Daresha de Jeneffe
Début
Lourde et désagréable impression que celle d"étouffer, que celle se sentir que quelque chose ne va pas. Ce n'était pas l'Errant qu'elle voyait, qu'elle fuyait, mais c'était Lui, cet homme aux yeux bleus qui n'avait jamais quitté sa vie depuis le jour où il y était entré. Elle ne voulait plus le voir, tant il lui rappelait cet amour pour Lui qui la consumait avec douleur. Et il lui rappelait ce bébé qui grandissait en elle, cette graine bâtarde qu'elle ne serait jamais en mesure d'élever. Et qu'elle ne voulait pas!
Elle était partie le dos redressé, les épaules droites, d'une démarche fière et décidée. Elle était presque hautaine dans sa démarche. Elle avait dressé ces barrières infranchissables, celle que le monde lui connaissait, celles grâce auxquelles elle se protégeait. Après tout, attend on autre chose de la noblesse que du dédain et de l'outrecuidance? Faire fuir les gens grâce à une attitude impérieuse était d'une efficacité redoutable. Concentrée à celle lourde tâche, elle l'oublia aisément.
Pour un temps. Un court temps... Ses jambes tremblaient et son coeur s'était emballé douloureusement dans un roulement insensé. Le sang venait lui battre les tempes et elle perdit pendant de longues secondes le sens des réalités qui lui avait deja bien échappé. Il était là, elle sentait sa présence. Et elle le désirait ardemment, Lui, ses bras, son étreinte, sa chaleur... Froid, elle avait si froid. Mais elle ne pouvait pas lui dire, lui avouer. Qu'en aurait il à faire? Il avait fait le choix de ne pas en faire... Et elle avait fait le choix qu'elle ne voulait plus en entendre parler. Jamais.
- Pourquoi me faire ça...? Pourquoi m'imposes-tu cet... Elle hoqueta de surprise lorsqu'elle se retrouva coupée et percutée. Elle se retourna machinalement et regarda le Licorneux sans le voir vraiment, sans même entendre ses mots d'excuse. Il l'avait suivi. Non! Ne pas lui accorder cette attention que son aura appelait silencieusement. Jamais... Elle ne put s'empêcher toutefois de garder ses émeraudes perdues sur l'homme qui se trouvait là. Sa silhouette se dessinait enfin, s'éclaircissait avec une précision encore floue. Lui... Non. Pas lui. Mais qui? Si... Envie de.. Elle fit un pas, ne sachant résister à l'attraction qu'il exerçait sur elle. Juste un baiser. Juste un tour dans ses bras. Un seul...Juste un, que risquerait elle? De se brûler les ailes, mais elles n'étaient déjà que lambeau depuis des années.
Elle ramena une main à ses lèvres comme elle se remémorait un baiser échangé. Mais elle baissa son regard et se détourna. Elle ne prit conscience de l'endroit où elle se trouvait qu'à cet instant. Elle regarda les stalles une à une, certaines vides, d'autres occupées par ces animaux respectables qui pour la plupart somnolaient ou mâchonnaient avec indifférence leur foin. L'odeur remontait à ses narines de paille fraîche, de foin sec, de fumier. Elle était à la taverne; elle s'en souvenait. Mais entre les écuries et la bas, il n'y avait que le vide. Présage? L'instant était sans doute venu de partir. Pour ne jamais revenir...
- Je... elle prit une grande inspiration et carra de nouveau ses épaules, même si cela lui était d'une grande difficulté. Je ne vous demanderais rien. Je n'ai rien à vous demander d'ailleurs... Votre réputation sera sauve, ainsi que votre honneur, n'ayez crainte. Nul ne saura pour l'enfant que je porte de vous. Personne, je vous le promets.... Nul ne saura que nous avons pêché. L'enfant lui même ne saura rien de vous et ne viendra déranger votre vie... mais elle ajouta à voix basse pour elle même, si je devais le garder.... Lentement, elle se retourna vers celui qu'elle croyait être son Chevalier. Même blessée au plus profond de son être, elle gardait toute sa dignité. Mais son regard emplit de regret trahissait ce qu'elle ressentait à cet instant. Mais la Rose s'abandonna à la faiblesse.
Elle se précipita vers l'Errant toujours adossé à sa porte de stalle. Elle prit son visage entre ses mains et, se hissant légèrement sur la pointe de ses pieds, posa son front contre le sien. Elle sentait son souffle se mêler au sien, douce chaleur enivrante. Pourtant cela sonnait faux, une petite voix intérieur tentait de lui faire savoir, mais elle refusait de l'écouter. Elle caressa longuement avec une tendresse poignante le visage du Licorneux, son esprit se laissant bercé par son imagination fertile. Les deux hommes étaient des plus différents, mais elle refusait de voir cette réalité dans laquelle elle n'évoluait pas. Un baiser. Juste un baiser... d'adieu... Elle se battit intérieurement pour éviter qu'une larme ne coule le long de sa joue, puis elle déposa ses lèvres sur les siennes. Ce n'était rien qu'un baiser léger auquel elle mit rapidement fin. Adieu... soyez heureux.... murmura t elle, avant de plongé une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes, mais cette fois, le coeur avait décidé de parlé, et ce n'était pas pour un baiser léger...
Lourde et désagréable impression que celle d"étouffer, que celle se sentir que quelque chose ne va pas. Ce n'était pas l'Errant qu'elle voyait, qu'elle fuyait, mais c'était Lui, cet homme aux yeux bleus qui n'avait jamais quitté sa vie depuis le jour où il y était entré. Elle ne voulait plus le voir, tant il lui rappelait cet amour pour Lui qui la consumait avec douleur. Et il lui rappelait ce bébé qui grandissait en elle, cette graine bâtarde qu'elle ne serait jamais en mesure d'élever. Et qu'elle ne voulait pas!
Elle était partie le dos redressé, les épaules droites, d'une démarche fière et décidée. Elle était presque hautaine dans sa démarche. Elle avait dressé ces barrières infranchissables, celle que le monde lui connaissait, celles grâce auxquelles elle se protégeait. Après tout, attend on autre chose de la noblesse que du dédain et de l'outrecuidance? Faire fuir les gens grâce à une attitude impérieuse était d'une efficacité redoutable. Concentrée à celle lourde tâche, elle l'oublia aisément.
Pour un temps. Un court temps... Ses jambes tremblaient et son coeur s'était emballé douloureusement dans un roulement insensé. Le sang venait lui battre les tempes et elle perdit pendant de longues secondes le sens des réalités qui lui avait deja bien échappé. Il était là, elle sentait sa présence. Et elle le désirait ardemment, Lui, ses bras, son étreinte, sa chaleur... Froid, elle avait si froid. Mais elle ne pouvait pas lui dire, lui avouer. Qu'en aurait il à faire? Il avait fait le choix de ne pas en faire... Et elle avait fait le choix qu'elle ne voulait plus en entendre parler. Jamais.
- Pourquoi me faire ça...? Pourquoi m'imposes-tu cet... Elle hoqueta de surprise lorsqu'elle se retrouva coupée et percutée. Elle se retourna machinalement et regarda le Licorneux sans le voir vraiment, sans même entendre ses mots d'excuse. Il l'avait suivi. Non! Ne pas lui accorder cette attention que son aura appelait silencieusement. Jamais... Elle ne put s'empêcher toutefois de garder ses émeraudes perdues sur l'homme qui se trouvait là. Sa silhouette se dessinait enfin, s'éclaircissait avec une précision encore floue. Lui... Non. Pas lui. Mais qui? Si... Envie de.. Elle fit un pas, ne sachant résister à l'attraction qu'il exerçait sur elle. Juste un baiser. Juste un tour dans ses bras. Un seul...Juste un, que risquerait elle? De se brûler les ailes, mais elles n'étaient déjà que lambeau depuis des années.
Elle ramena une main à ses lèvres comme elle se remémorait un baiser échangé. Mais elle baissa son regard et se détourna. Elle ne prit conscience de l'endroit où elle se trouvait qu'à cet instant. Elle regarda les stalles une à une, certaines vides, d'autres occupées par ces animaux respectables qui pour la plupart somnolaient ou mâchonnaient avec indifférence leur foin. L'odeur remontait à ses narines de paille fraîche, de foin sec, de fumier. Elle était à la taverne; elle s'en souvenait. Mais entre les écuries et la bas, il n'y avait que le vide. Présage? L'instant était sans doute venu de partir. Pour ne jamais revenir...
- Je... elle prit une grande inspiration et carra de nouveau ses épaules, même si cela lui était d'une grande difficulté. Je ne vous demanderais rien. Je n'ai rien à vous demander d'ailleurs... Votre réputation sera sauve, ainsi que votre honneur, n'ayez crainte. Nul ne saura pour l'enfant que je porte de vous. Personne, je vous le promets.... Nul ne saura que nous avons pêché. L'enfant lui même ne saura rien de vous et ne viendra déranger votre vie... mais elle ajouta à voix basse pour elle même, si je devais le garder.... Lentement, elle se retourna vers celui qu'elle croyait être son Chevalier. Même blessée au plus profond de son être, elle gardait toute sa dignité. Mais son regard emplit de regret trahissait ce qu'elle ressentait à cet instant. Mais la Rose s'abandonna à la faiblesse.
Elle se précipita vers l'Errant toujours adossé à sa porte de stalle. Elle prit son visage entre ses mains et, se hissant légèrement sur la pointe de ses pieds, posa son front contre le sien. Elle sentait son souffle se mêler au sien, douce chaleur enivrante. Pourtant cela sonnait faux, une petite voix intérieur tentait de lui faire savoir, mais elle refusait de l'écouter. Elle caressa longuement avec une tendresse poignante le visage du Licorneux, son esprit se laissant bercé par son imagination fertile. Les deux hommes étaient des plus différents, mais elle refusait de voir cette réalité dans laquelle elle n'évoluait pas. Un baiser. Juste un baiser... d'adieu... Elle se battit intérieurement pour éviter qu'une larme ne coule le long de sa joue, puis elle déposa ses lèvres sur les siennes. Ce n'était rien qu'un baiser léger auquel elle mit rapidement fin. Adieu... soyez heureux.... murmura t elle, avant de plongé une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes, mais cette fois, le coeur avait décidé de parlé, et ce n'était pas pour un baiser léger...