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[RP]Memento Mori à la Croque Cigale

Natale
[Arles : BAAAAAAaaaaastonNNNNNN ! ]

13-02-2010 04:07 : Vous avez frappé Hoeneim. Ce coup l'a probablement tué.
13-02-2010 04:07 : Vous avez engagé le combat contre les défenseurs de Arles.
12-02-2010 04:07 : Vous avez engagé le combat contre les défenseurs de Arles.
Idem que ljd Cathycat


Ils étaient venus, ils avaient vu et ils avaient vaincu !

L’Arlésienne était tombée au chant des combattants venus notamment d’outre-Rhône.

Arles était libérée, enfin !


Le 12 ils avaient battus les portes de la cité sous une pluie de flèche. Ils étaient passés.
Le 13 la mairie prise, la ville ne tarderai point à être franchisée. La Bonne Ville est sous couvre feu il faut assurer sa bonne garde désormais.
Dans la mêlée il frappe, l’épée du Comte de Toulouse s’abat et tranche, porte l’estocade et virevolte. Laissant ici un « compatriote » qui s’en va d’en un râle insupportable finir sa course sur une compagnonne d’arme.[ /i]
[i]Il fulmine alors contre les vendeurs de chaire humaine, ces gens qui se disent « Provençaux » et qui n’ont aucun respect pour la vie. Et aucun respect également pour la liberté qu’ils préfèrent enfermer dans une coquille vide.
Mais il ne faut point trop penser car dès lors on abaisse sa garde, un adversaire en vient simplement, armé d’un bâton et lui assène un coup sur la mâchoire – bien fait !

TCHAC !

De son bouclier provençal il se protège à nouveau, puis pare et porte le coup fatal.
Du sang à coulé aujourd’hui. Il n’en est pas fier.
Un genou à terre sur le lieu de l’escarmouche, une courte prière et une promesse de venger ses âmes que leurs soi-disant gouvernants envoient à la bataille et à la mort.


Retour au camp.

Un peu de repos ? Nenni ! Déjà on l’appel à la tente de la Dame de Mercurol, il a encore mal à la mâchoire et commence à se sentir fiévreux le petit Natalus.
Déjà il gamberge, il n’aime pas les surprises.
*Groupir c’est groupir. Grmmmf*

On m’a fait demandé ?

Il y a un gars qu’il n’a encore jamais vu, ou alors très rarement et à côté : un rayon de soleil, son rayon de soleil.
Ça pour une surprise ! Il reste même interdit un petit temps.
Sourire, sourire, purée ce que ça fait mal, fichue dentition. Pour l’instant il simule tant bien que mal. Une grimace. Allons, allons charmant vicomte ! Oui ! Comme ça c’est mieux et maintenant tu articules :

Alors ça ! Toi ! Ici ! Enfin !

_________________
Qui est guidé par une étoile ne regarde jamais en arrière ! | Chi è guidato da una stella non guarda mai indietro!
Armes
Cathycat


[Quand le doute plane dans une caboche torturée ...]

Doucement la tension des combat retombe. Second combat, première victime. La belle s'isole un moment un léger goût de bile dans la bouche. Elle reste muette prise en plaisir et peur, peur car ses souvenirs la rattrape. Et cette odeur du sang qui prend un autre sens en dehors des ébats, moment où elle aime s'en délecter. Mais là ... Là c'est différent. Pas de partage, pas de pacte, pas d'union, juste le sang versé froidement.

Elle s'isole oui, loin de tout, loin des autres, loin de lui, un instant. Besoin d'être seule, réfléchir, se retrouver face à elle même. Elle, la nouvelle femme qui est entrain de naître, tel le phoenix renait de ses cendres. Là c'est une nouvelle femme qui renait d'une enveloppe charnelle trop longtemps restée vide de tout.
Seule elle va donc se débarrasser de ses vêtements maculés de sang et se plonger dans un bain chaud. Se prélasser et laisser son esprit vagabonder. Retrouver des plaisirs simples, comme si sa vie n'avait pas changer. Pour cela elle a l'art et la manière, la belle. L'art de se voiler la face, de cacher ses états d'âmes, mais pour combien de temps, face à lui qui sait lire en elle.
Ses ablutions terminées, elle quittera le camp, toujours seule pour ne revenir que le soir. Se glisser à ses côtés, sans un bruit, sans un mot, juste retrouver la chaleur de ses bras et dormir presque paisiblement.

Matin du 14 février.

Nouveau réveil, plus paisible cette fois-ci, elle s'étire tel un chat avant de déposer un fugace baiser sur ses lèvres. Elle le laisse à ses obligations pendant qu'elle rejoint sa section et vaque à ses propres devoirs.
En quelques jours elle apprend à les connaitre, apprend à s'intégrer dans cette nouvelle aventure.
Journée calme comme une autre qui se termine en taverne avec tous les autres. Il l'a rejoint, lui le double Baron pour qui elle a tout plaqué. En promesse de quoi ? Rien, si ce n'est partager du plaisir, celui qui nait du désir qu'il ont l'un pour l'autre. Simple désir charnel sans autre aboutissant que leurs unions passionnelles.
Et ce soir là, nouvelles étreintes, nouveaux secrets d'alcôves dont ils sont les maîtres. Ils laisseront le feu de la passion les consumer jusqu'à ce que leurs corps alanguis trouvent le repos au coeur de cette auberge arlésienne.
Sommeil paisible interrompu, par un cri, le sien, Théo ! Elle se redresse aussi sec et le voit, à la recherche de je ne sais qui où je ne sais quoi. Elle apprendra plus tard, qu'ils ont frôlé la mort et qu'il a perdu ses armes. Fini les escapades amoureuses en dehors du campement ...

Journée du 15 février.

Les troubles de la nuit sont déjà oubliés, elle rejoint les autres dans la taverne improvisée. Isa et Gorbo sont là à discuter et soudain Isa s'approche d'elle pour lui glisser discrètement qu'elle a ce qu'il faut pour les nausées.
Le visage souriant de ferme, le goût amer de la bile qui revient en bouche, le teint qui blêmit. Malaise, vertige tourbillonnant. Trouver la force des mots, la force de lui dire, lui avouer. Et ce murmure qui claque comme un coup de fouet. Le malaise change de camp. Long moment de silence, d'ébêtement. De nouveau la brune belle rompt le silence et se veut rassurante. Elle y va même de son bon coeur, comme elle sait si bien le faire et offre à Isa ses deux dernières créations. Aucune raison d'être rancunière pour un geste mal interprété.

Pour les jumeaux, je vous les offre.

Quelques mots encore hésitants, puis un tendre sourire quand elle tend les deux poupées de chiffon. Démons et souffrances de nouveau scellés derrière cette façade avenante.

La journée continue, comme si de rien était.

_________________

La vie est l'expression d'un constant désir : personne n'est jamais satisfait. (Charlie Chaplin)
Vero5
Commence a ce croire dans un salon, bercée par la chaleur du chouchen...
On devise et discutaille..presque sans entendre les râles et les gémissements.

Le temps s'écoule et un petit vent froids s'immisce au levé de la toile.
Son regard se porte vers l'entrée.
Croise son regard dans la pénombre et l'observe.
Un air vaguement familier, hirsute hagarde. La cible et soutiens le sien.
Déchirement d'un rictus...fendu d'une légère démence...
Un son... un frison...


Alors ça ! Toi ! Ici ! Enfin !

Les oreilles vrombissent et le cœur sait reconnaitre.
Se lève et s'envole, cherche des yeux qui ne mentent jamais ..les trouvent.


Mon Espoir.

scrute ce qu'il reste à voir

..tu .. tu t'as une mine affreuse!!!!
que ce qu'il t'es arrivé?


Ose a peine le touché mais ne peux s'empêcher après tant de temps.
Le serre doucement contre elle, revoit le rictus de douleur..


T'es blessé? Je t'accompagne jusqu'à "chez toi"

prends congé comme une voleuse , remerciement pou r le breuvage et du voyage a couvert.
Marmonnant et maugréant malgré elle quelque mots bien senti sur cette foutu guerre...

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Bucéphale, par Iskander, incarné par Iskander
Bucéphale, Canasson Héroïque, aux environs d’Aix, petit matin frais, 15 février

Un ermitage aux abords d’Aix s’éveillait dans le petit matin glacé.

Bucéphale était dehors. L’autre étalon, ce lui de leur « hôte » pointait un naseau fumant hors de l’écurie.

Bucéphale sourit … exercice exotique pour un vieux canasson promis à l’équarrissage, mais qui lui donnait cet air de vieux beau sur le retour qu’il affectionnait tant.

Le bel étalon de leur hôtesse était tout fringant et sellé … magnifique, brillant de jeunesse, prêt à saisir la vie à plein mord … bel étalon qui lui plaisait tant ...

Bucéphale profitait des derniers instants sans son bât pour parader devant son ex-futur-amant, qui ne le sera sans doute jamais : il s’était refusé à lui toujours, mais Bucéphale l’avait vu doutant, troublé, fléchissant, hésitant, velléitaire même … pour se reprendre in extremis. Il s’était plu à ce petit jeu de séduction, profitant de la froidure pour lui prodiguer chaleur et conseils avisés de l’aîné au plus jeune, laissant planer cette ambivalence sans jamais le forcer … humant avec volupté les affres de la jeunesse solitaire.

Puis une jeune jument passa, envoyant paître ses espérances dans un bouquet de phéromones appuyées d’une œillade suggestive. Elle avait de beaux arguments, la pouliche ! Et le jeune étalon de tomber en pâmoison devant elle …

Bucéphale avait repris ses avances après, jouant avec délice sur les doutes de son compagnon, se montrant plus prévenant encore, plus empressé, sans l’envahir, flirtant habilement à cette frontière ténue de l’intimité et de l’exquis … Comme il s’était amusé ! Le jeune étalon n’avait pas cédé … et Bucéphale avait des envies inassouvies d’étreintes douces et féroces … il s’ébroua et sourit de plus belle à son innocent compagnon de stalle.

Le jeune étalon lui rendit un sourire timide dans la froidure matinale. Baste ! Il n’était peut-être pas tout à fait perdu pour la cause ! … s’il survivait à cette guerre … Bucéphale avança au pas marqué devant lui, fit une petite volte … le laissant pantois. Son sourire s’élargit … non, pas tout à fait perdu…

Soudain, Bucéphale vit son « cavalier » débouler, l’air gauche, plissant des yeux devant le soleil hivernal.

« Compagnon humain à pied » serait plus juste que « cavalier », en l’occurrence. Il l’aimait bien, ce jeune humain … . Il avait compris qu’il fallait être respectueux envers ses aînés, mêmes équins, pour pouvoir en tirer quelque chose. Il écoutait et apprenait, … parfois. Il ne serrait jamais trop ses sangles et lui réservait toujours quelques belles pommes savoureuses en plus du picotin.

C’eût été parfait s’il ne traînait cette odeur de femme depuis Aix … Il était amoureux … et n’avait plus toute sa tête, s’il l’eût jamais. La belle devait avoir … enfin, ce qui tient lieu aux humains de … il ne voulait pas savoir. Enfin, elle devait le tenir fermement par la longe, car son odeur se faisait de plus en plus prenante avec les jours …

Bucéphale devait veiller au grain et penser pour deux, ce qui lui convenait parfaitement, d’autant plus que son « cavalier » était réceptif … pas toujours docile, mais réceptif …

Il se souvenait de cette froide matinée, il y a une semaine … Aix … Aix … du moins ses faubourgs, … lointains souvenirs …

On avait envoyé son « cavalier » avec lui sur les chemins pour porter une tente bien pesante à l’autre bout du pays. Et, comme de juste, il lui revenait de porter le tout.

Bucéphale préférait nettement cette mission à devoir s’élancer dans une charge « héroïque ». Il n’était point lâche, non, certainement pas mais … charger en hivers, dans la boue et la neige, avec un cavalier armé de pied en cap sur l’échine … très peu pour lui. Il était fait pour les cavalcades échevelées, portant des amants vers des rendez-vous secrets, échappant aux poursuivants jaloux, sautant par-dessus les murets et les barrières … enfin, de son jeune temps : il avait compris depuis longtemps qu’on allait plus vite en traversant une rivière par le pont ou en franchissant une barrière par son ouverture, en mordant le gardien si nécessaire … et ces équipées lui permettaient de rencontrer de beaux spécimens fringants et pas ces lourds destriers plein de morgue qu’on voyait maintenant sur les champs de bataille, gisants éventrés, hennissant pitoyablement après leur mère …

Bref … ils étaient à peine partis d’Aix, et ses chaudes écuries quand Bucéphale, avisant les plaines boueuses trempées par les pluies glacées de l’hiver, avait décidé qu’il n’avait aucune envie de traverser cela avec une telle charge sur le dos. Il lui fallait trouver une échappatoire.

Donc … à peine hors de vue d’Aix, le bât se trouva déséquilibré, comme par hasard, et manqua de choir, par trois fois. Et son « cavalier » d’à chaque fois remettre la charge en place d’un côté, pour revenir de l’autre … petit jeu amusant mais lassant et, surtout, ne menant à rien.

Bucéphale dût trouver autre chose … de plus subtil, rien de létal mais … assez incapacitant pour justifier une halte bienvenue dans un lieu quelconque.

Il se mit donc à claudiquer …

Son « cavalier », prévenant, le déchargea avant d’examiner attentivement ses sabots … ne trouvant rien à redire, le chargea à nouveau … petit manège qui se répéta encore et encore …

Bucéphale se lassa également. La froidure était là … et lui las voulait trouver quelque cause « définitive » qui l’eut conduit à nouveau dans une écurie chaude …

Il claudiqua donc de plus belle, se mit à renâcler, atermoyant à chaque pas, l’œil hagard, l’air harassé.

Son cavalier n’y tint plus et se mit à vitupérer contre la bête : à cette allure, la nuit tomberait que les tours d’Aix seraient encore en vue ! Et ils devaient aller bon train !

Bucéphale se fit plus pitoyable encore, ployant sous sa charge … que son cavalier allégea pour se charger lui-même ! Pauvre bête de somme, abandonnée de Dieu … abandonnée des hommes et mourut sans … Bucéphale continua son manège sans remord : s’il était assez bête pour se charger ainsi plutôt que de goûter à la quiétude d’une auberge, qui était-il pour le retenir ? Puis un peu d’exercice n’avait jamais fait de tord à personne. Et son cavalier se chargea et se chargea encore, tant et plus qu’il ahanait à son tour, renâclant plus encore que lui-même !

Bref, l’équipée pitoyable se poursuivit jusqu’au crépuscule, où ils trouvèrent refuge dans ce petit ermitage accueillant.

Ce fût son cavalier qui s’effondra. L’ermitage était occupé. Leur hôte, un homme bon sans doute, mais surtout grand et très fort, et quelque peu exaspéré, vint au secours du jeune homme, le nourrit et le coucha. Puis il délesta Bucéphale du peu de charge qu’il restait, le pansa et l’amena à la stalle à côté du bel et jeune étalon …

Bucéphale ne se soucia plus trop de son « cavalier ». Il filait le « parfait » amour avec l’étalon.

Il ouït vaguement une histoire de payement … de grivèlerie …bref, son « cavalier » dût travailler pour leur gîte et leur couvert, une semaine durant, méditant sur les avanies du Voyage en fendant des bûches et accomplissant diverses corvées qui eussent dû, selon lui, être accomplies par un maître de logis diligent depuis des lustres déjà.

Il ne marmonnait pas trop fort car leur hôte était un homme bon, comme dit précédemment, mais très grand et très fort également et prompt à la colère et armé d’un très remarquable gourdin qu’il maniait avec un … art consommé.

Ce matin, l’ermitage était propret et rangé. Son cavalier était impatient de reprendre la route.

Bucéphale se demanda ce que son « cavalier » allait pouvoir inventer comme excuse minable pour leur retard … Il anticipait avec délectation le moment où le chef de son cavalier lui soufflerait dans les naseaux … cela compenserait presque la séparation avec le jeune étalon.
Sofio
Ca entre ca ressort, c'est le moulin dans le Camp et le Mercurol bat la pavillon, pas tout compris la Dame, pas bien grave non plus, elle est pas en Provence, pour se faire des amis , ni pour comprendre quoi que ce soit, elle se contente de saluer et de sourire bêtement a Alex , il va suivre le couple s'en aller? ou bien rester et enfin s'enrôler.

Dehors elle s'imagine les hommes s'affairer ce soir se sera taverne, et comme tous les soirs ils referont le monde a grands coups de godets, pour l'heure les combats de la nuit sont encore frais, demain un autre jour, mais elle sait que les combats ne sont pas finis, pas encore, il est bien trop tôt.

Elle repose son verre, se tourne vers Alex, d'un regard interrogateur.

Tu penses a l'Auvergne parfois?
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Alex0159
Alex savourait ce délicieux breuvage qu'il n'avait pas déguster depuis longtemps. Il vit Vero éclipser et ne pu retenir un sourire. Pour une fois, elle ne pourrait pas lui reprocher de l'avoir congédiée.


A ce moment là, il capta le regard de Sofio qui devait bien se demander ce qu'il faisait ici. Elle l'avait appelé "Prince" laissant entendre par ce simple détail qu'elle avait eu vent de ses diverses déclarations plus ou moins contradictoire; tantôt loyaliste tantôt Félonne... Personne ne comprenait rien a ce vocable d'ailleurs. Les loyaliste se faisait taxé de félon et inversement les félons se targuait d'être loyaliste... A la vérité, lui même se demandait comment il avait fait pour se fourrer dans un tel guêpier !


Il resta un moment silencieux plongé dans ses pensées quand les paroles de sofio le ramenèrent a la réalité...



Tu penses a l'Auvergne parfois?



Réalité ? Peut être pas. A ce moment il douta légèrement des intention de la chef de guerre qu'était Sofio. Heureuse de revoir un compatriote au milieu de cette pagaille qu'était la Provence ??? A moins que ca ne soit qu'une ruse habile pour mieux l'enrôler... Il laissa de coté ses réflexions et répondit avec sincérité:



- L'Auvergne ... Je n'y pense que rarement pour être franc... lui adresse un sourire Tu sais quand je suis la ou je devrais me sentir chez moi, je n'ai qu'une envie; celle de repartir. A force d'arpenter les routes, on a tendance a devenir apatride même si quelques visages familiers me manquent parfois... Et toi; l'Auvergne te manque ?


Il se leva pour prendre une flasque dans sa besace.


- Du pastis; spécialité locale


Il se contenta de la servir puis posa son regard sur elle. Drôle de sentiment, fut un temps ou elle l'avait menacé ... Mais comme il semblait loin ce temps. Étrange; il la savait capable de la pire des violence mais ce n'est pas cette facette qu'il voyait en elle en ce moment. Ils étaient là a discuter du bon vieux temps ou presque alors que la guerre grondait et que tout les séparait



- Période troublée ou les brigands se disent Prince; ou les Prince sont dit félons voir brigand... marque une pause avant de reprendre et ou les générales sont belles et ... accueillantes.


Il lui adressa un sourire attendant sa réaction.
Nadaelle
Il y avait beaucoup d'agitation dans le camp , mais Nadaelle restait imperturbable devant son entrainement . Tant qu'on ne venait pas les attaquer ici , elle n'avait aucune raison de s'inquiéter .
C'est donc sans se détourner qu'elle continua avec Florentin .


Tu veux qu’on rentre ? Ou tu veux essayer de faire un petit duel ?

On fait un petit duel ! Mais fais attention , que je ne te blesse pas involontairement .

Elle éclata de rire , et repris une position de combat .
Dés qu'elle vit Florentin prendre lui aussi position , elle se mit à bouger dans tous les sens . Hors de question de rester statique .
Elle gardait son épée toujours face à lui , surveillant un coup son regard , un coup ses jambes , un coup son épée . Le moindre de ses mouvements était de suite vu pas Nada .
A plusieurs reprises , elle esquiva les attaques de son professeur .
Mais il lui fallait à présent prendre les initiatives et attaquer à son tour , chose beaucoup plus difficile pour elle .
A ce moment la , Florentin attaqua alors qu'elle ne s'y attendait pas , par un réflexe qu'elle n'imaginait même pas avoir , elle mit son épée contre la sienne et tournoya avec pour le désarmer .
C'était sans compter sur la force de Florentin , il garda son épée bien en main et ils se retrouvèrent face à face , collé l'un à l'autre , les deux épées en l'air au dessus de leur tète .


Egalité ! Tu ne m'as pas eu cette fois ci .
Nectaryne
necta arpentait le camp, elle etait arrivée un peu comme un cheveu sur la soupe et n'osait pas trop s'integrer, mieux vallait ne pas se faire trop d'attaches, elle savait qu'ils repartiraient la guerre finie.

elle souriait et saluait les tetes connues, regardait autour d'elle s'imprégnait de cette nouvelle vie peu connue d'elle.

la vie en camp etait plaisante par rapport a ses nuits passées a la belle etoile.
elle cherchait sa place sans la chercher. pour elle tout etait nouveau. elle qui avait pas d'amis, tres peu de connaissances. elle qui en connaissait depuis toujours la solitude.

hummm ca change de ta vie de louve solitaire


elle regarda la ville et se dit qu'elle etait bien morte.

remarque elle est morte depuis que je suis ici. bon ben c'est pas tout de flâner je chercherais bien la mairesse pour la manger moi.

elle emboita le pas vers les tavernes.

bon a défaut de manger je vais aller me rincer le gosier
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--_sadnezz


[A l'aube d'un 16 février frileux]

Arles, la voilà l'Arlésienne d'où on l'attendait, d'où on commençait presque à la désespérer... Changée de frais, troqué le rouge sang pour l'immaculé blanc, le tissu d'hiver de sa houppelande froissé à la brise des mâtines tandis que perchée sur sa monture les yeux noirs scrutaient les portes de la ville. Un oriflamme rouge flottait sur un camp aux allure de regroupement assoupi, entre des guets aux cernes creusées et des feux mourant dans leurs dernières braises. Memento. Ce devait être elle, il le fallait. Trop de retard, quelques combats semblaient avoir déjà maculé le sol ça et là de l'Ichor des mortels, pauvres âmes parties lécher les lames de trop près.

Une missive la veille l'avait rassurée, le camp serait levé dans la journée, elle y serait juste à temps. Sous cette toile, là, dormait peut-être son autre, image embrumée de sa jeunesse, fougueuse Des Juli perdue de vue lors du trajet. Et sous celle-ci, peut-être les corps fatigués d'un grand homme au crâne nu et d'une jeune mère, ceux d'un baron et d'une amante liés de sueur, ceux d'un certain Capitan dont elle entendait trop parler. Ils étaient là, et le regard fouillant les restes d'une veille plus ou moins agitée Sadnezz se mit à les chercher, comme l'eau regagnant le lit de sa rivière les choses allaient reprendre leur cours, leur place initiale. dans sa besace gonflée, du pain, quelques vivres pour les rangs.

Que vous m'avez manqué, dragons et chimères lors de ces froides nuits où loin de vous je ne pouvait me détacher de votre image... Marchant le long des tentures, elle enjamba ceux qui dormaient à même le sol, peut-être sourds d'une nuit à cuver sous l'étoile, passa sa caboche brune parfois dans l'entrebâillement d'une toile. Des visages inconnus, le doute la prit... Jusqu'à Elle.

Étendue sur une cascade de boucles brunes, les traits familiers arrachèrent un sourire à la Corleone. Attila dormait, seule. Pas une de ces nuits où les corps de mêlent il faut croire, pas d'ivresse ni de gaudriole, ou alors le prince s'était fait la belle avant son arrivée matinale? Le séant posé sur l'épaisse couverture qui recouvrait sa peau halée de gitane, Sad laissa courir ses doigts sur le visage de jouvence...

On m'a mandé dans les rangs, me voilà... Et pour seul accueil je n'ai que ton sommeil.

La Corleone découvrit une épaule pour sonner le réveil de sa cousine. Elle ne s'était pas trompée de camp, et bien qu'arrivant après la bataille – du moins l'une d'entre elles – la simple vue des siens suffit à panser ses douleurs solitaires qu'elle n'avait pu que trainer jusque dans le sud... Envolées les images de Nane, ravivée la flamme du renouveau, comme toujours.

Sad observa l'environnement muet, le silence laissait présager beaucoup. Dans un soupir elle murmura pour elle même.


Et les autres? Où sont-ils ...
Attia.

[Ce n’est pas trot top…]

Nouvelle nuit grisante.

Cette nuit la la gitane ne s’était pas attardée en taverne. Une bouteille d’une liqueur au nom inconnu sous le bras, elle avait deserté la compagnie moins dynamique du bordel ambulant qui desormais roucoulait de toute part.
Pas qu’elle aime pas les pigeons et autres tourtereaux la gitane… mais bon ya mieux comme volatile. Et puis y avait eu ce message, qui lui avait mis le moral dans les talons avant biensur le pigeon de la corleonienne cousine qui l’avait emplie de joie.
Enfin, d’une humeur en yoyo, la gitane s’était affalée sur une paillasse improvisée, a l’abri des tentes dressées pour abriter les braves soldats Memento.
La bouteille a la main la gitane laissait libre court a ses elans masochistes allant de mots couchés sur le vélin en gorgées corsées de liquide ambré qui lui coulait sur la comissure des levres meurtries de les avoir trop mordues…

Elle qui était venue la pour oublier, la voila confrontée a un ouragan de sentimentalisme en pleine guerre bordel!
Allez il faut boire. Elle boit seule, pour s’assommer pour ne pas entendre les rires, les soupirs, les cris, les gemissements… Au debut a son arrivée a Memento il parait que le capitan prenait son pied et que tous cherchaient a copuler… Maintenant il parait qu’ils font l’amour et que sainte Sofio en personne voudrait l’interdire ça…
Faudrait qu’elle commence par arreter les seances de strategie de lance ou de torture de prisonniers fictifs…
La gitane eclata d’un rire hilare avant de chiffoner le vélin inoportun et deplier celui de la Sad, avec son ecriture soignée…
La savoir si près l’avait rendue fébrile et c’est sans retenue aucune qu’elle était montée sur l’estrade improvisée de la belle Isa pour supplier le magnanime capitan d’attendre la Corleone qui ne manquerait pas de remettre du tonus dans les rangs pour sur.
elle aurait bien aimé faire le chemin avec elle, mais elles avaient du courir chacune a ses preparatifs. On va pas en guerre comme ça sur un coup de tete… quoique, elle était un peu la par pure folie elle la non guerriere, elle qui apprenait a manier l’épée en tranchant dans le vif pour la première fois de son existence…
Les mots sont lus … Normalement elle serait la au matin… et relus … jusqu’a ce que n’aparraissent que taches sombres et floues, kaleidoscope psychédélique … Bordel il est fort ton alcool Way…
Soupir ennivré et la gitane s’echappe dans les bras de morphée pour un sommeil sans reves.
Ça sert a rien les reves, qu’a se faire mal, et puis elle a pas envie de rever…
Enfin elle reve quand meme… Sans le vouloir…
A un regard, une bouche, des mains… des mains qui s’acoquinnent avec sa peau, qu’elles parcourent caressent… Elle frissonne légerement… ça fourmille sur son visage… Elle sort peu a peu des lymbes du sommeil…


On m'a mandé dans les rangs, me voilà... Et pour seul accueil je n'ai que ton sommeil.

Les mots elle ne les que perçus… Des sons qui deviennent mots, un bruit qui devient une voix familère… Les yeux s’ouvrent au matin d’un coup et d’un bond la gitane releve le buste…


Et les autres? Où sont-ils ...

Un large sourire se dessine sur les levres seches qu’elle s’empresse d’humidifier, passant les mains dans une tignasse electrique et emmelée, laissant a ses yeux le soin de s’exprimer pour elle, olives brillantes qui detaillent la cousine tout de blanc vetue…
La gitane aurait bien exprimé sa joie par un mouvement chaleureux, mais pour le bien etre de son crane elle choisit l’immobilité.


- Sois la bienvenue ô Sad pleine de graces!

Un regard a droite, un regard a gauche, ça dort sans doute encore, faut dire que l’alcool ça ne fait pas les matins tranquilles. Une grimace liée a la migraine de tous les diables qui lui alourdissait la caboche elle eut un sourire presque suppliant a la fraiche cousine.

- Je t’en prie... prend tes aises dans le camp ... t’auras ptete des chances ... de croiser Gorbo et Isa... se levent tot eux… la poussée des dents tu sais…

Si la Sad avait tout compris se serait parfait car la gitane avait parlé entre ses dents de manière légèrement décousue. On va pas se leurrer c’est pas glamour une gitane alcolisée au reveil. L’avait besoin d’un coup de frais d’urgence.

- M’en vais mettre la tete ... dans un broc d’eau glacée… On se voit tout a l’heure…

Quand elle aurait repris apparence humaine…

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--_sadnezz


- Sois la bienvenue ô Sad pleine de graces!

Voilà qu'à la première vue de la Sad l'Attia la prend pour une madone, le réveil est des plus amusant, bien qu'aucun réel trait lumineux traverse son visage. Pourtant la joie de la revoir est là, bien au fond, tenaillant son ventre, palpitant aux cotés de son coeur.

- Je t’en prie... prend tes aises dans le camp ... t’auras ptète des chances ... de croiser Gorbo et Isa... se lèvent tôt eux… la poussée des dents tu sais…

Ha les bambinis, oui elle savait. Message subliminal lancé, Sad se leva laissant un pain à sa place, petite pitance. Attia avait besoin d'un peu de fraicheur, non celle du matin mais plutôt celle de l'eau claire sur son visage bouffi de sommeil. Tignasse emmêlée et regard a demi fermé, elle restait malgré tout la plantureuse brune qui lui piquait souvent les yeux. Hochant la tête d'un air entendu, Sad la laissa avec son intimité, et attrapa une dernière phrase au sortir de la tente.

- M’en vais mettre la tête ... dans un broc d’eau glacée… On se voit tout a l’heure…

Petit ricanement... Lendemain de cuite t'as la caboche qui pique.


fais donc, moi je vais aller un peu me désaltérer et voir si des trognes connues sauraient croiser ma route....

Ou surtout me trouver un coin pour roupiller sec et récupérer un peu. Quelques minutes plus tard, le chemin de la taverne du camps lui avait était indiqué , la Corleone avait bien vite trouvé l'endroit où elle pourrait peut-être saluer quelques connaissances. En attendant, fatiguée par le désert des lieux aux aurores ou peut-être par les pintes vides, elle s'assoupit sur un siège, emmitouflée dans un châle noir. Les opiacées étaient toujours de bonnes amies dans les moments de grande solitude...
Theognis
Ce RP est une tentative d'explication logique à un foutu bug des armées^^



Ses doigts gourds accrochent les moellons du mur, comme s'il voulait escalader la façade de l'immeuble. Péniblement, la grande carcasse se redresse. Un large hématome couvre son œil gauche, au coin de ses lèvres coule du sang. Noir, il se colle à la barbe du menton, salit les débris des manches de chemise, témoigne de la violence des coups portés. Hagard, Théo contemple le carnage. Son crâne résonne comme le clocher de la cathédrale d'Arles sous les coups de bourdon. Passant la main dans sa chevelure, il caresse en grimaçant une bosse volumineuse.

Folie de sortir la nuit dans les rues de la ville, sans armes, seul.

Il ne reconnaît pas vraiment l'endroit où il est tombé. Une ruelle comme une autre, étroite et sinueuse, sans soleil, où les gens vaquent à leurs occupations sans le regarder. Sinon du coin d'un œil méfiant. Abandonnant l'appui des pierres encastrées, Théo commence à marcher. Devant lui, sans savoir où il va.

Peu de souvenirs lui reviennent en mémoire. Les coups de gourdin marquent davantage le corps que l'esprit. Ses premières réflexions sont des craintes justifiées. Ses doigts serrent une ceinture vide. Sans surprise, l'argent a disparu. Misère! Le Baron se raccroche au mur quelques instants. Accablé. Le poids de sa faute est bien plus important que celui des écus volés. Il est en colère contre lui-même. Comment peut-il se montrer aussi négligent?

Ses pas le traînent à la sortie de la ville. Là, il se dirige vers la taverne du camp. Ne sachant quelle bonne surprise l'attend. Les Dragons sont enfin au complet. C'est un baume réconfortant sur les plaies de la nuit. Fleurant de bonnes odeurs, il n'hésite pas à entrer.

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Partage des RP
Les Terres d'Arquian
Sofio
Tente et réconfort

Parler du pays, parler d'un temps qui n'existe plus, et qui ne reviendra plus en buvant du...pastis..en compagnie d'un.. ben brigand, si seulement on lui avait dit ca a quelques mois, elle en aurait ri a perdre haleine.

Il n'avait aucun mal a s'intégrer et se fondre dans le paysage provençal, ce n'était pas son cas a elle , loin de chez elle, tout lui paraissait fade, il est tellement facile de partir d'un endroit sans y perdre son identité, pourtant elle ne se reconnaissait plus nul part, l'Auvergne , le Rouergue, cela restait assez proche.


Période troublée ou les brigands se disent Prince; ou les Prince sont dit félons voir brigand... marque une pause avant de reprendre et ou les générales sont belles et ... accueillantes.


Étrange que ce dit pastis, d'une couleur peu ragoutante, un jaune passé, avec des arrières gouts de fenouil, pas du tout désagréable au palais, et aucune acidité surement que cette boisson était un piège, de l'après verre, le dur moment ou la tête, tourne et que les pas ne sont plus si surs.

Belles et accueillantes, voila donc autre chose, ne lui avait t'il jamais dit? non il est vrai, deux mondes les séparaient, fut un temps, il avait la fâcheuse manie de titiller et d'énerver les autorités ducales en place, et l'art de passer en ennemi numéro un en rien de temps, l'Auvergne terre d'accueil pas vraiment, terre hautaine et imbue lui correspondrait plus.

Elle lui sourit a son tour, loin d'être dupe, elle n'arrivait pas vraiment a comprendre son rôle dans le fourbi général, un monde de fous, ou tout ce qui importait étais les rapports des petits matins, pour établir la liste des blessés.

Qu'importe, les titres , qu'importe la cause, ce qui compte, c'est de savoir avec qui et contre qui tu te bats, j'aurais pu être la pour la défendre cette terre, cela en est autrement.

Elle repris son verre en main pour déposer ses lèvres et reprendre une gorgée de l'anisette.

Peut être que c'est plus agréable pour un Provençale de mourir d'une main élégante et d'un visage agréable, plutôt que de mourir, massacrée par un paysan aux mains calleuses et au sourire terne, non?

Large sourire, vers lui, allait t'il enfin annoncer la couleur de sa venue, ou bien fallait t'il....


Parait que on es des barbares, je me méfierais si j'étais toi, défois que je cherche a te torturer et que tu sois captif, j'excelle en épilation sauvage sinon....
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Fl0rentin
[Un petit duel pour la route....]

Fl0rentin sourit...c'était le moment de voir si elle avait écouté quelque chose. Le jeune homme prit son épée, son bouclier et se mit en position. Il avait un leger mal de dos suite à sa chute imprévu mais il ne montra rien.

Le jeune dragon, observa son adversaire... elle semblait bien déterminé, elle se mit à tourner autour de lui... Sans plus attendre Fl0rentin attaqua le premier au niveau de la jambe droit... le cout fut aussitôt bloqué... un pas en arrière pour dégager sa lame, un autre sur le coté pour changer de position...cette fois ci, il visa son épaule mais il ne fut pas assez rapide.

Pour l'instant Nadaelle, n'attaquait pas mais elle se défendait plutôt bien. A un moment leurs regards se croisèrent...léger sourire remplit de malice. Fl0rentin fit une feint de corps et attaqua sur l'épaule gauche.... mais d'un rapide mouvement elle se décala et les deux lames rentrèrent en contact....nadaelle tenta de le désarmer en faisant tournoyer son épée....Il résista à la pression et d'un simple mouvement de poignée... il se retrouvèrent face à face..... yeux dans les yeux...


Egalité ! Tu ne m'as pas eu cette fois ci

Ne pouvant résister à une aussi grande proximité avec visage, le jeune homme l'embrassa tendrement. Il rabaissa son épée.

Bon je pense que c'est pas trop mal ! le reste tu l'apprendras au coeur de l'action.
Noëllie
Une journée de plus à trainer dans les rues de Arles... En dépit de tout, Noëllie commençait à trouver le temps bien long, surtout depuis que Théo était parti.
Elle passait ses jours à errer seule dans la ville et sur les rives du Rhône, sombre et tumultueux à cette époque de l'année.
Assise sur un rocher, dans les herbes folles près de la rivière, elle jetait des pierres dans l'eau, suivait des yeux les branches flottant à la dérive, emportées par le courant.
Quand les vents du matin cajolent l’univers plus ondoyants que l’onde.

Noëllie rêve un rêve éveillé où les soupirs se mêlent encore sous le ciel de la tente.
Théo parti, enfuis les mots soufflés en un chant qui s’est tu.
Disparues ses lèvres exquises, à cueillir comme un fruit mûr, tendre et doux, charnu et sucré, gourmandise ensorcelante, tout à coup perdues comme un sanglot dans l'écume bouillonnante.

Elle songe à cet aveugle destin qui file d’un pas têtu, emballant son cœur fou toujours prêt à s’éprendre.

Puis à cette autre femme au vente arrondi, rempli de lui, qui ne devait pas être loin.
À cette vie tracée qu'elle lui offrait, sage et rangée sans éclat ni gloire, à regarder le blé pousser.
Une vie rythmée par les aspirations politiques, les engagements et les devoirs, enlacée des rêves égoïstes. Alors que la vieillesse arme son poing et que le temps s'écoule inexorable.

Cruel dilemme. Choisir entre devoirs et envies.

Comment laisser là ce monde aux élixirs délicieux ? Comment quitter l’éclat aventureux des longs chemins en fête, renoncer à la passion, ne plus tendre vers la terre et ne plus voir les cieux, quitter ses bras vertigineux, épaules magiques aux lumineux contours et ses mains défaillantes, habiles et avides.

Noëllie soupira.

Tant pis ! S’il faut demain périr d’un coup funeste, seule parmi d'immenses deuils rougis de sang vermeil.
Tout serait alors si simple...

Elle caressa la Boréenne à la lame effilée... Cadeau de Gorbo... Prenant la hache à pleine mains, elle la planta avec rage dans le tronc d'un saule incliné vers les flots.

Non... Ce n'était pas encore l'heure.
Survivre et vivre puisque tout succède à tout.

Un murmure, à peine un souffle, les mots s'échappèrent de ses lèvres et s'envolèrent au vent.


Théo...
Nous avons dans les yeux la même douce aurore,
mais saurais tu combler de ce que je n'ai pas
...
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

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