beaux hommes qui nous réchauffent...Hummm! Avec une bonne bouteille et un feu de joie bien sur!

En fait du bonheur...

J'espère que vous nous ferez le plaisir de venir lors de notre mariage, ce serait une joie de plus!
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Gabcha

Ladoce, Hersende et Morigane avaient enfin essayé les robes . Et il faut bien avouer que toutes étaient radieuses et élégantes. Gabcha sourit en les regardant défiler, tout en savourant du vin avec Prunille, Celtane et Christine. Il affirma à ces deux dernières...

Je ne vous oublie pas, pas de panique. Mais une robe de mariée, cela demande du temps et de la réflexion. Regardez la déesse Morigane...Elle croit porter un modèle simple...Et rien n'est plus complexe que la dentelle noire. C'est ainsi, la Haute Couture...Tout est dans le détail caché.

Il alluma une Réthyrighette, et continua son propos, tout en faisant un clin d'oeil à Prunille...

Hersende, au début...Et je le dis devant elle, était...Un véritable boulet à vêtir. Terrifiant...J'avais le choix entre du vert. Du vert foncé. Du vert très foncé. Du vert très très foncé. Et des formes amples. En gros, notre Marquise voulait ressembler à un gros lutin de Forcalquier...Un an après, zieutez comme elle est magique!
Ladoce aussi a de la prestance, mais son cas était moins désespéré à la base...

Il se mit à rire...Embrassa la Marquise, la Comtesse et Morigane et leur demanda...

On emballe le tout? Pas d'autres demandes?
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Christine.

Celtane avait envie de rire celà se voyait bien, ah .. bonne ambiance celà lui faisait tout oublier

Citation:

J'attends aussi ma robe de mariée! Mais il ne va pas falloir trop de délai!
Sinon, notre bébé d'amour naîtra avant...

Vous devriez venir au lavoir de Forcalquier, il s'y passe des choses étranges...Des chapeaux nénuphards avec des grenouilles qui vagabondent, des amies méduses dans le bassin! Et de très beaux hommes qui nous réchauffent...Hummm! Avec une bonne bouteille et un feu de joie bien sur!

En fait du bonheur...

J'espère que vous nous ferez le plaisir de venir lors de notre mariage, ce serait une joie de plus!

"Oups.. vos rondeurs c'était donc ça ? "

Elle rit de bon coeur

"J'osais point être indiscrète, des fois que ce serait le résultat d'une trop bonne table.."

Elle rit encore

"J'y viendrais bien volontiers à Fol....heu...folcal...floca..décidément j'y arriverais jamais , bon point grave je trouverais bien le chemin pour assiter à votre mariage
Et surtout pour voir les choses étranges dont vous me parlez , suis curieuse vous savez.."

Puis la voix de Gabcha qui sortit un peu de son travail

Citation:

Je ne vous oublie pas, pas de panique. Mais une robe de mariée, cela demande du temps et de la réflexion. Regardez la déesse Morigane...Elle croit porter un modèle simple...Et rien n'est plus complexe que la dentelle noire. C'est ainsi, la Haute Couture...Tout est dans le détail caché.

"Voyez je vous l'avais dit patience , la patience d'ailleurs elle est mère de toutes vertus ..
Bien sur mon ami, pour ma part je le sais bien ce vin nous permet d'un peu oublié ce que nous venons faire ici, d'ailleurs celà commence à me monter légèrement à la tête..dans quel étât vais je sortir d'ici..
Au fait si j'osais , une robe en plus pour assiter au mariage de Celtane ? Pourriez vous vous en chargez aussi , sans vouloir abuser ..."

Se remit à rire

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Hersende

Le gros lutin de Forcalquier était sorti de son essayage.

Il jeta un dernier regard admiratif à la robe avant qu'on ne l'emballe, tout en regrettant en son for intérieur - mais jamais il n'aurait osé le dire devant Gabcha - qu'elle ne fût point verte...

C'est parfait Gabcha. Vous avez encore fait des merveilles! Vous pouvez faire livrer cela en Avignon? Je crois que nous devons partir au plus tôt avec Ladoce, si nous ne voulons pas arriver en retard à ce bal. On peut se faire un peu désirer... mais pas trop!
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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales

Prunille

Robe de Sa Majesté !

Disait-elle en terminant le paquet.
Lestement elle posa sur le comptoir un parchemin -la facture-, une plume et un encrier.

Par ici la monnaie !
Signez en bas à droite.

La robe était si mirobolesquement chère (comme tout ce qui sortait de leurs ateliers) qu'elle avait honte d'annoncer son prix tout haut.
Par discrétion pour les bourses de Sa Majesté, aussi... Mais point d'inquiétude à avoir, elle les savait bien remplies !

Je la ferai porter en Avignon dès ce soir, notre coursier Robert la Gourmande sera bien heureux de servir sa Marquise.
Par contre, ne le laissez pas vous baiser la main, vous pourriez le regretter.

Un paquet similaire fut fait avec la robe de Ladoce, et les même gestes répétés, la fibre commerciale de la Blonde la titillait.
Et encore un, avec la robe de Celtane, et grande princesse, elle y joignit une paire de bas de soie à la rose jarretière, ne sachant bien quelle serait la taille des sous-vêtements d'une femme enceinte, et il fallait bien que la Maison offre un cadal de mariage à ses clientes !
Puis, le dernier, la robe de Christine, sans oublier la culotte en soie crème et dentelles assorties.

Lisser des rubans, faire signer des factures et tout encaisser sans recompter les écus (car si elle aimait vendre, elle détestait la comptabilité), embrasser tout le monde et se gorger de Pessac dans la foulée.

La belle vie.
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Celtane

Elle sourit doucement en trinquant, Damoiselle Prunille, aurais je le plaisir de voir ma robe avant qu'elle ne soit emballée?

Lui rend une bise, Lado et vous Dame Hersende je vous souhaite joyeuses festivités! Mais si vous n'êtes pas pas là pour les épousailles....Grrrrr!

Eclat de rire! Jevous promets que je vous coincerai ....Euhhhh! Dans une boulangerie ou dans une de nos fêtes!

Et ma vengeance sera terrible...! Au moins un verre à boire avec nous!

Les verres tintent, Celtane pose son récipient.

Les yeux pétillent...

Gabcha je pense que vous nous ferez le plaisir de venir, et n'oubliez pas votre matériel pour les retouches de dernière minute

Dame Christine , je serais ravie de vous montrer nos endroits et coutûmes insolites!

Un rire cristallin s'élève...
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[RP] Maison Cianfarano