Sadnezz
[ Après une nuit sans sommeil, à l'écart des autres ]
Autour des oliviers palpitent les origines
Infiniment se voir roulé dans la farine...*
Ils touchaient au but, ou à la fin. Face aux yeux d'onyx noirs Corleoniens, perdus dans le lointain des étendues provençales, des oriflammes multicolores flottaient dans les caprices du vent... Beaucoup d'oriflammes. Elle ne savait pas exactement combien, mais l'adversaire était plus nombreux aucun doute là dessus. Des nuées de fumées laissaient présager de leur couleur une nuit sauvage, des affrontements plus virulents que tous ceux que leur armée avait vécu jusqu'à présent. C'était un message dans le ciel qui s'étalait de toute son éclatante couleur, un message que tous ceux qui s'y attarderaient pourraient déchiffrer sans peine. Vivez, trépassez, ce soir sonnera mille glas.
Ce soir sonnera notre peine, dans le fracas des armes couleront les larmes qui gonfleront les carmines rivières en crue ces derniers jours... Pourtant si le sommeil n'est plus ce n'est en rien la faute à ce qui l'attend devant... Mais à ce qu'elle va laisser derrière. Trahie, elle se sent trahie. Mais à qui la faute... Tout est différent désormais. Les choses qu'elle appréciait avant sont dépréciées , l'homme qu'elle respectait avant la laisse sans ressentiments. Face à l'adversité elle fera comme toujours; elle partira. Une conversation autour du feu de camps lui avait révélé la nouvelle.. Un coup de poing dans sa face. Quand les temps changent , les gens changent; les camps changent. Il savait son attachement à l'ennemi, il ne sera donc pas surpris. Puisse-t-il juste avoir mal, pour payer son affront.
Retour à sa vision, bien qu'elle soit flouée par la distance. Ils sont attendus, là bas. Comme un orage qui menace d'éclater en grosses gouttes sur les visages chauds, la masse humaine promet un beau massacre. Ses yeux se posent sur un coin dégagé plus haut. Il était là hier, elle l'a vu, perché sur sa monture . Longtemps qu'elle n'avait pas regardé son visage d'adonis... Si lui aussi était là, c'était un signe. Signe que de grands changements étaient entrain de s'opérer. Apparition furtive lorsqu'elle manquait de toucher une ligne dangereuse , tel un oiseau de mauvais augure, elle l'avait aperçu. Pourtant, contre toute attente son visage s'était pourfendu d'une ébauche de sourire lorsque déjà il s'enfuyait dans la peur d'avoir été remarqué.
Quels jours prometteurs...
Elle s'avança vers le cours d'eau qui fendait le sol et laissa tomber un à un ses défroques à terre. Son dos nu offrit au soleil sa longue mutilation, croix originelle ancrée dans sa chair. Ses pieds trempèrent un instant dans l'onde, avant que de n'y laisser tout le reste de la jambe jusqu'en haut des cuisses. Les mains de la Corleone caressèrent la transparence de ce bain de fortune, et tout son corps halé se prit à frémir lorsqu'il s'y plongea entièrement.
*By Noir désir
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"Croyais-tu que l'on me surnommait Belladone par fantaisie?"
Autour des oliviers palpitent les origines
Infiniment se voir roulé dans la farine...*
Ils touchaient au but, ou à la fin. Face aux yeux d'onyx noirs Corleoniens, perdus dans le lointain des étendues provençales, des oriflammes multicolores flottaient dans les caprices du vent... Beaucoup d'oriflammes. Elle ne savait pas exactement combien, mais l'adversaire était plus nombreux aucun doute là dessus. Des nuées de fumées laissaient présager de leur couleur une nuit sauvage, des affrontements plus virulents que tous ceux que leur armée avait vécu jusqu'à présent. C'était un message dans le ciel qui s'étalait de toute son éclatante couleur, un message que tous ceux qui s'y attarderaient pourraient déchiffrer sans peine. Vivez, trépassez, ce soir sonnera mille glas.
Ce soir sonnera notre peine, dans le fracas des armes couleront les larmes qui gonfleront les carmines rivières en crue ces derniers jours... Pourtant si le sommeil n'est plus ce n'est en rien la faute à ce qui l'attend devant... Mais à ce qu'elle va laisser derrière. Trahie, elle se sent trahie. Mais à qui la faute... Tout est différent désormais. Les choses qu'elle appréciait avant sont dépréciées , l'homme qu'elle respectait avant la laisse sans ressentiments. Face à l'adversité elle fera comme toujours; elle partira. Une conversation autour du feu de camps lui avait révélé la nouvelle.. Un coup de poing dans sa face. Quand les temps changent , les gens changent; les camps changent. Il savait son attachement à l'ennemi, il ne sera donc pas surpris. Puisse-t-il juste avoir mal, pour payer son affront.
Retour à sa vision, bien qu'elle soit flouée par la distance. Ils sont attendus, là bas. Comme un orage qui menace d'éclater en grosses gouttes sur les visages chauds, la masse humaine promet un beau massacre. Ses yeux se posent sur un coin dégagé plus haut. Il était là hier, elle l'a vu, perché sur sa monture . Longtemps qu'elle n'avait pas regardé son visage d'adonis... Si lui aussi était là, c'était un signe. Signe que de grands changements étaient entrain de s'opérer. Apparition furtive lorsqu'elle manquait de toucher une ligne dangereuse , tel un oiseau de mauvais augure, elle l'avait aperçu. Pourtant, contre toute attente son visage s'était pourfendu d'une ébauche de sourire lorsque déjà il s'enfuyait dans la peur d'avoir été remarqué.
Quels jours prometteurs...
Elle s'avança vers le cours d'eau qui fendait le sol et laissa tomber un à un ses défroques à terre. Son dos nu offrit au soleil sa longue mutilation, croix originelle ancrée dans sa chair. Ses pieds trempèrent un instant dans l'onde, avant que de n'y laisser tout le reste de la jambe jusqu'en haut des cuisses. Les mains de la Corleone caressèrent la transparence de ce bain de fortune, et tout son corps halé se prit à frémir lorsqu'il s'y plongea entièrement.
*By Noir désir
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"Croyais-tu que l'on me surnommait Belladone par fantaisie?"