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[RP] Conférence de l'Université de Guyenne

Barryroots


Nicolas__eymerich a écrit:
Vieux schnock, un jour je te donnerai en pâture aux porcs de cahors !


C'en était trop ! Voilà maintenant que c'étaient les spino qui se mêlaient de l'élevage des cochons ! Et ceux de Cahors en plus ! Le sang de qui vous savez ne fit qu'un tour ! Il réussit cependant à rester assis, et marmonna pour lui :

Non mais ! Ça va pas non ! Qu'ils laissent donc mes cochons tranquilles ! Mais qu'est ce qu'ils croient tous ces religieux ? Qu'on peut donner n'importe quoi à becqueter à mes cochons ? Je t' jure ! Feraient mieux d'essayer de s'entendre, et de pas toujours mélanger la religion et la politique...Comme ils disent dans le Béarn, chacun son métier et les vaches seront bien gardées.




Harlem...s
Harlem qui prenait des notes d'entendre, puisque le son monte comme l'air et qu'elle était non loin un peu plus haut.

Non au bearn ils disent les boeufs, pas les vaches.
A cause du boeuf de leur blason...


Et de plonger la pointe de sa plume dans son encrier. Le flou artisitique de cette page neuve serait euh... témoin que depuis deux trois échanges Harlem ne comprenait plus rien. D'ailleurs elle avait mal au crane a essayer de décrypter les tournures phrasées. Le temps de décomposer et de piger que bien sûr elle avait loupé la suite...Elle écrivit donc concernant ce passage sur lequelle elle bloquait e qui lui fit omettre tout le reste :


Citation:
Vous remarquerez d'ailleurs que mon propos initial n'allait pas aussi loin. Je me bornais à constater que la véritable nature du monde, sous sa forme la plus archaïque et la plus concrète, ne se révèle que par la réflexion et la spiritualité. C'est par un singulier mouvement d'inversion que l'on tend à considérer comme détachés du monde réel ceux qui, en réalité, sont seuls à se confronter totalement à lui.


Citation:

Censuré. La scribe se demande si elle doit aussi écrire de droite à gauche.




Je sais même plus de quoi on parlait au départ..Sont forts. Très très forts.
Je me demande si c'est fait exprès.
Téléologique je sais même pas ce que ça veut dire...


Harlem se sent stupide !!!

Barryroots


Harlem...s a écrit:
Non au bearn ils disent les boeufs, pas les vaches.
A cause du boeuf de leur blason...


Un œil réprobateur toisa deux couettes. Et un bon œil :

Ah oui, vraiment des bœufs dites-vous ? Ben c'est bien curieux car j'ai jamais vu un bœuf équipé pour produire du lait ! Regardez donc un peu mieux entre les pattes arrières du blason

Et le célèbre éleveur de cochons, qui s'y connaissait aussi un peu en vaches, se tapa les cuisses.






Harlem...s
Et Harlem de lever le nez et la plume, de plisser les yeux vers celui qui se tapait la cuisse.

AH AH AH. Très drôle. Si! C'est un boeuf sur leur blason, y a pas de pis. Et Forcément que vous en avez jamais vu, car si un boeuf fait du lait c'est que c'est une vache. Sauf peut être à Lourdes...
Tout le monde le sait. Même au Béarn.
Humpf!


Harlem de lever les yeux au plafond. C'était pas un porcher qui allait lui apprendre que les vaches ça faisait du lait.

Non mais!
Philipusaficus
Aprés son esclandre, Philipusaficus s'était calmé devant le regard semblait il courroucé de sa soeur.Mais son attention fut attiré cette fois ci par l'echange verbal entre Odoacre et Eymerich.Apparemment il y avait de l'orage en l'air.Et constant en rajoutait une couche lui semblait il
Renonçant comme le recommandait une petite voix intérieure de se faire oublier, il se leva a nouveau :

Eymerich vous pouvez l'ouvrir ! l'inquisition en la personne de monseigneur Odoacre vous y autorise.Une occasion pareille ne se représentera pas pour defendre votre doctrine

hilare:

Avec un tel patronage , que risquez vous ?A moins que vous n'ayez rien à dire
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l'admin choup a dit:Il n'y a aucune règle écrite par les admins, qui empêchent les joueurs de se présenter. Il n'y a que des lois locales, faites par des joueurs, souvent abusives, et surtout qui peuvent ne pas être respectées.
Nicolas__eymerich
D'une poche intérieure, Eymerich sortit une tomate pourrie qu'il posa sur le bureau, bien en vue de l'aficus mâle qui le défiait.

Messire Corteis, si j'étais aussi suffisant que certain de vos collègues munis d'une mitre, je dirais que vous répondre est inutile, puisque vous faites les questions et les réponses, enveloppant le tout dans un verbiage qui s'apparente plus à du charabia qu'à un argumentaire afin de vous faire croire érudit quand ce n'est que de la pédanterie, vu que personne n'y comprend rien et qu'en plus, on en a rien à foutre.

Donne un petit coup dans la tomate, qui, motivée par son propriétaire, roule dans la direction de philipus, avant d'être arrêtée par un encrier.

Heureusement, je ne suis pas ce genre d'homme.

Il afficha un petit sourire ironique qui valait ce qu'il valait, autant dire des nèfles, mais il adorait ça.

En vérité je ne vous le dis pas, mais quand même, vous faites erreur. Il ne s'agit pas de la supériorité de l'enseignement aristo sur le spino, mais de la population considérée. Vous sous entendez que le spinozisme est en déclin, que le nombre des fidèles aristotéliciens prouve sa supériorité. Or, il n'en est rien. Tout simplement car, comme vous le précisez en me citant, le spinozisme étant antérieur à l'aristotélisme, les communautés aussi. Et de fait, les communautés spinozistes n'ont pas périclité, voire même ont légèrement augmenté en 1500 ans. Oh rien d'extraordinaire, car contrairement à vous, nous pensons qu'il faut être raisonnable dans sa natalité, ne pas abuser pour ne pas faire souffrir la nature, tout en nous accroissant car cela permet d'augmenter le nombre d'être pensants, ce qui plait certainement à Hashem, ou dieu si vous préférez. Mais je digresse...

dit il sur un ton qui indiquait le contraire.

Tout ça pour dire que si votre enseignement vous semble meilleur, car plus répandu, c'est uniquement parce que vos prédécesseurs ont conquis le cheptel des croyants en europe occidentale, alors que les communautés spinozistes, tranquillement tapies en mésopotamie et en europe de l'est, ne se sont que fort peu égaillées vers l'océan. Dès lors, nous vous paraissons inférieurs tout simplement parce que nous n'existons pas vraiment ici, c'est comme si je disais que l'enseignement aristotélicien est inférieur parce qu'il n'y a pas d'aristotélicien dans un village spinoziste. Il vous faut considérer que je ne suis qu'un vagabond, un expatrié accompagné de quelques compagnons de foi, et que nous voyageons de province en province, loin des nôtres, mais pas loin de Hashem, puisqu'il est présent en toute chose. Une sorte de pélerinage inversé, dans le sens où il n'y a rien de sacré, et que c'est le voyage plutôt que la destination qui compte pour nous.

Se pencha sur le bureau et récupéra la tomate, qui revint prestement dans sa poche.

Bref, avant de laisser la parole à Iohannès, je tenais à vous dire que si je dissocie le fond de la forme, vous ne faites guère mieux, jugeant de la vitalité d'une plante en examinant une fleur arrachée de son sol nourricier.
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Cymoril
D'un petit "Hum", elle avait acquiescé. Oui, elles avaient bien choisi leur place, proche de la sortie... D'ailleurs l'enjouée volontaire pour allumer quelques bûchers au carotène s'était carapatée en douce par là.

Elle a noté que le vieux grec n'avait pas répondu à son questionnement culinaire. Sans doute gêné de partager quelques recettes secrètes, jalousement gardées et transmises aux seuls initiés, elle se promet néanmoins de lui en toucher deux mots à l'occasion.

La jeune femme glisse à sa voisine encouettée :Par contre, ils sont tous aussi tolérants sur l'intolérance de l'autre. Laissant échapper un sourire sarcastique lorsque quelqu'un compare les curés aux Prophètes, en bon enfant de la pensée conditionnée. Dis,glisse-t-elle encore à Harlem,C'est bien Deos qu'il faut honorer et à qui il faut rendre grâce, pas à ses représentants ?
Parce que des fois à les écouter, on a l'impression qu'ils pousseraient à l'adoration de l'institution, des murs et de ses représentants avec tous leurs travers bien humains, plutôt qu'à celle de la Sagesse du Verbe et de l'oeuvre du divin...


Soucieuse de distraire l'Ysengrin de sa misérable condition de preneuse de notes, elle poursuit discrètement : Tu sais, en Anjou, j'ai écouté certains enseignements spinozistes, ben c'était drôlement bien, et personne ne criait au scandale ni n'en appelait à l'inquisition...

Toujours une oreille à l'écoute des différents intervenants, la brunette grimace à l'argutie de l'orthézien et continue à l'oreille d'Harlem : Pfff... C'est pas parce qu'ils sont plus nombreux ou qu'ils ont gagné la maison en aboyant plus forts qu'ils sont forcément dans le vrai. Si le nombre avait valeur de preuve qualitative ça se saurait depuis longtemps non ?

Sur quoi, elle jette un oeil sur les lignes tracées par la malheureuse scribe. Sans savoir qu'elle était missionnée évidemment. Un sourcil haussé sur la découverte d'un boeuf roux.^^

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Constantcorteis
Constant opposa à Eymerich un petit rictus amusé. Il répondit du tac au tac, ne souhaitant pas laisser la possibilité à quelqu'un d'autre de le faire avant lui.

Comment donc pourriez, messire Eymerich, si vous n'étiez pas quelque part un peu cet homme que vous me dépeignez, savoir ce que vous feriez si vous étiez ainsi ?
Je ne souhaite pas trop rebondir là dessus, mais sachez que je n'apprécie pas votre propos. Perdez donc votre temps à faire la liste de ce que vous n'êtes pas, et de ce que vous ne pensez pas, vous y passerez votre vie avant même d'avoir entamé d'en établir le premier tiers. A considérer, donc, que cela ne soit pas un moyen grossièrement détourné de me signifiez ce que vous pensez de mes réponses tout en évitant de tomber trop ouvertement dans l'argument ad hominem qui est l'apanage des esprits faibles, cette précision est proprement oisive, et hautement inutile.

Soyez bien sûr, dans le cas contraire, que si j'étais de ce genre de mouette qui prend un malin plaisir à viser la tête des honnêtes gens dans son incontinence sidérale, je prendrais un soin tout particulier à vous garnir l'occiput. Mais fort heureusement, il s'agit d'une de ces nombreuses choses que je ne suis pas.
Quel confort de se cacher derrière le néant, n'est-il pas ? Dommage que tout ceci ne soit ni plausible ni instructif, dommage également que mon éducation m'interdise de me prendre moi-même au sérieux.

Bref. J'aimerais également vous suggérer de ne pas reprendre à tort et à travers le reproche que je vous ai adressé. Il est souvent commode de répondre en retournant la critique, mais vous venez de le le faire complètement à tort deux fois de suite.
L'individu n'est pas à la communauté ce que la matière est à la forme. Il faudrait pour ce faire qu'il soit pure passivité ontologique. Vous ne pouvez pas sérieusement soutenir pareille position, ce me semble.

Pour le reste, je ne crois pas qu'il soit important d'en dire plus. Le fait qu'il y ait des communautés spinozistes dans des contrées lointaines ne change pas le fait que l'enseignement aristotélicien ait ici remporté un succès éclatant que nulle autre confession ne saurait lui contester. Qu'il en soit différemment ailleurs sous l'influence de multiples circonstances historiques, c'est tout à fait possible, mais là n'est pas le sujet. La seule et unique chose que je voulais souligner est que vous n'avez aucune légitimité à critiquer la diffusion de l'aristotélisme.
Que l'on demande l'avis du peuple, si vous le souhaitez, peut-être n'aurez pas de mal à le prendre en défaut pour le cas où sa connaissance ne serait pas parfaite. Mais au nom de quelle autorité vous permettez vous de dire que l'on puisse dire que cette imperfection est plus un échec que la marque de progrès encourageants ?

En outre, je ne crois pas avoir dit que vous étiez inférieurs. J'ai souligné le paradoxe qu'il y a à fustiger la qualité d'un enseignement qui aura cependant ici rencontré un succès sans commune mesure avec celui de ses concurrents. Vous pouvez cependant persister à le faire, mais je doute que vous puissiez convaincre quiconque ici sans pousser l'effort jusqu'à interroger les causes profondes, et les différences de fond que vous semblez voir entre la méthode d'enseignement spinoziste et l'apostolat de l'Église aristotélicienne.

Enfin, je dois perdre mon temps, considérant que vous n'avez, je cite, rien à foutre de ce que je dis, et, ce qui est peut-être plus signifiant, déclarez à mots couverts que personne, vous compris, donc, considérant que je doute que vous ayez l'inconséquence de vous extraire arbitrairement de l'humanité, n'y comprend rien.


Constant laissa passer quelques instants, en regardant le spinoziste d'un œil où l'on pouvait deviner un certain amusement. Il ne s'agissait pas de moquerie, mais d'une certaine forme de légèreté de ton.

Plus sérieusement, je ne saurais trop vous encourager, une fois de plus, à mesurer vos propos. Nous ne sommes pas ici pour mettre en scène une querelle rhétorique.
Odoacre
En revanche Odoacre lui, eut un gloussement tout à fait moqueur.
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Evêque de Périgueux et Inquisiteur de la Foi
Nicolas__eymerich
Nicolas se racla la gorge, essayant de dissimuler ta tension qui irritait ses zygomatiques, les tirant irrésistiblement vers l'arrière bien qu'il lui en coute de l'afficher.

En effet mon cher Corteis. Nous ne sommes pas dignes d'user de telles paraphrases et circonvolutions pour nous adresser l'un à l'autre. Cependant, depuis que ces remarques ont été faite, il y a eu une certaine déflation dans ce galimatias qui vous servait de jargon académique. Ce n'est pas parce qu'on est académicien qu'il faut parler comme tel hein !

S'autorisa un petit ricanement, qui se traduisit par un spasme affectant le haut de son corps.

En fait, ce que vous dites m'intéresse beaucoup contrairement à ce que vous supposiez, mais c'est le fond qui m'intéresse, pas la forme. Hé oui, je dissocie encore une fois, je suis impardonnable, entêté, invétéré. Je suis comme les chevaux rétifs, vaut mieux m'abattre plutôt que s'échiner à me dompter, mais passons...

Il recommença à déambuler, car tous comme les philosophes antiques aimaient à marcher pour réfléchir, les bouseux moyenâgeux croyaient que ça les aideraient aussi.

Je connais un bon moyen de prouver que vous avez tort, d'infirmer totalement et complètement vos hypothèses, ou les miennes selon les résultats. Mais cette méthode ne vous plairait vraisemblablement pas, même si j'ai une tendance pernicieuse à croire que vous et votre mentor m'y avait insidieusement encouragé dans l'espoir que je m'attire des ennuis. Bref, la meilleure expérience à faire pour savoir quelle méthode éducative est la meilleure serait que je fasse un cours de théologie spinoziste dans cet amphithéâtre et à l'instant.

Soupira légèrement.

Hélas, je sais d'expérience que dans les deux cas, j'y perdrais. Si j'arrivais à prouver la supériorité de la pédagogie spinoziste, monseigneur odoacre me ferait arrêter sur le champ pour prosélytisme. Si j'échouais, c'est vous messire corteis qui vous railleriez de mon échec et essayeriez même d'en expliquer les fondements. Dès lors, à moins d'obtenir une autorisation de notre illustre inquisiteur à parler de spinozisme sans encourir les foudres de l'église, je me verrais contraint de me taire, n'ayant aucune chance de gagner, et n'étant pas très porté sur le sacrifice.
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Odoacre
Odoacre se leva alors, solennel et dit

Eymerich, la puissante Vérité ne craint jamais les giclées de bave expectorées du gosier des hérétiques marchands de mensonges.

Vous lancez un défi à l'Église et l'Église le relève. Mais ce n'est pas une conférence qui prouvera que vous avez raison ou tort non, il faut une expérimentation publique de votre pédagogie sur un cowbaye dont on sait qu'il n'a encore jamais eu l'occasion d'être la victime de la parole spinoziste...


Le regard du vieux Grec passa alors en revue l'assemblée...

Mmh... beaucoup de gens de Guyenne... ils vous ont sûrement déjà entendu discourir...

C'est alors que son regard s'arrêta sur une jeune fille tout en haut... Trivia. il la désigna alors du doigt


Vous !

je vous connais, vous êtes Trivia et vous avez vécu dans mon diocèse à Périgueux... et je puis certifier que jamais vous n'avez eu affaire à un spinoziste... approchez donc ma fille, vous allez nous aider grandement !

Se tournant alors vers Eymerich Odoacre déclara

Eymerich, je prends la responsabilité personnelle de vous délivrer une autorisation spéciale pour enseigner publiquement à cette jeune fille, Trivia, et en public, vos doctrines spinozistes... et si jamais vous réussissez par voetre enseignement à chasser d'elle son éducation aristotélicienne et à la convaincre, alors je mange ma toque.
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Evêque de Périgueux et Inquisiteur de la Foi
Nicolas__eymerich
Le regard du soldat flamboya tandis que le vieux grec annonçait relever le défi. D'un index impératif, il arrêta cependant l'exultation de l'évêque.

Monseigneur Odoacre, je vous remercie pour cette proposition tout à fait alléchante. Cependant, l'on pourrait rétorquer qu'appartenant à votre diocèse, cette jeune fille craint de vous déplaire en se laissant convaincre de la supériorité du spinozisme. C'est pourquoi je suggère d'étendre l'échantillon à des fidèles d'autres diocèses, ce qui permettra en outre de confronter l'efficacité ds différents évêques entre eux. Car si je convaincs un fidèle agenais et pas un cadurcien, on pourra en déduire que monseigneur Vanwolk travaille moins bien que monseigneur Bardieu.

Jouant avec la broche spinoziste qui retenait son baudrier dorsal.

Et si j'échoue à convaincre plus de la moitié des cowbayes, je me fais baptiser !
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Constantcorteis
Écoutant Odoacre et Eymerich parler, Constant eu soudain une sorte de flash. Il cru voir, assez nettement bien que l'espace d'un instant fugace, l'ensemble de l'auditoire affublé d'un étrange chapeau, arborant du bout des lèvres un drôle de tube fument qu'il n'eut toutefois pas la lucidité de reconnaître comme étant une cigarette. Tout le monde se regardait d'un air patibulaire, main droite à la ceinture, prêts à dégainer ce que Constant n'était pas loin de déterminer, au terme d'une anticipation technologique qui confinerait au génie, comme ressemblant furieusement à un bon vieux Smith & Wesson des familles. Il lui sembla brutalement que le soleil tapait dur sur les plaines de l'ouest de la France, et fut même à deux doigts de courir sur le premier cactus venu pour se rafraîchir un peu avant l'attaque fatidique des peaux-rouges qui, sous peine de ruiner tout le scénario, ne manquerait probablement pas d'avoir lieu. Insidieusement, une étonnante mélodie s'insinua dans son esprit.
Il dut même se retenir, figurez vous, pour contenir ce cri du coeur qui lui dicter de hurler à la face du monde sa complainte de pauvre cowbaye solitaire.

Mais la rêverie s'estompa bien vite dès lors qu'il percuta l'identité du cobaye (bande de rigolos ).
Son attitude était ambivalente, à vrai dire. Il était partagé entre la volonté mesquine de voir Eymerich échouer irrémédiablement, non pas par hostilité ni pour le bonhomme ni pour le spinozisme en général, mais pour se dédouaner un peu des échecs qui furent les siens propres en ce domaine, et la crainte que tout ceci n'achève de faire passer la conférence pour une discussion de comptoir (au mieux).

Finalement, sa curiosité fut plus forte que sa vertu.


Personnellement, messire Eymerich, je n'ai rien contre le fait que vous parliez. Sachez également que la personne en question n'est plus à proprement parler sous l'autorité spirituelle du diocèse de Périgueux, vous n'avez donc aucune crainte à avoir.

Remarquez que la tournure inattendue que menaçait de prendre la discussion avait suffisamment déstabilisé Constant pour qu'il omette de souligner au spinoziste que le vieux grec était autant son mentor qu'un bol de soupe était capable de faire de la théologie dialectique.
Sancte
Au terme de sa diatribe et quoique initialement cette conférence portait toutes les conditions d'un débat prometteur entre gentlemen, le Sicaire s'était placé sous le signe des abonnés absents, laissant la part belle aux engueulades Spino-Romaines. Néanmoins, il avait conscience que la discrétion qu'il mettait dans le vice de détournement thématique de la conférence ne pénalisait pas réellement sa confession, tant les débats affleuraient au ras des pâquerettes. Là où il était le meilleur et le plus brillant, autrement dit, pour peu qu'il intervienne à bon escient.

Le juste milieu messieurs, est comme chacun sait la condition de toute entreprise bien menée. Or si cette demoiselle a déjà eu mailles à partir avec l'évêque Odoacre, le fait qu'elle fasse ou non partie de l'évêché de Périgueux, devient parfaitement ... Trivia(l), si j'ose dire, ahah !

Hé oui. Très bon public avec lui-même, il rit de son bon mot.

Si je puis me permettre, toutes vos singeries expérimentales relèvent davantage d'une prestation de charlatan doté d'un complice fonde dans une foule hagarde (comme Christine) que d'une véritable démonstration de force persuasive, qui, je le crains, ne se jaugera jamais en quelques minutes autour d'une estrade, aussi éminente soit-elle par les personnalités qui la composent, et vous aurez compris que je parle surtout pour moi.

La foi messieurs, est quelque chose d'aussi personnel que sérieux, et s'établit toujours mieux sur un terrain solide. Pour cela, il faut évidemment du temps et énormément de patience, chose dont vous semblez manquer tous deux au travers de votre empressement pour le moins suspect dans l'expression de sa simplicité.
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"A Dieu seul la Gloire !"
Sancte Iohannes - Lecteur Aristotélicien Réformé & Chevalier du Lion.
Isambre
La Rectrice avisa le bonhomme trapu qui allait prendre la parole. Attentive à son discours, puisqu’elle attendait de lui une réponse, le regard ambre se voilà d’une déception certaine. La jeune femme avisa Sancte, le jaugea et s’aperçut qu’il pouvait finalement ne s’agir que d’une grande gueule sans consistance. Se pourrait-il qu'au delà de son discours stéréotypé de râleur hérétique et grossier, qui avait son charme à n'en point douter, il n'y ait pas la moindre petite étincelle de réflexion théologique?

-Je vous répète ma question, Sancte, puisque visiblement vous n’avez pas dû l’entendre.

Elle retint une réflexion de très mauvais goût concernant certains vices qui rendaient sourds.

- Ce que vous vilipendez c’est bien l’intercession du prêtre ou clerc dans la relation de l’homme à son Créateur ? Reconnaissez-vous les Prophètes Christos et Aristote? Ne jouent-ils pas un rôle d’intercesseur entre le Très-Haut et l’homme ?
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