Elle avait mal à la tête... Elle avait mal au dos... Même qu'elle avait mal partout d'abord ! Trainant des pieds, les pompons pendouillant lamentablement au bout de ses bras, Mari, princesse de la Panoblesse, comtesse de la fin du fut, Marquise des saules qui pendouillent eux aussi au bord du lac, fait son entrée sur le stade.
Ça vocifère mais pas trop, ça poutre, héééééééééé laissez Frah tranquille ou je vous pulvérise moi !!!!!! Crispation, tête qui se rentre dans les épaules, nuque raide. Arf, faut que je fasse gaffe là, ma tête va exploser. Essayer de tourner la tête pour voir qui est sur l'estrade et repérer les futs de bière près de l'entrée des vestiaires. Whouaaaaa c'est qui le radin qui a amené les futs ? Y'a presque rien là !
La Vindicative ouaiiii c'est mon nom et alors ! commence à se diriger vers les futs histoire qu'ils se sentent moins abandonnés. Pis y'a pas que les futs non plus, faut être honnête ! Y'a deux jeunes messires plutôt bien fichus de leur personne qui n'attendent qu'une chose, aider les âme en peine et la Vindicative avait l'âme en peine...
Faut dire aussi, qu'elle avait veillé cette fois à ce que ce soit encore des infirmiers, pas question de se laisser envahir par des donzelles qui allaient toutes vouloir soigner LeKounet et ça pas question ! Seules certaines privilégiées pouvait caresser l'espoir de l'approcher celui-là ! ben faut bien commencer par caresser quelque chose hein !
Elle en était à la dernière ligne droite quand
Les Sarlamandres ? Vous faites quoi, là ? Vous êtes transformés en statues de sel ? Et le supporteurs de Sarlat ? On pourrait vous entendre un peu ? Nomého ! Nous sommes sur un stade pas dans une église !
et...
Aller Sarlat, aller
et enfin...
Sarlamandres et joueurs de souleuh
Poussons voir la soule loin des buts
Sarlamandres et joueurs de souleuh
Poussons voir la soule loin des buts
Poussons voir, oui, oui, oui
Poussons voir, non, non, non
Poussons voir la soule loin des buts!
Poussons voir, oui, oui, oui
Poussons voir, non, non, non
Poussons voir la soule loin des buts!
Stoppée dans son élan, juste au moment où elle allait faire d'une pierre deux coups, ben les futs et les infirmiers pardi, faut suivre hein ! son Lieutenant venait de hurler. Ben faut dire que entendre hurler Vinou c'était un peu comme entendre bêler un loup, et elle savait à quoi s'en tenir là-dessus Mari, et là pas de doute c'était bien elle ! Ici ? A Sarlat ? Pinaise, de pinaise j'en crois pas mes oreilles !!!!
Viiiiiiiinooouuuuuuuuuuuuuuu, Yooooooouuuuuuuuhoooooouuuuuu, c'est moi !!!! Tu me vois c'est Paaaaaaaaaat
Sauf qu'ensuite, elle avait entendu une voix encore plus improbable qu'un loup qui bêle. Naaaaaaaaaaaaaannnnnnnnnn J'leeeeeeeeuuuuuuu croooooooiiiiiisssssss passsssssssss !!!! La rouquine !!!!! Rhoooooooooooooo, j'vais avoir une attaque moooooooaaaaaaa, INFIRMIIIIIIEEEEEEERRRRRRRS, à moi à l'aide je me meeeeeeureuuuuuuuuuu !!!!!!!!!!!!!!!!
Bon de toute façon ça n'allait pas tarder à être vrai, car appeler Ewa la rouquine c'était jouer avec sa vie, non pas que ça la dérange la Pat, elle y accordait peu d'importance, mais elle était dans les bras de deux infirmiers et à quelques pas des futs, c'était pas le moment de se faire passer une épée à travers le corps ! Arf quelle imbécile, mais bon j'pouvais pas m'y attendre moi, tu vas voir qu'elle va me faire le coup du nez froncé à tout les coup pffffffff
Pis après, y'a l'truc qui achève. L'insupportable, l'insurmontable, un truc à vous abattre une équipe de soule à lui tout seul. Alors cette voix là, c'est pas qu'elle était improbable, elle était juste pas supportable. Entendre Duchesse chanter ou scander des slogans, c'était comme entendre le bruit des ongles qui crissent sur une surface lisse et laisse leur emprunte jusqu'au bout de chaque nerf de votre corps... Et là c'est le moment ou Pat en est presque à souhaiter qu'Ewa lui passe son épée à travers le corps. Enfin... faut pas exagérer non plus... pis elle était bien caler dans des bras musclés et qui la rapprochait des fut en plus !
Duchesse pitié ! Arrête ! C'est bon t'a gagné ! Je te donnerai quelques bouteilles de poires de la distillerie, mais s'il te plait ne chante plus !!!!
Jouant jusqu'au bout la grande scène du quatre, la Capitaine des pompom Girls des Sarlamandre choisit ce moment là pour tomber en pâmoison...
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Sarlamandres pour toujours !
On se battra jusqu'au bout
Sarlamandres mes amours
Nous poutrons un point c'est tout !