[RP] Cours d'armes avec Théobalde

Maelle

Théo avait promis à la fillette qu'il lui apprendrais à mieux se défendre avec son bâton. C'était quelque chose qui tenait à coeur pour Maelle, car elle tenait à pouvoir se défendre toute seule. Elle avait eu quelques aventures pas toujours très agréable et elle ne pouvait pas toujours compter sur les autres.

C'est pour ça qu'en se tout début d'après-midi, elle se rendit sur la place de l'Eglise, là où ils avaient conclus un rendez-vous. Elle était en avance et l'attendait impatiemment, serrant son bâton entre ses doigts.
Elle avait noué un ruban dans ses cheveux pour tenir la foisonnante chevelure loin de ses yeux.

Sujet balisé, merci de ne pas oublier.
Couic
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Theobalde

Mâchouillant une jolie pomme dont la couleur carmin lui rappelait de tendres souvenirs, Théo traversait la place du village d’un pas nonchalant. Il avait fait une étrange rencontre le matin même et n’en revenait toujours pas. Une gosse qui était venu dans la taverne où il avait posé son séant comme à l’accoutumé, trop heureux du silence qui l’entourait. Seulement, la donzelle avait le bec souvent ouvert et Théo avait tenu la conversation tant bien que mal. Heureusement, la gamine avait du caractère et savait de quoi elle parlait. D’ailleurs, Théo en fut amusé et c’était laissé prendre au jeu. Elle lui rappelait tant son frère, Deedee et lui-même au même âge. De vrais casse-cou, de vrais chenapans qui n’avaient peur de rien… qu’il était bon se souvenir l’ancien temps. Et puis au détour de la conversation, la môme lui avait dis avoir eu des soucis pour se défendre contre des gens mal intentionnés. C’est pas qu’il en avait vraiment à faire le pauvre Théo mais même s’il n’avait aucune affinité à jouer les nounous avec des gamins, il ne supportait pas qu’on les touche. Fallait pas exagérer non plus, comment un enfant pouvait se défendre face à la grandeur et la force d’un adulte ?

Comme il était plus ou moins bien luné malgré sa nuit désastreuse à tourner et à virer en regardant les étoiles, il avait donné quelques conseils à la petiote. Toujours garder son bâton bien en main et là elle lui avait avoué qu’elle portait aussi des dagues. Levant un sourcil, il avait regardé les armes puis, échange de bon procédé, lui avait montré son poignard. Là il aurait dû se méfier l’animal car ne voyant pas le coup venir, il fut surpris lorsque la gamine lui demanda son aide pour apprendre à se battre. Pensant que c’était là le boulot de son père, il tenta de se soustraire à cette demande mais voyant que rien n’y ferait, il accepta. Et c’est donc bâton en main, poignard glissé dans sa botte qu’il s’avançait vers la petite ruelle derrière l’église. Peu de passage dans ce coin là, il serait tranquille pour enseigner deux ou trois petites choses à la brunette.

Après avoir balancé son trognon de pomme dans un coin de verdure non loin de là, il s’essuya les mains sur ses braies avant de voir la gamine qui attendait.

Bahhh t’es d’jà pas en r’tard… c’est bien ça, tu t’défiles pas… alors Maelle, si t’es prête, t’vas montrer c’que tu sais faire et j’t’apprendrais quelques trucs à moi…

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Maelle

Maelle sourit en voyant arriver Théo. Elle avait eu un peu peur qu'il ne se défile et c'est donc avec un grand sourire qu'elle le vit s'approcher d'elle.

Citation:

Bahhh t’es d’jà pas en r’tard… c’est bien ça, tu t’défiles pas… alors Maelle, si t’es prête, t’vas montrer c’que tu sais faire et j’t’apprendrais quelques trucs à moi…

Elle sourit.

- Moi je me défile presque jamais. J'ai toujours envie d'apprendre et c'est moi qui t'es demandé alors j'allais pas pas venir quand même.

Il lui demandait donc de lui montrer ce qu'elle savait faire. Elle était un peu embêtée quand même, parce que ce qu'elle savait elle avait apprit plus ou moins toute seule, ou en regardant les garçons se battre. Donc c'est à dire qu'elle savait le minimum.

- On fait comment? Tu fais comme si tu m'attaquais?

Maelle ne savait guère comment s'y prendre. Son père lui avait un peu appris à manier ses dagues grâce à une sorte de mannequin emplie de paille, et elle se défendait quand elle en avait besoin, autrement, elle savait pas faire.
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Theobalde

Théo regardait la môme haute comme trois pommes et souriait. Elle était déterminée et ça lui plaisait finalement. Au moins elle n’avait pas peur ça il en était certain car dans son regard se voyait la détermination. Elle avait dû morfler pour en arriver à vouloir prendre des cours avec un parfait inconnu. En fin de compte ce n’était pas plus mal… Ils ne se connaissaient pas et Théo aurait tout à loisir de voir les défauts dans sa façon de se battre. Et puis il fallait bien l’avouer, le jeune homme était curieux, il voulait voir ce qu’elle avait dans le ventre et lui faire comprendre que c’était en forgeant qu’on devenait forgeron. C’est en prenant des coups que lui-même il avait appris et même plus souvent qu’à son tour. Son père avait la main leste pour ça et plus d’une fois, lorsqu’il se trompait, le bâton venait le frapper et par-dessus le marché, il recevait une bonne mandale de la part du paternel. Là il ne se permettrait pas de frapper la petite, ce n’était pas son rôle, mais elle saurait d’instinct si elle s’était trompée par la façon d’agir de l’adulte.

D’accord Maelle, j’fais comme si j’étais un gros méchant pas beau et toi tu te défends….

Passant derrière elle, il fit mine d’arriver à pas de loups, son propre bâton pointant dans le dos de la moufflette, lui glissant au milieu de la colonne vertébrale. Ne disant plus rien, il attendit le moindre mouvement de la petite.

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Maelle

La fillette l'observa et l'écouta. Elle songea, sans doute un peu tard, qu'il devait être très fort. Il lui suggéra qu'il était un méchant pas beau. La gamine sourit. Les méchants étaient pas toujours laid. Elle posa sa besace au sol, et retira sa cape. Elle serait ainsi, plus à l'aise pour se défendre. Dans sa tête elle se dit qu'il allait la trouver ridicule, mais elle ne lui dit rien. Il le verrait bien assez vite.

Il passa derrière elle, sans un bruit. La petite ne bougea pas, restant aux aguets du moindre bruits, du moindre roulement de cailloux sous les chausses de Théo. D'un coup, elle se baissa et roula au sol sur le côté. Elle s'était dit que si Théo était derrière elle, il allait essayait de l'assommer ou quelque chose comme ça. Tout en roulant, elle laissa son bâton fouetter l'air, au ras du sol, espérant le faucher au passage s'il était assez proche. Maelle fit la moue, en sentant le bâton heurter la cheville du messire, mais sans le faire tomber au sol. Son père n'arrêtait pas de lui dire qu'elle n'avait pas encore assez de forces dans les bras pour espérer avoir le dessus. Elle se redressa, mettant son bâton entre elle et Théo, incliné, de manière à pouvoir parer le moindre coup qui ne manquerait pas de suivre dans la seconde.
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Agnia

Début d'après-midi, heure magique de la digestion, la jolie brune adorait flâner à cette heure. Tous les endroits étaient bons: lac, forêt, place de village, grand champ pour s'allonger et mâchouiller un brin d'herbe en regardant les nuages.

Elle s'apprêtait à flâner comme à son habitude quand elle se rappela sa rencontre du matin. Maelle... Elle 'aimait pas les chiards, Agnia, ça lui rappelait trop sa propre fille et ses déboires à la garder près d'elle. S'attacher, ça vaut rien, surtout avec les gosses. Quoique... v'là qu'elle avait déjà un meilleur ami auquel elle était sacrément attachée, une bande de bras cassés qu'elle adorait même si elle leur ronchonnait après trop souvent. V'là t'y pas qu'elle s'entiche d'une gamine qui lui vole son coeur!

Sourire aux lèvres, profitant du soleil, visage au vent, la gueuse se rendait derrière l'église en se marrant moitié. Théo qui va donner des cours à la gamine... intéressant. Pour l'ancien soldat qu'était la jeune femme, espion à ses heures, férule de l'épée et habile cavalière, ça allait être croustillant!

Non pas qu'elle voulait se moquer de Théobalde. Elle le respectait et l'aimait trop pour cela. Mais vois les autres combattre l'enthousiasmait, alors une gamine qui prend des cours auprès d'un ancien paysan, adroit au corps à corps, il est vrai... la curiosité de la brune était piqué à vif.

Bruit de pas, de combat, la jeune femme se mit dans l'embrasure de l'église ne voulant pas se faire repérer afin de mieux les observer.
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Theobalde

La réaction de la gamine ne se fit pas attendre, un roulé-boulé et Théo la vit se mettre sur le côté afin de l’atteindre par … le sol. Bonne réaction eut-il le temps de penser avant que le bâton vienne se fracasser sur sa cheville sans le faire tomber. Malgré les bottes, il sentit la douleur irradier depuis le pied montant jusque dans son mollet mais le jeune homme ne dit rien, la gosse s’étant déjà redressée afin de se protéger. Et puis le ridicule ne tuait pas avait-il l’habitude de dire et se prendre quelques attaques de la part de la mioche n’était pas une fin non plus. Il n’avait qu’à pas accepter cette proposition s’il avait peur de se faire mal ou qu’il craignait pour sa réputation.

Un sourire accroché aux lèvres Théo s’en tapait complètement. Les marques qu’il portait sur son corps étaient là pour lui rappeler que des coups il en avait pris et pas des moindre. Il releva son bâton puis se mit à faire quelques pas de côté, observant dans un silence inquiétant la petite. Non sans attendre, il lança une réplique, petit attaque sans conséquence, juste pour effrayer la gosse et donner le ton. Les deux bâtons se rencontrèrent et un bruit sourd éclata, amplifié par les murs environnants. Puis sans perdre de temps, Théo fit un mouvement latéral, attendit une ou deux secondes puis mit sa jambe droite en avant, légèrement fléchie tout en poussant de ses bras le bâton vers l’avant, histoire de toucher ou le haut du corps ou les jambes de la gamine. Ne voulant pas l’épargner puisqu’elle avait l’air de se donner complètement à cet entraînement improvisé, Théo visa les épaules. Etant plus petite que lui, viser les jambes auraient été une perte de temps car il devait se pencher trop vers l’avant au risque de perdre l’équilibre et inévitablement, elle aurait paré le coup.

Retenant malgré lui l’élan qu’il allait mettre dans son mouvement, Théo toucha la petite épaule arrondie de la gosse puis poussa légèrement du bout de son arme afin de la déstabiliser.

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Maelle

Ah, il était certain que ce n'était pas un entraînement très facile et elle sentit que Théo ne l'épargnerait pas. C'était pas plus mal, un vrai méchant ne taperait pas moins fort parce que c'était une gosse. Elle l'observa faire quelques pas sur le côté, silencieux. En fait, elle s'en rendit compte à cet instant, le silence était total. Brusquement le bâton s'abattit avec force sur le sien, et elle en sentit la vibration entre ses mains. Elle recula d'un pas, afin de mieux assurer sa prise au sol. Il aurait taper un peu plus fort, elle se serait certainement retrouvée au sol. Elle ne put s'empêcher de sourire. Moins d'une minute après, elle se retrouvait les fesses par terre, une douleur sourde irradiant son épaule. Elle grimaça légèrement, surtout ne pas pleurer, et se releva rapidement. Tout en se relevant, elle fit tourner le bâton rapidement entre ses mains, comme le lui avait montré Gaspard, priant pour que cette fois, il ne lui échappe pas des doigts. Elle donna un premier coup sur le bâton de Théo, avant d'essayer de le frapper au côté. Elle était petite, et c'était la sa seule force.
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Agnia

L'oeil vif, légèrement dissimulée, Agnia n'en manquait pas une miette. Un léger sourire sur les lèvres, l'ancienne soldate était impressionnée. La petite Maelle s'en sortait diablement bien. Elle était agile et avait déjà de bons réflexes. Elle aurait fait une bonne recrue.

Et Théobalde ne s'en sortait pas trop mal... pour un paysan! Petit sourire plein de malice. Un paysan... elle ne l'avait jamais vu comme tel. C'est vrai pour elle un paysan, c'était un gars pas très drôle qui passe son temps entre ses vaches et ses champs. Théo n'était rien de tout ça et elle découvrait qu'il maniait pas mal le bâton et qu'en plus il était pédagogue! Comme quoi on en apprenait tous les jours même sur les plus proches amis!

Agnia ne les quittait pas des yeux, la technique était tâtonnant mais efficace, c'était même plaisant à voir... et lorsque c'est plaisant c'est là où le combat devient un art...

La jeune femme glissa le long du mur et s'y colla, un jambe relevée, pour mieux les observer. C'était beau de les voir s'exercer ainsi, Maelle avait du courage et de la hardiesse, Agnia fit une grimace en la voyant tomber mais aussi sec la petite était déjà relevée! Elle avait l'âme d'une guerrière, peut-être...
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Theobalde

Il avait vu la grimace sur le visage enfantin et fronça les sourcils un court instant, sachant que la douleur irradierait dans l’épaule de la gamine d’ici quelques instants tout en étant pire lorsqu’elle arrêterait de se battre. Il s’en voulu quelque peu mais elle l’avait tellement seriné pour qu’il accepte de lui montrait qu’il fallait qu’elle accepte de souffrir un tant soit peu. Et puis après, il lui donnerait un onguent avec lequel elle pourra se tartiner les bosses qu’elle s’était faite à son contact mais en attendant… en attendant il y avait un combat qui l’attendait et la petite n’avait pas perdu de temps, se positionnant afin de le surprendre un peu plus.

Surpris de voir qu’elle maniait le bâton avec tant d’aisance, il ne vit arriver que tardivement le coup suivant et elle le toucha sur le flanc. Serrant les dents, Théo se recula vers l’arrière comme s’il battait en retraite, virevolta faisant quelques pas sur le côté afin de se retrouver dans le dos de la gamine. Tenant son bâton à deux mains, il la lui passant par-dessus les épaules et coinça l’enfant entre la canne et son torse. Sans la serrer vraiment, il murmura à la petite.

Maint’nant, serre-toi de ta tête Maelle… trouv’moi une parade pour t’sortir de là… avec c’que tu veux…

Patiemment, Théo attendait, guettant le moindre mouvement de la petite. C’était maintenant qu’il allait vraiment voir de quoi elle était capable. Le combat en lui-même était inégal, il le savait. De part son poids et sa taille, il avait l’avantage mais une gamine, si elle était un tant soit peu rusée pouvait l’étonner et renverser la situation à son avantage. La balle était dans son camp.

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Maelle

Maelle savait que le combat était inégal. Elle l'avait compris au moment même où elle était tombée. Cependant, elle avait réussi à le frapper, sans doute, parce qu'il était encore surpris de sa vivacité à réagir. Elle en avait profité, mais lorsqu'elle se retrouva coincée entre lui et le bâton, elle eut un moment d'incertitude. Il lui murmura de lui montrer de quoi elle était capable. En fait, elle n'hésita presque pas. Songeant à celui qui lui avait fait si peur, elle se tint de ses mains au bâton de Théo, lâchant le sien au sol. Suite au coup de pied vigoureux qu'elle lui balança dans le mollet, elle sentit qu'il relâchait un peu la pression sur sa gorge et tournant la tête sur le côté elle glissa au sol, récupéra son bâton et s'éloigna rapidement, le contourna, et lui donna un nouveau coup sur le flanc, aidée de son arme. Puis elle s'éloigna, afin d'être à distance respectable du bâton de Théo. Il allait peut-être être pas très content. La petite avait les yeux qui brillaient.
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Theobalde

Surprit, il l’avait été. Fléchissant la jambe après avoir reçu un coup dans le mollet, il avait senti le petit corps glisser pour s’enfuir tout en ayant un sourire mais discret pour ne pas lui montrer qu’il était impressionné par sa façon de contourner l’obstacle. Enfin elle s’était dégagée avec malice, l’avait contourné et frappa à nouveau sur son flanc. Lâchant un juron mêlé à un grognement, chose qu'il maîtrisait parfaitement, il se projeta en avant en faisant une roulade puis se retourna face à Maelle, bâton tendu en avant.

Un véritable agresseur n’aurait pas supporté l’affront que lui faisait la gamine en résistant et aurait foncé dans le tas mais lui n’était pas là pour ça alors il continua sa tactique. Il jaugea la distance qui les séparait rapidement puis avança par à-coups, le bâton devant lui, cherchant à frapper celui de la gamine, la faisant reculer jusqu’à ce qu’elle rencontre un mur ou un arbre ou quelque chose qui la coincerait à nouveau… il fallait qu’elle sente le danger pour pouvoir réagir. Il fallait qu’elle apprivoise sa peur pour en faire sa force. Généralement, lorsque les gens se trouvaient acculés dans un coin, persuadés que plus aucune solution existait, ils perdaient leur moyen et se rendaient. Grave erreur, le combat n’était jamais fini tant que vous viviez et le principal était de ne jamais baisser les bras. Il avait vu le regard de la môme quand elle lui avait parlé des gens qui lui avaient fais du mal, cette souffrance mélangeait à de la colère, il l’avait connu lui aussi, il savait qu’elle pourrait devenir plus forte, plus vive, plus expérimentée si on l’aidait. Oh, il n’avait pas pour habitude de jouer les professeurs et encore moins les nounous de mômes qu’il ne connaissait pas ni même de ceux qu’il connaissait mais Théo donnait plus facilement lorsqu’il était touché par quelqu’un. Le rustre sortait de sa coquille, offrant sans condition. Et tel était le cas avec Maelle. Elle s’était imposée à lui et sans crier gare l’avait apprivoisé.

Continuant d’avancer, on entendait les bâtons résonner l’un contre l’autre dans la petite ruelle où personne ne semblait s’étonner du bruit qu’ils faisaient. Maelle essayait de parer chaque coups que Théo donnait mais la technique de ce dernier allait bientôt payer, la gamine allait rencontrer le mur de l'église dans quelques instants.

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Maelle

La petite était contente. Les quelques observations avaient portés leurs fruits et elle se sentait assez à l'aise pour ne pas se trouver trop faible face à son nouveau professeur. Ses escapades dans les bois, à grimper dans les arbres n'avaient pas non plus étaient inutiles, renforçant un peu la force dans ses bras.
En l'entendant jurer, elle n'était pas peu fière la fillette. Il se mit en face d'elle et commença à avancer, tapant les deux bâtons l'un contre l'autre au fur et à mesure de sa progression. Maelle parait comme elle pouvait, mai l'exercice commençait à être fatiguant. Soudain, elle sentit le mur dans son dos. Elle était coincée et tenant toujours son bâton devant elle, chercha rapidement du regard une issue possible. Le souffle un peu court et le visage constellé de gouttes de sueur, elle jeta un coup d'oeil à Théo. Qu'allait-il faire? Elle se sentait prise au piège et à moins de suivre le mur, elle ne pourrait pas s'enfuir. Elle se laissa glisser au sol et s'accroupit, renonçant visiblement au combat.
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Elsaria

Elsaria reprit le chemin de la mairie pour y effectuer de multiples travaux. En chemin, elle vit alors la petite Maelle accompagnée d'un jeune garçon. En croisant Maelle en taverne ce jour là, la petite fille lui avait expliqué qu'il s'agissait d'un entraînement d'armes visant à améliorer ses défenses.

La jeune femme restait bouche bée face à l'agilité de la petite Maelle qui semblait bien se débrouiller. Malgré les paroles rassurantes de la petite fille, Elsaria était loin d'être rassurée de voir Maelle jouer avec des armes et de plus avec un garçon beaucoup plus fort qu'elle.

Elle se mordit les lèvres, de crainte qu'il n'arrive quelque chose à la fillette. Soudain la petite Maelle se retrouva coincée entre le mur et le jeune garçon. Elle n'avait pas d'autre solution que d'abandonner le combat. Elsaria vit alors la déception dans les yeux de la petite et en resta étonnée.

Elle ne comprenait pas comment, à cet âge, l'on pouvait aimer ce genre de ... divertissement. Approchant doucement, Elsaria ne se fit pas entendre. C'est arrivée à bonne hauteur qu'elle se laissa voir et sourit à la petite Maelle visiblement exténuée par l'entraînement.
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Theobalde

La peur était dans les yeux de Maelle… le peur de ne plus savoir quoi faire fasse à son adversaire et pourtant, elle avait encore de la ressource, il le savait, elle le lui avait confié mais soudain, Théo comprit que la petite devait être fatigué de ce rythme qu’il lui avait imposé. Son petit visage enfantin avait pris de jolies couleurs et s’était parsemé de gouttelettes de sueur alors, d’un mouvement leste du poignet, il tira sur son bâton afin de le ramener à lui puis il s’approcha de Maelle doucement. S’accroupissant devant elle, il lui releva le menton gentiment.

T’t’es bien battue Maelle… t’feras une grande guerrière plus tard s’tu continues à t’entraîner. Et ne fais pas c’te tête, tu as bien paré jusqu’là, ça va v’nir…

Prenant place à ses côtés, Théobalde s’installa dos appuyé contre le mur de l’église, les genoux repliés et les bras posés dessus, triturant le tissu de ses braies défraichies par les mois à voyager au travers du duché. La pierre fraîche lui faisait du bien puis il tourna la tête vers la gamine puis gentiment, il la poussa de son épaule.

T’avais une solution, t'y as pensé ?

N’en disant pas plus, il voulait voir si elle pensait à ce qu’elle avait à la ceinture de ses braies. D’après ces dires, elle aimait manipuler ses dagues, ayant apprit à les envoyer sur une silhouette de paille, aussi s’il avait été bandit de grand chemin, elle aurait pu l’occire d’un bon lancé ou tout du moins déstabiliser son adversaire et ainsi s’enfuir au lieu de l’affronter mais encore fallait-il que l’idée ait germé dans son petit esprit. Théo posa un doigt sur son front tout en regardant la gamine droit dans les yeux.

Maelle, fais fonctionner c’que t’as là… ça pourra t’sauver la vie un jour….

Tout en disant cela, son œil avait capté l’ombre qui s’avançait vers eux. Sans s’arrêter de regarder la petite, Théobalde mit la main sur son bâton qu’il avait posé à ses côtés le temps de reprendre son souffle. Toujours sur le qui-vive, jamais un instant de répit, le brun ne s’attendait pas à une visite et restait méfiant.

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Cours d'armes avec Théobalde

Maelle

Theobalde

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Maelle

Maelle sourit en voyant arriver Théo. Elle avait eu un peu peur qu'il ne se défile et c'est donc avec un grand sourire qu'elle le vit s'approcher d'elle.

Citation:

Bahhh t’es d’jà pas en r’tard… c’est bien ça, tu t’défiles pas… alors Maelle, si t’es prête, t’vas montrer c’que tu sais faire et j’t’apprendrais quelques trucs à moi…

Theobalde

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Maelle

Agnia

Theobalde

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Maelle

Agnia

Theobalde

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Maelle

Theobalde

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Maelle

Elsaria

Theobalde

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Elsaria

Elsaria marchait dans leur direction. Elle vit que le jeune homme, surement Théobalde, s'était agenouillé à côté de la petit Maelle. En seulement quelques minutes elle fut à leur portée. Elle vit alors le regard méfiant du jeune garçon mais n'en fit pas attention et se tourna vers Maelle:

Bonjour ma petite Maelle, alors l'entraînement n'est pas trop dur aujourd'hui ?

Elsaria voyait bien que le garçon, malgré sa gentillesse avec Maelle, restait sur ses gardes. La jeune femme s'agenouilla devant Maelle et épongea son front à l'aide d'un mouchoir puis se tourna vers Théobalde, et souriante, ajouta :

Vous devez surement être Théobalde. Maelle m'a parlé de vous. Très heureuse de rencontrer le protecteur de cette petite princesse.

Elsaria inclina la tête en guise de respect. Elle espérait que le jeune garçon comprendrait qu'elle n'était point dangereuse.
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Maelle

Maelle était fatiguée, c'était certain. Mais elle n'avait pas tout à fait encore renoncée. Si elle semblait à bout de force, cela n'empêchait toutefois pas son esprit de tourner à plein régime. Elle observa Théo, lorsque celui-ci vint s'accroupir près d'elle, se laissant poser au sol, prenant une pause sans doute bien mérité.
Il lui exspliqua qu'elle s'éatait bien débrouillée. Elle se permit un petit sourire. Elle n'en doutait pas, elle aait donné tout ce qu'elle avait. Il l'a bouscula gentillement.

Citation:

T’avais une solution, t'y as pensé ? Maelle, fais fonctionner c’que t’as là… ça pourra t’sauver la vie un jour….

Elle sourit, ayant songé à une manière de s'échapper du piège sans pouvoir toutefois la mettre en appliquation. Mais Maelle fronça les sourcils. Il pensait à ses dagues, certainement. Elle baissa le regard, un peu embêtée de ne pas y avoir songé de suite. Mais en même temps, lorsqu'elle s'était senti vraiment en danger, l'autre jour dans les bois, elle n'avait pas hésité à les dégainer. Alors la fillette retrouva un sourire confiant. Oui, elle avait toujours cette ressource.

Elsa s'avançait vers eux, Maelle lui offrit un sourire joyeux. Elle aimait bien la jeune femme.

Citation:

Bonjour ma petite Maelle, alors l'entraînement n'est pas trop dur aujourd'hui ?

Nouveau sourire.

- Si un peu, mais Théo il dit que je me suis bien débrouillée! Je crois que je sera pas la seule à avoir des bleus demain.

La fillette sourit, malicieuse. Elle était heureuse de cet entrainement, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas passé un aussi bon moment.
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Theobalde

C’était bien ce qu’il lui semblait, quelqu’un était venu jusqu’à eux et ce quelqu’un était une femme. Et comme toutes les femmes, la voilà qui jouait à pouponner Maelle. Théobalde en leva les yeux au ciel. Comme si lui il était capable de faire du mal à une gosse. Il n’était pas un bourreau, il n’était pas comme son propre père à talocher à longueur de temps et il avait bien vu que la petite s’était épuisée pendant le combat. D’ailleurs, si cette inconnue n’était pas venue à cet instant précis, il aurait mis Maelle sur ses épaules et l’aurait emmenée déguster quelques fruits à la taverne avec un bon verre de lait.

Se redressant tout en prenant son bâton qu’il jeta négligemment sur son épaule, il toisa la nouvelle arrivée de toute sa hauteur. L’azur était devenu glacial et lorsqu’il parla, son ton resta d’une froideur évidente.

Ah Maelle vous a parlé d’moi ? Ben c’est bien, c’est qu’elle en avait envie ou l’avait rien d’autre à faire…

Haussement d’épaules, Théo restait dans le vague. Il n’allait pas s’étendre auprès d’une personne dont lui ne connaissait même pas le nom. Il reprit quand même histoire de clarifier ce qu’elle sous-entendait.

Et pis j’suis pas son protecteur hein… faut pas confondre… j’lui donne quelques cours histoire d’l’entraîner pour qu’les gens lui foutent la paix mais c’est tout, s’arrêt’là…

Un sourcil levé, l’homme regardait dans la direction de la jeune femme, l’observant de bas en haut, détaillant ses moindres traits, ses moindres courbes. Non pas qu’elle lui plaisait car il la trouvait insignifiante mais en général, son regard dérangeait et les gens n’insistait pas vraiment pour le côtoyer. C’était comme ça, fallait pas chercher à se faire un ami du jeune homme, Théo était un véritable ours mal léché et comme il se méfiait des gens mièvres à souhait, il préférait montrer son mauvais côté d’emblée. Et puis le meilleur, le convivial, l’amical, il le gardait pour ses proches, pour ceux de la compagnie, pour celle qui faisait battre son cœur. Le reste n’avait aucune importance. Son regard se durcit, il passa son bâton derrière sa nuque puis l’attrapa d’un geste sûr à chaque extrémité attendant que la gamine se décide à bouger.

Maelle s’tu veux, j’ai un baume pour les bleus… j’te l’apporte après m’en avoir mis…

Clin d'oil à la gosse, Théo savait sans regarder que ses côtes étaient marquées. Le bâton avait fait mouche à deux reprise au même endroit donc c’était inévitable mais il n’allait pas se plaindre. C’était les risques du métier et c’était en souffrant qu’on apprenait le mieux. Posant un regard sur la gosse, il leva le menton.

J’te ramène ou j’te laisse en compagnie d’la nounou ?

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Elsaria

Elsaria voyait bien que le jeune Théobalde n'était pas commode. Elle ne voulait pas s'éterniser, elle remarqua qu'il n'arrêtait pas de la toiser du regard, un regard de mépris qu'elle ne pouvait supporter. Elle aurait voulu lui renvoyer la monnaie de sa pièce mais la présence de la petite Maelle l'empêcha de le faire.

Soudain le mot "nounou" lui résonna dans les oreilles. Elsaria ne put s'empêcher de regarder Théobalde et de sourire, répondant de la même façon qu'il l'avait fait avec elle :

Je ne suis pas sa nounou... il ne faut pas confondre... je viens juste aux nouvelles histoire que les gens ne se jouent pas d'elle.

Il est évident que le jeune garçon n'est point remarqué l'ironie de la phrase. Elsaria sourit à la petite Maelle. Malgré la carrure imposante de Théobalde, Elsaria n'en avait pas peur et de loin, elle était prête à se défendre. Elle savait que les mots étaient plus cruels que les gestes. La vie qu'elle avait passé avant Sémur lui avait fait comprendre de ne pas dévoiler sa gentillesse. En aucun cas elle aura voulu que l'on se joue d'elle.

Ainsi Elsaria se releva pour faire face à Théobalde. Puis elle baissa la tête vers la jeune Maelle attendant qu'elle réponde au garçon.
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Maelle

La fillette sentie que l'atmosphère était soudain tendue. Inutile d'en rajouter, pensa t'elle. Lorsque Théo se tourna vers elle pour lui proposer un baume pour les bleus, elle esquissa un sourire. Elle attendit toutefois que l'échange de présentation se fasse entre les deux adultes. Elle se demanda vaguement pourquoi c'était si compliqué de faire connaissance entre grands. Elsa tourna le regard vers elle, tandis que le jeune homme lui demandait si elle préférait rester avec Elsa ou bien l'accompagner.
Maelle n'hésita pas et tendit sa main à Théo, visiblement plus en forme qu'il n'y avait quelques minutes.

- Je viens avec toi, je veux voir c'est quoi ton baume.

La fillette n'avait pas parlé à Théo des cours d'herboristerie qu'elle prenait et voulait savoir ce qu'il possédait comme baume. Elle donna un bisou à Elsa en se relevant et lui sourit.

- Je reviens tout à l'heure!

Une fois qu'ils se furent un peu éloignés, Maelle pensa tout de même bon de clarifier un peu les choses.

- Tu sais Elsa c'est pas ma nounou, j'en ai pas de nounou en vrai. Mais c'est un peu comme ma cousine, alors faut pas être méchant avec elle, tu vois?

Elle lui jeta u regard pour voir si il avait bien compris.
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Medso

Medso sortit de la maison de repos de la place de l'Eglise. Il respira le bon air, frais mais qui lui semblait d'une douceur envoutante.
Il reprenait vie ^^
Il prit son temps pour regarder autour de lui, comme si il découvrait les alentours; et reconnut au loin Maelle, avec autour d'elle d'autres personnes.
Elle semblait heureuse... Enfin!!! Il souriait de la voir ainsi.

Il se déplaca en direction des tavernes tout en regardant le petit groupe. La journée au dehors alleait etre courte, alors autant se hater vers un peu de boulasse!
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Theobalde

La femme qui semblait tant s’occuper de Maelle répondit à Théobalde et ce dernier manqua d’exploser de rire sous son nez. Se jouer de Maelle, qu’elle était drôle. S’il l’avait voulu, elle n’aurait rien pu faire, présente ou pas alors son discours…. Il secoua la tête, laissa son sourire narquois flotter sur ses lèvres avant de voir la gamine se lever enfin.

Vous avez raison dame, gardez bien un œil sur Maelle sait-on jamais… Toutefois, si je puis me permettre une petite remarque et puisque le sort de cette gamine vous tiens apparemment à cœur, déplacez-vous plus vite la prochaine fois. Parce que le temps que vous arriviez, j’aurais pu lui faire très mal et partir sans être inquiété.

Il en avait fini avec l’inconnue. De toute manière, la conversation n’était pas ce qu’il affectionnait surtout avec des gens comme elle. Théo avait son monde à lui et ne demandait rien à personne. Ce n’était pas à son âge qu’il allait changer. Il n’était plus un gamin ni même un adolescent boutonneux qui se laissait manipuler.

Prenant la main de Maelle dans la sienne, Théobalde s’éloigna d’un pas tranquille mais assez rapide afin de laisser cette discussion sans intérêt derrière lui. Et alors qu’ils étaient arrivés au coin de la ruelle qui les ramenait sur la grande place de l’église, la gamine se mit à parler. Théo l’écouta d’une oreille attentive tout en continuant son chemin.

Maelle, j’suis pas méchant avec ta cousine comme tu l’appelles. Si j’avais voulu l’être, elle s’rait pas restée ou alors elle aurait fini en pleurs. Pis t’sais, c’est pas parce que toi tu l’aimes bien qu’les autres l’aiment bien aussi tu vois… donc n’oublie jamais que d’mander d’ pas être méchant avec que’qu’un qu’tu apprécies ne plaira pas forcément à ceux à qui tu l’demandes… arfff compliqué la vie de grands hein…

Théo offrit un sourire un peu plus doux à la mioche, histoire de la rassurer même s’il n’en pensait pas moins. Tout le monde n’était pas tout mignon, tout propet dans la vie, il faudrait bien qu’elle l’apprenne et il espérait que cela ne serait pas à ces dépends. Arrivé devant la taverne de l’oncle de la gamine, Théo se passa une main sur la nuque, histoire de délasser ses tensions qu’il ressentait depuis quelques jours puis il se pencha vers Maelle.

Ecoute, j'vais vit'fais chercher mon baume et je te l’amène hein. Tu bouges pas d’là, j’en ai pas pour longtemps…

Il lui fit un clin d’œil et tourna les talons afin de se rendre au campement chercher ce qu’il lui avait promis et en profiterait pour apaiser la douleur qu’il commençait à ressentir dans le flanc droit.

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[RP] Cours d'armes avec Théobalde