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[RP] Conférence de l'Université de Guyenne

Odoacre
Apposant le plat des deux mains sur la table

Bien je m'en vais faire court... je ne disserterai pas sur quelque théorie de la tolérance afin de ne pas faire d'ombre aux deux précédents orateurs dont vous oublieriez alors instantanément le propos suite à la force et à la profondeur de mon verbe.

Il jeta alors un regard condescendant à Constant et Bardieu et haussa un sourcil hautain en direction d'Eymerich et Sancte

C'est pourquoi je m'en vais vous présenter une méthode pratique et efficace pour convertir l'infidèle obtus, celui qui refuse de vous écouter, bref, l'intolérable.

Haussant alors le ton de sa voix, l'exposé commençait

Si vous prenez votre Livre des Vertus, vous y découvrirez le chapitre de l'Eclipse... dans ce chapitre, il est écrit comme l'homme qui meurt voyage jusque devant le Très-Haut qui lui laisse le choix.... être jugé ou reporter le jugement.

Celui qui accepte le jugement est jugé, et va au Paradis Solaire ou dans les Enfers lunaires...

Celui qui choisit le report du jugement ressuscite, il revient à la vie.... mais sans se souvenir de rien. Il ne souvient de rien, mais il est pourtant mort et revenu à la vie. Est-ce là tout ?

Non. Il a rencontré Dieu, il s'est tenu devant lui, Dieu lui a parlé, et lui a répondu à Dieu, face à face, sans intermédiaire, sans ange, sans prêtre.

Est-il envisageable que rencontrer Dieu ne puisse avoir aucune conséquence pour un humain qui ne se souvient pas de cette rencontre ?



Dur

Non, cela n'est pas envisageable ! Celui qui prétendra que parler à Dieu, face à face, se tenir juste devant la concentration de son essence, celui là proférerait un non-sens, une absurdité... ainsi est-il possible d'affirmer avec certitude que le pécheur, l'hérétique qui meurt et ressuscite, comme il a rencontré Dieu, cela a forcément un impact sur lui.... même s'il était totalement hermétique à la Vérité, alors des parcelles divines l'ont caressé, des étincelles sacrées ont crépité sur son âme, des filaments de sainteté se sont insinués malgré lui au plus profond de son être... lorsque celui là ressuscite, alors son âme change.... peut-être imperceptiblement, mais elle change.... forcément.



Fronçant les sourcils en regardant toujours son auditoire

Que faut-il donc faire de l'hermétique, celui qui, très hérétique, est imperméable à toute tentative de conversion par le verbe ?

Frappant avec son bâton sur le sol de l'estrade

Celui là, il faut tout bonnement l'égorger avec la première chose qui vous tombera sous la main, le faire proprement ou le faire salement ! Celui-là il faut saisir des pinces rouillées et les lui plonger dans le ventre.... et là, il vous faut agiter, tourner et touiller avec force en récitant le Credo !!!

En parlant, le vieux Grec agitait son bâton comme s'il fouaillait dans le ventre de quelqu'hérétique

Vous pouvez également les attendre patiemment au détour d'une porte cochère avec des cordes..... et là vous l'attrapez à plusieurs et lui faites boire votre urine jusqu'à ce que mort s'ensuive, lentement certes, mais sûrement !!!

Là, Odoacre n'avait pas joint le geste à la parole même si un geste imperceptible de sa main rapidement stoppé aurait pu faire voir à l'observateur attentif qu'il avait failli... il jubilait littéralement

Laissez saintement libre cours à votre imagination mes chers enfants, prenez ce Sancte, prenez cet Archybald, prenez cet Eymerich et toute leur clique et libérez donc cette fureur sacrée qui vous habite.... et pourquoi le ferez vous ?

Écartant les bras

Vous le ferez par Amour !!!!


Et sans prendre le temps de laisser résonner les mots il enchaîna

Vous le ferez parce que vous aimez ces hommes et que vous voulez les sauvez car ils sont des êtres humains qui sont sauvables et parce que vous aimez aussi toutes leurs potentielles victimes.... et ainsi ils mourront..... et devant le Très Haut, ils seront pris d'une Terreur sacrée devant leurs infamies alors ils reporteront leur jugement.... et ils ressusciteront après cette rencontre et ils auront changé.... et certains seront donc prêts à la conversion !!!

Et d'autres resteront fortement hermétiques et obtus, alors il faudra recommencer, les massacrer, les éviscérer, les couper en morceaux, les brûler et cela autant de fois qu'il le faudra jusqu'à ce qu'enfin, lors d'une ultime résurrection les parcelles divines se soient tant insinuées en eux qu'ils deviendront plus saints que le plus saint des saints !!!


Faisant claquer une dernière fois son bâton sur le sol

Voici mes filles et mes fils l'application du véritable amour qui est le seule voie possible et la plus belle des douceurs face à l'intolérable.
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Evêque de Périgueux et Inquisiteur de la Foi
Rubiz
Fascinée, bouche bée... Rubiz, qui se souvenait bien de la méchanceté sournoise de Titca Qu'Aristote la garde loin de Cahors encore un peu... merci mon Dieu, sentait son estomac se retourner au fur et à mesure du discours du "repoussant" comme elle avait décidé de l'appeler quelques instants plus tôt.

La rousse avait bien aimé le début, monter au ciel "non pas prêt", redescendre, remonter "non toujours pas Dieu, désolé, à la prochaine !" redescendre... les sept vies du chat mais pour les hommes et pas même obligé de se limiter à sept... Aucun souvenir de ce sujet très intéressant dans sa pastorale calamiteuse.

Mais alors là, la jubilation malsaine du bonhomme à imaginer la boucherie à la sauce "amour"
Non mais quel vieux dégoutant ce type... pouahhhh
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Rubiz... de la maison près de la friche.
Sèm de Caors, avèm pas paur !
Barryroots


Alors c'était ça un inquisiteur grec. Ce pitre à coté de qui le Bardieu pouvait passer pour un grand penseur. Où allait notre pauvre Église. Et dire que certains se jetaient dans l'hérésie pour combattre la soi-disant puissance démesuré de l' EA. Avec de tels zigs, comment notre Église pourrait être puissante.

Se tournant vers Rubiz, et à voix basse :

Tu vois Rub, y en a en Guyenne qui nous expliquent à longueur de journée, que c'est le lion qui menace notre Eglise ! Moi je te le dis, le seul danger que court notre Eglise aujourd'hui c'est d'avoir de tels déments à sa tête ! Tsss, facile de prêcher la guerre chez les autres ! Je sais pas combien de temps encore Notre Aristote, il va avoir la patience de supporter cette misère qui nous est infligée.
Philipusaficus
Philipusaficus au moment ou il allait mordre dans une cuisse de poulet (le long discours de Bardieu lui avait creusé l'estomac), suspendit son geste et écouta bouche bée la diatribe d'Odoacre
Un sourire éclaira sa face a la fin du discours de l'inquisiteur. Il imaginait un brigand au tribunal, plaidant le vol de sa victime au nom de l’amour
S'essuyant le visage d'un revers de sa manche, après avoir englouti la cuisse de poulet, Philipusaficus se leva pour interpeller Odoacre:

si je vous suis monseigneur dans votre raisonnement, il faut demander a Sancte et Eymerich ici présents d'abjurer maintenant leur hérésie respective , faute de quoi nous devons les mettre a mort immédiatement ?
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l'admin choup a dit:Il n'y a aucune règle écrite par les admins, qui empêchent les joueurs de se présenter. Il n'y a que des lois locales, faites par des joueurs, souvent abusives, et surtout qui peuvent ne pas être respectées.
Nicolas__eymerich
Nicolas eymerich interrompit philipus sans plus se soucier de ses protestations.

Balivernes que cela, je veux bien reconnaitre l'utilité de votre méthode pour les paiens et les athées, mais pas pour les schismatiques, les hérétiques et les hétérodoxes. En effet, ces trois catégories vénèrent tout comme les aristotélicien le même dieu, ils le font tout simplement d'une manière différente, et peut être même le font ils mieux, après tout, Hashem n'est jamais intervenu pour dire quelle religion du livre était la plus proche de ce qu'il attendait.

Alors un peu de prudence dans ce que vous affirmez monseigneur Odoacre, si ça se trouve, tous les aristotéliciens partent directement dans l'enfer lunaire après leur mort, nul n'est jamais revenu pour nous dire qui avait raison. Et si vous aviez tort, torturer ainsi les hétérodoxes, hérétiques et schismatiques feraient d'eux des martyrs et les enverrait immanquablement vers le paradis solaire.

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Odoacre
Souriant à l'homme qu'il savait être avocat

En vérité mon fils, puisque nous vivons dans l'infâme système pseudodémocratique, je vous conseille avant tout de faire pression de façon poussée sur vos gouvernants afin qu'ils édictent des lois vous autorisant civilement à accomplir la conversion de ces hommes.... il faut laisser sa chance à la duchesse et à son conseil de faire ce pour quoi ils sont au pouvoir, c'est à dire prendre les disposition temporelles et matérielles nécessaire à l'application sur terre des lois divines.

Jetant un air agacé à Eymerich

Vous raisonnez faux. Vous dites des "si"... la Vérité ne saurait s'allier le Mensonge.... changez une lettre à la Vérité, et c'est l'Erreur, c'est le Mensonge. La Vérité, la Vraie Foy, sont aristotéliciennes, tout le reste sont des erreurs et des mensonges par nature... ce n'est pas parce que vous vivez une parodie de la Vraie Foy que votre erreur est moins fausse... tout ce qui n'est pas la stricte Vérité relève de l'hérésie et mène aux enfers.
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Evêque de Périgueux et Inquisiteur de la Foi
Constantcorteis
Constant avait écouté sans rien dire le discours de Bardieu, offrant aux spectateurs l'insipide spectacle d'une impassibilité absolue. Il parvint même à ne pas froisser les sourcils lorsqu'il eut l'impression que l'évêque de Cahors déformait quelque peu son propos.

Puis vint la grande parade odoacrienne. Une de plus.
Cette fois, Constant n'était pas lié par le devoir de défendre les propos du vieil homme, et se décida bien vite à ne pas manquer de réagir, considérant les conséquences stratégiquement désastreuses du discours de l'évêque de Périgueux.
Il prit la parole aussitôt que le grec eut fini de vociférer ses délires abscons.


Pardonnez-moi, monseigneur, de réagir si promptement, mais il me semble que, si pressé que vous soyiez de déléguer à Dieu votre pouvoir de persuasion, quelques menues précautions oratoires s'imposent afin que tout le monde puisse bien saisir votre propos, et les nuances qu'il convient d'y accoler.

L'archidiacre avait pleinement conscience que ceci ne plairait pas à son évêque, mais n'en avait en l'occurrence pas la moindre chose à faire.

Vous introduisez dans le débat une notion dont chacun sait qu'elle vous tient à coeur, c'est à dire la résurrection. Je pense que vous déplacez résolument le problème.

Non pas que vos thèses soient choquantes. Enfin... si, bien sûr, elles le sont, et ne manqueront à mon avis pas de heurter quelque peu certains esprits. Mais elles sont surtout controversées d'un point de vue théologique.

Je ne souhaite pas revenir sur la résurrection en tant que telle. Nous pourrions faire l'exégèse de l'Eclipse des heures durant, mais cela n'est pas le sujet. Bornons nous à admettre, sans plus d'analyse que cela, que la résurrection est possible pour chaque personne qui se trouverait en situation de voir son âme déliée de son corps.

Il y a loin de là à en conclure qu'il soit possible d'instrumentaliser le jugement du Créateur !
Or c'est bien ce que vous proposez de faire. Non seulement vous postulez que le choix qui sera laissé aux âmes des défunts n'est qu'une formalité dont on peut dès avant établir suffisamment fermement l'issue pour passer à l'acte, mais en plus, vous semblez considérer qu'il soit possible de détourner la volonté divine, qui est, et restera clairement définie comme telle dans les écritures, que les âmes aient réellement le choix, afin que soit glorifié en apothéose le plus merveilleux don que Dieu fit à l'humanité, à savoir le libre arbitre.
Vous affaiblissez considérablement la leçon que l'on peut tirer de là, ce faisant. L'homme qui vit mal n'est pas libre, c'est cette liberté que le Créateur cherche à graver dans son coeur en lui donnant le choix. Or dans votre hypothèse elle n'existe plus, et l'on use de cette parodie de décision pour tout autre chose que ce pour quoi elle est initialement prévue.

Considérez en outre que de nombreuses régulations sont présentes dans l'ensemble du corpus aristotélicien. Que l'on puisse arguer de subtilités concernant la vertu de conservation ou l'interdiction de se livrer au meurtre, on ne saurait toutefois faire qu'elles ne se posent pas directement en garde fou vis-à-vis de toute forme possible d'abus de la résurrection.

De plus, et ce sera le point sur lequel je clôturerai cette petite mise au point, l'enjeu n'est pas tant de faire disparaître l'hérésie, car cela le Créateur le pourrait en une seule bribe de sa volonté toute puissante, mais de donner à voir le combat que nous-même faisons pour glorifier le privilège qu'il nous fit. Renvoyer les hérétiques devant le Créateur en espérant qu'ils apprennent est une insulte à ce privilège qu'il nous donne de lui ressembler un peu par l'autonomie de notre âme.

Bref, je tenais à rappeler tout ceci afin que soient bien entendues les paroles de monseigneur Odoacre. Ses thèses sur la résurrection font l'objet de débats théologiques pointus, et la congrégation du Saint-Office a nettement marqué sa méfiance à leur égard.


La tournure que prenaient les choses était singulièrement cocasse, car l'homme qui défendit les thèses d'Odoacre sur la résurrection contre le Saint Office au cours d'un procès fleuve à Rome n'était autre que celui qui les condamnait à présent au nom de l'autorité qu'il combattait alors.

Je suggère que nous reprenions le fil du sujet qui le nôtre aujourd'hui...
Nicolas__eymerich
Citation:
Vous raisonnez faux. Vous dites des "si"... la Vérité ne saurait s'allier le Mensonge.... changez une lettre à la Vérité, et c'est l'Erreur, c'est le Mensonge. La Vérité, la Vraie Foy, sont aristotéliciennes, tout le reste sont des erreurs et des mensonges par nature... ce n'est pas parce que vous vivez une parodie de la Vraie Foy que votre erreur est moins fausse... tout ce qui n'est pas la stricte Vérité relève de l'hérésie et mène aux enfers.


Mettant ses poings sur les hanches.

Et bien, allez y, prouvez le que je suis dans la voie de l'erreur !Qu'Hashem me foudroie sur place si je me trompe, si je suis dans la voie de l'erreur...

Lance ses bras vers les cieux, enfin le plafond de l'amphithéâtre quoi.

Vous voyez, rien ! si ça se trouve, personne ne se trompe, Hashem n'a pas de préférence quant à la manière de le vénérer, du moment que nous le faisons.
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Odoacre
Merdre !

Riposte !!!

Le vieux Grec éclata d'un rire gras en prenant l'épaule du jeune Constant qu'il broya en le secouant comme s'il lui donnait une bourrade paternaloamicale


Aha ! Le disciple est pressé de prendre son envol hein ?!?

Regardant l'assemblée tout sourire, il enchaîna

Le rythme et l'intonation de votre discours est plutôt intéressant mais le fond du discours en question souffre malheureusement de trop d'à peu près pour être tenable ailleurs que dans le salon de Son Eminence Diftain !

Nouveau rire à cette boutade

Vous parlez d'instrumentalisation du Créateur, comme vous y allez !!! Le dessein et la méthode que je dessine ne peuvent être une instrumentalisation mais sont la sainte soumission et conscientisation du voeux profond du Créateur qui est avant tout de sauver les âmes et de sauver le Monde... et si la Révalation de l'Eclipse fut donnée aux hommes et si le Tout-Puissant éleva en quasi commandement de cultiver l'intelligence incarnée dans la notion de Raison et de l'allier à la Foi, c'est bien pour opérer ce formidable mariage de la Raison - conscience fine de la Révalation et des mécanismes régissant le Monde qu'elle implique - et Foi - soumission complète au dessein et au désir du Créateur, tout la maïeutisation toute naturellement et inéluctable de la conversion écliptique de l'odieuse altérité que représente l'hérésie.

Prenant tout le monde à partie

Et comme vous le voyez, le libre arbitre est conservé, il n'est guère question d'instrumentalisation et il n'y a pas non plus de meurtre au sens théologique profond ! Bien bien bien, après cette petite mise au point, d'autres questions ?

Se tournant alors à Eymerich qui réagissait à son précédent propos

Vous me parlez de preuve ... ? La Raison sans la Foi n'est rien, et vice versa.... vous voulez une preuve ? Vous déviez de ce qui est écrit dans le Livre des Vertus, dans le dogme, vous n'êtes pas d'accord avec les théologiens aristotéliciens, DONC vous avez tort... quant à votre cinéma... ce n'est que la preuve de votre caractère superstitieux

Et l'inquisiteur de caqueter un rire moqueur.
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Evêque de Périgueux et Inquisiteur de la Foi
Constantcorteis
Constant était rôdé. Les frasques du vieux grec ne constituaient pas un domaine dans lequel il était sans expérience.
Aussi dompta-t-il sans aucun problème l'envie primaire qui lui vint de lui mettre son poing dans la tronche lorsqu'il le saisit à l'épaule. La détestable bonhommie qui transpirait de l'attitude de l'évêque laissait supposer à Constant qu'il n'était pas tout à fait à son aise.
Le jeune homme ne pouvait pas s'en tenir là et, au risque de s'embarquer dans un débat sans fin, fit valoir la réponse que lui inspirait la riposte odoacrienne.


Monseigneur, j'ignore le sens que vous attachez au terme "disciple" par chez vous, mais je ne crois pas être, ou même avoir déjà été, le vôtre.
Qu'importe.

Je répète qu'il n'est pas question de résurrection, ou même d'instrumentalisation, aujourd'hui. Mais je voudrais toutefois souligner quelque chose qui me gêne dans ce que vous dites.
Le vice de votre démonstration me semble être le suivant : le but profond du Créateur n'est pas de sauver des âmes, mais qu'elles se sauvent elles-mêmes.
Cela peut n'avoir l'air de rien, mais il me semble que c'est fondamental.


Puis, pressé de ne pas trop laisser s'étendre ce sujet un tantinet glissant, Constant se tourna vers Nicolas Eymerich.

Messire Eymerich, je crois qu'il est normal que vous ne vous retrouviez pas dans les différents discours qui ont été prononcés. Monseigneur Bardieu et moi-même avons parlé en aristotéliciens.
Il n'a donc jamais été question de remettre en question les principes fondamentaux de l'aristotélisme, cela constituerait une tâche de bien plus grande ampleur, mais de les dérouler de manière à couvrir la question précise de la tolérance qui nous occupe aujourd'hui.
Que l'on puisse être sûrs d'avoir raison n'est pas spécialement le sujet, ce qui compte, c'est que l'on sache quelle attitude nous devons adopter en cohérence avec les principes de notre foi.

Sauf autorisation explicite de madame la rectrice, qui est en charge de la gestion des discussions, je doute qu'il soit pertinent de digresser à ce point.
Nicolas__eymerich
S'appuyant sur la table.

Mais la raison sans preuve n'est que la superstition que vous me reprochez, sans preuve encore une fois, de pratiquer. Et c'est ce qui nous différencie, vous adorez la superstition à la christos, tandis que nous spinozistes sommes adeptes de la rationalité aristotélienne. La foi me montre que Hashem nous aime tous, quelle que soit notre religion, tant qu'il est le seul que nous vénérons. Le reste n'est que divergence d'interprétation, seule compte la foi comme vous le rappelez. Et la foi, nous l'avons tous, que nous soyons aristotéliciens romains, spinozistes ou réformés.

se relevant

Vous avez raison messire Corteis, nous digressons, mais la digression date du début de la conférence, puisque le thème était la tolérance religieuse et non pas la tolérance face à l'hérésie. Or sur le thème simple de la tolérance religieuse, il y a bien plus à dire que ce à quoi vous avez réduit le sujet.
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Odoacre
Le vieux Grec venait de saisir la gêne de Constant.... aurait-il exactement le même point faible basique qu'un Sancte, à savoir la terreur profonde que l'on remette en cause sa virilité ?

C'est pourquoi Odoacre, lui jeta un regard égrillard et lui fit un clin d'œil en rétorquant


Aha mon archidiacre préféré, prenez ou pas le titre de disciple, vous n'ôterez de personne l'idée que vous avez été et restez sous moi !

Retenant alors un rire gras qui se transforma en gloussement crachotant, l'évêque affirma

Vous parlez comme un sophiste ! Le Créateur veut sauver les âmes et il le fait car il est la cause première de toutes choses, dans le cas humain le Salut s'opère par l'intermédiation du Libre Arbitre, mais au final, en revenant à la cause finale, c'est Dieu qui sauve et nul autre, même s'il sauve seulement ceux qui font en sorte de l'être par leur choix propre.... navré de devoir expliciter ma pensée mais je ne vous laisserai pas user de raccourcis simplistes qui violent le fond de mon propos par ces douteux procédés rhétoriques.

Levant les yeux aux ciels à la réflexion d'Eymerich, il eut alors un rictus amusé

Ma foi, si on m'avait dit qu'un jour je verrai la conjugaison des tares guyennaises, militaires et spinozistes en un seul être, je n'aurais jamais pu imaginer le degré d'inanité de vos interventions !
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Evêque de Périgueux et Inquisiteur de la Foi
Constantcorteis
Constant prit quelques secondes pour réfléchir, et répondit à Eymerich en toute sincérité.

Voyez-vous, maintenant que vous me le dites, je suis disposé à admettre que les choses puissent paraître un tantinet ambiguës.
Pourtant, j'ai moi même proposé cette expression de "tolérance religieuse", mais je n'avais pas une seule seconde supposé que l'on puisse ainsi entendre autre chose que l'aristotélisme. Il est vrai que, sachant que nous ne nous définissons pas comme une vulgaire monolâtrie, il semble finalement que tout ce qui se rapporte à la religion se rapporte de facto à l'aristotélisme.
Ainsi, une conférence émanant d'une institution représentant un duché aristotélicien, prononcée par deux membre du clergé aristotélicien se devait naturellement de traiter d'aristotélisme, dans mon esprit.

Bref, personnellement, ça ne me dérange pas de discuter de manière plus large. Je pense même avoir des choses à dire en réaction à vos propos, nonobstant ma méconnaissance profonde du spinozisme.
Mais je voudrais que le tout garde un semblant de cohérence.


Puis, se tournant vers Odoacre :

Raison pour laquelle je m'abstiendrai de vous répondre sur un sujet qui n'est pas celui qui nous occupe à présent.
D'autant plus que vous ne faites que répéter ce que vous venez de dire auparavant, ce à quoi je me contenterai de vous répondre que l'itération successive n'est pas source de droit en matière de connaissance.
Harlem...s
On avait dit 5.
Ouaip mais avec ce que j'ai dû me farcir, le cours de l'encre, inflation ma ptite demoiselle.

Harlem l'arreta derechef, un index péremptoire, coupant la parole.

Tatata Je ne suis pas petite. Voilà 2 en plus sinon je vous laisse le tout pour rien avec vos courbatures de copiste.
Té.


Harlem de lancer la somme et de saisir la liasse de vélins d'autorité.

Esclava..


Oui je sais. Bizarre jamais on me nomma poire.


Harlem de revenir par le chemin le plus court dans l'amphithéatre, fière de son subterfuge.


Citation:
Le vice de votre démonstration me semble être le suivant : le but profond du Créateur n'est pas de sauver des âmes, mais qu'elles se sauvent elles-mêmes.
Cela peut n'avoir l'air de rien, mais il me semble que c'est fondamental.


Et là le tilt. Se disant qu'il était brillant tout de même. Ca c'était de raison gardée. Chacun s'occupe de ses affaires et tout le monde est content.La parole parmi toutes les autres qui survolant l'emphase anodine, la considération théologique de base et barbante. Accrochée au firmament du bon sens le plus rationnel. Voilà qui l'interepelle forcément peu habituée à se torturer le cogitant avec cette gymnastique de la pensée philosophe. Ca fait parler, ça avance rien en général, dans le pire des cas on s'entretue pour une idée pas même vérifiée.
Harlem chercha vers l'estrade l'auteur de cette si pertinente remarque.
Le vrai à l'état pur. Chacun pour soi, Dieu pour tous. Lequel, s'il les avait vraiment toutes crées ces âmes, même les différentes, il ne l'avait pas fait par hazard ou par erreur. Logique. Il savait bosser tout de même l'ouvrier suprème, ne pouvant ignorer les dissidentes. Il avait crée le monde pardi.

Pour Harlem Dieu s'en tapait bien de la haut. Il pouvait foudroyer n'importe qui soi disant. Et à part le platane du voisin en des temps fort anciens elle ne pouvait témoigner de rien.


Et elle approuva fermement du menton, en silence mais avec conviction, un sourire flottant, ravie et étonnant de voir qu'il s'agissait précisément du conférencier du départ.
Harlem agita les feuillets, engageante, signifiant par là que le tout était là.
En se retrouvant son siège, dans son coin tranquille, maintenant que la palabre était bien avancée et donc tirant sur sa fin. De toute façon, elle comptait étudier ce jour là, autant être dans la place.

Ce qu'elle est pragmatique.
Et ce nouveau pavillon dans la baie portuaire qui l'avait distraite, même pas en reve qu'elle l'acquière.
Bien trop cher.
Odoacre
Et ce fut avec un retentissant....

Qui ne dit mot consent, Constant !

Que le vieux Grec choisit de s'assoir en ajoutant


Je suis bien aise que vous admettiez votre erreur !

Bon, Dame Rectrice, puisque nous sommes chez vous, il parait normal que vous nous annonciez la suite des festivités !

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Evêque de Périgueux et Inquisiteur de la Foi
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