Caro68130
Entendre les explications de l'accusée... je restais sans voix, heureusement que je n'avais pas eu à prendre la parole. Ainsi donc Messire Horsem@n lui avait donné son pain et serait ensuite venu au tribunal pour porter plainte. Bien bien bien... se rendait-elle vraiment compte qu'elle se trouvait dans un tribunal à être jugée et non sur la Place de Pau à compter ses soit-disantes aventures ? Histoire somme toute très intéressante, mais il me tardait d'entendre la version de Messire Horsem@n. Version qui au fur et à mesure du récit semblait être bien a l'opposé de ce que nous avait raconté l'accusée et il s'avérait que nul pain n'était en possession du Messire au moment de l'agression. Un mensonge donc de la part de l'accusée.
Messire Horsem@n son témoignage terminé céda sa place au procureur, quand le garde se fit remarquer une fois de plus. Baissant la tête quelques secondes pour me reprendre afin de ne pas rire quand Lara le remis à sa place et non sans lui infliger une petite correction. Le sérieux reprenant le dessus, je relevais enfin la tête pour laisser continuer le procureur afin qu'elle nous lise par missive le témoignage d'un couple brigandé par la même personne.
Lecture faite, j'écoutais attentivement son dernier réquisitoire. Je savais que le moment du verdict arrivait à grand pas. Je laissais glisser discrètement mon regard vers ma greffière. Pour une première on pourra dire qu'elle n'aura pas eu un moment à elle, à devoir tout noter pour ensuite en faire le dossier au greffe. Retournant toute mon attention au procureur quand elle s'adressa à ma personne en retraçant les faits qui c'étaient passés icelieu ainsi que la sentence qu'elle estimait devant être donnée à l'accusée.
Un simple hochement de la tête au procureur à la fin de son réquisitoire, en guise de remerciement. A cet instant, je pensais que l'accusée n'allait plus rien dire et attendre mon verdict, mais contrairement à toute attente elle reprenait la parole, mais semble prise de panique. Elle qui semblait certaine d'elle tout au long du procès, laisserait-elle un instant ressortir sa vraie nature ? Ou me jouait-elle encore un rôle ? Il fallait absolument que je réfléchisse au calme quelques minutes....
Le juge va se retirer quelques minutes...... Garde ! faites-en sorte que l'accusée ne quitte pas les lieux.... le verdict sera rendu sous peu.
Sans plus attendre, je me levais de mon fauteuil pour me retirer quelques minutes dans la petite salle avoisinante à la grande salle du tribunal. Je me servais un grand verre de Calva et faisais les cent pas tout en le gardant en main....repassant tout en revue dans ma tête... quand là... le long et fort soupir. Je vidais mon verre d'un trait et m'en retournais dans la salle et m'asseoir dans le fauteuil, face au public, au témoin, procureur, avocat et accusée. Posant mes mains jointes sur la table de travail je regardais Lycia.
Accusée levez-vous, je vais rendre mon verdict.....
Dame Lycia, sachez que le tribunal n'est point lieu de pièce de théâtre, mais je tiens tout de même à vous dire que vous savez très bien jouer la comédie. Cependant la Cour n'est pas dupe. Lorsque vous parlez de n'avoir pas agressé Messire Horsem@n en nous expliquant qu'il vous avait donné un morceau de pain, je pense que vous auriez du mieux revoir votre texte et surtout ne pas commettre l'erreur de citer une denrée qui ne faisait pas partie de votre butin amassé. A présent :
Attendu que vous n'avez pas respecté la loi régissant dans le Comté de Béarn, en agressant, blessant et volant, non pas une fois mais à trois reprises, causant ainsi un Trouble à l'Ordre Public
Attendu que vous avez reconnu vos actes après le dernier réquisitoire d'accusation
Attendu que de ces actes de brigandage un homme ne s'est pas remis de ses blessures que vous lui avez infligés et en est mort
En conséquence de quoi, je vous condamne pour Trouble à l'Ordre public, à une peine de 3 jours de prison, ainsi qu'à 8 coups de fouet en place publique.
La sentence prend effet immédiatement et les coups de fouet seront donnés en place publique demain matin 10 heures....
Mon regard se tournait à présent vers le procureur et le garde
Qu'on prévienne le bourreau.....
Puis relevant le regard face à la salle
Affaire classée par le juge Caro Maledent de Feytiat, à Pau, ce jour du 12 février de l'an de Grasce 1457... Quon emmène l'accusée...
Trois coups de marteau, c'en était terminé pour moi, même si je devais encore assister aux coups de fouet le lendemain matin. Je restais assise encore quelques temps avant de me lever ...Ma charge de juge terminée, je laissais libre cours à mes sentiments en tant que femme, en tant que Caro citoyenne du Béarn. La dernière fois que j'avais entr'aperçu la sentence c'était en Champagne et sur un homme. Je me souviens encore aujourd'hui de son visage tentant de dissimuler la souffrance. Mais là il s'agissait d'une femme......
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Messire Horsem@n son témoignage terminé céda sa place au procureur, quand le garde se fit remarquer une fois de plus. Baissant la tête quelques secondes pour me reprendre afin de ne pas rire quand Lara le remis à sa place et non sans lui infliger une petite correction. Le sérieux reprenant le dessus, je relevais enfin la tête pour laisser continuer le procureur afin qu'elle nous lise par missive le témoignage d'un couple brigandé par la même personne.
Lecture faite, j'écoutais attentivement son dernier réquisitoire. Je savais que le moment du verdict arrivait à grand pas. Je laissais glisser discrètement mon regard vers ma greffière. Pour une première on pourra dire qu'elle n'aura pas eu un moment à elle, à devoir tout noter pour ensuite en faire le dossier au greffe. Retournant toute mon attention au procureur quand elle s'adressa à ma personne en retraçant les faits qui c'étaient passés icelieu ainsi que la sentence qu'elle estimait devant être donnée à l'accusée.
Un simple hochement de la tête au procureur à la fin de son réquisitoire, en guise de remerciement. A cet instant, je pensais que l'accusée n'allait plus rien dire et attendre mon verdict, mais contrairement à toute attente elle reprenait la parole, mais semble prise de panique. Elle qui semblait certaine d'elle tout au long du procès, laisserait-elle un instant ressortir sa vraie nature ? Ou me jouait-elle encore un rôle ? Il fallait absolument que je réfléchisse au calme quelques minutes....
Le juge va se retirer quelques minutes...... Garde ! faites-en sorte que l'accusée ne quitte pas les lieux.... le verdict sera rendu sous peu.
Sans plus attendre, je me levais de mon fauteuil pour me retirer quelques minutes dans la petite salle avoisinante à la grande salle du tribunal. Je me servais un grand verre de Calva et faisais les cent pas tout en le gardant en main....repassant tout en revue dans ma tête... quand là... le long et fort soupir. Je vidais mon verre d'un trait et m'en retournais dans la salle et m'asseoir dans le fauteuil, face au public, au témoin, procureur, avocat et accusée. Posant mes mains jointes sur la table de travail je regardais Lycia.
Accusée levez-vous, je vais rendre mon verdict.....
Dame Lycia, sachez que le tribunal n'est point lieu de pièce de théâtre, mais je tiens tout de même à vous dire que vous savez très bien jouer la comédie. Cependant la Cour n'est pas dupe. Lorsque vous parlez de n'avoir pas agressé Messire Horsem@n en nous expliquant qu'il vous avait donné un morceau de pain, je pense que vous auriez du mieux revoir votre texte et surtout ne pas commettre l'erreur de citer une denrée qui ne faisait pas partie de votre butin amassé. A présent :
Attendu que vous n'avez pas respecté la loi régissant dans le Comté de Béarn, en agressant, blessant et volant, non pas une fois mais à trois reprises, causant ainsi un Trouble à l'Ordre Public
Attendu que vous avez reconnu vos actes après le dernier réquisitoire d'accusation
Attendu que de ces actes de brigandage un homme ne s'est pas remis de ses blessures que vous lui avez infligés et en est mort
En conséquence de quoi, je vous condamne pour Trouble à l'Ordre public, à une peine de 3 jours de prison, ainsi qu'à 8 coups de fouet en place publique.
La sentence prend effet immédiatement et les coups de fouet seront donnés en place publique demain matin 10 heures....
Mon regard se tournait à présent vers le procureur et le garde
Qu'on prévienne le bourreau.....
Puis relevant le regard face à la salle
Affaire classée par le juge Caro Maledent de Feytiat, à Pau, ce jour du 12 février de l'an de Grasce 1457... Quon emmène l'accusée...
Trois coups de marteau, c'en était terminé pour moi, même si je devais encore assister aux coups de fouet le lendemain matin. Je restais assise encore quelques temps avant de me lever ...Ma charge de juge terminée, je laissais libre cours à mes sentiments en tant que femme, en tant que Caro citoyenne du Béarn. La dernière fois que j'avais entr'aperçu la sentence c'était en Champagne et sur un homme. Je me souviens encore aujourd'hui de son visage tentant de dissimuler la souffrance. Mais là il s'agissait d'une femme......
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