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[RP] Gamineries

Zazanilli
    "Pour faire de chouettes conneries, s'adresser à Zãzanilli."

Celle-ci mirait justement de ses œuvres, une once de fierté dans les prunelles. Cinq vessies de pécari -comment ça, du gâchis ?- lavées et grattées au couteau afin que leur membrane soit la plus fine possible. Cela lui avait coûté une petite fortune, et elle savait pertinemment qu'elle aurait dû en faire quelque chose d'utile -des outres, par exemple- mais ne regrettait pour le moment rien à l'affaire : bordel, elle allait s'amuser.
La jeune fille ne l'aurait pas cru, en arrivant. Humeur morose, vagues sourires étirant parfois ses lèvres, colères qui tombent à tout bout de champ, ce n'était pas ses meilleurs jours. Et puis en pulquerie... Une petite Cehuan. Et les dieux savent combien elle aime les gosses -les grands, les bébés c't'une autre histoire- aussi la rencontre l'avait plus requinquée qu'une piscine de choco ne l'aurait fait. Et puis il y avait eu Prunette, rebaptisée par la suite PimenTueur.
Enfin, la jeunette n'avait besoin que d'un bon bol de fraicheur, et les deux mioches tombaient pile poil. Elle leur avait donc proposé d'aller faire quelques bombes avec elle, histoire de partager sa "Génialitude".
Il faut que vous sachiez que lorsque Zãzanilli est en présence de gosses -grands, les bébés c't'une autre histoire- elle ne peut s'empêcher -vraiment plus fort qu'elle !- de raconter lamasseries sur lamasseries. Il faudrait même les écrire, car le narrateur (moi, donc, si vous suivez) qui a toujours eu un faible pour l'histoire de "Rhaa, merde !" se trouva fort dépourvu quand l'hiver fut venu, car ce n'était plus la saison des salades (gné ?) aussi celle-ci était tombée dans l'oubli.

La Vérole, qui ne se trouvait plus si Vérole que ça -une Vérole sans natte ? Ça n'existe pas- ni même Peste -une Peste sans natte ? Ça n'existe pas- avait donc été surnommée par son p'tit PimenTueur "La Décapiteuse" -une Décapiteuse sans natte ? Et pourquoi pas ?-, chose assez terrifiante, mais qui finalement ne la gênait pas : après tout, c'était mieux que "Zaza".
Donc, cette Décap' sans natte attrapa les vessies de pécari, et entreprit de rejoindre la cascade, lieu donné de rendez-vous avec les deux gamines.


Un jour, je f'rai ça avec Papalotl.
La pensée la surprend, elle fronce le nez. La petite commence à se mettre debout, et sa pseudo-mère redoute le jour où elle arrivera à mettre un pied devant l'autre seule et sans se casser la figure.

Enfin, la voilà arrivée. En avance, pour une fois. Personne à l'horizon.


- Mon Piiiiment Tuuueuuur ? Cehuuaaan ?

Non, faire dans le discret, c'est pas vraiment son truc, à cet instant.
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Prune
Ah le raccourci ! Mais n'importe quoi ! Elle avait l'avait testé, ben pour tout vous dire, c'était un raccourci-rallongit. Aller du point A -La Pulquéria, forcément- jusqu'au point B -La Cascade-, ben elle avait voulu faire la maline et marcher tout droit, sans prendre les contours. Elle se trouvait très futée à ce moment là de son idée. Beaucoup, beaucoup moins à mi-chemin. C'est que là, actuellement, elle avait l'pif dans les orties, ou un truc qui y ressemblait. En tout cas, ça piquait et la démangeait. Elle avait chuté en mettant le pied dans un trou, caché par la dense végétation. Camber les herbes folles, les larges feuilles d'une plante inconnue, les fougères, les toiles d'araignées au milieu de son chemin - non, ça, elle se les prennait dans la gueule - ben, elle voyait p'us l'bout de son itinéraire sauvage.
Se relevant en pestant, elle serra les poings, ferma la bouche, plissa les n'oeils, pour tenter à nouveau de traverser la mini-jungle dans laquelle elle s'était empêtrée. Elle serrait fermement le couteau de la Décap' dans sa main droite, pour couper à tout bout d'champ des lianes lui barrant le chemin, telle Prune l'exploratrice.
Franchement, on aurait pas cru qu'une telle jungle impitoyable se trouvait à quelques pas du clan d'Huamantla. Mais si ça avait été une grande personne qui l'avait traversée, avec ses grandes guibolles, ses grands palnards, ses grands muscles d'adulte (ou pas), ca aurait été fait en deux temps, trois mouvements. Mais quand on a des p'tites pattes, et une hauteur qui ne dépasse pas les 6 noix d'cocos, ben on a l'impression de se retrouver dans une jungle immensément grande, pleine de choses bizarres, des insectes avec des longues dents, des longues pattes, des animaux guettant de leurs p'tits n'oeils dans la végétation.
Enfait, pendant le temps qu'j'vous causaille, ben Prune elle est sortie de ce no man's land, grimpé la p'tite colline menant à la cascade, s'accrochant avec ses doigts aux racines et arrivé à plat ventre, le souffle court, rouge comme une tomate, devant les pieds de la Décap'. Les ch'veux plein d'herbes folles, de plantes collées à elle, barbouillée de terre un peu partout, pleine de sueur, elle avait pas l'air très fine la Prune.
Mais au moins, elle savait une chose, plus jamais, elle testerait ce faux raccourci. Ca non.


- Mon Piiiiment Tuuueuuur ? Cehuuaaan ?


Lève un p'tit doigt, sourire coincé.

Ahem. Chui là.
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Procureur d'Orient
Rp ≠ Hrp et inversément
Cehuan
La petite Cehuan sur son arbre perchée, tenait en sa main un caillou -comment ça, ça vous dit quelque chose?- tentant de viser l'iguane, toujours à roder dans les parages. Bien concentrée dans sa chasse à l'iguane, elle perdit toute notion du temps... Tant et si bien, qu'elle réussit à se mettre en retard sur le rendez-vous fixé avec Prune et Zazanilli, enfin... PimenTueur et Décap'.

Sa petite cabane trônant non loin de la cascade, Cehuan entendit, entre autres cris d'animaux, la voix d'une Décapiteuse sauvage -hein?- , ce qui eu pour effet de remettre à l'heure la pendule de la gamine.
En deux temps, trois mouvements, la petite descendait de branches en branches jusqu'à retrouver la terre ferme.

Apres quelques enjambées et au pas de course, elle rejoint enfin les deux autres.


Ah! Ch'suis là, ch'suis là, moi aussi!

Agitant la main au dessus de sa tête, au cas où personne ne l'aurait vu, elle louchait sur le tas de restes de pécari qui trainait derrière décap', un brin dégoutée par l'aspect...
Montrant le tas du menton, elle ajouta.


C'est... Pour les bombes... Ça?
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