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[RP] Si tu veux la paix, prépare la guerre IV

Flex
Il lui aurait suffit d'un simple coup d'œil pour se rendre compte que ce fût la comtesse qui pénétrait dans le rez-de-chaussée tout à l'heure. L'instinct du jeune vicomte l'avait guidé à lui écrire une lettre pour confondre un rendez-vous, sans qu'ils ne se soient jamais rencontrés auparavant. Quand la comtesse lui expliquait ses habitudes florales, il ne peut empêcher le réflexe de porter son regard à son corsage. Flex admit que cette poitrine l'envoutait, embellie par ce grain de beauté distinct sur sa peau méridionale. Le plus tôt possible, il balança son œil ailleurs, de peur d'avoir manqué de tact - mais ce réflexe humain lui en voulait cher - bien que les secondes semblèrent devenues des heures. Il hocha son visage aussi obéissant qu'un élève.

Puis il eut le souffle coupé. On savait du vicomte de Mussidan qu'il était émerveillé par les spectacles de la nature. Très souvent, la plume qui était sa meilleure compagne, lui servait durant de longues journées à décrire un monument, ou bien encore un paysage. Atteint en quelque sorte par le syndrome de Stendhal - celui qui tomba dans les pommes quand il vu des fresques italiennes - ce fût en l'occurrence Ledzeppelin qui devint une merveille du monde.

Un visage des canons les plus parfaits qu'il ne puisse exister. Une chevelure s'étalait d'une démarche de Marilyn sur une tête ovale, reluisaient sur une nuque dont le cou, ensevelis de part et d'autre - d'un gracieux décoleté ; un nez affable, coupant entre deux le regard perçant et à la fois charmeur de la comtesse. Il eut un souffle au cœur et l'échine frissonnante. Il cherchait les mots en son fort intérieur, mais attiré par une bouche ô combien interdite, il fit un effort surprenant dans le but de se reprendre, et acquiesça.


« - J'ai écrit un jour, dit-il d'une voix presque chantante, mais en fin de compte tremblante, que la beauté des femmes ne pouvaient égaler celle imaginée par un homme. Je crois que je me suis trompé. »

La voix mielleuse fut accompagnée d'un insaisissable baise-main, lequel porté avec prestance. Humides, ses lèvres ressentirent une peau douce. Lorsqu'il redressa la tête, le jeune vicomte songeait à ce moment interminable, mais ferait tout pour le recommencer mille et une fois.
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Ledzeppelin
L'ennemi est en face d'elle. Mais ce n'est pas sur un champs de bataille. Rien ne se passe comme la logique le voudrait. Au lieu de trembler face à l'homme qu'on lui avait décrit comme un monstre assoiffé de sang, elle n'avait plus qu'une immense curiosité.

Il la regardait comme une icône et le feu de son oeil unique était très troublant. Toute la force y passait et c'était un feu qui y brûlait. Elle se sentait transpercée par ce regard.

Quand il parla, elle sourit pour le compliment qui en ressortait. C'était si joliment dit.

Se répétant mentalement qu'elle avait affaire à un ennemi certainement mal intentionné, elle avait envie d'oublier cela un instant. La Comtesse qui pensait venir, pour comprendre, questionner. savoir ou tuer peut-être, finalement se sent lasse de tout ce qui entoure cette guerre.

Trop de tensions depuis 4 mois. Trop de responsabilités. Trop de haines surtout ! Le faire de rendre la couronne Illustre l'avait vidée. Ce vide en elle s'incarne en cette minute. Et lorsque le Vicomte lui prend la main pour la baiser, elle frissonne.

Portant la main à son coeur :


- Pardonnez-moi ! Je me sens un peu flageolante, c'est sûrement le résultat de ma course à cheval en pleine campagne.

Rougissant sous ce gros mensonge, elle s'appuie à une table, se sentant vraiment dans un état proche du délire et même de la repentance sur ses folies.
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Flex
Le borgne mit les deux pieds dans le mensonge, qui n'avait rien de grave d'ailleurs, puisqu'il aurait mal vu de son œil la comtesse lui suppléer de recommencer son baise-main - quoi que. Cependant l'effet ne s'estompait pas : elle portait le rouge de ses joues aussi bien que le chêne robur s'irrigue par des veines carmines. Or, cela fut trop gros, bien qu'il eut un doute persistant. Son raisonnement immédiat fut, qu'elle aurait du déjà éprouver son épuisement dès à l'entrée de la chambrée. Ou bien, pour ne pas elle aussi manquer de politesse, elle prit ce vide en elle et espérait que cela allait passer. Cette conclusion semblait bien plus logique, et Enguerrand se doutait toutefois de quelque chose. Il s'obligea à oublier ses pensées qu'il chassait d'un geste de la main.

Mais elle eut le don de le surprendre au bout de quelques minutes de présence. Sa mâchoire se crispa et il bondit sur Ledzeppelin : ses mains subtiles retinrent le corps efféminée d'une possible chute alarmée par l'appuie recherché sur la table. Le jeune Mirandole fut raffiné dans ses gestes : du bout des paumes, désormais elles apportèrent un troisième pied à l'équilibre corrompu de la comtesse. Aérien, il ajouta gêné :


« - Vous avez prit un risque de venir içi.. Laissez-moy nous abreuvoir, je vous en prie.

Rassuré d'une stabilité conquise, un tic nerveux apparu sur son visage : en effet, sa narine saccadait de bas en haut. Il n'admit pas d'être sous le charme naturel de la comtesse, et en fut un peu retourné. Enguerrand prit une bouteille à moitié pleine - l'autre moitié fut bue la veille en solitaire - qu'il versa dans deux coupelles distinctes. Il en tendit une à la jeune demoiselle, et présenta le breuvage.

Ce rouge me rappelle les fraises sucrées de mon pays. Un tel vermillon saura vous requinquer, du moins je l'espère.. » Marmonna-t-il entre ses dents. Il leva son verre et le porta à leur santé, pour ensuite déguster une saveur périgourdine.. mais l'odeur de la peau de Ledzeppelin n'avait pas disparut de ses narines.
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Ledzeppelin
Il cherche à la retenir et tout proches l'espace d'un instant, elle cesse de respirer totallement. N'osant pas. Bloquée ! Gênée !

Une coupe remplie, des mots raffinés. Un souvenir de chez lui .....


- Oui ! Abreuvez-moi ! dit-elle en reprenant son souffle et la coupe en même temps.

Les fraises sucrées de mon pays, dites-vous. Hormis que vous êtes du pays de France, je ne sais exactement d'ou ? Quel pays avez-vous quitté pour venir chez nous ? Nous pourrons trinquer à nos pays respectifs.
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Flex
Quand elle prit le verre, le borgne se félicitait. Il y avait de quoi, puisque la comtesse ne semblait pas remettre en cause son contenu. Il pouvait y avoir du poison dissout dans l'alcool qui tuerait nettement la jeune femme, et Engerrand fuirait. D'ailleurs il n'y avait pas conçu ce fait là, bien que plusieurs de soldats français n'auraient pas hésité un instant. Au delà de son armée, on voyait un homme altéré par les intérêts : la paix profite à tous, et De Mirandole s'en servait pour ses bénéfices & sa mesnie.
Il était plus détendu maintenant. Conquis par les atouts de Ledzeppelin qu'il avait pu entrevoir, il se situait sur un coussin de nuage, la tête en l'air. Encore sous le charme d'icelle, il espérait pouvoir s'en remettre totalement, à moins de paraitre infirme sans tenir une once de conversation. Car c'est bien lui qui l'avait invité ici, et elle ne lui avait pas encore demandé pourquoi !


« - Je souhaite boire à votre élégance. Cette splendeur que vous bénéficiez dans vos yeux exhume la lumière des étoiles. »

Sans agressivité, il parlait néanmoins avec une touche de rivalité. Une certaine émulation qui poussait ce jeu au charme, sans trop savoir où allé. Mais il s'en fichait pour l'instant, le plaisir procuré ne fut jamais égal, et il dégustait cet instant dans toute sa profondeur.
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Ledzeppelin
Led lève son verre, souriante ....

- Buvons ! OUi ! Je me permet d'ajouter : Buvons à la nuit et à l'étrangeté des choses !

Le vin est délicieux et Led sait l'apprécier. Tenant son verre à 2 mains, elle se mire dans le liquide si pareil au sang. Sang qu'elle a vu couler à flot lors des batailles : celui d'un ancien Comte de Provence, le sien à elle ensuite et après celui de nombreux ennemis.

Secouant la tête pour sortir ces funestes souvenirs, elle jette quelques regards à cet homme si étrange. Malgré son jeune âge, la Comtesse a un parcours hors-normes et pensait bien connaître ses semblables. Or là. elle est complétement destabilisée. Il lui est impossible de cerner cet homme. Impossible tout simplement ... Attirant tout autant que repoussant ... Autant laid que beau .... Aucun adjectif avec une définition précise ne lui convient. Et cela la laisse vraiment perplexe de ne pouvoir le cerner. Sûrement est-il encore trop tôt pour cela.

Tenant son verre à deux mains et buvant à petties gorgées, elle sourit en voyant son verre se vider. Et dire qu'avant son arrivée elle avait même émis la prétention de pouvoir le tuer l'homme et elle .... que fait-elle ? Elle boit les yeux fermés ce qu'il lui sert sans méfiance aucune. Quand elle pense être destabilisée, elle constate que cela va même au-delà. Elle ne se reconnait tout bonnement plus.

Une question la taraude et d'une voix légérement hésitante demande :


- Puis-je vous demander Vicomte, enfin ... si vous le permettez .... si vous avez pensé vraiment que je viendrais ?

C'est vrai que la logique pure est contre sa présence en ces murs et il doit bien le savoir. Elle est fichtrement curieuse d'avoir une réponse à cette question.
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Flex
Quand elle avait les yeux baissés, Flex en profitait pour l'admirer en toute discrétion. Il succombait inévitablement. Le jeune homme quant à lui but en quelques gorgées l'alcool dans son verre qui lui rafraichit sa gorge. Une chaleur l'envahit et ressentait un bien-être capable de le détendre. Ils étaient restés depuis tout à l'heure debout sur leur deux jambes, et déjà que des fourmis envahissaient celles du borgne. Il invita son invitée, après lui avoir laissée le temps d'engorger son vin, de s'asseoir sur le rebord du lit qu'il foula. C'était une manière comme une autre de se réjouir de cette merveille un peu plus proche qu'il n'osait plus toucher.
Lorsqu'elle lui demandait si il avait vraiment pensé qu'elle viendrait à ce rendez-vous, il fût honnête. Après avoir laissé échappé un maigre sourire, il lui dit.


« - Je ne savais vraiment pas si vous viendriez. Mais j'ai espéré de tout mon cœur de pouvoir vous rencontrer. Et je ne regrette pas votre grandeur.

Maintenant il lui fallait improviser en vue des conséquences. S'il ne s'était pas préparé à autant de magique chez elle, le jeune Mirandole avait néanmoins tiré sa plume et ouvrit une fiole d'encre, le tout disposés sur le chevet. Puisqu'il repensait aux motifs invoqués dans leur correspondance. Hésitant, il s'approcha de nouveau à tâtons de Ledzeppelin pour mieux l'examiner. Il se transforma en un artiste qui voulait immortaliser un moment précis d'une vie. Après plusieurs secondes, l'air studieux s'échappait et il osa demander.

J'aimerais.. J'aimerais composer des vers dont vous seriez le sujet. Vous n'auriez rien à faire, je vous le promet. »
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Ledzeppelin
Elle sourit à sa réponse. C'était follement étrange tout cela. Une guerre ... dure, longue, éprouvante et des renforts arrivent pour ses ennemis à elle. Il devait savoir combien elle était engagée dans ce combat, savoir aussi combien sa réputation à lui, vraie ou fausse telle n'est pas la question, l'avait précédée. Malgré tout cela, malgré le fossé qui est entre eux, il prend la plume et lui demande de venir.

Led qui ne savait pas pourquoi être venue vraiment, se demande si ce n'est pas justement l'étrange de la démarche qui l'a amenés à franc étriers jusqu'en Arles .... Elle n'a pas encore trouvé réponse. Tout ce qu'elle a pu dire à sa filleule et celle-ci .... la connaissant bien l'avait deviné .... n'étaient que des excuses.

Cessant de se poser trop de questions au final, car ses questions resteront forcément sans réponses, elle se laisse asseoir sur le bord du lit. Sans crainte, tant les gestes sont de toute franchise.

En le voyant sortir plumes et encre du chevet elle se souvient de la lettre reçue. Un bout de phrase l'avait intriguée. Il lui dit vouloir donc là, composer des vers à son sujet et de ne rien craindre, comme si cela eut été nécessaire.

Elle rit en disant d'un sourire malicieux :


- Ainsi nous entrons dans le vif du sujet .... Je suis un peu curieuse de ce qui sortira de votre imaginaire et de ce que je peux donner comme image ...

Je n'ai pas peur ...


Led se mord les lèvres pour réprimer un sourire, le plaisir de cette proposition .... rester hiératique. Mais elle sait bien mal jouer ce qu'elle n'est pas. Essayer au moins.
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Flex
L'imagination du Sire Enguerrand de la Mirandole est aussi débordante que les tonneaux des Danaïdes. Toujours plus haut, toujours plus loin, d'aucune limite son esprit se formait. Il composait tout et rien à la fois, aussi surprenant soit-il, c'était une manière, une certaine habitude. Il avait l'œil plus gros que le ventre, et rien n'était jamais trop beau pour lui. Un puits qui se renouvelait à l'infini, et que même si, il venait à manquer d'inspiration, il lui suffirait d'une sucrerie pour remédier au problème.
Elle était curieuse d'en savoir plus, et ne le craignait pas. S'il pouvait dessiner ne serait-ce que cette apparence aux contours troubles mais pour autant parfaite, sans doute les mots, les lettres et les gestes lui manqueraient. Ce qu'il avait éprouvé ne pouvait pas être qualifié avec des termes impersonnels, cela venait de lui, de ses entrailles profondes et étaient bien spécifiques.

Il se massa la tempe un long moment, les yeux à demi-clos. Soudain, il redressa son visage marqué par une trouvaille. La comtesse affirmait ne pas avoir peur, ce qui l'avait agacé, car il ne lui apparaissait plus imprévisible. Enguerrand passa sa langue sur ses lèvres, et lança d'un ton de défi.


« - Ho, vraiment ? ..

Flex se jeta à son cou. Il l'embrassa passionnément, tandis que ses mains se raffermirent à ses joues. Ce baiser affectif l'avait surprit lui-même. Pourquoi l'attirait-elle plus que les autres ? Il n'en savait rien, et ne voulait pas réfléchir à cela. Il fut soulevé dans les airs, léger comme une plume. Quand il recula son visage rosit d'un mélange de honte et d'un cœur qui battait la chamade, il craignait pour la suite. Il pouvait perdre actuellement cette entrevue à cause de sa péripétie. Le meilleur moyen de résister à la tentation est d'y céder. Enguerrand retira ses mains d'une caresse, et baissa son visage pour porter un regard fuyant. Puis le jeune homme eut un rictus, et souffla.

C'est moy qui est peur maintenant. »

Quelle ironie du sort.
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Ledzeppelin
L'attaque du Vicomte fut brusque et fut lancée sans préavis. Comment osait-il ? Yeux écarquillés, bras écartés, elle était suffoquée de l'audace. Décidément ce vil représentant de ces officiers à la botte d'Armoria était bien ce qu'on lui avait décrit : un bien vil personnage.

Faisant un bond en arrière, elle se penchait déja pour prendre la dague ... cachée sur elle pour faire une autre balafre à l'impudent. Son air piteux d'enfant fautif, qui ne lui allait pas du tout et qui ne semblait pas très, très sincère ne la trompe point.

Sortant la dague devant elle, elle relève le menton avec fierté et la plante dans la table se trouvant à côté d'elle.

Mais il gardait toujours son air piteux et la jeune femme eut un peu peur d'avoir vexé un homme qui aurait pu entendre certains de ses arguments. Elle finit par sourire :


- Ma parole ! C'est vous qui êtes effarouché ce me semble ! Qui sait si d'içi peu, l'un de nous n'occira pas l'autre à la tête de son armée sur le champ de bataille. La vie est courte et je ne vais pas vous disputer pour un baiser volé.

Craignant toutefois de s'être montrée par trop moqueuse, la Comtesse fait un sourire engageant.
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Flex
La plus belle des mains fut sans doute celle remportée par le seigneur Ioz, qui de ses cinq cartes tira une quinte flush de trèfle au neuf. Sur le cul, ayant en main un full, le borgne avait relancé et suivit les pots de Ioz. Un gain de plus de vingt écus pour le jeune garçon, un grommellement en guise de consolation pour De Mirandole.
Mais ce dernier avait l'expérience et en plus la chatte la plus énorme du royaume.
« - Un brelan ! Double pair ! Ha, la magnifique couleur ! Et la pair d'as ! Pas une seule fois il avait passé la main. Si, quelques fois sans doute, mais bien parce qu'il avait deviné que le seigneur Ioz avait une main plus haute, ou bien était apeuré par un bon coup de bluff. Cela n'avait pas suffit au vassal d'emporter la partie :ce fût bel et bien Enguerrand qui avait littéralement plumé son vassal.
Ha ! Vous n'avez plus un sous. Hahaha.. Je vais tâcher de réfléchir à mon dû maintenant, seigneur Ioz. C'est que, je veux profiter de l'opportunité qui m'est offerte. » Fier comme un pou, il avait le menton haut et la dégaine bien large pour revenir à l'hôtel. La nuit portait conseil : demain matin, il aurait une idée machiavélique à faire subir au jeune Ioz.
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Ioz
Avoir de la chance c'était une chose, Ioz en avait eu deux fois, lors de la quinte flush de trèfle à neuf et lors d'une suite arraché à la dernière carte par un magnifique neuf. Les neufs lui réussissait bien. Domage pour lui le Vicomte avait un cul incroyable ce soir, sortir plusieurs fois de suite un jeu excellent, l'adolescent avait d'ailleurs commencé à soupçonner le croupier de piper les cartes. Qu'est-ce qu'il s'était mis dans les fouilles le croupier d'ailleurs, au moins une dizaine d'écus de prélèvement, surtout lors des multiple bluff d'Ioz.
Mais la partie c'était finit par perdre les cinquante écus de départ et les vingt-quatre écus prit à Flex.
Une fois sur le chemin de l'hotêl le jeune seigneur refit une réflexion à la phrase du Vicomte.

D'ailleurs si vous pouviez penser aux deux livres de tabac...
Mais la phrase s'évapora dans l'égo démesurement gonflé ce soir du Vicomte. Le lendemain matin décidé à prendre sa revanche, Ioz proposa une seconde partie au Vicomte, d'une voix ferme et résolu.
Vicomte je réclame une revanche au ramponneau, et aussi le paiement pour les livres de tabac...
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Flex
« - Bien. Usus magister est optimus. * » Les parties s'enchainaient avec une cave de trente écus chacun. Sans préavis, outre une partie qui se joua à la hauteur remportée par Ioz, le borgne gagnait haut la main le reste. Et des mains de cocu, qu'est-ce qu'il en avait ! Pas une seule fois il avait passé la parole, et fut très heureux de plumer à nouveau son vassal.

* L'expérience est le meilleur maître
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Ledzeppelin
[Château d'Aix le 1er Mai ]

Led était débordée comme d'habitude et les cérémonies de passation de pouvoir l'avaient épuisée. Mais rassurée, son ami Enguerrand serait un bon Comte pour la Provence et saurait prendre la relève pour porter haut la flamme de la Résistance contre ces fichus envahisseurs. Poursuivant le dépouillement du courrier elle se laisse aller contre le dossier de sa chaise.

- Par les cornes du Sans Nom ! Qu'est-ce que c'est que cela ?

Un rendez-vous ? Mais quels sont ces mots pour lui en faire part ? Epoustouflant ! Délirant même ! Séduisant aussi mais quelle inconvenance surtout ... Led rit et prit le brin de muguet qui se trouvait dans la missive et l'accroche négligemment à son corsage, près de l'épaule. Rendez-vous dans un hôtel borgne .... Flex de la Mirandole .... un homme haï ....

- Non ! Je n'irais pas ! Je ne pourrais que l'égorger !

La Marquise entre à ce moment-là et demande en riant qui elle veut égorger. Puis parlant de choses et d'autres mais elle savait qu'elle venait surtout pour voir si elle avait toujours bon moral, sachant qu'elle perdait ce jour son titre d'Illustre. Hersende est ainsi : douce, prévenante et d'une sensibilité trop mal cachée. Elles sont si proches toutes deux, Led est l'amie, la filleule mais aussi la vassale d'Hersende et ces derniers mois elles ont vécu tellement de joies et des peines ensemble qu'elles étaient sur une même longueur d'ondes. Tellement même que Hersende voyant que Led était un peu destabilisée lui fit mille demandes pour être sûre que tout allait bien. Ne voulant pas inquiéter sa chère Marquise pour un rendez-vous ou d'ailleurs elle n'irait pas, la Comtesse préféra ne pas lui parler de cette lettre.

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.[Marseille 5 Mai 1458]

Le brin de muguet un peu fané au corsage de sa robe servant à monter son cheval, Led passe en revue son armée. Très fière de ses gars, elle souriait aux anges. En compagnie de sa fidèle Ladoce, Marseillaise aussi elle lui raconte en riant l'histoire de cette lettre reçue par l'ennemi. Puis sous le regard horrifié de celle-ci, elle lui explique qu'elle compte y aller.

- Je veux savoir ! Tu comprends ? Pourquoi il dit de pareilles choses ? Pourquoi aussi il fait la guerre à mon pays ? Peut-être je pourrais l'égorger aussi, n'étant plus l'Illustre ce serait tant mieux ! Plutôt que poutrer des inconnus sur un champs de bataille comme d'habitude, ce serait un beau coup non ? Peut-être aussi apprendrais-je des choses sur lui ou sur leurs forces, qui sait .... les hommes sont bavards ...

- Arrête Marraine ! Tu sais que je t'aime, mais avec tout le respect que je te dois je crois que tu te mets gentiment des oeillères pour ne voir que ce que tu veux voir. Tu as envie d'y aller c'est tout et tu ne veux pas te l'avouer, ne serait-ce à toi-même. Allons donc ! Tu ne crois pas un mot à ce que tu dis. Et ton mari ? Que dira-t-il ? Rentrons à Aix comme convenu.

A la mention de son mari, Led regarde méchemment son amie ....

- Arrête ! Tu vois le mal partout. Tu n'as pas confiance en moi. Laisse-moi tranquille !

Prenant le galop la Comtesse le feu aux joues abattait les lieues, la gorge nouée. Malheureuse d'avoir parlé ainsi à sa chère Ladoce, sa Mascotte comme elle l'appelle. De toute façon Ladoce savait bien qu'elle n'irait pas à ce rendez-vous. Led fanfaronnait comme d'habitude. Galopade, chevauchée d'enfer, sa belle jument fonçait dans la campagne. le printemps, le bruit des cigales et les champs qui embaument la lavande. Sa robe légère un peu trop échancrée de couleur mauve, ses longs cheveux noirs emprisonnés dans une longue résille ajourée de perles, elle aurait dans cette tenue galopé le jour entier. Passant au large de Saint-Rémy de Provence son fief, elle ralentit.

Elle se rend compte alors ne pas se diriger vers Aix. Qu'importe pense-t-elle. C'est une journée pareille à nulle autre et la Comtesse ira ou elle veut. Tellement marre d'agir en automate, toujours sous les yeux des gens, Led se lâche à fond, la jument sent cette liberté et fonce dans le vent.

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Ladoce
[Marseille 5 Mai 1458]

Ladoce était resté bouche bée. Qu'avait donc sa marraine dans la tête pour avoir des idées pareilles. Et cette réaction, lorsqu'elle l'avais mise en face de la réalité, une réaction si violente, si inhabituelle de sa part.

Elle la laissa filer, pensant que sa colère passant, elle reprendrait raison.

Elle devait la rejoindre à Aix, elle irait y reparler


[Château d'Aix 6 Mai 1458]

Ladoce était parti de nuit pour être sûre d'être là au petit matin. Cette discussion avec sa marraine l'avait perturbée au plus haut point.

Elle fit le tour d'Aix puis du château, rien, aucune trace. Elle finit par apprendre par le plus grand des hasard qu'elle ne s'était pas arrêter à Aix ... le choc ... où était elle, ce n'était pas possible, elle n'avait pas pu prendre la décision de partir sur Arles... que faire....

Elle n'avait pas le choix, elle fila à la rencontre d'Hersende qu'elle rencontra par chance dans les couloirs du château. Elle s'inclina


Votre Majesté, je dois vous parler d'une affaire en privé, cela concerne Led, une urgence...

Ni une ni deux, la Marquise fit signe à Ladoce de la suivre dans un bureau privé. Elle lui relata alors leur discussion à Marseille et sa non présence ici alors qu'il était prévu qu'elle y soit.
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