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[RP] Rue St-Martin, l'Antre de l'Ordre des Encapuchonnés

---fromFRSébastion Pécore
La seule chose de normale qui soit arrivée dans les minutes qui ont suivi c'est la porte qui s'est ouverte en pivotant sur ses gonds. Tout le reste n'a été qu'un enchainement incongrus de faits et gestes. Des trucs auxquels personne ne devrait être confronté au cours de sa courte vie.

L'Sebastion a un mal de chien à se sentir soulagé que le boulot lui convienne, tout ce que sa tête a retenu c'est qu'elle a voulu bouffer ses bottes comme une pucelle engouffre un poireau. SES BOTTES ! celles qu'il avait manipulé un jour et une nuit entière, nom de nom de nom de bouse, c'était comme s'il avait senti ses dents coulisser sur son ... Haaaaaaaaaaaaaa.

Terrifiant.

Et pas moyen de se défaire de la sensation. Elles sont là les canines, agrippées, et la goutte de sang qui perle est la sienne, arrachée à sa masculinité malmenée. Qu'elle referme le piège à loup qui lui sert de bouche et s'en est fini de la turgescence, objet des fiertés nocturnes. Enfer.

L'ombre qui l'a couvert, obstruant le décor, lui cause et les sons rebondissent à l'envie de planquer ses bijoux au couvert de ses mains en cloche. Qu'elle s'approche pas la garce ! Il a l'oeil en bille creuse, la panique voudrait y trouver une place elle verrait le panneau à l'entrée, complet, la dépression est déjà là, repassez plus tard.

Machinale.


Deux cent cinquante écus mad...m'sieur ... Prince.

Impossible de résister à la pression, il recule, sans même tendre la main pour recevoir le paiement, il sauve les trio d'une vision malhonnête, d'une imagination florissante, il crève de trouille merde ! La sueur perle, roule contre la tempe palpitante, si elle touche le sol, il est mort. Il en est sûr.
---fromFRLucifer l'Encapuchonné
Abandonner le spectacle des toits disparaissant dans la nuit pour s'amuser de celui des essayages d'infrastructures. Le smeg au coin des lèvres, il laisse la fumée lui taquiner l'oeil, obstruer une part de vision pour mieux contempler le manège jubilatoire d'une soeur. Sourire neutre sous les feuilles, la dégaine prend la nonchalance du type arrivé au sommet de la côte, qui s'offre le panorama vanté par les dépliants.

Les prétentions centimétriques prennent des allures hésitant entre galop endiablé et le pas lascivement épuisé des chevaux en fin de course. Les images se font le biais des désirs et il profite, en partage silencieux, les bras croisés, des sensations qu'elle distribue aux nuances de ses gestes, explicite dans l'art des estampes vivantes.

Fini la supériorité de taille, les Princes devront à la cordonnerie de ne pas jouer les alignements en quinconces et pourtant l'idée l'aurait fait marrer, à l'ombre des damnations qui leurs sont promises, une déclivité de démons, aux ivoires en dégradé de hauteurs. Cela ne sera pas.

Capter l'enfouissement du vieux, la rétractation instinctive et s'en délecter, un instant, le laisser mariner dans son jus, qu'il sue sa graisse à l'éclat sulfureux d'une garce qui s'en est fait une vie. Jusqu'à l'ennui. Il bouge, abandonne les acteurs à leur tête à tête pour capter paiement aux bureaux délaissés et s'en revenir lâcher bourse pansue aux mains du bottier.

La porte libère l'homme de ses tourments sur un au revoir posément poli, suffisant et le Prince se retourne, faire face au monument.


Mon frère tu es splendide femelle.

Une volute bleutée pour souligner la courbe du visage, en caresse au nacre, panégyrique de son regard encore allumé de l'étreinte qu'elle s'est donnée.
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Vos faiblesses sont mes forces.
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[Dans la Rue St martin]

La crasse du sol s'agglutine sous les semelles de cuir du frère prieur, qui parcourt les rues de Paris depuis les premières lueurs de l'aube. Ses bras gourds soutiennent la colerette d'une bourse béante, accueillant tout bien de tout passant. Autant dire les rares piécettes que les gueux les moins loqueuteux lui remettent, contre un espoir de vie éternelle...
Des heures qu'il s'achemine, les veines bleues sous ses cuissots commencent à le faire souffrir. Les moines ont toujours plus ou moins les jambes boursouflées de varices, et pour cause, se tenir à genou la mi-journée n'est pas pour favoriser l'écoulement. La traitresse douleur lui peint donc un masque de parfait pénitent, blanc comme un cul, l'oeil coulant et la mâchoire qui peine à ne pas pendre.
Quant un badaud approche, il récite sa rengaine d'une voix malgré-lui nasillarde, puis secoue par deux fois la bourse des donations :


Une aumône pour l'église...
Chlinc chlinc !


Il accompagne les oboles d'un ample rabaissé de tête, scindé d'un sourire torve qui dévoile une rangée de mauvaises dents. Ca, on ne mange pas de fruits au prieuré, ni ne se frotte les quenottes. Tout ce qui touche à la bouche est à manier avec parcimonie, c'est la porte des psaumes, on y fout pas les doigts. En somme un clerc aux dents propres est à ficeler sur le bûcher. Sur ce point là, Sacanonne est sans conteste un parfait ecclésiatsique...

Donné vous s'ra rendu.

Ses formules toutes bâties, il n'en pense pas la moitié, celle-ci a pardessus tout la fonction de signifier un "au revoir et à bientôt" avant de reprendre sa marche quémandeuse pour rallier à lui les écus et les âmes. Il s'ébranle mais ses chairs maigres ont tôt fait de tressaillir dans les noeuds de ses genoux, pour lui dicter un arrêt. Il renifle le jus de son nez, et s'achemine en boitillant jusqu'au porche d'un entrepôt puis se laisse chuter en appui contre la porte, faisant trembler les gonds et sa propre carcasse. Sa capuche de chanvre lui provoque des sudations à la tonsure. Il n'est décidément pas fait pour le dehors, le frais de sa chapelle ombragée lui convient mieux.
Un coup d'oeil à l'alentour. Personne ne prête attention à lui, il peu compter ses gains. Le nez quasi dans la bourse, il égraine les pièces de ses doigts recroquevillés...


[J'ai pas pour habitude de prévenir par MP avant de poster, si besoin censure]
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Ça semble bouger un peu trop dans son quartier. Son quartier. Sous ses fenêtres, il entend des choses, qu’il eut préféré ne jamais entendre. Du temps de son prédécesseur, aucun n’aurait osé, il en était sur. Asmodée, réajustant ses bottes, l’avait mauvaise. Parce que tout de même. Cette rue, ce quartier Saint Martin, ne devait pas être foulé, sans crainte d’avoir des ennuis. Encore moins par un aristo’, et très certainement pas questeur. Et puis quoi encore ?

Non, mais je vous le demande ; Et puis quoi ?

Recouvert d’une chemise, qui lui descendait jusqu’au milieu de ses cuisses fines, de son masque, ses cheveux d’ébènes descendant au creux de ses reins, Asmodée entreprit de terminer son habillage.

Tic Tic Tic.

Il enfila sa cotte de maille, et directement par-dessus sa robe de bure. Elle était d’un noir profond. Son statut, n’échapperait à personne, il était bel et bien, Le Prince Asmodée, Démon de LA Gourmandise.

Passant dans la cuisine, il récupère un grain de raisin, qu’il glisse dans sa bouche, voluptueusement…


Ô frère…

Sa voix grave et chaude vibrait d’une colère amusée.

Je sors une minute.

Tac Tac Tac.

Ses aiguilles sonnaient différemment sur les dalles qui recouvraient la cuisine et l’entrée. Il s’était habitué aux ports de ses Armes. Il marchait comme un chat, et ne faisait de bruit que pour agacer son frère. La porte grinça un peu sous les gonds.

Pénible, ça vous ruine une entrée, cela.

Avec un sourire qu’il ne verra jamais sous le masque, Asmodée approche. Les pavés sont légèrement glissants, et il calcule ses pas sous l’apparence de marcher sans se presser. Roulant des hanches. Le moine est de dos, il semble compter sa dîme du jour.

Bonjour et Bienvenue, très cher moine.

Il avait dis cela calmement, avant de lui envoyé le pied dans l’arrière train, l’envoyant valdinguer le nez dans la poussière.

Ainsi, il peut le toiser de toute sa hauteur, et lui dire…


Vous avez l’honneur et le privilège…

Un curieux instrument fait alors son apparition dans la main droite, un fléau, muni de quelques piques fît son apparition. Se dépliant et commençant son langoureux balancement. La chaine ne grinçait pas elle, et la menace était réelle malgré sa taille modeste, mais vous admettrez que ce n’est pas la taille qui compte.

… De me suivre.

Le léger balancement de la chose était moins équivoque que son ton, ce n’était pas une délicate invitation.
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A MOirgnh !...

Le nez grumeleux de Sacanonne s'écrabouille sur les pavés. Les souverains s'envolent, dansent un instant dans les airs, avant de retomber en roulant avec un bruit métallique. Le postérieur en évidence, les genoux râpés sur le sol, le moine souffle dans la poussière comme une biche effrayée et roule des yeux.
Panique.

Un moine à terre... L'heure est grave. Que résonne le glas. C'est l'Eglise que l'on piétine, que l'on traîne dans la boue. Courage !
Sacanonne hisse son crâne pour le séparer de la basse terre, il s'appuie sur ses avant-bras, les poings crispés et tremblotant de colère et de trouille. Une goutte de sueur roule sur la tranche de sa narine. Enfin il peut tourner le regard vers l'indigent qui a osé le...


Vous avez l’honneur et le privilège…

Sainte miséricorde.

Cling.
… De me suivre.

Le bon moine en a la chair qui se hérisse, sous un flot de sueur (le tissu épais de la bure, qui confine et fait mariner le tout, crée un malaise des plus dérangeant). Il réalise par un fourmillement d'idées confuses qu'il a posé les pieds sur le pallier de suppôts du Malin, ceux qu'on nomme - non sans trembler de la glotte - les Encapuchonnés. L'occulte masque de l'homme, l'instrument à pointes puant le thanatos, la bure sombre pressée par les mailles d'une côte... Autant d'indices qui achèvent de balayer les doutes du religieux. Entre palpitations et tiques des paupières, ce dernier essaye vainement de déterminer ce qu'il convient de faire dans une situation semblable, quand l'objectif et de sauver sa maigre peau...

Il pourrait fort bien se laisser effondrer de nouveau à terre, la panse dans les cailloux et les les bras en croix, avec juste ce qu'il faut de souffle pour brailler :

Achevez-moi. Charogne ! Rebus de péchés ! Larbin du Sans-Nom ! Je tendrai toutes les joues qu'il faudra. AH ah ah !

Non... Peut-être pas le rire hystérique. A-t'on vu un martyr se fendre la poire devant ses bourreaux... Cela ne convient pas. Mais le plan du parfait prieur, lui, est beau à pleurer. Il n'y a plus qu'à passer aux actes.

Sacanonne relève les yeux vers l'Encapuchonné, le front barré par sa certitude, les lèvres pincées, les pupilles dures.
La chaîne de l'arme se balance...
Cling.
Il déglutit. Resserre les sourcils, le menton crispé et les phalanges blanchies.
Balancement...
Cling.
Les yeux piquent, la lèvre tremble. L'estomac se tord en noeud coulant.
Avant... Arrière...
Cling.
Impossible de faire preuve de courage, la peur froide l'emporte. Sacanonne se jette aux pieds de l'Encapuchonné, les mains engriffées l'une dans l'autre et contre sa tonsure. Un gémissement filtre entre ses dents serrées :


Pitié !...
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Même pas un zeste de résistance. Ca aurait pourtant été amusant. Ratatiné contre lui-même, le moine tremble, le regarde à peine et murmure…

Pitié ?

Et pourquoi pas piété non plus tant qu’on y est…
Le prince démon, s’il a l’art de l’encore, si le plus fait partie de ses vices, n’aime pas se répéter.


Nous avons donc convenu que vous étiez à ma merci. Fort bien.

De son pieds menu et gainé de noir, l’encapuchonné, contourne le moine, le fléau toujours bien visible. Les rouages de son esprit cliquetant au son de l’engin de mort, et ses aiguilles de métal qui égraine les secondes…

Tic Tic Tic.


Tout comme nous conviendrons que votre paralysie… temporaire, ne vous maintiendras pas en vie fort longtemps.

Tic Tic Tic.

Souriant de ses lèvres pleines, là, derrière le masque, les yeux luisants…


Vous êtes convié à diner avec le Diable, et il ne souffre point de retard.

Rien de mieux, en fait que du pain béni trempé dans le vin de messe du Sacro Saint dimanche.
Rien de tel, qu’une prière…
L’idée faisait son chemin dans l’esprit du Prince Démon.


Magnes toi, j’ai la dalle.

Et il avait d’ors et déjà décidé, que pour son quatre-heure, il aurait de l’âme immortelle.
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Dîner ?...
Bodobom bodobom... Le plastron des côtes du moine est paisiblement secoué de battements. Ca palpite sévère, dans les veines habituées au reflux calme des prières.
A quand remonte la dernière fois où son pouls a battu si tumultueusement ? Peut-être au matin où un barbu de la Horde Sanguinaire lui a effleuré la glotte avec le pointu de sa lame, histoire qu'il lui remette un impôt de location de chapelle, ou quelque chose du genre. Ainsi le moine qui confesse les âmes vicieuses est traité au même rang que la catin qui s'adosse : une part des revenus s'en vient à la maquerelle, ou aux sanguinaires. Mais que fait l'inquisition ? On vous le demande. D'autres sorcières à brûler, oui bien sûr... Maaais bref.

Bodobom bodobom...

Tic Tic Tic.

Cling.


Si l'ambiance n'était pas si dramatique, on aurait presque envie de se trémousser. Le moine, lui, a toutes les raisons de garder son sérieux. A genoux aux pieds d'un démon du vice, le fil d'Atropos tendu comme une corde de cithare au cliquetis de la chaîne du fléau, et convié poliment à la table du Malin. Nul échappatoire.

C'est le désir de gagner du temps, et l'infime et malsaine curiosité de pénétrer l'interdit, qui lui fait redresser la tête. Une tête - on en conviendra - parfaitement délabrée, le teint cireux de la trouille, le front moite et les yeux baignés, les lèvres fleurant le blanc, et de la poussière par-dessus la face, jusque dans la luisante frange de cheveux, rescapés de la tonsure.
Il acquiesce sèchement, se relève. Dans ses doigts serrés se pressent quelques écus parmi ceux qu'ils a ramassés d'une seule grippée, avec la discrétion de l'avare et la précaution du pauvre, mais religieusement.


Gue...

La salive passe mal et l'étrangle tout bonnement. Il s'arrache une quinte de toux. Que ses miasmes contaminent le lieu, tiens.

Je... vous suis.

Et fuyant le regard indiscernable de l'Immonde, il se renfourne la tête dans sa capuche.
Un grand nez dépasse de l'ombre.
Il renifle.

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La porte ouverte sur la rue fait danser ses fumées, il imagine déjà un Belzébuth calculant, tatillon, la demi bûche qu'il faudra pour compenser la deperdition de chaleur engendrée. Il souffle un cercle, parfait d'opaque netteté, installé en spectateur sur la scène qui se joue sur le perron...

Il sait gré à son frêre de couvrir d'une bure suggestive, rehaussée de treize pouces, la triste vision de la larve. "Pitié"...C'est pathétique, "je vous suis" c'est sans surprise. Soupir désabusé d'un morne ennui, si facile...

Un nouveau cercle s'eleve, gagnant en amplitude à la faveur de l'altitude...
Comme la peur qui se propage, les volutes Acédieuses environnent la salle.
Le dechet tousse et renifle...

Lucifer, Prince Démon de l'Acédie, siège dans ce fauteuil, le masque d'ivoire accrochant le jeu des flammes. Le couvert est mit et il consent enfin à se mouvoir, en drapés fluides, le talon langoureux, L'Acédie s'avance, traçant sillons vaporeux derrière lui, la braise de la pipe animée.

Incandéscente.

La Gourmandise est rejointe, effleurée, appréhendée d'un déplacement d'air, le masque s'abaisse sur la capuche et la protubérance qui en dépasse.
Il joue d'un long silence, fume encore, le suspens à sa guise, il aspire sa fumée à l'âcre et capiteuse saveur. La renvoit apposer sa marque, couronner la médiocrité déjà asservie à la résignation...Donc à Lui.

Un rond fuse, voyage d'un effet donné, une auréole blanche en suspension, Sainteté soufflée sur la petitesse d'une bure sans envergure. L'effet est d'une douce ironie. Il admire l'oeuvre, neglige l'icône si bien représentée, le masque tourné vers son frêre...



Parfait. Savoureux n'est il pas ? Le souci du détail, la présentation du met, compense parfois sa fraicheur frelatée...Mais le Diable est généreux parfois, il honore le moins que rien, remercie le...


Le qualificatif est jeté comme l'os au chien.

Curé.

Il oblique lentement, une main gantée, cordialité à la douce fermeté fait entrer l'invité. La porte se referme, agitant les nuées, sans un claquement, comme un murmure de vent dans le silence d'un tombeau.


L'Avarice pourrait s'offusquer de tant de chaleur gaspillée et la Gourmandise ne saurait diner...Froid.

Le ton est d'une troublante monotonie, le dernier mot appuyé.

La Gourmandise est servie...L'Acédie elle, l'Acédie...

Fume à sa coutume, diffusant ses miasmes en bouffées orientées, ne doutant pas de la faiblesse. Son met préféré. Il va emplir trois coupes de vin.

La messe est dite.


Comment comptes tu l'accomoder...Mon frêre ?

Le sourire est cruel sous l'ivoire, Lucifer devisage Asmodée, a un rire bas, voilé..

L'appétit sied à la Gourmandise. Lui est déjà repu de peur supurante, émise par ces pores, par cette respiration qui se délite. Menu.. fretin pour l'Insatiable gourmande...Manque à l'Envie, l'Orgueil est desservi à en palir de Colère, La Luxure peut être tapie...Il laisse à l'aune du possible, le soin de décider...
Evitant de penser à l'Autre, lui. La morsure venimeuse de l'inachevé.

L'Acédie, péché Premier fait bon Maître d'Autel.



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Ses jambes se dénouent comme de longues lianes noires. Au passage, son regard crochete celui de Lucifer, son frère. Son sourire est dans ses yeux, comme une aura aussi chaste que lubrique. Vers la table, doucereux soupir exalté. Il lève un doigt, pendant que sa manche se plie au coude, il regarde à nouveau son frère.

Avec facilité…. ne sens tu pas, Ô mon frère, l’absent qui est avec nous ?

Il sourit de coin, oui, l’absent, mais lequel ? Il ôte ses gants. Hésite, visiblement, le prince s’il est gourmand, aime aussi se tenter, pour le plaisir de céder. Puis le pain se rompt, avec une délicatesse exagérée, un croustillant allié au moelleux légèrement trempé dans la sauce de la poularde rôtie qui enivre tout l’espace de son parfum. Il s’installe, sur le divan, ses jambes nouées allongées. Puis à nouveau, lève l’index, comme s’il avait oublié quelque chose….

Faites nous donc l’honneur des grâces.

La gourmandise a de bien étranges distractions. Qu’elle couve l’un ou l’autre de son regard de braise, Le prince a grand appétit. Il observe son mets. Il relève très légèrement le masque, laissant transparaitre l’ourlet de sa bouche, et même l’arc de cupidon pour les observateurs. Le pouce est passé, caresse parachevant celle du pain. Gourmandise à bien gourmande bouche. S’il n’était masque et bure, tout dans sa pose rappelait les festins de Rome à l’antique. Du galbe de sa cuisse posée au dessin de l’étoffe sur sa poitrine tendue. L’épice de Lucifer réchauffait encore l’atmosphère.

Un ange passe.

Son rire rebondit, chaud et pernicieux, le Prince Démon se repait des vibrations qu’il occasionne dans son ventre, ne l’emprisonne pas dans sa gorges, déployée d’une nuque poussée légèrement en arrière. La gourmandise est aussi musique. Lors il a fini de coulé, mourant délicatement dans l’espace, ses yeux ne rient plus et le Prince attends.
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Orignac, un peu perdue dans la cour des miracles, arrive pourtant le sourire et la chanson à ses lèvres, en pénétrant dans la ruelle.
Elle a soudain le sentiment désagréable et agaçant d'avoir fait une erreur en se trouvant là.
Une erreur ? Une parfaite bourde d'ingénue, oui !
Elle se maudit avec application, et s'apprête à tourner les talons.
Elle peut parfaitement repartir rapidement, elle court plus vite que n'importe quel gueux aviné.
Mais voilà, elle entend des voix.
Trop curieuse. Ma fille, rappelle toi Barbe-bleue.
Tu n'as pas de frères pour venir à ton secours.
Elle se retourne lentement.
Un saint homme à terre et des hommes qui n'ont pas l'air catholiques du tout autour.
Et ça discute avec perversité d'un ton badin.
bon, maintenant il est temps de partir ma belle. Tu en as assez vu...
Ben oui, se dit la jouvencelle, mais eux ils ne me voient pas, alors je peux très bien regarder. Juste quelques minutes...Et puis juré je m'en vais.
Elle se dissimule donc derrière un tonneau délaissé et continue à écouter, le coeur battant.


Faudrait savoir Mademoiselle, si vous êtes à la Rose Pourpre ou Rue Saint Martin, mais à moins d'avoir le don d'ubiquité, c'est impossible.
Et comme ce don là relèverait de la sorcellerie ... vous voyez où je veux en venir...
Bref,
Merci de revoir cela au plus vite et de lire nos règles...

LS
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L'intérieur.
Tiède et confiné, rougeoyant.
Sacanonne expire un souffle chargé d'essences, la langue au bord des lèvres. L'écoeurement n'est pas feint, l'air semble alcoolisé. Il s'arrête, les chausses feutrées dans le sol et les bras le long du corps, dans les replis de sa bure. Attentif.
Combien sont-ils ? Deux à première vue, mais la maison en regorge certainement d'autres. Il calcule, et les pans noirs des vêtements bruissent devant lui tandis que quatre yeux, perçant par quatre trous dans les masques blancs, le lèchent du regard. Il les discerne en deçà du trait brut de sa propre capuche. Le moine en est certain : mieux vaut deviner ces espèces, quitte à trébucher en fuyant leur vue, plutôt que de se brûler les prunelles en lorgnant droit dans leurs putrides miroirs de l'âme.

Entre deux ronds de fumée la porte se referme. Le vin coule, un divan gémit. Où sont passé le fléaut et la menace ? Qu'est-ce à dire que cette scène de luxe offerte. Le moine se tâte... Il a digéré sa panique et sa main ne tremble même plus alors qu'il pose le gras de son poing sur la table. Peut-être un léger trémolo dans le timbre :


Messires, c'est pour moi jour de jeûne.

Il serre les lèvres en baissant les yeux sur le sang brun de la viande rôtie, qui fume langoureusement. Cela va sans dire, le fumet inonde la bouche du frère prieur, cestui-là étant plus accoutumé au pain de fougères qu'au gibier bien engraissé. Mais qui sait quelle sorte de chair compose le plat quand elle est bien beurrée et revenue... Il juge bon de se retenir.

En revanche...

La chaise recule doucement, raclant le parterre.
Sacanonne est assis.


Je consens à bénir le vin...

Il dévoile son crâne et ses oreilles rougies, écartant le tissu rèche qui lui masquait la tonsure. Un petit sursaut des doigts pour se dépêtrer de ses manches, puis il fait glisser le pied de son verre sur la nappe, jusqu'à lui.

... coupé.

Une lâchée d'eau tombe dans le verre, versée du bec d'une carafe. Alors le tanin tourne sur lui même, et la boisson s'éclaircit. Sacanonne recroise ses pattes, se plisse deux mentons en baissant la tête, et mime un parfait recueillement.

Et le Très-Haut a dit "Sache que l’avenir du monde ne dépend que de votre vertu. A vous de respecter la parole que j'ai transmise à Aristote et Christos autrement votre vice liera le sort du monde que vous aimez tant.”

L'oeil plissé sur un sourire sec. Qu'on en soit témoin, il aura prêché jusqu'au Diable...

Amen.
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Jour de jeune…

Cette chose qui vous donne faim tout le jour, et vous prête à l’esprit toute les envie de chair auxquelles vous vous adonnerez lors cela sera permis. Quelle aubaine, pour la gourmandise, hors, si luxure passait par là il lui aurait tenu même langage.

Ô je vois là votre sacerdoce.

L’estomac qui couine, l’arôme qui vous monte aux papilles, l’envie telle l’épée au dessus de tous ces pauvres pécheurs. Nous en discourûmes hier encore, avec mon frère… Ô Lucifer, nous disions… Que cela était encore…

Et de ses dents se planter pensivement dans une cuisse rebondie, la chair du poulet cuite à point et l’arômes des épices sous le nez de…

Quel paradis espère donc l’homme…

Sourire le masque légèrement relevé, les dents bien alignées, rangée de perle du plus pur éclat.

Auriez-vous envie de vous trouver, tels les anges, asexués, privé de vos envies, de vos instincts, de vos plaisirs les plus basiques ?

Rire… Non, il ne pensait pas que c’était cela….

Où est ce, un endroit chaud, courant dans vos veines, courant dans vos pensées, échauffant tout vos sens bafoués par une vie entière de…

Il observe le rituel du vin, retrousse son petit nez droit, toujours caché, quel infâme blasphémateur, quel impie personnage, quel horrible chose que de mettre de l’eau dans SON vin.

…sacrifice ?

Vois tu Lucifer, frère d’Acédie, Vois tu ce qu’endure chaque jour ces êtres rampants, couché sous le poids de croyance pas plus vieille que ce vin, jamais plus vraie et vivante que ce que la terre offre, sous leurs frusques, vois tu comme il refuse le plaisir, d’une robe, pourtant parfaite, d’une dense écarlate, parfaite en bouche… La voilà affadie, plate, niaiseuse, sans plus de gout qu’une…

Non, gourmandise ne perd ses mots, Gourmandise goute.

…Vie de moine. Vous l’avez-vous-même privée de tout son goût. Comme à la vie que vous menez. Insipide.

Et d’un couteau saisi sur la table, d’un geste vif et précis, caresse à la carotide. Couper du vin, couper du pain, Couper lui plutôt la tête.
De le toiser, de question silencieuse les plus pernicieuse.


Parles.
Le jugement arrive, le paradis d’un coup de couteau, et ensuite, ton Ciel, peut être... huhuhuhuhu...

Parles…
Le jugement arrive, l’enfer d’une vie de perversion, la somme des instincts et des plaisirs des hommes qui commence aujourd’hui… Garanti.
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Un frisson d'adrénaline rend parfois un homme très sot, et le pousse à se précipiter dans la gueule béante du danger. Chez d'autres, il provoque une décharge de lucidité, propre à le sauver. Comme l'alchimie des corps tire d'étranges conclusions... Fait, réaction, aboutissement. Mais quel sera le résult du frisson du moine, et de la pointe qui lui engonce la gorge ?

Sous la sueur et la peur, Sacanonne s'adonne à songer que le Prince a posé la question essentielle. Une part de lui s'occupe à faire trembler de panique chaque articulation de son corps, sans logique et tout animalement ; l'autre lui-même cherche, cherche une réponse, jusque dans les tréfonds fourmillants de son âme, avec méthode et entêtement. Un denier de sagesse ! C'est l'heure du plaidoyer.

A l'origine d'un temps... Les hommes savaient, messire.

Inspiration sifflante. Quelques mots, et déjà sa pomme d'Adam est écorchée.

Chaque déta... ail de chaque péché, de chair et d'esprit. Car il est possible de tout… savoir du mal. Ils connaissaient si bien tous ces asp.. ets du monde, que l'ennui les prirent. De la vie, ils n'avaient plus rien à découvrir qu'ils n'aient déj... déjà apprécié. L'ennui et l'envie de mort... les assaillirent.

Son regard darde la face masquée.

Aussi, ceux qui par le mal nourrissent leur existence, n'ont qu'un but fini et partant courent à la mort. Aussi, ceux qui aspirent à l'inatteignable, la vertu dans sa perfection, sont destinés à la chercher et s'en approcher pour l'éternité...

Il ferme les yeux, reprend haleine. Le sang pulse dans les veines que pressent le coutelas. Sa main désigne lentement la coupe de vin clair.

Cette ivresse... Que tant de fois avez goûtée, que tant de fois comptez goûter... La savez par coeur, et vous évertuez à en ressasser la saveur.
Comptez qu'un jour...
Vous en serez lassé...
Et périrez...


Le souffle lui manque.

Sans lendemain.

Les conditions sont posées. Qu'on convainque avant d'achever. Car si le hasard - ce pervers joueur - a voulu qu'en ce jour Aristote et le Sans-nom discutent autour d'une table, cela laisse matière à penser.
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Loin s'en faut, à une poignée de mois enfuis, long aussi que nul murmures n'avaient habité ce lieu. Demeure abandonnée ?

Jamais. L'illusion perdure au delà les murs et à ce que le commun imagine se tramer et s'ourdir derrière..La rue où l'on presse le pas, où on l'amorti.
La batisse respire, vivant à son temps, le battement profond, sourd, échappant aux prises et la rumeur perdure à silence propice...


Son reflet dans l'eau fumante, un Prince en est à ses ablutions solitaires. Vaste pièce sans fioriture, d'un luxe masculin sans contexte. La soubrette s'est esquivée, l'ordre remis, déçue d'un refus d'assistance. Deviné à ce pli subit en coin de lèvres. Elles ont cette saveur par trop parcourues déjà. Quelques tapisseries, dont les scènes passeraient pour douteuses à certains, feraient rougir les autres. Des cartes, des instruments de mesures, fioles colorées, de nombreux ouvrages précieusement rangés. La lame filante, le doigté sûr, il a une pensée futile pour son frêre évaporé, Gourmandise repartie à d'autres mets, d'autres faims à assouvir.

Il sourit lors l'eau se trouble, lame rinçée, la lotion apaise le feu, le linge achève l'oeuvre. Une fragrance doucéatre, qui lui est propre autant qu'il l'est depuis sa sortie de ce baquet abandonné. Avec négligence il oublie la serviette humide sur la tablette, le regard passant sur le masque laissé en son écrin de bois. Il s'en saisit non sans déférence, appréciant la douceur lisse et au delà tout ce qu'il représente.
Il n'est pas celui qui contemplait à se gausser quelques présomptueux du haut hurlant d'un mont...Autre, l'histoire se poursuit.
Les mois se sont écoulés, voir des années, la donne est si subtile...

A son miroir, visage posé, un soupir profond un peu comme s'il s'était manqué. Il s'apprète pour la soirée, dehors la rue silencieuse comme elle se doit. Y demeure peut être le vestige d'un souvenir, d'une ombre en bure mitée retournée au ruisseau. Sans toucher terre. Asmodée a dans la dégustation des moeurs capricieux, dommage, la mise en bouche annonçait merveilles pour la suite du festin...

La cotte de maille qu'il porte avec aisance sur cette chemise de qualité première. Comme tout ce qu'ils portent, n'en déplaise à Belzébuth outré qui aurait voulu faire disparaître le tisserand en même temps que la note..
Le bruissement vaporeux de la bure qui s'enfile, retombant avec ce drapé caractéristique.

Net et fluide. Impeccable. Il rajuste le col, happant son regard sous l'ivoire pur. Allumé et fixe, profond et particulier.
Les mains qui referment le lacet d'une capuche épaisse sont gantées de cuir noir, l'armature ferrée. Souplesse acquise malgré tout. Le cérémonial à son terme, il a jeté ses filets, ses avants, sorte de mue à chaque fois...

L'épée crisse étincelante à regagner son fourreau, la bourse est épanouie, la gestuelle désinvolte.
En Cour des Miracles, il est certain évènement qui ne passeront pas sans lui. Pour la beauté du geste, pour la saveur sans contexte. A chacun la sienne, Lucifer prince Démon de l'Acédie sait avec certitude laquelle il préfère. L'expression sous le masque n'est pas dépourvue de cynisme, voir d'un éclat cruel aux pupilles.

Le voilà fin prêt, vétu ainsi qu'il convient. Ainsi qu'il EST toujours. Ici, ailleurs, hier ou désormais. Il goûte non sans plaisir anticipé à tant de promesses là où cette sorte d'humanité se réunit. Il se pourrait qu'il en jouisse, de la manière qui s'accorde à son esprit, sa raison d'être. La faiblesse a son sacre mûri, le chandelier est laissé allumé, juste pour donner à l'avarice quelques grains de reproches à moudre. La porte se referme comme un soupir, sans bruit, ne serait son pas souple résonnant dans le couloir et l'escalier, l'ombre enfuie, qui pourrait se targuer de l'avoir seulement même aperçu. L'allure à piquer l'Orgueil et faire palir l'Envie, un calme à exarcerber la Colère, peut être à susciter des appétits chez la Gourmandise du haut de ses pouces gagnés. De quoi donner le vertige. La luxure...il sourit facétieux du cours de ses pensées..

La Luxure il a de quoi se l'offrir... Pour l'oeil interessé et averti..Comme si on pouvait en douter. Tapotant sa bourse pleine.
Direction la rue, sa noirceur , la Cour retrouvée et qu'il foule avec sérénité.
Maitres craints et incontestés des lieux. Preuve en est que nul n'ose jamais venir troubler leur silence.

Il disparaît, sa haute silhouette mouvante jetant des ombres troubles sur les murs crasses, les talons choquant sans douceur le pavé brillant d'humidité..



--Satan_l_encapuchonne



La bâtisse se dressait, haute et fière dans l'une des plus grandes rues de la Cour des Miracles. Véritable vestige des anciens temps, possession des sept frères pêcheurs depuis que la lurette se soit faîte belle, elle n'attendait plus que les six autres poussent la porte à leur tour pour reprendre vie. Cela tombait bien, Satan arrivait, et ce en charmante compagnie. La route a été longue, il a préféré emprunter les petites et sombres ruelles, où mendiants, manants, catins de bas étages circulaient, plus pour effrayer la mignonne que pour avoir le plaisir de renifler les odeurs pestilentielles des lieux. Il la sentait, vibrante à ses côtés. Effrayée serait le mot plus juste tandis qu'elle essayait, agrippée à sa main, d'éviter les loqueteux qui tentaient de la détrousser. Mais l'Encapuchonné était là, fier et droit dressé sur leur route, les empêchant de s'avancer de trop prêt de la brune.
Parfois il s'arrêtait, faisait semblant de réfléchir, de les avoir perdus et de chercher la route pour la tester et voir jusqu'à quel point elle pouvait supporter le stress de la situation. Mais elle tenait bon, trop avide de l'avoir pour elle, contre elle, en elle, pour s'inquiéter d'autre chose. Un terrible sourire prit place derrière le masque tandis qu'il songeait en son for intérieur que le pire maux de la Cour était sans conteste Satan. En cet instant, il l'observa, sourit davantage devant l'air inquiet de la brune et repoussa une mèche rebelle d'un index aventureux, effleurant sa joue au passage, avant de reprendre sa route.

Enfin, ils arrivèrent bien longtemps après devant leur repère, et, jetant un oeil alentours, comme pour vérifier que personne ne s'attardait sur eux, il poussa la porte et laissa entrer la Dame avant de refermer la porte sur eux. Il pouvait sentir dans l'air la présence absente d'un frère ayant foulé l'endroit il y a peu, et songea dans le noir, cherchant à tâtons à rejoindre une fenêtre tout en évitant la table ronde, que bientôt tous serraient à nouveau réuni, pour le meilleur du pire. Ouvrant une fenêtre, il entrebâilla légèrement les volets pour laisser entrer quelques faibles rayons de lumière dans la pièce. A cette heure ci, le soleil commençait à jouer avec l'horizon et se faisait distant. Un oeil jeté en contrebas pour observer la foule dense, capter les désirs des uns et des autres, et il se retourna, prêtant enfin attention à la pièce encore inconnue. Un sourire appréciateur tandis qu'il foule le sol, ignorant quelques minutes de plus sa compagne, et se dirigea vers la table ronde autours de laquelle trônaient sept sièges. Effleurant l'un d'eux du bout des doigts, il grimaça lorsque son ventre se fit plaintif. Il avait grandement faim et souhaitait que la porte s'ouvre d'un coup sur un Asmodée prêt à jouer du saucisson. S'attardant quelques secondes sur cette image, il laissa son imagination s'enflammer:

Et les coupes de s'aligner sur la nappe, valseuses belles et rondes autours des serviettes de tables, des coupes de fruits, des plats de viandes et des bouteilles de grands crus - uniquement, nos Seigneurs ont le palais fragile, la langue exigeante et la panse intransigeante-, blondes, rousses ou brunes, épicées, légères, fruitées ou boisées.

Et les rôtis d'embaumer la pièce, l'arrière fourré d'ail, la croûte croquante à souhait nappée de sauce, d'une feuille de laurier, d'un rien de romarin, tandis qu'en son creux la tendresse n'attends que les dents pour ruisseler.

Et les fruits de s'étaler au vu et au su de tous, tels ces gourgandines rondes et parfumées qui n'attendent qu'un coup de dent, de langue pour s'épanouir et laisser découvrir à ces messieurs un noyau que l'on prends soin de dépiauter intégralement pour ne perdre aucune miette de plaisir sucré.

Il contemplerait, satisfait ce festin qui n'attendait que Lui -parce qu'étant l'Envie, il avait première place à cette table, n'en déplaise à ces Sieurs- et ses 6 autres compagnons pour commencer la dégustation. Et sous son masque d'ivoire, il aurait soupiré -non pas d'ennui cette fois ci- mais de satisfaction bien servi.
Il aurait dit:


Asmodée quel heureux homme fais tu là alors que tes plus belles amantes s'épanouissent sous nos yeux! Que devrions nous te remercier pour nous permettre de partager la chair de ta chair, le sang de ton sang, le vin de ta bouteille et le saucisson de ta besace!

Il aurait rit, d'un rire léger, cristallin, sournois tandis qu'il lui aurait servit un verre de plus...

Si Asmodée était là. Tout comme cette table qu'il rêve de dresser, ces mots de prononcer, ses désirs de réaliser... Il soupire, glisse une main sur son ventre rond et inspire. Il lui fallait homme en urgence sous la main, pour servir un repas digne de ce nom. Et pas une lopette qui tremblerait de peur devant Lui, cela serait amusant pour commencer, mais d'un pénible à la longue: Excusez mon Seigneur d'avoir renversé le vin, la pomme, la cruche... Non un de ces fiers messieurs qui sait manier aussi bien le manche que la hanse d'une bouteille. Il sourit. Il viendra. Il le sait. Et tandis qu'un sombre sourire se dessine sous son masque, il se retourne sur la belle et lui dit:



Comment t'appelles tu?


S'approchant d'elle, il s'inclina légèrement, inspira son odeur avant d'ajouter:

Nous devons manger. J'ai moi aussi grande faim.

Qu'elle le lui ai dit avoir envie de déguster quoi que ce soit, non. Mais après tout, il ne lui avait pas demandé. Il le savait, c'était comme ça. L'attirant à lui, il laissa ses mains parcourir son corps, calmant son envie grandissante de dévorer une belle dinde farcie, guettant le moment propice pour la perdre...


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