[RP] Vague à l'âme ... tsunami de bière pour le chasser ...

Enored

Semi ouvert ... semi fermé ... tant que ça reste cohérent ... mais vaut peut être mieux un MP

Une fin d'après midi, une brune, une rousse, une taverne, de la bière. Le décor planté pour une noyade scrupuleuse du vague à l'âme installé chez elles. Noyade ? pas suffisant vu l'état des donzelles rongées par on ne sait quel mal. Un tsunami de bière, semblait plus approprié. Une bonne cuite quoi. Donc décors planté ...

Depuis cette fameuse bataille, l'Irlandaise se trainait. Elle passait son temps à s'occuper l'esprit, éviter de penser. Mais rien n'y faisait. Une pause, une pause pour ne plus penser, tout oublier. Juste un moment, loin de tout le monde, loin de tout et tenter de dépasser cette putain de culpabilité qui la rongeait depuis ce matin là.

Elle aurait pu, aurait du, aurait ... ouais mais nan ! Elle avait fait tout ce qu'elle avait pu, s'était relevée, avait agit comme toujours oui mais là ... armées partie, siège de pacotille ... de l'action ... ben y'en avait pas de l'action. Alors cet après midi là, elle avait trainé ses bottes jusqu'en taverne municipale, s'était calée dans le fauteuil du coin comme à son habitude, l'esprit ailleurs. Et puis ... Mini était arrivée. Le bisouillage habituel, l'Irlandaise ne grogna pas. Parce que c'était Mini ? parce qu'elle était spontanée ? Ou parce que cette guerre l'avait changée ? Allez savoir, elle ne le sait pas elle même.

Bref, un bisouillage et un comment va plus loin, état d'âme étalé, 'tain ça fait mal quand ça s'étale ces conneries là ! Même sentiment, même état, mêmes impression ... même coup de déprime des deux qui pourtant semblaient bien fortes.

Même les plus costaud craquent, c'est ce qui fait qu'on est humaine

Réflexion philosophique de la rouquine. Si si ça philosophe une pirate. Surtout quand le vague à l'âme est là, qu'il vous bouffe, vous drosse, vous emporte plus loin que vous ne l'auriez voulu ... Décision prise ... rien de mieux qu'un tsunami de bière pour noyer le tout ... pas le choix. Pas le choix ? si surement ... s'écarter de tout ça, prendre le temps d'une pause juste une heure ou deux ... mais pas le temps ... pas le temps ? nan pas l'envie ... enfin si ... allez savoir c'est compliqué une pirate déprimée ...
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Mini.

Tout le monde a déjà connu au moins une fois dans sa vie,Le coup de cafard...Si,si...Dites pas le contraire hein!Celui qui s'immisce en vous insidieusement sans que vous ne sachiez pourquoi ni comment...Eh bah là,c'était au tour de la brunette!C'est perdue dans ses pensées moroses qu'elle entra à l'Arlésienne!

'jour Mini lancé par une rouquine qui,si l'on en croyait sa tronche,n'allait pas guère mieux que la petite brune...

La bisouillade d'usage de la part de la brunette...Quinze jours auparavant,elle ne connaissait pas l'Irlandaise et pourtant,c'est elle qui l'avait accueilli lors de son arrivée...Bah que voulez vous,faut croire que ça créé des liens!Tout de suite,elle avait apprécié cette "tête brûlée",un point commun sans doute...Ou même deux si l'on compte leur goût de la marrade!Enfin bref,ce jour là,rien n'allait comme elles voulaient et avant de se laisser tenter à pleurer pour se vider,Eno eut une idée géniale qui séduisit fortement Mini...Noyer leur morosité par un tsunami de bière!Bah il allait falloir s'en jeter quelques unes si elles voulaient arriver à quelque chose ces deux là!

Et v'là que rouquine paya la première tournée à brunette...Et de deux...Et ainsi de suite jusqu'à ce que leur mal être mutuel s'estompe...Ah bah pour s'estomper,sûr que ce serait fait!Mais gare au réveil qui promettait d'être difficile........
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Repeat after me:"It's just a game..." (©{Badger})C'est pas faux!

Enored

Entre deux chopes, mots échangés avec Mini. Etrange petit bout de bonne femme qu'elle avait accueillie à son arrivée. L'Irlandaise s'était amusée de son soulagement quand elle lui avait dit qui elle était. A croire que Mini avait croisé un ou deux résistants pas forcément contents. Tout de suite appréciée cette petite tête brûlée à qui elle avait expliqué le fonctionnement de l'armée. Les deux femmes étaient appelées à combattre côte à côte. Ca vous tisse des liens de genre de choses, de liens qui font que parfois juste en voyant la tête de l'autre on comprend le fond de sa pensée. Cette après midi là, les pensées en questions étaient aussi noires et sombres chez l'une que chez l'autre. Pas forcément les mêmes raisons ... quoique à peu près après tout.

Chopes consciencieusement vidée, humeur pas forcément améliorée. Ceux qui la connaissent bien le confirmeront. Si l'alcool fait s'évaporer ses noires idées ... il la rend encore plus infréquentable et insupportable ...

L'après fin de l'après midi s'écoula ainsi, une chope, une autre, et puis une autre. Pour se mettre la tête ailleurs ... mais cette fois ça ne marchait pas. Et en plus de ce sentiment de coupable impuissance grandissant, voilà que l'humeur de chien allait lui aussi ... grandissant.

Dur de décrire une pirate dans cet état ... surtout celle là. Susceptibilité exacerbée. Et au final, alcool repoussé. Parce que cette fois ça ne servait à rien. Parce qu'il y avait un tour de garde aussi à près et qu'il fallait rester à peu près sobre. Ou presque. Allées venues en taverne, on avait beau lui dire qu'il fallait pas culpabiliser ... balivernes ... comme tout ça finirait par passer mais pas ce jour là. C'était comme ça. Une arrivée qui adoucit le tout ... tout de même ... qui apaise surtout. Un départ, un geste un sourire enfin ... Mais toujours d'une humeur de chien.
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Kehl

Kehl profitait de quelques heures de répit avant d'aller prendre la garde pour la nuit, conformément aux ordres. Entre des journées de sommeil au camp et des nuits à patrouiller la ville, il fallait bien trouver un moment pour penser à quelque chose de moins démoralisant que cette routine insidieuse.

Il préparait un petit cours sur la monnaie, pour quand il rentrerait enfin et reprendrait ses activités à l'université impériale. Son dernier cours remontait à quand, déjà ? Trois mois en réalité mais trois ans au niveau du ressenti. Un peu comme si c'était la vie de quelqu'un d'autre. Chambéry envahie, une nouvelle duchesse, une nouvelle maire de Bourg. L'ancien monde n'était plus. Ou peut-être que si, mais comment savoir ? Bah, quand ça finirait, et toute chose ayant une fin, ça finirait sûrement, il pourrait réapprendre son propre pays. Une cure de jeunesse, en quelques sortes. Et pour redevenir jeune, qu'est-ce que quelques mois de guerre ? Tant qu'il n'en mourrait pas, bien sûr...

Quand l'Irlandaise et la Savoyarde entrèrent, Kehl leva les yeux de ses notes préparatoires. Mini et Enored commencèrent assez vite à boire. Donnerwetter ! Où avaient-elles trouvé tout cet alcool ? Contrebande peut-être. Ah les Irlandais, même à l'autre bout du monde, ils arrivaient à se débrouiller.

Dix-huit Enored ! Salut Mini !

Vous n'avez pas l'air en forme, qu'est-ce qui se passe ? C'est la situation à Arles qui vous met dans cet état ? Vous avez l'air de boire pour passer le temps...

Enored

Dix-huit Enored ! Salut Mini !

Vous n'avez pas l'air en forme, qu'est-ce qui se passe ? C'est la situation à Arles qui vous met dans cet état ? Vous avez l'air de boire pour passer le temps...

Une voix connue et reconnue, un sursaut, un fantôme ? Nan un savoyard calé silencieusement dans son coin sombre, si silencieusement que ... elle ne l'avait même pas remarqué.

L'Irlandaise répondit à son salut d'un signe de tête allait le corriger pour finalement entendre la question qui fâchait ... mais autant commencer par le cours de langue avant d'être totalement désagréable ... ou d'essayer de ne pas l'être ... enfin le moins possible.

'jour Kehl ... z'êtes bien sage j'vous avais même pas vu. Alors on dit "dia dhuit" et ça veut dire bonjour chez moi. Voilà ! Ton un petit peu moins enjoué qu'elle ne l'aurait voulu. Tant pis l'avait qu'à pas la surprendre ainsi et dire bonjour quand elles étaient entrées nan mais ! Pas en forme ... peut être ... surement, allez savoir. Oui, bon pas forcément la peine de nier l'évidence c'était écrit sur sa tronche ... Ce qui me met dans cet état, un joli mélange. Je vous donne la recette ? Léger sourire en coin, l'humour était là tout n'était pas perdu. Alors, vous mettez un peu de lassitude, un zeste de fatigue, un soupçons d'inaction ... à cela vous mélangez une grosse dose d'inquiétude mêlée à de l'impuissance et pour que la recette soit suffisamment épicée ajoutez y une bonne rasade de culpabilité ...

Léger soupire après cette jolie façon de résumer tout. Si elle buvait pour passer le temps ? non juste pour tenter de noyer tout cela ... les mots n'avaient pas franchis la barrière de ses lèvres ... un effort allez ... il est sympathique Kehl.

Les bières c'est pour tenter de noyer tout ça dans un ras de marée ... et vous vous écrivez pour tromper l'ennui ? Une bière ça vous dit ?
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--Lambert

Lambert errait comme une âme en peine, entre les tentes blanches où il veillait sur ses maîtresses, l'adulte et la pucelle, l'église où il allait prier pour elles et le logement qui avait été réquisitionné pour la princesse quand l'armée était revenue entre les murs. Il errait parce qu'il n'avait plus les repères rassurants - et pas déplaisants - des bains quotidiens où il assistait mère et fille, de la taverne où sur un geste de sa maîtresse, il apportait les verres pour les convives. Même le plaisir pas tout à fait innocent de sentir le regard de ces dames sur son postérieur était un peu écorné.

Dans le logement, il rôdait autour du baquet à bains, vide et inutile, aussi inutile que lui, au fond. Alors, pour la première fois, il se rendit seul à la taverne, histoire de faire comme si. Il se sentit tout drôle en poussant la porte, la retenant et s'effaçant comme il le faisait d'habitude pour laisser entrer la blonde altesse. Réflexe...

Il alla se poser dans un coin, toujours obéissant à l'habitude, sans dire un mot. Prêt à servir. Parce qu'au fond, il ne savait pas faire grand chose d'autre.

Enored

Un courant d'air, une entrée, une silhouette bien connu qui s'efface pour laisser la place à ... celle qu'elle aurait voulu voir là à cet instant, saluant tout le monde avec entrain mais ... rien.

Regard silencieux qui suivit un Lambert tout aussi silencieux. Perdu ... c'est ce qui qualifiait le mieux cet homme à cet instant. Ce sentiment, elle ne le comprenait que trop bien. Peine partagée, égarement partagé, mais il fallait se reprendre et ... oh plus tard hein ! Léger, très léger sourire vers le beau brun perdu.

Bonjour Lambert, ne restez pas dans votre coin. Joignez vous à nous et ... s'il vous plait ... donnez nous de leurs nouvelles ...

Elle avait hésité ... de peur qu'elles soient mauvaises, mais voulait savoir. Elle n'avait osé depuis ce fameux matin entrer dans les tentes blanches.
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Mini.

Tout le monde connait le genre de "grand moment de solitude" dans lequel on est propulsé lorsqu'on se sent "capter en flag"...Bah là,pour le coup,ce fut un peu le ressenti de la brunette...Captée en flagrant délit d'alcoolémie!Rhooooo bah après tout,elle était Savoyarde hein...C'était bien connu qu'ils aimaient picoler ces gens là!!

V'là qu'elle n'avait même pas remarqué Kelh,studieux dans son coin alors forcément elle fut relativement surprise lorsqu'il la salua...Premier réflexe,plonger le nez dans la énième chope qu'elle venait de siffler...Puis ressaisissement!

Bonjour Kelh!Boire pour passer le temps?Quelle idée saugrenue,voyons!

La petite brune se voulait un air enjoué comme d'habitude sauf que là,elle avait grand peine à donner le change vue sa tronche déconfite...M'enfin,elle essaya tout de même...

C'est juste Eno qui a proposé de noyer notre morosité persistance dans un bon tonneau de bière ou même deux s'il faut alors...En bonne Savoyarde que je suis,je n'ai pu décliner l'offre,vous comprenez?D'ailleurs Eno,elle excellente la recette que tu viens de filer à Kelh,faut que je la note quelque part,tiens!

Puis se faisant l'écho de l'Irlandaise,la brune demanda dans un sourire...

Une bière ça vous dit?

Puis un beau brun que Mini ne connaissait pas,fit son entrée,un peu particulière l'entrée d'ailleurs mais bon,plus rien ne surprenait la brunette en ce moment...Elle se leva et décida de resservir les chopes sans demander leur accord à leur propriétaire....Et toc!
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--Lambert

Il regarda Enored, étonné et un peu gêné.

C'est que... enfin, normalement, je ne dois pas...

Une brunette décida de prendre les choses en main - rien de scabreux, il s'agit de boisson - ce qui acheva de le décider.

Laissez-moi faire, ma dame : voilà si longtemps que je n'ai servi personne.

Et le Lambert de faire le tour de la salle en servant qui de droit. Une fois les choppes disposées, il s'approcha de la place qu'Enored lui avait désignée... et y renonça. Pas à l'aise.

Navré, mais si je m'asseyais, ce serait comme si elle...

Il ne finit pas sa phrase. Issu de la campagne de Saulieu, croyant mais supersticieux, il n'osa pas dire, de crainte qu'on se moque de lui, que s'assoir lui donnerait l'impression qu'elle ne reviendrait plus jamais. Parce que si elle avait été là, il n'aurait pas eu le droit de s'assoir.

... Alors que si je reste là, debout, à servir, c'est un peu comme si elle allait entrer dans un instant, conclut-il en baissant la voix, presque timide.

Des nouvelles, je n'en ai pas d'autres que "il faut laisser le temps agir", ajouta-t-il en singeant Houze.

Kehl

Non merci, Enored, je mange tellement peu que si je me mettais à boire ça me rendrait malade. Et puis vous avez vu, les félons ont débarrassé le plancher, on n'est plus assiégés ! Leur attaque pitoyable leur a coûté cher et ne leur a rien rapporté. Je savais bien qu'ils étaient capables de comprendre qu'on a assez de nourriture pour tenir plus longtemps qu'un brigand moyen peut se passer de pillage. Même si la destruction des réserves savoyardes n'a pas aidé, évidemment.

On est ici et on y reste. Nos renforts sont en route, et quand on sera rassemblés à nouveau on ira mettre une pâtée à ces raclures de félons, s'ils ne se sont pas rendus avant. J'ai appris que le doge de Gênes avait été tué dernièrement, avec un grand nombre de Gênois. Certes les Milanais sont un peu brutaux, un peu comme les Français chez nous, mais je suis persuadé qu'un peu de violence ne peut pas faire de mal, quand on est confronté à des félons.

Lambert entre à ce moment-là. Est-ce qu'il a entendu le passage sur la brutalité des Français ? Bien possible. Aille. Comment rattraper le coup ? Euh...

Tiens mais c'est le compagnon de voyage de la princesse ! Chambellan, c'est ça ? Bonjour l'ami ! Votre maîtresse vous laisse du temps libre, si vous êtes là. De quelles nouvelles parlez-vous ? Et puis il y a deux tonneaux qui attendent d'être vidés, et il faut fêter le départ des félons !

Kehl cligne de l'œil à destination de Mini, qui est déjà en train de remplir les choppes. Il aurait bien ri quand elle s'est comportée comme si elle était prise en flagrant délit. La contrebande, ce serait donc elle ? Bah, jamais un juge ne l'apprendrait.

Flore

Tatam ... Entrée fracassante de la jeune Flore.
Salut la compagnie ! Alors, on fait la fête ? Les couards sont partis. Deux baffes et ils partent la queue entre les jambes.

Rit

Eno, tu te souviens du château ? On a tenu onze jours face à ces couillons. Paraît que dans les milieux des parieurs, nous étions cotés "deux jours maximum".

Eclate de rire

Et à Forcalquier, ils nous ont attaqués alors que nous comptions de nombreux blessés et il leur a fallu quatre jours pour arriver à leurs fins. Je m'en suis sortie sans une égratignure.
Nous étions sept contre trois armées.
Trop bon, trop bon.

Franc sourire puis observe les personnes présentes. Son monologue d'entrée l'avait distraite.

Ah ! Kehl et Mini !
Lui glisse Les brunes ne comptent pas pour des prunes héhé

Vous allez bien ? Je reviens de l'infirmerie et ma soeur Istanga se remet au mieux. Je lui ai apporté un remède familial.
Montre son panier de champignons.

Remarque le passage de Lambert.

Lambert, ravie de vous voir en si bonne(s) forme(s). L'ambiance des tavernes arlésiennes en votre présence m'a manqué beaucul ... euh ... beaucoup.

Réalise les mines sérieuses de ses interlocuteurs.
Oula, vous faites de ces têtes. Que se passe-t-il ?
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Enored

Comme si elle ... et un silence. L'Irlandaise avait comprit, pour elle aussi, mettre les mots sur certaines choses c'était rendre ces choses réelles.

Elle respectait les réticences de Lambert. Sa peine était visible. Elle n'avait pas pensé que sa proposition le gênerait, d'un sourire s'excusa. Ce n'était plus le valet qu'elle avant devant elle, mais le jeune homme, attristé, peiné. Elle chercha des mots à lui dire mais n'en trouva pas.

Son imitation du docteur la fit sourire. Elle sentit l'agacement derrière et fini par lui répondre.

Laissons donc le temps agir ... sans perdre espoir même si c'est difficile. Pour le reste, faites comme cela vous semble le mieux. Vous savez où me trouver s'il y a quoique ce soit.

Et une fleur des champs qui passe par là ... la cousine et sa bonne humeur indétrônable. La rouquine l'accueillit d'un triste sourire. Et puis sa question, fit écho à celle de Kehl ... ne savaient ils pas ?

Je ne sais si vous êtes au courant ... la raison de mon ... état ... passablement maussade ... il est vrai Kehl, que je vous ais donné la recette mais pas le nom de la recette ....Léger soupire c'était donc si difficile à dire ?

Lorsque les armées du MAO ont tenté de venir égratigner les remparts .... certains ont réussit à grimper malgré nos efforts ... Deux s'en sont pris à la Princesse et à sa fille. Elles sont toutes deux gravement blessées. Je ... j'étais là je ... n'ai rien pu faire pour empêcher cela je ... Silence ... définitif cette fois.

(posts croisés éditions pour petite modification)
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Kehl

Oh...

Kehl se souvenait du siège d'Aix, où il avait sorti la princesse des griffes d'un ours géant de race helvétique. Peut-être qu'elle n'aurait plus l'occasion de retrouver l'ours et de vendre sa peau. Quoique. Il y avait tellement de blessés qui s'en sortaient sans séquelles que finalement, le pire n'était pas du tout certain. Dans sa lance il y avait un soldat blessé déjà deux fois en Provence, et pas décidé à en rester là. Il essaya de toutes ses forces de trouver quelque chose d'intelligent à dire. Mais ça ne vint pas, alors il alla aider Mini avec les choppes, un peu gêné. Pas étonnant qu'ils aient tous des têtes d'enterrement.

Mini.

Mini vit une Flore enjouée,entrer...Visiblement,elle,elle avait la frite...Lambert et Kelh venaient lui prêter main forte pour servir quatre chopes enfin...Cinq maintenant!Hééééééé les gars,pas d'inquiétudes hein,la brunette,elle peut y arriver à servir cinq chopines,c'est pas si compliqué!!!!

Bon d'accord!Eux aussi avaient besoin de s'occuper l'esprit...Ah nan,les mains!Afin de penser à autre chose...Mini reprit donc place mais sa bonne humeur n'arriva pas à se réinstaller!Fallait qu'elle aille prendre l'air sinon elle risquait de devenir folle si c'était pas déjà fait!Au bout de quelques secondes,la brunette finit par se lever d'un bond!Ah...Mauvais plan ça,après tout ce qu'elle s'était enfilée...La pièce tournait autour d'elle à présent...Là vraiment,y avait du mal!

Bon,elle se rassoit sans attendre avant de s'affaler les quatre fers en l'air,au beau milieu de la taverne...Remarquez,ça aurait au moins eu le mérite de faire rire la galerie...Enfin peut-être...Ferme les yeux...Pfiou,c'est pire!ça tourne encore plus si bien qu'elle se serait prise pour une toupie!Elle les réouvre,ça tourne moins mais...C'est pas encore ça!A ce train-là,elle va dormir à l'Arlésienne cette nuit...Se lève moins brusquement que la fois précédente...

Bonsoir tout le monde!J'vais me coucher moi...

Reflexion...Informations qui arrivent au cerveau...Nan,pas dormir,Mini!Ce soir,c'est comme d'hab...Les remparts!Le scrutage d'horizon...La défense quoi!Pfiou,bah,la nuit allait être longue à n'en pas douter...La petite brune ouvrit la porte et finit par prendre la direction des remparts...Après avoir fait deux trois fois le tour des remparts,ça devrait aller mieux...Enfin...Espérons-le!
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Caline

La Blonde venait d’arriver à Arles, chemin faisant vers un endroit précis elle réfléchissait…

Arles- Montélimar, Montélimar – Nimes, Nimes –Uzes, Uzes-Nimes et maintenant, Arles, ou plutôt enfin Arles ! Elle était contente d’être arrivée la Bretonne, pas qu’elle n’aimait pas voyager mais elle qui pensait ne partir que quelques jours et faire tout rapidement s’était bien trompée, n’avait pas pensé aux aléas du voyage…

Le premier d’entre eux…Edonice…la petite plus si petite qui avait grandit à vitesse grand V et dont elle avait oublié tout le charme du caractère Rastignac…dire que sur un coup de tête, enfin plutôt un coup de sang, elle l’avait embarqué en travers de son cheval avec elle…qu’est ce qui lui avait pris ? la ramener ici, en plein conflit ! D’un autre coté, Edonice avait bien tenter de lui échapper d’où son retour express vers Uzes, elle aurait pu à ce moment là la laisser filer…mais non, elle n’avait pas pu, elle y tenait a cette petite, même si elle en était pas la mère, et préférait la savoir à Arles en lieu sur ou certains pourraient avoir un œil discret sur elle, plutôt que seule en ce moment sur les routes…premier aléas et pas des moindres qui avait retardé son périple…heureusement que là, elle l’avait laissé au camp, ce n’était pas le meilleur endroit, mais pour le moment c’était le plus adéquat en attendant de trouver mieux !

Deuxième aléas…le transport de tout ce qu’elle ramenait en Provence, chargée comme une mule, c’est l’effet qu’elle s’était fait sur la route, donc chargée comme une mule comment voulez vous avancer vite , à croire que même les escargots avançaient plus vite !

Dernier aléas…les armées qui avaient encerclé Arles pendant quelques nuits, l’empêchant d’entrer …et là pas le choix, il avait fallu attendre, attendre, attendre le bon moment pour passer !

Regard à traves une fenêtre… « elle n’est pas là »…blonde qui continue son chemin…

Heureusement dans tout ce périple, il y avait des bons cotés…elle avait fait de bonnes affaires, récupéré ses biens, croisé Kahhlan et Stéphandra…elle espérait vraiment que les deux femmes arriveraient sans encombres…et à Nîmes, elle avait croisé Patrice…Pat qui l’attendait pour l’escorter sur la fin de son voyage, envoyé par une rouquine…

Porte qui s’ouvre sur une petite brune, regard qui plonge à l’intérieur et aperçoit la chevelure reconnaissable entre toute… « je l’ai trouvé »…main qui agrippe la porte, un merci prononcé bas tandis que la brune s’en va puis que la bretonne entre.
Regard circulaire dans la pièce, vieux réflexe de tavernière, sourire nostalgique des moments passés, elle se dirige vers la table ou se trouve son amie et sans y être invité s’assoie sur la chaise libérée par la brune qui vient de sortir, non sans avoir au préalable fait un signe au tavernier pour qu’il serve une tournée à la tablée.

Demat !

Azur et sourire qui fixent les présents autour de la table mais s’arrêtent sur la rouquine pour essayer de savoir si c’est le moment ou non…c’est qu’elle a des choses à lui dire, enfin elle a plutôt à lui apprendre qui elle ramène dans ses bagages ! Mais en attendant, profiter de l’instant d’être là, de se poser un peu…

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Vague à l'âme ... tsunami de bière pour le chasser ...

Enored

Semi ouvert ... semi fermé ... tant que ça reste cohérent ... mais vaut peut être mieux un MP

Mini.

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Enored

Kehl

Enored

--Lambert

Enored

Mini.

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--Lambert

Kehl

Flore

Enored

Kehl

Mini.

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Caline

Enored

Coup d'oeil vers Mini qui sort de façon pas tout à fait conventionnelle et un léger sourire se dessinant sur ses lèvres avant que son regard ne plonge dans le vague. Un courant d'air, et puis un autre. Une sortie, une entrée, et une silhouette blonde face à elle. Tournée commandée. Pas de réaction et puis ...

Demat !

Emeraudes qui quittèrent leur point imaginaire pour aller à la rencontre des Azurs qui la fixaient. Elle était de retour et avait l'air entière. Regards qui restèrent longtemps scellés l'un à l'autre avant que les premiers mots ne franchirent les lèvres de l'Irlandaise. Aucun sourire, aucune émotion, quoique ... les traits tirés de son visage pouvaient tout vouloir dire ... Caline savait-elle ? pas sûre ... elle ne lui avait pas écrit depuis qu'elle était partie, seul un courrier de Kahhlan lui apprenant qu'elle l'avait croisée lui avait fait envoyer Patrice à Nimes pour l'escorter.

Dia Dhuit Caline ! Ca fait plaisir de te voir ici entière. Ca va mieux la cheville ?

Sourire taquin légèrement moqueur ... mais le ton n'y était pas.
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Caline

Dire ou ne pas dire ce qu’elle ramène dans ses bagages ou plutôt qui elle ramène, question cherchant réponse l’espace d’un court instant avant que son regard ne rencontre les émeraudes, qu’elle ne remarque les traits tirés d’Eno…réponse vite trouvée, elle ne lui dira rien, pas la peine…de toute manière, elle la connaît, elle sait ce qu’elle dira si elle lui annonce la nouvelle, elle l’imagine même à deux trois choses près …oui nul besoin de lui dire, pas la peine surtout en ce moment, surtout après ce qu’elle a appris au cours de son voyage et en laissant trainer ses oreilles depuis son arrivée…la Princesse, sa fille…elle devine la Bretonne, elle devine que les traits tirés face à elle sont la cause de toutes les bières avalées et non la conséquence – car elle est sure que ce n’est pas la première que son amie à devant elle !

Dia Dhuit Caline ! Ca fait plaisir de te voir ici entière. Ca va mieux la cheville ?

Léger sourire qui s’esquisse et pensées assassines pour ces fichus trèfles qui l’éloignent un court instant du moment avant de revenir au présent, main qui balaye le vide comme pour chasser la question…

Oui…et mon amour propre aussi…- repensées pour ces satanés trèfles avant de prendre un ton plus sérieux, de laisser son regard aller se plonger à nouveau dans les émeraudes – pas de quoi s’en faire ce n’est qu’une cheville…je pense plutôt aux autres…

Phrase laisser volontairement en suspend, la Bretonne préfère se taire, éviter de dire les choses que l’irlandaise sait déjà…à quoi bon lui dire que « la guerre fait des victimes, des blessés et qu’elles en connaissaient les conséquences », à quoi bon lui dire « ce n’est pas ta faute », à quoi bon lui dire « pourvues qu’elles s’en remettent », à quoi bon dire ces choses convenues …non elle préfère juste être là, une présence dans la tempête…

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Enored

Oui…et mon amour propre aussi…- léger sourire narquois– pas de quoi s’en faire ce n’est qu’une cheville…je pense plutôt aux autres… hum voyage éludé ... silence respecté mais fait chier la Bretonne ... Emeraudes plongées dans les azurs. Tu sais en plus que tu fais chier là ... Pensée qui ne franchira pas le bord des lèvres, regard suffisant amplement. Et à quoi bon s'en prendre aux autres après tout.

Soupire, haussement d'épaules, chope vidée. Même pas une amorce de soulagement, même pas réussit à se vider l'esprit. Hantée par cette image du corps d'Armoria qui chute non loin d'elle, culpabilité de n'avoir su anticiper suffisamment, elle était là tout près et pourtant ... L'Irlandaise secoua la tête, ferma les yeux un instant pour les rouvrir et se rendre compte que les azurs n'ont pas bougés. Grognement, paroles concédées à ce regard interrogateur sans curiosité.

Tu as du savoir ... les nouvelles vont vite. Les rumeurs vont vite surtout celle là ... elle n'est pas morte mais entre la vie et la mort ... hésitant surement sur le retour à prendre, le départ à choisir. Silence un instant, juste le temps que la voix fracassée par l'émotion revienne doucement, rouquine qui à chaque coup d'émotion, réalise un peu plus combien elle tient à la Princesse ... J'étais à côté j'ai rien pu faire. Pas la peine de faire de leçon, de dire que j'y suis pour rien que j'ai fait d'mon mieux d'jà entendu tout ça ... Silence ... juste parce que si elle continuait à parler son amie là en face s'en prendrait plein la figure ... pas la peine, elle rentrait de voyage, devait être fatiguée, n'avait pas tout dit ... silence donc
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Raoulleglabre

[Ras l'bol des c'risiers, ceux qui suivent comprendront. Et quand y'en a marre, y'a... Raoul]

Yé mène ! comme disent les godons.

Raoul déambulait en bullant. Il se chantait sa petite chanson dans sa tête qu'il balançait artistiquement en avant et en arrière, dextre et senestre aussi. Houle et odeur d'iode, la mer n'était pas loin et le mistral puissant perçait les espalières aux jointures. Saoulé qu'il était mon Raoul.

Mymille ? t'as compris cet'histoire de flamand t'à l'heure au marché ? Le Lambert d'Armoria quand il est v'nu chercher nos miches ? Il parlait d'quoi ? Y'a des belges ici ?

Et Raoul qui marche. Faut dire qu'il marche seul... Dans les rues qui se meurent... Il marche seul... depuis déjà ... Oula, le temps de compter au moins une dizaine de fois tous les doigts des deux pognes, tiens. Vu qu'il chante, il parle tout seul. C'est une chose curieuse qui arrive de temps en temps, ouvrez voir vos yeux dans la rue, vous verrez. C'est pas spécifique à mon spadassin. Au flamand rose. La taverne portait fièrement son enseigne : une poularde au bec rond dont la couleur sucrée aurait fait pâlir de jalousie la marquise des anges. Un oiseau rose ! Pas de quoi vous rassurer sur l'honnêteté des mœurs locales ! La fenêtre du rez-de-chaussée est grande ouverte. Glaber a la gorge sèche. Et p'is surtout, y'a des bougresses. Raoul a l'œil. Enfin, les deux en fait, mais bon, c'est une longue histoire... Raoul est un faux borgne, pour passer inaperçu. C'est comme les fillasses, elles sont toutes rousses... Si vous voulez faire fillasses qu'on r'marque pas, faut s'teindre en rouquine.

Partagé entre le désir de taper la causette avec une arlésienne qui s'cache pas enfin, et sa légitime appréhension à pénétrer dans ce qui a tout l'air d'être une taverne de sodomites, Raoul reste interdit.

Salut la compagnie ! Y'a aut'chose que du lait à l'anis ici ?
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Caline

Léger sourire ironique un peu triste…comme pour dire « Je suis ainsi, à force tu devrais le savoir… » oui même cette fichue guerre et tout ce qui c’était déroulé avant n’avait pas changé cela chez elle, n’avait pas changé cette façon qu’elle avait de s’asseoir et d’attendre patiemment que ceux en qui elle tient se confit à elle, si le besoin s’en fait ressentir…et oui, elle était embêtante…sourire vraiment triste cette fois ci, mais si elle n’était pas embêtante avec la rouquine, avec qui pouvait-elle vraiment l’être ? Restait bien peu de monde vivant avec qui elle pouvait être ainsi… bière qui se vide d’un trait, chassant ses tristes pensées…elle était vraiment fatiguée pour se laisser aller ainsi, se laisser à penser ça…fatiguée par le voyage, par les doutes, la peur, l’inquiétude, par la guerre, hantée par les personnes qu’elle avait du tuer sur le champ de bataille…fatiguée de s’accrocher à cette minuscule parcelle d’espoir et de la savoir si loin…

Tu as du savoir ...

Hochement de tête, azurs dans émeraudes…oui, elle sait, oui elle a appris ce qui s’est passé, bière qui se vide tout en écoutant les mots lâchés par la rouquine…mots qui lui révèlent à quel point elle a pu changer depuis leur arrivé ici, à quel point l’irlandaise a de nouveau ouvert son cœur…un vaste contraste par rapport à elle qui l’a fermé.

…J'étais à côté j'ai rien pu faire. Pas la peine de faire de leçon, de dire que j'y suis pour rien que j'ai fait d'mon mieux d'jà entendu tout ça…

Mains qui se lèvent légèrement un instant devant elle en signe de paix, regard qui se fait l’espace d’un instant plus doux et mots qui franchissent ses lèvres…

Ce n’était en rien mon attention Eno …je sais…j’apprécie pas non plus…d’entendre ce genre de chose…

Oui elle sait ce que cela fait de s’entendre dire qu’on ne pouvait rien faire ou encore qu’on avait fait de son mieux…pensées qui font un retour en arrière dans le passé jusqu’à Lyon...jusqu’à plus loin encore…les Flandres…la Bretagne…culpabilité d’être vivante…culpabilité qu’ils soient morts…essayer de s’en défaire, de continuer…pas toujours évident…elle avait eu le début d’un possible infini, la perspective d’un avenir, tout cela perdu…elle espérait tout de même que quelque part qu'elle ait, qu’on lui donne un espoir, une envie pour continuer…oui elle avait envie d'y croire malgré tout, malgré elle.

Porte qui s’ouvre, courant d’air, rapide coup d’œil sur l’homme qui entre…

Salut la compagnie ! Y'a aut'chose que du lait à l'anis ici ?

Question adressée à la ronde…du lait à l’anis…heureusement qu’il y a autre chose…regard vers son verre puis vers le tavernier, léger mouvement de la tête pour lui demander de les resservir et regard qui se reporte sur son amie…pour un changement de sujet salutaire et quitter cette mélancolie, ce sentimentalisme qui revenait avec la fatigue…

J’ai croisé Kalhan à Usez…elle m’a transmis ton « message »…- léger sourire, le message était une bise, si elle s’était attendue, Eno qui n’avait jamais été bise - …et merci de m’avoir envoyé Pat, ce n’était pas nécessaire mais merci….
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Raoulleglabre

Il descendrait des molosses qui franchirent les alpes avec les légions romaines. On retrouve ses origines en suisse dès le troisième siècle, à l'hospice du Grand Saint-Bernard. C'est là qu'il s'était forgé une réputation de secouriste des montagnes et même des valons. Le plus célèbre Saint-Bernard, Raoul Le Glabre, dit Glaber, sauva une princesse de France des griffes d'un infâme angevin en Saumur, sans qu'elle s'en rendit compte, en fait. J'admets que l'épisode soit confus. Ce Saint-Bernard a le poil court, d'où son nom : Le Glabre. Glaber, en latin pour ceux qui veulent faire bien... Ermengarde de Faucogney, une farouche vosgienne, également son aïeule, fut jadis croisée avec Pierre de Baillard de Terre-Neuve, un gaillard aventurier savoyard, voire un peu helvétique. L'histoire ne dit pas si c'était de plein gré ou vaguement forcée. c'est à vérifier. Ainsi naquit la variété glabre, à poil très court donc, la plus répandue aujourd'hui.

J'm'appelle Raoul
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Enored

Un salut étrange et un visage qui lui semblait, si non familier, au moins connu. Caline sans même le saluer fit signe au tavernier de le servir. Il lui arrivait quoi à la Bretonne ? Léger sourire de l'Irlandaise qui se dit qu'elle devenait au final pire qu'elle ...

Hum, je sais oui que tu as croisé Kahhlan, pour ça que je t'ai envoyé Patrice, je ne savais où se trouvait Gmat et ses mercenaires ... d'où mon inquiétude, accentuée par ton silence ... bref. Mieux vaut être trop prudent par les temps qui courent, pas envie d'aller te rendre visite aux tentes blanches !

Elle se tourna vers le nouvel arrivant, l'observa un instant ... auprès de la princesse l'avait-elle croisé ? au campement de la CSM ? non ... si ... peut être ... un Savoyard ? bon sang mais qui était-il ... intriguée elle s'adressa à lui

Le bonjour ... Raoul ... je suis Enored O'Caellaigh, joignez vous donc à nous, il me semble vous connaitre ... tout du moins vous avoir déjà croisé non ?

Et la rouquine de fixer l'homme en question pour tenter de retrouver où elle l'avait déjà aperçu.
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Caline

Hum…oui elle aurait du écrire – moue désolée de la bretonne - tenir son amie au courant…mais sur le chemin la menant à Montélimar puis sur le retour, nombres de pensées, de doutes s’étaient insinués en elle la poussant à se demander ce qu’au final elle faisait là…le tout distillé par la fatigue, les morts qu’elle avait sur la conscience, l’inquiétude, la peur non pour elle mais pour…pour eux tous …pendant l’espace d’une nuit sans sommeil, elle tourné tout cela dans sa tête, avait posé d’un coté ce qui la faisait rester et revenir en Provence, et de l’autre ce qui aurait pu la faire partir sans se retourner, laisser tout et errer sans but…et la raison, l’amitié, et bien d’autres choses avaient fait pencher la balance…d’où sa présence ici et maintenant…il faudrait qu’elle explique cela à Eno…mais ce n’était pas le moment.

Azurs sur la rouquine, puis sur Raoul…fatiguée, elle doit l’être bien plus qu’elle ne le pense, ce n’est qu’en entendant la rouquine face à elle se présenter qu’elle se rend compte qu’elle en a oublié de le faire elle-même…léger sourire…bah quoi de mieux comme salut qu’une chope offerte ? Et il serait mal venue au prénommé Raoul de se plaindre…et l’oublie est vite réparable surtout…

Demat Raoul….- esquisse d’un sourire légèrement taquin malgré la fatigue- comme le dit mon amie joignez vous à nous et goutez donc…c’est autre chose de bien meilleur que le lait à l’anis !
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Raoulleglabre

Mon Raoul pose sa choppe et salue poliment. La saison estivale n'était pas commencée et pourtant, les touristes du nord avaient investi la cité.

'Z'êtes des Quarante-Cinq, non ? la milice de la princesse ? Savez, y'a bien trop d'oriflammes ici pour que je m'y retrouve moi. La dernière fois que j'en ai vus autant, c'était à Bourges l'automne dernier.
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Enored

Ecoute Raoul et sourit

Non du tout, je n'ai pas cet honneur, j'ai celui de servir sous la bannière sable et or du Sagittaire. L'armée des loyalistes provençaux, celle de Samuel Alexandre de Trévière, mais j'ai eu l'honneur de combattre aux côtés de la Princesse à plusieurs reprises dans ce conflit.

Léger soupire, elle n'espérait qu'une chose, pouvoir le faire à nouveau ...
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Raoulleglabre

Des provençaux avec l'accent irlandais... Comment voulez-vous que Glaber s'y retrouve, j'vous jure.

Ch'uis du régiment royal d'Angoulême, m'dame. Maître es poudre, guerre asymétrique moderne et nocturne.

Je ne vous retape pas la logorrhée sur les techniques de guerre moderne, ça ferait redondant. Ami lecteur, allons à l'essentiel.

La guerre, m'Dame, c'est bon pour la santé, le commerce et les rencontres... Vous habitez chez vos parents ? Qu'il se lance mon Raoul.
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Enored

Sur le champ de bataille sans doute, ce devait être là qu'elle l'avait croisé. Etrange réflexion sur la guerre ... bon pour la santé ... oui sauf quand on mourrait ou qu'on était blessé ... il est vrai qu'en dehors de ça un peu d'exercice ... le commerce ça ... ces maudits marchands savaient toujours profiter des honnêtes gens ahum ... les rencontres ... sur que l'Irlandaise n'avait jamais imaginé faire de telles rencontres un jour et ... Vous habitez chez vos parents ? regard étonné de l'Irlandaise écarquillant les yeux avant de se ressaisir.

Hein ? quoi ? habiter chez mes ... houla non plus depuis ... que j'ai quitté les Landes qui m'ont vue naitre ça fait ... hum des années

Souvenirs qui reviennent laissant la rouquine songeuse ... nouvelle chope vidée ... sourire ironique sur les lèvres, question retournée à l'expéditeur ...

Et vous ? toujours au domaine familial ?
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Raoulleglabre

Au domaine familial ? On voit qu'vous connaissez pas Faucogney, vous ! 'Voyez, vous imaginez un endroit. Des fois qu'il viendrait à Dieu de faire réchauffer l'Aristotélité et de sécher les nuages... vous m'suivez ? Ben le dernier endroit où qu'y f'ra sec, c'est chez moi. Faucogney.

Un large sourire fend la trogne de mon Raoul. Il pense à la mémé. Ses coueillo rouecho, la tarte aux pommes et les fichues bestioles qui vous mordent les coins d'peau dès qu'vous mettez les chausses courtes. Ces p'tites teignes qui vous sucent le sang sans qu'on s'en rendent compte. Pas plus grosse qu'une tête d'épingle, elles vous d'viennent grosses comme une groseille si vous n'y prenez pas garde. raclure ! J'en connais des, qu'ont sucé une Montbéliarde, à mort.

Pas compliqué ma cocotte, l'Irlande on dit qu'y mouille. Ben chez mes aïeuls tout la-bas dans l'nord d'la Franche Comté, ben c'est l'Irlande, mais en froid, avec la tête dans l'eau. Et le brouillard aussi, des fois.

Comme quoi, la guerre, des portes de la Camargue aux contreforts de la montagne des maures, ben... C'est sympa. Mon Raoul observe la rouquine. Encore une. Lui, l'est faux borgne pour passer inaperçu dans ce brave monde d'ici bas, où qu'il y a que des borgnes ; mais elle ? Pareille que lui ? une fausse rousse, pour passer inaperçue dans ce bas monde où qu'y a que des rouquines ?

Dites... Qu'il dit en tendant doucement la main vers les boucles de la dame. Dites, c'est du vrai ? On m'dit qu''l'irlandaise, elle c'est une vraie rousse. J'y crois pas, j'dois vous avouer. Les rousses, c'est juste pour faire...
m'enfin comme les borgnes quoi...

Et mon Raoul qui relève son bandeau et le change de coté. Histoire que le globe de senestre perde pas trop.
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Istanga

Une irrépressible envie de m'incruster, tel un sous-titre sur une série galvaudée, amène mes pas lents du centre de soins jusqu'à la porte d'un établissement de cure. Gros temps à rattraper pour faire passer l'ennui qui m'investit jour après jour.

Porte poussée, un assemblage d'humanoïdes divers se présente à mes yeux. Rouquine Enored et blonde -j'ai toujours l'impression d'être injurieuse quand j'utilise ce mot- Caline, face à un énucléé, façon cool. Je chasse de ma tapette à mouches virtuelle la pensée insalubre qui m'assaille, à savoir si sa queue montre de l'humanité lorsqu'il remue son oeil, et m'abstiens de l'énoncer à voix haute.

Pour l'heure je me contente d"un sobre salut.

Salâm!

Et je vais m'affaler entre mes deux copines de jeu. Pas besoin d'un dessin, elles sauront que j'ai soif.
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C'est toute l'histoire de ma vie.

Enored

Etrange personnage qui se tenait là ... cocotte ... il venait de l'appeler cocotte et la rouquine de froncer les sourcils légèrement, très légèrement, début de signe d'agacement ...

En temps normal, il ne fallait pas l'agacé, mais une rouquine déjà bien avinée qui a besoin de se changer les idées ça ressemblait à quelque chose de suicidaire de de l'agacer ...

Elle l'écoute, tentant de rester calme, lui parler de la Franche Comté. Région inconnue de ses bottes pour le moment. Etonnement encore plus grand lorsque la main du borgne qui n'en est pas un rapprocher sa main. Mouvement de recul un peu brusque sans aucun doute. Léger sourire narquois au changement de côté du bandeau.

L'Irlandaise est une vraie rousse je ne m'adonne pas à ce genre de ... futilités ! Je tiens ma couleur de cheveux d'mes parents ...

Hum, énervée qu'elle était l'Irlandaise ... alors que le Raoul n'avait ... avait tout d'énervant pour elle ... Ombre féline passante venant s'affaler entre elle et Caline ... et un Salâm! plus loin ... légèrement calmée, coup d'oeil au tavernier pour une nouvelle tournée ...

Dia dhuit Istanga, tu as à nouveau réussit à échapper aux médicastres ?
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Istanga

Je ne sais pas trop ce qui se passe ici, mais je sens un chouïa d'électricité dans l'air et réponds à Enored.

J'empapaoute les médicastres, les pédiluves, les douanes et la maréchaussée! Je conchie la terre entière! Je veux d'la danse et des loukoums!

Je m'arrête brusquement et, montrant le borgne d'un signe de la tête :

C'est qui, lui ?
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C'est toute l'histoire de ma vie.

Enored

[Quelques semaines plus tard ... même lieu ... même punition ... pas même raisons ... ]

De retour de 'promenade' en Languedoc, L'Irlandaise avait laissé quartier libre à ses hommes. Des vacances bien méritées pour tous. Repos aussi pour elle alors qu'elle était venue tenir en Arles sa promesse faite à Stephandra : veiller sur la Princesse jusqu'à son retour.

Mais une pause avant ... calée dans son habituel fauteuil, une bouteille d'hypocras devant elle, elle vidait doucement un verre après l'autre, doucement, dégustant chaque gorgée.

Un seul but : tenter d'oublier son inquiétude et ... espérer que tout se passerait bien ... pour lui ... pour eux ... Main posée sur le ventre, geste qu'elle se permettait dans ses moments de solitude ... pieds croisés, posés sur le rebord de la table ... elle tentait d'apaiser son 'humeur de chien' sachant bien que le remède serait pire que le mal ...

Soupire ...

Paupières qui se ferment un instant ... verre posé ... main libérée qui vient masser les tempes du pouce et du majeur ... coeur au bord des lèvres et nausée aboutissant à un constat ... dans son état et avec la fatigue accumulée, elle ne tenait pas aussi bien l'alcool qu'à l'accoutumée ... verre et bouteille pas tout à fait vide, repoussés du bout du pied ...
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Caline

Ouverture de porte, rapide coup d’œil dans la salle…elle est là ! Seule, tant mieux, vu ce qu’elle veut lui dire vaut mieux, surtout vu le caractère d’Enored et encore plus depuis ses sautes d’humeur de ces derniers temps…encore que le seule était relatif, surtout dans une taverne, mais bon elle s’en moque la Bretonne, faut qu’elle cause avec l’irlandaise et elle va le faire maintenant ! Mare des sautes d’humeur, et pourtant elle l’a connaît son amie, elle sait mais la c’est pire que tout, faut que cela cesse ! Elle est là pour ça d’ailleurs !

Elle se rapproche de son amie, tandis que la porte qu’elle vient de lâcher se ferme dans un claquement puis qu’elle s’assoit bien déterminée à savoir ce qui ne va pas pour mettre son amie dans tous ces états.

Bras qui se croisent, azurs dans les émeraudes de son amie, elle se retient encore mais elle a qu’une envie, lui dire : "vas y crache le morceau ça ira mieux après !"… au lieu de cela elle se contente d’un simple " Enored… " ou elle laisse passé une attente, l’irlandaise la relevera-t-elle et en profitera-t-elle pour lui dire ce qui ne va pas ou s’emportera-t-elle comme elle aime le faire jusqu’à présent ? La Bretonne lui laisse le choix…la façon dont se passera la suite dépendra d’elle, mais elle l’a connaît depuis le temps…

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Enored

Un grincement de porte ... et un réflexe ... main posée sur le ventre vite ôtée ... et une ombre familière qui passe la porte ... et m**** ... pas moyen d'avoir la paix ... une pause quoi ... un moment de solitude et ... solitude en taverne mais bien sur !

Regard qui suit la blondinette ... blondinette qui vient s'installer face à elle ... en silence... Regard froid, neutre posé sur les azurs. Tête qui se penche légèrement sur le côté avant de fermer les yeux à nouveau.

Silence breton respecté ... c'est pas elle qui irait le troubler ... et puis " Enored… ".

Froncement de sourcils et réponse sans même rouvrir les yeux.

Cad é ... soupire quoi ?
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Caline

Cad é….quoi ?

Soupire qui part rejoindre celui de la rouquine…faudra qu’elle lui tire les vers du nez, elle voit bien que son amie aimerait se trouver seule…hésitation bretonne un court instant devant l’apparente fragilité irlandaise qu’elle entrevoit l’espace d’un instant…détermination tout aussi bretonne qui la remplace, autant que ça sorte, autant le faire maintenant…. et elle en a mare de ces sautes d’humeur, un peu ca va, autant ce n’est plus supportable et elle a pas mal supporté ces derniers temps, tout comme les autres d’ailleurs… moins qu’un en tout cas.

Petra zo ?....Qu’est c’qui va pas ?

Azurs déterminés et inquiets qui fixent les paupières toujours clauses de son amie...l'accouchement de ce qui la tracasse sera-t-il aussi dur qu'elle le pense?
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Enored

Brutalité de la réponse réalisée au soupire de la blondinette ... Blondinette pas vue depuis son retour de 'promenade'. Nouveau soupire et corps qui s'enfonçant un peu plus dans le fauteuil. Tête posée sur le dossier.

Moi aussi je suis contente de te revoir Caline ...

Silence et bouteille poussée du bout du pied vers là d'où venait le son.

Tiens, sers toi ça vient de la cave de Vitrolles et ... Nouveau silence et gorge qui se sert Il ... Insistance sur le "il ... est parti seul vers Aix récupérer ses bien ... Il n'a pas voulu que je l'accompagne ... Il n'a voulu aucune escorte ... Et je suis morte de trouille voilà ce qui ne va pas !

Oui, bon il n'y avait pas que ça ... une angoisse bien plus profonde ... celle de perdre la petite vie qui grandissait en elle. Sauf que là, pour le moment l'angoisse était trop forte pour dire les mots. Paupières qui papillonnent l'espace d'un instant. Mal de tête ... nausée ... coeur au bord des lèvres ... malaise qui sans aucun doute transparait car elle s'était senti palir ... Emeraudes qui se fixent sur les azurs. Lui demander comment elle allait ? Peut être ... pourquoi pas ... pouce et majeur dextres qui viennent à nouveau masser les tempes avant de poser la main sur son ventre à nouveau. Elle ne pouvait rien cacher à Caline. Lèvres comprimées un moment pour tenter de refouler les reflux plutôt désagréables.
Comment vas tu toi ?

Où autrement dit, sujet sur moi totalement clos. Haussement de sourcil et léger sourire ... Caline n'abandonnerait pas de si vite ...
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Caline

Fatiguée…oui, la rouquine lui semble fatiguée, presque éreintée, pourtant rien ne semble justifié un tel état, elle est solide en bonne santé, et elle en a vécu des situations bien pires et bien plus fatigantes que celles qu’elles ont vécu dernièrement…mystère….elle va le résoudre ce soir…instinctivement, elle sent qu’il y a quelque chose, elle l’a connaît l’irlandaise.

Tiens, sers toi ça vient de la cave de Vitrolles et ...

Bouteille poussée vers elle du bout des pieds, sans un regard…bretonne qui se sert puis repose ladite bouteille en attendant la suite toujours silencieuse, elle sait qu’il faut parfois savoir se taire pour savoir…

Il ... est parti seul vers Aix récupérer ses bien ... Il n'a pas voulu que je l'accompagne ... Il n'a voulu aucune escorte ... Et je suis morte de trouille voilà ce qui ne va pas !

Sourcil qui s’arque sous l’explication de son amie…pas qu’elle ne la croit pas normal qu’elle s’inquiète parce qu’il est parti sans elle, sans escorte, elle comprend et même mieux que bien…perdre à nouveau…voilà pourquoi elle a bien décidé de ne pas s’attacher à nouveau…mais que ça ? Elle aurait pourtant cru qu’il y avait plus…et alors qu’elle porte son verre à ses lèvres tout en regardant son amie, elle voit cette main qui passe des tempes au ventre…se pourrait-il ? Serais ce aussi simple que cela ? Yeux qui s’écarquillent alors que son cerveau fonctionne à tout allure, cherchant les indices …si simple comme explication…si simple mais qui explique tellement tout !

Comment vas tu toi ?

Sourire de coté qui s’étire doucement au changement de sujet de conversation de son amie…répondre à la question ? Elle n’en a pas tellement envie, dire ce qui l’a travaillé durant son escapade…d’un autre coté, se serait « faite ce que je dis et pas ce que je fais » si elle ne répondait pas…

Ca va mieux….verre qu’elle vide un peu, enfin c'est vite dit…j’me suis posée un peu trop de questions ces derniers temps…la mort, la vie…mon avenir…verre qu’elle vide un peu plus…pas les réponses à tout….azurs qui se ferment l’espace d’un instant profitant surement du dernier moment de calme…c’est pour quand ?

Question directe mais posée d’une voix douce, c’est qu’elle n’a pas oublié la bretonne ce qu’elle est venue faire là…peut être qu’elle se trompe, mais cette main posée dans un geste presque protecteur sur le ventre…

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Enored

Même si elle n'avait pas les réponses, au moins elle commençait à se poser les bonnes questions la Bretonne. Réponse écoutée paupières mi-closes et puis ... c’est pour quand ? Sursaut ... pieds quittant le bord de la table ... Irlandaise sur le point de se lever ... comment pouvait-elle ... sombres émeraudes se rivant sur des azurs ... cachés ... comment pouvait-elle ... et puis et puis esprit réalisant car main toujours au même endroit ...

Debout ... elle était debout ... faisant les cent pas dans la taverne. Trouver les mots ... il serait plus simple de nier ... mais Caline était son amie. Elle n'avait pas réussit à en parler à Steph ... une étrangère ... enfin plus tant que ça ... mais là ... Caline qui posait la question qui ... non ... pas tuait donnait vie. Des pas jusqu'à la fenêtre où elle se posta tête contre la vitre.

C'est pour quand quoi ? grognement juste pour la forme ... rien que la forme ... soupire ... pas la peine de nier hein ? question inutile elle avait vu ... j'ai arrêté de prendre ma fameuse décoction ... il y a un petit moment déjà ... ça n'a pas marché tout de suite bien sur ... silence au début ... au début je me suis dit que ... maintenant que j'ai enfin accepté ... je ne pouvais plus d'avoir trop attendu ... silence ... pas très français ... tant pis elle comprendrait ... alors je me suis occupée pour ne plus penser ... oublier ... nouveau silence et ... en allant au Puy ... j'ai du me rendre à l'évidence ... j'étais irritable sans savoir moi même pourquoi ... épuisée ... impossible de récupérer ... j'avais envie de vomir tout le temps à part à cheval ... je te dis pas le voyage pour le mariage ... j'ai cru que j'étais en enfer ... là ça commence à se calmer nouveau silence plus long que le précédent pour répondre à ta question j'en sais rien ... ça fait quoi ... un mois ... deux ... trois ... je sais plus. Mais j'ai peur ... je n'ai plus vraiment l'âge pour ça ... enfin ... non c'est pas ça c'est juste qu'il y a une dizaine d'année cela aurait été mieux ... j'ai peur de pas le garder ... peur de devoir changer de comportement ... cela ne fait pas longtemps et il m'épuise déjà ...

Silence cette fois définitif
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Caline

Voilà c’est dit, c’est sorti…la rouquine a nier pour la forme, grogner tout autant, mais finalement elle s’est confiée bien plus facilement qu’elle ne le pensait…partager son inquiétude ne la ferrait pas disparaître, mais elle avait mis les mots dessus, l’avait partagé avec elle...ca a son importance

Regard qui se porte sur le dos de son amie qui lui semble si fragile d’un coup…pensée sur ce qu’elle a trouvé à nouveau, sur ce qu’elle construit, va construire…et cette peur…voilà pourquoi elle ne veut plus ouvrir son cœur…perdre à nouveau, elle ne le supporterait pas…

Elle se lève, un pas vers son amie, s’arrête un brin hésitante, la rouquine est bien l’une des seules avec qui elle peut être encore un peu elle, ce qu’elle était avant…que lui dire ? Pas qu’elle à tort d’avoir peur – elle est mal placé pour ça – une peur ne se contrôle pas irraisonnée ou non…et puis des mots simples franchissent doucement la barrière de ses lèvres…

Je suis là si tu as besoin…quand tu auras besoin... si tu veux, bien sur.

Des mots simples et si vrai, la bretonne sera toujours là pour la rouquine...
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Enored

Un pas dans son dos puis une hésitation. Peur avouée mais avoeux pas forcément libérateur ... Les peurs irrationnelles elle s'en moquait mais c'était avant. Avant qu'elle ait failli le perdre, avant qu'elle veuille un enfant de lui, avant que cet enfant soit là.

Je suis là si tu as besoin…quand tu auras besoin... si tu veux, bien sur.

Oh Caline ... je le sais .... je le sais que trop bien ... je ne veux pas t'imposer quoique ce soit ... pas te forcer à avoir peur ... pas te forcer à risquer ta vie et pourtant tu es toujours là, tu as choisis de rester alors qu'il aurait été plus simple de fuir oui mais fuir vers quoi et ... et m**** mots pas prononcés ...

Je sais oui ... merci. Mais tu sais que l'inverse est vrai aussi.

Silence, silence car il était temps de se ressaisir, de penser à l'avenir ... d'affronter sa peur de la combattre. Grimace et main posée à la hauteur des boyaux qui se tordent.

Humpf ... vraiment insupportable ça ... du mal à garder quelque chose au fond de l'estomac j'espère que ça passera.

Pensée exprimée à voix haute ... Caline ne pourrait rien y faire ... elle aurait bien voulu tenter une décoction de menthe poivrée, pour apaiser l'estomac ... mais ... mais ... l'odeur elle ne la supportait pas ... le remède était pire que le mal .... soupire puis rebord de fenêtre quitté pour se jeter plus que s'installer dans le fauteuil.

Si tu me racontais ton avenir ?

Et la soirée s'acheva ainsi ... avec l'achèvement du vidage de bouteille ... des hauts le coeur plus ou moins réprimés ... des mots plus ou moins échangés ... un avenir envisagé, espéré, effleuré ...
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[RP] Vague à l'âme ... tsunami de bière pour le chasser ...