Ingeburge
Castel urbain d'Auxerre, ambiance.
Le nom, l'argent et d'autres choses tout aussi utiles à la constitution du dépôt de candidature avait été déposé depuis quelques jours déjà. Elle avait reconnu et le chemin et le bureau pour avoir déjà emprunté le premier pour se rendre au second. A trois reprises. Avait-elle ressenti comme une pointe de nostalgie? Avait-elle reconnu les émotions qui l'avaient saisie les fois précédentes? Avait-elle défailli sous le flot conjugué de ses sentiments et de ses secrets désirs? A vrai dire, pas du tout, elle avait simplement été exaspérée d'avoir à se lever à pas d'heure pour remplir des formalités administratives plus gonflantes les unes que les autres, pour devoir notamment décliner identité alors que tout de même, dans les couloirs du Palais des Ducs de Bourgogne, on avait appris, parfois malgré soi, à reconnaître son visage d'albâtre et bien, non, il avait fallu qu'encore une fois, elle se présentât, qu'elle indiquât nom et qualité et d'autres choses tout aussi intéressantes. Enfin, elle l'avait fait, pour la cause et revenue désormais à Auxerre, elle avait pu trouver chez elle le calme et la quiétude dont elle avait besoin.
Et puis, ni au moment du dépôt de la liste et ni maintenant, l'heure n'était aux souvenirs, l'heure était à l'avenir pas mal comme slogan, non? et cet avenir dépendaient plus particulièrement de choses pragmatiques qui ne pourraient souffrir plus longuement d'être remises : constituer la liste et ce de manière tout à fait rationnelle, réunir des fonds, trouver une orientation pour la campagne et accessoirement, songer à un programme ou à quelque chose qui passerait pour tel. Des idées, elle en avait à revendre et ses compagnons de galère également, les échanges seraient donc fructueux, animés.... et aaaaaaaaaah, où étaient-ils ceux-là d'ailleurs ? Que ses vassaux soient encore absents, ce n'était pas trop étonnant, leur passe-temps favori constituant à la rendre folle, à la frustrer, à la faire tourner en bourrique et à lui réserver les pires misères, mais les autres, s'étaient-ils donc mis à la mode cravanto-irancyçoise?
Soupçonneuse, elle appela donc un domestique qui lui assura que oui, les invitations avaient été dûment envoyées et que oui, bien sûr, toutes les dispositions avaient été prises pour que ses camarades soient accueillis à Auxerre avec diligence et égards, et conduits dès leur arrivée dans ce qui aurait pu être pompeusement baptisé un quartier général et qui était en fait l'une des innombrables salles du logis ducal du Castel d'Auxerre. Rassurée de ce que la consigne avait été correctement passée pour que ses teigneux Morvandiaux n'aient pas la bonne idée de refuser le passage au châtelet à ses compagnons de jeu, son regard opalin balaya distraitement la pièce des yeux. Tout ce qu'il fallait pour mener des discussions passionnées mais constructives se trouvait là : vélins vierges, cartes, documents divers, plumes, encriers, mais aussi vins de l'Auxerrois, victuailles recherchées mais point trop lourdes car causer, ça dessèche le gosier et ça creuse l'appétit.
Quittant son siège, Ingeburge se posta devant l'une des croisées entrouvertes laissant passer l'air printanier et offrant un point de vue imprenable sur la cité d'Auxerre afin de tromper son attente. Ne surtout pas s'alarmer du fait qu'elle était encore seule alors qu'il y avait tant de points à régler et s'attacher plutôt à contempler son domaine urbain où s'activaient ceux qui étaient sous ses responsabilités. Les minutes passèrent ainsi, alors qu'elle suivait sans y prendre garde un échange lointain entre deux paysans, et soudain, surprise par un coup porté à l'huis, elle posa sa main richement baguée sur sa poitrine recouverte d'une soie noire et coûteuse et resta ainsi, les yeux agrandis par l'effroi... Qui cela pouvait-il être? Cette question était légitime au vu de ce qu'elle commençait à penser. Etait-ce ceux qu'elle attendait désespérément? Et si ce n'était pas les personnes escomptées? Et si, pire, comble de malchance, les personnes si ardemment attendues s'étaient rendues ailleurs?
Quelque peu inquiète, elle se dirigea à pas lents vers la porte qui était en train de s'ouvrir...
[HRP]Petite note : RP fermé, intervention après demande par mp uniquement, merci!
Ah et il est plus qu'évident que les Feux de l'Amour sont d'une qualité supérieure, je dirais même stratosphérique à tout ce qui se fait dans le genre! [/HRP]
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Le nom, l'argent et d'autres choses tout aussi utiles à la constitution du dépôt de candidature avait été déposé depuis quelques jours déjà. Elle avait reconnu et le chemin et le bureau pour avoir déjà emprunté le premier pour se rendre au second. A trois reprises. Avait-elle ressenti comme une pointe de nostalgie? Avait-elle reconnu les émotions qui l'avaient saisie les fois précédentes? Avait-elle défailli sous le flot conjugué de ses sentiments et de ses secrets désirs? A vrai dire, pas du tout, elle avait simplement été exaspérée d'avoir à se lever à pas d'heure pour remplir des formalités administratives plus gonflantes les unes que les autres, pour devoir notamment décliner identité alors que tout de même, dans les couloirs du Palais des Ducs de Bourgogne, on avait appris, parfois malgré soi, à reconnaître son visage d'albâtre et bien, non, il avait fallu qu'encore une fois, elle se présentât, qu'elle indiquât nom et qualité et d'autres choses tout aussi intéressantes. Enfin, elle l'avait fait, pour la cause et revenue désormais à Auxerre, elle avait pu trouver chez elle le calme et la quiétude dont elle avait besoin.
Et puis, ni au moment du dépôt de la liste et ni maintenant, l'heure n'était aux souvenirs, l'heure était à l'avenir pas mal comme slogan, non? et cet avenir dépendaient plus particulièrement de choses pragmatiques qui ne pourraient souffrir plus longuement d'être remises : constituer la liste et ce de manière tout à fait rationnelle, réunir des fonds, trouver une orientation pour la campagne et accessoirement, songer à un programme ou à quelque chose qui passerait pour tel. Des idées, elle en avait à revendre et ses compagnons de galère également, les échanges seraient donc fructueux, animés.... et aaaaaaaaaah, où étaient-ils ceux-là d'ailleurs ? Que ses vassaux soient encore absents, ce n'était pas trop étonnant, leur passe-temps favori constituant à la rendre folle, à la frustrer, à la faire tourner en bourrique et à lui réserver les pires misères, mais les autres, s'étaient-ils donc mis à la mode cravanto-irancyçoise?
Soupçonneuse, elle appela donc un domestique qui lui assura que oui, les invitations avaient été dûment envoyées et que oui, bien sûr, toutes les dispositions avaient été prises pour que ses camarades soient accueillis à Auxerre avec diligence et égards, et conduits dès leur arrivée dans ce qui aurait pu être pompeusement baptisé un quartier général et qui était en fait l'une des innombrables salles du logis ducal du Castel d'Auxerre. Rassurée de ce que la consigne avait été correctement passée pour que ses teigneux Morvandiaux n'aient pas la bonne idée de refuser le passage au châtelet à ses compagnons de jeu, son regard opalin balaya distraitement la pièce des yeux. Tout ce qu'il fallait pour mener des discussions passionnées mais constructives se trouvait là : vélins vierges, cartes, documents divers, plumes, encriers, mais aussi vins de l'Auxerrois, victuailles recherchées mais point trop lourdes car causer, ça dessèche le gosier et ça creuse l'appétit.
Quittant son siège, Ingeburge se posta devant l'une des croisées entrouvertes laissant passer l'air printanier et offrant un point de vue imprenable sur la cité d'Auxerre afin de tromper son attente. Ne surtout pas s'alarmer du fait qu'elle était encore seule alors qu'il y avait tant de points à régler et s'attacher plutôt à contempler son domaine urbain où s'activaient ceux qui étaient sous ses responsabilités. Les minutes passèrent ainsi, alors qu'elle suivait sans y prendre garde un échange lointain entre deux paysans, et soudain, surprise par un coup porté à l'huis, elle posa sa main richement baguée sur sa poitrine recouverte d'une soie noire et coûteuse et resta ainsi, les yeux agrandis par l'effroi... Qui cela pouvait-il être? Cette question était légitime au vu de ce qu'elle commençait à penser. Etait-ce ceux qu'elle attendait désespérément? Et si ce n'était pas les personnes escomptées? Et si, pire, comble de malchance, les personnes si ardemment attendues s'étaient rendues ailleurs?
Quelque peu inquiète, elle se dirigea à pas lents vers la porte qui était en train de s'ouvrir...
[HRP]Petite note : RP fermé, intervention après demande par mp uniquement, merci!
Ah et il est plus qu'évident que les Feux de l'Amour sont d'une qualité supérieure, je dirais même stratosphérique à tout ce qui se fait dans le genre! [/HRP]
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