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[RP] Horribles et épouvantables faits et prouesses [...]

Raoulleglabre
Horribles et épouvantables faits et prouesses du régiment royal d'Angoulême-en-Peiregord ? Nan... pas en Peiregord, Mymille s'en remettrait pas.

[Les Baux, l'octante-sixième jour de l’an de grâce quatorze cent cinquante huit]

Le capitaine Raoul, maitre-es-poudre, soldat du régiment royal d'Angoulême, ban et arrière ban de Sa Majesté [...] s’était levé tard ce jour là. Et pour cause, avec c'que l’on avait trogné la veille dans la taverne d’un harpailleur du cru, c’était bien la moindre des choses. Le gaillard compagnon s’en était retourné le chef, et mon Raoul se retrouvait seul avec lui-même, la langue pâteuse et grosse comme les boursouflures qui lui souffraient le gros orteil dans la botte de cuir, celle-là qui s’usait tant qu’on aurait dit de la toile de poulaine pour fille, tellement qu’il avait marché, mon bougre. Et mon bougre, il avait marché... Couru même, pour rattraper le régiment.


Mymille, t’es où ! j’vais pas faire le croque lardon jusqu’à la saint martin avec les coquillards d'Avignon, foutre Dieu !

Bon sang ! Cornecul !


Il pissait l'sang l'Cmyrille. Mon Raoul l'avait trouvé savaté à la poulaine provençale dans un petit fossé. Il s'était oublié, mon glabre et il avait honte. Dans une taverne, avec une petite à la langue fleurie en plus ! La garcette avait des arguments. Et p'is voila que le régiment était parti sans lui. Et p'is voila qu'en rase campagne... Pié tanqué !

Mymiiiiiiiillllllleeee ! Réveille-toi Mymille, godon malbête ! Nan c'est pas vrai, c'est pas possible ! Pas maintenant !

Et mon Raoul qui tombe à genoux devant le pauvre petit corps contrefait par les coups, bleui par la nuit froide sous les alpilles, rougi au sang des fils de la truffe [...]

à suivre...

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Cmyrille
Un amas de chair et de sang. Le tout mélé d'épine de genévrier. Le comble du mauvais goût quand on rossait quelqu'un, s'était de l'envoyer valser dans un buisson épineux. Ben là ils l'avaient fait! Pis deux fois les malotrous! Cmyrille avait eu la chance de rencontrer quelque population locale pendant la nuit. Résultat: Contusions, plaies et bosses. Et évidemment comme les malandrins s'étaient barrés avec son baluchon, ben il n'avait même pas de pansement pour les Hérauts.
Pendant qu'il agonisait gentiment entre deux boules de genvrier donc, il repensait à ce que Raoul lui avait dit en partant. "Tu verras, le régiment d'Angoulesme serra connu et reconnu pour ses faits de guerre. On nous acclamera comme des Héros quand on rentrera chez nous. Elles seront toutes à nos pieds!" Ben déjà premier jour de combat et le régiment en prenait un coup au prestige... Entre le Raoul qui se met la tête en dedans pour une paysane, le castillonais pas foutu de suivre à moins de 5 pieds du meneur et lui qui se fait déglinguer. Y'a pas à dire, les faits de guerre vont marquer l'histoire!


Mymiiiiiiiillllllleeee ! Réveille-toi Mymille, godon malbête ! Nan c'est pas vrai, c'est pas possible ! Pas maintenant !


Gnééé... Guesseuhfre...

Pour ceux qui ne parleraient pas le comateux (je sais qu'il y en a, ne faites pas comme si hein les deux au fond là bas!):"Bordel! Qu'est-ce tu foutais Raoul!!" Et il se rendormit.
_________________
Raoulleglabre
Mymille, relève-toi ! Pour Angoulême, capitaine !

Et mon Raoul qui rumine. Et mon Raoul qui se désole. Tout était de sa faute.


AAAAAHHHHrrrrRRRRRGGGRRrrrr !

Nous attaquerons à la tombée de la nuit et nous aurons ainsi le soleil dans l'dos. Et ces chiens éblouis crèveront la bouche ouverte, et je baignerai mes deux mains dans le sang de leur femme et les tripes de leurs enfants ! A mort !

Je n'ai peur que du roi, de Dieu, et surtout... et surtout de moi-même.

_________________
Cmyrille
[Epines et frime]

AAAAAHHHHrrrrRRRRRGGGRRrrrr !


Cmyrille se réveilla pour la seconde fois, la tête un peu moins gazée que quelques minutes (heures? jours? années?) plus tôt. Ca n'empèchais aps qu'il n'avait pas vraiment compris ce que disais son compagnon d'arme.

Qu'est-ce qu'il se passe?... On est... Attaqués?

Nous attaquerons à la tombée de la nuit et nous aurons ainsi le soleil dans l'dos. Et ces chiens éblouis crèveront la bouche ouverte, et je baignerai mes deux mains dans le sang de leur femme et les tripes de leurs enfants ! A mort !


Ah ouai... Carrément...
Je croyais que c'était sur les bateaux "les femmes et les enfants d'abord" moi.


[A l'abordage!!]

Il était planqué derrière un buisson. Non pas en ruine et le sang s'écoulant des plaies. Accrouppi et guettant les fils de leurs mères qui lui avait fait ça. Si jamais ils repassaient par là, il les étriperaient avant de les balancer dans une flaque de boue, dût-il aller jusque dans le nord (à peu près Montélimar) pour en trouver une!

Capitaine?
... Mais c'est moi aussi le capitaine d'Angoulème...
Raoul?!
Tu vois quelque chose nous arriver dessus?
_________________
Raoulleglabre
Clong !

Tu crois qu'il est....

Mais nan ! j'connais l'métier ! L'est juste un peu étourdit.


Mon Raoul rassemble les hommes. Les autres gars qui gardait le gros chariot se sont envolés quand la royale compagnie d'Angoulême a lâché son premier feu. Des étourneaux !


La couleuvrine à main, Mymille, y'a qu'ça ! J'te dis. C'est l'avenir la poudre !

Elle est noire cette poudre là, je dis ça des fois qu'on verrait là une apologie d'autres substances qui rendent joyeux. Le provençal découvre la guerre moderne, nocturne et asymétrique comme dirait un brave gars des alpages. Et p'is comme la guerre, ce n'est qu'un éternel recommencement...

On va s'pointer à Aix. On n'a qu'un objectif à atteindre et un seul : terroriser les rebelles ! Leur rappeler qui c'est le Roy de France !

Chef ! oui Chef !


Les marquisants ont conquis les tours d'Aix par l'intimidation, l'intrigue, la torture, la terreur.

Nous allons leur rendre la monnaie d'leur écu ! Nous allons massacrer les rebelles au Roy et au cousin Long d'Argent ! C'est par notre cruauté qu'ils vont nous connaître ! Ils vont avoir la nausée ! Ils vont nous entendre arriver ! Ils seront terrorisés ! Ils sont des mécréants sans foi, il faut les détruire.


silence mortel, comme il se doit...

Chaque soldat de cette compagnie devra me rapporter dix trophées pileux ! Et j'entends avoir mes scalps.


Non, non et non... le scalp n'est pas un anachronisme parodique et inglorieux. Une tradition ancienne, et limousine en outre, fait état de la pratique du "décalotage" de certains coqs. Oui, la crête de coq peut aussi se travailler. Entourée d'un mystère technique quasi-mystique, où il faut être initié pour maîtriser l'occulte, il n'y a rien de plus enfantin que de préparer ces excroissances qui servent en grande cuisine classique comme élément de garniture. Rien d'extraordinaire sur le plan gustatif, seulement un clin d'œil au passé... ce passé où rien ne se perdait !! On voudra donc être bienveillant quant à mon audacieux parallèle, exercice de gymnastique sacrément périlleux, je l'admets bien volontiers.
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Raoulleglabre
Ce soir là, on avait estourbit une dame, une provençale, une grande. Mon Raoul, tout ce qu'il y a d'humaniste, poliment avait déposé son hommage à ses pieds. Hommage qu'elle reçut en lui crachant sa morgue au visage.

Citation:
Expéditeur : G****
Date d'envoi : 2010-04-27 12:41:31
vous avez parfaitement raison de racketter les pauvres voyageurs et les arroser de votre urine qui pue.

Derrière votre soi disant titre de je ne sais quel régiment, se cache vraisemblablement une personnalité en mal de reconnaissance et avide d'on ne sait quelle gloriole.

A vous nommer maitre es poudre, il est vraisemblable qu'il s'agit bien évidemment de poudre aux yeux ou poudre de riz du laquais que vous êtes à en lire vos propos.

point de colère de mon côté, juste un insigne mépris quand à votre personne,

G****

PS craignez que je vous envoie de mes amis pour vous apprendre le "savoir vivre" , étant légèrement blessée je ne peux le faire moi même, mais ce n'est que partie remise.




Citation:
Chère Madame De,

Quelle curieuse idée vous vous faites de la guerre, madame.
Si l'on observe les florentins et les condottieres milanais, ceux-là font la guerre des bombardes aux boudoirs. L'Homme au centre du monde, ce nouvel humanisme relègue les anciennes batailles au rang d'antiquité, digne certes, mais dépassées. Décidément, l'aristocratie vit encore au temps du bon roi Arthur. Des oriflammes au vent, des rangs caparaçonnés de chevaliers se jetant les uns sur les autres, piétinant la piétaille au passage. Une guerre comme aimait la faire jadis, les nobles, les preux des romans courtois. Une guerre sportive en somme, où l'on va la hampe virile, fièrement nouée de l'hommage d'une dame. La guerre n'est-elle qu'une ordalie pour quelques barons à la susceptibilité capricieuse ? Le Seigneur n'a-t-il que cela à faire que de satisfaire les honneurs froissés ?

La guerre est la poursuite de la politique par d'autre moyens. Lorsque l'on n'est plus entendu, le bruit des lames sur les cuirasses sont comme les cloches de l'église. Un glas pour certains, l'angélus pour d'autres.

C'est sans aucune haine que nous autres d'Angoulême faisons la guerre, madame. La guerre n'est qu'un outil. Les vôtres sont preux, ils m'ont navré bien des amis. Ils savent se battre et sont courageux. Nous savions cela avant de venir ici. Vos hauberts brillent plus que nos guenilles, est-ce pour autant que nous sommes privés de venir vous présenter nos requêtes ?

Madame ? La guerre est l'affaire des hommes d'aujourd'hui. Nous sommes aux XVème siècle, que Diable ! Il n'est plus temps de se chagriner parce que l'autre vous sert un plat qui ne convient pas à votre palais, ne trouvez-vous pas ?

Raoul,

_________________
Raoulleglabre
Raoul dévorait le pigeon les doigts dans la sauce. Faut dire qu'il faisait faim. Mais c'était maigre. Rôti, le pigeon perd de la graisse. Les petits os pointus étaient comme les arêtes de la poiscaille d'eau douce. M'enfin, on avait perdu la gamelle quand cette troupe d'italiens avait surgi trop vite au dessus du camp du régiment d'Angoulême, et il n'y avait plus moyen de faire bouillir la bestiole. Mon Raoul maculait donc le courrier du jour d'un pouce aromatisé au ramier.

Citation:
Expéditeur : G***

« Quelle curieuse réponse de votre part et quelle drôle de conception avez-vous de la guerre sans honneur ..

Je dois dire, que commencée sans honneur de la part de nos envahisseurs, il serait par trop curieux qu�il en soit autrement désormais. Attaqués lâchement par certaines armées de France avec à leur tête la princesse Armoria et la primate Ingeburge, on ne peut s�étonner des moyens entrepris, comme le brigandage organisé et commandité, comme « poursuite de la politique » comme vous le dites si bien. A croire qu�à vous calfeutrer dans les couches des nombreuses ribaudes amenées avec vous en ville d�Arles, vous n�osiez sortir autrement qu�en mode « je rackette, donc je suis » !

Messire, vous parlez de requête ? mais de quelle requête ? Une reddition sans espoir de survie de notre peuple ? Pour satisfaire les « mal en titres » que sont certains provençaux qui vous ont rejoint ?

Vous parlez de ce que vous ne connaissez pas. Ceux là même qui se nomment eux même « loyalistes », ne le sont que pour récupérer des terres provençales et titres adjoints, oui ils sont loyalistes ! A leur propre orgueil, et vanité en quête de reconnaissance perpétuelle. Ceux là qui ont perdu la confiance des provençaux, et ont été déclarés félons à la Provence, tentent de vendre notre terre pour d�autres titres et honneurs qui leur seraient concédés par l�Empire en échange de leur trahison. Belle preuve de courage et d�abnégation à une soit disant loyauté ..

Le plat que vous m�offrez ne peut donc me plaire et je ne veux pas en goûter telle l�oie moyenne que l�on gave de force en certaines de vos contrées de France. Je ne suis pas chagrine, je suis naïvement étonnée de voir combien l�on peut intoxiquer l�esprit des hommes pour en faire des moutons bêlants prêts à suivre n�importe quel Panurge.

La guerre, nous ne l�avons pas voulue, vous nous l�avez servie en nous la présentant comme une nécessité pour nous « libérer du joug marquisal ». Pour la troisième fois, les provençaux viennent d�élire leur Comte de PROVENCE LIBRE. Si vous suivez l�actualité, vous verrez que la liste ayant eu le plus de voix se nomme RESISTANCE. Tous les acteurs des autres listes se battent à nos côtés. Alors retirez les �illères qu�on vous a mises, peut être qu�après, vous vous sentirez enfin vraiment LIBRE.


G***»


La plume était fleurie et agréable à lire. Ces gens souffraient.

Citation:
Madame,

J'entends et je respecte votre combat, au plus haut point, n'en doutez pas. Je ne suis pas de ceux qui méprisent et abaissent mes adversaires. Je suis toutefois sujet du Roi. Je lui dois l'auxillium. Je fais la guerre car tel est mon devoir.

Je suis votre obligé Madame, et lorsque nos souverains auront réglé leur affaire, je vous rendrai volontiers le tribu que j'ai prélevé de force pour mon maître. Les miches, je les garde pour moi et pour les arlésiens que je m'en vais ravitailler.


Raoul

_________________
Cmyrille
Le régiment avait été scindé en deux. Chacun avec sa petite troupe d'un coté et de l'autre de la route. En gros à quinze pieds les uns des autres. Mais l'efficacité était multipliée. Raoul avait motivé ses troupes puis s'était attablé devant un pigeon farci. Cmyrille, ainsi que ses gars, en avaient l'eau à la bouche. Mais il sûrent se contenter des quignons de pain sec qu'il leur restait. Ils en étaient là de leur repas quand leur quiétude fut brisée par un quidam.

_Ola! Qui va là?!!
_Soldat Papacigogne! C'est le Capitaine Raoul qui m'envoie.
_C'est bon! Ramènes tes miches!
Papacigogne... Castillonais ça t'allais mieux m'enfin... On fera avec...
_Ben en même temps c'est comme ça que je m'appelle.
_Capitaine!
_Non Papacigogne.
_Moi c'est Capitaine! Et quand tu me parles tu finis ta phrase par Capitaine! Triple andouille!
_Ah pardon.
_Gzzzrrr!!!...
Bon. Pourquoi il t'envoie le Raoul?
_Ben il a dit: "Casses-toi de là tu me les broutes! Vas faire chier en face ça les amusera."
_Capitaine!!
Et vu l'engin c'est surtout lui que ça va faire rire...

Lançant de l'autre coté de la route.
Eh! Raoul!!
Des buses j'en ai déjà! Pas la peine de m'envoyer les cigognes en prime!!
Manquerait plus qu'il nous dégotte une portée de quintuplés tiens...


Papacigogne. J'm'appelle Papacigogne.
_________________
Raoulleglabre
[Arles]

Citation:
29-04-2010 17:40 : Vous avez vendu à la mairie 50 miches de pain pour 7,00 écus.


Amène le chariot par là, Castillon !

Papacigogne, besogneux, conduisait le char coté gauche. Cmyrille répétait inlassablement qu'un castillonais, c'était bon qu'à conduire les bœufs et ramener ses miches quand on sifflait. On sifflait donc. Jusque derrière l'Hôtel de Ville, trois quignons offerts à une vieille édentée plus loin, la précieuse cargaison était enfin arrivée à bon port. La compagnie royale d'Angoulême livrait le tribu prélevé sur les marquisants. L'arlésienne, qui se dissimulait comme il se doit, observait l'entrée miraculeuse . Mon Raoul observait les murs. Grand Ch'val piaffait, ses sabots frappaient lourdement la poussière. C'est pas qu'il faisait très chaud, en cette fin de mois d'avril, c'était la tension. En arrivant à la lugubre poterne, mon capitaine, étreint par une angoisse indéfinissable, n'avait qu'une seule idée en tête, repartir. Il acceptait toutefois d'y rester les jours qu'il faudrait. La torpeur des habitudes, la vanité militaire, l'attachement pour les murs quotidiens et aussi une certaine fascination exercée par la princesse de Mortain, il fallait bien l'admettre, le retenait là. Raoul le glabre sentait qu'il ne repartirait pas. Et Grand Ch'val aussi.
_________________
Raoulleglabre
[les tentes blanches, Arles. Où l'on constate que l'agonie dure et l'humeur molle]

Mon Raoul restait assis, là, morose, en tailleur sous ce cerisier. Un œil sur les tentes blanches, l'autre sur les petites fleurs au dessus de lui. Il avait repéré la veille celle de la princesse de Mortain. La tente, hein ! pas sa fleur ! j'ai déjà assez de souci comme ça ! Il y avait tracé une petite croix rouge, pour être sur de pas s'tromper. Tente de soins, immaculée blancheur, petite croix rouge. Moi j'dis, ça a de l'avenir. L'humeur de Saint Bernard, mon chien de guerre veillait. Vous ai-je raconté que Raoul le glabre est d'une variété rare qui... Bon d'accord, une autre fois.


Quand nous en serons au temps des cerises, Et gai rossignol et merle moqueur, Seront tous en fête, Les belles auront la folie en tête, Et les amoureux du soleil au cœur. Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur...


Regard sur l'acolyte angoumoisin qui s'en revient avec un bout de tourte fumante. Y'a les amoureux, et p'is les autres, pragmatiques.

Mymille ? Dis voir, on passe les saints de glace ici. 'Pas envie d'attraper la morve au tarin moi.


Et Mon Raoul qui s'reprend à chantonner...

Mais il est bien court le temps des cerises nniiinninnnTombant sous la mousse en gouttes de sang... nininninninin !

J'aimerai toujours le temps des cerises, C'est de ce temps-là que je garde au cœur, Une plaie ouverte ! Et Dame Fortune, en m'étant offerte, Ne pourra jamais fermer ma douleur... J'aimerai toujours le temps des cerises, Et le souvenir que je garde au cœur !

Et Mon Raoul qui soupire.
_________________
Cmyrille
[Tourte! Elle est belle ma tourte!]

Il avait dégotté de quoi faire ripaille! Une petite taverne des plus distinguée dans une ruelle sombre. "Au réveil des survivants" que ça s'appelait. La tavernière lui avait cuisiné une belle tourte., plutôt que de lui distribuer des tartes. Du coup il en avait boulotté la moitié sur le chemin, sans penser à mal bien sûr, mais comment résister à l'odeur alléchante?
Près d'un arbre, Raoul, la mine pensive, fredonnait.


Saints de Glace? Sans doute... C'est qu'on est en altitude ici hein... Y'a qu'à voir, même la mer arrive pas à monter...

Et de reprendre la chanson là où il l'avait laissé.

Ouai ben on y sera pas pour le temps des cerises à Angou hein... Alors arrêtes de chanter tu vas me donner le mal de la maison.
Et manges donc tient, ça va être froid à force.
Cadeau des locaux, pour nous remercier de les libérer à ce qui se dit.

...

L'est où le Père Cigogne? C'est lui qui a les gourdes! (Oui parce qu'à Castillon, c'est bien connu, les Papacigognes, c'est eux qui se fadent les gourdes. Mais ceci est une autre histooooiiirreeeee....)
Cmyrille
[Camp d'entrainement]

Cmyrille avait regroupé ses troupes, à savoir le Père mouette, le théoricien de l'économie municipale en temps de guerre et le petit gars de la maréchaussée, qui applique à la lettre les règlements. Les deux derniers étaient d'Angoulème, pas comme l'autre là, incorporé de force à Castillon par Raoul, qui du coup lui avait refourgué la bête quelques jours plus tôt.
Il fallait leur expliquer deux trois trucs avant de repartir en escapade dans la guarrigue, à la recherche des ces fourbes de Proven Sales.


Messieurs!!! Un peu d'attention, on n'a pas que ça à foutre non plus!! Enfin vous si, mais pas moi.
Bien...
La première règle du Régiment d'Angoulème est : il est interdit de parler du Régiment d'Angoulème.
La seconde règle du Régiment est : il est interdit de parler du Régiment.
Troisième règle du Régiment : quelqu’un crie stop, quelqu’un s’écroule ou n’en peut plus,on l'achève et on le détrousse.
Quatrième règle : seulement tout le Régiment par combat.
Cinquième règle : un seul combat à la fois, messieurs.
Sixième règle : pas de chemises, ni de chausses. Les vêtements restent sur les victimes.
Septième règle : les combats continueront aussi longtemps que nécessaire.
Et huitième et dernière règle : si c’est votre première sortie avec le Régiment, vous devez vous battre !

_Des questions?
_Ouai! pourquoi on détrousse ceux qui en peuvent plus?
_Capitaine!!! Tain mais... Oooouuuuhhhhh....
Et je considère ça comme un impôt sur la connerie!
_Mais? Ils sont pas cons, il se battent pour leur liberté.
... Capitaine!

_Ah? Un neurone en action? C'est bien ça, tu progresses le reproducteur.
Alors pour ta gouverne perdre tout espoir, c'est ça la liberté. C'est seulement quand on a tout perdu qu'on est libre de faire ce qu'on veut.
_Ah oui mais si on perd tout comment on fait pour le ravitaillement, l'entretient des armes, la bouffe pour les chevaux,...
_Capitaine!!!
C'est à croire que y'a pas besoin de venir de Castillon pour être un clampin!!
Il n'a jamais été question que NOUS soyons libre. Les Proven Sales veulent être libre, NOUS allons leur apporter la liberté. En leur prenant tout.
Donc nous on aura toujours de quoi donner à bouffer aux chevaux.
C'est bon pour tout le monde où je recommence.
_Ça va, ça va, ça va, j’ai compris, j’ai pigé, j’ai pigé ! M'erde, je pige plus.
_OUI CAPITAINE!
_Bien.
...
Tant pis pour Ducon la joie la cigogne en fleur.
Et souvenez-vous, vous n’êtes pas exceptionnels, vous n’êtes pas un flocon de neige merveilleux et unique, vous êtes fait de la même substance organique pourrissante que tout le reste, nous sommes la défection de ce monde prête à servir à tout, nous appartenons tous au même tas d’humus en décomposition. Et bientôt le monde saura que le meilleur humus pourri à Angoulème!

_Papacigogne. J'm'apelle Papacigogne.
--Papacigogne
[Le soir même]

C'est pas qu'il était mal fait, mais là... S'en était trop. Le chef de eux qui est pas foutu de dire son nom correctement et qui semblait s'en délecter, ça suffisait! Il préférait encore Raoul qui le prenait pour son larbin que ça. Non mais c'est vrai quoi!! On est pas des bêtes! Pis en plus bonjour l'ambiance... Pas le droit de parler. Obligé de taper. Récupérer des trucs tout moisi sur les victimes... Non mais génial quoi. A Castillon ils lui avaient dit que c'était une noble cause, que la guerre méritait d'être menée parce que la Provence méritait d'être sauvée, etc, etc... Et en fait quoi? On le prenait pour un gros clampin et on lui faisait faire que de la bouse. Nan! Trop c'est trop!

Je marche plus avec vous!!
Y'en a marre de se foutre de moi maintenant!
J'veux être considéré à ma juste valeur!
Et je veux qu'on dise mon nom correctement!
Et pis j'en ai marre de dormir par terre, je veux un lit!
Pis un salaire aussi! Y'en a marre de bosser pour que dalle, quand encore on trouve quelquechose!


Sa rébellion entammée, il alla s'assoir contre un arbre pour bouder, les bras croisé sur les genoux et la moue torturée.
Cmyrille
[Mutinerie à babord!!!]

Cmyrille s'était dit que de toute manière, avec ou sans lui ça changeait pas grand chose. Et que du coup de voir ses potes faire ripaille et compter les écus durement gagnés alors que lui finirait par avoir mal au cul assis contre son arbre, ça le ferait changer d'avis.
Mais l'attaque du soir n'avait pas été fructueuse...
Bon bien sûr le gars gisait dans une flaque pas très loin de là.
Bien sûr il était à poil dans la boue.
Mais bon, le truc c'est que mis à part une belle chemise rose, il avait rien sur lui le gusse. Même pas un crouton de pain. Ce qui fait que le "plan" tombait un peu à l'eau.
Il appela le soldat castilonais afin qu'il les rejoigne près de la flambée et qu'il prenne sa volée.


_Barbapapa!!!
_Papacigogne!!
_Ta gueule! Au pied!
_Nan! Allez mourrir!
_C'est toi qui va mourrir dugland! T'as pas bouffé de la journée...
_M'en fout, j'veux pas. J'ai pas faim.
_Oooouuuhhhh.... Si je me lève...
_Ben vous serez debout. Et alors?
_...
Logique imparable...
Je te félicite, tu progresse dis donc.
_Vous voyez! Vous vous foutez encore de moi!
_Mais non mais non! Je constate.

Et finalement, c'est lui qui se leva pour aller se planter devant le boudeur. Franchement ce que les gosses vous font pas faire... Euh... Mais c'est pas son fils!! Ouh... Là, ça va chier!!!

_Soldat papagateau!! Au garde à vous devant votre capitaine!!
_Nan.
Coup de chausse dans la cuisse.
_Vite... Je perd patience...
_Vous avez besoin d'aide pour le retrouver?
_Oooohhh... Mais c'est qu'il est drôle en plus...
Deuxième coup de chausse.
Debout!
Oooohhh... Il se lève... Miraaaacle!
_...
_Veuillez me rappeler la quatrième règle du régiment soldat!!
_...
_Bien. Je vois que votre éloquance est à la mesure de vos compétences.
Et bien il se trouve qu'une place de choix s'est libérée sous les ordres du Capitaine Raoul. Vous y êtes affecté dès maintenant. Du balai!!!
Raoulleglabre
[Mutation à tribord.]

Dans l'régiment royal d'Angoulême, les espalières restent rutilantes. Mon Raoul s'en va montrer le respect de l'officier.


GGGGGGGAAARRRRRRRRRRDE A VOUS !

Nan mais...

Petit foutriquet ! Soldat Castillon, vous coiffez votre saladier, vous levez haut la hallebarde et vous prenez votre rang dans l'régiment ou je vous colle en cour martiale pour insoumission !

Sur le front, en opération militaire, l'insoumission est punie du pal chez le Grand Turc. Y'parait même que chez le grand voïvode de Valachie, Dracul, le supplice est appliquée par un bourreau mesquin qui néglige d'amincir le bout du pieu. Certains apprécient, d'autres moins.
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