Gorborenne
[Face au Destin.......]
D'épaisses murailles barrent l'horizon, dissimulant à l'errant la suite de la route. Tant d'existences qui convergent vers un seul point, nud inextricable où s'entremêlent dans la violence et le sang mille causes désespérées, mille désirs inassouvis. Plusieurs milliers d'années que roule le destin des hommes..... Pourtant, cette nuit sera comme un caillou au milieu du chemin..... Déterminant pour l'avenir.........
Orion, assis sur une souche rumine ses pensées en maniant la pierre à aiguiser. Toise en main, il observe distraitement les reflets sur l'acier où se tissent l'argent et le carmin, traces des sangs entremêlés, qui au tranchant se sont éteint......
Le nexus se forme et rien n'échappera plus au malstrom des flux qu'il entraine.
Pourtant, dans la tempête, frêle esquif qui reste fière face au flots déchainés..... Orion refuse de se laisser emporter..... Menant sa barque droit dans l'il du cyclone, se dirige à sa lumière, qui même dans la tempête toujours l'éclaire......
Ni campement, ni tente,
Juste le maquis pour combler l'ultime attente,
Deux mains qui s'entrainent l'une l'autre
Vers quelques instants qu'on appelle "nôtres"
Maigre abri que les broussailles
Pour épargner un peu de tendresse
Doigts qui s'emmêlent vaille que vaille
À la recherche d'une caresse
N'est rien la pâle fraicheur de l'hiver
Disparaissent le monde et la Provence
Ne reste que le ciel bardé de Lune claire
Deux corps enlacés pour une présence
Laisser un dernier souffle à l'espoir
Oublier tout le reste, n'être que "Nous"
Rêver sans voir qu'approche le soir
Où l'un manquera sans doute au rendez-vous.....
Murmure qui s'échappe sous les étoiles
Glissé d'un cur qui l'autre emmène
Du Septentrion jusqu'au lointain Austral
Souffle la brise sur un "je t'aime"........
Mais le temps implacable brise la bulle d'éternité, brouhaha de l'apprête qui vient les rappeler. Orion rejoint la troupe tenant Cédalia encore tout contre lui. Puis vient l'heure........ celle où tout commence, celle où tout finit.
Aix arrogante les toise du haut de se tours, fières murailles d'un gris rosé par le petit jour. Brume matinale où semble flotter la ville, qui dort encore, se croit tranquille........ Mais déjà le vent de l'aube souffle timide.......... Le Géant sourit au sommet de sa monture, d'un calme placide...... Celui avant la tempête, qui n'attend qu'un ordre pour rugir comme une bête.......
Orion le Dragon se retourne vers sa section, sourire protecteur, quelques mots pour leur donner un peu de courage, ou chasser la peur.
Section Baston, vos pas vous ont amenés de différents horizons, mais tous, vous pouvez être fiers de vous!
Je ne vais pas énumérer la bravoure et le courage dont vous avez fait preuve, l'ennemi sera mort de vieillesse avant! Il est vrai, nous avons tout donné, ne sommes pas des marquisards veillant jalousement sur le pouvoir que tient un poing fermé. Du vent! Nous qui avons ouvert nos mains pour en laisser glisser des richesses, possédons le monde entier. Car nous sommes libres de nos actes, de nos causes, ne possédons que notre honneur et notre panache, mais c'est là un habit que rien ne tâche!
Et c'est en hommes libres que nous pouvons choisir de dire.....
Qu'aujourd'hui est un beau jour pour mourir......
Main qui va à la ceinture chercher la corne de bélier, la porte au lèvres, pour s'annoncer......
POOOOOOOO POOOOOOOO POOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOT
POOOOOOOO POOOOOOOO POOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOT
Cri qui déchire le silence de l'aube sur la campagne, raisonne de la vallée jusqu'à flanc de montagne, mais à peine l'écho retombe que déjà la voix du géant jaillit en trombe..... Le Chant de Borée, l'hymne d'un peuple sylvestre, qui de ses entrailles rejaillit, comme une lance dressée face à l'oubli.....
Pour nos forêts, pour nos familles
Par le fer de nos haches et l'acier de nos bras
Ne craignons ni la Mort, ni nos ennemis
Car nous donnons nos vies, même au-delà
Que tremble la terre, raisonne le tonnerre
En quelque endroit, qu'importe le combat
Le coeur en bannière, nous marcherons fiers
C'est notre Voie, c'est notre Loi!
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D'épaisses murailles barrent l'horizon, dissimulant à l'errant la suite de la route. Tant d'existences qui convergent vers un seul point, nud inextricable où s'entremêlent dans la violence et le sang mille causes désespérées, mille désirs inassouvis. Plusieurs milliers d'années que roule le destin des hommes..... Pourtant, cette nuit sera comme un caillou au milieu du chemin..... Déterminant pour l'avenir.........
Orion, assis sur une souche rumine ses pensées en maniant la pierre à aiguiser. Toise en main, il observe distraitement les reflets sur l'acier où se tissent l'argent et le carmin, traces des sangs entremêlés, qui au tranchant se sont éteint......
Le nexus se forme et rien n'échappera plus au malstrom des flux qu'il entraine.
Pourtant, dans la tempête, frêle esquif qui reste fière face au flots déchainés..... Orion refuse de se laisser emporter..... Menant sa barque droit dans l'il du cyclone, se dirige à sa lumière, qui même dans la tempête toujours l'éclaire......
Ni campement, ni tente,
Juste le maquis pour combler l'ultime attente,
Deux mains qui s'entrainent l'une l'autre
Vers quelques instants qu'on appelle "nôtres"
Maigre abri que les broussailles
Pour épargner un peu de tendresse
Doigts qui s'emmêlent vaille que vaille
À la recherche d'une caresse
N'est rien la pâle fraicheur de l'hiver
Disparaissent le monde et la Provence
Ne reste que le ciel bardé de Lune claire
Deux corps enlacés pour une présence
Laisser un dernier souffle à l'espoir
Oublier tout le reste, n'être que "Nous"
Rêver sans voir qu'approche le soir
Où l'un manquera sans doute au rendez-vous.....
Murmure qui s'échappe sous les étoiles
Glissé d'un cur qui l'autre emmène
Du Septentrion jusqu'au lointain Austral
Souffle la brise sur un "je t'aime"........
Mais le temps implacable brise la bulle d'éternité, brouhaha de l'apprête qui vient les rappeler. Orion rejoint la troupe tenant Cédalia encore tout contre lui. Puis vient l'heure........ celle où tout commence, celle où tout finit.
Aix arrogante les toise du haut de se tours, fières murailles d'un gris rosé par le petit jour. Brume matinale où semble flotter la ville, qui dort encore, se croit tranquille........ Mais déjà le vent de l'aube souffle timide.......... Le Géant sourit au sommet de sa monture, d'un calme placide...... Celui avant la tempête, qui n'attend qu'un ordre pour rugir comme une bête.......
Orion le Dragon se retourne vers sa section, sourire protecteur, quelques mots pour leur donner un peu de courage, ou chasser la peur.
Section Baston, vos pas vous ont amenés de différents horizons, mais tous, vous pouvez être fiers de vous!
Je ne vais pas énumérer la bravoure et le courage dont vous avez fait preuve, l'ennemi sera mort de vieillesse avant! Il est vrai, nous avons tout donné, ne sommes pas des marquisards veillant jalousement sur le pouvoir que tient un poing fermé. Du vent! Nous qui avons ouvert nos mains pour en laisser glisser des richesses, possédons le monde entier. Car nous sommes libres de nos actes, de nos causes, ne possédons que notre honneur et notre panache, mais c'est là un habit que rien ne tâche!
Et c'est en hommes libres que nous pouvons choisir de dire.....
Qu'aujourd'hui est un beau jour pour mourir......
Main qui va à la ceinture chercher la corne de bélier, la porte au lèvres, pour s'annoncer......
POOOOOOOO POOOOOOOO POOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOT
POOOOOOOO POOOOOOOO POOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOT
Cri qui déchire le silence de l'aube sur la campagne, raisonne de la vallée jusqu'à flanc de montagne, mais à peine l'écho retombe que déjà la voix du géant jaillit en trombe..... Le Chant de Borée, l'hymne d'un peuple sylvestre, qui de ses entrailles rejaillit, comme une lance dressée face à l'oubli.....
Pour nos forêts, pour nos familles
Par le fer de nos haches et l'acier de nos bras
Ne craignons ni la Mort, ni nos ennemis
Car nous donnons nos vies, même au-delà
Que tremble la terre, raisonne le tonnerre
En quelque endroit, qu'importe le combat
Le coeur en bannière, nous marcherons fiers
C'est notre Voie, c'est notre Loi!
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