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[RP] Rue St-Martin, l'Antre de l'Ordre des Encapuchonnés

---fromFRLucifer l'Encapuchonné
Il s’en va en rampant, mis bas mis marchant, il s’en va. Lucifer, reste quelques instants dans les bas fonds, sa pipe fumant sans discontinuer, ses yeux partis au loin, son regard visitant d’autre contrée…

« Election perdue, un autre homme, chapeauté, Vendôme avec enfant, Election perdue, un autre homme, Vendôme, belle un autre homme et les élection perdues, Elle, belle avec enfant, un autre homme. »

Il la regarde encore évoluer en prenant à droite. Il s’en va. Il s’en va loin. Il s’en va, plus près. 33 avait les yeux bleus. Dégoût, douleur dans la poitrine, la ou bat l’organe. Chaque rapport à son goût immonde dans sa bouche, fer et sang… bile. Chaque mot son lots d’illusion et de souvenir, des danses d’image, toutes ses expressions.

Il va s’approcher, il sait, pas pour elle… « Oh non pas pour elle » pour l’enfant son enfant, porteur de son sang, de son identité vraie, celle qui courent dans ses veines, celle qui puise dans ses malédictions, au-delà de tout, l’enfant, lui. Liés. Irrémédiablement Lié. Il a écrit un pli, il y a quelques jours… Il était pour Seth celui là, et le destinataire en mouvement continu… « Pas pour elle non. »

La mort n’a pas d’importance, ce qui importe est de ne pas disparaître.

L.


Un seul, peut être sais encore ce que cela veut dire et le prix que cela coûteras. Le cercle, celui qui ne se brise pas, l’ensemble, ne fait qu’un, tout naît, meure et se recycle. Le cercle.
Bientôt peut être, le message sera délivré. En attendant…

Chaque
Chose
En
Son
TEMPS

Il sera là grand et imperturbable, oui « pas pour elle »… Petit a petit, grapiller la confiance, dévorer les âmes, lécher ses plaies. Petit a petit, reprendre des forces, durcir ses muscles, effacer quelques cernes de son visage figé. Petit à petit, serrer l’étau, fixer les plans. Petit à petit. Et se convaincre « pas pour elle »
Se convaincre.

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Vos faiblesses sont mes forces.
---fromFRAsmodée l'Encapuchonné
Des semaines s’étaient écoulées depuis sa captivité à Margency, enlèvement orchestré de main de maitre par la belle Motarde et qui c’était soldé par des retrouvailles certes inattendues, mais ô combien savoureuses.

Une missive un peu plus tard lui avait apprit son union avec un Pierre de … quelque chose. Vieille famille noble sans doute.

Quelle femme surprenante… à bien des égards digne d’attention. En d’autres temps il en aurait certainement faite une épouse mais ces temps ci n’étaient pas de mise. Il en eut un vague regret comme devant une belle idée qu’on est forcé d’abandonner faute de temps ou de conviction.

Depuis, il était peu sorti de leur demeure. Saint Martin était un refuge parfait pour qui voulait y faire retraite, les ennuyeux ou importuns n’y avaient pas d’entrée. Seul Lucifer avait hanté la bâtisse durant ce temps là, marmonnant et fumant, tout occupé à ses propres démons envahissants. Asmodée n’y avait guère fait attention et l’avait laissé se perdre seul dans ses pernicieuses fumées. Se croisaient-ils parfois tout juste dans la grande salle mais n’échangeaient que quelques mots circonspects, se sentant l’un comme l’autre un besoin de quarantaine.

Un matin il sut. Une évidence, presque une révélation, et s’étonna de ne pas être arrivé à ce dénouement plus promptement.

Alors Asmodée, Prince de la Gourmandise, prit les dispositions qu’il jugea bonnes et cela toutes affaires cessantes. Quasi au saut du lit.
D’abord il se saisit du coffret où étaient rangés nombre de parchemins reçus, de dames principalement et s’agenouilla près de la cheminée, les offrant au feu l’un après l’autre. Ceci fait, le coffre fut mit également à bruler, il répandit une odeur désespérante de poussière d’un temps révolu.

Puis, il déposa sur son lit défait ce masque qui l’avait dissimulé au monde durant des années. L’aspect en était légèrement érodé, l’os dans lequel il était confectionné avait un poli de vieil ivoire, très doux au toucher. La bure, méticuleusement pliée, rangée à sa droite.
Satisfait, il contempla les reliques d’une vie qu’il abandonnait ce matin même.

Braies de cuir, bottes noires, souples, hautes. Chemise de lin et surcot de drap vermeil. Manteau long doublé de petit gris, sans capuche cette fois.
Plus de masque, plus de bure noire. Juste un homme dans la force de l’âge sanglé d’une vêture de noble. Prince peut être, Marquis ou Comte, qui le savait ici à la Cour des Miracles mais l’autorité naturelle qui se dégageait de lui attestait de son aristocratie au moins autant que le nom dont il signa la missive qu’il laissait à l’attention de ses « frères » : Guillaume Charles-Aurel Levindice de la Voltière.

Il leur faisait part de sa décision de rejoindre ses terres, loin au sud, et d’abandonner l’Ordre. Et que c’était irrévocable.

Ses terres … un château aux tourelles élevées flanqué de bois où le gibier prospérait et d’un étang habité par nombre de truites argentées, autour, de vastes prés vallonnés à perte de vue, il fallait que son cheval fût en sueur après galopade d’enfer pour arriver aux limites de son domaine.
Et c’était là qu’il retournait. Pour nombre de raisons.

Il n’emportait que son nécessaire à épices, quelques bourses d’or pour le voyage et le médaillon librement donné par la Dame d’Ascalon. Le reste étant superflu.

Il laissait aux six restants de sa fratrie le soin de trouver remplaçant…
Observant l’endroit une dernière fois, mais sans nostalgie, il referma la porte et enfourcha son cheval qu’il lança au trot d’un coup de talon.

Il est certain qu’on ne le reverrait pas en ces lieux.

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La Faim Justifie Les Moyens.
---fromFRBelzébuth l'Encapuchonné
La route avait été longue depuis Valence. Longue et coûteuse. Belzébuth avait dû changer plusieurs fois de cheval, les montures qu'il prenait n'étaient point vaillantes. Il avait perdu la main, l'œil, le goût pour les choses matérielles visiblement. Cela ne lui ressemblait pas. Décidément il était temps pour lui d'arriver à destination pour s'assurer que ses finances, enfin, celles de l'Ordre n'étaient point trop entamées. D'autant plus qu'il avait toujours le visage du bout d'gras en tête, et qu'il ne savait pas trop pourquoi, mais un doute l'avait assailli pendant l route: "Et si jamais d'autres de ses frères avaient ainsi semé rejetons à foison? Ne serait-ce qu'avec Asmodée... il y avait de grands risques!" Et si c'était le cas, il y allait avoir un trou, un gouffre, une abime sans fond dans le Trésor. Son Précieux.

C'est donc un Belzébuth inquiet, usé par le voyage, rongé par cete peur du manque qui entra rue Saint Martin ce jour là. Il déposa son masque, plia sa bure soigneusement afin que la femme qui s'en occupait, comme des repas et autres taches ménagères du domaine d'ailleurs, puisse faire son travail. Il lui faudrait la voir rapidement d'ailleurs. Les temps étaient durs et il lui faudrait le comprendre. Des réductions s'imposaient!

Il se fit couler un bain. Rapidement. Changea sa tenue. Prestement. Rejoignit le petit salon. Là, sur la table d'ébène, une missive adressée à lui et ses frères, signée d'une digne main: Guillaume Charles-Aurel Levindice de la Voltière. Interloqué un bref instant, Belzébuth la parcourut. Ainsi le Gourmand s'en allait fleurir ailleurs... Au moins, il ne ramènerait pas de résidu mi humain, mi princier rue Saint Martin! Toujours ça de gagné.

Toutefois, il allait falloir organiser la recherche du futur prétendant au titre. Cela ne se faisait pas aisément, mais devait se faire. Les Royaumes seraient parcourus, l'annonce envoyée. Cela allait encore coûter. Certes.

Dans un soupir haineux presque, Belzébuth s'en fut s'enquérir de la présence de ses frères dans la maisonnée. Ne les trouvant point, il leur fit parvenir des plis afin de les avertir.

Le temps pressait, et le temps comptait. Il fallait agir. Vite.

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Bien mal acquis profite... mais plus à la même personne, voilà tout !
pnj
Pli en poche, il était revenu dans leurs quartiers à la demande de Belzébuth. Pas si souvent que l'Avare dépensait des sous pour les contacter. Mais il s'agissait d'une nouvelle de taille effectivement.

L'Ordre des choses acquises bougeait. Pour le meilleur à n'en point douter!

Un sourire narquois sur les lèvres, Léviathan fait son entrée rue Saint Martin, balance sa bure sur un tas déjà plié. Pour être aussi soigneux, ce ne peut être que celle de Belzébuth que la gérante de la maisonnée a dû reposer après l'avoir entretenue avec soin. C'est qu'il ne rigole pas l'ainé avec les soies et les lins, les masques et leurs armes. Tout doit être nickel, toujours, tout le temps. Au moindre frais, cela va sans dire.

Où peut-il bien être à cette heure? Dans un des bureaux, à faire les comptes. Bien sûr. Léviathan s'y dirige d'un pas cadencé et rageur. C'est là qu'il trouve son frère, affairé et les traits tirés. Les comptes d'apothicaire, cela le connait, mais il semble toutefois usé. Longue discussion qui s'en suit entre deux de la fratrie. Mise au point sur les derniers évènements. Précisions apportées de part et d'autres.

C'est un Léviathan nouveau, comme le Beaujolais fraichement vendangé, qui sort du bureau. L'entretien avec son frère est des plus prometteur.

Il faut désormais attendre la venue des cinq, non des quatre autres afin de régler cette histoire de succession. Et il ne suffira pas d'être gourmand et avide des bonnes choses pour que le successeur d'Asmodée face belle figure parmi eux. Il n'aura pas intérêt à dépenser rapidement ce qui lui sera donné!

Léviathan s'arrête. Esquisse un sourire. Les habitudes ne se perdent pas en un tour de porte fermée. Il lui faudra du temps. Mais il s'y fera. Il est déjà en joie. Intérieurement. Et s'il la laissait s'entendre? Après tout la maison est presque déserte...


Par les douze cornes du Sans Nom... Je suis... Leviathan, Prince Démon de la Colère!
Hihihihihi


Un rire nerveux aussi horripilant que ridicule le prend. Mais pour une fois, Léviathan s'en contrefiche éperdument. Il est ce qu'il est.

Et le premier qui osera venir dire le contraire n'aura qu'à faire gaffe à sa vie.
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Il referme la porte avec satisfaction, l'odeur d'abord, de vieux cuirs, de bois murit aux fumées des veillées, celle des essences aromatiques de la haute cheminée, sise en la grande salle voutée, axe central de la demeure, celle, fragrances si particulières, issue du fourneau des pipes Lucifer, et les traces des plats, longuement et soigneusement mijotés, par un Asmodée, superbe, terrorisant les marmitons en sa recherche sauvage de la perfection des saveurs, léger soupir aux souvenirs, la bâtisse ne retentira plus des emportements truculents de l'aîné, à l'Acédie ce rôle à présent, de peu.

Azazel se défait de sa bure, note les vestures déjà présente, ni premier ni dernier, ôte sa côte de maille, son épée distinctive, pommeau à couple de loups accouplés, et, en simple chemise de lin, s'engage dans les profondeurs du logis, plus d'une année s'est écoulée, pourtant ce lieu est irrémédiablement chez lui. La voix de la Colère, inflexions inoubliables, lui arrache un sourire sous le masque d'ivoire.


Tu t'entraines ? Ou simple peur que, profitant de l'occasion, nous te remplacions aussi ?

Oui, c'est bien son frère, même si, il n'est, lui non plus, exactement semblable, la Luxure est curieux de redécouvrir le reste de sa fratrie, l'Ordre a nombres de détails amusants à discuter.
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Le voyage, dans sa base, n’était pas fort long. Les enjambées du géant et de la louve, comblaient bien vite les insignifiantes distances. Parfois il était ponctuer d’exclamation houleuse, qui était elles même souvent délictueuse. Les badauds munis d’instinct de survie, faisaient un pas en arrière, sur, ce n’était plus la volupté qui se promenait en ville. Plutôt l’ouragan Calembredaine en phase de décollage. Car chaque pas, soufflait sur la braise. Chaque souffle d’air menaçait l’inflammation de son tempérament, bien échaudé, déjà. Un chat errant et inconscient avait déjà pris un bon coup de pied à l’arrière train. Non elle n’était pas charitable. Non elle n’était pas gentille. Si ce qu’on lui avait dit était vrai, le coin des 7 encapés n’était pas loin.

Elle s’arrête, devant la porte, lance un regard en biais à son fils.


Tu vois même en enfer ils ont usages des portes !

Un instant de recul, le pied levé, comme pour y imprimés un modeste coup à faire grincer les chambranle. Légère hésitation. Seuls, une femme et son enfant, dans un des endroits les plus craints des bas fonds, mais qu’anime son regard, si ce n’est une pointe de défi, mais qu’augure ce sourire en coin, l’œil pétillant si ce n’est la folie furieuse ?

Neuf fois sur dix, ce n’est que de la gueule. Sourire belliqueux, et un soupçon de stupeur, engendrée par la folie de ses propres actions. Oubli de bobinette, fit de chevillette, le pied fait un bon marteau.


BAM ! BAM ! BAM !
Voici les trois coups ; la représentation commence.
Elle s’ouvre sur un géant, on a supprimé le chat


Léger aparté avec son fils

-Les miaulements, c’est agaçant. –La louve n’a pas l’air commode.

En effet, les mains posées sur ses hanches, sa voix claires transperce les ruelles. Le vent rigolard jouant avec ses mèches folles.

Ainsi, le narrateur annonce :
Le géant et la louve sont arrivés.
---fromFRAznar de L'aube rouge
Acte I - Scène I

Les mêmes, toujours pas de chat si l'on omet celui s'étant fait botter l'arrière train deux rues avant. Décor carton pâte, peinture à l'eau. Petit budget ....

Humm faut voir, quand on leur tire fort la queue ils égalent aisément la musique du Monde.

Le géant, doigt léger lissant un sourcil posant l'assurance. Un ébranlement de chausse à Gnourf accompagnant les sommations sans commandement de sa saveur.

BAM ! BAM ! BAM !

Ouvrez à la Reine du Monde et son chevalier ou il vous en cuira !


Sauce béarnaise, laissez mariner à feu doux jusqu'à réduction, couvrez, salez, poivrez, laissez faire les crocs de la louve pour accompagner le repas. Un soupçon d'hémoglobine ne gâte en rien la préparation pourvu que vous n'utilisiez pas une nappe blanche. "Saveur en Fureur Printanière", le plat préféré des princes démons, la joie des géants.

Bouche en coin, à sa mère seule.


Le feu c'est avant ou après que la porte ait cédé ?

Je suis Aznar de l'Aube Rouge, ça ne coute rien de se renseigner.
---fromFRBelzébuth l'Encapuchonné
Ça lui faisait un sentiment étrange, tout de même. Lésé, il se sentait lésé. Frustré. Nerveusement, ses doigts comptaient, et les pièces lui répondaient. Heureux dialogue de l’avare et de son or. Dialogue qui ne tolère ni tiers, ni interruption.

Ting ! Cent quatre-vingt-neuf… Ting ! Cent quatre-vingt-dix… Ting ! Cent quatre-vingt-onze… Ting ! Cent quatre-vingt-douze…

Les écus tombent, un à un, dans le coffret. Comme l’eau est la raison de la clepsydre, l’or est celle du coffret. Il le sait bien. Voilà pourquoi son œil scintille : il partage la raison de son coffret, et dans ces yeux cet éclat froid, c’est celui de l’or. Et si, en comptant, il pousse un soupir, ce ne peut-être que parce qu’il envie Midas.

Ting ! Cent quatre-vingt-treize… Ting ! Cent quatre-vingt-quatorze…

BAM ! BAM ! BAM !

Par les cent quatre-vingt-quatorze écus de mon coffre, voilà quelque misérable qui vient tenter de me distraire et de me faire perdre le compte – Ting ! Cent quatre-vingt-quinze… – mais ne nous déconcentrons pas, l’un de mes ruineux frères, de ces gaspilleurs de temps et d’écus, ira bien ouvrir – Ting ! Cent quatre-vingt-seize… – Après tout, il faut bien que je veille sur la fortune de la famille, avec cette bourse percée qu’est Bélial. – Ting ! Cent quatre-vingt-dix-sept…

Imperturbable, le Prince continue son labeur, un peu plus agacé peut-être. Le sourire de plénitude s’est crispé en une moue concentrée.

BAM ! BAM ! BAM !


SILENCE, JE COMPTE ! Cent quatre-vingt… cent… cent… Misère et ruine ! Nom d’une dépense inutile ! J’ai perdu le compte !
Ah, les misérables, les pendards, les, les… les Spinozistes !


Furieux, Belzébuth s’était levé, et marchait avec précipitation (comme toujours, pourquoi perdre du temps à marcher lentement ou de l’énergie à courir ?) vers l’entrée de la demeure.

Ah ah ah ! Foi de Belzébuth, ils vont le payer ! Ce n’est pas au Prince des mouches que l’on joue un pareil tour gratuitement !

Son pas véloce le mena bien vite (en trente-sept secondes, exactement) à la porte ébranlée.

Ah non, ah non ! Ils le paieront, je le garantis. Ils le paieront cher !

Un instant, il sembla réfléchir, le front crispé sous son masque. Puis, enfin décidé, il posa la main sur le loquet, qu’il releva vivement.

Ils le paieront quarante-sept écus et dix sols !

D’un geste brusque, il ouvre la porte, pour découvrir une plantureuse rouquine et un gosse. Alors, d’une voix rapide, mais articulée et efficace, sèche et sans dépense immodérée de salive :

Vous me devez quarante-sept écus et dix sols. Chaque minute supplémentaire que vous vampiriserez à mon précieux temps vous sera facturée trente-trois sols.
Je vous écoute, soyez brefs.

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Bien mal acquis profite... mais plus à la même personne, voilà tout !
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Acte I scène II : L’arrivée de Belzébrure, le compteur.

*AH AAAAH !*

Preuve ultime, la destination é tait bien la bonne, le Ô combien talentueux Belzébuth, seigneur des mouches, visiblement elle était au bon endroit, c’était déjà ça, elle était prête, tel Sipouss, à entreprendre son pèlerinage vers les enfers, elle franchira les portes, à coup de pieds s’il le fallait, mais IL allait savoir ce qu’elle pensait … Alors ça ! IL allait l’apprendre. 33 sol s’écoule, et sans être désargentée, cela faisait cher la minute, et le démon était du genre a faire éclater son forfait. Respiration.


N’oublions pas les bonnes manières, et si le temps m’est compté, autant qu’il soit joli.

Elle enchaîne d’un sourire.

Bonjour, Belzébuth.

66 sol, elle prend son temps, ses yeux s’enflamme, à ça elle a été à bonne école, la voix coule comme de la lave. Elle retire son manteau et le lui tends, tout en entrant d’un pas conquérant, sous l’air médusé du Prince démon de l’avarice.

Nous venons vérifier que votre crèche est en ordre, et nous répondons présents à votre charmante invitation.

Nouveau sourire et souffle a porter d’oreille, 1 écus.

Je vous fait grâce des crêpes et du miel, l’écu sera pour la tisane.
---fromFRAznar de L'aube rouge
Acte I scène II : L’arrivée de Belzébrure, le compteur.

La porte s'ouvre sur Belzébuth l'Encapuchonné, Prince Démon de la Radinerie, costume réalisé dans des draperies récupérées du funérarium de Saint- Gervaise du Pieds de Porcs. Merci à eux pour ce prêt.

Moue dubitative du géant, à la limite intérieure de la perplexité. Un temps, silence troublé par le pas de recul face à l'apparition. Le Monde, matérialisé alors qu'il ne l'attendait pas. Ils partaient tous deux à l'aventure dévastatrice devant soulager la saveur de ses rancœurs ternes, faisant jaillir l'improbable sur leur passage, améliorant le quotidien de ces rues de leur présence inventive et le chemin en aucune façon ne devait les mener à cette confrontation déplacée. Croyait il.

L'attitude se détend, ce n'était que tromperie, pauvre sosie inégalant l'original. L'image se faufile à travers la masse de souvenirs, le géant sourit en pénétrant les lieux sans attendre d'invite. Vague salut de la main.


Bonjour mon Oncle.

Ce n'était que cela, une branche annexe de la famille, un rejet de l'arbre dont on est obligé de s'accommoder. Sa saveur appelle cela les convenances, le géant n'y voit qu'une contrainte malheureuse. S'il s'y plie c'est que l'amusement peut se dissimuler dans les recoins les plus inattendus, en dialogues dont la stérilité peut être dépassée quand on y adjoint ce qu'il faut d'imagination. Le géant amende sa vie comme d'autres leurs champs.

Un verre de lait pour moi.

Se mettre à l'aise a son importance, les lieux y sont propices par leur aménagement contrebalançant la désagréable sensation que le Monde ici règne. Partout, dans l'air qui à l'instant devient irrespirable.
---fromFRBelzébuth l'Encapuchonné
Et les quarante-sept écus dix sols pour avoir perturbé mon labeur ?

D’un geste sec, il a jeté le manteau sur un dossier de chaise – lui s’occupait du trésor, c’était à Bélial de s’occuper de l’agencement et du rangement – puis s’est replacé devant la rouquine pour lui barrer le passage. Il a fini par reconnaître le morveux qui se mouche dans ses jupons, et sous le masque un sourire aigre a accueilli le dernier murmure de la donzelle : soit, ce n’est pas la Prince Démon de l’Avarice qui va reprocher à quiconque d’être près de ses sous. Après tout, son vice n’était-il pas le plus beau de tous, qui pouvait toucher n’importe qui si aisément ?

Frustré d’avoir été dérangé et de n’en être pas indemnisé, il considéra tout de même qu’en insistant à ce sujet, il perdait plus de temps encore, et qu’après tout, la donzelle ne cèderait certainement pas, et puisque vu le morbaque qui couinait derrière elle, il ne pouvait raisonnablement pas la rouer de coups et la dévaliser, il valait mieux passer la main et éviter de faire monter les enchères sans avoir d’atout.


Enfin, peu importe.
Par les robes onéreuses du Sans-Nom, mademoiselle, vous êtes une véritable perte de temps.

Azazel ! ta petite famille te demande. Tu serviras du lait à ton cher rejeton.


Puis, claquant la porte d’un coup de botte (quelle perte de chaleur, cette porte qui reste ouverte ! et avec les prix du bois de chauffe qui continuent à augmenter...), et sans gaspiller un mot de plus, l’économe prince en retourna à ses comptes, dans sa chambre dénudée et miteuse : pourquoi dépenser en accommodements ? Rien que le strict nécessaire.

Hum, reprenons. Ting ! Un… Ting ! Deux… Ting ! Trois…
Pas trop plein le verre de lait, Azazel !

Ting ! Quatre... Ting ! Cinq...
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Acte II scène I Dans la gueule du loup.

La stupeur la frappe d’un coup, ce serait possible ça ? Elle hallucine, non seulement le diable acquièse mais en plus il les laisse seuls… Elle lève la main, ouvre la bouche avec l’intention d’en rajouter une couche, -genre lui commander une tisane- puis se ravise.
Son attention est captée soudainement.
Elle lève le nez et clos les yeux.
C’est presque un arrêt sur image en lieu et place de Calembredaine à cet instant.
Non rien n’aurait pu calmer réellement cette soif qui la rendait étanche à toute autre manifestation. Ni le ton de Belzébuth, ni son laissé choir, ni sa manière peut commune de s’adresser à Azazel, ni rien d’autre. Parce que là, dans l’air, sous la cendre, sous les effluves culinaires, l’odeur de la rage, sous l’odeur métallique de Belzébuth… Là était cachée le parfum d’Azazel.

Elle avait de nouveau envie de se cacher dans un coin, là.
Peut être était ce le bon sens qui revenait sans prévenir, chasser toute cette folie de sa tête ?
Non, certes pas…

Comme des plumes blanches qui dansaient entre eux deux. Comme une neige légère et chaude, Des souvenirs, qui flottaient tranquillement, de coussins percé à l’épée, de rire éclatés, de stupeur rigolarde, des baisers, des sommeils, des cris et de la vaisselle qui cassent, des histoires, encore des histoires, des tonnes d’histoires, des rires, des chants, des murmures aux oreilles, des fêlures dans la voix… Toutes ses saveurs mêlées, l’empreinte qui la percutait de plein fouet. Elle étreint l’épaule de son fils, comme dernier rempart, non pas contre la folie, mais contre toute les raisons qui pourraient la pousser à partir.

Soupir. Elle le regarde dans les yeux, sans un mot pour l’instant, puis elle observe la gueule du loup. L’antre des Encapuchonnés, c’était donc cela. Un entrepôt aménagé non sans un certain goût, de la chaleur, de l’ostentation, et autre… Euuh…( c’est à l’endroit ça ?) estampes japonaise diront nous, dont Calembredaine soupçonnait l’auteur…

Elle fait quelques pas vers le feu. Sa main s’avance, perçoit la chaleur.
Oui le feu peut brûler...


Ne restons pas là tu veux ? J’pense qu’on est qu’au début, le chemin est plus long que cela…

Elle remarque un escalier.

Il faut donc monter pour descendre en enfer.
---fromFRAznar de L'aube rouge
Acte II scène I Dans la gueule du loup.

Rabaisser le Monde à un simple nom, petite expression étriquée, trois syllabes qui enferment plus qu'elles ne déterminent. Il y a peu le géant aurait rejeté la possibilité, appuyé l'affirmation contraire, le Monde est plus grand que cela, il est. Aujourd'hui, il s'accommode des cris. Réduire le Monde à ce mot que lui appliquent les hommes le ramène à l'état d'esclave qui répond quand on daigne le siffler. Il n'en devient rien de plus qu'un perdu dans la masse.

Que l'endroit soit son antre ne fait aucun doute et bouscule le géant de questionnements déplaisants. Ainsi la saveur l'avait mené à travers la ville jusqu'à la prise de décision. Serait ce qu'elle désirait tant s'affranchir de lui qu'il fallait en ce jour pousser cette porte. Il n'a pas de regards pour ce qui l'entoure, tout occupé à repousser l'éventualité, ils étaient partis en guerre, armés ils demeuraient.

L'escalier ondule de ses échelons provocants au pallier dissimulé dans la pénombre, là-haut, peut être, s'il veut ...


Non.

Non, il ne veut pas poursuivre sur ce chemin, découvrir ce qui au bout s'y cache, rendre ce qu'on lui a si longuement abandonné. La distance à parcourir importe guère, lui ne fera pas la démarche d'avancer en enfer parce qu'il en est sorti à grands renforts de nuits sans sommeil et qu'il y a gagné le droit de ne plus ouvrir la main qui possède.

Je suis Aznar de l'Aube Rouge, gardien des Deux.
pnj
Acte II scène II : Le doute du Géant

Non.

Elle se retourne de nouveau sur lui, étonnée par se ton proche du désespoir. En même tant, tellement décidé, c’est un peu le ciel qui lui tombe sur la tête, pas spécialement qu’elle doive le faire obéïr, d’habitude, elle l’éduquait comme sa mère de lait l’avait fait, avec beaucoup de liberté, et peut de restriction. À l’instinct. Mais la pour comprendre, elle aurait eu besoin d’avoir eu une femme pour exemple, plutôt qu’une louve. Elle fouilla dans ses souvenirs, les non de Calembredaine enfant n’était pas les non d’Aznar enfant. Elle avait plutôt tendance à grogner à ces moment là, sans montrer des dents (c'était ça maman quand même !)et à presser le demi-tour.

Non ?

Il agite très légèrement la tête, non, c’est non. Elle s’assied au premier endroit libre, à même le sol, observe son fils à la moue renfrognée et triste. Puis signe de reconnaissance, elle passe sa tête sur le ventre d’Aznar, (- hé ? alors t’est triste ?) , ressent un pincement au cœur qui s’amplifie, le nez dans son cou, ( -Je suis là …). Pas pour l’amadouer, elle le laisse choisir, sans comprendre pourquoi il s’inquiète. Parce qu’une chose qu’elle ne peut pas imaginer, parce qu’elle en a trop souffert elle-même et trop souvent, c’est qu’il puisse se sentir abandonné.

Tu m’expliques ?
---fromFRAznar de L'aube rouge
Acte II scène II : Le doute du Géant

Décor cossu, lumière diffuse, tête à tête entre la louve et le géant.

Elle s'inquiète. Rien de pire. Expliquer sous ce regard et ces caresses, trouver les mots qui disent mais qui ne blessent, ne pas se tromper quand le vocabulaire reste à parfaire.

Un temps, il croise les bras, ferme son visage comme on clôt une porte, j'dirais rien. Attitude rigide, à ne pas savoir s'il faut préserver la saveur ou le géant, c'est que les paroles font peur alors même qu'elles n'ont pas été prononcées. Dévoiler ses frayeurs c'est donner beaucoup.

Un temps, une main hésitante traverse l'espace pour, délicate, effleurer le ventre qui l'a porté, celui qui a souffert, là-bas, alors qu'il tremblait de la sentir partir, à filer entre les trames de la vie.


Il n'était pas là.

Une chouette pour toute assurance de son existence, quand eux luttaient qui contre la mort exigeante, qui contre les larmes assommantes. Une chouette et aujourd'hui ils étaient encore debout, tous les deux et lui ? Et comment dire le temps qui s'enfuit, qu'il faut combler en subissant l'absence. Comment dire qu'une fois le trou refermé, le géant estime qu'ils ont assez donné pour ne pas risquer de le rouvrir.

Il n'était pas là, nous oui.

Hier et avant hier, nous c'est résumé à Deux, pas Trois, plus Trois. L'amputation d'un nombre, d'un membre, d'une larme de trop.
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