Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP] Si tu veux la paix, prépare la guerre IV

Ledzeppelin
[Arles le soir du 5 Mai 1458]

Les faubourgs d'Arles se dressent à l'horizon. Arles .... la fière, la courageuse, la Résistante "Arles la Belle ! Arles la Franchisée !

Serrant les poings de colère, elle regarde cette ville inaccessible pour elle. Elle ne pourra de toute façon pas s'y rendre. Se faisant inutilement des frayeurs la Comtesse constate finalement sans surprise se retrouver dans les murs de la ville.

Comme on la connaissait bien içi, elle sort des fontes de sa jument un masque noir avec une légère dentelle qui recouvre le nez et la bouche en partie, qui lui servait à se rendre parfois incognito en ville. Ne sachant pas encore si elle se rendrait en l'hôtel, ou plutôt le sachant fort bien, elle questionne des gens dans la rue en prenant l'accent "pointu" des ennemis. Ne recevant que des regards courroucés de la part des habitants, elle appris enfin d'un soldat de faction ou se trouvait l'hôtel de Flex de la Mirandole.

Ajustant le petit poignard qui ne la quitte jamais, dans un endroit accessible et non visible, vérifiant les attaches de son masque, que le brin de muguet à moitié fané la rendra reconnaissable par qui de droit, calmant les battements affolés de son coeur, elle reprend sa presque sérénité.


- Peuchère ! Il est plus facile d'aller se battre contre eux dans le feu des batailles !

Riant finalement, elle se dit que décidément la vie est illogique et somme toute passionnante à vivre. C'est d'un coeur plus léger qu'elle appuye sur la poignée .... et entre .....

La taverne est enfumée totalement, des hommes jouent au ramponneau. L'un d'eux, elle frémit à cette vue, est borgne. Ils ont tous levé la tête à son arrivée, le rouge aux joues sous son masque, le dos à la porte, elle s'arrache à cette situation embarrassante en disant :


- Bonsera !
_________________
Camulus
Camulus avait reçu l'information discrètement comme toujours, invérifiable évidemment. Il savait cependant qu'elle venait bien de son suzerain. Il traversa la ville, un bonjour à tous ces gardes qu'il côtoyait maintenant depuis un moment.

Il arrive à l'hôtel du vicomte, on lui avait donné les signes distinctifs de celle qu'il devait annoncer, aussi il se plaça dans l'entrée de l'établissement, adossé aux montants de la porte.

Il attends depuis quelques heures, et ça commence un peu à le barber. Il observait toute personne entrant ou arrivant aux abords directs de l'hôtel. Il souriait en voyant au loin un enfant chaparder une pomme sur un étal. Il revoyait ses jeunes années parmi les marchands. Le soir arriva finalement, et froidement, pays étrange que celui-ci... caniculaire le jour et glacial la nuit.

Une ombre approche, élégante par rapport à ceux qu'il a l'habitude de croiser ici. Il l'observe approcher, et quand elle passe l'entrée il aperçoit le signe distinctif, les clochettes de muguet que la dame avait placer proche de ses principaux atouts. N'attendant pas que la porte se referme, il rentre discrètement derrière elle. Un regard vers le Borgne qui était en train de plumer une nouvelle fois son malheureux co-vassal. Il s'approche du bar, chuchote un mot au patron qui lui tend une miche de pain.

D'un geste vif le géant sort sa dague et la plante avec force dans le pain, la lame choqua alors dans un bruit sourd, audible de tous. Ayant attiré l'attention de son suzerain, Montcaret dos au bar avait placé la miche de pain sur son poitrail et l'y laissa longuement, ne détachant point son regard de l'inconnue.

Puis se grattant le crâne, il reste dans une position d'attente, dos au bar.

_________________
Flex
« - Un jour seigneur Ioz, vous comprendrez qu'il faut jouer au ramponneau en se mettant à la place de son adversaire. A chaque partie je ne mise pas en fonction de mon jeu, mais du vôtre ! C'était la leçon donnée du jour. Alors qu'il s'apprêtait à fournir une seconde touffe de tabac dans sa pipe, un bruit sec retentit dans l'auberge qui le fit sursauter. Malheureusement quelques petites miettes de tabac s'échappaient de ses mains et tombaient par terre. Rouge de colère, il redressa son visage et hurla la pipe au bec.

Foutredie.. Enguerrand s'était laissé submergé par le plaisir du jeu. En effet, il avait oublié qu'il donna un rendez-vous à une comtesse provençale. Le signe émit par son vassal Camulus ne laissa aucun doute. Son cœur se mit soudain à accélérer. Flex jeta son regard sur Ioz, et lui fit comprendre ce qu'il devait faire. Après avoir posé ses cartes et dit au croupier qu'il arrêtait de jouer, Enguerrand se redressa d'un siège confortable aux accoudoirs garnis de plume, et rejoignit le pas lent l'invitée.

Bonsera doña. » Les français ne parlaient même pas la langue du Sud. Personne, si ce n'est que le tavernier pourrait comprendre une discussion méridionale. Flex fut rassuré de sentir une odeur familière, celle d'un bouquet de fleurs de la saison qu'il avait cueillit quelques jours plus tôt. Un dernier regard porté à Camulus qui se voulait rassurant. Il comptait sur eux maintenant. Discrètement, il prit du bout de ses doigts la main de la comtesse et l'invita à le suivre à l'étage supérieur.
_________________
Camulus
Le géant avait suivi du regard le pas nonchalant de son suzerain, et au moment d'arriver "au contact", il tendit le cou, redoutant soudain quelque chose de grave. Le regard rassurant de Flex vint balayer les doutes, et c'est maintenant qu'il fallait être très prudent et inventif.

Il observait deux hommes en train de dormir sur le bar, remarquant la mine excédée de l'assistance quant à ces poivrots il lui vint une idée. Il réveilla ces deux barboteurs de vinasse, qui étaient dans le vague et les attrapant par le col, les accompagna dehors, couvrant par la même sa propre sortie.

Arrivés au dehors, Camulus leur chuchotta quelques mots aux oreilles, et les yeux des poivrots s'illuminèrent. Leur donnant des indications, via des désignations de ses mains, il organisait sa surveillance. Les deux ivrognes l'air joyeux se dirigèrent vers le bout de la rue, et s'assirent à même le sol, blottis l'un contre l'autre.

Fier de lui, le périgourdin s'installa de l'autre côté de la rue, afin de surveiller les allées et venues. Il avait une vue directe sur la fenêtre de la chambre du Fleix, une assurance pour la suite.

_________________
Ledzeppelin
Sitôt après ses salutations, un homme s'était introduit dans la taverne aussi. Déja tremblante, elle sursaute sous le bruit de la lame.

Regrettant déja son geste, elle se mordit la lèvre. L'allure patibulaire de certains, les relents de cet hôtel et ce regard unique, étonnant.


Bonsera doña. »

Quelques mots mais en sa langue occitane la rassurèrent. La Comtesse toutefois n'aimait guère les regards passés lui et les hommes présents. Rien de compromettant mais une entente, un ballet bien rôdé. Mais bien rôdé à quoi ?

L'homme au regard unique, Flex de la Mirandole puisqu'il devait s'agir de lui, lui prit de manière gracieuse la main pour l'inviter à le suivre ..... à l'étage.

Se maudissant une fois de plus de sa légéreté, elle préfère faire confiance et trouver un endroit ou surtout on ne le reconnaisse point. Grande était sa folie, mais elle s'accroche à ces doigts tendus pour monter. Sa lettre malgré le ton était malgré tout faite pour la sécuriser un maximum et malgré sa peur des Français elle ose croire en la parole de l'un d'eux. Comment disait-il dans sa lettre "Car la vérité est plus amusante à dire". Courtoisement il la guide donc en haut.

_________________
Hersende
[Chateau d'Aix 6 Mai 1458]

Hersende avançait à pas rapide dans les couloirs du château quand elle fut arrêtée par Ladoce dont le visage reflétait une profonde inquiétude :

Votre Majesté, je dois vous parler d'une affaire en privé, cela concerne Led, une urgence...


Les traits altérés de la jeune femme et sa voix firent immédiatement comprendre à Hersende que quelque chose de grave s'était passé. Elle lui fit signe de la suivre dans son bureau où sans prendre le temps de s'asseoir ni d'indiquer un siège à la Vice-Chancelière, elle lui demanda :

Parlez Ladoce! De quoi s'agit-il? Led a un problème?

Ladoce lui raconta donc tout : la lettre, le rendez-vous, leur dispute et surtout, la disparition de la Comtesse...

Hersende ne l'interrompit pas dans son récit, mais à la fin, elle l'invita à prendre place sur un fauteuil devant le bureau tandis qu'elle-même allait dans le fond de la pièce ouvrir un des tiroirs du meuble-secrétaire qui était le jumeau de celui de son bureau d'Avignon. Elle en sortit une petite pile de parchemins et revint s'asseoir à sa table de travail
.

Tout ce que vous me racontez là, Ladoce, je m'en doutais. Non qu'elle irait à cette entrevue, ça je ne le pensais pas, ni la personne qu'elle devait rencontrer, mais je connaissais l'existence de ce rendez-vous... Devant l'air surpris de la jeune femme, elle poursuivit. Je savais que le désoeuvrement ne lui conviendrait pas. L'abandon d'une charge qui a demandé un tel investissement est toujours un moment douloureux et quand je suis allée la voir, le jour de l'élection d'Elyouf, j'ai bien senti qu'elle en souffrait... Elle a refusé de répondre à mes questions mais je la connais si bien... que je me suis doutée de quelque chose. Elle serait certainement furieuse si elle le savait, mais j'ai chargé quelqu'un de la surveiller depuis et de me faire un rapport quotidien.

Elle désigna la pile de parchemins et prit celui qui se trouvait tout en dessous.

Et voici les rapports qui m'ont été communiqués : on me signale tout d'abord qu'elle a relu à plusieurs reprises un courrier et semblait respirer ensuite un brin de muguet qu'elle avait accroché à son corsage. J'ai donc pensé à une histoire d'amour... Puis elle est partie à Marseille et là, mon agent n'a rien remarqué de particulier. Led semblait très occupée par les ordres à donner pour la formation de son armée... Hersende parcourut la suite des parchemins et s'arrêta sur le premier de la pile. Le dernier rapport reçu hier par pigeon signale qu'elle a pris son cheval après une conversation apparemment animée avec vous et a galopé à bride abattue vers l'ouest, au point que mon agent a peiné à la suivre... J'en suis là... mais ce que vous dites m'inquiète. Je croyais à un rendez-vous galant, mais pas avec un ennemi! Led est une tête brûlée... J'espère que mon agent ne la perdra pas de vue...
_________________
Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Ladoce
Ladoce s'enfonça dans le fauteuil dépitée par ces évènements et écouta la Marquise. Dire qu'elle se doutait de tout, et qu'elle avait déjà tout prévu ... elle était incroyable pour ne pas dire admirable.

Elle la laissa finir, soulager par l'existence d'un agent à elle non loin de Led, enfin en espérant qu'il arriverait à y rester...puis laissa échapper un sourire


Led est une tête brûlée

Sauf votre respect Majesté, je dirais même que c'est une vrai tête de cochon et qu'elle aurait besoin d'une bonne leçon ... cela dit, je n'aimerais pas qu'elle la prenne là bas!

Elle marqua un temps d'hésitation et soupira avant de reprendre


Faisons confiance à votre agent, mais aussi à Led, puisse Aristote la protéger. Je reste à votre disposition, si votre agent décèle la moindre inquiétude, faites le moi savoir, je prendrais des hommes et nous trouverons un moyen d'aller la chercher ...


Sur ce, ne voulant pas importuner plus la Marquise, Ladoce la salua comme il se doit et quitta le bureau, rassurée qu'Hersende ait trouvé un moyen de veiller tout de même sur elle, mais inquiète que sa marraine se soit lancée dans telle folie.
_________________
Strongholdlol
Post effacé par l'auteur

_________________
"Noli irritare leonem"
Flex
La porte claquait derrière eux. Le borgne souffla un court moment, la pression emmagasinée sur ses épaules pesait lourd. Le silence régnait dans la chambrée du dandy, laquelle fut rangée au sens le plus strict possible. Les meubles furent polis, la tapisserie au sol desséchée de tout plis et les affaires personnelles du seigneur Ioz ainsi que les siennes étaient dissimulées dans les tiroirs du chevet, ou bien encore dans les valises : rien ne dégueulait. Ravi de l'odeur ambiant à la saveur de fraise - son parfum qu'il portait aussi - le borgne était néanmoins circonspect du loup, dissimulant le visage de son invitée. Cependant, il décida de briser le silence.
« - Pardon d'avoir été aussi rude tout à l'heure, votre Grandeur. Vous fleurissez ce muguet, et ses clochettes chancèlent comme un carillon. »
Un sourire détendu se dessina sur son visage. A la première fois qu'on observait Enguerrand, son cache-œil gauche ainsi que la longue balafre droite pourraient apeurer les gens, ce qui ne lui déplaisait pas. Toutefois, de bonne volonté, le jeune Mirandole tâchait de rester distant pour ce premier échange, où il mit du sien, tant dans son ton poli que ses mots légers.
_________________
Ledzeppelin
Led entre dans la pièce très agréable il faut dire. Le batiment semble miteux mais l'ambiance à l'étage est sympathique.

Par des regards discrets, elle regarde cet homme énigmatique. En fait on lui a raconté tellement de choses sur tel ou tel chef ennemi, mais Flex de la Mirandole semblait remporter la palme. Ce visage effraye ....

Citation:
« - Pardon d'avoir été aussi rude tout à l'heure, votre Grandeur. Vous fleurissez ce muguet, et ses clochettes chancèlent comme un carillon. »


La voix est douce et mesurée, chaude. Led regarde le brin de muguet déja bien défraîchi et sourit, de plus en plus détendue. Elle dit en souriant :

- Je porte souvent des fleurs à mon corsage, il faut dire que je suis Marseillaise et que là-bas l'air fleurt plus souvent le poisson avarié que la lavande dans les champs de l'arrière-pays Provençal.

J'ai gardé les vôtres comme signe de reconnaissance. Pas que vous me confondiez avec une autre.


Un peu rougissante de sa phrase, puis se souvenant de son masque, elle enlève les attaches et l'ôte. Ses cheveux noirs emprisonnés dans leurs résille brillante retombent plus librement.

- Ce sera plus agréable de discuter ainsi. Je craignais, voyez-vous qu'on ne me reconnaisse en Arles.
_________________
Flex
Il lui aurait suffit d'un simple coup d'œil pour se rendre compte que ce fût la comtesse qui pénétrait dans le rez-de-chaussée tout à l'heure. L'instinct du jeune vicomte l'avait guidé à lui écrire une lettre pour confondre un rendez-vous, sans qu'ils ne se soient jamais rencontrés auparavant. Quand la comtesse lui expliquait ses habitudes florales, il ne peut empêcher le réflexe de porter son regard à son corsage. Flex admit que cette poitrine l'envoutait, embellie par ce grain de beauté distinct sur sa peau méridionale. Le plus tôt possible, il balança son œil ailleurs, de peur d'avoir manqué de tact - mais ce réflexe humain lui en voulait cher - bien que les secondes semblèrent devenues des heures. Il hocha son visage aussi obéissant qu'un élève.

Puis il eut le souffle coupé. On savait du vicomte de Mussidan qu'il était émerveillé par les spectacles de la nature. Très souvent, la plume qui était sa meilleure compagne, lui servait durant de longues journées à décrire un monument, ou bien encore un paysage. Atteint en quelque sorte par le syndrome de Stendhal - celui qui tomba dans les pommes quand il vu des fresques italiennes - ce fût en l'occurrence Ledzeppelin qui devint une merveille du monde.

Un visage des canons les plus parfaits qu'il ne puisse exister. Une chevelure s'étalait d'une démarche de Marilyn sur une tête ovale, reluisaient sur une nuque dont le cou, ensevelis de part et d'autre - d'un gracieux décoleté ; un nez affable, coupant entre deux le regard perçant et à la fois charmeur de la comtesse. Il eut un souffle au cœur et l'échine frissonnante. Il cherchait les mots en son fort intérieur, mais attiré par une bouche ô combien interdite, il fit un effort surprenant dans le but de se reprendre, et acquiesça.


« - J'ai écrit un jour, dit-il d'une voix presque chantante, mais en fin de compte tremblante, que la beauté des femmes ne pouvaient égaler celle imaginée par un homme. Je crois que je me suis trompé. »

La voix mielleuse fut accompagnée d'un insaisissable baise-main, lequel porté avec prestance. Humides, ses lèvres ressentirent une peau douce. Lorsqu'il redressa la tête, le jeune vicomte songeait à ce moment interminable, mais ferait tout pour le recommencer mille et une fois.
_________________
Ledzeppelin
L'ennemi est en face d'elle. Mais ce n'est pas sur un champs de bataille. Rien ne se passe comme la logique le voudrait. Au lieu de trembler face à l'homme qu'on lui avait décrit comme un monstre assoiffé de sang, elle n'avait plus qu'une immense curiosité.

Il la regardait comme une icône et le feu de son oeil unique était très troublant. Toute la force y passait et c'était un feu qui y brûlait. Elle se sentait transpercée par ce regard.

Quand il parla, elle sourit pour le compliment qui en ressortait. C'était si joliment dit.

Se répétant mentalement qu'elle avait affaire à un ennemi certainement mal intentionné, elle avait envie d'oublier cela un instant. La Comtesse qui pensait venir, pour comprendre, questionner. savoir ou tuer peut-être, finalement se sent lasse de tout ce qui entoure cette guerre.

Trop de tensions depuis 4 mois. Trop de responsabilités. Trop de haines surtout ! Le faire de rendre la couronne Illustre l'avait vidée. Ce vide en elle s'incarne en cette minute. Et lorsque le Vicomte lui prend la main pour la baiser, elle frissonne.

Portant la main à son coeur :


- Pardonnez-moi ! Je me sens un peu flageolante, c'est sûrement le résultat de ma course à cheval en pleine campagne.

Rougissant sous ce gros mensonge, elle s'appuie à une table, se sentant vraiment dans un état proche du délire et même de la repentance sur ses folies.
_________________
Flex
Le borgne mit les deux pieds dans le mensonge, qui n'avait rien de grave d'ailleurs, puisqu'il aurait mal vu de son œil la comtesse lui suppléer de recommencer son baise-main - quoi que. Cependant l'effet ne s'estompait pas : elle portait le rouge de ses joues aussi bien que le chêne robur s'irrigue par des veines carmines. Or, cela fut trop gros, bien qu'il eut un doute persistant. Son raisonnement immédiat fut, qu'elle aurait du déjà éprouver son épuisement dès à l'entrée de la chambrée. Ou bien, pour ne pas elle aussi manquer de politesse, elle prit ce vide en elle et espérait que cela allait passer. Cette conclusion semblait bien plus logique, et Enguerrand se doutait toutefois de quelque chose. Il s'obligea à oublier ses pensées qu'il chassait d'un geste de la main.

Mais elle eut le don de le surprendre au bout de quelques minutes de présence. Sa mâchoire se crispa et il bondit sur Ledzeppelin : ses mains subtiles retinrent le corps efféminée d'une possible chute alarmée par l'appuie recherché sur la table. Le jeune Mirandole fut raffiné dans ses gestes : du bout des paumes, désormais elles apportèrent un troisième pied à l'équilibre corrompu de la comtesse. Aérien, il ajouta gêné :


« - Vous avez prit un risque de venir içi.. Laissez-moy nous abreuvoir, je vous en prie.

Rassuré d'une stabilité conquise, un tic nerveux apparu sur son visage : en effet, sa narine saccadait de bas en haut. Il n'admit pas d'être sous le charme naturel de la comtesse, et en fut un peu retourné. Enguerrand prit une bouteille à moitié pleine - l'autre moitié fut bue la veille en solitaire - qu'il versa dans deux coupelles distinctes. Il en tendit une à la jeune demoiselle, et présenta le breuvage.

Ce rouge me rappelle les fraises sucrées de mon pays. Un tel vermillon saura vous requinquer, du moins je l'espère.. » Marmonna-t-il entre ses dents. Il leva son verre et le porta à leur santé, pour ensuite déguster une saveur périgourdine.. mais l'odeur de la peau de Ledzeppelin n'avait pas disparut de ses narines.
_________________
Ledzeppelin
Il cherche à la retenir et tout proches l'espace d'un instant, elle cesse de respirer totallement. N'osant pas. Bloquée ! Gênée !

Une coupe remplie, des mots raffinés. Un souvenir de chez lui .....


- Oui ! Abreuvez-moi ! dit-elle en reprenant son souffle et la coupe en même temps.

Les fraises sucrées de mon pays, dites-vous. Hormis que vous êtes du pays de France, je ne sais exactement d'ou ? Quel pays avez-vous quitté pour venir chez nous ? Nous pourrons trinquer à nos pays respectifs.
_________________
Flex
Quand elle prit le verre, le borgne se félicitait. Il y avait de quoi, puisque la comtesse ne semblait pas remettre en cause son contenu. Il pouvait y avoir du poison dissout dans l'alcool qui tuerait nettement la jeune femme, et Engerrand fuirait. D'ailleurs il n'y avait pas conçu ce fait là, bien que plusieurs de soldats français n'auraient pas hésité un instant. Au delà de son armée, on voyait un homme altéré par les intérêts : la paix profite à tous, et De Mirandole s'en servait pour ses bénéfices & sa mesnie.
Il était plus détendu maintenant. Conquis par les atouts de Ledzeppelin qu'il avait pu entrevoir, il se situait sur un coussin de nuage, la tête en l'air. Encore sous le charme d'icelle, il espérait pouvoir s'en remettre totalement, à moins de paraitre infirme sans tenir une once de conversation. Car c'est bien lui qui l'avait invité ici, et elle ne lui avait pas encore demandé pourquoi !


« - Je souhaite boire à votre élégance. Cette splendeur que vous bénéficiez dans vos yeux exhume la lumière des étoiles. »

Sans agressivité, il parlait néanmoins avec une touche de rivalité. Une certaine émulation qui poussait ce jeu au charme, sans trop savoir où allé. Mais il s'en fichait pour l'instant, le plaisir procuré ne fut jamais égal, et il dégustait cet instant dans toute sa profondeur.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)