Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 15, 16, 17, 18, 19   >   >>

[RP] Rue St-Martin, l'Antre de l'Ordre des Encapuchonnés

---fromFRBelzébuth l'Encapuchonné
« L’ambition, l’avarice, l’amour, la haine
Tiennent comme un forçat les esprits à la chaîne. »


Sur son épaule, serré contre lui avec fermeté par son bras droit, un bambin. Devant lui, l’incendie furieux qui vient mourir sur le pas de sa porte, et qu’il regarde froidement. A l’intérieur, il entend encore le vacarme que deux fous ont entrepris de tisser comme l’araignée son piège. Déjà les flammes lèchent la façade de leur demeure (puisqu’il lui faut, malgré tout, la partager) et se reflètent froidement sur son masque blanc.

Vois-tu, cher neveu, je pense que ton éducation a été bâclée. Perte de temps, perte d’argent.
Un gâchis.


A ce mot, il a une affreuse grimace que son masque cache. Contre lui, il sent le gnome qu’il a récupéré sur ce qu’il restait de son bureau s’agiter. Il regarde brûler sa demeure, et les flammes s’approcher. Il leur sourit.

Que t’a-t-on appris ? Tu me narguais à l’instant : tu n’as donc pas appris le respect et la discipline. Tu as peur du feu à présent : on ne t’a pas appris la maîtrise de soi, ni la flegme que ces imbéciles appellent courage.

Suant sous sa bure noire, sous son masque lisse, le Prince de l’Avarice est prodigue de son temps. Le paradoxe est là, qui rampe.

N’étant moi-même particulièrement téméraire, et plutôt irrévérencieux en l’occasion, je vais profiter de cette occasion pour t’enseigner autre chose.

Un temps. Quelques degrés.

"Le bien perdu fait l’homme avare." dit-on. Nous verrons si cela marche avec les Princes Démons.

Un frisson. Prodigue de son temps, de sa parole, de conseils, de leçons, passe encore. Mais de sa vie…

Il commence à faire chaud, neveu. Et si nous allions nous promener ? Je suis sûr que ta mère ne t’a pas appris à voler les mendiants.

Satisfait, et un peu soulagé quand même de ne pas avoir abîmé sa bure dans l’incendie, Belzébuth, prince des mouches, emmène son neveu en classe de découvertes, avec travaux pratiques.
_________________
Bien mal acquis profite... mais plus à la même personne, voilà tout !
pnj
Elle le lâche pas des yeux, mais sourit à la présence d’Aznar. Un énorme sentiment de fierté maternelle. Il pouvait aller n’importe où, il était chez lui, il avait plus que le don de la survie… Il Est. Conscient. Arrogant. Vif. Précis. Son sourire s’étends encore…

Tes parents discutent.

Ah oui, ils devaient discuter… C’est difficile de se concentrer dans ses conditions, pas à cause de l’incendie… juste… qu’il y avait le feu. Elle inspire, puis saute en bas d’Azazel. Non sans l’attraper par le collet, il le prendra comme il veut. Direction, porte, encore une. Ouverte avec la délicatesse des précédentes.

BLAM.

Elle marche dessus, le regard planté dans le sien, les cheveux en bataille et le sourire carnassier…. Mur. Encore.

« J’ai faim. »

Ce n’était pas dit, ça, c’était la posture … L’urgence toute particulière dans laquelle il la plongeait, sans condition, sans raison, l’attraction sans mélange. Pure et dure. Elle envoie des restes de bure, quittant pas son regard prédateur, toujours garder la main sur la domination, pas baisser le regard, on ne joue pas avec ses choses là. Perpétuel adversaire, l’un contre l’autre. Elle lâche dans un souffle…


3 lunes.

Difficile de garder le contrôle de la parole quand on devient à moitié fou, pourtant ils leurs fallait décidés, si oui ou non, ils alternaient maintenant la garde d’Aznar. En appui sur lui… Son visage dans sa nuque.

Pas plus. Je ne peux pas supporter plus.

C’était vrai. Déjà, c’était énorme. Elle sentait son cœur se déchirer en deux, rien que d’y songer. Faille. Légère essoufflement. Pas envie de s’écarter, même si elle est terriblement sérieuse. Ses mains cherchent sa peau.

3 lunes, parce que je ne veux pas qu’il t’oublies… Ni qu’il te regardes comme si tu …comme si tu n’étais qu’Azazel.

Les flammes s'engouffrent, le grand incendie est affamé, son fils est en compagnie de son oncle avare, étrange journée, chez les encapuchonnés.
pnj
Il saisit son fils par la nuque, l'attire à la sensation des corps, retrouvailles en odeurs partagés, où a-t-il appris à causer ainsi, sa mère, forcément, Azazel est un parangon de politesse.

Le haricot magique tu le laisse tranquille, le temps de finir la discussion, et on avisera, du reste aussi. Et ne signe rien avec Belzébuth, surtout si il te présente parchemin vierge.

Interruption du dialogue, Calembredaine a une idée en... gueule. Face, sa douceur violente, pile, les aspérités de la pierre, sa bure ravi, effilochée par ses caresses, dénude son torse à l'abandon, les dents du démon cherche la douceur des creux, d'épaules en cou, et il se tend, à l'envol des flammèches bruissantes à l'éternelle satiété, contemplant Saint Martin livré au désir d'incendie, violé à pleines braises, dans l'étreinte de sa louve, à l'envie d'elle, ailleurs, ici, maintenant, demain, avant, encore.

Et le rire de la Luxure. Remontant le fleuve des siècles, ce rire sauvage, arrogant, craché à la gueule des frustrations, étincelant, en refus des compromis et lâches tiédeurs.


Une couche de cendres brûlantes, aux baldaquins de poutres noircies.

Son fils est sorti, les festivités peuvent se poursuivre, il arrache la chemise de sa compagne, embrase le drapeau blanc aux flammes, dispersant les brandons timides à coup de bottes, il veut l'aimer au plus infernal des brasiers.

Un jour dans une grande maison
un original pas normal
décide de laisser la boisson
pour étudier le monde animal
il se fait un grand élevage
d'escargots bleus et blancs sauvages
il les nourrit et il les lave
il les nourrit et puis ils bavent

C'est l'éleveur d'escargot
le grand ami des animaux


Le grand œuvre, les éléments tourbillonnent, se sépare, se mélange, cherchant l'accomplissement, une rasade de morsures à pleines lèvres, regard vrillé au sien, et la voix, montant vers l'opéra, descente à charbon ardent.

Mais voilà ça re-prolifère
ça se reproduit dans la serre
ça copule et copule éphémère
ça copule et copule et ça serre
voilà dans l'espace d'un mois
la maison remplie par trois fois
d'escargots bleus et blancs sauvages

ils ont commencés le ravage
ils ont bavé sur les murs
ils ont bavé sur les tentures
ils ont englué la peinture
ils ont endommagé les pentures

C'est l'éleveur d'escargot
le grand ami des animaux


Étages, cave ou grenier, qu'importe, le feu est partout, s'insinuant dans les pierres, dans les corps, grignotant les plinthes ornementés de l'Orgueil, dévorant les paperasses de Belzébuth, ravageant les tapisseries d'orient, et son envie cherche la sienne, dans ce bal des enfers.

Voilà il arrive à la porte
il entend des bruits de chairs mortes
des grattements des bruits de succions
les amours des colimaçons
voilà il entrouvre la porte
mais c'est une erreur en quelque sorte
la horde des escargots hurlants
lui déferlent dessus gluants
et il essaie de s'échapper
mais ils lui ont bouchés les entrées
et il essaie de respirer
Il est mort, il est bien attrapé


Infime pause aux appartements de la Luxure, rien d'intéressant ici, rien à briser, sobriété de la roche, dalles nues, matelas à même le sol, en amoncellement d'édredons et de coussins, multicolores, papillons de satin, de soie et de velours, et des bougies, partout, innombrables, laisse sa louve s'amuser à les allumer à l'incendie ronronnant, lui se contente de saisir un parchemin marqué par sceaux officiels, le glissant à sa taille, avant d'embarquer leurs frissons vers la grande salle, sueurs lancinantes à la moiteur, où se trouve le délaçage de ces braies le privant de sa douceur la plus intime.

La morale de ce conte animal
c'est qu'il faut faire le bien pas le mal
sous peine de périr dans le feu
où toujours le réprouvé se meut
la gourmandise est un affront
qui vous laissera le rouge au front
mais seront punis d'asphyxie
tout ceux que la morale ennuie !


Livrée entière à l'incandescence, la demeure des Encapuchonnés rugit en jouissance de sa destruction, Azazel entraine Calembredaine au sol, à la lisière des volutes de fumée, murmure en perte de souffle.

Il ne m'oubliera pas. Toi non plus. Ne me laissez pas vous perdre. Jamais.

Le grondement du sang, la rage d'être, à l'autre, entièrement, au plus profond, la rage de l'Ordre, celle d'Asmodée, celle de Lucifer, celle de Léviathan, celle de Satan, celle de Belial, celle de Belzebuth, la rage du monde, à l'égorger en assouvissement, la rage de la Luxure, libérée, sans retenue.


Jean Leloup, de circonstance, malgré les apparences.
pnj
Tu es la vague, moi l’ile nue…

Coulée de lave. Les flammes s’enroulent, s’étirent, se retirent, s’en reviennent.
Vague de lave sur charbon ardent, à figer leur trame sur le seuil de l’inconscient. La où dors le cœur du brasier. Et souffle rauque, à chercher la respiration, l’engeance même de leurs folies.

Happer l’eau sur lui, source. Les mains jointes, dessinent un ange de feu dans la suie. A dévorer les âmes. L’incendie entre en concours, qui succombera le premier, Lui, la demeure, Elle ? Entre les charpentes qui flambent, et le tiroir d’aphotiquaire, près d’une source incandescente... Les infusions de délires, l’odeur sucrée, les épices rares, les plantes médicinale. L’odeur des viandes grillées. Elle se laisse envahir, pouce après pouce. Lenteur exaspérante, des candelabres fondus, gouttes à gouttes frénétique de la cire.

Une poutre menace de choir, louve et luxure roulent, à peine contrarié par le bois qui les manques de près. Les flammes continuent de lécher les œuvres délicate de l’Acédie, un bateau se meurt, un cercle entame un nouveau cycle. Dans la cuisine un panier de fraise fond. Un verre implose. Les miroirs de l’orgueil réfléchissent leurs propres embrasements. L’eau pure s’évapore du broc en argent, la buée cache un instant leurs étreintes. Le feu ronge le bois précieux attaque un renfort caché, enfermé dans le plomb, la surchauffe n’est pas loin.

Les miroirs se brisent, le plomb commence à fondre. Au milieu des éclats, ils activent le feu. Le rythme s’accélère, les respirations sont coupées. Elle ne rate rien, les yeux mi-clos et son souffle déraillé… Et la flamme mets le feu aux poudres. Les fondations tremblent. Les expressions sauvages et les regards qui restent accroché, comme leurs mains, comme la toiture. Les bris de rocailles qui transpercent un malheureux, en fuite, qui n’avait rien à faire là

Assis, Appuyés contre le marbre de la cuisine, l’émail fendu disperse la tiedeur de son eau, sur eux, dans une prise de respiration, son essoufflement se meut en rire. Ils sont comme ça, tous feux tous flamme. Il peuvent observé la sortie improvisée sur la cour… à moitié nu, les nippes roussies et déchirées, maculé de sang de cendre et de suie, et d’un sourire confié….


Jamais enfer ne m’as paru si délicieux.

[un peu de Gainsbourg... juste un peu, écrit cependant sur Queen, don't stop me now ^^ ]
---fromFR- Tantale -
Avant.
Un coup d’épaule et la vue s’offre à elle, la lumière, l’éclat du feu, les saucissons qui pendouillent.

Massacre.

Vite.
Elle bondit, fesse en avant, net sur le plan de travail, sêr que le grand chef n’aimerait pas ça. Mais il y a urgence, là. Elle s’enfonce un peu plus. Son crâne lui rappelle la présence des poêle qui reluisent de leurs éclats cuivrés…Elle sent le manche du hachoir. Bien rangé, à sa place habituelle. L’un des bords dépasse. Elle se tend, poitrine en avant un pied qui prend appui sur le rebord… Quelques coups suffisent à briser le lien, elle sent le froid de la lame contre sa peau, ses paumes la caressent, elle saisit le manche, détente de l’avant bras. Le mouvement est leste, le hachoir tourbillonne… et se fige dans le mur, résonnant, vibrant, le saucisson qu’elle convoitait se retrouve par terre.

Elle sourit. Ses grandes enjambées amenuisent la distance qui la sépare de l’objet de sa convoitise, ses dents brillent. Elle s’en saisit, comme on se fend d’une révérence, avant de se prendre la porte à grande volée dans le derrière. Elle étouffe son cri dans la salaison, poignée mal placée. Sa mâchoire craque légèrement, sa bouche est fort grande, mais le saucisson la surclasse au diamètre. Telle quel, elle se colle contre le mur, derrière la porte. Elle ferme les yeux, d’abord, puis se souvient que si elle ne voit plus rien, elle n’en est pas invisible pour autant. Un œil…hum… deux. La bête à deux dos. Dans la cuisine. Elle écarquille les yeux, intéressant. Elle mord dans son saucisson, pensive…Belle musculature, souplesse qui force le respect.


Pendant.

Elle se détourne, presque à regret, puis la fumée lui pique les yeux, elle ne voit plus très bien, son nez est empli de fumée,

Braouuuuuuuuum !

Léger recul. Elle glisse un peu dans la compote de fraise, s’étale, sous la table. Toute une rangée de couteau viennent s’y plantée et une lourde casserole de fonte vient à s’écraser dans le broc, craquement dans la faïence… Elle rampe. Heureusement sa surprise ne lui a pas fait lâcher le saucisson. Elle joue des coudes. Elle a tout abîmé son pourpoint. Derrière la cuisine… Elle sait, elle sait bien qu’elle n’a rien à faire là, mais… il y a urgence, là.

Juste après.

Elle referme tout doucement la porte derrière elle, s’appuie contre, se laisse tomber, engouffrant encore une bonne bouchée de saucisson. Elle se la refait dans le sens inverse, quelque chose a attiré son attention. Elle redescend encore. Il y a comme une musique céleste qui envahit la pièce, comme une lumière sacrée sur le lit du grand chef. Si elle avait déjà visité ses quartiers, pour l’amour du risque, jamais au grand jamais elle n’avait vu cela.

Elle regarde sa chemise et sa jupe dans un si triste état. Une question saugrenue la prend soudain comme un grand coup de pied aux fesses. Et si ? C’était un signe du destin, cela. Rien n’avait atteint la pièce, elle restait dans l’ordre méticuleusement chaotique du grand chef. Le masque luisait légèrement. Elle s’en approche. L’habit était plié, sur l’amas de draps et de couvertures.


Tantale, tu penses à ce que je pense ?

Sa bouche s’ouvre légèrement. Elle pose le saucisson avec une douceur toute pleine d’émerveillement sur le rebord d’un bureau de chêne. S’il n’était plus dedans…Elle ne savait pas tant de chose de son employeur et ses frères, là seule chose dont elle était sûre, c’était qu’ils faisaient ce que bon leur semblait. Elle touche l’étoffe. Et si le pouvoir était dans la bure, pas dans les burn… es. Et si elle mettait cette bure. Et si elle devenait quelqu’un d’autre. Et si elle signait un pacte avec le diable ?


Oh oui.

Tantale avait toujours voulu, …tout. Elle avait faim. Mais pas que de nourriture matérielle, non. Elle voulait croquer dans toutes les pommes. D’un grand craquement, suivit d’un autre, elle se tient nue, devant le lit. Légère réflexion. Pas d’hésitation, mais ce léger désappointement, elle s’étonne elle-même. Elle avait toujours tout voulu. Jamais envie n’avait été si forte, si poignante. Toujours tout voulu. Elle enfile la bure, la laissant glisser sur son entier, elle était moins grande que le grand chef. Elle grinça des dents.

JE….JE me payerai des talonnettes.

Elle passe sa langue sur ses lèvres, elle LE saisit à pleines mains. Elle regarde le fond, il luit, elle l’approche. Légère crainte. Elle touche au sacré. Elle l’approche de son visage, pensée distincte, soudaine, encore. "Et si il prenait mon âme ?" Léger sourire.

Prends donc.

Il se tient droit, grand sur la pointe de ses pieds. Il est entré en rampant, il sort debout.
_________________
pnj
Escalier de sortie façon théâtre sans spectateur. Le Prince en éprouve une légère frustration... grandissante. Lorsqu'il passe le pas de la porte, c'est pour se retrouver dans la rue Saint-Martin, le coeur battant la chamade, la rage lui tenaillant les entrailles. A moins que ce ne soit la faim. Depuis quand n'a-t-il point mangé d'ailleurs? Et un estomac qui crie famine, ça ne donne jamais rien de bon!

Leviathan se retourne vers la demeure en flammes. Soupir de contrariété. Il espère tout de même que ses frères s'en sont sortis. Du moins pour ceux qui étaient présents. Il se laisse happer par la splendeur du brasier léchant avec avidité les encadrements des fenêtres. Arrêt sur image. Contemplation de l'Enfer déchainé, toutes flammes dehors, passionnément.

Il sent la fureur de vivre grimper. Lentement. A coup de pulsations dans les tempes. Le rouge de l'incendie vient se refléter sur le masque d'ivoire, cachant à merveille les traits saillants et en sueur du Prince.


Quelle splendeur... J'en connais un qui en aurait été tout retourné... comme une crêpe.

Aucun spectateur pour cette sortie peu magistrale. Juste lui-même. Face à une ruelle désertée par les cris des badauds. Les gueux ont dû chercher refuge et secours ailleurs pour éviter de périr calcinés. Il est temps pour Leviathan de se joindre à la foule. Et d'avancer vers son nouveau destin.

Un rire funeste se fait entendre alors qu'il s'élance à pas de géant. D'ailleurs, peut-être en croisera-t-il un autre prochainement.


Mouahahahahahahahaaaaaaaaaa...
pnj
Tiédeur tendre de la cendre, piquetée du rubis des braises, feux couvant, repus, sur son torse, la paume de sa louve se dessine en noir suie, elle, yeux fermés, supporte, impatiente, entre soupirs rieurs et mèches à la volée des embardées du corps, les chatouillis, picotis, et gratouillis à sa peau.

Alentour, les débris expirent en volutes ascendants, arabesques fumeux soulignant légèreté de la matière, le Prince Démon fignole une dernière fioriture, lape une goutte de sang en gourmande bouche, et bazarde la fine aiguille.


Les flammes lui sont caresses. A notre souvenance.

Enroulée à la cheville de sa compagne, une salamandre darde langue bifide, tachetée de jaune, sombre humidité de l'épiderme, Azazel sourit, puis voile son visage d'ivoire, bure endossée, épée rajustée, la voix ternie par un temps n'aimant que s'enfuir.

Je veillerais sur notre enfant. Garde nous sur tes chemins solitaires.

Préserver la magie du monde, face aux nomenclatures rigides des peurs humaines, l'incompréhension poussant aux terreurs des religions, préférer le fétu de paille illusoire à la puissance des fleuves en crues, il effleure à peine une fine ride de sourire, ou de pleurs, à la douceur de Calembredaine, enfile ses lourds gants de cuir et d'acier.

Va, nous flamberons le castel de ton père, pour fêter nos retrouvailles.

Nulle séparation pourtant. La souffrance de l'absence en entraves de leurs êtres. Reste à dénicher le loupiot. Encore trop jeune pour semer un sillage de destructions nettes. D'où peut lui venir ce goût de la discrétion, une ascendance foireuse remontant à l'antique sans doute.
pnj
Trois lunes... A dans trois lunes.

Comme une aurore malmenée, elle fini par se redresser, elle ira alors et elle ira seule. C’était son tour de porter le poids de l’absence, pauvre sourire, peut être douleur cachée, et fierté délicate, dans un coin d’œil. Ils vont s’en sortir. Aznar, elle l’élevait chaque jour, depuis un moment déjà. Elle savait ce que ce petit être libre était capable de faire. Tellement de sottise. Mais le père se doit de séparer, parfois, l’enfant trop pris par la mère, devient souvent faible et couard. Mais allez donc dire cela à son cœur.

Elle sait cela. Elle sait ce qui est bon. Elle s’étends et attrape la petite chose pendue à sa cheville. Elle se tortille sous son regard désabusé. Elle la dépose sur une pierre écroulée, ira chercher moiteur ailleurs. Elle rattache les pans malmenés de sa chemise, d’un nœud au niveau du palpitant. Ses braies tailladées et brûlées par endroit rejoignent leurs places initiales. Le visage charbonné, et les yeux luisant. Hors colère est la douleur. Elle se penche encore sur lui, pourtant, pose sa main un bref instant sur l’ivoire du masque, cache à l’émotion, dérisoire effet puis ce qu’elle le ressentirait même aveugle.


Dit lui….

Tout reste à dire, toujours. Mais quel était le plus important, toute ses choses à dire ? Ou tout ce qu’elle lui avait déjà dit….

Dit lui encore.

Elle s’écarte donc d’eux pour qu’il continue de grandir, et quand elle reviendra, il sera autre. Mais elle garde l’espoir que certaine chose reste intacte. Elle ne se retourne pas. Ramasse son épée et s’en va, laissant paysage de désolation. S’enfonçant dans le néant du non-oubli, là où crèche toujours les âmes errantes. Inconsolable, puisque justifiée d’absence.

Trois lunes…

Ni plus, ni moins. Ses pas foulent encore une fois la cour des miracles, sursaut épanoui, Les pieds nus réchauffés par les braises mourantes…Le crépuscule détiens les clés d’un ciel enflammé sans chaleur, elle s’accorde à l’automne des feuilles tombantes, alors que les bourgeons tentent d’éclore plus loin au sud. Et sans regarder derrière. Le palazzo lui tendra les bras, elle se rhabillera de frais, enlevant de son corps les traces de l’incendie, laissant mourir le feu réduit à une étincelle, à l’éveil prochain d’un brasier plus intense encore.

Elle reverra la Provence, prépareras des cauchemars pour les puissants. Fraiera le chemin pour son fils, niant l’hérétisme de ses propres pensées, chevauchant en terre croisée, et finalement, mourras chez elle. Mais rien de tout cela n’avait finalement d’importance.

Trois lunes, ni plus, ni moins.
---fromFRp'tiote
Elle tremblait, mais pas de froid.
Ses pieds nus ne faisaient pas de bruit dans la boue.
Ses guenilles sales s'accrochaient aux détritus, trop longues.
Dans sa main serrée, sept parchemins scellés de rouge.

Elle était messagère.
Mais les destinataires ne lui plaisaient pas.

Les mauvaises graines de la cour ne trainaient pas par là.
Trop effrayant, trop sombre, même en plein jour.

Pourtant, elle pensait à sa récompense.
Et pour ça, elle avait accepté.

La porte était close, normal.
Elle se pencha et glissa un à un les parchemins sous le panneau noirci.
Si elle avait su lire, elle aurait déchiffré sans doute avec effroi.


- Bélial
- Lucifer
- Azazel
- Belzebuth
- Satan
- Léviathan
- Asmodée

Sa mission accomplie, elle se redressa hâtivement, frappa légèrement contre le bois et prit la fuite en courant de toute l'énergie de ses courtes jambes.
Les réponses arriveraient, pas la peine de trainer là à les attendre.
---fromFRCorde au Cou
Lache moi ou j'te crabouille le moignon!
Il croyait se reposer contre un mur pépére voila que sorti de sous des gravats un miteux lui accroche les braies! Perdu dans la Cour depuis des heures, son humeur est execrable. Il a perdu la moitié de sa bourse aux dés dans la premiére taverne, l'autre avec une fillette à la poitrine trop plate à son goût.
Son dernier repas fut une pomme volée à une vieille et un peu de biére en jouant.
Tout ça pour faire une commission de son chatelain.
Pour ce que ça va lui rapporter! Si ça se trouve à cette heure son employeur est déjà cramé vif en place de Gascogne.
Mais la paresse l'incite à s'accrocher à son Seigneur jusqu'aux derniers instants. Trouver mieux demandera bien assez d'efforts plus tard.
La main quémandeuse a disparue, il se décolle de son mur noirçi.
Manie de nettoyer par le feu par ici puis de rebatir en plus moche avec les reliquats des ruines, il deteste.
Sans parler de tout ces marauds , certains avec encore de l'acnée sur le front qui marchent avec des tronches de "j'ai tout vu"! Il leur planterait bien un gourdin au coin des oreilles sur un chemin de campagne à ces citadins aux allures de chats galeux.

Il débouche sur une batisse massive , une façade balafrée aux fenêtres borgnes ou bouchées. La haut, de guingois ça doit être une croix tordue.
St Martin.
Une gamine détalante lui tape dans l'épaule, il va choir en toupie dans une flaque douteuse.
Parfait! Voila qu'il va ajouter les relents de pisse à celle de sa sueur aigrelette due à la trouille.
Remise en forme de la plume verte de son chapeau mou, lissage de pourpoint et de ses taches boueuses, il tapote sa sacoche précieuse.
Il a dit..Il a dit quoi déjà?

Trouve les Princes et dis leur mon nom. Puis assure de mes serments. Que je réclame allégeance.
Laconique, pas clair, associé d'un coup de pied au cul pour le faire partir illico.
Des Princes dans ce trou pourri! Bin voyons!
Une sorte de longue gigue en bure noire est pas loin du batiment. Tassant une derniére fois le contenu de sa coquille, il l'interpelle.
Tout avant d'oser entrer dans cet antre.

Paix et richesse, passant qui passe! Saurais tu ou je puis trouver des..Ahem..Hum..Encapuchonnés?....Sauf votre respect et égard à votre capuche, Ser passant!

_________________
Dépendu par le Coucou
Condamné à servir à jamais
---fromFRBelzébuth l'Encapuchonné
Des Encapuchonnés ?

Après tout, ce sympathique passant lui avait souhaité paix et richesses… C’était un homme de bon sens, à n’en point douter. Silencieux, le Prince démon de l’Avarice observait, désabusé, ce que l’incendie et son frère avaient laissé de la demeure familiale. Elle est belle, la famille ! Aucun respect pour le mobilier… et le petit, ah, il le retenait, le petit. A filer en douce dans les bordels… Enfin, il avait vu son père rôder autour de la maison de plaisirs. Le gosse devait être retrouvé… et puis ça n’était pas le sien, après tout ! Chacun ses placements, chacun ses intérêts, comme il le disait toujours.

Ils habitaient là. Mais vu ce qu’il en reste, et n’étant pas bougres à coucher à la belle étoile, ils sauront se faire inviter par des amis improvisés pour quelques temps encore.

Soudain intéressé :

Vous êtes charpentier ?
Quels sont vos tarifs ?


A ce mot, le poing se crispe. Débourser pour les imbécillités des autres ! Penser à un système d’assurances incendies. Tiens, c’est une idée. Même que ça s’arnaque, cette affaire là… Mmh, y’a de l’idée. A creuser.
Vif, l’Avarice tire un carnet de sa bure, y trace quelques lignes, le range.
Ne rien perdre… une idée comme ça, ça serait bête ! Déposer un brevet… tiens, penser à inventer le brevet !

_________________
Bien mal acquis profite... mais plus à la même personne, voilà tout !
---fromFRAsmodée l'Encapuchonné
Il touchait encore les pages.
Tant de jour. Tant de nuit sans sommeil.
Il était au bout.
Moult fois des spasmes l’avait visités, l’avait emplis.
La gourmandise, Reyne de puissance.
Pal de connaissance.
Quand l’absolu vous innondes. Vous emplis. Rassasié. Jusqu’à la dernière goutte.
Il touchait encore les pages. Il ne sera jamais lassé de ses courbes, de ses points, de ses vides emplis de savoir et de ses arabesques.

Au début, il était seul. Ou presque, pestant contre les clous plantés et les meubles déménagés. Puis les oubliant, entièrement Pris par l'Absolu.
L’esprit clair, il jouissait d’un paquet de connaissance, qu’il mettait en pratique, le plus souvent possible. Les repas avaient étés gargantuesques. Son livre, son corps, les raisins, et une petite soucoupe permettant de recracher leurs nombreux pépins.

Certains passages étaient relus, jusqu’ à ce qu’un démoniaque tremblement s’emparait de son corps, l’absolu, rentrai en son milieu, les yeux révulsés, la nuque ployée. Pour finir à se lécher le doigt et a tourner une nouvelle page. La gourmandise, c’est l’encore.
Puis un autre était arrivé.
Le changement s’était fait langoureux.
Pas à pas.
Jusqu’à un soir au coin du feu, ou il avait été premier à entendre son Nom.


Asmodée, Prince Démon de la Gourmandise.

Un long tremblement avait étreint son corps, mais sa voix n’avait pas vibré. Il en écoutait la nouvelle profondeur, Abyssale, choquant les parois de son ventre, étayant encore la force de l’absolu.

Il en avait fait autan.


Lucifer, Prince Démon de l’Acédie.

Point d’autre discussion avaient eues court ce soir là.
Nulle timidité, un brin de méfiance peu être, face au inconnus qu’ils représentaient pour eux-mêmes, face à l’absolu qui les gagnait pouce après pouce, face au masque qui renvoyaient leurs images, ils demeuraient un temps muet.

Mais un soir épuisé par l’étendue d’une vague, effroyable, incommensurable, de ce genre de vérité qui vous comble et vous démantèles, quand tout ce que vous croyez savoir se trouve ne plus être d’actualité…

Leurs masques reluisant s’étaient retrouvé à la même place, leurs capacités avaient étés partagés, et ils avaient parcouru des lieues métaphysique, d’herbes à fumer et de vins aux spiritueux les plus décapants.

_________________
La Faim Justifie Les Moyens.
---fromFRSébastion Pécore
Une nuit entière et le jour qui a suivi tout pareil, à gratter, mouler, étirer, coudre, encoller, riveter, étirer encore et passer des mètres et des mètres de lanières. Pas une minute de sommeil, le travail et l'honneur qu'il soit bien fait. La frousse s'était envolée quand les deux l'avaient quitté, n'était resté à leur place que l'étonnement du regard sur le croquis.

Il lui a fallu faire le tour de ses collègues pour quérir les matériaux qu'il lui manquait. Du noir, du noir, quand tout le monde se trimballe des godillots couleur boue. Et à aucun d'eux ne donner d'explication. Bouche fermée, il a passé ses recherches et quémandes à hocher gravement la tête, pas plus.

Les cuissardes avaient émerger de ses doigts, magnifiques, bardées de fer, effilées à faire pâlir la terre qu'elles allaient fouler. Le soleil prenait ses quartiers de nuit, abandonnant l'artisan aux flammes de bougies et restait le problème entier, insondable, la pomme, de quel côté ? Les serpents se contemplaient, langue mauvaise, crocs acérés, tendant leur lascivité vers un but unique, ne manquait à parachever l'œuvre que l'objet de la tentation et là ... bon dieu d'bon dieu, de quel côté !

Pragmatique le Sébastion, finalement il l'avait joué à pile ou face et gravé la rondeur dans l'épaisseur du cuir, tout en finesse, qu'elle n'apparaisse qu'aux caresses des lumières. Et quand l'ouvrage fut abouti, qu'il eut enduit la peau d'une graisse à lui arracher la brillance nécessaire, que tout ce qui était en son pouvoir à les rendre aussi confortables que possible malgré l'inclinaison vertigineuse, il se permit un soupir soulagé et de les contempler pour ce qu'elles étaient, monumentales.

Et c'était son œuvre.

Emballées avec un excédant de précautions, elles reposaient maintenant en travers de ses bras, tout attentionné qu'il est à ne pas se blesser à leur contact, planté devant la porte des Princes, il frappe, respire une bouffée d'air comme si elle était la dernière et espère, plus que cela, implore n'importe quel saint pas trop occupé à l'instant de bien vouloir se pencher sur son cas.
---fromFRLucifer l'Encapuchonné
Dans les fumées odorantes faites pour extirper les sourires aux coins de ses lèvres des terreaux décomposés qui croupissent, exhalant leurs salaisons tourmenteuses, piquantes, le front abandonné aux vitres nouvellement posées, il contemple la ville et se contemple lui.

Sans masque, la bure à bas des déguisements, loin des oripeaux de l'autre. S'il peut mentir à tous au moins se doit il d'être honnête avec lui même. Passer les manques, les un après les autres, sans exception aucune, au fil de la lame n'avait pas comblé l'espace vide au creux de son être. Il n'était pas Lui, cet autre délesté volontairement de sa peau, un qu'il nomme toujours Maître. Les tuer n'avait pas détruit les fondations de son royaume et l'écoulement du temps en gouttes sirupeuses, poisseuses aux jours qui s'enchaînent, ne tait pas l'évidence.

Les volutes s'écrasent, molles, s'étirent en rampant filandreuses sur les carreaux, voilent la vue, s'enroulent à ses nerfs pour oindre la pensée vagabonde de l'oubli réparateur, tête inclinée aux lumières qui naissent en touches irisées, L'Acédie fouille ses errances.

Il était celui d'après, le suivant, l'élève remplaçant le Maître, second malgré le nom arraché. Toujours épinglé à une liste, sans plus personne pour revendiquer le titre, bien sûr, il s'en était assuré et alors ... A quoi bon s'il fallait supporter l'existence sous jacente, comme la source cachée sous les pierres, prête à rejaillir, d'Un qui lui a légué le fardeau sans abdiquer ses droits.

Un geste ramène la flamme qui rallumera le brasier de ses herbes, inachevé, en demi teinte, par l'écoute d'un trublion au bois qui les soustrait à la vue du commun.


Asmodée, tes bottes.

Crépitement ténu, le feu remplit son office, l'inspiration renvoie les fumées aux profondeurs qui atteignent la pulsation sanguine, l'expiration dosée rejette les arabesques vaporeuses, tout à l'heure ils partiront, sa soeur, grenouille se prenant pour un boeuf à user d'artifices cloutés et L'Acédie. Le rire s'échappe à l'évocation du titre, remonte celui qu'il s'est octroyé, usurpateur. Répugnant.

Tu marches dans les traces qui refusent de s'enfouir et s'effacer. Gravées au sol de tes actes. Pourtant rien n'est fait pour durer ...

_________________


Vos faiblesses sont mes forces.
---fromFRAsmodée l'Encapuchonné
L’attente n’en avait pas été une, pourtant l’impatience, elle était dans tout ses mets. Crissement sous les dents, roulement sur la langue, observation gourmande. Ressentir le fumet d’une fraise délicate. Puis Il s’était lancé dans la contemplation de ses orteils. Sa chambre sentait la bergamote, l’orange, et le thym. Ennuyé, il avait fini par empaqueter le nécessaire à leurs expéditions, sans exagération… Ils se fourniraient en route. Chez l’habitant.

L’homme entre. L’ambiance l’amenuisait encore, si cela était possible, mais ce qu’il tient dans ses mains allument une étincelle dans les yeux du Prince Démon.
Nul son ne suis ses pas, le démon est encore nus pieds. Sa bure un peu longue, glisse, et un instant, sa consistance semble fumeuse, « merci, Frère Lucifer d’embaumer l’air, chaque instant de tes fumigènes, véritable créateur d’atmosphère. »

Il tire sur le tissu, mains dévêtues, fines, longues, les ongles carrés, propres, L’emballage rejoint le sol, Sous son regard enflammés, apparaissent les bottes. Le cuir a cette odeur reconnaissable, il en entend presque le grincement à ses pas, cadence lente, puis rapide. Son doigt effleure le talon, l’acier est coupant, une goutte perle. Il l’enfouit dans sa bouche sans y réfléchir, Tribu, peut être. Quelque chose, raconte dans la pièce que ce moment est d’importance. Lucifer un coin ironique redressé sourit dans l’ombre d’un coin droit, Asmodée ne le voit pas il le sent. La gourmandise créait sa propre route. Taillait son propre chemin. Après d’une main avoir saisit l’une d’entre elle, observant le petit homme mal à l’aise, il alla s’installer dans un fauteuil. Sa main crissait sur le cuir, caresse langoureuse l’ivoire y reluisait.


Luisant et Noir Comme l’enfer.

Son pied entama une longue descente dans le gouffre béant, ses orteils en taquinant la fleur, en ressentant ses dénivellations subtiles ….l’arrêt à la cheville, étroite.

Étroit comme l’antre d’une pucelle.

Comme il y pénètre d’un coup sec, le heurt se fait dans le plancher. Entaillé sur deux pouces. Sa main parcourt le serpent sur l’arrière, fin et cisaille polie.

Effilé.

Il les refermait, ceignant les rivets les un après les autres, avec une douceur ferme, une maniaquerie affriolante. Fermée, elle lui arrivait jusque à la mis cuisses…. Et dans le sommet, au creux de sa cuisse gauche, une pomme. Unique. Reluisant légèrement à la lumière. La deuxièmes bottes est dévergondée avec la même ferveur, caressée, gainée, placée. Parfaite. Il se relève, les jambes ouvertes, l’œil aux aguets.

Monumentales.

L’ensemble avait repris sa place initiale… Sous son regard.

Dis moi quel est ton prix.
_________________
La Faim Justifie Les Moyens.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 15, 16, 17, 18, 19   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)