[RP] La leçon

Ref1

Le doc soupira.

Les donzelles et leur vision déformée de la réalité.

Voilà une vision bien réductrice.
La médecine est un art qu'il faut qu'il pratiquer sans interruption.

S'occuper de la maison ?
Impossible.

Faire deux choses en même temps... pff... Essayez déjà d'en faire une seule comme il faut avant de penser à en faire plusieurs en même temps.
La médecine n'a rien à voir avec passer le chiffon. Un endroit que l'on oublie, ce n'est pas bien grave, au pire il y aura un peu plus de poussière.

Mais en médecine, l'erreur, l'oublie ou l'inattention sont interdites.

Il haussa les épaules.

Décidément, cette nouvelles générations semblait bien prétentieuse face au savoir.
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Prunille

Raaah, les hommes et leurs idées trop bien arrêtées...
Il a réussi à l'agacer, bravo Doc !
Aussi, histoire d'appuyer un peu plus son argumentation, elle se lève, et à chaque argument, parle un peu plus fort, et avance d'un pas en avant.

Vous croyez que c'est facile de gérer toute la maisonnée ? Vous parlez de passer le chiffon avec bien du dédain, monsieur de professeur, mais je me permets de vous rappeler que sans vos domestiques, vous vivriez dans une porcherie !
Essayez-donc de trimer toute la journée à préparer à manger pour un autre, à nettoyer sa crasse, à réparer ses culottes trouées...
Ce que je crois surtout, c'est que les nobles -et je m'inclus également dans le lot- oublient souvent comme il est difficile d'être serf ou serviteur, et semblent penser que tout leur est du parce qu'ils se sont donné la peine de naitre...
D'ailleurs, messire, vous dites vous consacrer pleinement à la médecine... Comme c'est étrange, ne m'a-t-on pas également dit que vous étiez vice-chancelier ? Oui oui, le Canard VC !
Faites ce que je dis, pas ce que je fais !

A cet instant précis, son visage n'était plus qu'à quelques centimètres de celui de Ref.
Elle sourit, et fit volte-face, avec un jeté de cheveux dont elle avait le secret.

Je ne sais peut-être pas lire, mais je ne suis pas idiote pour autant.
Et prendre femme vous éviterait bien des dérangements, vous savez ? Il suffit juste de choisir la bonne !
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Misslafan29

Miss, l'air pressée, s'était renseignée où se trouvait l'doc Savié. En gromellant, elle se disait que le docteur se trouve jamais là où il devait...
Elle arriva enfin à la porte de la salle où Ref devait se trouver... Elle l'espérait!
Elle ouvra la porte à plein volée et commença à dire :
-Bonjour l'Ca...
En voyant presque le visage de la jeune fille près de celui de Ref avant de faire volte-face, elle put entendre la phrase :
-Je ne sais peut-être pas lire, mais je ne suis pas idiote pour autant.
Et prendre femme vous éviterait bien des dérangements, vous savez ? Il suffit juste de choisir la bonne !
Elle les regarda ébahie, avant de se reprendre , fermant sa bouche.
-Heu.. je ne savais pas qu'il y avait une jeune fille ici.
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Amoureuse de son beau Coquin et proclame au monde qu'elle l'aime, son Comte.

Prunille

Sorprendida.
Ay Canard...
Elle ne le pensait pas comme ça !
Du coin de l'œil, elle zieute la donzelle...
Pas vilaine, sa foi !

Et bien Professeur !
J'ignorais que vous fréquentiez quelqu'un...
On en apprend tous les jours !

Et bien Mademoiselle, je vous plains, cet homme est le plus buté que je connaisse !
Essayez de lui faire entendre raison à propos du mariage, jamais vous n'y arriverez, ou sinon, je veux bien offrir ma tournée.
Enfin, puisque manifestement vous avez rendez-vous...

Retour à sa table, et elle commença à remballer ses maigres affaires, lentement.
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Misslafan29

Miss la regarde parler à Savié:
Et bien Professeur !
J'ignorais que vous fréquentiez quelqu'un...
On en apprend tous les jours !
...Puis à elle :
Et bien Mademoiselle, je vous plains, cet homme est le plus buté que je connaisse !
Essayez de lui faire entendre raison à propos du mariage, jamais vous n'y arriverez, ou sinon, je veux bien offrir ma tournée.
Enfin, puisque manifestement vous avez rendez-vous...

Un peu surprise, Miss s'exclama :
-Mais...Non ! Je ne fréquente pas Ref. Ce n'est pas convenable vu que je suis déjà mariée...Pas à Ref, tout au cas.
Pourquoi lui parler du mariage???Je suis censée lui dire quoi?
Miss gratta la tête en se disant : J'ai dû raté quelque chose sur le mariage? puis reprit sa parole :
J'ai pas vraiment rendez-vous....J'suis venu parce qu'un gamin m'a dit où, elle se tourna vers Ref, tu étais . J'ai juste quelques questions sur l'université et les études de médecine...Mais j'ignorais qu'il y avait une fille ici..Ce gamin ne m'a rien dit.
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Amoureuse de son beau Coquin et proclame au monde qu'elle l'aime, son Comte.

Ref1

Un poulailler.

Plus les femmes se multipliaient, moins il pouvait parler.

Il se gratta nerveusement le visage. Surement un des cheveux de Prunille.

Vers Elle :

Jeunette, je dis justement qu'entretenir une maison est un travail à plein temps.
Un travail que l'on peut faire par dessus la jambe. Ou pas.

Pour la médecine, il n'y a pas ce choix.

L'entrée fracassante de Miss, coupa net l'argumentaire en douze points que le Doc avait préparé intellectuellement.

Il allait lui répondre, mais déjà les donzelles échangeaient entre elles.
Un vrai moulin se dit-il.

Bon, ... Et bien maintenant que tu es là, je t'en prie, installe toi.
Je donnais un cours, sur la médecine justement. Peut être que tes questions pourraient être intéressante pour la jeunette. Prunille de son nom. ajouta t-il à l'intention de Miss.

Il se sentait d'un coup fort fatigué... et vieux... terriblement vieux...
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Prunille

Fronçant les sourcils, elle zieuta le Doc, avec l'air de n'avoir rien compris à son argumentation finale.
Et reporta son attention sur la Dame entrante.
Écouta son discours...
Et se rendit compte qu'elle s'était fourvoyée.

Ah !
Moi je croyais que vous... Enfin...

Et elle joignit les bouts de ses deux index, comme une gamine dans la cour de récré, pour lui faire comprendre ce qu'elle signifiait.
Si ça n'était pas encore assez clair, on ne sait jamais.

Enfin vous pouvez quand même lui dire qu'il est dans son intérêt de se marier.

Enfin du coup, elle se rassit à sa table de travail, et déboucha de nouveau son encrier. Et une fois que Miss se fut assise, elle lui glissa à l'oreille...

Oui, enfin quand il dit qu'il fait cours... Pour l'instant, je lis des parchemins avec des mots incompréhensibles, le vrai cour va commencer la fois prochaine, il a promis qu'il m'emmènerait dans la forêt !

Les deux mirettes azur de Blondine se dirigèrent vers le Canard, primo histoire de voir s'il n'avait pas entendu ce qu'elle venait de glisser à Miss.
Mais l'expression du visage de son professeur l'inquiéta, un instant.
Et en bonne fille du monde, elle ne trouva à répliquer qu'un...

Ça ne va pas, Professeur ?
Vous voulez que j'aille faire de la tisane ?

Proposition tout à fait inadaptée, selon Prunette.
Mais qui sait ?
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Misslafan29

Miss l'écouta puis regarda la jeune fille Prunille avant de s'asseoir.
-Merci !
Soudainement, à peine assise, elle entendit le chuchotement de sa voisine.
Oui, enfin quand il dit qu'il fait cours... Pour l'instant, je lis des parchemins avec des mots incompréhensibles, le vrai cour va commencer la fois prochaine, il a promis qu'il m'emmènerait dans la forêt !
Miss hocha la tête avant de lui répondre :
-On est pour là..on apprends!! et Ca deviendra plus clair quand on comprend le sens des mots.
Puis, elle retourna vers Ref qui paraissait épuisé. Elle commença à dire :
-Tu...
Prunille avait déjà proposé à préparer de la tisane. Miss ajouta son parole pour compléter :
-Ref, tu parais épuisé. Assois-toi. Tu travailles trop. Il faudra que tu trouve une épouse pour t'aider... Selon mes cours de médecine, tu as des cernes noirs et des traits tirés. C'est imprudente de travailler quand on est fatigué.Manque de vigilance et tout...
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Amoureuse de son beau Coquin et proclame au monde qu'elle l'aime, son Comte.

Ref1

Ref l'écouta et s'assit.

Elles n'étaient que deux, mais elles paraissaient une armée.

Bon, où en étions nous ?

L'appareil génital masculin ? dit-il occuper à compter le nombres d'années qui venaient de lui tomber sur les épaules.
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Prunille

Le temps de réaction du Canard, son regard vitreux, et le fait qu'il ait ignoré sa question ne la rassurait pas.
Elle aurait donné cher pour pouvoir savoir ce qui se passait dans la tête de Ref à cet instant.
A la place, elle se leva, et fila dans ce qu'elle se doutait être la cuisine.
Remplit une bouilloire d'eau, et la plaça au dessus du feu.
Puis revenant dans la pièce principale, ouvrit l'armoire à simples, et fouilla allègrement dans les pots étiquetés, pour trouver ce dont elle avait besoin.

Recette du couvent.
Valériane, coquelicot et millepertuis.
Je me permets...

Et filant dans la cuisine surveiller l'eau, elle lança, depuis son lieu de villégiature...

Non, on en était aux différents moyens d'utilisation des plantes médicinales, Doc. L'appareil génital masculin, c'est un effet de votre imagination !

Elle laissa échapper un sourire, avant de retirer l'eau du feu, et de mettre à infuser les plantes. Puis dégotant trois tasses, elle les amena, ainsi que la bouilloire, sur un coin de la table de travail.

Dommage, je n'ai pas pensé à ramener de gâteaux.

Et prise d'un élan guimauvesque, déposa un baiser sur la tempe de son Prof ', qui commençait à se faire (légèrement) grisonnante.
Se retint d'éclater de rire en pensant à la tête qu'aurait fait onisama, et répartit la tisane dans les tasses.

Buvez, tant que c'est chaud.
Cette tisane a d'étranges vertus relaxantes.

Saisissant sa tasse, elle la porta à ses lèvres, et en but une gorgée.
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La leçon

Prunille

Au lever du rideau, la scène est vide, elle le restera assez longtemps. Puis on entend la sonnette de la porte d'entrée. On entend la :

VOIX DE LA BONNE, en coulisse : Oui. Tout de suite.

Précédant la bonne elle-même, qui après avoir descendu, en courant, des marches, apparaît. Elle est forte; elle a de 45 a 50 ans, rougeaude, coiffe paysanne.

LA BONNE entre en coup de vent, fait claquer derrière elle la porte de droite, s'essuie les mains sur son tablier, tout en courant vers la porte de gauche, cependant qu'on entend un deuxième coup de sonnette. Patience. J'arrive. (Elle ouvre la porte. Apparaît la jeune élève, âgée de 16 ans. Bure grise, petit col blanc, parchemins sous le bras.) Bonjour, mademoiselle.

L'ÉLÈVE : Bonjour, madame. Le Professeur est à la maison ?

LA BONNE : C'est pour la leçon ?

L'ÉLÈVE : Oui, madame.

LA BONNE : Il vous attend. Asseyez-vous un instant, je vais le prévenir.

L'ÉLÈVE : Merci, madame.

Elle s'assied près de la table, face au public; à sa gauche, la porte d'entrée; elle tourne le dos à l'autre porte par laquelle, toujours se dépêchant, sort la Bonne, qui appelle :

LA BONNE : Monsieur, descendez, s'il vous plaît. Votre élève est arrivée.

Librement adapté d'Eugène Ionesco.
RP privé, of course.

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Ref1

Prunille ! lança t-il sèchement.

Cessez de rêvasser que diable !

Voilà maintenant une bonne minute que le Docteur était entré dans la pièce, et la jeunette n'avait pas daigné le saluer.
Il se tenait face à elle, essayant de poser les affaires qu'il avait ramené de sa bibliothèque.

Il portait sa robe de médecin, doublement rapiécée sous la manche, mais dans laquelle il se sentait bien.
En même temps, tant mieux, c'était sa seule robe.

Je vous ai amené quelques ouvrages, scientifiques pour la plus part. Notamment le plus important, le Livre des Vertus.
Que vous avez bien évidemment lu.

Affirmation qui cachait une question, c'était évident.

Il attendit donc que la jeunette lui réponde, et surtout s'installe correctement pour son cour particulier.
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Prunille

Le regard perdu dans le vague, l'élève songeait à moultes choses. A commencer parce ce qu'elle allait manger en sortant de sa leçon. Mais la version officielle, c'était qu'elle réfléchissait métaphysique. Elle ne savait pas ce que c'était, mais ça sonnait affreusement compliqué et intelligent.

Prunille ! Cessez de rêvasser que diable !

Stupeur et tremblements. Précipitamment, elle se lève. Fait tomber sa chaise qui s'écrase sur le sol de pierre dans un fracas du tonnerre. Elle rougit, hésite entre ramasser la chaise ou saluer son professeur. Opte pour sa seconde solution, les joues écarlates.

P... Pardonnez-moi, Professeur.

Vite fait, elle baisse les yeux. S'écraser tant qu'on a pas encore pris la mesure du caractère de son interlocuteur. En attendant, elle fait mine de baisser les yeux, mais en profite pour le dévisager. Il est relativement jeune, pas l'idée qu'elle se faisait d'un savant. La robe est un peu usée, cela se voit au tissu. Elle adore les tissus. Et il porte une moooooooontagne de livres.

Je vous ai amené quelques ouvrages, scientifiques pour la plus part. Notamment le plus important, le Livre des Vertus.
Que vous avez bien évidemment lu.

Mmmmh... N'était-il pas au courant ?

Euuuuh... Comment dire, lire... Disons que enfin... Je ne sais pas encore vraiment lire... J'apprends, mais c'est difficile à lire, le livre des Vertus. Mais je sais ce qu'il y a dedans, la mère supérieure nous lisait des passages pendant les heures de couture... Mais elle lisait toujours les mêmes, alors je ne sais pas si je sais exactement tout ce qu'il contient...

Elle se retourne, ramasse sa chaise, pose ses petites fesses dessus, débouche son encrier, y trempe sa plume, et lève les yeux vers son professeur.

Je sais écrire encore qu'un peu, aussi. Je dois tout apprendre en même temps, pour rattraper le temps perdu.

Ses yeux bleus, elle les plante dans ceux du Canard.

Je ferai de mon mieux, Monsieur.
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Ref1

Le constat était clair.

Résumons. Lire un peu, pas écrire...

C'est pas gagné.

L'apprentissage restait un acte délicat, tant pour l'élève que pour le maitre.
Ici, la base était bien fragile, ce qui rendait l'enseignement bien compliqué.

Il prenait soudain conscience de l'ampleur de la tâche. Mais il n'avait pas que cela à faire.
Des clients, des tavernes, des livres, tant de choses qui l'appelaient en ce moment.
Après tout, il ne devait rien à la jeunette. Et un tel travail devait-il revenir à un érudit tel que lui ?
...
La mettre à la porte ! Cela n'était correcte... Tenter de la faire partir d'elle même ?
Cela pouvait se tenter.

Bon, bon, bon.
Hum...

Mmmh. Je comprends votre envie d'étudier, mais vous savez, à votre niveau, cela revient tout de même à un sacré effort.

Moi je ne demande qu'à vous enseigner, c'est certains, mais...

Bref, que voulez vous étudier ? Qu'attendez vous de ces leçons ?
Vous êtes sure de pouvoir y arriver ?

Ref espérait qu'elle se démotiverait, pour éviter ce travail qui, à cet instant, lui semblait insurmontable.
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Prunille

On pouvait lire la détresse dans le regard du Canard.
Oui oui, apprendre tout un tas de choses scientifiques à une gamine de seize ans qui ne sait presque pas lire, c'était pas de la tarte.
Mais avec un peu de bonne volonté, ils feraient des merveilles, ensemble, elle en était convaincue.

Bon, bon, bon.
Hum...

Mmmh. Je comprends votre envie d'étudier, mais vous savez, à votre niveau, cela revient tout de même à un sacré effort.

Moi je ne demande qu'à vous enseigner, c'est certains, mais...

Bref, que voulez vous étudier ? Qu'attendez vous de ces leçons ?
Vous êtes sure de pouvoir y arriver ?

Je veux étudier les sciences.
Pour apprendre.
Et en particulier la médecine.
Je ne veux plus être ignorante.
Et oui, je suis presque sûre de pouvoir y arriver, parce que c'est ce que je veux.

Les bras croisés sur la table, elle soutient son regard.
Elle veut savoir. Et elle veut que ce soit lui, Savié Audiso, qui lui apprenne. Parce que c'est un des meilleurs, si ce n'est le meilleur.
Le petit bout de femme tiendra bon.
Même si elle doit y passer ses nuits.
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Ref1

Moui, bon, d'accord...

Elle semblait bien motivée la bougresse.
Se retournant vers elle.

Vous savez que pour avoir un diplôme, vous ne pouvez passez que par l'université.
Je ne suis là que pour vous donner une initiation, pour que vous puissiez pratiquer le cas échéants avant d'avoir fini vos études.

En aucun cas vous ne seriez un médecin ou une scientifique à la fin, est-ce bien clair ?

Le Doc ne voulait pas prétendre apporter ce qu'il ne pouvait. Même s'il était professeur à l'université, et que la formation pouvait revenir au même, il ne pouvait en décider seul.

Bon, dans ce cas, nous pouvons commencer.

Il déposa devant elle des parchemins.

Alors, commençons par les bases de la médecine, la plus grande de toute les sciences, celle qui nous rapproche le plus du Très Haut.

L'apprentissage de la médecine se décompose en 9 matières, qu'il vous faudra à terme toute maitriser.

Voici les matières :
Bases de biologie
Éléments d'anatomie
Bases de la médecine
Reconnaître le rhume
Reconnaître la grippe
Reconnaître la dysenterie
Reconnaître la peste
Reconnaître le tétanos
Médecine avancée

Et pour commencer, il y a sur ces parchemins quelques principes que vous devez connaitre par cœur.
Vous devez donc les apprendre avant toute chose.

Je vais vous laisser tranquille le temps que vous les lisiez tous. Il vous faudra un peu de temps pour tous les connaitre.

Ref la regarda pour tenter de saisir une réaction qui montrerait qu'elle aurait compris.
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Prunille

Vous savez que pour avoir un diplôme, vous ne pouvez passez que par l'université.
Je ne suis là que pour vous donner une initiation, pour que vous puissiez pratiquer le cas échéants avant d'avoir fini vos études.
En aucun cas vous ne seriez un médecin ou une scientifique à la fin, est-ce bien clair ?

Clair et net, Professeur ! J'irai à l'université quand j'en aurai les moyens, pour faire valider vos enseignements.

Elle louche sur le tas de parchemins, tandis que dans sa tête elle se répète l'énoncé des différentes matières.

Bon, ça commence. Des principes qu'elle doit apprendre par coeur. Enfin d'abord, réussir à comprendre ce qu'elle lit. Au boulot, Prunette !

La... thé... orie... des... humeurs.

Euh, ça ne vous dérange pas si je lis tout haut ?

Chèz... Euuuh non, chez... cha-que individu, il existe quatre humeurs, ou flu... ides prin... cipaux - la bile noire, la bile jaune, le fleu...gme, nan, flegme et le sangue... sang !, qui sont pro...duits par différents or...ganes du corpssss, corps, et qui doivant... doivent plutôt être en é...quilibre pour qu’une personne reste en bonne santé.

Dans sa tête, elle répète, et tente de mémoriser chaque mot.
Bile noire
Bile jaune
Flegme
Sang.

On les trouve où, la bile noire, la bile jaune, et le flegme ?
Le sang ça je sais.

Et elle lui sourit.
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Ref1

Le médecin ne faisait pas particulièrement attention à ce que pouvait bien lire la jeunette.

Il ne fut interpelé que lorsqu'elle l'interpela.

la bile noire, la bile jaune, et le flegme ? Mais de quoi parlez vous ?!!

Il s'approcha, afin de regarder les papiers qu'il lui avait donné.

Ah mais non !
Désolé, je me suis trompé. Ce sont de vieilles théories ça. Pas vraiment d'actualité.

Il reparti vers son tas de documents, pour en extraire quelques uns, qu'il mis devant les yeux de Prunille.

Voilà, c'est cela qu'il faut lire.
C'est un peu long, mais beaucoup plus vrai.

Il retourna vers son bureau, où il se mit à consulter quelques ouvrages qu'il n'avait pas eu le temps de lire.

Au rythme où elle lit, on en a pour quatre générations avant qu'elle ne soit médecin pensa t-il très fortement...
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Prunille

La bile noire, la bile jaune, et le flegme ? Mais de quoi parlez vous ?!!
Ah mais non !
Désolé, je me suis trompé. Ce sont de vieilles théories ça. Pas vraiment d'actualité.

Le sourire de Blondine se transforme en un froncement de sourcils désapprobateur quand il lui retire les parchemins des mains, venant de constater l'obsolescence de la chose.
Regard incendiaire, même.
Quand on accepte une élève, c'est pas pour lui apprendre des inepties, non d'un petit bonhomme !

Voilà, c'est cela qu'il faut lire.
C'est un peu long, mais beaucoup plus vrai.

Elle prend les parchemins qu'il n'a même pas pris la peine d'examiner avant.
Certes, elle pouvait concevoir que sa lenteur l'exaspère, mais...
Vengeance anodine mise en route. Elle fait semblant de commencer à lire.

Traité d'anatomie : Description de l'appareil génital masculin et organes subalternes.

Et lève un œil vers son professeur, histoire d'observer une quelconque réaction.
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Ref1

Oui, oui dit-il machinalement tout en continuant de lire ses papiers.

...

...

...

De quoi ?! s'exclama t-il ! S'il avait été en train de boire, il aurait craché ce qu'au final il n'aurait pu boire.

Il se leva précipitamment pour voir les documents qu'elle lisait.
Elle devait apprendre la médecine, certes, mais ce genre de choses n'était pas faites pour les donzelles.
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Prunille

Trois...
Deux...
Un...

De quoi ?!

Bingo ! Prunette, élue reine des mirabelles à l'unanimité.
Bon, ce qu'elle n'avait pas vraiment prévu dans son plan génialissime, c'était qu'il se lèverait pour venir vérifier.
Elle était prête à se faire gronder par l'illustre professeur.
Mais tant qu'à faire, si elle pouvait l'éviter...

Pardonnez-moi Professeur, c'était une plaisanterie de très mauvais goût.

De mauvais goût, certes, mais elle en était très fière.
Histoire de se faire pardonner, elle préféra déposer une bise sur la joue du Canard.
Et éclater de rire.
Et se remettre au travail, la lecture toujours hésitante.

Préparation des plantes médicinales :
Les plantes médicinales sont préparées par infusion, par décoction ou par macération.
Leur mode d'utilisation est varié :

par ingestion : sous forme de tisanes ou de poudre incorporée aux aliments
par bain de bouche et gargarismes
par fumigation ou sous forme de cigarettes à fumer
par application sur la peau : lotion ou fomention (compresses), cataplasmes
par le bain de tout ou partie du corps
par injection ou lavement

Flemme de mettre des pointillés et de donner l'intonation des bêtises de ma blondine... Faites comme si !

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Ref1

Une plaisanterie ?!

Non mais qu'est ce que c'est que cette histoire.

Dites donc, jeune fille, vous croyez que plaisanter ainsi soit ce qu'il y a de mieux ? Vous trouvez cela approprié pour une jeune fille ?!
Vous n'avez pas à connaitre ce genre d'organe voyons ! Vous êtes bien trop jeune pour savoir de quoi il retourne.

Les prof, c'est toujours pareil. Malgré sa réponse, cette blague lui avait réellement plu, mais il lui était impossible de le dire.

Il poursuivit donc sans insister d'avantage.

Elle lut. Enfin elle fit du mieux qu'elle pouvait. Une torture pour les oreilles.
L'apprentissage par les livres n'était peut être pas ce qu'il lui fallait. Mais malheureusement, c'était un début nécessaire.

Il ajouta ainsi afin de la motiver un peu :

Prunille, si vous travaillez bien, nous pourrons la prochaine fois finir cette leçon dans les bois, rien ne vaut la pratique !

Il espérait capter un peu d'attention de la part de la donzelle.

La première leçon n'allait surement pas être longue, mais il fallait au moins poser quelques bases.
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Prunille

Comment se faire enguirlander dans les règles de l'art...

Dites donc, jeune fille, vous croyez que plaisanter ainsi soit ce qu'il y a de mieux ? Vous trouvez cela approprié pour une jeune fille ?!
Vous n'avez pas à connaitre ce genre d'organe voyons ! Vous êtes bien trop jeune pour savoir de quoi il retourne.

Pour la peine, lance un sourire enjôleur à son professeur.
Et répond du tac au tac...

Je peux tout à fait connaitre l'existence de ce genre d'organes !
Pas parce que je sors du couvent que je suis niaise !
Vous savez, les filles de cuisine, ça parle souvent, et encore plus quand on leur donne du vin de messe.
Et puis j'ai 16 ans, peuchère !
Bientôt je vais être trop vieille pour songer à me marier !

Le ton est celui de la plaisanterie, mais néanmoins...
On lui avait toujours répété que les hommes aimaient les femmes jeunes car elles étaient nettement plus dociles.
Et elle n'avait qu'un rêve, se marier par amour.
Donc à moins qu'elle ne tombe amoureuse d'un vieux...
Enfin vieux, tout était relatif.
Un plus de 25 ans, quoi.

Et puis lecture.
Visiblement, sa diction n'enchante pas le Canard (the only one !).

Prunille, si vous travaillez bien, nous pourrons la prochaine fois finir cette leçon dans les bois, rien ne vaut la pratique !

Aller dans les bois...
Elle réfléchit, perplexe.
Et puis soudain, l'illumination.
Béh oui, grosse bébête, les bois pour aller étudier les plantes !

Les travaux pratiques, c'est plus... Pratique !
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Ref1

Ref tiqua sur la réaction de la jeunette face au mariage.

Lui qui ne l'avait jamais été, - proche certes, mais jamais quand même - il ne voyait pas le mariage comme une fin en soi.
Le développement oui, devenir savant, de plus en plus savant.

Aider les autres, les soigner, pourquoi pas, mais le mariage, c'était quand on avait le temps.
La voie de la médecine était une voie de solitaires. Les quelques médecins de Provence pouvaient l'attester.

Le mariage est surfait Jeune fille.
Si vous voulez étudier la médecine, c'est pour abandonner votre vie aux autres.

Les projets comme le mariage sont secondaires.

Il attendit la réaction de la fillette pour jauger l'étendu du discours qu'il devrait faire suivre.
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Prunille

Il revient sur la question du mariage... Amusée, elle sourit, et se prépare à argumenter.

Le mariage est surfait Jeune fille.
Si vous voulez étudier la médecine, c'est pour abandonner votre vie aux autres.
Les projets comme le mariage sont secondaires.

Vous êtes bien un homme, vous ! Ne peut-on pas faire deux choses en même temps ? L'on peut abandonner sa vie aux autres et être marié quand même ! Certes c'est encore plus compliqué lorsque l'on est une femme, parce qu'il faut entretenir la maison, et s'occuper des enfants, alors qu'un homme n'a qu'une seule chose à penser, exercer son métier, et procréer quand il rentre à la maison et qu'il est d'humeur... Le tout est simplement de trouver le mari ou la femme idéale, celui ou celle qui vous laissera suffisamment de temps pour vous consacrer à votre travail, et qui soit un minimum compréhensif... D'ailleurs c'est encore plus facile pour un homme médecin de se marier, car à vrai dire sa femme n'a pas son mot à dire. Néanmoins bon nombre de femmes sont guérisseuses, et passent leur temps chez leurs voisines à prescrire des remèdes pour ça ou ça, et pourtant elles arrivent à avoir une vie de famille.
Et je ne considère pas le mariage comme surfait. C'est un sacrement de Dieu, au même titre que le baptême ou les funérailles. Je crois que c'est une erreur de penser qu'on peut vivre pour toujours sans un conjoint à vos côtés, car même si l'amour n'y est pas, il sera au moins question de respect et d'assistance mutuels.

Après son petit laïus, elle croisa les bras, et sourit encore, visiblement fort intéressée par le débat, et la suite des évènements.
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