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[RP] Rue St-Martin, l'Antre de l'Ordre des Encapuchonnés

pnj
Acte II scène III : Le doute et la confiance de la louve.

Il n’était pas là.

La main sur le ventre, la compréhension est instantanée. Il aurait aussi bien pu s’adresser directement à son cœur, à son âme et à sa raison. Elle reste avec sa tête contre son épaule, doucement, le creux n’est pas bien grand, la douleur de l’enfant elle la reconnaît, tout comme elle reconnaît la sienne. Evidement, qu’il n’ait pas été là était plutôt naturel, ils étaient partis, deux d’un côté, mission calme, ramener une maman à son fils, Aucunement se faire charcuter à la guerre… Aucunement. Il était parti du sien, pour des raisons mystérieuse, a trait à son ordre, a trait à lui. Pas plus de questionnement que de réponses à se sujet, sans en avoir parlés, tacitement, ils avaient mis leur bulle à l’écart de leurs vie, comme on construit un havre de paix sur les cendres de la guerre.

Mais Aznar s’il était dans leurs bulle, était respectivement dans le désordre de leurs deux vies.
Azazel, ne pouvait pas savoir.


Il n’était pas là, nous oui.

Mais, entre toutes ses péripéties, et depuis ses moments de calme à Valence… elle aussi avait ressenti la brûlure, toujours, un moment sans s’en apercevoir, presque, les jours, deviennent des semaines, et ses même semaines se changent en mois. Les lunes s’alignent. Et aujourd’hui, elle l’avait vu. Un bref instant. Offrant une vision intéressante. Il se retourne et s’en va. L’histoire de Calembredaine compte déjà trois abandons. La douleur du père qui abandonne son enfant. La douleur d’un mari qui abandonne sa femme. La douleur d’un amant qui s’en va. Et là une explication qu’elle ne pouvait fournir… Il avait surement une bonne raison...

« Ne me laisse plus jamais t’oublier »

Elle ferme les yeux.

« Ne me laisse plus jamais te perdre »

Elle lui fera confiance, elle le sait.

Il avait de bonnes raisons…

Soupir…

Il ne savait pas, qu'on avait besoin de Lui, sinon il serait venu… Tu as confiance en moi ? J’ai confiance en lui.

« Azazel, si tu me fais mentir, je te tue » vœux silencieux, promesse gratuite. Qu’il ne déçoive pas son fils.
---fromFRAznar de L'aube rouge
Acte II scène III : Le doute et la confiance de la louve.

Les fronts se rejoignent, la balance de la justice, sa justice, penche, Elle, Lui. Il est clairement question de choix. En ces termes la saveur a énoncé la requête. Une petite main se glisse en recherche de sécurité, affermir la décision.


Si tu veux, nous y allons.

Il a l'air déterminé qu'il affiche toujours quand pour elle il agit, oublieux volontaire de ses propres incertitudes. En avant puisqu'elle le dit et le veut ainsi, un pas après l'autre jusqu'à l'escalier, sans échappatoire possible, là, droit devant.

Les bonnes raisons c'est nous. Le reste n'est que raison et elle est une voleuse.

Délaisser deux angles du triangle par raison, pourquoi pas par obligation aussi. Je ne pouvais pas, j'avais repas dominical chez ma mère. Sans commentaire. Et ton cheval avait perdu un fer ?

Quatre pieds entament l'ascension, en confiance réciproque. La saveur et le géant à la reconquête d'un continent perdu, carte brouillée, boussole fantaisiste. Elle croit savoir, il n'y croit pas. Le jugement dernier, c'était écrit, c'est arrivé.

Le bois craque mais la discrétion n'est pas leur affaire, les yeux se posent loin devant guettant ou craignant la vision d'un Monde de retour dans leurs vies. C'est que ce ne sont pas petites choses ces Mondes en déplacement, cela vous remue de l'espace, vous chamboule les habitudes que la succession des jours avait calmement mises en place.

Le géant a fermé la bouche et séché son regard, à une volée de marches du pallier, à une volée de grades de l'étage, il serait encore temps de faire demi tour, mais fuir quand elle avance, jamais.
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Tu t'entraines ? Ou simple peur que, profitant de l'occasion, nous te remplacions aussi ?

Il se croyait seul, ou presque, et voilà que son coquin de frère le surprend par derrière. Ça - ne - se - fait - pas! Sous le masque, le sang s'est figé alors que la main a failli partir, la gueule s'ouvrir pour happer l'âme de celui ou celle qui a osé le perturber. Mais c'est l'un de ses frères, sa "famille, je vous aime" et il doit se contenir. Un peu du moins.

Lente inspiration, yeux qui se ferment à peine, laissant percevoir une lueur trouble et furibonde.


Bienvenue Azazel.

Non. Cela ne convient pas. Le ton devrait être plus ferme, l'attitude plus...
Leviathan se redresse de tout son être et se précipite sur son frère perturbateur et moqueur pour le serrer fermement entre ses bras.


Bougre de bâtard! Crisse de cave! C'est pas demain qu'on me remplacera, foi de Leviathan! Faudra me passer sur la bure d'abord!

Et de partir du même rire qui l'a saisit tout à l'heure, mais cette fois, avec une tonalité plus grave, un soupçon de maléfice.

Hihihihihihihihihihiiiiii !

En bas, quelques coups à la porte ont visiblement perturbé Belzébuth dans les comptes, ses comptes. Leviathan se marre en douce. Il ne doit pas être content le frère avare! Des voix se font entendre. Voix de femme, voix d'enfant.

Les sourcils se rapprochent et le regard se fait soucieux. Leviathan dévisage Azazel. Si c'est une donzelle, c'est pour lui, à coup sûr. Pourtant le règlement de Saint-Martin est clair: pas de vie privée que l'on rameute entre ces murs. Des pas s'annoncent dans l'escalier.

Ne pas se laisser troubler et envahir par cette crainte que... Non. Il est Leviathan tout de même!


De la visite. Belzé a visiblement indiqué la direction à prendre. Et elle mène vers nous... ou peut-être seulement vers toi, mon frère cachotier...

L'attente ne sera pas longue. Un étage seulement les sépare du rez-de-chaussée.
---fromFR- Tantale -
La cave... [ou 'encore pour ma pomme']


Le goutte à goutte, qui se décline d’elle, s’épuise à étreindre le sol, juste devant des pieds nus. C’est l’obscurité quasi-totale, juste la lumière éclairant sa forme d’un sublime arrondi.
Et sa couleur qui s’épanouit dans tout ce gris… Hors de portée. Magnifique, verte et éclatante de santé, l’émeraude des pommes vertes. Vraiment une belle pomme, quoi. Suspendue à un fil. Tirée vers l’avant, les bras tendus vers l’arrière au maximum de ses chaines et la bouche ouverte tentant de souffler sur la pomme jusqu’à ce qu’un léger mouvement lui vienne. Juste hors de portée de dent, assez près pour en sentir l’odeur. Une fois même Elle était parvenue à la lécher. Evidement elle n’avait pas pu entrer sa langue dans sa bouche pendant une bonne heure, mais l’effort n’avait pas été vain. Tout est possible.


- PFff PFfffff PFffff

Le Grand Chef avait émis l’hypothèse que ses parents ne l’avaient pas beaucoup aimée pour lui infliger pareil patronyme. Evidement, quand Il s’était trouvé offensé par l’épice étrange dont Tantale avait amélioré ses plat, là, oui, directement, à la cave, et pas besoin de chercher loin pour trouver punition adéquate. Et la voilà, les pieds contre le mur les épaules menaçant de céder, et la bouche ouverte à souffler sur la pomme. Sûr, ces journées de régime forcé avaient affiné sa silhouette. La bouche en cœur, elle perpétue le souffle, mais le vacillement a beau s’effectuer, qu’elle n’arrive pas à la toucher. Elle pousse encore un peu sur ses jambes, Ses épaules craquent un peu… Mais elle a faim.

- PFfff PFff PFff


Vraiment, son tartare n’avait rien d’un steak. Elle y était jusqu’au trognon.
Une goutte perlait à son nez. Le Grand Chef avait émis l’hypothèse que s’il était si long, c’était pour pouvoir le fourrer partout. Evidemment, pas dans ses affaires. La légère chatouille lui fait croiser ses yeux verts, elle n’aperçoit pas l’intrus, mais un bref instant, deux pommes la tentent, à Tantale.


- PFFFFFF PFFFFFF PFFFFFFFF

Elle l’a touchée, voluptueux baisée, ça y est, elle s’est plantée un huitième de seconde dans une canine, le jus éclabousse ses lèvres pleines, l’odeur l’atteint de plein fouet et quand la langue s’apprête à s’en pourlécher, elle se retrouve le nez au sol. La chaine avait fini par céder. Le choc était rude. Comment va la pomme ? Elle ne saurait vous le dire, elle s’est méchamment mordu la langue. Elle se tiendrait bien la bouche mais elle a les mains attachées dans le dos. Tantale, ça la fout mal. Elle se relève tant bien que mal, se frotte la bouche sur son pourpoint, le sol n’a vraiment pas bon goût, trop de souris dans les environs sans doute, les yeux fixés sur son trésor. Elle ne cherche toujours pas à se libérer, La pomme le fera bien, après tout elle l’a déjà fait. D’abord en se mordant la lèvre inférieure, elle l’observe. L’anticipation la fait gémir. Elle va la sentir, encore une fois, pratiquement intacte. Elle en fait le tour sans même la toucher. Elle découvre, la face cachée de la pomme, avec un certain émoi. Elle la caresse du nez, langoureusement, émet une légère buée, sent encore doucement, les yeux clos. Lui sourit.

- scrountch.

Comme ça sans prévenir outre mesure, elle commet l’irréparable, mordre dans la pomme à pleine bouche, le suc l’éclabousse, ça pique jusqu’à ses yeux, mais cette saveur à ses papilles pardonne tous les désagréments. Elle allait l’étreindre, encore, de sa bouche et de ses dents quand.

- Ah ça s’eut ‘a l’cwarr.

Elle l’aurait bien prononcé mieux, j’en suis sûre, mais la douceur acide de la pomme sur sa langue fraichement entaillée l’en empêcha. Le vers était dans le fruit.

- Enser et ferfersion !

[to be continued ...]
---fromFRLe grand Incendie de 1456
Êtes-vous allés à confesse bonnes gens ?
Avez-vous recommandé votre âme méprisable à Aristote ?

Il n’est plus temps !

Le feu se chargera de vous absoudre !

Il est là, il avance, faisant éclater les pavés sous ses monstrueux coups de boutoirs. Ecartelant vos maisons entre ses bras bouillants.

Mille épées de flammes vous transperceront et votre chair carbonisée couvrira le sol des Miracles en un tapis monstrueux.
Quant à vos os brisés ils seront le charbon de demain.
Demain … Demain ? Il n’y aura plus rien. PLUS RIEN.

Lequel des Sept en réchappera ?

Vite !
Courrez Peuple de la Cour !
Sauvez vous ! Sauvez là !
---fromFR- Tantale -
Le ver était dans le fruit vert. Vers la tige, dressé et droit, il la regardait de haut, ce bougre de ver. Si près d’un belle trace de dent, comme si elle eût voulut le gober sans y parvenir. Autre chose. Vers le centre, sous le ver, dans le vert fruit. Une pièce de cuivre. Ça gâtait le goût.

Ah fa non !

Fanon ? non il n’y a pas de baleine, pas même en os, la clé. Clé de cuivre dans le cœur de la pomme… Et d’attraper le ver du bout des dents, les yeux froncés, les yeux dans les yeux si l’ont peut dire que la bête en est pourvue. Elle y referme les lèvres, inspire par le nez un grand coup. Manque de l’aspirer du même coup, ce qui ne l’inspire pas du tout…et souffle. Le ver vole et ne se brise. L’air à un drôle de fumet.

Fa fent le rouffi.

Et de croquer, encore, encore, encore. Plein la bouche. Le jus dégouline sa langue a du mal à suivre, de gauche à droite ou de bas en haut, orgie buccale pour pomme défendue. Et de saisir la clé en son trognon. Elle la suçote, pas de petit profit. Bien calée dans le creux de sa bouche, la clé pendouille à peine. Elle tire et le fil cède, quel génie ce grand chef !

La fumée s’infiltre par les pores de la masure, et cela n’augure rien de bon. Et qu’on se le dise, même enduite de miel elle ne se laissera pas lécher par l’incendie. Elle grimpe la volée d’escalier, roide comme un piquet, la peau perlée de ses suée, raide mais il n’y a pas de justice, se met en quinconce dans l’escalier, regarde le trou, un œil fermé, et vise avec sa bouche mâchoire en biais pour tout support. Après quelques tentatives infructueuses, où bavant un peu trop, elle n’ parvenait pas à faire tourner la clé, -le grand chef s’y connaît en mise en bouche, et le cuivre, c’est dégueulasse- Elle finit par, clé bien enfoncée dans le trou, s’allonger tête en bas les jambes fléchies, à travailler la dite clé avec les orteils.

Elle tentait tant bien que mal de subir sa dose de tractions abdominables, ça tire au flan ! Soufflante, haletante, à la limite de la suffocation elle offrait une drôle de parabole a l’histoire de la pomme, les fers en l’air, la prise médiocre sur la clé, ça transpire, la clé est lisse… ça glisse.


CLIC

Le pied se lève plus haut, victoire ! Culbute périlleuse et choc fessier, c’était un joli tour complet. Ses liens l’agacent, mais au dessus c’est la cuisine… Et le grand chef aime les couteaux bien aiguisés.
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L'innocence de la cruauté, la pureté du mal, une réalité en soi, annihilant la simpliste opposition à un hypothétique bien, se défaisant des chaines de la justification de son existence, cette inutile comparaison à l'illusion de la bonté, en idéal de l'absolu souffrance, cathédrale de haine, creusé au cœur des cellules de l'âme, plénitude de la beauté, du chaos des apparences, aux brasiers des soleils de l'évolution sublime d'un univers en expansion perpétuel, se dressant face à l'ordre figé, induit des peurs suintantes de l'humain, de la religion déifiant les limites, les barrières, les frontières, la finitude glacée du néant.

Azazel étreint son frère, car tel est le pacte des Encapuchonnés, le masque est vérité. L'aspect détermine le lien, ils sont réceptacles des forces dépassant toute compréhension, les éveilleurs d'énergies enfouies, reniées, réprouvés, par les morales abâtardies aux frayeurs des temps civilisés.


Bienvenu... Leviathan.

Ce n'est pas une hésitation fortuite, ni une confusion en rapport avec l'identique ivoire couvrant leur face à tous, sa poigne gantée de noir resserre prise à l'épaule de la Colère.

Tout les chemins mènent à nous ô mon frère...

Les sonorités accompagnant les pas le cueille en pleine poitrine, et flambée de fureur s'élève de concert à la reconnaissance tendre. La silhouette de la Luxure se dresse en haut des marches, regardant monter à lui sa louve et son fils, et si le cœur cogne au rythmes des leurs, sa voix à la saveur des vents d'automne, annonçant les premiers givres.

Exact. Il est temps. Aznar a aussi apprentissage d'héritage en ma compagnie et celle de son autre famille.

Le visage dénudé, il leur appartient, entièrement, lors son masque est mis, lors Prince Démon devenu, ils sont sien. Sans concessions.
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On y va donc, on verra

Elle lui serre la main, un peu plus fort, faut bien qu’elle démontre qu’elle est là, de toute manière. Commence à grimper les escaliers, le pas vaillant, avec ce rien d’appréhension qui vibre dans l’espace autour d’eux.

Exact. Il est temps. Aznar a aussi apprentissage d'héritage en ma compagnie et celle de son autre famille.

Il n’y a pas de bonjour. Pas de bonsoir. Pas de rien. Du vide, et du froid. Presqu’un recul. Fraîcheur du ton, imperméabilité du masque. Contenu sans équivoque. Elle met quand même deux bonnes secondes à remettre ses propos dans le bon ordre.


Mais bien sur.

Difficile de définir, sans savoir si elle siffle ou si elle grogne, l’expiration au bout des poumons. Elle n’a pas l’intention de masqué ce qu’elle perçoit. Un mélange assez clair de fureur et de stupeur. L’écart entre eux est hostile. L’impression d’énervement que dégage l’autre encapuchonné à côté n’arrange rien. Opaque lui aussi. Et une pensée qui lui vient comme une tuile sur le crâne « il est où mon amant, bordel ? » Pourtant c’est lui la dessous, y a tout un panel de fragrance estampillé à son nom. Pas possible d’être lui et de se conduire comme… une mains sur son front dans un signe d’amusement très mal simulé…

Mais bien sur, …Mais ABSOLUMENT !

Pas qu’elle ait voulut crié, mais elle voulait qu’il l’entende.
Grondement. Il n’y a pas de place pour une réflexion saine et posée, là. La tête penchée sur le côté, elle avait l’air juste sur le fil, pile dessus, sur le point d’exploser. Dans sa main la main d’Aznar. Lui qui ne voulait pas venir, était soudain menacer d’y rester. Au milieu de tout ça… Et cette abominable vexation qu’elle l’étoufferait bien avec… elle le fixe, elle ne parvient pas à regarder ailleurs. Est qu’un instant son corps tressaute, je ne saurais le dire, mais en moins de temps qu’il n’en faut pour écrire deux enjambées qu’elle est déjà plantée devant lui, bousculant l’autre masque au passage.


Te fout pas de ma gueule Azazel.
---fromFRAznar de L'aube rouge
Aznar le géant s’il vous plait monsieur … monsieur … mon père ? L’œil s’égare d’un masque à l’autre, d’une silhouette drapée à sa voisine, en tenant compte de l’oncle à l’entrée … c’est un repaire de draps, sa saveur l’a amené chez la lingère de la cour des miracles. Et pourquoi se mettre en colère, la lessive aurait elle manqué d’application. Non, les roulements ont l’intonation recherchée, sous la literie se cache l’essence de sa vie.

Ainsi ce qu’il savait n’était pas affabulation du géant, le monde avait vécu, il n’était plus qu’un nom.


Azazel

Tout était dit, il avait sous les yeux la matérialisation d’un ressenti, plus de blessure à l’instant, à quoi bon pleurer ce qui n’existe plus. Déjà il recule, tirant sa saveur à sa suite, viens, il est parti, ne reste du Monde qu’un souvenir ou un mensonge. Mais ce qui semble évident au géant se doit d’être prouvé à celle qui emplie l’univers, qu’elle fasse. Lui vient de perdre trop de centimètres pour apporter sa flamme, être un géant et se sentir si petit tout à coup, même en trichant, même sur la pointe des pieds, il ne toucherait pas la glace dans laquelle le Monde s’est enfoui.
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Il sent les vibrations sinueuses de la Colère au regard posé à sa nuque, ondes de chaleurs vibrantes, assaillant ses muscles en roulements réguliers, sa compagne a rompu un pacte tacite, est-ce qu'il vient lui apporter une tartine de miel quand elle traine avec ces dégénérés de Libertad. Il sent sa fureur sourdre, comblant le mince espace les séparant, se mélangeant à la sienne, mais si ses pupilles s'étrécissent, sous le masque, elles sont posées sur le visage de son fils, et les trois syllabes de son propre nom deviennent éclats de glaces dépeçant sa peau à vif.

Alors. Te. Fout. Pas. De. La. Mienne.

Une étincelle de raison, se débattant frénétiquement pour rallier la dernière once de sang froid subsistant vaguement dans son cortex, propose des solutions tel un joueur retourne ses dernières cartes, espérant encore la salvation de l'as. Plaquer là son incarnation, ses frères, et partir avec sa famille. Logique. Egorger là sa louve et son loupiot, brisant les derniers liens du monde, Luxuriae Domine, jusqu'au sang des siens à ses crocs. Logique.

Mais le loup grondant au plus profond de lui ne l'est pas. Logique. Mais le Prince Démon ne l'est pas. Logique.

Il est Azazel Lupus Luxuriae, de l'Ordre des Sept Encapuchonnés, et sa meute règne sur les sombres forêts du royaume.

Passe, perds et manque.

Détente brûtale de l'épaule, son coude va cogner de toute sa tension dans l'estomac de Léviathan, éliminer le surplus d'énergie, avant d'envoyer sa main saisir Calembredaine à pleine gorge, la plaquant contre une armoire, bris de bois, la porte craque furieusement, douleur instantanée à l'entrejambe, le genoux de la louve a du répondant.


Bonjour mon aimée.

Le masque d'ivoire glisse, et les bouches s'empoignent, à pleines dents, saveurs violentes, souffles, salives et sangs mêlés, dans le cognement des cœurs. Une fumée acre, grise, noire et blanche, serpente sur le dallage, l'incendie couve, et c'est sans doute le moindre danger guettant la bâtisse de la rue Saint Martin, en ces temps de réunions familiales.
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Il occupe son espace. Elle le regarde, ne peut pas voir le choc qu’Aznar lui a fourni. Elle ne peut pas le voir, il y a ce truc devant son visage, qui lui coupe ses expressions. Peut pas le voir, mais elle le sent… Et ça la choque. Tout se bouscule dans sa tête, c’est l’avalanche. Souffle coupé, souffle volé. Expédition contre une armoire, la bouche cherchant l’air, la prise au cou. Le coup de genoux. Le pied en appuis contre les restes branlants d’une porte d’armoire, pourtant construite pour durer. Grondement étouffé. Où est-elle hors cette brûlure, hors de tout, niant le reste. Ne pas pouvoir se contenter d’à peu près. Bonjour. La tête à l’envers.

Suspend. Les yeux ouverts.


Bonjour mon loup.

Débordement lacrymal. Grognement. Invasion. Palpitation. La gorge dans un étau. Les poings serrent la bure. Elle s’envoie, dans toute la force de ses jambes qui se déploient d’un coup élancée par la frustration et la hargne, en travers lui, en travers eux, bousculant la colère. Eclatant les coutures sous la torsion de l’étoffe, trop de mystère, des questions qu’elle ne pose pas, de l’inquiétude, des pourquoi et de la jalousie. Et Aznar, ses doutes et sa crainte de la voir disparaître. Rencontre avec la bibliothèque, détendant les bras, Choc, Fracas et vacillement, les gros volumes s’effondrent en semant leurs pages autours d’eux, comme ils sèment le chaos, mêlés dans la poussière et l’odeur du vieux parchemin vermoulu, les signe cabalistique d’un traité des enfers pêle-mêle avec recette de cuisine, la chute d’Icare qui leurs tombent sur la tête. Soupir rugueux.

Tu me rends complètement dingue.

Constat. Une statue s’échoue, les miettes s’en éparpillent. Et une vue apocalyptique du dehors. Ça flambe… Et ça commence, juste.
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Les bras de la Luxure se referment sur elle, en étau, empoignade contre le mur, les dos cognent à la pierre, écrasés, projetés, tour à tour, chocs sourds, une porte, enfin, vole en éclat, la chambre de Satan, les angelots soutenant son baldaquin explosent, le lit suit le mouvement, écroulement général, les visages semblent crier leur indignation et la statue cède à son Envie. Les bottes emmêlées dans les mousselines, ils titubent, d'une poussée du talon, crissement strident aux tommettes, Azazel les envoient voler vers la fenêtre, le cadre explose, débris de verres tintant sur les pavés des Miracles, et un air brûlant, entre à pleines goulées dans la pièce, sur l'ivoire des traits, les hautes flammes dévorant la Cour se reflètent, piètres lumières face à l'éclat de ses yeux, penché sur sa louve, pubis accolé à ses hanches tendues, deux corps en arc boutant au vide.

Je t'offre un incendie.

Le grondement du sang, aux veines palpitantes, affolées, heureuses, s'accorde à rugissement du brasier, des courants ascendants portent nuées d'escarbilles alentour de Saint Martin, voltigent en papillons avides, flamboyants, caressant les tentures aux filigranes d'or et de perles, langues de feu joyeuses, soyeuses, avalant gloutonnement la matière, amantes consumant jusqu'à l'os leur pâture offerte.

Diadème de carnage...

Et ça lâche. Le prémisse des enfers, l'incandescence du plomb fondu, ainsi ils se sont rencontrés, dans les ruines d'une cité dévastée, parmi les cadavres mutilés, ainsi ils ont conçu Aznar, embrasant le cœur même de l'hiver, ainsi ils sont, les amants du Ragnarök.
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Arc boutée à l’extrême, les yeux mis clos accrochée à une breloque de cristal pendouillant de l’imposant lustre de fer forgé recouvert de dorure, les joues roses et le cœur à tambour battant… Ça Lâche. Caniculaire, ils ne s’en souciaient pas, s’emmêlant dans les draps que le vent appelait vers le brasier extérieur. Grincement, le lustre choit dans un bal de plume en crevant le matelas, continue sa course désespérée jusqu’à l’étage en dessous, la charpente cède, c’est la glissade, vers le vide elle s’enroule autour de lui, le regard perdu , un instant suspendu l’un contre l’autre dans un enchevêtrement de draperie, Sa main dans ses cheveux, qu’elle tire amenant la carotide sous ses lèvres, à ses dents…

Entre ciel et terre… Ah !

L’étoffe arachnéenne à peine maintenue par les accrocs dans le bois ne tarde pas à céder dans un grand bruit de déchirure. Ils tombent tel un improbable cadeau du ciel, directement sur le bureau de Belzébuth. Les pièces s’entrechoquent en l’air, tintant sur le carrelage défoncé par le lustre, tandis que plume et poussière poursuivent leurs descentes plus douces, ajoutant cachet à l’œuvre de désolation , rebondissant sur les corps, installée à califourchon sur Azazel. À souffle affolé, le regardant les yeux mis clos.

Et une couche d’or et de poussière.

L’ouragan azadaine se poursuit, La température monte, l’incendie, peut être à moins que ce ne soit un brasier d’une autre nature…
---fromFRAznar de L'aube rouge
Les yeux clos, infime seconde, que l'image s'imprime en fond d'écran aux paupières, que le son se synchronise, que l'évidence resplendisse pour tuer dans l'oeuf toutes velléités de doute, certes, admettons, tout bien pesé, si vous le prenez sur ce ton, d'accord, ce type jouant les chauve-souris vampire est son père. Parce que qui d'autre serrait capable de commettre un tel boxon dans le temps que prendrait un gobe-mouche pour, fidèle à sa nature, gober une mouche.

Alors c'était ainsi, les grands avaient autre chose à faire, apparemment, quoi, c'était un peu difficile à définir avec précision, peut être un remaniement exhaustif de la décoration à moins que ce ne soit là habituelle pratique pour se dire, au final, tout simplement bonjour. Le géant ayant retrouvé ses centimètres, tout certain que sa filiation n'est pas ailleurs que dans ces deux êtres monstrueux de complication, hésite à leur faire part des coutumes locales. Voyez, on peut également se prendre les mains, les secouer avec une douceur relative en s'offrant un bonjour mutuel. Et oui, ça marche aussi.

Sur un soupir il abandonne l'idée, dans le fracas ambiant ce serait peine perdue et explorant la part d'héritage que l'Oncle Belzébuth avait déversé dans son inconscient, le géant considère que perdre, même sa peine, c'est cher payé pour un résultat connu d'avance. Ainsi donc, il se barre. Le demi-tour est décidé, laissant ses géniteurs concevoir il ne savait quelle chorégraphie gothique, lui va s'occuper tout seul de sa petite personne. Ha on était occupé, très bien, lui aussi. Il manque à sa sortie le claquement sonore et de si bel effet des bottes sur le plancher, la chausse en gnourf se devrait d'être ferrée, tant pis, il a pour lui l'air revêche et l'épaule digne, le dos tourné réprobateur.

Il s'en va mais ... peut être pas par là ... De l'escalier monte, s'enroulant aux marches la fumée âcre, le crépitement d'un feu de cheminée qui aurait pris la tangente pour aller voir ailleurs si le bois est tendre. De fait, il l'est. Impasse et nouveau retour en arrière. Plus rapide celui-ci, si l'incendie ne lui est pas connu, la chaleur lui ramène la peur ancestrale des brasiers. Retour à la dévastation parentale, index levé, il quémande parole.


Siouplé ... ola, je ne voudrais pas ....

Blarf ! Etalement de toute une longueur de géant, le nez dans les draperies, voici que la nuit tombe, les mains s'agrippent à tout ce qui dépasse, les pieds moulinent pour trouver accroche, enfin la tignasse émerge et le regard se fixe sur l'ivoire colérique.

Allons bon, c'est une manie d'être sur les routes d'autrui mon Oncle. Feriez vous la circulation ici ?

Un Prince Démon du Dos d'Ane, bouarf, pourquoi pas.

Les Oncles, le jeu était assez facile, quand tu rencontres un drap, si ce n'est ton père, c'est un de ses frères. Son père révisant les lois de la gravité avec sa saveur, celui-ci était donc un Oncle. La logique encapuchonnée.

Cette question du cherchez le Monde étant réglée, restait celle du sauvons nos peaux. La saveur a le poil qui roussi vite et gâcher ses fragrances serait balot et mal venu. Mais, où sont ils passés. Suivez les décombres. Une porte béante sans avoir eu à pivoter sur ses gonds, c'est par là, un lit crevé, un plancher faisant nouvel accès à l'étage sans qu'on ait pris le temps d'y adjoindre l'escalier ou au pire l'échelle adéquat à son utilisation, ils ne sont plus loin.

Nouveau soupir, penché par dessus l'abîme, vue plongeante sur les écus éparpillés et les membres mélés, les boiseries éclatées.


Dîtes ! Je voudrais pas péter l'ambiance, vraiment c'est pas mon genre, mais là ...je pense qu'on peut dire, sans risquer la tromperie, qu'on est en passe de pouvoir postuler au rôle titre du prochain bûcher à sorcière.

Attente, cette fois, ils vont bien s'intéresser à ses dires, il a été précis, hein, non ? Est ce le lieux qui l'imprègne d'un autre septième, voici la colère qui pointe son legs.

CA VOUS F'REZ MAL D'OUVRIR VOS ESGOURDES, DEUX SECONDES ! VOUS COMMENCEZ A M'COURIR SUR LE HARICOT MAGIQUE, OUI M'SIEURS DAMES !

Vrai quoi, sont pénibles à la fin, c'est qu'on crame pendant qu'ils batifolent, ils sont nuls en communication d'accord, c'est pas une raison pour pas faire d'effort. Ho puis crotte, le géant en a marre, famille de tarés ? ça va, il joue aussi.

Un pas de recul.

Deux pas en arrière.

Trois enjambées vers le mur.

Concentration, vérifier que l'Oncle n'est pas encore à roupiller sur le passage, non, le géant prend son élan avant de prendre son essors, impulsion à la dernière limite pour éviter de s'écorcher aux planches, il vole, il vole, c'est merveilleux, le moment d'apprendre que toute chute entraine un choc proportionnel à la hauteur de départ, les fesses sur le bureau, aoutch ! , le peu que ses parents en ont laissé d'intact, face à ... un Oncle donc.


Tiens mon Oncle, comme on se retrouve.

Sourire, pas long, il a pas l'air heureux de retrouver son neveu celui-là. Tapotis insistant à une joue dont la tendresse laisse soupçonner que, soit le Monde a une méthode de rasage au-delà de l'efficacité, soit c'est sa saveur.

Hrm ... on va y aller nous non ?

Famille de dingues, sa famille mais celui là va le bouffer sans attendre qu'on le rôtisse. Barbare. Dents serrées, chuchotis en coin.

Gno secours ...
pnj
Pas de présentation. Rien qu'un échange entre une rousse flamboyante et son frère. Un seul prénom lâché : Aznar. Et un rapport avec la famille que Leviathan ne comprend par vraiment. Pas immédiatement du moins.

Et puis. Soudain. Sans prévenir. La Luxure qui décharge sa colère dans l'estomac empli de bile de son colérique frère.


Outch!

Courbé en deux, Leviathan se retrouve à genoux sur le sol fumant, souffle coupé, regard surpris. Il a osé le frapper?! Pour... pour... une femme! Non mais ça va pas!

Le Prince allait se relever pour riposter, parce que si Azazel est son frère, il n'en demeure pas moins que cela ne se fait pas. Encore moins en famille. Mais il n'en a pas le temps. Un autre boulet lui coupe la bure sous les pieds. Ou plutôt s'y emmêle les pieds. Et en plus le boulet se permet des commentaires déplacés!


La circulation?! La circulation! Mais pour qui il se prend le MORVEUX?! Est-ce que je porte une casquette?

Leviathan se redresse enfin, constate les dégâts de son frère, esquisse un sourire en pensant à Belzébuth qui doit se mordre les doigts jusqu'à l'os en comptabilisant les frais engendrés par Azazel et sa... louve.

Gestes précis pour dépoussiérer sa bure, nez en émoi. Odeur âcre qui serpente le long de l'escalier. Et il n'y a pas que l'odeur qui serpente. Ça crépite et ça flamboie tranquillement.


Mais c'est quoi ce foutoir?!

Leviathan en a marre.

Demi tour vers l'une des pièces encore non dévastées par le feu. Par l'un des feux du moins. Heureusement qu'il y a des escaliers de service dans cette demeure. Reste à savoir si derrière la porte, les marches seront saines et glacées.

Pour une fois, Leviathan renierait volontiers son appartenance à la famille dont les membres ont des caractères aussi brûlants que les flammes de l'Enfer.
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