Belleayla
Nouvelle hutte dans les arbres,en cette nuit claire et parsemée d'étoiles scintillantes comme autant de diamants dans leur écrin de velours.
Ayla n'avait jamais su vivre en communauté au sol. Une hutte devait être suspendue, et elle était maintenant bien loin de la sienne, de la leur. Enfin, pouvait-elle encore dire cela ?
Elle grimpe donc ce soir, encore un peu éméchée dans l'arbre qu'elle a choisi depuis qu'elle vit à Tenoch, la grande cité. Un arbre haut, duquel on peu voir d'un coté le territoire de chasse de l'autre Tizatepec et au loin...Popocatepetl, le volcan responsable de la séparation de l'orient et de l'occident, le volcan qui lorsqu'il est en colère fertilise la terre. Le volcan qui sur sa tête porte cette couronne de neige, Roi éternel. Toujours il trône, ignorant les hommes et leurs lois, ignorant les changements et les guerres.
Popocatepetl est là, fièrement il règne en maitre absolu sur les hommes. Ces hommes qui se croient supérieurs, ces hommes qui ne sont rien face aux forces de la nature et des Dieux.
Elle regarde Tiza et derrière lui l'occident.
Partir, rester, pourquoi et surtout pour qui?
Elle arbore une feuille faite d'un tissu de magney tissé fin et rédige.
Mon cher et fier guerrier,
Tenoch est bien vide sans toi. La cité semble avoir perdu de son éclat et pourtant tu n'es pas si loin.
Notre territoire de chasse semble bien calme, et je ne vois rien venir à l'horizon. Pourtant, malgré le calme ambiant, cette province, elle, ne semble animée que de cris. Cris des hommes ici, qui tel des pécaris à qui ont va trancher la gorge d'un coup d'obsidienne bien affutées, hurlent à l'agonie.
Comment expliquer cela ?
Je n'ai pas envie de te voir partir, étrange sensation de vide absolu dans cette cité trop grande où les ruines des huttes fumes encore malgré tout. La vie n'a pas encore repris son cours normal, ce peuple est-il à jamais un peuple déchiré? Un peuple sans racine, qui ne sait à quels Dieux se vouer ?
Plus je les regarde et moins je les comprend. Peut-être que mon histoire ne me permettra jamais d'adhérer à leur monde. Peut-être ne sont-ils fait que de querelles et de haines ?
Crois-tu qu'ils en souffrent vraiment pour crier autant ?
Les Dieux auraient-ils désertés cette terre? Ils leurs ont offert Tenochtitlan et ils n'ont pas su l'honorer. Pourtant le sang y a été amplement versé.
Je ne comprend plus les Dieux. Que veulent-ils vraiment? L'eau précieuse ne leur suffirait-elle plus?
Je ne comprend plus les hommes, je ne comprends plus les Dieux. Je pense à partir mais pour où?
Un lieu serein n'est pas pour moi et n'existe pas, je le sais, pourtant ici aucun temple ne me satisfait. Les prêtres pervertissent les hommes et bafouent les Dieux. Les offrandes semblent oubliées aux profits de certains hommes qui ne savent en profiter, ni en faire profiter les autres.
Je pense à me retirer de ce monde qui n'est pas le mien. Une poignée de guerriers semblent comprendre, une poignée face à tout un peuple caché dans leur hutte et dans leur champ, je suis désuvrée.
Auraient-ils peur de la mort?
La mort pourtant n'est-elle pas une renaissance dans le monde de Huitzilopochtli.
J'ai hâte de te voir revenir. J'ai hâte de converser à nouveau avec mes frères et soeurs qui eux me comprennent.
Aussi je t'attends avec impatience.
Que Quetzalcoalt t'accompagne sur les chemins.
Tito
Ayla
Elle roule le tissu. Une brise légère semble se lever. Le condor n'est pas loin, il n'est jamais très loin d'elle. Elle lève le bras. Il tourne au dessus d'elle descendant lentement ses ailes étendues pour venir se poser sur son avant bras protégé. Les serres s'accrochent et déjà de son bec il cherche quelques viandes séchées qu'elle aurait laissé là.
Elle sourit en accrochant le rouleau à la patte forte et épaisse de l'animal.
Une petite tape sur la tête pour stopper l'agression du vorace rapace et elle lui parle doucement.
Allez file au campement. D'un doigt elle caresse la tête de plumes douces et luisantes.
Elle tend le bras vers l'onyx diamanté et déjà il s'envole. Elle suis un moment sa trajectoire dans le ciel plus brillant d'étoiles que jamais. La lune est déjà haute, la nuit est amplement commencée.
Elle remonte sur elle la peau de jaguar qui lui sert de couverture, pourtant elle garde les yeux grands ouverts. Cette nuit, elle s'interroge, et le sommeil tarde à la rejoindre.
_________________
Stoppez le flood...Grrrr
Ayla n'avait jamais su vivre en communauté au sol. Une hutte devait être suspendue, et elle était maintenant bien loin de la sienne, de la leur. Enfin, pouvait-elle encore dire cela ?
Elle grimpe donc ce soir, encore un peu éméchée dans l'arbre qu'elle a choisi depuis qu'elle vit à Tenoch, la grande cité. Un arbre haut, duquel on peu voir d'un coté le territoire de chasse de l'autre Tizatepec et au loin...Popocatepetl, le volcan responsable de la séparation de l'orient et de l'occident, le volcan qui lorsqu'il est en colère fertilise la terre. Le volcan qui sur sa tête porte cette couronne de neige, Roi éternel. Toujours il trône, ignorant les hommes et leurs lois, ignorant les changements et les guerres.
Popocatepetl est là, fièrement il règne en maitre absolu sur les hommes. Ces hommes qui se croient supérieurs, ces hommes qui ne sont rien face aux forces de la nature et des Dieux.
Elle regarde Tiza et derrière lui l'occident.
Partir, rester, pourquoi et surtout pour qui?
Elle arbore une feuille faite d'un tissu de magney tissé fin et rédige.
Mon cher et fier guerrier,
Tenoch est bien vide sans toi. La cité semble avoir perdu de son éclat et pourtant tu n'es pas si loin.
Notre territoire de chasse semble bien calme, et je ne vois rien venir à l'horizon. Pourtant, malgré le calme ambiant, cette province, elle, ne semble animée que de cris. Cris des hommes ici, qui tel des pécaris à qui ont va trancher la gorge d'un coup d'obsidienne bien affutées, hurlent à l'agonie.
Comment expliquer cela ?
Je n'ai pas envie de te voir partir, étrange sensation de vide absolu dans cette cité trop grande où les ruines des huttes fumes encore malgré tout. La vie n'a pas encore repris son cours normal, ce peuple est-il à jamais un peuple déchiré? Un peuple sans racine, qui ne sait à quels Dieux se vouer ?
Plus je les regarde et moins je les comprend. Peut-être que mon histoire ne me permettra jamais d'adhérer à leur monde. Peut-être ne sont-ils fait que de querelles et de haines ?
Crois-tu qu'ils en souffrent vraiment pour crier autant ?
Les Dieux auraient-ils désertés cette terre? Ils leurs ont offert Tenochtitlan et ils n'ont pas su l'honorer. Pourtant le sang y a été amplement versé.
Je ne comprend plus les Dieux. Que veulent-ils vraiment? L'eau précieuse ne leur suffirait-elle plus?
Je ne comprend plus les hommes, je ne comprends plus les Dieux. Je pense à partir mais pour où?
Un lieu serein n'est pas pour moi et n'existe pas, je le sais, pourtant ici aucun temple ne me satisfait. Les prêtres pervertissent les hommes et bafouent les Dieux. Les offrandes semblent oubliées aux profits de certains hommes qui ne savent en profiter, ni en faire profiter les autres.
Je pense à me retirer de ce monde qui n'est pas le mien. Une poignée de guerriers semblent comprendre, une poignée face à tout un peuple caché dans leur hutte et dans leur champ, je suis désuvrée.
Auraient-ils peur de la mort?
La mort pourtant n'est-elle pas une renaissance dans le monde de Huitzilopochtli.
J'ai hâte de te voir revenir. J'ai hâte de converser à nouveau avec mes frères et soeurs qui eux me comprennent.
Aussi je t'attends avec impatience.
Que Quetzalcoalt t'accompagne sur les chemins.
Tito
Ayla
Elle roule le tissu. Une brise légère semble se lever. Le condor n'est pas loin, il n'est jamais très loin d'elle. Elle lève le bras. Il tourne au dessus d'elle descendant lentement ses ailes étendues pour venir se poser sur son avant bras protégé. Les serres s'accrochent et déjà de son bec il cherche quelques viandes séchées qu'elle aurait laissé là.
Elle sourit en accrochant le rouleau à la patte forte et épaisse de l'animal.
Une petite tape sur la tête pour stopper l'agression du vorace rapace et elle lui parle doucement.
Allez file au campement. D'un doigt elle caresse la tête de plumes douces et luisantes.
Elle tend le bras vers l'onyx diamanté et déjà il s'envole. Elle suis un moment sa trajectoire dans le ciel plus brillant d'étoiles que jamais. La lune est déjà haute, la nuit est amplement commencée.
Elle remonte sur elle la peau de jaguar qui lui sert de couverture, pourtant elle garde les yeux grands ouverts. Cette nuit, elle s'interroge, et le sommeil tarde à la rejoindre.
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Stoppez le flood...Grrrr