--Chernaya_burya
[Nuit du 25 au 26 janvier de l'an 1458, en Armagnac, aux abords de Muret]
Il est là qui attend, au sommet de la colline, les yeux rives sur lHorizon, vers le Sud Ouest. Un regard jeté aux étoiles, une dernière demande à la lune, et comme en réponse, dans le lointain naissent détranges reflets orangés. Lheure est venue pour lattente déclater en exacerbe, lheure est venue pour le feu de naître et le vent de souffler. Au loin St Bertrand commence à bruler . Ils se sont mis en marche. Ils qui ? Allez savoir ..
Sans bannière ni blasons,
Comme un rapace sur sa proie fond,
Déjà les voilà qui surgissent de la nuit,
Pas vraiment de cause,
Encore moins de nom
À ces semeurs de discorde,
Si ce nest juste .
La Horde .
Chernaya Burya redescend de la colline et rejoint les taillis bordant la route à lentrée de Muret. La plupart ici sont déjà tapis de ci, delà sur le trajet vers la mairie, mais quelques uns attendent là les derniers instants pour se mettre en branle.
Les derniers jours ont été des plus pesants, les nerfs à fleur de peau entre les observations incessantes, les instructions à donner et les râleurs à rassurer .. Mais voici lheure pour tout cela de tourbillonner enfin dans le vent de laction. Le Loup rejoint sa Louve, coup de museau attendri avant de grimper en selle. Temps aussi pour un peu de théâtralité
Hennissements qui déchirent là nuit, galop qui tambourine sec sur les pavés, silhouettes encapuchonnées qui traversent le village en trombe. À lavant, Bourrasque comme il est, Chernaya mène la troupe vers la mairie La place devant la bâtisse est déserte rien ne bouge alentours ..
Pas vraiment Chef, juste un meneur, lhomme de quelques gestes rapides met en place guetteurs aux coins de lesplanade .. Saute à bas de son cheval, vient se poster devant là porte, moment dattente quelques fantômes se profilent surgissant des bas quartiers .. le reste de la troupe qui attendait cachée dans lombre. Saluts silencieux, le temps maintenant est à luvre, et sera leur pire ennemi ..
Porte forcée à coup dépaules, quelques miliciens trop endormis pour opposer une quelconque résistance Pas vraiment un combat juste un clin dil Et point de morts, non .. Il nétait pas dit quils laisseraient cadavres dans leur sillage. Quelques baillons sur la bouche et les yeux, on les enferme dans une pièce .
Allez, les coffres maintenant !
Murmure qui glisse sur une atmosphère lourde de tension, pourtant, tous semblent étrangement calmes. Chacun sait ce quil a à faire, à passé les dernières heures à revoir encore et encore chaque moment, chaque geste quil allait accomplir cette nuit ..
Un coup d'épaules et Chernaya fait sauter la porte des réserves, mais déjà vlà une gamine des leurs qui court en premier à l'intérieur, sourire malin et malicieux.....
Bon, tu veux te charger de répartir le butin? à ta guise, mais assume alors!
Et on s'y met, de la farine, des armes, de la nourriture, peut être pas autant qu'ils l'auraient espérés, mais il y a déjà là un beau pactole finalement. Mais avant la première heure, il ne restait plus rien..... ou si peux...... Les épaules chargées plus que de nature, les "mules" repartent finalement, sans trainer, histoire d'aller planquer le butin où il faut......
Dernier à vider les lieux, Chernaya attends un moment que la Horde ait disparu dans l'ombre......
Main qui va décrocher un lanterneau du mur de la place, reste un moment à contempler l'entrée obscure des granges qu'ils viennent de piller, sa silhouette se découpant en une valse fantomatique..........
Geste vif, étoile filante, et la lanterne vient choir ses flammes au pieds d'un poteau soutenant la charpente, déjà léché par l'ardent carmin.....
Demi tour et montée en selle, la jument lourdement chargée renâcle en deux pas de côté, pour montrer son insatisfaction mais n'en part pas moins au grand galop.......
Chevauchée hors des murs, mettre de la distance au plus vite....... Doigts qui cherchent entre deux soubresauts un cage d'osier et ses barreaux.
Se referme le poing
Se brise le rotin
S'envolent les pigeons
Se portent les vélin
Aux quatre Horizons
Il est là qui attend, au sommet de la colline, les yeux rives sur lHorizon, vers le Sud Ouest. Un regard jeté aux étoiles, une dernière demande à la lune, et comme en réponse, dans le lointain naissent détranges reflets orangés. Lheure est venue pour lattente déclater en exacerbe, lheure est venue pour le feu de naître et le vent de souffler. Au loin St Bertrand commence à bruler . Ils se sont mis en marche. Ils qui ? Allez savoir ..
Sans bannière ni blasons,
Comme un rapace sur sa proie fond,
Déjà les voilà qui surgissent de la nuit,
Pas vraiment de cause,
Encore moins de nom
À ces semeurs de discorde,
Si ce nest juste .
La Horde .
Chernaya Burya redescend de la colline et rejoint les taillis bordant la route à lentrée de Muret. La plupart ici sont déjà tapis de ci, delà sur le trajet vers la mairie, mais quelques uns attendent là les derniers instants pour se mettre en branle.
Les derniers jours ont été des plus pesants, les nerfs à fleur de peau entre les observations incessantes, les instructions à donner et les râleurs à rassurer .. Mais voici lheure pour tout cela de tourbillonner enfin dans le vent de laction. Le Loup rejoint sa Louve, coup de museau attendri avant de grimper en selle. Temps aussi pour un peu de théâtralité
Hennissements qui déchirent là nuit, galop qui tambourine sec sur les pavés, silhouettes encapuchonnées qui traversent le village en trombe. À lavant, Bourrasque comme il est, Chernaya mène la troupe vers la mairie La place devant la bâtisse est déserte rien ne bouge alentours ..
Pas vraiment Chef, juste un meneur, lhomme de quelques gestes rapides met en place guetteurs aux coins de lesplanade .. Saute à bas de son cheval, vient se poster devant là porte, moment dattente quelques fantômes se profilent surgissant des bas quartiers .. le reste de la troupe qui attendait cachée dans lombre. Saluts silencieux, le temps maintenant est à luvre, et sera leur pire ennemi ..
Porte forcée à coup dépaules, quelques miliciens trop endormis pour opposer une quelconque résistance Pas vraiment un combat juste un clin dil Et point de morts, non .. Il nétait pas dit quils laisseraient cadavres dans leur sillage. Quelques baillons sur la bouche et les yeux, on les enferme dans une pièce .
Allez, les coffres maintenant !
Murmure qui glisse sur une atmosphère lourde de tension, pourtant, tous semblent étrangement calmes. Chacun sait ce quil a à faire, à passé les dernières heures à revoir encore et encore chaque moment, chaque geste quil allait accomplir cette nuit ..
Un coup d'épaules et Chernaya fait sauter la porte des réserves, mais déjà vlà une gamine des leurs qui court en premier à l'intérieur, sourire malin et malicieux.....
Bon, tu veux te charger de répartir le butin? à ta guise, mais assume alors!
Et on s'y met, de la farine, des armes, de la nourriture, peut être pas autant qu'ils l'auraient espérés, mais il y a déjà là un beau pactole finalement. Mais avant la première heure, il ne restait plus rien..... ou si peux...... Les épaules chargées plus que de nature, les "mules" repartent finalement, sans trainer, histoire d'aller planquer le butin où il faut......
Dernier à vider les lieux, Chernaya attends un moment que la Horde ait disparu dans l'ombre......
Main qui va décrocher un lanterneau du mur de la place, reste un moment à contempler l'entrée obscure des granges qu'ils viennent de piller, sa silhouette se découpant en une valse fantomatique..........
Geste vif, étoile filante, et la lanterne vient choir ses flammes au pieds d'un poteau soutenant la charpente, déjà léché par l'ardent carmin.....
Demi tour et montée en selle, la jument lourdement chargée renâcle en deux pas de côté, pour montrer son insatisfaction mais n'en part pas moins au grand galop.......
Chevauchée hors des murs, mettre de la distance au plus vite....... Doigts qui cherchent entre deux soubresauts un cage d'osier et ses barreaux.
Se referme le poing
Se brise le rotin
S'envolent les pigeons
Se portent les vélin
Aux quatre Horizons
Citation:
À lattention de lUniversalité des Hommes,
Et à celle de ceux qui se croient plus que ça,
En avertissement à ceux qui liront ou se feront lire,
Salut!
Cette nuit aura précédé laube soufflant le vent du changement, portant dans la brise et la bourrasque les cendres et les scories des feux allumés en Armagnac et Commines. Cette nuit, les mairies des villes de St Bertrand et Muret ont été laissées en proies aux flammes de la colère. Colère déclenchée par ceux qui se croient élus du Très Haut et prétendent choisir en Son Nom. En Son Nom, ils prétendent imposer les Voies dAristote comme seules véritables et poursuivre pour hérésie ceux-là même qui auraient laudace de prétendre refuser ce chemin. Ces bûchers allumés cette nuit ne sont quun euphémisme des temps sombres à venir. Bientôt germeront partout les brasiers fils de lintolérance et du mépris. Mépris de ces mêmes enseignements quils prétendent nous imposer au nom du Droit Divin et de lOrdre Établi.
Foutaises que tout ceci !
Vous les puissants qui vous lovez dans vos draps de soie et ne goutez au vin que dans des verres dun cristal aussi froids que vos âmes calculatrices, souvenez-vous de ce que le Très Haut nous a appris et nous à offert : LAmour et le Libre Arbitre. Ce sont là les deux fondements véritables de la Foy quil nous demande. Navoir à lâme que lAmour, envers Lui, envers son semblable, envers soi, Amour qui nest finalement que reconnaître à lautre le droit dexister tel quil est. Et le libre arbitre, la liberté de laimer et de lhonorer Lui à la façon que lon est soi. Quimporte le nom que lon donne à la Foy quand elle est sincère. Mais tous cela, vous le méprisez comme vous méprisez la gueusaille toute juste bonne à courber léchine, comme vous méprisez cette Foy que vous portez en croisade, confondant les Royaumes des Cieux et ceux des Hommes.
Alors, je vous le dis, réfléchissez-y a deux fois avant crier à lhérésie ou au démon, prenez garde à ne trop plier le roseau quil ne rompt Si les Hommes sont un troupeau de brebis, choisissez les bergers que vous voulez devenir de peine de voir la forêt semplir de loups. Vient un jour où léchine qui a trop plié se redresse avec violence et rejette ce qui loppresse comme une catapulte se débarrasse du poids de ses projectiles.
Jen appelle aux Hommes de tous bords. Dressez-vous contre linfamie annonçant des périodes de ténèbres. Battez-vous pour conserver votre liberté, non pas celle de votre corps ou de votre esprit, mais celle de votre âme. Luttez pour ce don du Très Haut parjuré au nom dune Couronne qui sabreuve de votre sang !
En cette aube nouvelle, il nappartient quà vous, Régnants, le choix du jour auquel elle donnera naissance. Mais si fait au Nom du Très Haut, vous empruntez les routes sombres de lIntolérance, à chaque âme que vous condamnerez à brûler comme une torche éclairant le chemin, cest une ville entière qui en payera le prix.
Pour un il les deux, pour une dent, toute la mâchoire ...
Faict en terre dArmagnac, le 25ième jour du mois dAvril de lan de grâce 1458
Chernaya Burya
dict La Bourrasque
Cur de la Horde
À lattention de lUniversalité des Hommes,
Et à celle de ceux qui se croient plus que ça,
En avertissement à ceux qui liront ou se feront lire,
Salut!
Cette nuit aura précédé laube soufflant le vent du changement, portant dans la brise et la bourrasque les cendres et les scories des feux allumés en Armagnac et Commines. Cette nuit, les mairies des villes de St Bertrand et Muret ont été laissées en proies aux flammes de la colère. Colère déclenchée par ceux qui se croient élus du Très Haut et prétendent choisir en Son Nom. En Son Nom, ils prétendent imposer les Voies dAristote comme seules véritables et poursuivre pour hérésie ceux-là même qui auraient laudace de prétendre refuser ce chemin. Ces bûchers allumés cette nuit ne sont quun euphémisme des temps sombres à venir. Bientôt germeront partout les brasiers fils de lintolérance et du mépris. Mépris de ces mêmes enseignements quils prétendent nous imposer au nom du Droit Divin et de lOrdre Établi.
Foutaises que tout ceci !
Vous les puissants qui vous lovez dans vos draps de soie et ne goutez au vin que dans des verres dun cristal aussi froids que vos âmes calculatrices, souvenez-vous de ce que le Très Haut nous a appris et nous à offert : LAmour et le Libre Arbitre. Ce sont là les deux fondements véritables de la Foy quil nous demande. Navoir à lâme que lAmour, envers Lui, envers son semblable, envers soi, Amour qui nest finalement que reconnaître à lautre le droit dexister tel quil est. Et le libre arbitre, la liberté de laimer et de lhonorer Lui à la façon que lon est soi. Quimporte le nom que lon donne à la Foy quand elle est sincère. Mais tous cela, vous le méprisez comme vous méprisez la gueusaille toute juste bonne à courber léchine, comme vous méprisez cette Foy que vous portez en croisade, confondant les Royaumes des Cieux et ceux des Hommes.
Alors, je vous le dis, réfléchissez-y a deux fois avant crier à lhérésie ou au démon, prenez garde à ne trop plier le roseau quil ne rompt Si les Hommes sont un troupeau de brebis, choisissez les bergers que vous voulez devenir de peine de voir la forêt semplir de loups. Vient un jour où léchine qui a trop plié se redresse avec violence et rejette ce qui loppresse comme une catapulte se débarrasse du poids de ses projectiles.
Jen appelle aux Hommes de tous bords. Dressez-vous contre linfamie annonçant des périodes de ténèbres. Battez-vous pour conserver votre liberté, non pas celle de votre corps ou de votre esprit, mais celle de votre âme. Luttez pour ce don du Très Haut parjuré au nom dune Couronne qui sabreuve de votre sang !
En cette aube nouvelle, il nappartient quà vous, Régnants, le choix du jour auquel elle donnera naissance. Mais si fait au Nom du Très Haut, vous empruntez les routes sombres de lIntolérance, à chaque âme que vous condamnerez à brûler comme une torche éclairant le chemin, cest une ville entière qui en payera le prix.
Pour un il les deux, pour une dent, toute la mâchoire ...
Faict en terre dArmagnac, le 25ième jour du mois dAvril de lan de grâce 1458
Chernaya Burya
dict La Bourrasque
Cur de la Horde
Nuit paisible qui s'achève sur le Royaume, derrière lui, les flammes de l'incendie se confondent aux premières lueurs de l'aube...... Un grand rire vient déchirer le calme matinal alors qu'il rejoint la Horde qui l'attend.
Amène sa monture à côté de la fillette qui s'était ruée la première dans l'entrepôt......
Si tu files encore une fois comme ça je t'arrache le cur à la petite cuillère......
Lui collerait bien des claques, mais bon, l'euphorie d'un coup réussi le met quand même d'humeur joyeuse........
Allez, on décampe, on disparait dans la nature et on se retrouve au lieu de rendez-vous!
Et la horde se disperse au quatre vents
Disparaissant à l'horizon en petites taches
Ne laissant en sillage que fumée en panache........
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