Armoria
Et allez. Elle l'avait refait. Où, quand ? Allez savoir... Si ceux qui l'entouraient, dans la tente de soins, le savaient, elle, elle ignorait que cette fois, c'était arrivé sur les remparts d'Arles, elle ignorait que c'était un 16 avril à l'aube que c'était arrivé. Elle n'avait ni froid ni mal. Elle n'avait pas peur, non plus.
Remarquez que les lieux lui étaient familiers, avec cette fois, au fond d'elle, une certitude qu'elle n'aurait jamais avoué en étant bien au chaud dans son enveloppe corporelle : elle avait appelé ce moment de ses voeux. Elle y avait toujours retrouvé Asterius, et à chaque fois, il lui avait tendu la main pour la ramener du côté de la vie. Depuis, il avait disparu : de quel côté serait-il, cette fois ? Elle savait que s'il se trouvait du côté de la mort, lui qui seul avait réussi à la faire revenir... Elle le suivrait. Parce que là, enfin, ils se retrouveraient, et rien ne se mettrait jamais plus entre eux, ni les aléas de la vie, ni la froide indifférence du devoir.
Réunis, à jamais.
En avait-elle envie ? Elle en était arrivée à ce point où l'âme hésite et fait le tour des possibles. Là où l'esprit ne se joue plus de tours de passe-passe. Oui, elle en avait envie. Envie qu'il soit mort, envie d'être enfin de nouveau à ses côtés. Le reste ? Quelle importance ? Qu'est-ce qui aurait bien pu compt...
Mère ? Où sommes-nous ?
L'esprit d'Armoria partit à tâtons. Et rencontra celui de sa fille.
Nous sommes... Là où se fait le choix, ma chérie. Ne crains rien, je suis là.
Force de l'esprit, qui à partir de rien parvint à se créer des bras pour serrer contre elle ce petit bout de femme. S'inventer des lèvres pour embrasser son front. Tout recréer, tout refaire.
Elles étaient là, la mère et la fille, l'une contre l'autre, les deux blondes de Bourgogne tombées sur les remparts d'Arles par une aube de belle victoire. Et qui n'en savaient rien.
Les voix ne se faisaient pas encore entendre, ni de l'au-delà, ni de la terre des vivants. Il était encore trop tôt, mais cela viendrait. Armoria le savait, cela viendrait.
Mais où était Asterius ?
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Remarquez que les lieux lui étaient familiers, avec cette fois, au fond d'elle, une certitude qu'elle n'aurait jamais avoué en étant bien au chaud dans son enveloppe corporelle : elle avait appelé ce moment de ses voeux. Elle y avait toujours retrouvé Asterius, et à chaque fois, il lui avait tendu la main pour la ramener du côté de la vie. Depuis, il avait disparu : de quel côté serait-il, cette fois ? Elle savait que s'il se trouvait du côté de la mort, lui qui seul avait réussi à la faire revenir... Elle le suivrait. Parce que là, enfin, ils se retrouveraient, et rien ne se mettrait jamais plus entre eux, ni les aléas de la vie, ni la froide indifférence du devoir.
Réunis, à jamais.
En avait-elle envie ? Elle en était arrivée à ce point où l'âme hésite et fait le tour des possibles. Là où l'esprit ne se joue plus de tours de passe-passe. Oui, elle en avait envie. Envie qu'il soit mort, envie d'être enfin de nouveau à ses côtés. Le reste ? Quelle importance ? Qu'est-ce qui aurait bien pu compt...
Mère ? Où sommes-nous ?
L'esprit d'Armoria partit à tâtons. Et rencontra celui de sa fille.
Nous sommes... Là où se fait le choix, ma chérie. Ne crains rien, je suis là.
Force de l'esprit, qui à partir de rien parvint à se créer des bras pour serrer contre elle ce petit bout de femme. S'inventer des lèvres pour embrasser son front. Tout recréer, tout refaire.
Elles étaient là, la mère et la fille, l'une contre l'autre, les deux blondes de Bourgogne tombées sur les remparts d'Arles par une aube de belle victoire. Et qui n'en savaient rien.
Les voix ne se faisaient pas encore entendre, ni de l'au-delà, ni de la terre des vivants. Il était encore trop tôt, mais cela viendrait. Armoria le savait, cela viendrait.
Mais où était Asterius ?
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